0. INTRODUCTION.
0.1 PROBLEMATIQUE.
Avant son accession à l'indépendance nationale
et à la souveraineté internationale, le bilan économique
de la République Démocratique du Congo avait
révélé des signes positifs. On pouvait dénombrer
d'importants efforts pour attirer les investisseurs publiques ou privés
ainsi que pour améliorer le niveau de vie et les conditions de la
population.1(*)
Devenu indépendant, le Congo va basculer
progressivement dans le désastre résultant d'une
indépendance bâclée, de l'absence des cadres
compétents et des gestionnaires et la situation s'est aggravée
avec des rebellions, des sécessions, des conflits politiques ainsi que
l'incohérence des politiques économiques. De là se sont
ajoutées les perturbations politiques et les troubles sociaux qui ont
accéléré le dé clin de la République
Démocratique du Congo. Certes, depuis son accession à
l'indépendance, notre pays a consenti des efforts pour attirer les
investisseurs, leur octroyant des conditions dites avantageuses. C'est
l'ensemble de ces conditions, de même que les droits et obligations des
investisseurs, qu'ils soient nationaux ou étrangers qui forme ce qu'il
convient d'appeler « Code des investissements »2(*). L'objectif
recherché est d'établir un texte clair et précis ne
donnant pas lieu à des difficultés d'interprétation et
parvenant à concilier les objectifs des investisseurs et ceux des
pays d'accueil.3(*)
L'investissement se révèle être le facteur
par excellence de la croissance économique et du développement
qui consiste dans l'augmentation des grandeurs économiques. La
croissance économique suppose elle-même des changements majeurs de
structures et d'importantes modifications correspondantes dans les conditions
institutionnelles et sociales du pays.4(*)
Ainsi, depuis 1969 les investissements dans notre pays sont
régis par différents codes. Le tout premier code des
investissements fut consacré par l'Ordonnace-Loi n°69/032 DU 26
juin 1969, ensuite par l'Ordonnance-Loi n°79/027 du 27 septembre 1979. Il
eut en outre l'Ordonnance-Loi n°86/033 du 12 mars 1986. Enfin, le
nouveau code des investissements qui fut consacré par la loi
n°004/2002 du 21 février 2002 portant Code des
investissements.5(*)
Eu égard toutes ces considérations, il nous
semble impérieux de soulever les questions suivantes :
§ Quel est l'intérêt du nouveau Code des
investissements par rapport aux textes précédents ?
§ Comment se présente l'esprit de ce code ?
N'y a-t-il pas certaines zones d'ombre ?
§ Enfin, quel est l'impact du nouveau code sur les
investissements en République Démocratique du Congo depuis sa
promulgation jusqu'à nos jours ?
Telles sont les principales orientations de notre
présent travail de fin d'études. Il s'agit donc de faire un essai
d'analyse et de perspectives d'avenir sur le nouveau code des investissements
promulgué le 21 février 2002.
0.2 HYPOTHESES DU TRAVAIL.
« Tout chercheur doit en effet pré- supposer
au départ un point de vue, lequel constitue ce qu'on appelle le concept
opérationnel ou hypothèse de travail »6(*). Et pour REZSOHAZY,
« l'hypothèse cherche à établir une vision
provisoire du problème soulevé en évoquant la relation
supposée entre les faits sociaux dont le rapport constitue le
problème en indiquant la nature de ce rapport ».7(*)
Pour ce qui est de notre objet d'étude, nous pouvons
déjà retenir les hypothèses ci-après :
1° Après deux décennies d'existence du code
des investissements, des lacunes importantes sont apparues dans son
application. Ces lacunes sont au niveau aussi bien de son organisation que de
sa philosophie. Le constat est qu'évoluant dans un contexte de
régression économique et d'implantation
accélérée, la performance du secteur privé a
été de manière générale insuffisante et
celle de l'industrie congolaise particulièrement médiocre.
D'où il faut réviser ce code des investissements qui du reste est
largement dépassé.8(*) La promulgation du nouveau code souple et transparent
se justifie dans le but de créer un cadre légal attrayant qui
assure un stock de confiance nécessaire à la
sécurité des investissements.9(*)
2° Dans l'esprit et dans la lettre du nouveau code des
investissements, outre les exonérations en matière d'impôt,
la philosophie du nouveau code qui, généralement repose sur une
politique incitative à l'investissement, concrétise
également une politique orientative et sélective de ces
investissements. L'esprit de ce code est non seulement incitatif et
compétitif, mais aussi et surtout un code qui incite les investisseurs
dans des domaines jugés prioritaires par le Gouvernement. Nous pouvons
également évoquer l'instauration d'un régime unique et
d'un interlocuteur au lieu de 15, l'ANAPI qui est le guichet unique en
matière des investissements e République Démocratique du
Congo. L'actuel Code présente néanmoins quelques faiblesses de
taille en ce sens qu'il écarte de son champ d'action le secteur bancaire
et ne privilégie que des projets de création et demeure muet sur
l'encadrement des entreprises existantes qui se trouvent en
difficulté.10(*) Il
y a également la persistance de certaines zones d'ombre telles que
l'ambiguïté de certaines dispositions, un certain nombre de
libéralisme exacerbé etc.
3° Depuis sa promulgation jusqu'à ce jour, avec
l'instauration de l'Agence Nationale pour la Promotion des Investissements,
ANAPI en sigle, les reformes structurelles et politiques macro-
économiques mises en oeuvre par les autorités depuis 2001, ont
permis l'amélioration de l'environnement économique. La
réunification et la pacification du territoire national sont venues
consolider les efforts du Gouvernement pour la relance de façon durable
des activités économiques de la RDC. Un rapport établi par
les Experts du Foreign Investment Advisory Service (FIAS) en août 2004
signale que grâce à l'activité de l'ANAPI, la RDC a
réussi, en 2003, à attirer le cinquième du flux
d'investissements directs étrangers en Afrique sub- saharienne.11(*)
0.3 DELIMITATION DU SUJET.
En effet, « toute démarche scientifique
procède fatalement par un découpage de la réalité.
Il n'est pas possible d'étudier, de parcourir tous les
éléments influents jusqu'aux extrêmes limites de la terre
et jusqu'au début des temps ».12(*) Un sujet bien délimité permet à
l'auteur de mener sa recherche avec suffisamment d'efficacité et de
lucidité.13(*)
0.3.1 Délimitation
temporelle.
Sur le plan temporel, notre analyse couvre la période
allant de l'an 2002 jusqu'à nos jours. Cette borne se justifie par le
fait que l'an 2002 constitue l'année au cours de laquelle le nouveau
code des investissements a été promulgué. De même,
actuellement les efforts d'instauration d'un nouvel ordre politique et
économique sont remarquables avec le processus de transition
démocratique issu de l'accord global et inclusif car un bon climat et un
environnement politique stable constituent des conditions favorables à
l'investissement.
0.3.2 Délimitation
spatiale.
Sur le plan spatial, notre étude porte sur la
République démocratique du Congo et sur l'encadrement juridique
des investissements dans notre pays qui offre de nombreux atouts pour les
investisseurs tant nationaux qu'internationaux publics ou privés.
0.4 CHOIX ET INTERET DU SUJET.
Se choisir un sujet d'investigation scientifique passe pour un
exercice malaisé surtout en sciences de la société. En
effet, comme d'aucuns le savent, ces disciplines font face à une
infinité des thèmes de recherches possibles aussi vastes que le
champ même du comportement social.14(*) Ce choix peut provenir de l'intuition personnelle du
chercheur, comme il peut être le résultat d'une influence directe
ou indirecte subie par celui-ci. Et toute investigation part toujours d'une
curiosité scientifique.15(*)
De ce qui précède, l'intérêt tant
pratique que scientifique qui a motivé notre choix est le souci de
comprendre la nécessité et l'importance du nouveau code des
investissements, consacré et promulgué, le 21 février
2002( Loi n°004/2002). Compte tenu du bien fondé de
l'investissement en tant que facteur par excellence de la croissance
économique et du développement qui consiste dans l'augmentation
des grandeurs économiques, nous sommes, de ce fait, appelés
à faire une analyse critique de ce nouveau code pour mieux
éclairer l'opinion publique congolaise.
0.5 METHODES ET TECHNIQUES
UTILISEES.
0.5.1 Méthodes.
En sciences sociales, la définition de M. GRAWITZ
figure parmi les plus couramment exploitée. Pour cet auteur, le concept
de méthode renvoie à « un ensemble d'opérations
intellectuelles par lequel une discipline cherche à atteindre les
vérités qu'elle poursuit, les démontre et les
vérifie.16(*) En
effet, selon le dictionnaire Robert Méthodique, la méthode
désigne l'ensemble des démarches que suit l'esprit pour
découvrir et démontrer la vérité dans les
sciences.17(*)
En ce qui concerne notre objet d'étude, nous avions
fait recours aux méthodes comparative et dialectique :
La méthode comparative nous permis d'établir une
comparaison entre les différents codes des investissements que notre
pays a connu avant la promulgation du nouveau code du 21 février 2002
pour mieux cerner la particularité et les innovations contenues dans ce
code.
La méthode dialectique nous semble la plus complète et
la mieux appropriée. Et d'après LOUBET DEL BAYLE J.L., la
dialectique est « d'abord associée au concept de
totalité en niant l'isolement entre ensembles et leurs parties et en
soulignant que la réalité sociale est le fait de l'ensemble des
interactions entre différents
éléments ».18(*) Elle nous a donc permis de faire une lecture
critique et contradictoire du nouveau code des investissements en vue de
relever les avantages et les inconvénients qu'il comporte dans sa
philosophie.
0.5.2 Techniques.
Par technique, nous entendons l'ensemble de
procédés exploités par le chercheur dans la phase de
collecte des données qui intéressent son étude. En bref,
nous retiendrons avec GOOD J. W. que les techniques sont des « outils
utilisés dans la collecte des informations (chiffrées ou non) qui
devront plus tard être soumises à l'interprétation et
à l'explication grâce aux méthodes »19(*) De ce qui
précède, nous avions fait recours aux techniques documentaires
dans la collecte des données nécessaires pour notre travail. Nous
nous sommes donc largement servi des documents écrits (ouvrages, revues,
articles, publications officielles...), l'Internet etc.
0.6 DIFFICULTES RENCONTREES.
Tout travail à caractère scientifique comporte
toujours certaines difficultés rencontrées lors de son
élaboration. En ce qui nous concerne, nous pouvons relever les
difficultés suivantes :
Considérant la conjoncture actuelle que connaît notre pays, la
RDC, nous étions sans doute confrontés à des
difficultés d'ordres matériel et financier. Par
conséquent, les moyens d'accès à certaines données
dans des bibliothèques de la place étaient très
limités.
Notre statut d'étudiante régulière ne nous a pas rendu la
tâche facile car il nous a fallu faire preuve d'énormes sacrifices
pour arriver à combiner au même moment les activités
académiques telles que les cours, les examens, les travaux pratiques,
les interrogations et le stage avec les contraintes d'élaboration d'un
travail d'une grande envergure qu'est le travail de fin d'études. Il
nous a fallu beaucoup de souplesse pour bien gérer le temps qui nous
était imparti.
0.7 CANEVAS DU TRAVAIL.
Hormis l'introduction et la conclusion, le corps de notre
travail est subdivisé en chapitres, en sections et sous-sections. Le
travail comporte de ce fait trois grands chapitres :
1. Considérations générales sur les
investissements,
2. Regard sur l'encadrement des investissements en
République Démocratique du Congo ;
3. Analyse critique du nouveau code en République
Démocratique du Congo.
Chapitre Premier : CONSIDERATIONS GENERALES SUR LES
INVESTISSEMENTS.
Ce premier chapitre présente quelques notions
théoriques et générales sur les investissements sans
toutefois avoir la prétention d'épuiser toutes les notions
relatives aux investissements, ce présent chapitre porte sur les notions
d'investissements(Section1) et le concept du « Code des
investissements »(Section2).
Section 1. NOTIONS D'INVESTISSEMENT.
§1. Définition du
concept « Investissement ».
Au sens étymologique, le terme
« investissement » a une double origine, l'une et l'autre
anglo-saxonne.20(*) En
effet, de par son origine latine, il vient du verbe latin
« investir » qui signifie « entourer,
encercler ». Dans ce sens, on peut parler d'investir une ville,
investir sa confiance en quelqu'un ou de s'investir dans un travail
donné. Quant à l'origine anglo-saxonne, il vient du verbe
« to invest » qui signifie « employer des
capitaux en vue d'accroître la production ou augmenter le rendement d'une
entreprise ».
Dans le cadre de ce travail, l'investissement se rapporte
à la signification de l'approche anglo-saxonne. Par ailleurs, au sens
courant, le mot « investissement » désigne un achat
qui se révélera utile à long terme. La langue courante
associe la notion d'investissement à celle de biens coûteux
(maison, automobile, oeuvre d'art) dont l'achat permet d'éviter d'autres
dépenses (loyers, frais de transport) ou d'espérer une plus
value. Ce mot investissement est entré dans le langage courant, et
différents sens s'entremêlent : « investissez dans
la laine » suggère une publicité,
« investissez dans la pierre » propose les
promoteurs.21(*) Au sens
économique et financier, l'investissement est un flux, qui s'ajoute
chaque année sous forme d'équipements neufs au capital productif.
C'est toute transformation de l'épargne en capital productif.22(*) Pour Thomas SUAVET,
l'investissement est une opération consistant pour un particulier, une
entreprise ou un Etat à transformer des ressources financières en
équipements.23(*)
L'investissement a pris un sens élargi auprès des financiers, qui
exprime assimilation chez les libéraux entre la forme matérielle
du capital et la possession de l'argent. L'investissement, au sens financier,
désigne l'acquisition de valeurs (le plus souvent mobilières)
afin d'obtenir un revenu. Aussi, pour cerner la spécificité de
l'investissement et pour en délimiter le champ propre, il faut le
différencier d'activités voisines susceptibles de s'y combiner ou
de se dérouler en parallèle.
§2. Rapport entre Investissement et certains autres
concepts.
Il faudrait établir la disparité qu'il y a entre
l'investissement et certains concepts. Car, on confond souvent l'investissement
aux concepts tels que le placement, l'épargne, la rentabilité,
l'anticipation.
2.1 L'investissement et le
placement.
On confond souvent ces deux termes par contagion du mot
anglais, « investissement » qui a deux sens
évoqués au paragraphe précédent. En effet, en
achetant des valeurs immobilières, un particulier place ses capitaux.
Seul un industriel peut les investir car, un nouvel immeuble sera pour lui un
investissement forcement productif. L'acquisition du même immeuble par un
ménage sera qualifiée d'investissement improductif. Par
conséquent, ce n'est pas la nature du bien acquis qui permet de
distinguer l'investissement du placement, mais plutôt son rôle
économique. Un agent économique constitue un placement lorsqu'il
affecte son épargne à un prêt qui met celle-ci à la
disposition d'un ou de plusieurs autres agents économiques. Le placement
est généralement lié à la recherche d'un rendement
financier et donne souvent un bien à une rémunération dont
le taux d'intérêt est la forme courante. L'achat d'obligation, des
rentes sur l'Etat sont des placements.24(*)
2.2 L'investissement et
l'épargne.
L'enfant qui glisse une pièce dans sa tirelire (Petite
vase ayant une fente en haut et qui sert à économiser des
pièces de monnaie), l'entreprise qui conserve une part de ses
bénéfices pour s'autofinancer, le ménage qui dépose
une fraction de son revenu sur un livret de caisse d'épargne, les
futures propriétaires qui ouvrent un plan d'épargne-logement,
effectuant, chacun à sa façon, une opération
d'épargne et l'investissement désigne la part de l'épargne
consacré à l'achat de biens de productions et des biens
immobiliers.
La situation des agents économiques à
l'égard de l'épargne et de l'investissement peut se traduire par
une capacité de financement ou un besoin de financement. Si
l'épargne est très forte, d'après Keynes, la faible
consommation qui en résulte entraînera la baisse de prix, et les
entrepreneurs hésiteront à investir ce qui mènera à
la récession et au chômage. C'est ainsi qu'il soutenait
l'équilibre (Epargne-investissement) et d'après sa théorie
dans un système en équilibre, I=S.25(*)
2.3 L'investissement et la
rentabilité.
Est rentable, ce qui est capable de
procurer « une rente ». Dans une entreprise
donnée, on ne parlera de rentabilité que lorsque la somme des
recettes qu'elle aura réalisée sera supérieure à la
somme des dépenses de sa création et de son exploitation
rationnelle.
En régime capitaliste, la rentabilité est
étroitement liée à la notion de profit, le taux de
rentabilité exprime le rapport entre la masse des
bénéfices réalisés et le total des dépenses
engagées. Le chef d'entreprise ne fera de nouveaux investissements que
dans la mesure où le taux de rentabilité sera favorable
c'est-à-dire que les bénéfices doivent augmenter dans la
même proposition que les bénéfices doivent augmenter dans
la même proportion que les capitaux investis. En régime
socialiste, il faut noter que dans l'économie plus ou moins
planifiée, s'élabore la notion de rentabilité sociale. Le
nouveau facteur qui intervient est celui du progrès de l'ensemble de la
collectivité. Par exemple, la recherche est un investissement rentable
pour un Etat.26(*)
2.4 Investissement et
Anticipations.
L'investissement est lié aux anticipations et non aux
revenus réalisés. Il est donc fondamentalement une variable
indépendante, contrairement à la consommation qui dépend
des revenus passés et qui est par conséquent une variable
dépendante.
Les anticipations sont des dispositions des agents
économiques qui spéculent ou font l'arbitrage dans l'espoir de
tirer profit d'une différence entre un prix certain et un prix futur
incertain (Spéculation), ou entre deux incertains (Arbitrage). Les
anticipations rentrent donc le cadre des « marchés à
terme » que l'on définit comme une institution
financière permettant à un opérateur d'acheter ou de
vendre à un moment donné un contrat (du papier)
représentant un lot des marchandises bien déterminées. La
transaction sera dénouée par une opération inverse,
l'opérateur encaissant ou réglant la différence de
cours.
§3. Typologie des investissements.
Au terme de l'analyse économique de l'investissement
et de ses effets sur la croissance, l'emploi et la rentabilité, nous
pouvons distinguer les types d'investissements suivants :27(*)
Les investissements productifs.
Ce sont les investissements qui ont pour objet
d'améliorer les outils de production (augmenter la production par
homme/heure ou par franc investi (productivité) ou encore le volume
global de production. C'est le cas de l'investissement de productivité
qui est consacré à l'abaissement des coûts unitaires,
élevant la production par homme/heure, par matière
première utilisée, par franc investi, par unité
énergétique dépensée ; investissement
d'extension ou de modernisation (accroître la capacité de
production ou la gamme de ses produits), investissement de création
(apport en espèces ou en natures faits à une entreprise).
Les investissements administratifs
civils.
Investissements qui améliorent l'équipement
collectif : infrastructures telles que l'équipement scolaire et les
infrastructures routières (qui favorisent les échanges). C'est le
cas de l'investissement de remplacement.
Les investissements en logement.
Il s'agit des investissements achetés par les
particuliers, loués par des sociétés immobilières,
propriétés d'entreprises les destinant au logement de leurs
salariés, ils constituent une part essentielle de l'épargne
investie par les ménages.
Investissements incorporels.
Investissement immatériel consacré à
l'achat de brevets et de licences à la recherche, à la formation
mais aussi certaines dépenses de marketing ou de publicité. C'est
le cas de l'investissement en capital humain, qui est une de sa forme et qui
désigne l'ensemble des dépenses consacrées à
l'amélioration des connaissances et de la formation des hommes qui
accroissent la productivité. Dans tous les cas, il s'agit de
dépenses devant avoir un effet positif durable sur la production et qui
exigent la constitution d'un capital et de la volonté de produire. Si la
constitution du capital est le point de départ de l'investissement, il
est normal que nous puissions déterminé son origine. Ainsi selon
l'origine du capital, nous distinguons les investissements
suivants :28(*)
a) Investissement public.
Investissement réalisé par des capitaux
provenant de l'Etat ainsi que d'autres collectivités publiques en vertu
du pouvoir de commandement.
b) Investissement privé.
Investissement réalisé avec des capitaux
provenant des particuliers, personnes morales ou physiques privées.
c) Investissement mixte.
Investissement dont les apports financiers proviennent
à la fois de l'Etat (pouvoir public) et des particuliers (pouvoir
privé). Aux termes des codes des investissements de 1986 et de 2002,
nous avons les types d'investissements suivants :29(*)
a. Investissement de
création.
Les apports en espèces ou en nature faits à une
entreprise devant exercer ou exerçant son activité en
République Démocratique du Congo en vue de constituer une
capacité de production nouvelle de biens ou de services.
b. Investissement d'extension ou de
modernisation.
Par Investissement d'extension ou de modernisation,
on entend tout investissement ayant pour objet soit
d'accroître la capacité de production installée d'une
entreprise existante, de rationaliser les méthodes de sa production ou
d'en améliorer la qualité, soit d'étendre la gamme de ses
produits ou services.
c. Investissement étranger.
Investissement effectué, au moyen des capitaux venant
de l'étranger, par toute personne physique n'ayant pas la
nationalité congolaise ou par toute personne morale dont le capital est
détenu à concurrence de 51% au moins par des étrangers,
personnes physiques ou morales.
d. Investissement direct.
Tout investissement envisagé par une entreprise
nouvelle ou existante visant à mettre en place une capacité
nouvelle ou à accroître la capacité de production des biens
ou de prestation des services, à élargir la gamme des produits
fabriqués ou des services rendus, à accroître la
productivité de l'entreprise ou à améliorer la
qualité des biens ou des services.
e. Investissement étranger
direct.
Tout investissement dont la
participation étrangère dans le capital social d'une entreprise
dans laquelle l'investissement réalisé est au moins égale
à 10% ou tout investissement réalisé par toute personne
physique n'ayant pas la nationalité congolaise et résidant
à l'étranger et toute personne morale publique ou privée
ayant son siége social en dehors du territoire congolais.30(*) L'investissement
étranger direct qui constitue l'objet de notre analyse, n'est pas
à confondre avec l'entreprise multinationale qui n'est pas une seule et
même chose selon Bernard BONIN. Pour lui, l'entreprise
multilatérale constitue plutôt une sous-catégorie de
l'investissement étranger direct. Il écrit :
« c'est d'ailleurs l'augmentation rapide de l'investissement direct
à travers l'histoire du 20ème siècle qui
entraîne un intérêt grandissant pour l'analyse de l'analyse
de l'entreprise multinationale. L'investissement direct implique le
contrôle d'une affaire dans un pays par une entreprise qui est
localisée dans un autre pays.31(*)
Ces affaires, qui se trouvent dans deux pays différents
sont liées par une relation de propriété. Si l'on
définit l'entreprise multinationale comme étant celle qui a des
investissements productifs dans au moins deux pays, l'entreprise multinationale
et l'investissement direct ont tendance à se confondre. Mais si l'on
adopte toute autre définition de l'entreprise multinationale,
l'investissement étranger direct devient un concept qui englobe plus que
la seule entreprise multinationale. Mais in convient de bien saisir le sens que
l'on donne à l'investissement direct. Le statistique sont alors
basées sur une combinaison des notions de propriétés et de
contrôle. La propriété est définie comme
étant le pourcentage des actions délibérantes des
non-résidents et le contrôle, le pourcentage de la
propriété nécessaire pour qu'une entreprise soit
considérée comme étant contrôlée à
l'étranger.
Section 2. CODE DES INVESTISSEMENTS.
Dans cette section, nous allons d'abord essayer de
définir le concept « Code des investissements »
(§1), ensuite nous dégagerons les principales raisons qui sont
à la base de son élaboration (§2).
§1. Définition du Code des investissements.
Le code des investissements est défini, au Congo, comme
étant un recueil des droits et des obligations institués par la
loi en vue d'imposer un type de comportement aux agents économiques en
fonction des objectifs socio+économiques de l'Etat. Au sens du code des
investissements de 1969, le code est défini comme étant des
droits et obligations en vue de favoriser les investissements en faveur du
développement.
De tout ce qui précède, nous retenons, en ce qui
concerne, la définition du code des investissements comme étant
un ensemble des lois instituées par le législateur en vue
d'imposer aux opérateurs économiques ou aux investisseurs
potentiels un mode de comportement dans l'accomplissement des objectifs
économiques pouvant aboutir au développement du pays, tout en
leur procurant certaines avantages fiscaux et douaniers.
§2. Les raisons d'élaboration des codes des
investissements.
Les raisons qui ont présidé à
l'élaboration des codes des investissements sont des de deux
catégories : celles évoquées par les pays en voie de
développement dans l'intérêt de leurs développement
économique et social, et celles avancées par les investisseurs et
qui concernent la levée de l'incertitude qui plane sur les capitaux
investis ou à investir. Les codes des investissements des pays africains
en générale et de la R.D.C en particulier reflètent cette
double volonté d'assurer le développement et de garantir les
investissements. Mais ces deux batteries d'objectifs sont à beaucoup
d'égards contradictoires et, de ce fait, difficilement conciliables.
Du point de vue politique, pour les Africains en
général et les congolais en particulier les codes des
investissements apparaissent comme une nécessite d'abord politique,
comme moyen de conjurer les risques de domination politique ou de domination
économique. Et pour que les risques politiques soient conjurés,
il faut que les capitaux privés qui s'investiront (en Afrique) change
de mentalité économique. Il faut qu'à l'économie
d'exploitation pour le profit immédiat et pour l'immédiat
transfert de profit soit substituée une économie
coopération et de collaboration profitable aux Européens et aux
Africain en général et au congolais en particulier. Pour cela,
deux reformes importantes sont nécessaires :32(*)
1° Les Etats africains garantiront le libre transfert des
capitaux et des bénéfices, mais une partie de ces
bénéfices doit être réinvestie dans les Etats
africains, pour amorcer leur autofinancement ;
2° Il faut que les entreprises privées en Afrique
africanisent leurs cadres dans les meilleurs délais. Si
présentement cette africanisation a été
intégralement organisée dans le secteur administratif, elle n'est
pas amorcée dans le secteur privé ; d'où un
déséquilibre social et un malaise politique dont les signes
avant-coureurs sont déjà décelables dans notre opinion
politique.
Les codes des investissements apparaissent donc du point de
vue africain comme une nécessité d'abord politique, comme moyen
de conjurer les risques de domination politique ou d'exploitation
économique. Si la souveraineté politique n'est pas une fin en
soi, mais un moyen puissant pour la poursuite et l'obtention des objectifs
économiques et sociaux de croissance et développement, les
motivations qui président à la réglementation du statut
des investissements sont et doivent rester fondamentalement économique.
Cela étant, dans les lignes qui suivent nous tenterons
de donner une vue générale des investissements en
République Démocratique du Congo.
Chapitre deuxième : REGARD SUR L'ENCADREMENT
DES INVESTISSEMENTS EN RDC.
Section1. PRESENTATION DE LA R.D.C.
§1 Cadre géographique.
La République Démocratique du Congo est
situé au coeur de l'Afrique ou elle s'impose avec une superficie de
2345000 km2 qui lui confère pratiquement la taille d'un
continent. L'un des géants du continent, elle partage 9165km de
frontière avec neuf pays voisins, à savoir :
· A l'Ouest : l'enclave de Cabinda (770
km2) et la République du Congo (342.000 km 2),
· A l'Est : Ouganda (241.040 km2), le
Burundi (27.834 km2), le Rwanda (26.340 km2), et la
Tanzanie (942.799 km2) ;
· Au Nord : la République centrafricaine
(622.890 km2) ;
· Au Sud : la Zambie (752.614 km2) et
l'Angola (1.246.700l km2).
La République Démocratique du Congo occupe ainsi
une position stratégique qui fait d'elle, avec ses 60 millions
d'habitants (et donc de consommateurs) ; le plus grand marché en
Afrique Centrale, où peuvent se déployer à grande
échelle les activités de production des biens et services, qui
n'auront aucune difficulté à être écoulés
localement ou distribués, pour le surplus, dans les contrées
voisines. Bien plus, la RDC fait partie de plusieurs zones économiques
sous-régionales, telles que la SADC , la COMESA et la CEAC, ce qui lui
confère le rôle de plaque tournante dans la circulation des biens
produits dans ces pays. Elle se retrouve parmi les pays membres du Nouveau
Partenariat pour le Développement de l'Afrique (NEPAD).
1.1 Relief et
végétation.
La République Démocratique du Congo comporte
quatre régions économiques :
Une plaine côtière à l'Ouest,
Une cuvette centrale faite de plaines et de plateaux étagés. Sa
végétation est caractérisée par une forêt
dense (foret équatoriale) ;
Les plateaux au Nord, au Nord-Est et au Sud, où la
végétation est constituée des savanes arborées et
entrecoupées de galeries forestières (la végétation
y est essentiellement tropicale) ;
Les massifs montagneux à l'Est, au Sud-Est et à l'Ouest.
1.2 Climat.
La République Démocratique du Congo est à
cheval sur l'équateur. Aussi se caractérise-t-elle par une
diversité climatique particulière, doublée d'un
réseau hydrographique très dense et d'une pluviométrie
à 100 mm/an. Le pays connaît en effet quatre types de climats
globalement répartis comme suit :
Le climat équatorial (Province Orientale, Equateur et les parties Nord
du Manièma, du Bandundu et les deux Kasaï,
Le climat tropical humide (dans les parties Nord de la Province orientale, de
l'Equateur, du Bas-Congo et les parties centrales du Bandundu, les deux
Kasaï et du Nord Katanga) ;
Le climat tropical, à savoir sèche prolongée (dans les
parties Sud du Bandundu, des deux Kasaï et du Katanga) ;
Le climat littoral (à l'Ouest du Bas-Congo).
§2. Cadre politique.
Alors qu'à son accession à l'indépendance
en 1960, la République Démocratique du Congo avait
expérimenté le multipartisme, elle a été
entraînée depuis 1974 dans une gestion patrimoniale qui, en
détruisant les infrastructures économiques et sociales, a
renforcé le sous-développement. Le 17 mai 1997, le Régime
MOBUTU a été renversé par l'Alliance des Forces
Démocratiques pour la Libération du Congo (A.F.D.L)
dirigée par Laurent-Désiré KABILA. C'est seulement
à l'avènement de Joseph KABILA à la magistrature
suprême, en 2001, qu'une ère nouvelle a été
inauguré tant sur le plan politique, économique que social,
relançant ainsi l'élan de la construction nationale.
En effet, après avoir fini l'objectif primordial de son
action, à savoir le retour de la paix et la réunification du
territoire national, le Président KABILA a choisi de privilégier
les voies diplomatiques pour sortir le pays de la profonde crise dans laquelle
il était plongé. Le Dialogue Inter-congolais qui a
rassemblé toutes les forces belligérantes ainsi que les forces
vives de la société, a débouché sur un Accord
Global et Inclusif, et une Constitution de Transition qui traduit ainsi
l'expression de la volonté commune d'oeuvrer pour le
développement du pays. Le couronnement de ce processus de paix est
l'installation effective de nouvelles institutions dont les animateurs sont
issus de toutes les composantes et Entités ayant pris part à ce
forum.
Actuellement, les institutions de la République
sont :
1) Le Président de la République,
2) Le Gouvernement (Quatre vice-présidents, 36
Ministres et 25 vice-ministres) ;
3) L'Assemblée nationale (500
députés) ;
4) Le Sénat (120 sénateurs) ;
5) Les Cours et Tribunaux.
La formule 1 + 4 c'est-à-dire un président de la
République et quatre Vice-présidents qui fait de la RDC un
véritable cas d'école tient merveilleusement le coup dans un
contexte sans précédent. Pour consolider la marche vers un Etat
de droit, cinq institutions d'appui à la démocratie ont
été créées, à savoir :
1) La Commission Electorale Indépendante,
2) L'Observation nationale des droits de l'homme ;
3) La Commission Vérité et
Réconciliation ;
4) La Commission de l'éthique et de la lutte contre la
corruption.
5) La Commission de l'Ethique et de la lutte contre la
corruption).
Avec l'appui de la communauté internationale, le pays
est résolument engagé dans le processus électoral afin de
mettre fin à la transition. Le coup d'envoi décisif en est
donné par le déploiement sur toute l'étendue du territoire
national des opérations d'identification et d'enrôlement des
électeurs. Nous pouvons également signaler la tenue du
référendum constitutionnel, des élections
législatives nationales et l'élection présidentielle du 30
juillet 2006 (au premier tour). Les élections législatives
provinciales et présidentielles du second tour sont attendues
certainement.
§3. Les potentialités de la République
Démocratique du Congo.
En raison des richesses naturelles d'une abondance et d'une
variété inouïe dont elle est dotée, la
République Démocratique du Congo est qualifiée de
« Scandale géologique ». Le pays offre en effet de
nombreux atouts aux investisseurs, et-ce dans tous les secteurs
d'activités économiques :
La RDC constitue l'un des plus grands marchés d'Afrique avec 60 millions
de consommateurs,
Son territoire est immense et propice à de grandes exploitations
agricoles et minières ;
Son secteur minier offre une gamme extrêmement variée de minerais
autant que d'énormes possibilités d'exploitation. On peut, en
effet, exploiter notamment les produits suivants en République
Démocratique du Congo :
§ Bauxite : Bas-Congo,
§ Charbon : Katanga et Bandundu ;
§ Colombo tantalite (Coltan) : Nord-Kivu, Sud-Kivu,
Manièma, Katanga.
§ Cuivre, Cobalt : Katanga ;
§ Diamant : Kasaï oriental, Kasaï
occidental, Bandundu, Equateur et Province orientale ;
§ Etain : Katanga, Nord-Kivu, Sud-Kivu,
Maniema ;
§ Fer : les deux Kasaï, Province orientale,
Katanga ;
§ Gaz méthane : Lac Kivu ;
§ Manganèse : Katanga, Bas-Congo ;
§ Or : Province orientale, Nord-Kivu, Sud-Kivu,
Maniema, Katanga et Bas-Congo ;
§ Pétrole : Bassin côtier de Moanda, la
cuvette centrale, Ituri et Lac Tanganyika ;
§ Schistes bitumeux : Bas-Congo ;
§ Niobium : Nord-Kivu ;
§ Nickel-Chrome : Kasaï occidental ;
§ Phosphates : Bas-Congo ;
§ Ciment : Kasaï oriental, Province oriental,
Equateur.
Sa faune et sa flore se présentent ou se
développent d'un tourisme de masse. Le Congo recèle en effet
plusieurs parcs et réserves naturelles dont les principaux
sont :
§ Parc de Virunga (éléphants, hippopotames,
buffles, lions, léopards, guépard),
§ Upemba (Zèbres, oiseaux,
aquatiques) ;
§ Maïko (paons congolais, okapis, gorilles de
montagnes) ;
§ Kahuzi-Biega (gorilles de montagnes) ;
§ Salonga (Bonobos).
N.B. Il faudra aussi mentionner le jardin
botanique de Kisantu.
La RDC est un pays à vocation agricole. Elle dispose, en effet d'un sol
arable très riche qui s'étend sur plus de 100.000 d'hectares,
dont 1% seulement est jusques-là exploité.
La forêt congolaise représente plus de 45% de
l'ensemble de la forêt africaine, avec une possibilité
d'exploitation de 6 millions de m3 de bois en grumes et de
transformation locale de bois avant l'exportation. Ses essences sont
très recherchées (afromosia, ébène, wenge, iroko,
sapelli, sipo, tiana, tola, kambala, lifaki...)
Son fleuve possède de débit le plus
régulier et le plus puissant au monde (40.000 m3 par seconde)
après l'Amazone. Les potentialités énergétiques de
toute la RDC sont estimées à environ 100.000 Mw. Près de
44% de ces ressources sont concentrées au barrage d'Inga, ce qui montre
que l'on peut bien y ériger une zone franche. Sa capacité
productive est telle qu'il pourrait alimenter tout le continent. Par ailleurs,
le fleuve Congo offre d'énormes possibilités de navigation
intérieure et constitue une réserve poissonneuse
extrêmement riche. Les cotes atlantiques, le fleuve Congo ainsi que les
lacs frontaliers présentent un potentiel halieutique estimé
à 700.000 tonnes de poissons par an.
3.1 Les opportunités
d'investissements.
La RDC est un pays aux multiples opportunités
d'investissement. Toutes ses potentialités offrent d'extraordinaires
opportunités d'investissement dans tous les secteurs d'activités
économiques. On peut en épingler celle-ci, à titre
purement indicatif.
3.1.1 Secteur minier.
§ Réhabilitation des Mines de Cuivre, de Cobalt
(Katanga), de Cassitérite (Kivu) et Or (Province orientale),
§ Exploitation des Mines de Cuivre et de Cobalt
(Katanga), de diamant (Kasaï oriental, Kasaï occidental, Bandundu,
Province orientale, Equateur), et d'Or (Kilo-Moto dans la Province
orientale) ;
§ Développement du projet d'exploitation de la
Mine de Tenke Fungurume ;
§ Recherche géologique et minière sur toute
l'étendue du territoire nationale.
3.1.2 Secteur des hydrocarbures.
§ Réhabilitation des la Raffinerie de Moanda
(Bassin côtier du Bas-Congo),
§ Production de bitume routier (Bas-Congo et Province
orientale) ;
§ Recherche géologique dans le bassin côtier
(Bas-Congo) ;
§ Prospection dans la cuvette centrale ;
§ Exploitation des gisements dans l'Ituri (Province
orientale) ;
§ Aménagement des infrastructures de transport et
de distributions des produits pétroliers dans les centres urbains.
3.1.3 Secteur de l'Agriculture et de la
Forêt.
§ Reprise de l'exploitation des palmiers à huile
(Bandundu, Equateur),
§ Production et transport des grumes (Equateur, Province
orientale, Kasaï occidental, Bandundu et Mayumbe dans le
Bas-Congo) ;
§ Transformation industrielle du bois (Kinshasa,
Kisangani, Katanga) ;
§ Exploitation de l'Hévéa 5equateur,
Bandundu, Bas-Congo) ;
§ Fabrication des médicaments (Quinquina au
Kivu) ;
§ Production de la pâte à papier
(Kinshasa).
3.1.4 Secteur de l'élevage et
Pêche.
§ Elevage des bovins (Katanga, Kivu, Province orientale,
Bas-Congo). La capacité est de 30 millions de têtes de gros
bétails, mais ce secteur n'a jamais dépassé 1,5
millions,
§ Elevage de porcins et avicole autour des grands centres
urbains ;
§ Production de lait (Katanga, Kivu, Province orientale,
Bas-Congo) ;
§ Réhabilitation du domaine Agro-industriel
présidentiel de N'sele ;
§ Activités de pêche fluvial, maritime et
lacustres.
3.1.5 Secteur de l'industrie.
Les industries de toutes sortes peuvent être
installées en RDC, qui en éprouve un énorme besoin dans
toutes les filières :
§ Industries Manufacturières (fabrication des
produits alimentaires, industrie du tabac, industrie du textile et du cuir,
industrie du bois et du papier, industrie chimique et de fabrication des
produits chimiques (des dérivés du pétrole et de charbon,
d'ouvrage en caoutchouc et matières plastiques, fabrication des
matériaux de constructions, cimenterie etc.),
§ Industries Métallurgiques de base
(sidérurgie, production et première transformation des
métaux non ferreux, fabrication d'ouvrages à métaux,
fabrication d'appareils et fournitures électriques, constructions des
véhicules automobiles...)
3.1.6 Secteur de
l'Electricité.
§ Réhabilitation du barrage hydroélectrique
d'Inga,
§ Extension du site d'Inga (Inga II et Inga
III) ;
§ Construction de la centrale de Tshiala
(Mbuji-Mayi) ;
§ Réhabilitation et construction des lignes
électriques à haute tension ;
§ Réhabilitation du barrage de la Tshopo à
Kisangani.
3.1.7 Secteur de l'eau.
§ Amélioration des réseaux de distributions
d'eau potable à travers le pays,
§ Fourniture des intrants ;
§ Construction des pipe-lines (projet Congo-Zones
désertiques africaines).
3.1.8 Secteur bancaire.
§ Installation d'institutions bancaires dans tous les
centres urbains,
§ Installation des institutions de microfinances.
3.1.9 Secteur des
infrastructures.
§ Construction et/ou réfection des principaux axes
routiers nationaux,
§ Interconnexion routière du Nord (Ituri) avec le
Sud de la RDC (Kalemie) ;
§ Entretient des routes de desserte agricole ;
§ Construction des routes pour l'interconnexion des
sous-régions de l'Afrique centrale, de l'Afrique orientale et de
l'Afrique australe ;
§ Réhabilitation des lacs fluviaux (Kindu,
Kisangani, Ubundu) ;
§ Réhabilitation des réseaux ferroviaires
existants (Ubundu-Kisangani, Kinshasa-Sakania-Ilebo, Kamina-Kalemie, Chemin de
fer de l'Uélé ;
§ Construction du tronçon de chemin de fer
Ilebo-Kinshasa ;
§ Travaux de drainage dans le lit du fleuve Congo
(Matadi-Océan Atlantique) ;
§ Construction d'un chemin de fer entre Mweneditu et
Mbuji-Mayi ;
§ Balisage des biefs navigables (Kinshasa-Kisangani).
3.1.10 Secteur de transport.
§ Réhabilitation de l'Aéroport
international de N'djili et des Aéroports de Lubumbashi et de
Kisangani,
§ Création des entreprises de transports
aériens, fluviaux, routiers et urbains ;
§ Equipement et modernisation des ports (Matadi,
Kinshasa, Ilebo, Mbandaka, Kisangani) ;
§ Construction d'une ligne de chemin de fer
Matadi-Banana ;
§ Amélioration de la navigation des principaux
cours par leur dragage et balisage.
3.1.11 Secteur des bâtiments, Travaux
publics et Habitat.
§ Construction, réhabilitation et
équipement des infrastructures de base (hôpitaux, immeubles
d'habitation, des bâtiments administratifs, et des immeubles
commerciaux) ;
§ Réhabilitation du centre de commerce
international du Congo (CCIC) ;
§ Construction des maisons à loyer réduit
dans différents centres urbains (Kinshasa-Matadi, Bandundu).
La libéralisation des marchés miniers et
pétroliers, l'adoption du système de taux flottant de change, la
promulgation de nouveaux textes des lois dont l'esprit est de promouvoir les
initiatives privées, notamment en leur assurant la
sécurité et les facilitations dont ils ont besoin (Code des
investissements, Code minier, Code forestier, Code de travail), la
réduction des taux de la fiscalité intérieure et la
reprise de la coopération avec les institutions financières
internationales (Banque mondiale, FMI). Les dispositions économiques
ainsi mises en place ont eu comme conséquences la stabilité des
paramètres macro-économiques et la maîtrise de l'inflation.
Un regain de la productivité nationale est observé depuis lors,
à la faveur de l'installation de nouvelles unités de production
et/ou du redimensionnement des entreprises existantes. Le pays a
enregistré un taux de croissance de 3,5% en 2002, 5,6% en 2003 et 6,8%
en 2004. Cette tendance croissante va sans nul doute se maintenir au cours des
années à venir.
Tableau n°1 :
Indications macro-économiques (de 1999 à
2004).
|
1999
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
Taux de croissance du PIB
|
-6,9
|
-6,9
|
-2,1
|
3,5
|
5,6
|
6,8
|
Taux de croissance du PIB /hab.
|
-7,5
|
-10,0
|
-14,2
|
0,7
|
2,8
|
3,9
|
Population (en millions d'habitants)
|
50,4
|
52,1
|
53,5
|
55,0
|
56,4
|
58,0
|
Taux de la croissance de la population
|
3,4
|
3,4
|
2,7
|
2,7
|
2,6
|
2,8
|
Taux d'inflation
|
|
511%
|
135%
|
15 ,8%
|
4,4%
|
2 ,2%
|
Source : Banque Centrale du
Congo, condensé d'information statistique, n°13/2005.
3.1.12 Secteur des
Télécommunications.
§ Réhabilitation du réseau
câblé OCPT,
§ Déploiement des réseaux
câblés de téléphonie fixe et mobile sur l'ensemble
du territoire national ;
§ Installation d'une émetteur-récepteur
onde courte couvrant l'ensemble du pays.
3.1.13 Secteur du Tourisme.
§ Gestion des sites touristiques,
§ Aménagement de nouveaux sites ;
§ Développement de l'hôtellerie dans
plusieurs centres urbains (Kinshasa, Lubumbashi, Mbuji-Mayi, Tshikapa, Lac
Munkamba ? Kisangani, Bukavu, Mbandaka ;
§ Modernisation des parcs nationaux.
§4. Cadre économique.
Depuis 2001, l'économie congolaise s'est engagée
sur le sentier de la croissance, après avoir enregistré beaucoup
de contre-performances durant la décennie allant de 1990 à 2000.
En effet, d'importantes mesures en matière économique ont
été arrêtées par le Gouvernement dès l'aube
du nouveau régime en 2001, au nombre desquelles l'on peut citer l'option
du libéralisme de l'économie nationale. De 1999 à 2000, la
contribution de différentes branches de production du PIB s'est
présentée de la manière suivante :
Tableau n°2 :
Contribution de différentes branches de production au
PIB (en %).
Agriculture
|
1999
|
2000
|
2001
|
2002
|
52,4
|
55
|
58,9
|
57,9
|
Industrie
|
18,7
|
11
|
18
|
19,3
|
Services
|
28,9
|
34
|
24
|
22,8
|
Source : Agence d'Aide
à la Coopération Technique et au Développement.
4.1 Activités de
production.
4.1.1 Production agricole
d'exportation.
La production dans le secteur de l'agriculture d'exportation a
connu le recul important durant la décennie 1990. Une nette
amélioration a cependant été observée depuis
2001.
Tableau n° :
Production agricole d'exportation.
|
1999
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
Café
|
24,480
|
16.880
|
7.983
|
8.785
|
5.945
|
6.778
|
Cacao (f)
|
2,375
|
2.827
|
2.397
|
2.617
|
1.264
|
1.152
|
Bois placages (m3)
|
40.133
|
16.476
|
14.437
|
16.854
|
60.296
|
92.829
|
Bois sciés (m3)
|
20.263
|
8.215
|
18.004
|
28.010
|
27.620
|
34.615
|
Caoutchouc (t)
|
1.022
|
233
|
-
|
-7
|
1.477
|
5.005
|
Huile de palme (t)
|
6.102
|
4.490
|
4.472
|
4.663
|
5.827
|
11.823
|
Huile palmiste
|
|
159
|
719
|
313
|
72
|
122
|
Source : Banque centrale du
Congo, condensé d'informations statistiques, n° 13/2005
4.1.2 Production minière et
métallurgique.
La production minière de la République
Démocratique du Congo qui, à un moment donné, était
l'une des plus fortes au monde pour certains produits (Cuivre, Cobalt,
Diamant), a sensiblement baissé à partir de 1990 pour diverses
raisons, notamment :
- l'effondrement de la mine de Kamoto en 1990 qui a
réduit sensiblement la production de la Gécamines,
- la situation de guerre dans la partie orientale de la
République.
Tableau n°4 :
Production minière et métallurgique de 1999 à
2004.
|
Unités
|
1999
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
Cobalt
|
Tonne
|
32.195
|
30.821
|
37.845
|
27.359
|
16.359
|
19.797
|
Zinc
|
Tonne
|
2.308
|
3.738
|
11.637
|
11.637
|
7.341
|
8.851
|
Diamant
|
Tonne
|
-
|
214
|
1.014
|
829
|
4.886
|
5.067
|
Or brut
|
1000 carats
|
20.116
|
16.006
|
18.198
|
22.501
|
26.981
|
30.246
|
Pétrole brut
|
Kilos
|
829
|
1451
|
15.12
|
2.154
|
819
|
675
|
|
1000 barils
|
8.650.429
|
8.459.032
|
9.389.819
|
8.425.213
|
9.246.363
|
10.095.134
|
Source : Banque Centrale du
Congo, Condensé d'informations statistiques, n°13/2005.
4.1.3 Production
énergétique.
La production de l'électricité s'est
légèrement améliorée après 1999 à
cause de l'accroissement de la demande exprimée par les entreprises et
les ménages. Par contre celle de l'eau a stagné.
Tableau n°5 :
Production énergétique.
Année
|
1999
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
Eau potable 1000 m3
|
203.297
|
187.803
|
214.635
|
206.447
|
212.460
|
188.450
|
Electricité
1000 Mwh
|
5.099.713
|
5.813.190
|
5.797.615
|
5.937
|
5.980
|
6.286
|
Source : Banque Centrale du
Congo, Condensé d'informations statistiques, n°53/2004.
4.1.4 Maîtrise de
l'inflation.
De 1990 à 2000, le taux d'inflation moyen était
plus de 800% à cause du financement monétaire
exagéré des déficits publics. Grâce au programme de
stabilisation économique engagé depuis 2001, le Gouvernement est
arrivé à maîtriser l'hyper-inflation. Le taux d'inflation
est en effet passé de 135% 2001 à 15,8% en 2002, 4,4% en 2003 et
2,2% en 2004. Cette tendance baissière est observée au cours du
premier semestre 2005, et le gouvernement est déterminé à
réduire le taux d'inflation à des plus faibles proportions.
Tableau n°7 : Taux
moyens mensuels d'inflation.
Janvier
|
Février
|
Mars
|
Avril
|
Mai
|
Juin
|
Juillet
|
Août
|
Septembre
|
Octobre
|
Novembre
|
Décembre
|
0,4
|
0,3
|
0,5
|
0,6
|
0,5
|
0,4
|
0,5
|
0,5
|
0,7
|
0,8
|
0,7
|
0,7
|
Source : Banque Centrale du
Congo, Condensé d'informations statistiques,
n°13 /2005
4.1.5 Relations économiques avec
l'étranger.
La coopération avec les institutions financières
internationales, interrompue ou 1993, a été reprise après
l'exécution de programme de stabilisation de 2001. Cette situation a
conduit à l'admission de la RDC à l'initiative PPTE avec un
effacement de 90% de sa dette extérieure estimée à 14
milliards de dollars américains.
Tableau n°6 : Balance
commerciale de la RDC de 1999 à 2004 (en milliards des USD)
|
1999
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
A.
|
Exportation
|
808,7
|
823,5
|
900,7
|
1.131,7
|
1.374,7
|
1.849,9
|
|
- Or
- Diamant
- Produit GCM
- Pétrole
- Café
- autres
|
0,1
521,0
59,7
115,9
91,2
20,8
|
-
436,8
139,5
205,9
7,6
33,7
|
20,8
472,7
84,0
201,2
20,3
101,7
|
18,2
653,3
57,8
204,6
14,2
183,6
|
-
956,6
42,3
250,9
12,4
111,9
|
-
824,0
134,3
372,6
16,7
502,3
|
B.
|
Importation
|
568,2
|
697,1
|
806,8
|
1.080,9
|
1.594,3
|
1.986,4
|
- Biens de consommations
- Matières premières
- Biens d'équipement
- Energie
- Autres.
|
188,6
94,9
79,6
89,2
15,9
|
152,4
76,8
64,3
71,9
331,7
|
193,8
54,6
66,1
84,1
408,2
|
176,4
65,1
88,6
168,5
582,3
|
220,3
71,8
76,6
182,2
1042,4
|
370,3
124,1
135,3
250,9
1.105,8
|
|
C.
|
Solde
|
+240,5
|
+126,4
|
+93,9
|
+50,8
|
-220,2
|
-136,5
|
Source : Banque Centrale du
Congo, Condensé d'informations statistiques,
n°13 /2005.
De 1990 à 2001, le volume des exportations et des
importations des biens et services avait sensiblement baissé, tandis que
le solde de la balance commerciale était demeuré positif avec la
reprise de l'activité en 2002, le solde de la balance commerciale s'est
nettement amélioré, passant de 93,9 millions de dollars à
50,8 millions de 2001 à 2002. Il a encore connu une régression en
2002 et en 2001.
Section 2. PRESENTATION DES CODES DES INVESTISSEMENTS
ANTERIEURS (DE 1965 A 1986).
§1. Bref aperçu historique.
Le bilan économique de la RDC avant son accession
à la souveraineté internationale avait
révélé des signes positifs. On pouvait dénombrer
d'importants efforts pour attirer les investisseurs publics ou privés
ainsi que pour améliorer le niveau de vie et les conditions de la
population. Devenu indépendant, le Congo va basculer progressivement
dans le désastre résultant d'une indépendance
bâclée, de l'absence des cadres compétents et des
gestionnaires et la situation s'est aggravée avec des rebellions, des
sécessions, des conflits politiques ainsi que l'incohérence des
politiques économiques. De là se sont ajoutées les
perturbations politiques et les troubles sociaux qui ont
accéléré le dé clin de la République
Démocratique du Congo.
Certes, depuis son accession à l'indépendance,
notre pays a consenti des efforts pour attirer les investisseurs, leur
octroyant des conditions dites avantageuses. C'est l'ensemble de ces
conditions, de même que les droits et obligations des investisseurs,
qu'ils soient nationaux ou étrangers qui forme ce qu'il convient
d'appeler « Code des investissements »33(*). Ainsi, depuis 1969 les
investissements dans notre pays sont régis par différents codes.
Le tout premier code des investissements fut consacré par
l'Ordonnace-Loi n°69/032 DU 26 juin 1969, ensuite par l'Ordonnance-Loi
n°79/027 du 27 septembre 1979. Il eut en outre l'Ordonnance-Loi
n°86/033 du 12 mars 1986. Enfin, le nouveau code des investissements
qui fut consacré par la loi n°004/2002 du 21 février 2002
portant Code des investissements.34(*)
2.1.1 Le Code des Investissements de 196535(*).
En principe les premières tentatives mises à
jour d'un code des investissements en RDC (Zaïre à l'époque)
remonte à 1962. Le Ministre du Plan, de la Coordination et du
Développement Communautaire de l'époque, avait publié un
document intitulé : « Une politique
d'investissement ». En 1963, tenant compte des exigences
politiques et économiques de l'époque, il rédige en
collaboration avec la chambre de commerce « Léopold
ville », la fédération des entreprises du Congo et les
syndicats, un document de base intitulé : « Avant-projet
de code des investissements ». Ce document connaîtra plusieurs
amendements. Deux ans plus tard (1965), ce texte modifié devint, par
voie de Décret-loi, le premier Code congolais (zaïrois à
l'époque) des Investissements36(*).
Ce code a institué deux régions
distinctes : d'une part, le régime de droit commun et, d'autre
part, les régimes particuliers ou préférentiels. Mais,
tous ces deux régimes avaient comme but spécifique la promotion
des investissements privés, tant nationaux qu'étrangers.
a) Régime de droit commun ou régime
général.
Le régime de droit commun a été
conçu de manière à protéger et à encourager
les investissements tant nationaux qu'étrangers. Les garanties suivantes
sont accordées :
§ La protection judiciaire et légale,
§ La stabilité par la liberté et la libre
circulation des personnes sur toute l'étendue du territoire national et
la non discrimination ;
§ La promotion ;
§ Le paiement d'une identité équitable en
cas d'expropriation légale pour cause d'utilité
publique ;
§ La franchise des droits d'entrée, la protection
douanière et la liberté de transfert des capitaux.
b) Les régimes
particuliers.
Les raisons qui ont milité en faveur de la
création de ces régimes sont résumées dans
l'exposé des motifs de Décret-loi du 30 août 1965, et dans
les articles 14 et 17 du Code des investissements.
Sont admises à ces régimes, les entreprises qui
présentent un programme d'investissement et de création d'emploi
constituant une contribution substantielle au développement
économique du pays. Cette contribution était
appréciée à trois niveaux notamment celui :
§ De l'incidence de l'investissement sur la balance de
paiement,
§ De l'utilité économique ou social de la
production ou de service ;
§ Du programme de formation professionnel et
d'africanisation progressive.
Le Code avait prévu à ce sujet trois avantages
économiques :
1. Le concours des institutions publiques de financement,
2. des priorités pour l'octroi des devises en vue de
permettre l'achat des biens d'équipement et des matières
premières ;
3. les facilités complémentaires en
matière de transport.
En ce qui concerne les avantages fiscaux, il convient de
signaler : l'exonération totale ou partielle de la taxe
professionnelle apparente aux revenues réalisés au Congo et cela
pour une période de 5 ans. BONGOY MPEKESA souligne que ce code
était un code de protection et de promotion des investissements, un code
libéral mais important37(*). L'avantage essentiel a été que le Code
a constitué, en soi, une garantie juridique38(*).
2.1.2 Le Code des investissements de 196939(*)
Beaucoup d'évènements importants qui se sont
déroulés en juin 1969, ont poussé l'Etat à
abandonner le code de 1965. Il s'agit, entre autres, de :
la reforme monétaire du 24 juin 1967,
rébellions et autres troubles sanglants à l'Est du
pays ;
L'inégalité des degrés de développement
économique sur l'étendue du territoire national ;
Manque des capitaux investissables ;
La fin des rébellions et du retour à la stabilité
politique.
Trois objectifs majeurs étaient visés par ce
code, à savoir :
1. Favoriser les investissements tendant soit à la
création d'entreprise nouvelles, soit à l'extension et à
la modernisation d'entreprises existantes, de nature à contribuer au
développement économique du pays,
2. structurer la mobilisation des ressources
financières nationales afin de les orienter vers les investissements
productifs ;
3. favoriser l'investissement des capitaux étrangers en
République Démocratique du Congo.
Ce code avait institué également deux
régimes :
a) Le régime
Général.
Ce régime était réservé de
façon sélective, à des entreprises existantes et futures
à même de contribuer au développement économique et
social du pays. Les avantages accordés dans le cadre de ce régime
étaient :
1. l'exonération du droit professionnel,
2. l'exonération des bénéfices ;
3. l'exonération des dividendes
distribués ;
4. l'exonération des taxes foncières ;
5. l'exonération des droits d'entrée et de la
taxe générale sur les chiffres d'affaires.
b) Le régime
conventionnel.
Bénéficiaient de ce régime, les
investissements qui sont d'un intérêt majeur pour le
développement du pays, de part leur dimension et leur rentabilité
à long terme.
Tous ces aménagements ont encouragé de nombreux
investisseur. Toutefois, deux constatations s'imposent. La première
porte sur l'étude statistique des décisions d'agrément et
confirme que ce sont surtout les entreprises existantes qui ont les plus
profité des dispositions du code. La seconde porte sur les
investissements nouveaux qui tendent à rechercher l'axe
Bas-Congo-Kinshasa-Katanga. C'est essentiellement pour corriger cette situation
et pour préciser certaines dispositions du code que le Ministre de
l'économie nationale avait suggéré un autre code des
investissements plus souples.
2.1.3 Le Code des investissements de 197940(*).
Le code des investissements du 28 juin 1969 fut modifié
à son tour et complété par la loi de 02 janvier 1974, puis
remplacé par la n°79/027 du 28 septembre 1979. A noter cependant
que toutes les modifications intervenues depuis 1969 n'ont pas beaucoup
changé les avantages fiscaux mais plutôt les conditions de leur
obtention. Les raisons qui ont milité en faveur de la reforme de 1969
sont restées toujours d'actualité en 1979, de sorte que
l'exposé des motifs de l'Ordonnance-Loi de 1969 était
également reste le même pour celle de 1979 qui Prévoyait 3
régimes :
1. Le régime général,
2. Le régime conventionnel ;
3. Le régime d'exonération partielle.
L'objectif poursuivi est resté le même
c'est-à-dire d'inciter les capitaux tant nationaux qu'étrangers
à s'investir dans les activités qui sont de nature à
contribuer au développement économique et social du pays. Les
deux premiers régimes s'appliquaient aussi bien à des entreprises
naturelles qu'à celle déjà existantes. Le troisième
régime s'appliquait exclusivement aux investissements
réalisés à l'aide de l'autofinancement.
2.1.4 Le code des investissements de 198641(*).
L'application de différents codes antérieurs
avait suscité certains problèmes d'ordre fiscal avec comme
conséquence que les entreprises se sont vues soit soumises à des
dispositions de droit commun, soit confrontées à de nombreuses
difficultés qui ne leur permettaient pas de profiter pleinement des
avantages consentis par l'Etat.
En 1986, la RDC réunissait l'essentiel des conditions
souhaitées par ces entreprises pour pouvoir investir sans
connaître trop de problèmes. Les objectifs définis par la
politique économique de notre pays, des impératifs de la vie
économique nationale et une version des mesures prévues dans le
code de 1979 s'avéraient nécessaires. If fallait donc les adapter
à l'évolution de la situation du pays essentiellement à
l'option en libéralisme économique. La révision du code se
situait dans les perspectives des objectifs retenus dans le plan quinquennal de
1986-1990 et faisait partie d'une série des mesures de reforme
institutionnelle destinée d'une part à soutenir l'investissement
privé dans les secteurs prioritaires parallèlement et en
compléments publics dans les secteurs des infrastructures et d'autre
part, à orienter grâce à un cadre incitatif adéquat,
les investisseurs en fonction des objectifs de nouvelle politique
économique. L'objectif principal était la relance de la
production ou de l'économie nationale. Cette révision comprenait
en particulier la modification des mesures fiscales de droit commun
d'incitation à l'investissement, notamment du régime des
importations par la nationalisation et la simplification de la structure de
droit de douane.
En effet, l'on peut noter que le code de 1986 se
caractérisait par rapport à l'ancien par d'importantes
innovations suivantes :
a) La simplification de procédure et l'uniformisation
des régimes et ce par l'intégration des régimes
d'agréments des PME et de la ZOFI, de façon à
améliorer l'efficacité et la coordination dans le domaine des
investissements privés. Le code supprime le régime
d'exonération partielle.
b) La régionalisation, par une fiscalité
préférentielle mais sélection suivant la région
d'implantation et le secteur d'activité. Cet élément se
justifie par le souci d'encourager et de canaliser les investissements vers les
régions et secteurs d'activités actuellement
délaissés. Il prévoit la création de deux zones
économiques regroupant des régions suivant leur niveau de
développement et répartie en niveau élevé, moyen et
faible. Les entreprises qui investissaient dans les secteurs provisoires tels
que : l'agriculture, transport, énergie, mines et industries
médicales et pharmaceutiques, bénéficiaient des avantages
similaires à ceux qui ont accordé aux entreprises
désireuses de s'installer dans les zones les moins
développées.
c) L'introduction des critères de création
d'emploi et de sa valorisation plus ou moins intense des ressources naturelles
locales parmi d'autres critères généraux de
rentabilité économique. Selon ce critère, les avantages
concernant notamment l'exonération versée aux travailleurs
relevant de la classification générale des emplois. Ces avantages
sont modulés en fonction de nombre d'emploi, créer par
l'entreprise, et de la promotion de la valeur ajoutée dans le chiffre
d'affaire prévu.
d) Concernant principalement les entreprises existantes qui
bénéficient d'un crédit d'impôt dont le montant,
vient des déductions de la contribution professionnelle sur les
bénéfices dues pendant des exercices fiscaux suivant la date de
l'arrêté d'agrément ou de la convention.
e) Elle est très importante, elle est relative à
l'exonération de certains impôts et taxes des Administrations
centrales et des entités décentralisées.
f) La limitation de la durée des avantages de
régime conventionnel qui ne peut excéder 10 ans ; la
suppression de l'octroi automatique de la stabilité du régime
fiscal en vigueur au moment de l'établissement de la convention.
Le code de 1986 instituera ainsi trois régimes
privilégiés :
1. Le régime conventionnel,
2. Le régime général et ;
3. Le régime de la zone franche à vocation
industrielle (ZOFI). Ce troisième régime concerne
essentiellement les industries lourdes des nationaux et expatriés
installés uniquement autour du barrage et à Kinshasa pour
extraire et transformer les matières sur place en RDC et les
exporter.
Outre ses caractéristiques sues évoquées
ainsi que les trois régimes privilégiés, le code de 1986 a
développé quelques définitions :
1. Investissement de création :
c'est-à-dire les apports en espèces ou en nature faits à
une entreprise devant exercer ou exerçant son activité en RDC en
vue de constituer une capacité de production nouvelle des biens ou de
services.
2. Investissement d'extension ou de
modernisation : c'est-à-dire tout investissement ayant objet,
soit d'accroître la capacité de production ou d'en
améliorer la quantité, soit d'étendre la gamme de ses
produits ou services.
3. Investissement étrangers :
C'est-à-dire les investissements effectués, au moyen des capitaux
venant de l'étranger par toute personne publique n'ayant pas la
nationalité congolaise ou par toute personne morale dont le capital est
détenu à concurrence de 51% au moins par étrangers,
personnes physiques ou morales.
§2. Appréciations.
La contribution de l'investissement au développement
économique et social du pays est appréciée en fonction des
critères de rentabilité économique et financiers et
notamment des composantes ci-après :
a. Importance du montant de l'investissement,
b. Incidence sur les prix ;
c. Incidence sur la balance des paiements ;
d. Nombre d'emplois crées ;
e. Transfert de technologie : programme de formation du
personnel national aux fonctions spécialisées et de
cadre ;
f. Localisation ;
g. Incidence de l'investissement sur l'environnement
social.
En effet, il est impérieux de noter que l'ensemble des
programmes et projets publics pendant le quinquennal avait atteint un faible
niveau de réalisation physique due notamment aux contraintes
suivantes :
- Insuffisance ou absence des études de
faisabilité,
- Dépendance très forte des financements
extérieurs ;
- Faible capacité de mobilisation des ressources
financières internes ;
- Capacité quasi inexistante de remboursement des
dettes contractées ;
- Dépréciation continuelle de la monnaie et
détérioration de terme de l'échange ;
- Mauvaise gestion des projets ;
- Inefficacité de justice (impunités).
Ainsi, parmi les griefs portés à l'encontre de
l'ancien code, il faut noter le manque de transparence, de simplicité,
de prévisibilité et la présence des complexités qui
handicapaient ainsi la bonne gouvernance. A cela vient s'ajouter façon
brève le fait que ce code :
Ne spécifiait pas, par exemple, les avantages du régime
conventionnel qui était réservé aux entreprises dont les
projets d'investissement étaient jugés en raison de leurs
dimensions exceptionnelles, d'une importance capitale pour le
développement économique et social du pays,
Accordait, pour une période de 10 ans des avantages tels que les
aménagements de la fiscalité directe et indirecte aux entreprises
évoquées au point précédent ;
Concédait un nombre trop élevé d'avantages (67)
créant ainsi une confusion et une complexité dans leur
application ;
Fixait l'investissement étranger direct à une participation de
80% au capital de l'entreprise lorsque les investisseurs étaient tous
des étrangers ;
N'avait pas fixé un délai maximum de traitement des dossiers
déposés à la commission des investissements ;
Enonçant une liste positive des secteurs jugés prioritaires or,
ce qui apparaît moins important aujourd'hui peut le devenir demain en
fonction des opportunités qu'offrira l'avenir.
De ce qui précède, nous allons dans le chapitre
qui suit faire une analyse critique du nouveau code des investissements du 21
février 2002.
Chapitre Troisième : ANALYSE CRITIQUE DU
NOUVEAU CODE DES INVESTISSEMENTS.
Section 1. PRESENTATION SOMMAIRE DU NOUVEAU CODE.
L'investissement se révèle être le facteur
par excellence de la croissance économique et du développement
qui consiste dans l'augmentation des grandeurs économiques. La
croissance économique suppose elle-même des changements majeurs de
structures et d'importantes modifications correspondantes dans les conditions
institutionnelles et sociales du pays. Après presque deux
décennies d'existence du code des investissements, des lacunes
importantes sont apparues dans son application. Compte tenu des modifications
légales et réglementaires significatives intervenues depuis sa
promulgation depuis 1986. Ces lacunes sont au niveau aussi bien de son
organisation que de sa philosophie.
Le constat est qu'évoluant dans un contexte de
régression économique et d'implantation
accélérée, la performance du secteur privé a
été de manière générale insuffisante et
celle de l'industrie congolaise particulièrement médiocre.
L'industrie congolaise reste dans son ensemble coûteuse, peu
compétitive, sous capitalisée et soumise à un processus
à long terme de désinvestissement. D'où il faut
réviser ce code des investissements qui du reste est largement
dépassé.42(*) La promulgation du nouveau code souple et transparent
se justifie dans le but de créer un cadre légal attrayant qui
assure un stock de confiance nécessaire à la
sécurité des investissements.43(*) Quels seront alors la nouvelle philosophie et
l'esprit du nouveau code des investissements ?
La République Démocratique du Congo ayant
opté pour une économie libérale tempérée du
type « Economie sociale du marché », la croissance
économique et le développement reposent sur les trois points
suivants :
· L'Etat fournit le cadre et l'environnement
incitatif ;
· Le secteur privé créé les
richesses nationales et l'emplois ;
· La société civile, elle, se charge de
promouvoir l'homme dans toute sa dimension.
Au vu de tout ce qui précède, l'esprit de ce
code sera non seulement un code incitatif et compétitif, mais aussi et
surtout un code qui incite les investisseurs dans des objectifs de son
programme de développement. A cet effet, une attention
particulière sera accordée à certains secteurs
jugés prioritaires et déterminants pour la reconstruction, la
relance et la stabilisation de la croissance de l'économie congolaise.
Des avantages spécifiques ainsi offerts, trouvent justification à
travers cette préoccupation du gouvernement.
§1. Objectifs.
Le nouveau code des investissements poursuivra donc les
objectifs suivants :
a) Favoriser l'implantation des entreprises de génie
civile chargée de construction et entretien de routes et autoroutes
ainsi que celles de transport en commun des personnes et des marchandises,
qu'il s'agisse du transport terrestre, fluvial ou aérien ;
b) Favoriser les investissements qui développent
l'agriculture et l'agro-industrie par la mécanisation en vue d'assurer
l'autosuffisance alimentaire afin de réduire les importations des
produits de base et permettre à la fois l'accroissement des revenus dans
les communes rurales, l'amélioration de l'approvisionnement des
industries agro-alimentaires en matières premières et enfin,
l'élargissement du marché intérieur des biens de
consommation courante ;
c) Favoriser les investissements lourds pour asseoir une base
industrielle solide sur laquelle reposera une croissance économique
durable ;
d) Favoriser les investissements de valorisation des
ressources naturelles nationales sur place afin d'en accroître la valeur
ajoutée et le volume exportable.
§2. Régime.
Les investissements sont admissibles au Régime
Général du présent code des investissements aux conditions
ci-après :
Ø Etre une entité économique de droit
congolais ;
Ø Porter sur un montant minimum équivalent
à 200.000 dollars américains ;
Ø S'engager à former le personnel national aux
fonctions d'encadrement et de responsabilité ;
Ø S'engager à respecter la réglementation
en matière de protection de l'environnement et de la conservation de la
nature ;
Ø Garantir un taux de valeur ajoutée égal
ou supérieure à 35%.
§3. Des avantages accordés.
Les investissements agréés au code
bénéficieront des avantages y afférents pour une
durée de :
Ø Trois (3) ans lorsqu'ils sont réalisés
dans la région économique A ;
Ø Quatre (4) ans lorsqu'ils sont réalisés
dans la région économique B ;
Ø Cinq (5) ans lorsqu'ils sont réalisés
dans la région économique C.
3.1 Des avantages douaniers.
A l'exclusion de la redevance administrative, les
investissements d'utilité publique bénéficient de
l'exonération totale des droits et taxes à l'importation pour les
machines, l'outillage et les matériels neufs, les pièces de
recharge de première dotation ne dépassant pas 10% de la valeur
CIF des dits équipements, après présentation de leurs
demandes approuvées par l'ANAPI.
A l'exclusion de la redevance administrative due aux services
de la douane fixée à 5% de la valeur CIF des équipements
importés, les entreprises agrées bénéficient de
l'exonération totale des droits et taxes à l'importation, pour
les machines, l'outillage et les matériels neufs, les pièces de
recharge de première dotation ne dépassant pas 10% de la valeur
CIF des dits équipements, nécessaires à
l'équipement d'une entreprise nouvelle ou d'une entreprise existante.
Les engins lourds, les navires, et les aéronefs de seconde main sont
acceptés en exonération totale. La liste des biens à
exonérer est annexée à l'arrêté
interministériel d'agrément.
L'exonération des droits et taxes à
l'importation ne pourra être accordée que si l'une des conditions
suivantes est remplie :
Ø Le bien concerné ne peut être
fabriqué en République Démocratique du Congo ;
Ø Le prix hors taxes rendu entreprise du produit
national est supérieur de plus de 10% par rapport au prix du produit
identique importé.
Les investissements agréés qui prévoient
l'exportation de tout ou partie de leurs produits finis, ouvrés ou
semi-ouvrés dans les conditions favorables pour la balance des paiements
bénéficient de l'exonération des droits et taxes à
l'exportation. Cette exonération court à partir de la
première exportation, les documents douaniers faisant foi.
3.2 Des avantages fiscaux et
parafiscaux.
Les bénéfices réalisés par les
investissements nouveaux agréés sont totalement
exonérés de la contribution professionnelle sur les revenus
prévue au titre IV de l'Ordonnance-Loi n°69-009 du 10
février 1969, telle que modifiée à ce jour. Les
investissements en infrastructures socio-économiques, telles
qu'écoles, hôpitaux, infrastructures sportives et routes,
réalisés en sus des projets agréés sont
amortissables selon les règles d'amortissement dégressif.
Lors de leur constitution ou de l'augmentation de leur capital
social, les sociétés par actions à responsabilité
limitée agréés sont exonérées du droit
proportionnel prévu à l'article 13 du décret du 27
février 1987 sur les sociétés commerciales, tel que
modifié à ce jour.
Les sociétés agréées, autres que
celles mentionnées ci-dessus, sont exonérées du droit fixe
prévu à l'article 13 du décret précité lors
de leur constitution. Les entreprises agréées sont
exonérées de la contribution sur la superficie des concessions
foncières et des propriétés bâties prévue au
titre II de l'Ordonnance-Loi n°69-006 du 10 février 1969, telle que
modifiée et complétée à ce jour, pour les
superficies liées uniquement au projet d'investissement
agréé.
Les entreprises agréées qui achètent
auprès des producteurs locaux des biens d'équipement et intrants
industriels fabriqués en République Démocratique du Congo
ou sollicitent les prestations des services sur les travaux immobiliers sont
exonérées de la contribution sur le chiffre d'affaires à
l'intérieur sur ces produits et services. Les avantages douaniers,
fiscaux et parafiscaux prévus dans ce présent code ne sont
accordés qu'une seule fois.
3.3 Des dispositions particulières aux PME
et PMI.
Les Petites et Moyennes Entreprises ou Petites et Moyennes
Industries bénéficient des exonérations prévues au
Régime Général de la présente loi. A l'exclusion de
la redevance administrative, les PME et PMI qui réalisent un programme
d'investissement dans les conditions visées à l'article 2,
alinéa h, bénéficient de l'exonération totale des
droits et taxes à l'importation, pour les machines et
matériels ; l'outillage même de seconde dotation ne
dépassant pas 10% de la valeur CIF des dits équipements, les
entrants industriels nécessaires à la réalisation de
l'investissement agréé.
Les PME et PMI admises au Régime Général
du Code sont autorisés d'une part, à déduire de leur
bénéfice imposable, les sommes dépensées au titre
de formation, de perfectionnement du Chef d'entreprise ou de son personnel, de
protection et conservation de la nature et d'autre part, à calculer
leurs amortissements selon un mode dégressif. Les PME et PMI
bénéficient également de l'exonération des droits
sur les actes constitutifs de société ou coopérative et
sur les droits d'enregistrement au Nouveau Registre de Commerce.
3.4 Des garanties et de la sécurité
de l'investisseur.
Les personnes physiques ou morales étrangères
reçoivent un traitement identique à celui des personnes physiques
ou morales de nationalité congolaise, sous réserve de
l'application du même principe d'égalité de traitement par
l'Etat dont la personne physique ou morale étrangère
concernée est ressortissante. Les personnes physiques ou morales
reçoivent toutes le même traitement, sous réserve des
dispositions des traités et accords conclus par la République
Démocratique du Congo avec d'autres Etats. Ce traitement ne
s'étend toutefois pas aux privilèges que la République
Démocratique du Congo accorde aux nationaux ou sociétés
d'un Etat tiers, en vente de sa participation de sa participation ou de son
association à une autre forme d'organisation économique
régionale.
Les dispositions de cet article ne s'appliquent pas aux
questions fiscales. La République Démocratique du Congo s'engage
à assurer un traitement juste et équitable, conformément
aux principes du droit international, aux investisseurs et aux investissements
effectués sur son territoire, et à faire en sorte que l'exercice
du droit ainsi reconnu ne soit entravé ni en droit, ni en fait. Les
droits de propriétés individuelle ou collective acquis par un
investisseurs sont garanties par la constitution de la République
Démocratique du Congo. Un investissement ne peut pas être,
directement ou indirectement, dans sa totalité ou en partie,
nationalisé ou exproprié par une nouvelle loi, et /ou d'une
décision d'une autorité locale ayant le même effet,
excepté pour des motifs d'utilité publique et moyennant le
payement d'une juste et équitable indemnité compensatoire.
La liberté des transferts à l'étranger
liés aux opérations d'investissements est garantie par l'Etat,
conformément à la réglementation de change. Cependant,
dans le cas où des restrictions s'avéraient nécessaires,
les investisseurs étrangers admis au bénéfice du
présent code bénéficieront, pour les opérations
définies aux articles 28 à 30 ci-dessus, d'un traitement qui ne
sera pas moins favorable que celui des opérations commerciales courantes
devises. L'Etat garantit aux investisseurs étrangers le transfert de
leurs dividendes ainsi que des revenus générés par les
dividendes réinvestir dans l'entreprise (article 28 du Code des
investissements).
L'Etat garantit le transfert des royalties, du principal, des
intérêts et des changes connexes à payer par une entreprise
congolaise admise au Régime prévu par la présente loi, au
titre de service de la dette contractée à l'étranger pour
le financement de l'investissement (article 29 du nouveau code des
investissements). Sans préjudice des dispositions de la
réglementation de change, est également transférable toute
indemnité due à un étranger telle que prévue
à l'article 29 ci-dessus.
§4. Quelques définitions des concepts
employés dans le nouveau code des investissements.
Au sens du nouveau code des investissements, on entend
par :
a) Régime
Général : ensemble des dispositions
légales contenues dans la loi n°004/2002 du 21 février 2002
portant Code des investissements.
b) Investissement
direct : tout investissement relevant du champ
d'application de la présente loi envisagée par une entreprise
nouvelle ou existante visant à mettre en place une capacité de
production de bien ou de prestation de services, à travers la gamme des
produits fabriqués ou des services rendus, à accroître la
productivité de l'entreprise ou à améliorer la
qualité des biens ou des services.
c) Investissement Etranger
Direct : tout investissement dont la participation
étrangère dans laquelle l'investissement réalisé
est au moins égal à 10%.
d) Investisseur Etranger
direct : toute personne physique n'ayant pas la
nationalité congolaise ou ayant la nationalité congolaise et
résidant à l'étranger et toute personne morale publique ou
privée ayant son siège social en dehors du territoire congolais,
et effectuant un investissement direct en République Démocratique
du Congo.
e) Investisseur
direct : toute personne physique ou morale,
publique ou privée effectuant un investissement direct en
République Démocratique du Congo.
f) Régions
économiques : les provinces et certaines
villes classées en fonction de leur degré de développement
économique et divers sinistres subis sont réparties en trois
régions économiques suivantes : Région A 5Ville de
Kinshasa), Région B (Bas-Congo, Lubumbashi, Likasi et Kolwezi) ;
Région C (le reste de la RDC).
g) ANAPI : organisme
qui constitue le guichet unique en matière des investissements public et
privés en RDC dont la compétence, la mission, l'organisation et
le fonctionnement sont déterminés par Décret du
Président de la République.
h) PME ET PMI : les
entités économiques constituées soit sous forme
d'entreprise individuelle ou soit sous forme sociétaire.
i) Droits et taxes à
l'importation : l'ensemble des mesures
prévues à l'article 10, 11 et 20 de la présente loi.
j) Droits et taxes à
l'exportation : l'ensemble des mesures
prévues à l'article 12 de la présente loi.
Section 2. LES ORIENTATIONS DU NOUVEAU CODE DES
INVESTISEMENTS.
La fin de la guerre froide a été porteuse de
nouvelles réalités directives de la marche actuelle des relations
internationales ; la victoire de la démocratie libérale sur
le communisme a conduit aux déplacements des antagonismes sur le terrain
économique ; l'ouverture et la compétitivité sont
consacrées comme principes de coopération économique entre
les Etats. Cette compétition liée à l'économie
mondiale engage tous les Etats dans une voie dictée par le commerce
international et aucun Etat ne peut plus s'isoler.
La RDC n'étant pas compétitive sur le plan
international, elle s'est appuyée sur l'apport extérieur qui se
justifiait par son utilisation comme paravent du monde occidental dans sa lutte
contre le communisme. Aussi sa non compétitivité s'expliquait par
ses structures économiques qui ne s'intègrent pas au commerce
international. La RDC ne fait pas partie de l'OADA (Organisation Africaine de
Droit des Affaires) par exemple. Tout cela a révélé
l'inadaptation et l'insuffisance de l'ancien code qui s'est avéré
dépassé par les évènements précités.
Il faut ajouter que jusqu'en 1990, la garantie sécuritaire des
investissements en RDC était assurée par la présence des
nombreuses coopérations. C'est dans ce sens que la caisse de
stabilité française constituait une garantie pour les
investissements étrangers. Quant à la Belgique, elle
prêtait forte auprès des instances financières lorsqu'il
s'agissait de traiter le dossier le dossier congolais44(*).
Pendant la guerre froide, notre pays était
considéré comme un élément incontournable de la
confrontation Est-Ouest. A ce titre, il avait droit au soutient tant politique
que financier des occidentaux. Malheureusement la fin de la guerre froide et
les deux pillages généralisés ont précipité
l'abandon de la RDC, le plaçant parmi les pays « à haut
risque pour les investissements». Et pourtant l'investissement
constitue un facteur déterminant pour la croissance économique.
Pour faire face à cette réalité, la RDC a
procédé à des profondes réformes afin d'assurer la
sécurité juridique et physique des investisseurs. Elle a aussi
été amenée à établir des restructurations
afin d'inviter et d'attirer les investisseurs tant nationaux
qu'étrangers. C'est dans ce cadre que le nouveau code des
investissements se présente comme une des réponses à la
situation ci-haut décriée.
§1. L'instauration d'un régime unique.
Le code de 1986 à son article 2 prévoyait 3
régimes :
1. Le régime général,
2. le régime conventionnel ;
3. le régime de la zone franche à vocation
industrielle.
A l'opposé, le code de 2002 ne retient qu'un
régime unique appelé « Régime
général » mais avec des dispositions
particulières pour les investissements d'utilité publique et pour
les PME et PMI. Par régime général, il faut entendre les
conditions d'admissions applicables aux investissements d'origine nationale ou
étrangère. Toutefois, le législateur a voulu marquer une
nette différence en accordant une attention particulière aux
investissements d'utilité publique ainsi qu'aux PME et PMI (article
19).45(*)
Cette prise en compte est relative à leur rôle
social. Les investissements d'utilité publique pour ne citer que
ceux-là ont pour finalité la satisfaction des besoins
d'intérêt général. S'agissant des PME et PMI, elles
constituent le gage de l'effort local, notamment que l'Etat a l'obligation
d'encourager étant donné que notre pays n'est pas
complètement industrialisé. Il faut donc encourager les petites
unités de production, les petites entreprises de production, les petites
entreprises qui essayent d'investir.
§2. L'affirmation du principe de
l'égalité.
En présentant au public le nouveau code des
investissements, le Ministre du plan avait souligné ce qui suit :
« L'établissement de ce nouveau code est une réponse
aux griefs portés à l'encontre de l'ancien code qui manquait de
simplicité, de précision, de souplesse et de transparence mais
qui renfermait aussi des complexités qui handicapaient la bonne
gouvernance ». D'après le Ministre du Plan, l'instauration
d'un régime unique vise à mettre tous les investisseurs sur le
même pied d'égalité. Ce qui n'était pas le cas avec
l'ancien code.
Ainsi, le nouveau code attend éviter les
discriminations révélées dans l'ancien code. A la
différence de ce dernier qui avait concédé jusqu'à
67 avantages qui sont accordés non pas en tenant compte du niveau des
investissements mais plutôt de la région économique. A ce
propos, le nouveau code distingue 3 régions économiques :
1. Région A : La ville de Kinshasa, les
avantages sont accordés pour une période de 3 ans,
2. Région B : Le Bas-Congo, Lubumbashi,
Likasi et Luozi ; les avantages sont accordés pour une durée
de 4 ans ;
3. Région C : Le reste du pays, les
avantages sont accordés pour durée de 5 ans.
Un autre élément qui manifeste cette
égalité entre investisseurs est la fixation d'un seuil unique
d'investissement. Dans l'ancien code, ce seuil est fixé à 80% au
capital de l'entreprise pour les investisseurs étrangers. Dans ce
nouveau code, le seuil est ramené à 10% pour tous les
investisseurs. Quant aux PME et PMI, le seuil de participation a
été fixé à 10.000 $ au minimum, et 100.000 $ au
maximum.
Enfin, le nouveau code des investissements fait aussi preuve
d'équité dans le chois des investisseurs. En effet, le concept
« secteur prioritaire » a été
abandonné, laissant la liberté aux investisseurs de
déterminer le secteur qui leur paraît fondamentalement important.
L'abandon du secteur prioritaire se justifie par le fait que ce qui est
prioritaire aujourd'hui peut ou ne pas l'être demain.
De surcroît, le secteur prioritaire constitue un frein
à l'apport extérieur surtout dans nos pays en ploie à une
instabilisation chronique et/ou les risques sont énormes. Le
législateur congolais a donc voulu répondre à la logique
commerciale qui est dictée par la recherche du profit.
§3. La volonté d'une certaine transparence.
Les anciens codes des investissements n'avaient pas
précisé l'octroi des avantages afférents aux
différents régimes. Ce qui avait ouvert la porte à des
considérations subjectives donnant lieu à la conclusion des
contrats léoniens (à part de Léon) au désavantage
de l'Etat.
A la place des critères précis, il était
plutôt prévu des clauses dites à négocier, à
marchander. Ici, chacun des investisseurs était appelé à
discuter l'application de la loi. Ce qui constituait naturellement une grande
faiblesse pour le monde. Outre l'instauration d'un régime unique, le
nouveau code des investissements a institué un interlocuteur au lieu de
15, l'ANAPI qui est le guichet unique en matière des investissements en
République Démocratique du Congo.46(*)
Pour couper court à tout marchandage, le
législateur congolais a fixé à 30 jours le délai
sur la prise de décision relative à la demande d'agrément
à dater du jour du dépôt de celle-ci auprès de
l'ANAPI (art.6 du code des investissements). Passé ce délai,
l'autorité administrative est contrainte d'accorder la demande
d'agrément dans les 7 jours francs à partir de
récepissé du dépôt de la demande.
§4. Une Certaine juridicité.
Il faut rappeler que notre pays a souffert des perturbations
aussi bien politiques, économiques que sociales. A l'incurie d'un
régime vieux de 30 ans s'est ajouté la paupérisation d'un
peuple incapable de subvenir à ses besoins élémentaires.
Ce qui a justifié d'une certaine façon le déclenchement
des pillages qui ont mis à jour l'économie et détruit son
tissu économique.
Par ailleurs, l'isolement diplomatique de l'ex-Zaïre et
le sombrement d'un régime finissant n'ont pas permis le retour des
investisseurs. Malheureusement l'avènement du 17 mai n'a pas permis de
sortir le Congo de la situation chaotique dans laquelle il était
plongé. Il est donc permis de souligner l'amorce du processus de
transition et les signaux positifs qui sont tenus du côté des
autorités congolaises. Le Congo deviendra un interlocuteur des
institutions financières internationales. Mais cette garantie s'articule
autour de deux axes : la respectabilité internationale et la
reforme du système judiciaire.
4.1 La respectabilité
internationale.
Elle se justifie sur base de deux exigences. A savoir :
une diplomatie agissante et l'instauration de la bonne gouvernance.
S'agissant de la diplomatie, il convient de relever que depuis
près d'une décennie, notre pays avait été mis en
quarantaine, boudé par les chancelleries étrangères. Ce
qui avait conduit à la rupture de la coopération structurelle. Or
l'apport de la coopération est un élément
décisionnel qui suscite et encourage les investissements
étrangers. Aujourd'hui, le Congo a renoué avec les grandes
institutions financières qui sont encouragées bien entendue par
les différents pays donateurs. C'est dans ce contexte qu'il faut situer
la signature de nombreux contrats et programmes. A titre illustratif, nous
pouvons citer le DSRP (Document Stratégique pour la Réduction de
la Pauvreté), le PAR (Programme d'Appui au Réseau Routier), PMURR
(Programme Multisectoriel d'Urgence, de Réhabilitation et de la
Reconstruction).
Outre la reprise avec les institutions financières
internationales, le Congo s'est engagé dans la mise en place de grands
espaces économiques. L'élaboration du nouveau code des
investissements est largement tributaire du concours du FIAS (Organisme de
conseil pour les investissements étrangers) géré par les
sociétés financières internationales et la Banque
Mondiale.
S'agissant de la bonne gouvernance, condition sine qua non
d'incitation de tout investissement, elle s'installe à petit pas
à travers des reformes et des restructurations de l'Etat. Cette
volonté s'applique aussi et surtout dans le nouveau code des
investissements. A ce sujet, il y a lieu de relever la transparence dans le
traitement des dossiers, la simplicité de la procédure et la
lisibilité des avantages qui se matérialisent à travers
les modèles suivants :
- L'instauration d'un régime unique,
- L'exonération totale des droits et taxes à
l'importation, à l'exclusion des redevances estimées à 5%
de valeurs CIF des équipements et matériels faisant partie de
l'investissement.
4.2 L'organisation du système
judiciaire.
La garantie de tout système d'organisation est
assuré par l'appareil judiciaire, or pendant longtemps notre pays a
été décrié à cause de l'imperfectionnement
de son système judiciaire c'est-à-dire de son système de
protection. Par conséquent, les investisseurs étaient
plutôt appelés à recourir à la protection
diplomatique. Nul n'ignore que pendant près d'une décennie
l'activité diplomatique dans notre pays avait connu une baisse
considérable. Pour remédier à cette situation, les
autorités congolaises ont procédé à une profonde
restructuration du système judiciaire qui s'est
matérialisé à travers les éléments
suivants :
1. La constitution qui proclame, en son article 36, que
« l'Etat encourage et veille à la sécurité des
investissements nationaux et étrangers ».
2. Le code des investissements qui :
- proclame l'égal traitement entre tous les
investisseurs, nationaux et étrangers. Il n'y a donc pas de
discrimination en cette matière,
- garantie aux investisseurs le plein exercice du droit de
propriété de tous autres droits leur reconnus ;
- prévoit la liberté des transferts à
l'étranger des dividendes et des revenus générés
des royalties, du principal des intérêts et des changes
connexes ;
- exclue la possibilité de retenir par une disposition
postérieure des garanties et avantages accordés (application du
principe des droits acquis) ;
- prévoit qu'en cas de litige au sujet d'un
investissement, le différend sera réglé à l'amiable
ou par arbitrage selon la procédure du code de procédure civile
ou suivant la convention CIRDI ( Centre International pour le Règlement
des différends en matière d'investissements).
3. Les Tribunaux de Commerce créés aux termes de
la loi n°002/2001 du 31 juillet 2001. Bien qu'ils ne soient pas encore
opérationnels. Ces tribunaux présentent un certain nombre
d'avantages indéniables pour les investisseurs. A titre illustratif, les
juges ne sont pas uniquement les magistrats de carrière mais il y a
aussi des prud'hommes représentants des investisseurs, des
commerçants). En outre, le système de preuve est libéral
à l'opposé de ce qui se fait dans les tribunaux de droit commun.
Autrement dit, on accepte n'importe quelle preuve. D'autre part, la
procédure utilisée est plus souple et donc moins lourde que celle
des tribunaux de droit commun. Enfin, ils sont caractérisés par
une certaine célérité dans le traitement des dossiers.
4. La faculté donnée la faculté
donnée à l'investisseur de recourir à l'arbitrage des
tribunaux internationaux auprès desquels la RDC a conclu des accords
à l'instar de la CIRDI.
5. Les tribunaux du travail créés aux termes de
loi n°016/2002 du 16 octobre 2002.
Depuis la mise en oeuvre de nouveaux textes de lois, aucune
mesure portant atteinte à la propriété privée ou
aux avantages régulièrement accordés aux investisseurs n'a
été enregistrée, ce qui prouve à suffisance
l'attitude et la détermination du gouvernement à respecter ses
engagements, notamment vis-à-vis des investisseurs. L'adhésion de
la RDC à la MIGA, une Agence de la Banque Mondiale qui assure les
risques politiques et autres risques non commerciaux de même que la
ratification par la RDC de l'accord portant création de l'Agence pour
l'Assurance du Commerce en Afrique (ACA) constituent une garantie
considérable de réussite des investissements
réalisés sur le sol congolais. Il en est de même de son
admission aux programmes « AGA » des Etats-Unis
d'Amérique (les investisseurs établis en RDC pourraient
introduire aux Etats-Unis d'Amérique, en exonération des droits
d'entrée, les biens fabriquées localement) et « tous
sauf les armes » de l'Union Européenne (introduction, en
exonération des droits d'entrée, dans les pays de L'Union
Européenne, des produits fabriqués en RDC.
L'adhésion de la RDC à l'OADA, dont le processus
est suffisamment avancé renforcera le développement et la
garantie des investissements réalisés au pays. Il faut
également mentionner que la RDC est signataire de plusieurs conventions
bilatérales de protection réciproque des investisseurs.
§5. Efforts d'assainissement du climat
d'investissement.
L'accroissement des investissements passe par l'assainissement
du climat des affaires qui est facteur fondamental d'attrait des
investissements dans un pays. La RDC présente encore un environnement
des affaires émaillé de quelques écueils, dont des
réglementations inappropriés, souvent sources de tracasseries
administratives. C'est pour cette raison que l'ANAPI qui a reçu mission
entre autre, d'oeuvrer pour l'élimination des barrières aux
opérations de création, d'extension et de modernisation des
entreprises. Parmi lesquelles quelques législations obsolètes et
gênantes ainsi que les tracasseries administratives qui parfois en
découlent.
Dans cette optique, on peut épingler les actions
suivantes :
L'installation au sein de l'ANAPI, interface par excellence
entre le pouvoir public et le milieu d'affaires, d'un guichet unique regroupant
les divers services intervenant dans le processus de création ou de
démarrage des entreprises et disposant l'investisseur d'une langue,
fastidieuse et coûteuse procédure pour l'effectivité de son
projet,
L'information par l'Administration douanière des procédures de
dédouanement des marchandises par l'implantation des guichets uniques de
perception des droits et taxes aux principales portes d'entrées. Les
sites de Kin-Aéroport et du port de Matadi sont déjà
opérationnels. Ainsi, la procédure de dédouanement qui
auparavant prenait plusieurs jours peut désormais se dérouler en
moins de 8 heures.
La révision à la baisse de la structure du tarif douanier qui ne
comprend plus que trois taux : 5%, 10% et 20%, selon les
produits ;
L'amélioration de la lisibilité du système fiscal à
travers notamment la limitation au strict minimum des missions de
contrôle fiscal à travers notamment la simplification et
l'allègement des procédures fiscales ;
La suppression des tracasseries administratives à travers notamment la
limitation au strict minimum des missions de contrôle fiscal sur place et
leur encadrement par des commissions ;
La révision par la DGRAD de la nomenclature des recettes
administratives, judiciaires, domaniales et de participations ;
La promulgation du nouveau code forestier, qui protège l'environnement
forestier en même temps qu'il favorise l'autopromotion en milieu
rural ;
L'organisation, du 09 au 11 octobre 2003, d'un important
séminaire-atelier sur « l'assainissement du climat
d'investissement en RDC », avec pour résultat la formulation
de plusieurs recommandations importantes et la constitution d'un comité
de suivi, composé de différents services concernés par la
mise en oeuvre des dites recommandations ;
Plusieurs rencontres organisées par l'ANAPI avec les services oeuvrant
dans les postes frontaliers sur l'amélioration des conditions d'accueil
des investisseurs (notamment l'action dénommée « ANAPI
dans la rue ».
§6. Un code incitatif.
Ne disposant pas suffisamment des capitaux, la RDC est
obligée de les rechercher sur le marché extérieur pour la
relance de son économie par l'investissement. En effet, en vue d'assurer
son développement, la RDC est en compétition permanente en
matière d'attraction des investissements afin d'attirer le plus
d'investisseurs possible. C'est dans cet esprit qu'un nouveau code des
investissements a été promulgué.47(*)
6.1 Innovations introduites dans le nouveau code
des investissements.
Le nouveau code des investissements apporte les innovations
fondamentales suivantes :
L'instauration d'un Régime Unique d'agrément pour tous les
investissements,
La création de l'Agence Nationale pour la Promotion des Investissements
(ANAPI en sigle) ;
La simplification et l'accélération de la procédure
d'agrément ;
L'égalité de traitement entre tous les investisseurs, nationaux
et étrangers ;
L'introduction de la notion d'investissement direct étranger pour prise
de participation au capital de l'entreprise d'u moins 10% par
étranger ;
Le respect de la réglementation en matière de protection de
l'environnement et de la nature ;
La formation du personnel national aux fonctions techniques et
spécialisées, d'encadrement et de responsabilité.
6.2 Conditions d'agrément.
Pour être admis au Régime général
unique du Code des investissements, il faut :
Etre (ou créer) une entreprise de droit congolais,
Déposer un dossier de demande d'agrément en un exemplaire
auprès de l'ANAPI ;
S'acquitter des frais de dépôts des dossiers ;
Porter sur un montant minimum équivalent à 200.000 $ pour les
sociétés et 10.000 $ pour les PME et les PMI ;
S'engager à respecter la réglementation sur la protection de
l'environnement et à former le personnel national aux fonctions
d'encadrement et de responsabilité ;
Garantir un taux de valeur ajouté égal ou supérieur
à 30%.
6.3 Avantages conférés par
l'agrément.
1) Avantages douaniers.
Les investissements sont exonérés de :
Droits et taxes à l'importation pour les machines, l'outillage et le
matériel neuf, les pièces de rechange de premières
dotations ne dépassant pas 10% de la valeur CIF des dits
équipements, à l'exclusion de la redevance administrative due aux
services de la douane fixée à 5% de la valeur CIF des
équipements ;
Droits et taxes à l'exportation de tout en partie des produits finis,
ouvrés ou semi-ouvrés dans des conditions favorables pour la
balance des paiements.
2) Avantages fiscaux et
parafiscaux.
Exonération totale de la contribution professionnelle sur les
revenus réalisés par les investissements agréés,
Exonération du droit fixe pour les sociétés agrées,
autres que les SARL ;
Exonération de l'impôt sur la superficie des concessions
foncières bâties et non bâties liées au projet
agréé ;
Exonération du droit proportionnel à l'occasion de la
constitution et de l'augmentation du capital social des SARL ou du droit fixe
pour les autres types des sociétés ;
Exonération de l' impôt sur le chiffre d'affaires à
l'intérieur sur les produits locaux ou sur les prestations des services
portant sur les travaux immobiliers sollicités par les entreprises
agréées qui achètent auprès des producteurs
locaux des biens d'équipement s et intrants industriels fabriqués
en République Démocratique du Congo.
c. Dispositions particulières aux PME et
PMI.
Exonération totale des droits et taxes à l'importation pour les
matériels et équipements même de seconde main à
l'exclusion de la redevance administrative ;
Déduction de leur bénéfice imposable les sommes
dépensées au titre de formation, de perfectionnement du chef
d'entreprise ou de son personnel, de protection et conservation de la
nature ;
Possibilité de calculer leurs amortissements selon un mode
dégressif ;
Exonération des droits sur les actes constitutifs de
société ou coopérative et sur les droits d'enregistrement
au nouveau registre de commerce.
§7. ANAPI.
7.1 Cadre juridique.
L'Agence Nationale pour la Promotion des Investissements,
ANAPI en sigle, est instituée par l'article 4 de la loi n° 004/2002
du 21 février 2002 portant Code des investissements. Ses statuts, son
fonctionnement et son organisation sont fixés par le décret
présidentiel n° 065/2001 du 5 juin 2002.
Malgré son institution par la loi n° 004/2002 du
21 février 2002 portant Code des Investissements et du décret
présidentiel n° 065/2001 du 5 juin 2002 portant statut,
organisation et fonctionnement de la l'ANAPI. Elle n'a commencé à
exercer ses activités qu'en date du 10 décembre 2002 avec
l'installation de ses animateurs. Ainsi l'ANAPI est devenue réellement
opérationnelle en janvier 2003. L'ANAPI est un établissement
public à caractère technique doté de la
personnalité juridique et est placée sous l'autorité des
Ministres ayant le plan et le portefeuille dans leurs attributions. Ces
derniers ont chacun des compétences bien déterminées.
7.2 Objectifs.
L'ANAPI a pour objectif d'assurer la promotion des
investissements en développant les activités tendant
à :
- L'amélioration des politiques publiques et du climat
d'investissement,
- La construction de l'image de marque de la RDC ;
- La génération des investissements ;
- Service aux investisseurs.
7.3 Missions.
L'ANAPI remplie deux grandes missions, à savoir :
- Celle de recevoir les projets à agréer, de les
instruire et de décider de leur agrément,
- Celle d'assurer la promotion des investissements tant
à l'intérieur du pays qu'à l'extérieur.
Outre ces deux grandes missions, l'ANAPI a pour
missions :
- Assurer le guichet unique au profit des investissements pour
l'obtention de licences et autres autorisations administratives en vue
d'entreprendre des activités industrielles et de transformation en
République Démocratique du Congo dans les meilleurs délais
(plus ou moins 10 jours) ;
- Eliminer les barrières ou les tracasseries
administratives aux opérations de création, d'extension et de
modernisation des entreprises ;
- Vulgariser les textes législatives et
réglementaires accordant des incitations fiscales et parafiscales en
matière d'investissement ;
- Accompagner les investisseurs dans la réalisation de
leurs projets ;
- Constituer une banque de données sur les
potentialités et les opportunités d'investissements en
République Démocratique du Congo.
7.4 Secteurs concernés par
l'ANAPI.
S'agissant de l'agrément, les secteurs suivants sont
concernés par l'ANAPI :
Ø Agriculture et Agro-industrie,
Ø Elevage et Pêche ;
Ø Industries manufacturières ;
Ø Hôtelleries et restauration ;
Ø Bâtiments sociaux ;
Ø Bois et foresterie ;
Ø Transports aériens, routiers, maritimes et
fluviaux ;
Ø Télécommunication ;
Ø Technologie de l'information ;
Ø Energie ;
Ø Textile ;
Ø Services divers ;
Ø Mines, banques et assurances.
L'ANAPI effectue ses activités sur l'ensemble du
territoire national congolais et les pays étrangers. Il peut être
établi des représentations ou antennes en tout autres lieux de la
République Démocratique du Congo ou à l'étranger
sur autorisation du Ministère ayant le plan dans ses attributions.
7.5 Guichet Unique.
Le Guichet Unique constitue une sous direction dans la
direction de promotion. L'installation du Guichet Unique au sein de l'ANAPI
s'inscrit dans le cadre de l'une des missions conférées
à celle-ci, à savoir rendre divers services aux investisseurs en
vue de favoriser leur implantation en République Démocratique
du Congo. Le Guichet Unique répond ainsi au souci de faciliter au mieux
la réalisation des investissements au pays, à travers les
multiples services qu'il est appelé à offrir aux investisseurs.
En cela, il contribue, dans une large mesure, à l'amélioration du
climat d'investissement en se chargeant de satisfaire aux besoins
exprimés par les investisseurs. Le Guichet unique est un espace
appelé à évoluer au sein de l'ANAPI et regroupant en son
sein les différents services étatiques qui interviennent dans
le processus de création des sociétés et de
réalisation des investissements.
Au Guichet unique, nous retrouvons les services
ci-après :
- Greffe du commerce TGI/Gombe,
- Ministère de l'économie,
- La DGRAD ;
- La DGI ;
- La Conservation des titres immobiliers ;
- Le Ministère des PTT ;
- La DGM ;
- Le Ministère du Commerce Extérieur ;
- L'OFIDA ;
- Le Ministère des transports ;
- Le Ministère du travail ;
- L'Office National et ;
- L'ANAPI elle-même.
Grâce à ce Guichet Unique, l'investisseur peut
accomplir, en un seul et même lieu, toutes les formalités
légales et administratives requises pour la création de son
entreprise.
§8. DE LA PROMOTION DES INVESTISSEMENTS.48(*)
L'une des missions essentielles de l'ANAPI est celle de faire
la promotion des investissements en République Démocratiques du
Congo. C'est dans ce cadre que l'ANAPI tente à développer en son
sein, les différentes stratégies pour attirer un flux important
d'investissement en RDC afin que celle-ci soit comptée en ordre utile
parmi les pays attracteurs d'investissements en Afrique. Ces différentes
stratégies reposent essentiellement sur quatre axes
fondamentaux :
- Premier axe.
Le premier axe constitue le volet amélioration du
climat d'investissement en RDC, dans le cadre duquel, il est prévu
différentes actions tendant à l'amélioration du climat des
affaires au pays. Force est de reconnaître qu'il y a encore par-ci
par-là des règlementations multiples, et surtout des pratiques
tracassières qui gênent la réalisation à grande
échelle des investissements au pays et qui font que celui-ci ne soit pas
encore considéré comme lieu idéal de localisation des
investissements.
D'où l'importance de l'étude FIAS sur
l'élimination des barrières administratives à
l'investissement à la réalisation de laquelle l'ANAPI a
participé. Celle-ci envisage de travailler dans ce contexte pour faire
appliquer les recommandations de ladite étude en ce qui concerne
particulièrement la suppression des réglementations
inappropriées et superflues. C'est dans cette optique que l'ANAPI sera
membre du comité du pilotage chargé de veiller à
l'application concrète des mesures de reforme envisagées en la
matière. Au-delà de la suppression des règlementations
inappropriées, l'ANAPI entend multiplier et intensifier des contacts
avec les services de l'Etat concerné par la question des tracasseries
administratives.
- Deuxième axe.
L'amélioration de l'image de la RDC constitue le
deuxième axe stratégique des activités de l'ANAPI. L'image
de la RDC étant tenue notamment par les mesures inadéquates de
nationalisation, de zaïrianisation jadis appliquées, les
tracasseries administratives, la situation des guerres, etc., l'ANAPI entend
contribuer à la construction d'une nouvelle image du pays. A cet effet,
elle va diriger ses actions en direction des autorités gouvernementales
d'une part et des tribunaux de commerce non encore opérationnels
à ce jour.
Elle insistera sur la nécessité pour les
pouvoirs publics de respecter les engagements pris à l'égard des
opérateurs privés par exemple en ne remettant pas la cause
lesdits engagements ou les droits déjà octroyés sur base
desquels investissements ont fondé leur décision d'investir. Les
actions en direction des investissements consisteront à fournir à
ces derniers des informations utiles sur le cadre juridique actuel des affaires
(code des investissements, code minier, code forestier, etc.) et sur
mélanismes de garantir et de protection des investissements
(exclusivement de la nationalisation, liberté des transferts des revenus
à l'étranger, règlement des différent selon la
procédure de la convention CIRDI appartenance de la RDC à la
MIGA.
Bref, l'ANAPI s'emploiera à porter à la
connaissance des investisseurs des informations se rapportant notamment aux
critères d'appréciation du climat d'investissement en RDC.
- Troisième axe.
La troisième stratégie appliquée porte
sur la génération des investissements. En effet, en même
temps que l'ANAPI va travailler sur les deux axes précédents,
elle va déployer des actions tendant directement à la
génération des investissements, aussi bien localement qu'à
l'étranger. Il s'agira de faire une promotion proactive et
ciblée, à travers divers séminaires, conférences,
contacts directs, mailing, supports promotionnels et le site web.
Seront aussi ciblés, les pays qui ont entretenu ou
entretiennent des rapports suivis avec la RDC et dont les ressortissants sont
intéressés d'investir en RDC. Les statistiques des
agréments réalisés au cours de deux dernières
années seront mises à profit à cet effet, car elles
fournissent des indications sur le pays à cibler en direction desquels
il faudra diriger des actions de promotions des investissements. Il s'agit
entre autre de :
Pour l'Europe : la Belgique, la France, l'Italie qui sont des pays
francophones ayant des relations économiques suivies avec la RDC,
auxquels il faut ajouter également la Grande-Bretagne, la plus grande
puissance économique européenne du moment.
Pour l'Amérique : les Etats-Unis d'Amérique et le Canada,
à raison respectivement du partenariat privilégié avec la
RDC qui a prévalu vers les années 1960-1980 et de
l'expérience éprouvée en matière de foresterie pour
le Canada.
Pour l'Asie : Chine, Corée et Japon, à raison de leur
expérience agricole, industrielle et en matière de technologie de
pointe et de l'intérêt manifesté pour les investissements
en RDC.
Pour l'Afrique : Afrique du Sud, compte tenu du nombre important des
délégations d'investisseurs de ce pays qui ont effectué et
ne cessent d'effectuer des visites de prospection en RDC, dont certaines ont
débouché sur la décision d'investir. Les secteurs
ciblés sont essentiellement ceux dans lesquels la RDC présente
d'intéressantes opportunités d'investissement et en sus un besoin
énorme en matière d'attraction d'investissement. C'est
notamment :
- l'agriculture et l'élevage : la RDC est
dotée de vastes étendues de terres arables (80 millions
d'hectares), propices à l'agriculture et détient une grande
réserve d'eau douce. La promotion de ce secteur a pour objectif de
ramener la RDC dans le rang des plus grands producteurs et exportateurs des
produits agricoles et de casser ainsi l'importation à grande
échelle desdits produits.
- Les mines : le sous-sol congolais regorge une
variété inouï de minerais, offrant ainsi d'importantes
opportunités d'investissement en la matière. L'ANAPI envisage de
faire une promotion tous azimuts du secteur minier, en collaboration cependant
avec le cadastre minier.
- Les industries de transformation : la promotion du
secteur des industries de transformation est une grande nécessité
étant donné que celle-ci jouent un rôle très
important dans la lutte contre la pauvreté. L'ANAPI entend par là
arriver à la relance notamment la sidérurgie et le traitement sur
place des minerais pour leur conférer une grande valeur avant leur
exportation, les industries textiles, les industries du bois, etc.
- Le transport : la RDC est un vaste pays aux dimensions
continentales, dont les ressources sont disséminées un peu
partout à l'intérieur. Ainsi la question de transport est-elle
une grande nécessité pour assurer la circulation facile et
aisée des personnes et des biens.
- Les services : les statistiques des agréments
accordés au cours des deux premières années de
fonctionnement de l'ANAPI (2003 et 2004) révèlent une nette
prépondérante des investissements dans le secteur des services,
ce qui traduit manifestement une préférence des investisseurs
dans ce secteur.
- Quatrième axe.
Le dernier axe de la stratégie
promotionnelle consiste à offrir divers services aux investisseurs.
C'est dans ce cadre que l'ANAPI a lancé au cours de l'année 2004
son Guichet Unique. Celui-ci devra prendre, au cours de cette année, une
grande ampleur quand à sa visibilité et à son
efficacité. C'est ainsi qu'il est prévu une formation du
responsable du Guichet du Madagascar, qui a une expérience
éprouvée en ce domaine.
Section3. BILAN SUR LES INVESTISSEMENTS AGREES PAR
L'ANAPI
(DE 2003 A 2005).
Les reformes structurelles, politiques et
macro-économiques mises en oeuvre par les autorités depuis 2001,
ont permis l'amélioration de l'environnement économique. La
réunification et la pacification du territoire national sont venues
consolider les efforts du Gouvernement pour la relance de façon durable
des activités économiques.
L'ANAPI est dotée du Guichet Unique, qui est un espace
regroupant les différents services étatiques qui interviennent
dans le processus de création des sociétés et de
réalisation des investissements. Grâce à ce Guichet Unique,
l'investisseur peut accomplir, en un seul et même lieu, toutes les
formalités légales et administratives requises pour la
création de son entreprise.
Depuis son fonctionnement en 2003, l'ANAPI a
agréé au régime unique du Code des Investissements 270
projets d'investissement représentant un volume global de 4.959.602.248
USD, devant générer 40.485 emplois.49(*)
La répartition sectorielle de ces projets se
présente comme suit :
Tableau N°
Section 4. APPRECIATIONS DU NOUVEAU CODE DES
INVESTISSEMENTS.
Toutes les mesures prises dans le cadre du nouveau code des
investissements ont constitué et constituent encore des stimulants
à l'afflux des capitaux en République Démocratique du
Congo.
L'actuel Code des investissements présente
néanmoins quelques faiblesses de taille en ce qui ce sens qu'il
écarte de son champ d'action le secteur bancaire et ne privilégie
que des projets de création et demeure muet sur l'encadrement des
entreprises existantes qui se trouvent en difficultés.50(*) De ce fait, dans ce point nous
relèverons quelques griefs qui sont lisibles dans l'esprit et la lettre
du nouveau code des investissements du 21 février 2002.
§1. Généralité du Code.
Tout investisseur national ou étranger a le droit
d'exiger de la part de l'Etat des garanties palpables lui permettant d'amortir
sa participation à l'effort du redressement économique d'un pays.
En infectant de l'argent, l'investisseur qui participe à la logique
commerciale attend naturellement d'en tirer des profits
considérables.
L'équation est simple :
L'Etat fournit le cadre et l'environnement incitatif : c'est
l'Etat qui détermine les conditions d'implantation sur son territoire.
C'est aussi à l'Etat qu'il revient de préciser l'arsenal de
mesures incitatives (exonération, baisse d'impôts,
réduction des taxes).
Le secteur privé crée l'emploi et les richesses : la
présence des investisseurs, étrangers ou nationaux constitue une
source d'embauche et permet de contribuer à la production nationale.
La société civile oeuvre pour la promotion de tout
homme : en principe, il revient à la
société civile qui est par essence neutre et apolitique
d'éduquer les citoyens en les aidant à acquérir des
mentalités positives. Il convient de ne pas perdre de vue que
l'investissement n'a pas qu'un effet rémunérateur
(économique). Il doit aussi satisfaire les attentes sociales de la
population et contribuer, se faisant, en leur bien-être. Mais la lecture
du nouveau code des investissements suscite en nous certaines
inquiétudes.
§2. Insuffisance des mesures incitatives.
Généralement, en ce qui concerne l'incitation
à l'investissement, les mesures incitatives consistent soit en un
allégement des conditions d'implantation, soit dans les exemptions
fiscales, soit dans les subventions et assistance financière, et soit
par des privilèges offerts exclusivement à l'investissement selon
son secteur.
Ce pendant, les privilèges ou mesures
préférentielles sont exclus dans le nouveau code, les subventions
et assistance financière n'existent pas, la fiscalité et
parafiscalité sont très fortes ; donc la RDC n'est pas un
paradis fiscal et les tracasseries administratives persistent.
De plus, pour la durée des avantages fiscaux douaniers
et particuliers aux PME et FMI, les investissements lourds adoptent un horizon
de temps plus long et planifient souvent leurs activités sur une
période de quinze à vingt ans, alors que ce code des
investissements leur réserve sans distinction une période de
frais à cinq ans.
§3. La crainte d'un libéralisme
exacerbé.
En se référant à l'article 3 du nouveau
code des investissements, on constate que l'Etat ne sera plus opérateur
économique sauf dans certains secteurs d'exclusivité en
l'occurrence des Mines, hydrocarbures, banques et Assurances.
A la lecture de cette disposition, il appert que la pratique
de l'Etat de commerçant qui avait autorisé le souverain
territorial de ses missions principales (sécurités des personnes
et de leurs biens) est aujourd'hui révolue. Par conséquent, dans
le nouveau code l'Etat se réserve exclusivement les secteurs dits de
souveraineté. L'analyse approfondie nous révèle que nous
sommes en face d'une situation du libéralisme prônant le
laisser-faire ainsi que l'appropriation du droit à la
propriété et les moyens.
Certes, l'économie congolaise a beaucoup souffert et
souffre encore aujourd'hui de mauvaises options prises dans le passé.
Malheureusement, le nouveau code qui fait la part belle à
l'économie de marché n'a pas songé à lui joindre
des mesures d'accompagnement. On croit alors en lieu et place de l'incitation
à l'investissement que le législateur congolais n'ait ouvert la
porte aux effets pervers. Il aurait ainsi construit des autoroutes sans air de
détresse, sans garde fou. Ainsi dans sa volonté d'attirer
à tout prix de nouveaux investisseurs en ouvrant grandement la porte
à une concurrence déloyale, le nouveau code ne risque-t-il pas de
sacrifier ceux qui sont déjà installés ? Outre le
cas des anciens investisseurs, le nouveau code semble aussi
méconnaître l'importance de l'investissement national. Aucune
disposition ne lui est réservé et pourtant si l'investissement
étranger est une condition sine qua non du développement
économique, il n'en est pas moins temporaire et susceptible de
rapatriement de la plus-value.
§4. L'ambiguïté de certaines
dispositions.
En présentant au public l'exposé des motifs du
nouveau code d'investissement, le Ministre du Plan avait stigmatisé
l'ancien code qui manquait de précision, de clarté et
était couvert d'ambiguïté. Malheureusement à la
lecture du nouveau code des investissements, il se dégage un certain
nombre d'insuffisances qui font que le nouveau code n'atteint pas les objectifs
primordiaux qui lui avaient été assignés.
Les principales insuffisances du nouveau code sont
manifestées à travers l'analyse critique des articles
suivants :
L'article 4 place l'ANAPI sous la double tutelle des ministères du Plan
et du Portefeuille sans préciser l'étendue des compétences
dévolues à chacun. Ici, se dessine déjà
l'éternel conflit se compétence entre le Plan et le Portefeuille.
De plus, cette situation est susceptible de renforcer la lourdeur
administrative que le nouveau code était censé combattre,
L'article 6 du nouveau code des investissements dispose que la demande soumise
à l'ANAPI sera transmise au Ministère du Plan et au
Ministère des Finances qui sont chargés d'approuver les demandes
d'agrément. Une fois de plus, cette disposition énerve le
principe de simplicité ;
Il faut déplorer la présence de simples clauses de style à
l'instar de celles qui font référence à la garantie
constitutionnelle du droit à la propriété
privée.
En effet, le code avait été promulgué au
moment où le pays n'avait pas de constitution au sens juridique du
terme. Par ailleurs, le droit à la propriété
privée, bien que reconnu dans les textes légaux n'est pas reconnu
effectivement à l'ensemble des citoyens. Toutefois, le Décret-loi
n°065 portant organisation et fonctionnement de l'ANAPI a tenté de
continuer certaines préoccupations qui avaient un goût
d'inachevé dans le code des investissements. C'est ainsi que l'article
28 du décret sous examen procède à la répartition
des compétences entre le Plan et le Portefeuille.
Dans le même esprit, l'article 27 détermine les
modalités d'exercice de la tutelle. Celle-ci peut recourir à
l'autorisation, à l'approbation et à l'opposition. L'autorisation
s'obtient a priori tandis que l'approbation est réacquise a posteriori.
Quant à l'opposition, elle concerne le veto que la tutelle peut
émettre sur les décisions prises par l'ANAPI.
Malgré cet effort, le décret reste muet quant
aux compétences respectives du Ministère du Plan et des Finances.
Enfin, l'article 30 du décret précité confère le
progrès que le nouveau code des investissements était
censé apporter qui n'apparaît pas clairement à la
première lecture.
Section 5. SUGGESTIONS ET PERSPECTIVES D'AVENIR SUR
L'ENCADREMENT DES INVESTISSEMENTS EN R.D.C.
§1. Vue générale des investissements en
RDC.
Dans l'ensemble, les effets des investissements sur la
croissance et le développement dans les économies des pays
récepteurs sont généralement analysés en terme
d'apport à la croissance économique et d'amélioration des
conditions de vie de la population de ces pays.
D'après J.-J. BEHRMAN51(*), les investissements étrangers surtout
remplissent plusieurs fonctions importantes pour la croissance et le
développement des économies sous
développées :
Fonction technique et d'entreprise : elle se traduit par une accumulation
des stocks de connaissances techniques et par le réinvestissement des
projets sur place,
Concerne la croissance de la production intérieure brute (PIB) non pas
seulement en quantité mais aussi en qualité ;
Elle est relative aux prix des facteurs (facteur travail surtout)
nécessaires à la production industrielle locale. L'investissement
permet de maîtriser le facteur travail à moindre frais, ce qui a
vu l'impact favorable sur les structures industrielles locales ;
Fonction de demande, stimulée et entretenue par les revenus
distribués par les entreprises (étrangères en
général) aux travailleurs autochtones. Cela entraîne une
extension du marché et la création en aval et en amont
d'industries nouvelles, sans compter l'accroissement consécutif de la
demande des biens intermédiaires ;
Concerne les gains relatifs retirés du commerce extérieur et la
modification à long terme, dans un sens favorable au pays importateur
des capitaux, de la structure même du commerce.
Dans la pratique, force est de constater que tous ces efforts
précités ont des limites et sont quasi inexistants dans les
économies des pays récepteurs. Pas de situation
régulière vis-à-vis des conventions signées dans le
cadre des investissements entre deux parties, les engagements pris sur le
volume des investissements à réaliser souvent, sur le personnel
local à recruter ou à former... ne sont pas dans l'ensemble des
cas honorés. Ainsi en analysant la mondialisation sous l'angle
économique qui est l'ensemble des exigences liées aux nouvelles
lois du commerce international. Ces nouvelles lois sont relatives à
l'ouverture, à la suppression des barrières internes et à
la compétitivité internationale.
Le nouveau Code des investissements prépare la RDC par
l'ouverture au monde extérieur et à la
compétitivité internationale. Ce là doit se faire à
deux niveaux : à travers une législation souple
c'est-à -dire celle qui fait fi de la lourdeur administrative ou celle
qui combat la lourdeur administrative. Ici, le nouveau code des investissements
à poser les bases d'une législation promotrice des
investissements étrangers. Malheureusement le code des
investissements n'est pas allé trop loin car bien qu'ayant
envisagé l'allégement de certaines procédures
administratives, il ne s'est pas intéressé à l'aspect
fiscal. C'est cet état des choses qui donne de notre pays l'image
d'un Etat financièrement lourd quant à l'amorce du processus des
investissements.
Le législateur congolais a aussi mis en place une
structure de vulgarisation et des promotions des investissements. Quoi que
créée, l'ANAPI reste confrontée à certaines
difficultés tant structurelles que matérielles qui ne lui
permettent de remplir à bon escient la mission qui lui a
été assigné. L'ANAPI donne alors la triste impression de
figurer les organismes publics qui sont considérés comme des
canards boiteux c'est-à-dire qu'ils ne peuvent pas attendre leurs
objectifs faute des moyens.
En ce qui concerne les droit des douanes ou des avantages
douaniers accordés dans le cadre du nouveau code des investissements
nous pouvons dire qu'en principe, les droits de douanes sont dus du simple fait
de l'importation ou de l'exportation. Le franchissement de la frontières
par une marchandise quelconque constitue donc le fait générateur
des débitions des droits et taxes. Ce pendant, du fait de l'existence
du code, ce principe de droit commun ne pourra, hélas, s'applique d'une
manière absolu. Les marchandises étant dans ce cadre
exonérées des droits des droits et taxes.
Les exonérations douanières sont des franchises
spéciales prévues par les accords bilatéraux ou
multilatéraux, par des conventions particulières, aussi par
réglementation deux codes des investissements, etc. Le code des
investissements constitue alors un stimulant pour les nouveaux investissements
de par les avantages qui sont accordés aux
bénéficiaires, les quels avantages se traduisent par une
série d'exonération d'impôt s , de droits et taxes fiscaux
qui permettent aux opérateurs , mieux aux investisseurs,de
réaliser les profits à un coût réduit et tirer
éventuellement bénéfice de leurs investissements le plus
rapidement possible. Mais, il n'en demeure pas moins que de par ces
exonérations accordées dans le cadre du code sur les biens
importés.
Dans les lignes qui suivent, nous essaierons de donner les
incidences des exonérations exorbitantes concédées aux
opérateurs dans le cadre du code des investissements. Ces incidences
sont de 3 sortes, ceux aux plans économiques et financiers, ceux au plan
budgétaire (fiscal) et d'autres au plan social.
1) Sur le plan
économico-financier.
Mal définie et non ou mal contrôlées
à posteriori, les exonérations douanières entament la
croissance économique, c'est _dire que les objectifs que l'Etat
s'était fixés lors de l'agrément ne oseront jamais
atteint. Les recettes de l'Etat en seront néfastes et à travers
elles, celles, réalisées par la douane. Les exonérations
qui entraînent la suppression des barrières douaniers ne font que
consolider le définit budgétaire que traverse notre pays.
Ainsi, les droits de douane sont de plus en plus
minorés pour des raisons éccomiques.ors la quasi-totalité
des entreprises de l'Etat soit en cessation d'activités. L'Etat a
besoin, donc de ressources financières, mais ceci devient de plus en
plus complexe et difficile pour lui.
2) Sur le plan budgétaire
(fiscal).
Rappelons à ce niveau que le rôle essentiel de la
douane congolaise est de percevoir pour le compte du trésor public
l'impôt sur les marchandises qui traversent les frontières
nationales. Mais les `exonérations concédées dans le
cadre du code des investissements sont vu comme son sacrifice énorme
que s'impose l'Etat congolais et constituent des manques à gagner
chroniques. Or, les recettes douanières constituent en aval des
ressources financières non négligeables pour l'Etat.
Ainsi la douane congolais tire de 60% dans ses recettes
d'importation et d'exportation des marchandises concernant ainsi de risque
à court terme et couvant des effets néfastes non seulement
à l'économie nationale tout entière mais aussi à
son développement. Nous rejoignons ici l'idée avancée par
SCAILTEUR lorsqu'il parle du laxisme fiscal52(*). On assiste alors à une extrême
propension aux concessions fiscales systématiques. Il y a donc
là une contradiction entre « la recherche de la maximisation
de recettes de l'Etat « et « l'exonération fiscale
généralisée par le code des investissements ».
Ces exonérations étant si exorbitante s qu'elles concernent
presque tous les secteurs de la vie. Ce taxisme fiscal semble donc mettre en
cause les avantages escomptés des investissements pour le financement de
la politique budgétaire de l'Etat congolais. Les pertes directes et les
manques à gagner résultant de ce système fiscal viennent
d'ailleurs renforcer notre scepticisme sur les avantages réellement
retirés pour les Etats africains en général et l'Etat
congolais en particulier, de leur croissance végétale. Ce qui
aurait pour conséquence de contraindre l'Etat congolais à
contracter des emprunts surtout à l'extérieur du pays (à
l'étranger). C'est le cas de nombreuses dettes non remboursées
que notre pays connaît et qui le font figure parmi les P.P.T.E.
3) Sur le plan social.
Les exonérations douanières auraient l'effet
d'entraînement sur la vie sociale, c'est-à-dire que tout le monde
serait tenté à être exonéré par tous les
moyens honnêtes ou malhonnêtes. Le code actuel accorde des
exonérations totales des droits de douane, c'est-à-dire que la
marchandise ou l'équipement importé est exonéré
intégralement. Donc, il n'y aura rien à payer au trésor.
Qui dit exonération sous entend élimination ou suppression des
barrière aux frontières nationales.Comme conséquence, nous
assistons à la perte de la sécurité alimentaire ;
on fait entrer n'importe quoi et n'importe comment dans le territoire
national, le vol intensifié, la prostitution (juvénile sur
tout).
Toute fois, il est évident que si les investissements
sont intelligemment et réellement exploités, ils peuvent jouer
certaines facteurs importantes et lui procurer certains
bénefices.Malheureusement cette politique de développe ment
exprimée à travers le code des investissements présente
une série des facteurs négatifs allant des exonérations,
exorbitants à la fraude fiscale généralisée avec
tout ce que cela comporte de marque à gagner et de perte pour le
trésor public.
Cela étant , pour que le code actuel joue le
rôle qu'est le sien, dans un contexte caractériser par la
globalisation , Il a besoin d'être encadré et surtout
d'être accompagné par les efforts du pouvoir public. Cet
encadrement peut se faire de plusieurs façons.Il peut résulter
par exemple de la mise en place d'une loi-cadre c'est- dire celle qui
détermine les objectifs et les moyens alloués aux entreprises et
aux investisseurs ; à la restauration de l'autorité de
l'Etat ; à mettre sur pied un appareil judiciaire
indépendant et efficace ; de mettre en place des constitutions
démocratiques issues des élections ; de faire de la bonne
gouvernance un cheval de bataille ; en fin de faire de la
sécurité des personnes et des biens la priorité de
priorités . Bref, il faut promouvoir un cadre juridique propice au
développement des affaires et aux investissements.
§2. Quelques propositions sur l'avenir des
investissements en R D.C.
Au regard de tout ce que nous avions évoqué tout
le long de notre analyse, il est de plus en plus clair que l'actuel code des
investissements, consacré par la loi n° 004/2002 du 21
février 2002 portant code des investissements ; présente
néanmoins quelques faiblesses de taille. Ainsi dans le souci
d'amélioration et de rendre le code des investissements congolais plus
souple et adapté aux réalités de l'ère ; nous
mettons à l'attention du législateur congolais les propositions
suivantes :
Le législateur congolais doit rendre le code des investissements plus
souple, clair et précis au lieu de présenter quelques
dispositions générales dans sa philosophie,
L'Etat doit être l'opérateur économique dans tous les
secteurs et non seulement dans certains secteurs d'exclusivité en
l'occurrence des mines, des hydrocarbures, Banques et Assurances. Pour
éviter une situation de libéralisme prônant le
laisser-faire ainsi que l'appropriation du droit à la
propriété et les moyens, le législateur congolais doit
dans une perspective d'avenir restaurer et insister sur l'autorité de
l'Etat dans l'esprit et la philosophie du code des investissements ;
Le nouveau code des investissements qui fait la part belle à
l'économie de marché, doit intégrer des mesures
d'accompagnement. Ainsi, il faut qu'il ait des mesures de protection des
anciens investissements et une réglementation de la concurrence pou
éviter une situation de concurrence sauvage ;
Le législateur congolais doit mettre en place certaines dispositions
légales pour l'encadrement des entreprises existantes qui se trouvent en
difficulté au lieu de les méconnaître et les sacrifier au
profit de nouveaux investissements ;
Il faut valoriser et reconnaître l'importance et le rôle des
investissements nationaux. Aucune disposition ne leur est
réservée et pourtant l'investissement national peut
entraîner l'accumulation de l'épargne et de revenu national
étant donné que le pays se caractérise par l'insuffisance
de l'épargne susceptible de couvrir ses besoins d'investissement. Il
faut de ce fait et par conséquent encourager la production nationale
pour la localisation de la plus-value ;
Le législateur congolais doit éviter une certaine
ambiguïté dans certaines dispositions. Il faut éviter une
situation de double tutelle (L'article 4 du nouveau code des investissements)
qui peut entraîner un conflit de compétence lequel peut par
conséquent entraîner une lourdeur administrative. Le code des
investissements doit paraître bien clair dès sa première
lecture ;
Le nouveau code des investissements doit s'intéresser à l'aspect
fiscal pour ne pas donner à la République Démocratique du
Congo l'image d'un Etat financièrement lourd quant à l'amorce du
processus des investissements ;
Le législateur congolais qui a institué l'ANAPI, une structure de
vulgarisation et des promotions des investissements ; doit
également la doter des moyens matériels, techniques et
structurels adéquats lui permettant de remplir à bon escient la
mission qui lui a été assignée ;
Il faudra également combattre les risques d'aggravation d'une certaine
dépendance vis-à-vis de l'extérieur. En lisant le code des
investissements, on s'aperçoit que dans sa lettre comme dans son esprit,
il est tourné vers l'extérieur. Cela se justifie par
l'accompagnement des institutions financières internationales qui ont
permis l'élaboration de ce code. La situation de la dépendance ne
favorise pas l'essor de l'économie nationale. Il faudra donc pour
remédier à cette situation encourager l'économie nationale
par la production et l'épargne.
Pour toutes ces raisons, l'élaboration rapide d'un code
de déontologie économique en matière d'investissements
étrangers ou nationaux apparaît à la République
Démocratique du Congo comme une nécessité et une urgence.
Le législateur congolais doit mettre sur pied un code des
investissements dont le but serait d'établir entre les Etats et les
entreprises privées, par voies des réglementaires et
contractuelles, un climat de confiance et d'association qui soit profitable aux
légitimes intérêts des investissements et à
l'intérêt supérieur de l'Etat Congolais. Le code des
investissements doit apparaître comme le meilleur facteur destiné
à concilier les investissements nationaux ou étrangers et le plan
congolais de développement.
CONCLUSION.
En guise de conclusion, dans ce travail
intitulé : « Le nouveau code des investissements
en République Démocratique du Congo. Essai d'analyse et
perspectives d'avenir », notre objectif était
d'apprécier le code des investissements du 21 février 2002.
Cela étant, nous avions subdivisé notre travail
en trois grandes parties :
- Considérations générales sur les
investissements,
- Regards sur l'encadrement des investissements en RDC
et ;
- Analyse critique du nouveau Code des Investissements.
De ce qui précède, nous avions déduit
qu'un bon climat d'investissement repose sur un ensemble
d'éléments qui favorisent l'afflux de capitaux dans un
environnement donné. Parmi, ces éléments figurent un cadre
macro-économique favorable caractérisé par une
stabilité monétaire rendant lisible l'avenir des affaires et les
prévisions économiques. A celui-ci s'ajoute un cadre légal
attrayant, un environnement politique favorable qui assure la
sécurité des personnes et des biens et un respect pour la
propriété privée.
A ces éléments s'ajoutent les avantages de la
liberté des flux internationaux des capitaux qui permettent d'obtenir
les meilleurs taux de rendement et réduit ainsi les risques pour ces
détenteurs en leur facilitant de diversifier leurs prêts
d'investissements. Pour le cas de la République Démocratique du
Congo, il fallait d'abord stabilisé l'environnement
macro-économique et politique pour espérer remettre
l'économie sur les rails de la croissance durable et créer un
stock de confiance nécessaire à la sécurité de
l'investissement. Cette sécurité englobe plusieurs aspects dont
la sécurité juridique et judiciaire qui se trouvent garanties
dans la Constitution congolaise à son article 36 et stipule :
« l'Etat encourage et veille sur la sécurité des
investissements nationaux et étrangers ».
L'autre aspect a consisté à la promulgation de
plusieurs codes qui proclament l'égal traitement entre tous les
investisseurs nationaux et étrangers, garantit le plein exercice du
droit de propriété, prévoit la liberté de transfert
du dividende et de revenus générés, exclut la
possibilité de lutte de nationalisation et expropriation des
investissements réalisés sauf pour motif de d'utilité
publique et moyennant paiement effectif d'un juste et équitable
indemnité compensatoire et afin, prévoit un règlement de
différends à l'amiable ou par arbitrage selon la procédure
civile ou encore suivant la convention de CIRDI. Toutes les mesures prises dans
le cadre du nouveau code des investissements ont constitué et
constituent encore des stimulants à l'afflux des capitaux en
République Démocratique du Congo.
L'actuel Code des investissements présente
néanmoins quelques faiblesses de taille en ce qui ce sens qu'il
écarte de son champ d'action le secteur bancaire et ne privilégie
que des projets de création et demeure muet sur l'encadrement des
entreprises existantes qui se trouvent en difficultés. De ce fait, dans
ce point nous relèverons quelques griefs qui sont lisibles dans l'esprit
et la lettre du nouveau code des investissements du 21 février 2002.
L'élaboration rapide d'un code de déontologie
économique en matière d'investissements étrangers ou
nationaux apparaît à la République Démocratique du
Congo comme une nécessité et une urgence. Le législateur
congolais doit mettre sur pied un code des investissements dont le but serait
d'établir entre les Etats et les entreprises privées, par voies
des réglementaires et contractuelles, un climat de confiance et
d'association qui soit profitable aux légitimes intérêts
des investissements et à l'intérêt supérieur de
l'Etat Congolais. Le code des investissements doit apparaître comme le
meilleur facteur destiné à concilier les investissements
nationaux ou étrangers et le plan congolais de développement.
De tout ce qui précède, nous affirmons en
dernier lieu que l'instauration d'un Etat de droit en République
Démocratique du Congo pourrait soutenir davantage le monde des affaires
et des investissements. Et de même, la RDC demeure naturellement un pays
aux multiples atouts d'investissement qui offrent d'extraordinaires
opportunités d'investissement dans tous les secteurs d'activités
économiques. Notre objectif dans ce travail était celui de
présenter le nouveau code des investissements suivant une analyse
critique et contradictoire afin de relever quelques pistes de solution en
matière des investissements en République Démocratique du
Congo pour une meilleure perspective d'avenir.
Toute oeuvre humaine étant perfectible, nous laissons
grandement la porte ouverte à toute critique et suggestions qui dans le
souci d'enrichir ce présent travail seront les bienvenues.
BIBLIOGRAPHIE.
I. DOCUMENTS OFFICIELS.
1) Décret-loi du 30 août 1965 portant Codes des
Investissements,
2) Journal officiel, Numéro 6 du 15 mars 2002 ;
3) Ordonnance-Loi n°69/032 du 26 juin 1969 portant code
des investissements ;
4) Ordonnace-Loi n°79/027 du 28 septembre 1979 ;
5) Ordonnance-Loi N°86-028 du 5 avril 1986, portant
révision de l'Ordonnance-Loi N°79-027 du 28 sept 1979 portant code
des investissements et la loi N° 004/2002 du 21 février 2002
portant code des investissements ;
6) Ordonnance-Loi, n°004/2002 du 21 février 2002
portant Code des Investissements.
II. OUVRAGES.
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4) GRAWITZ, M., Méthode des sciences sociales,
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6) NGANGO, G., Les investissements d'origine
extérieur en Afrique noire francophone : statut et incidence sur le
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7) PINTO, R., et GRAWITZ, M., Méthodes des sciences
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8) REZSOHAZY, R., Théories et critiques des faits
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9) SELLITZ, C., et alii, Les méthodes de recherche
en Sciences Sociales, éd. HRW, Montréal, 1997
III. ARTICLES, REVUES ET AUTRES
DOCUMENTS.
1) ANAPI : Programme d'activités de l'ANAPI pour
l'exercice 2005
2) ANAPI : Investir en R.D. Congo
3) BOURCIER DE CARBON, L., « La garantie des
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les perspectives d'une coopération eurafricaine », in
Bulletin mensuel de la B.C.E.A.E.- Cameroun, n°4, janvier 1960
4) MALINGUMU SYOSYO, C., « Les investissements se
tournent vers la RDC », In Journal Le Potentiel, n°3437,
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5) YAKEMTCHOUK R., « L'aide économique
étrangère au Congo », in CADICEC, n°33
6) Rapport sur le programme d'activités de l'ANAPI pour
l'exercice 2005.
IV. NOTES DE COURS.
1. BUABUA WA KAYEMBE, M., Droit Congolais des
Investissements, Notes de cours, 1ère Licence RI, SSAP/
UNIKIN, 1999-2000, Inédit.
2. LIKOKU B., Droit Congolais des Investissements,
Notes de Cours, 1ère Licence RI, SSAP/ UNIKIN, 2004-2005,
Inédit.
TABLE DES MATIERES.
EPIGRAPHIE......................................................................................I
DEDICACE........................................................................................II
IN
MEMORIUM..................................................................................III
AVANT-PROPOS..............................................................................IV
SIGLES ET
ABREVIATIONS................................................................V
0.
INTRODUCTION....................................................................................1
0.1PROBLEMATIQUE..................................................................................1
0.2 HYPOTHESES DU
TRAVAIL.....................................................................2
0.3 DELIMITATION DU
SUJET......................................................................3
0.3.1 Délimitation
temporelle........................................................................3
0.3.2 Délimitation
spatiale............................................................................4
0.4 CHOIX ET INTERET DU
SUJET.................................................................4
0.5 METHODES ET TECHNIQUES
UTILISEES..................................................4
0.5.1
Méthodes.........................................................................................4
0.5.2
Techniques.......................................................................................5
0.6 DIFFICULTES
RENCONTREES..................................................................5
0.7 CANEVAS DU
TRAVAIL..........................................................................6
Chapitre Premier : CONSIDERATIONS
GENERALES SUR LES
INVESTISSEMENTS................................................7
Section 1. NOTIONS
D'INVESTISSEMENT......................................................7
§1. Définition du
concept « Investissement »......................................................7
§2. Rapport entre Investissement et certains autres
concepts.................................8
2.1 L'investissement et le
placement..............................................................8
2.2 L'investissement et
l'épargne..................................................................8
2.3 L'investissement et la
rentabilité.............................................................9
2.5 Investissement et
Anticipations..............................................................9
§3. Typologie des
investissements...................................................................9
1. Les investissements
productifs...............................................................10
2. Les investissements administratifs
civils...................................................10
3. Les investissements en
logement.............................................................10
4. Investissements
incorporels..................................................................10
a) Investissement
public......................................................................10
b) Investissement
privé.......................................................................11
c) Investissement
mixte.......................................................................11
1. Investissement de
création...................................................................11
2. Investissement d'extension ou de
modernisation..........................................11
3. Investissement
étranger......................................................................11
4. Investissement
direct.........................................................................11
5. Investissement étranger
direct...............................................................12
Section 2. CODE DES
INVESTISSEMENTS.....................................................12
§1. Définition du Code des
investissements.....................................................12
§2. Les raisons d'élaboration des codes des
investissements................................13
Chapitre deuxième : REGARD
SUR L'ENCADREMENT DES INVESTISSEMENTS EN
RDC........................................................................15
Section1. PRESENTATION DE LA
R.D.C.......................................................15
§1 Cadre
géographique...............................................................................15
1.3 Relief et
végétation...................................................................................15
1.4
Climat..................................................................................................16
§2. Cadre
politique.....................................................................................16
§3. Les potentialités de la République
Démocratique du Congo...........................17
3.1 Les opportunités
d'investissements.........................................................19
3.1.1 Secteur
minier...............................................................................19
3.1.2 Secteur des
hydrocarbures.................................................................19
3.1.3 Secteur de l'Agriculture et de la
Forêt....................................................19
3.1.4 Secteur de l'élevage et
Pêche...............................................................19
3.1.5 Secteur de
l'industrie.......................................................................20
3.1.6 Secteur de
l'Electricité.....................................................................20
3.1.7 Secteur de
l'eau..............................................................................21
3.1.8 Secteur
bancaire.............................................................................21
3.1.9 Secteur des
infrastructures................................................................21
3.1.10 Secteur de
transport.......................................................................21
3.1.11 Secteur des bâtiments, Travaux publics et
Habitat...................................22
3.1.12 Secteur des
Télécommunications........................................................23
3.1.13 Secteur du
Tourisme......................................................................23
§4. Cadre
économique.................................................................................23
4.1 Activités de
production.......................................................................23
4.1.1 Production agricole
d'exportation.........................................................23
4.1.2 Production minière et
métallurgique.....................................................24
4.1.3 Production
énergétique.....................................................................25
4.1.4 Maîtrise de
l'inflation......................................................................25
4.1.5 Relations économiques avec
l'étranger...................................................25
Section 2. PRESENTATION DES CODES DES
INVESTISSEMENTS ANTERIEURS (DE 1965 A
1986)........................................................................26
§1. Bref aperçu
historique............................................................................26
2.1.1 Le Code des Investissements de
1965.....................................................27
a) Régime de droit commun ou régime
général........................................27
b) Les régimes
particuliers................................................................28
2.1.2 Le Code des investissements de
1969.....................................................29
a) Le régime
Général.......................................................................29
b) Le régime
conventionnel...............................................................29
2.1.3 Le Code des investissements de
1979.....................................................30
2.1.4 Le code des investissements de
1986......................................................30
§2.
Appréciations..........................................................................................33
Chapitre Troisième :
ANALYSE CRITIQUE DU NOUVEAU CODE DES
INVESTISSEMENTS.................................................35
Section 1. PRESENTATION SOMMAIRE DU NOUVEAU
CODE.........................35
§1.
Objectifs..............................................................................................36
§2.
Régime................................................................................................36
§3. Des avantages
accordés..........................................................................37
3.1 Des avantages
douaniers.....................................................................37
3.2 Des avantages fiscaux et
parafiscaux.......................................................38
3.3 Des dispositions particulières aux PME et
PMI..........................................38
3.5 Des garanties et de la sécurité de
l'investisseur...........................................39
§4. Quelques définitions des concepts
employés dans le nouveau code des
investissements...................................................................................40
Section 2. LES ORIENTATIONS DU NOUVEAU CODE DES
INVESTISEMENTS...41
§1. L'instauration d'un régime
unique............................................................41
§2. L'affirmation du principe de
l'égalité.........................................................42
§3. La volonté d'une certaine
transparence.......................................................43
§4. Une Certaine
juridicité...........................................................................43
4.1 La respectabilité
internationale..............................................................44
4.2 L'organisation du système
judiciaire.......................................................45
§5. Efforts d'assainissement du climat
d'investissement.....................................46
§6. Un code
incitatif....................................................................................48
6.1 Innovations introduites dans le nouveau code des
investissements....................48
6.2 Conditions
d'agrément........................................................................48
6.3 Avantages conférés par
l'agrément..........................................................49
1. Avantages
douaniers.....................................................................49
2. Avantages fiscaux et
parafiscaux.......................................................49
3. Dispositions particulières aux PME et
PMI...........................................50
§7.
ANAPI................................................................................................50
7.1 Cadre
juridique................................................................................50
7.2
Objectifs........................................................................................50
7.3
Missions........................................................................................51
7.4 Secteurs concernés par
l'ANAPI............................................................51
7.5 Guichet
Unique................................................................................52
§8. De la promotion des
investissements.........................................................53
- Premier
axe........................................................................................53
- Deuxième
axe.....................................................................................53
- Troisième
axe.....................................................................................54
- Quatrième
axe.....................................................................................55
Section3. BILAN SUR LES INVESTISSEMENTS AGREES PAR
L'ANAPI..............56
Section 4. APPRECIATIONS DU NOUVEAU CODE DES
INVESTISSEMENTS......58
§1. Généralité du
Code................................................................................58
§2. Insuffisance des mesures
incitatives..........................................................59
§3. La crainte d'un libéralisme
exacerbé..........................................................59
§4. L'ambiguïté de certaines
dispositions........................................................60
Section 5. SUGGESTIONS ET PERSPECTIVES D'AVENIR
SUR L'ENCADREMENT DES INVESTISSEMENTS EN
R.D.C........................................61
§1. Vue générale des investissements en
RDC..................................................61
1) Sur le plan
économico-financier..............................................................63
2) Sur le plan budgétaire
(fiscal).................................................................63
7) Sur le plan
social.................................................................................64
§2. Quelques propositions sur l'avenir des
investissements en R D.C....................65
CONCLUSION.................................................................................67
BIBLIOGRAPHIE..............................................................................69
TABLE DES
MATIERES....................................................................71
* 1 LIKOKU B., Droit
Congolais des investissements, Notes de Cours, 1ère
licence RI, 2004-2005, Inédit.
* 2 Idem.
* 3 NGANGO, G., Les
investissements d'origine extérieur en Afrique noire francophone :
statut et incidence sur le développement, Editions Présence
Africaine, Paris, 1973, p.13
* 4 Journal Officiel,
N°6 du 15 mars 2002, p.3
* 5 Idem.
* 6 PINTO, R., et GRAWITZ,
M., Méthodes des sciences sociales, Tome 1, Dalloz, Paris, 1964,
pp.338-339
* 7 REZSOHAZY, R.,
Théories et critiques des faits sociaux, La Renaissance du livre,
Bruxelles, 1971, p.72
* 8 Journal Officiel, Op.
Cit.
* 9 MALINGUMU SYOSYO, C.,
« Les investissements se tournent vers la RDC », In
Journal Le Potentiel, n°3437, mardi 31 mai 2005, p.12
* 10 MALINGUMU SYOSYO, C.,
Op. Cit., p.12
* 11 Rapport sur le
programme d'activités de l'ANAPI pour l'exercice 2005, p.1
* 12 REZSOHAZY, R., Op.
Cit., p.68
* 13 MANN, H.P., cité
par SHOMBA KINYAMBA, S., Op. Cit., p.38
* 14 SELLITZ, C., et alii,
Les méthodes de recherche en Sciences Sociales, éd. HRW,
Montréal, 1997, p.51
* 15 SHOMBA KINYAMBA, S.,
Op. Cit., p.36
* 16 GRAWITZ, M.,
Méthode des sciences sociales, Paris, Dalloz, 1970, p.20
* 17 SHOMBA KINYAMBA, S.,
Op. Cit., p.32
* 18 LOUBET DEL BAYLE, J.
L., Introduction aux méthodes des sciences sociales, Primat,
Toulouse, 1989, p.124
* 19 GOOD, J.W., Methods
in social research, MC GRAW-Hill Book Company, New York, 1952, p.5
* 20 BUABUA WA KAAYEMBE, M.,
Droit Congolais des investissements, Notes de cours, Première
Licence RI, SSAP, UNIKIN, 1999-2000(Inédit)
* 21 BREMOND, J. et GELEDAN,
A., Dictionnaire économique et social, 4ème
édition augmentée Hatier, Paris, Juin 1990, p.218
* 22 Idem.
* 23 SUAVET, T., Cité
par BUABUA WA KAYEMBE, M., Op. Cit., p.3
* 24 BREMOND, J. et GELEDAN,
A., Op. Cit., p.222
* 25 KEYNES, cité par
BUABUA WA KAYEMBE, Op. Cit., p.4
* 26 BUABUA WA KAYEMBE, M.,
Op. Cit., p.5
* 27 BREMOND J. et GELEDAN
A., Op. Cit., p.221
* 28 LIKOKU B., Op.
Cit., Inédit.
* 29 Ordonnance-Loi
N°86-028 du 5 avril 1986, portant révision de l'Ordonnance-Loi
N°79-027 du 28 sept 1979 portant code des investissements et la loi
N° 004/2002 du 21 février 2002 portant code des investissements.
* 30 Journal officiel,
Numéro 6 du 15 mars 2002, p.5
* 31 BONIN, B.,
L'entreprise multinationale et l'Etat, Tendances actuelles, éd.
Etudes vivantes, Montréal (Canada), 1984, pp.9-10
* 32 BOURCIER DE CARBON, L.,
« La garantie des investissements étrangers, son importance et
ses problèmes, dans les perspectives d'une coopération
eurafricaine », in Bulletin mensuel de la B.C.E.A.E.-
Cameroun, n°4, janvier 1960, p.22.
* 33 LIKOKU B., Op.
Cit.
* 34 Idem.
* 35 Voir le Décret-loi
du 30 août 1965.
* 36 BONGOY MPEKESA,
Investissements mixtes au Zaïre (joint venture pour la période de
transition)....
* 37 BONGOY MPEKESA, Op.
Cit., p.159
* 38 YAKEMTCHOUK R.,
« L'aide économique étrangère au
Congo », in CADICEC, n°33, p.105
* 39 Voir Ordonnance-Loi
n°69/032 du 26 juin 1969 portant code des investissements.
* 40 Voir l'Ordonnace-Loi
n°79/027 du 28 septembre 1979.
* 41 Voir l'Ordonnance-Loi
n°86/028 du 05 avril 1986 portant code des investissements.
* 42 Journal Officiel,
Op. Cit.
* 43 MALINGUMU SYOSYO, C.,
« Les investissements se tournent vers la RDC », In
Journal Le Potentiel, n°3437, mardi 31 mai 2005, p.12
* 44 LIKOKU BEKODJ'AOLUWA,
Op. Cit.,
* 45 Voir Exposé des
motifs du nouveau code des investissements du 21 février 2002.
* 46 Journal Officiel, n°6
du 15 mars 2002, article 2.
* 47 L'Ordonnance-Loi,
n°004/2002 du 21 février 2002 portant Code des Investissements.
* 48 ANAPI : Programme
d'activités de l'ANAPI pour l'exercice 2005.
* 49 ANAPI : Investir
en R.D. Congo, p.23
* 50 MALINGUNGU SYOSYO, C.,
« Les investissements vers la République Démocratique
du Congo », in Supplément au Potentiel, Mardi 31 mai
2006, n°3437, P.12
* 51 BEHRMAN, J.-J.,
cité par NGANGO, G., Op. Cit., pp.279-280
* 52 SCAILTEUR,
c, « Le laxisme fiscal »in Reflet et perspectives
de la vie économique, t, v, n°3 mai 1966, pp.191-197.
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