Chapitre 5
Commande d'ordre non entière par
placement de pôles : Application à la
commande des machines
5.1 Introduction
L'utilisation du concept de dérivation dordre nonentier
à a commande des systèmes peut être envisagée de
deux points de vue différents Le premier consiste à
considérer un modèle non entier du système à
commanderauquel cas on peut ui associerun régulaa teur d'ordre non
entier ou pas afin datteindredes objectiisde commande donnés. Cette
approche nécessiterait alors une modélisation plus fine du
système qui ustiierait'intérêt et l'opportunité de
l'utilisation de la dérivation nonentière.La deuxième
approche, a plus naturelle à l'état actuelconsiste à
considérer un modèled'ordre entier du système et utiliser
un régulateur d'ordre non entierLapport supplémentaire
qu'aaouterait unel régulateur réside dansl'aspect non entier de
l'ordrede dérivation ou d'intégration qu'il contient. Cela
constitue un degré deliberté supplémentairequi peut
améliorer considéraa blement les techniques de commande utilisant
desrégulateursclassiques.
En effet, l'ordre non entier, nétant pas une
pondération associéeaux onctions de dérivation et
d'intégrationàlinverse des paramètresKd et Ki, il peut
être utilisé pour
imposer une caractéristique du système enboucle
fermée ndépendamment desparamètres du système
à commander. Cette caractéristique est de ce faitnsensible
quelque soit les variations de ces paramètres. Cest ce qui est
illustrédans ce chapitre à traversa commande en vitesse de la
machine synchrone à aimant permanent etde amachine asynchrone. On montre
en particulierque le dépassement de a réponsendicielle dea
vitesse imposé par le régulateur non entierreste nchangé
même orsquees paramètres mécaniques (le moment de l'inertie
en particulier) de la machine changent, caractéristique impossible
à obtenir en utilisant le régulateur PID entier.
Le chapitre est organisé comme suit
Dans la première partie on présente la
méthode decalcul des paramètresdu régulateur IP d'ordre
non entier, utilisant la technique par placement de pôles, que nous avons
développée. Le modèle de référence à
imposer à la fonctionde transfert enboucle fermée ne pouvant pas
être obtenu par la méthodede placement de pôlesclassique,
onutiliseune autre méthode basée sur une techniquedoptimisation
utilisant es algorithmesgénétiques. Cette méthode permet
de calculer les paramètres du modèle de référence
à partir de ceux d'un modèle de dimension deux d'ordre entierLe
principe ainsi que quelquesdéfinitions de base sur les algorithmes
génétiques sont données dans e paragraphe5.2. Dans les
paragraphes 5.4 et 5.5, après avoir rappelé les méthodes
et les structuresde commande de la machine synchrone à aimants
permanents et de la machine asynchrone, on présente les résultats
de simulations obtenus lorsque lerégulateur IP d'ordre non entier est
utilisé pour contrôler la vitesse de la machine.Pour montrer son
ntérêt, on présenteégalement son comportement vis
à vis des variations des paramètresmécaniques
deamachine.Une comparaison avec le régulateur IP d'ordre entier y est
aussi présentée. Dans le paragraphe 5.6, une analyse analytique
de la robustessedesrégulateursIP d'ordre entier et non entier est
élaborée afin de corroborer les résultats obtenus par
simulation. Le comportement des deux types de régulateurs IP en
présence d'un couple résistant est étudié dans le
paragraphe 5.7. On y montre pourquoi, à l'instar detoutes les
structuresde commande qui imposent à la fonction de transfert en boucle
fermée etransfert(..7 qui garantita robustesse du dépassement
dela réponse indicielle vis à vis des variations
paramétriques
du système, le régulateur IP d'ordre non entier est
moins performant que le régulateur IP d'ordre entier.
5.2 Dimensionnement d'un régulateur IP non entier par
placement de pôles
Actuellement, plusieurs méthodes de synthèse des
paramètresdes régulateursnon entiers sont proposéesToutes
ces méthodes sont basées sur a représentation
fréquentielle et utilisent la technique de "loop shaping"Très peu
de méthodesutilisent atechnique de placement de pôles dont le
principe consiste àdéterminer es coefficientsdu polynôme
caractéristique à partir des pôles quon souhaite mposer
àaboucle fermée.Uneimple identification terme à terme
permet alors de déduire esparamètresdu régulateur dont
dépend le polynôme caractéristique
Seulement, ce principe général ne peut pas
être utilisé dans e casdes systèmesnon entier puisqu'hormis
les systèmes fractionnaires commensurables, l estmpossible de
déé duire les coefficients du polynôme
caractéristique nonentier àpartir des racines qu'on souhaite lui
imposer.
On présente dans ce qui suit une nouvelle
méthode de calcul des coefficients d'un régulateur PID d'ordre
non entier en utilisant le principe de placement de pôles pour commander
la vitesse d'une machine électrique (machine synchrone àaimant
permanent et machine asynchrone). Sans perte de
généralité, la fonction dérivéen'est pas
utilisée puisque les modèles des différentes grandeurs de
la machine sont modélisés parun modèle de dimension 1. On
préférera égalementla structure IP à la structure
PI classique car, contrairement à cette dernière, lastructureIP
présente l'avantage d'obtenir en bouclefermée une fonction de
transfert de dimension deux qui ne possède parde éro. La
structure de commande est celle illustrée par la figure (51) 19].
Supposons alors que le système à commander est de
dimension 1 dont la fonction de transfert G(s) est donnée sous la forme
:
G0
G(s)= (5.1)
1+Ts
FIGURE 5.1: Structure de commande àlaide dun
régulateur IF non entier
G0 étant le gain statique et T la constante de temps.
qu'on souhaite contrôler à laide dun
régulateur IF d'ordre non entier selon le schéma de commande de
la figure (5.1). La fonction detransfertde aboucle fermée est dans ce
cas donnée par :
K K p G0
T
G bf(s) = (5.2)
sa+1 + 1+Kp G0
T sa + K Kp G0
T
Pour calculer les trois paramètresdu régulateur
(á, K p et Ki), en utilisant la technique par placement de
pôles, le polynôme caractéristique de Gbf(s) doit être
écrit sousla forme
Ä(s) = sa+1 + a1 sa + a0 = 0 (5.3)
Dans le cas entier, le nombre de pôles à imposer
est égal àadimensiondu polynôme. Dans le cas non entier
cette méthode ne peut être appliquée que pour es
systèmes fractionnaires commensurables. En effet, dans ce casgrâce
à unchangement de variable adéquat, on peut ramener le
polynôme fractionnaire à un polynôme entier pourequel ce
principe peut être appliqué. C'est ce qui est proposé dans
73]Mais dans ce cas aussi celan'est pas intéressant car souventil y a
trop de pôles à imposer.En effet, si on veut appliquer ce principe
lorsque á = 0.45 par exemple, le polynôme caractéristique
(5..3) s'écrit
Ä(s) = s29/20 + a1 s9/20 + a0 = 0 (5.4)
puis à l'aide du changement de variable p = s1/20, on
obtient le polynôme entier Ä(p)=p29+a1p9+a0=0
(5.5)
pour lequel on doit imposer 29 pôles. Sachant que souvent
on souhaite imposer au syss tème en boucle fermée une
dynamique semblable à celle dun
systèmededimensiondeux sinusoïdal amorti, cela peut être
obtenu en nimposant udicieusement au polynôme entier
(5.5) que deux pôles, les autres doivent alors
être choisisde manière à ce qu'ilsn'interviennent pas dans
la dynamique du système en boucle fermée. Ilest donc clair, que
cette manière de faire n'est pas élégante dans le cas
fractionnaire commensurable etnutilisable dans le cas plus
général des systèmes dordre non entier.
Dans ce qui suit, on propose une autre démarche qui
tiennecompte de a forme particulière du polynôme
caractéristique de Gbf(s). En effet, le paramètre K p
de la fonction proportionnelle peut être choisi pour annuler
lecoefficient a1 associé à sa. Gbf(s) devient alors
:
Gbf(s) =
(5.6)
sa+1 -- Ki
T
Ki
T
qui peut être égalée au modèle de
référence
d
Gref(s) = (5.7)
sâ + d
dont le dépassement est imposé par lordre de
dérivation non entier3 et le temps d'établissement par le
paramètre d.
On obtient ainsi une première relation qui permet de
déterminer e coefficientK p du régulateur IF non
entier :
1
Kp =-- (5.8)
G0
á doit être supérieur à zéro
sinon la fonction sa devient une intégrale et 3 doit
être inférieur à 2 sinon le modèle (5.7)
devientinstable [52] Par conséquent on choisit1 < 3 < 2 pour
garantir la stabilité du système en boucle fermée, donc
'ordrenon entierá doit être tel que 0 < á < 1. Dans
ce cas, la réponse indicielle du système en boucle fermée
est du type sinusoïdal amorti dont le dépassement nedépend
que de 'ordrenon-entierá et le temps d'tablissement ne dépend que
du paramètre Ki de la fonction intégrale [24] [67]. Ils sont
équivalents aux paramètres æet wn du
système de dimension deux sinusoïdal amorti.
Par identification terme à terme des paramètres
des dénominateurs deGref(s) et Gbf(s), deux autres relations,
permettant de calculer les deux autres paramètres du régu-
FIGURE 5.2: Structure de commande avec un régulateur IF
non entier (K p et Ki positifs)
lateur IF non entier, peuvent ainsi être obtenues
|
Ki =--dT (5.9)
á = 3 -- 1
|
Néanmoins, si dans le cas des systèmes entiers,
on saitdéterminer es pôles compleexes imposer au polynôme
caractéristique du modèle de référence partir des
caractéristiques qu'on souhaite lui imposer (le dépassement et le
temps de montée, 'erreur statique étant annulée par la
fonction intégrale du régulateur IF), Il n'en est pas de
même dans le cas des systèmes non entiers. Pour résoudre ce
problème ondétermine es paramètresd et 3 du modèle
de référence (5.7) de sorte que lécartentre sa
réponsendicielle et celle du modèle de dimension deuex d'ordre
entier soit la plus petite possible. Le problème étantnon
linéaire, on utilise pour ce faire une méthode doptimisationes
algorithmes génétiques.
Remarque 19 : Il faut noter qu''habituellement les
coeefficientsK p et Ki du régulateur IF sont toujours
positifs ce qui nest pas e casciiPour qu'ilsoientinsi l uut de
considérer la structure de commande de afigure (55.) qui estdentique a
structure de la figure (5.1) mais les coe~cientsK p et Ki sont
maintenant positifs.
5.3 Détermination des paramètres du modèle
de référence
On trouve dans [78], une étude
détailléesur lanalogie entrees caracéristiquesempoo relles
et fréquentielles du modèle non entier (5.7) et e modèlede
dimension deuex sinusoodal amorti. On y trouve également une relation
permettant d'eexprimeres paramètres3 et d
du modèle (5.7) en fonction des paramètres et
wn du modèle de dimension deux. Elles sont données par
:
2arccos(2 2-1)
â = et d=wnâ (5.10)
ð
Néanmoins, on montre que cette relation donne une
bonnecorrespondanceorsque <
J2/2. Par contre, pour = J2/2, la relation (5.10) donnela valeur
â = 1 (voir les
résultats du tableau 51)Le modèle (5.7)
seraitdans ce casun modèle entier de dimension 1 dont le pôle est
égal à -wn, ce qui est loin d'être une bonne
approximation. Nous proposons alors une autre méthodebasée sur
l'identiéficationde modèledontesparamètres sont
optimisés en utilisantles algorithmes
génétiques.Lesparamètresdu modèle non entier (5.7)
sont calculés de sorte que lerreur quadratique
dééfiniepara relation5.11)oita plus petite possible :
1
SSE=Nm
|
XK k=1
|
[
y(kh) - ày(kh)
|
|
2
(5.11)
|
y(kh) et ày(kh) sont respectivement les sorties du
modèle dedimensiondeuxd'ordre entier et du modèle de
référence non entier (57) Nm est le nombre de mesures
et h la période d'échantillonnage.
Rappels sur les algorithmes génétiques
Les algorithmes génétiques (AGs) sont des
algorithmes doptimisations'appuyant sur des techniques dérivées
de la théorie de lévolutiondes espècesque Charles Darwin
1160) a publié dans son livre intitulé Lorigine des
espèces au moyende a sélection naturelle ou la lutte pour
l'existence dans la nature sous 'influence des contraintes extérieurs,
es êtres vivants se sont graduellement adaptés àeur
milieunaturelau travers de processus de reproduction. Par analogie les
algorithmes génétiques permettent essentiellement de
résoudre des problèmes d'optimisation en engendrant une suite de
solutions approchées et s'améliorant progressivement, simulant
ainsi l'évolutiondarwinienne dansaquelle, es systèmes biologiques
survivent et sadaptent par des processusnaturels tels queaeproo duction, le
croisement et la mutation.
les individus les mieux adaptés àleur
environnement survivent et peuvent se reproo duire. Cet environnement peut
alors être la fonctionà optimiser etesndividus'ensemble
des paramètres de la fonctionDe ce fait, les AGs
n'utilisent pas directementles paramètres eux mêmes mais leur
codes. De plus, hormis la fonction àoptimiser, lsn'ont besoin d'aucune
autre information la concernant.Achaque génération, LesAGs
génèrent de nouveaux individus à partir des anciens en
utilisant des opérateurs similaires aux opéé rations
génétiques telles que à la sélectiondes parents
aptes à se reproduire, e croisement de deux parents pour donner des
enfants et la mutation pour créer denouveaux gènes. Les individus
de la nouvelle générationsont alors évalués para
fonctionFitness pour constater leur aptitude à survivre. Cette fonction
Fitness correspond au problème que l'on souhaite optimiser etlindividu
qui est le plus apteà survivrecorrespond àa solution la plus
proche de la solution recherchée. Dans ce mémoire on utiliseesAGs
utilisant le codage binaire. La figure (53) représente l'organigramme
d'optimisation par unAG pour déterminer les paramètres d et 3 du
modèle (5.7).
Codage des individus : Chaque individu est une chaîne
binaire de 40 bits. Les vingt premiers représentent l'ordre de
dérivation 3 et les vingt suivants le paramètre d. Les
contraintes étant les valeurslimites de ces deux paramètres.Cela
réduite champ de re cherche donc accélère la
rapidité de convergencede l'algorithme.
Génération de la population initiale : la
population est constitué de 100 individus, c'est donc une matrice
binaire (100 x 40) dont les valeursdes bits sontuniformément
générés entre les valeurs 0 et 1
La fonction Fitness: La fitness de chaque individu est
calculée par le critère quadratique de l'équation (5.11).
Le problème doptimisationétant de eminimiser.
Les opérateurs génétiques utilisés
sont
La sélection des parents : C'est le mécanisme
qui fixe à partir de la génération préé
cédente, quels individus pourront se reproduire pour former
agénération suivante.On utilise la sélection stochastique
universelle4]Cette méthode de sélection reproduites individus
proportionnellement à leur fonction dadaptationsansbiais.La
probabilité de sélection est égale à 0.8.
Le croisement : A partir de deux chaînes binaires
représentant deux parents. On génère
FIGURE 5.3: Organigramme d'un algorithme
génétique
aléatoirement un nombre compris entre 0 et 1, s'il est
inférieur à la probabilité de croisement P c
(égale à 0.7) un site de croisement est alors choisi. l est
égal àun nombre aléatoire généré
entre 2 et L - 1. (L étant la longueur de l'individu ; égale
à 40). Le mécanisme de croisement consiste à
échanger les gênes de chaque parent entree site
sélectionné eta position finale L des deux parents [23].
La mutation : C'est le mécanisme
génétique qui permet de diversifier la recherche de a solution.
L'opérateur de mutation consiste simplement àcomplémentera
valeur d'un bit avec une probabilité Pm égale à
0.0175. Sa mise en oeuvre consiste à générer un nombre
aléatoire compris entre 0 et 1, lorsqu'il est inférieur à
Pm un autre nombre compris entre 1 et L est
généré, il constitue le rang du gêne à muter
23].
Critère d'arrêt : Le critère d'arrêt
del'algorithme est le nombremaximumde généraa tions qui est
fixé à 10.
Le tableau (5.1) montrent les résultats obtenus en
utilisantlesaméthode proposée dans [78] et celle utilisantles AGs
pour déterminer les paramètres 3 et d pour wn = 20 et
quelques valeurs de .
|
estimation de 3
|
estimation de d
|
valeur du critère
|
|
M.V.
|
AGs
|
M.V.
|
AGs
|
M.V.
|
AGs
|
0.95
|
0.404
|
1.247
|
3.358
|
20.59
|
0.225
|
0.004
|
J2/2
|
1
|
1.270
|
20
|
23.29
|
0.6707
|
0.002
|
J2/3
|
1.375
|
1.391
|
61.50
|
45.25
|
0.006
|
0.002
|
J2/10
|
1.819
|
1.813
|
232.8
|
218.9
|
0.001
|
0.001
|
TABLE 5.1: Comparaison entreles deux méthodes
dapproximation (M.V. : méthode de Vinagre, AGs : méthode
utilisant un AG)
Ce tableau montre que pour des valeurs de < J2/2, les deux
méthodes donnent des résultats similaires. Par contre, lorsque
est voisin de 1 la méthode utilisant l'algorithme
génétique est plus précise commele montre la
valeurducritèreà minimiser.
5.4 Application à la commande en vitesse d'une MSAP
5.4.1 Nomenclature des paramètres de la machine
vd(t) et vq(t) : tensions statoriques dansle
repère ( d,q),
id(t) et iq(t) : courants statoriques dans le
repère ( d, q),
Ld et Lq : inductances longitudinale et transversale
dustator
Öd(t) et Öq(t) : flux dans le système
d'axe (d,q),
Öf : le flux créé par les aimants
permanents,
R : la résistance d'une phase statorique,
ùs(t) : la vitesse électrique de
rotation du moteur
P : le nombre de paires de pôles,
Ce(t) : le couple électromagnétique
Cr(t) : le couple résistant,
f : le coefficient des frottement visqueux,
J : le moment d'inertie des parties tournantes,
ù(t) : la vitesse mécanique de rotation du
moteur
5.4.2 Valeurs numériques des paramètres de la
machine
Courant de phase nominal : In = 1.5 A, Puissance
nominale : Pnom = 500 W, Tension de phase nominale: Vnom = 130 V,
fréquence : 50 Hz, Vitesse mécanique nominale : ùnom =
1500 tr/min; Nombre de paires de pôlesP = 2; Ld = 0.048 H; Lq
= 0.064 H; Lm = 0.258 H; R = 17.5 Ù ; Öf = 0.39144 Wb; f
= 2.8 10-3 kg.m2/s; J = 5.1 10-3 kg.
m2.
5.4.3 Modèle de park de la MSAP
A cause de la matrice inductance qui dépend de langle
derotationde 'arbredu moo teur, donc du temps, la modélisation des
machines triphasées àcourant alternatif danse repère (a,
b, c) aboutit à des modèles nonlinéaires et non
stationnaires.On préfère alors
utiliser des transformations dutype Parrk, Clarrk ou
Concordia, qui associées à certaines hypothèses
simplificatrices (la non saturationet la distribution spatiale sinusoodale de
la fmm statorique), permettent desimplifierconsidérablement
esmodèles de cesmaa chines. La transformation de Parrk permet de
substituer auxenroulementsa, b, c), dont les conducteurs et les axes
magnétiques sont immobiles par rapportau stator, deux enn roulements
fictifs (d, q) dont les axes magnétiques sont solidaires du rotor
ettournent avec lui [5]. L'indice d indique la composante suivantl'axe
longitudinal du rotor et 'indice q indique la composante suivantlaxe en
quadrature.Le modèleainsi obtenu peut tre écrit sous la forme
:
?
?
?
vd(t) = Rid(t) + d dtÖd(t)
+Ws(t)Öq(t)
(5.12)
vq (t) = R iq (t) + d dtÖq (t) -
Ws (t)Öd (t)
avec :
?
?
?
|
Öq(t) = Lqiq(t)
Öd(t) = Ld id(t) + Öf
|
(5.13)
|
Le couple électromagnétique dans le
reférentiel de Parrk estdonné par
h i
3
Ce(t) = 2P Öf + (Ld - Lq
)id(t) iq(t) (5.14)
et l'équation mécanique de la partie tournantede la
machine est
J d W(t) = Ce(t) - Cr(t) - f
W(t) (5.15)
dt
La vitesse électrique est reliée à la
vitesse mécanique para relation
Ws(t) = PW(t) (5.16)
Le principe de la commande en vitesse de la machine synchrone
à aimants permanents consiste à assimiler le comportement de la
machine synchrone àcelui de amachine à courant continu à
excitation séparée8] dans laquelleecourant d'alimentation
contrrle le couple et le courant d'excitation contrôle le flux.Ainsi dans
es équations5.13),i la composante du courant id(t) = 0 le flux
Öd(t) selon l'axe d est constant puisque le plux Öf est constant et
dansl'équation (514) lecouple
électromagnétiqueCe(t) est par conséquent
proportionnel au courant iq(t).
Le problème de non linéarité du
modèle de la machine est ainsi levé
5.4.4 Structure de commande
Pour contrôler les courants id(t) et iq(t)
indépendanment l'un de l'autre (découpler le modèle de la
machine), les tensions statoriques vd(t) et vq(t) sont
décomposées sous la forme :
?
?
?
|
vd(t) = vd c(t) + vdd(t) vq(t) =
vqc(t) + vqd(t)
|
(5.18)
|
Les composantes vdd(t) et vqd(t) permettent de
compenser les termes de couplageentre des deux axes d et q :
?
?
?
|
vdd(t) = ùs(t)Öq(t)
vqd(t) = -ùs(t)Öd(t)
|
(5.19)
|
et les composantes vd c(t) et vqc(t)
permettent ensuite de contrôler les courants id(t) et iq(t)
respectivement.
De plus, les courants ayant un régimetransitoireplus
rapide que celuide a vitesse mécanique de la machine, on peut
négliger leur régimedynamique orsqu'on veut contrôler la
vitesse. On ramène ainsile modèle nonliéaire multivariable
de a machine à trois modèles linéaires simples de
dimension 1. On peut de ce fait utiliser un régulateur IP pour
contrôler chaque grandeur de la machine(les courantsid(t) et
iq(t) ainsi que la vitesse (ù(t)). Le schéma de
commande est illustré par la figure (5.4)
En effet, le champ magnétique produit par les aimants
permanents étant constant, de l'équation (5.14) du couple
électromagnétique, il suffit que e courant id(t) soit nul pour
que le couple ressemble à celui dela machine à courant
continuà excitation séparée. Pour ce faire, il suffit
d'orienter le repère ( d, q) de manière à annuler la
composante id(t) du courant. Cela revient alors à choisir convenablement
'anglede rotation utilisé par la transformation de Park de sorte que le
courant statorique soitentièrement porté sur l'axe q. C'est ce
qui est communément appelé la commande vectorielle ou commande
par orientation du flux. Ceci constitut néamoins une difficulté
de mise enoeuvrede cette commande puisqu'il est nécessaire de mesurer
langle derotation à tout nstant.
FIGURE 5.4: Structure de commande dela MSAP
Un autre avantage, non moins important, de cette structurede
commande est quee courant de référence Iqref est
délivré par le régulateur de vitesse, on peut par
conséquent y insérer un limiteur pour protéger la machine
contredespicstrèsmportants du courant iq(t) que pourrait
engendrer le régulateur de vitesse.
5.4.5 Décomposition du modèle de la MSAP en
modèles de dii ension 1
Pour mettre en oeuvrele schéma de commande de la
figure(5..4) etutiliseraméthode de calcul des régulateurs IF
développée dans le paragraphe 5.1.2, on présente dans ce
qui suit les modèles des courants id(t), iq(t) et de la
vitesse ù(t), écrits sous la forme de l'équation (5.1).
- modèle du courant id(t)
En utilisant les équations (512) et (513) et entenant
compte dea décomposition de la tension vd(t) (5.18), on obtient :
d
vd c(t) = Rid(t) + Ldid(t) (5.20) dt
Le modèle transfert correspondant est donc
Id(s) G0 id
Gid(s) =V 1 + T
d c(s) = i d s (5.21)
avec :
1 Ld
G0 id = R et Ti d = R (5.22)
Id(s) et Vd c(s) sont respectivement les
transformations de Laplace de id(t) et vd c(t).
- modèle du courant iq(t)
De la même manière que pour le courant id(t), en
utilisant une nouvelle foisles équations (5.12) et (513) et en tenant
compte de adécomposition dea tension vq(t) (5.18), on obtient
le modèle transfert donné par
Iq(s) G0 iq
Gi q(s) = Vq c(s) = (5.23)
1+Tiqs
avec :
1 Lq
G0 iq = R et Ti q = R (5.24)
Iq(s) et Vqc(s) sont les transformations
de Laplace de iq(t) et vqc(t) respectivement.
~ modèle de la vitesse ù(t)
A partir de l'équation du couple (517) en
négligeant a dynamique desboucles de régulation des
courants(iq(t) = iqref(t) et id(t) = idref(t) = 0),
l'équation mécanique de la machine (5.15) en considérant
lecouple résistant nul, s'écrit
J d 3
ù(t)+fù(t) = 2P Öfiqref(t)
(5.25)
dt
Le modèle transfert sécrit donc
Ù(s) G0 ù
Gù(s) = Iq ref(s) = 1 +
Tù s (5.26)
avec :
3PÖf J
G0 ù = 2 f et Tù = f (5.27)
Ù(s) et la transformée de Laplace de ù(t) et
Iqref(s) celle du courant de référence iqref(t)
délivré par le régulateur de vitesse.
5.4.6 Résultats de simulation et commentaires
Gbf(s) =
Ki K p G0
T (5.28)
La commande de la boucle de courant à laide
dunrégulateur IP d'ordre entier selon la structure de commande dela
ifigure (51) lorsque a fonction de transfert du courant est mise sous la forme
de l'équation (51) donne en boucle fermée une fonction de
transfert ayant l'expression :
s2 + 1+Kp G0
T s + Ki K p G0
T
qui montre qu'en régime établi la valeur du
courant est égale à savaleur de consigne quelque soit les
paramètres G0 et T. Les paramètres électriques de la
machine nont donc aucune influence sur la dynamique de la vitesse, cest
pourquoi onse contente d'utiliser deux régulateurs entiers pour
contrôler les courants id(t) et iq(t), l'utilisation de
régulateurs d'ordre non entier nest pas justiifiée dans ce cas.Ce
type de régulateur est par contre utilisé dans la boucle de
vitesse pour améliorer la robustesse dea commande vis à vis des
variations des paramètres mécaniques (le moment d'inertie en
particulier).
Pour montrer l'intérêt dutiliser un tel
régulateur, oncompare ses résultats à ceux obtenus
à l'aide d'un régulateur entier classique.Pour ce faire, on
mposeesmêmes caractéristiques dynamiques à la boucle de
vitesseet onutiliseamême méthode, par placement de pôles,
pour calculerles paramètres des deux régulateurs. On
présente alors la réponse indicielle de vitesse, pour montrer la
qualité de l'asservissement, et'évolution de la composante en
quadrature du courant pour montrera consommation en courant durant le
régime transitoire de la machine.
Les paramètres du régulateur IF d'ordre entier
sont calculés de manière à obtenir en boucle
fermée, un modèle de dimension deux sinusoïdal amorti
caractérisé pares paramètres et wn. Les
expressions des coefficients K p et Ki sont alors données par
:
2 wn T - 1 T w2 n
K p = et Ki = 2 wn T - 1 (5.29)
G0
Les coefficients (Kp, Ki et a) du régulateur
IF non entier sont calculés à l'aide des equations (5.6) et (59)
de manière à obtenir enboucle fermée, emodèlenon
entier5..) pour lequel les paramètres d et â sont calculés
de sorte que sa réponse indicielle soit équivalente à
celle du modèle du second ordre sinusoïdal amorti.
Les valeurs numériques des modèles de
référenceentier et non entier ainsi que celles des
paramètres des deux régulateurs sont résumés dans
etableau 5.2).
type de re- gulateur
|
paramètres du modèle entier
|
paramètres du
modèle non entier
|
paramètres des régulateurs
|
|
|
wn
|
d
|
â
|
a
|
Kp
|
Ki
|
Régulateur non entier
|
J2/2
|
8.24
|
6.0
|
1.12
|
0.12
|
-0.0024
|
-10.9286
|
Régulateur entier
|
»
|
»
|
-
|
-
|
-
|
0.0482
|
6.1113
|
TABLE 5.2: Paramètres des modèles de
référence et des deux régulateurs
Les figures (5.5) et (56) illustrent laréponse
ndiciellede avitesse et'évolution de la composante en quadrature du
courant obtenu à 'aide desdeux types de régulateurs entier et
non entier, pour les valeurs nominales des paramètresmécaniques
deamachine. La figure (5.5) montre que les deux réponses indicielles
sont quasiment similaires, montrant ainsi, d'un côté, que la
méthode utilisée pour choisires paramètresdu
modèle de référence en utilisant un algorithme
génétiqueet, de l'autrecôté queaméthode
de calcul des paramètres du régulateur IF non entier en
utilisant la méthode de placement
FIGURE 5.5: Réponse indicielle de la vitesse (trait plein
: régulateur non entier, trait discontinu : régulateur entier)
de pôles donnent de bons résultatsIl faut noter
également qu'auvoisinage de éro, a réponse indicielle du
modèle non entier diffère de celle du modèleentier de
dimension deux, elle rappele plutôt celle d'un modèle entier de
dimension 1.
La figure (5.6) montre que durant lerégimetransitoirede
a vitesse, e courant obtenu en utilisant un régulateur non entier
présente un pic égèrement plus grand que celui obtenu avec
un régulateur entiermontrant ainsi que e régulateurnon entier ne
consomme pas plus de courant, donc plus d'énergieque le
régulateur entier.La figure5.6)llustre également une autre
caractéristique propreaux systèmesnon entiers qui
présentent un démarrage très raide et un
établissementtrès ent.
Pour montrer la robustesse du régulateur non entier vis
à vis des variations des paramètres mécaniques de la
machinele coefficient de frottement visqueux f et le moment d'inertie J, on a
fait varier leurs valeurs, avec #177; 50% de leurs valeurs nominales en gardant
les valeurs des coefficients des régulateurs égales
àcelles calculées aveces valeurs nominales de f et J. Les
résultats obtenus sont présentés par les figures 5.7)
et5..) respectivement.
La figure (5.7) montre la robustesseet l'insensibilité
desdeux régulateurs poures variations #177; 50% du coefficient de
frottement visqueux.
FIGURE 5.6: Evolution du courant iq pendant le
régime transitoire de la vitesse (trait plein : régulateur non
entier, trait discontinu : régulateur entier)
La figure (5.8) montre quele dépassement de la
réponse ndicielle estnsensirble aux variations du moment d'inertie
lorsquon utilise le régulateur non entiercourrbes4 et 5). Par contre en
utilisant le régulateur entier(courrbes2 and 3) le dépassement
est fortement lié à ces variations. Dansle cas entier
celas'explique par e fait que es coe~cients du régulateur soient
calculés en fonction des paramètres de amachine.Alorsque danse
cas non entier, le dépassement estimposé par
lordrededérivationnon entier, l est de ce fait indépendant des
paramètres de la machine.
La justification analytique de ces résultats ainsi que
ceux orbtenus pouramachine asynchrone, sera présenté dans le
paragraphe 5.4.
FIGURE 5.7: Réponse indicielle de la vitesse avec
variation ducoefficient de rottement visqueux de #177; 50% en utilisant les
deux types de régulateurs
FIGURE 5.8: Réponse indicielle de la vitesse avec
variationdu moment d'inertiede #177; 50%. (1- valeur nominal avec
régulateur entier, 2- valeur nominal avec régulateur non
entier3---50% de J avec régulateur non entier, 4- +50% de J avec
régulateur non entier, 5- --50% de J avec régulateur entier, 6-
+50% de J avec régulateur entier)
5.5 Application à la commande en vitesse d'une machine
asynchrone
5.5.1 Nomenclature des paramètres de la machine
vds(t) et vqs(t) : tensions statoriques
selon laxe d et l'axe q,
ids(t) et iqs(t) : courants statoriques
selon laxe d et l'axe q,
Ls et Lr : inductances cycliques statorique
et rotorique,
Lm : inductance mutuelle cyclique maximale entre le
statoret e rotor
u = 1 - L m 2: coefficient de fuite,
Ls Lr
Ödr(t) et Öqr(t) : flux
rotoriques selon l'axe d et l'axe q,
Rs et Rr : resistances statorique et
rotorique,
ùs(t) et ùr(t) : pulsation
des courants statoriques etrotoriques,
P : nombre de paires de pôles,
Ce(t) : Couple électromagnétique
Cr(t) : Couple résistant,
f : coefficient de frottement visqueux,
J : Moment d'inetie de la partie tournante,
ù(t) : vitesse mécanique de la machine.
5.5.2 Valeurs numériques des paramètres de la
machine
Courant de phase nominal : In = 6.31 / 3.64 A,
Puissance nominale: Pnom = 1500 W, Tension de phase nominale : Vnom = 220 / 380
V, fréquence : 50 Hz, Vitesse mécanique nominale : ùnom =
1500 tr/min; Couple nominal : Cenom = 10 N.m; Nombre de paires de pôles :
P = 2; Ls = 0.274 H; Lr = 0.274 H; Lm = 0.258
H; Rs = 4.85 Ù ; Rr = 3.08 Ù ; f =
8.10-3 kg.m2/s; J = 31.10-3 kg.m2.
5.5.3 Mode! de park de !a machine asynchrone
La modélisation de la machine asynchrone est un point
largement reprisdansaitté rature [5], aussi on donne dans ce qui suit le
modèle dynamique en représentation d'état de la machine
dans le référentiel lié au champs tournant (d, q), en
choisissant comme variable d'état: les courants ids(t),
iqs(t) ainsi que les flux rotoriques Ödr
et Öqr. Il est donné
par:
avec :
|
d dt
|
?
?
|
is(t) Ör(t)
|
1 ? 1 ? 1 ? 1
A11 A12 is(t) B1
j = ? j ? j + ? j
vs(t) (5.30)
A21 A22 Ör(t) 0
|
? 1 ? 1 ? 1
ids(t) Ödr(t) vds(t)
is(t) = ? j , Ör(t) = ?
j , vs(t) = ? j (5.31)
iqs(t) Öqr(t) vqs(t)
et :
h Rs i h L m Rr i
h ùe Lm i
A11 = - a Ls + Rr(1-a) I1 -
ùe I2; A12 = - I1 - I2
a Ls Lr a Ls L 2 a
Ls Lr
r
h Lm Rr i h Rr i
A21 = I 1; A22 = - I1 - (ùe - ùr)I2
Lr Lr
|
(5.32)
|
h 1 i
B1 =I1 I1 =
a Ls
|
? 1 ? 1
1 0 0 -1
? j ; I2 = ? j
01 10
|
Le couple électromagnétique est donné par
[ ]
P Lm
Ce(t) = Ödr(t) iqs(t) -
Öqr(t) ids(t)(5.33)
Lr
L'équation mécanique est
J d ù(t) = Ce(t) - Cr(t)
- f ù(t) (5.34)
dt
Principe de commande de la machine
Comme pour la machine synchrone à aimants permanents, e
principe de a commande en vitesse de la machine asynchrone consiste à
assimiler son comportement à celui dea machine à courant continu
à excitation séparée 8]. Ondoit alors découplera
commande du couple par la composante en quadrature ducourant et acommande du
flux para
composante directe. On utilise dans ce cas aussi le principe de a
commande vectorielle qui permet alors d'écrire
?
?
?
|
Ödr(t) = Ör(t)
Öqr(t) = 0
|
(5.35)
|
dans ce cas, le couple électromagnétique
sécrit
P Lm
Ce(t) = Ör(t) iqs(t)
(5.36)
Lr
L'équation du flux devient aussi
Lr Rr
|
d Ör(t) + Ör(t) = Lm
ids(t) (5.37)
dt
|
En tenant compte des relations de léquation (5.34) et
en remplaaant'opérateur de dé rivation dt
dpar l'opérateur de Laplace s, les équations
électriques dela machine (5.30) deviennent :
?
??
??
( )
L m 2
Vds(s) = ó Ls s Ids(s) +
Rs + Rr Ids(s) - ó Ls
ùs(s) Iqs(s) - Rr Lm
L 2 L r 2 Ör(s)
r
( )
L m 2
Vqs(s) = ó Ls s Iqs(s) +
Rs + Rr Iqs(s) + ó Ls
ùs(s) Ids(s) - Lm Lr ùr(s)Ör(s)
L r 2
(5.38) Vds(s), Vqs(s),
Ids(s), Iqs(s), ùs(s),
ùr(s) et Ör(s) sont respectivementles
transformations de Laplace de vds(t), vqs(t),
ids(t), iqs(t), ùs(t),
ùr(t) et Ör(t)
Pour contrôler les courant Ids(s) et
Iqs(s) indépendemment l'un de l'autre, les tensions
statoriques dans le repère (d, q) sont décomposées selonla
relation
?
?
?
|
Vds(s) = Vdsd(s) + Vds
c(s) Vqs(s) = Vqsd(s) + Vqsc(s)
|
(5.39)
|
les composantes Vdsd(s) et Vqsd(s) compensent les
termes de couplage entre les deux axes
?
?
?
|
Vdsd(s) =
-óLsùs(s)Iqs(s) - Rr L Lm r 2
Ör(s) Vqsd(s) =
+óLsùs(s)Ids(s) - Lm Lr
ùr(s) Ör(s)
|
(5.40)
|
et les composantes Vds c(s) et Vqs c(s)
contrôlent les courants Ids(s) et Iqs(s)
respectivement. De plus, la dynamique des courants étant plusrapide que
celle du fluxet de avitesse, leur dynamique peut être
négligée pour calculer les paramètresdes
régulateurs du ux et de la vitesse. le modèle non linéaire
fortement couplé de la machine asynchone est ainsi
FIGURE 5.9: Structure de commande de la machine asynchrone
simplifié en quatre modèles linéaires de
dimension 1. On peut par conséquent utiliser quatre régulateurs
IF pour commander en vitessela machine. La figure (5.9) montrea structure de la
partie commande. la structure decommande globale deamachine est simillaire
à celle de la machine synchrone donnée par la figure(5..).
Dans ce cas également, pour utiliser la méthode
de dimensionnement des régulateurs IF non entiers
développée dansle paragraphe 5.1, on doit déterminer le
modèle de dimension 1 de chaque grandeur de la machine (les courants
Ids(s) et Iqs(s), le filux Ör(s) et la
vitesse Ù(s)).
- modèles des courants
En tenant compte de la décomposition des tensions
(5.39) et en supposant quees termes de couplage soient compensés par les
composantescorrespondantesVdsd(s) et Vdsq(s) des tensions
Vds(s) et Vds(s), les équations électriques
dela machine (538)
?
??
??
deviennent :
( ~
L m 2
Vds c(s) = ó Ls s Ids(s)
+ Rs + Rr Ids(s)
L r 2
( ~ ( 5.41)
L m 2
Vqs c(s) = ó Ls s Iqs(s)
+ Rs + Rr Iqs(s)
L r 2
qui permet de calculer le modèle transfert commun auxdeux
courants
Ids(s) Iqs(s) G0 i
Gi(s) = Vds c(s) = Vqs c(s) = 1 + Ti s (5.42)
avec :
L 2 óLsL 2
r r
G0 i = et Ti = m Rr (5.43)
L r 2 Rs + L m 2 Rr L r 2 Rs + L
2
~ modèle du flux
: A partir de l'équation (536) on obtient
Ör(s) G0 Ö
GÖ(s) = Ids ref(s) = 1 + TÖ s (5.44)
avec :
Lr
G0 Ö = Lm et TÖ = Rr (5.45)
Idsref(s) est la sortie délivrée parle
régulateur du flux qui sertde référence au
régulateur du courant Ids(s).
~ Modèle de la vitesse
: En utilisant l'équation (5.34) en négligeant
le régime transitoire des grandeurs électromagéntiques
(Ids(s) = Idsref(s), Iqs(s) = Iqsref(s) et
Ör(s) = Örref(s)) et en considérant le couple
résistant nul, on obtient
Ù(s) G0 ù
Gù(s) = Iqs ref(s) = 1 + Tù s
(5.46)
avec :
PLm Örref J
G0ù = Lr f et Tù = f
(5.47)
Örref étant la consigne constante imposée
par lerégulateur du flux etIqsref(s) est la sortie du
régulateur de vitesse qui sert deréférence au
régulateurdu courantIqs(s).
5.5.4 Résultats de simulation et commentaires
La fonction intégrale des régulateurs IF entier
utilisées dans les boucles de régulation de courant
garantitl'annulation de lerreurstatique quelque soites valeurs des paraa
mètres électriques de la machineDe ce fait, ladynamiquede a
vitesse estnsensible aux variations de ces paramètres. Cest pourquoi le
régulateur IF d'ordre non entier n'est utilisé que dans la boucle
de régulation de la vitesse afin daméliorer a robustesse dea
commande vis à vis des variations des paramètres
mécaniques (lemoment d'inertie ete coefficient de frottements
visqueux)
Pour montrer l'avantage de ce régulateur par rapportau
régulateur entier, on compare les résultats obtenus par les deux
régulateurs.Pour ce faire, comme pouramachine synchrone, on impose les
mêmes caractéristiques dynamiques à abouclede vitesse et on
utilise la même méthode pour calculer les paramètres des
deux régulateurs. On présente également la réponse
indicielle de vitesse, pour montrer la qualité de a commande, et
l'évolution de la composante en quadraturedu courant pour montrera
consommation en courant durant le régime transitoire de la machine.
Les paramètres du régulateur IF d'ordre entier
sont calculés de manière à obtenir en boucle
fermée, un modèle de dimension deux sinusoïdal amorti
caractérisé pares paramètres æ et wn, les
coefficients K p et Ki sont données par les expressions
(527)
Les coefficients (Kp, Ki et a) du régulateur
IF non entier sont calculés à l'aide des equations (5.6) et (59)
de manière à obtenir enboucle fermée, emodèlenon
entier5.8). Les valeurs numériques des modèles de
référence entier et non entier ainsi que celles des
paramètres des deux régulateurs sontrésumés dans
etableau 5..).
Les figures (5.10) et (511) illustrent respectivement es
réponsesndicielles de la vitesse obtenue à l'aide des deux
régulatreurs et lévolution du courant iqs(t) pendant
le régime transitoire de la vitesse.
La figure (5.10) montre que les deux réponses
indicielles sont simillaires.Néanmoins, la réponse obtenue
à l'aide du régulateur entier présente des oscillations,
ce quin'estpas le cas en utilisant le régulateur non
entierLafigure(5.11),montre qu'avece contrrleur non entier, le courant
présente un pic légèrement plus grand pendant e
régime transitoire
type de re- gulateur
|
paramètres du modèle entier
|
paramètres du
modèle non entier
|
paramètres des régulateurs
|
|
æ
|
ùn
|
d
|
â
|
á
|
K p
|
Ki
|
Régulateur non entier
|
J2/3
|
16
|
47.18
|
1.39
|
0.39
|
-0.004
|
-142.44
|
Régulateur entier
|
»
|
»
|
-
|
-
|
-
|
0.30
|
28.40
|
TABLE 5.3: Paramètres des modèles de
référence et des deux régulateurs
FIGURE 5.11: Evolution du courant iqs(t) pendant le
régime transitoire de la vitesse.(1) : régulateur non entier, (2)
: régulateur entier
de la vitesse. Cela signifie queles contrôleurs non
entiersne consomment pas plus de courant, donc plus d'énergie
Pour finir, afin de montrerla robustesse des
régulateursvis visdes paramètres mécaniques, plusieurs
valeurs du moment dinertie J sont considérées (#177;50% de sa
valeur nominale) pour les deux contrôleurs. Lesrésultats obtenus
sont présentésuresfigures (5.12) et (5.13)
La figure (5.12) montre que le dépassement de la
réponse ndicielle estnsensible au variations du moment d'inertie en
utilisant lerégulateur non entiercourbe1, 2 et 3) contrairement au
régualteur entier (courbe 4 et 5) dont le dépasement varie
considérablement. Il faut noter égalementtel que le montre
lafigure(5.13) quea robustesse obtenue avec le régulateur non entier ne
se fait pas audétriment de a consommation en courant, puisque les pics
sont sensiblement identiques dans les des deux cas.
FIGURE 5.12: Réponse indicielle de la vitesse avec
variationdu moment d'inertie.(1- valeur nominale de J, 2- régulateur non
entier avec --50% de J, 3- régulateur non entier avec +50% de J, 4-
régulateur entier avec --50% de J, 5- régulateur entier avec +50%
de J)
FIGURE 5.13: Variation du courant qs avec variation
du moment dinertie. (1- valeur nominale de J, 2- régulateur non entier
avec --50% de J, 3- régulateur non entier avec +50% de J, 4-
régulateur entier avec --50% de J, 5- régulateur entier avec +50%
de J)
5.6 Analyse de la robustesse
~ L'erreur statique est nulle en utilisant les deux types de
régulateursquelque soientes variations de f et J en raison du fait qu'en
régime permanent ( s = 0) les fonctions de transfert en boucle
fermée obtenues en utilisant e régulateurIF d'ordre non entier
(5.2) et en utilisantle régulateur IF d'ordre entier (5.28) sont
égales à 1 quelque soit les variations de f et J.
~ Pour montrer l'influence des variations de f et J sur le temps
d'établissement dela vitesse, il faut étudier leurinfluence sur
le terme KiKpG0
T qui permet d'imposer la
valeur de w2
n dans le cas entier et la valeur de d dans le cas non entier.
~ Enfin, pour montrer l'influence des variations de f et J sur
le dépassement de la réponse indicielle de la vitesseil faut
analyser leur influence sur eterme 1+KpG0
T qui détermine la valeur du coefficient damortissement
æ, dans le cas entier et qui permet en annulant le terme a1, d'obtenir la
structure (58) qui garantiea robustessedu dépassement dans le cas non
entier
Pour ce faire, on remplaceles paramètres des
régulateurspareurs expressionsess pectives en considérant quil ny
a aucune variation sur les paramètres deamachineles expressions de G0 et
T sont celles obtenues avec f et J). Par contre, on remplacele gain statique et
la constante de temps par leur expression enconsidérant des
variationsÄJ sur le moment d'inertie et Äf sur le coefficient de
frottement visqueux. On les notera alors G0 ÄJ et TÄJ
lorsqu'on étudie l'influence des variations du moment dinertie J et G0
Äf et TÄf lorsqu'on étudie l'influence des
variations du coefficient de frottement visqueux f.
De plus, l'expression du gain statique de la fonction
detransfertde a vitesse dea machine synchrone à aimants permanents et de
la machine asynchrone étant simillaires et l'expression de la constante
de temps dans les deux machines étant amême, 'analyse de la
robustesse se fera de la même manière dans les deux cas.Pour ne
peut e~ectuere même travail deux fois on remplacera le gain statique de a
focntion de transfert dea vitesse dans les deux machines par
cste
G0ù = (5.48)
f
avec :
cste = Lr pour la machine asynchrone
cste = 2 pour la machine synchrone à aimants
permaments
P Lm Ör ref
3 P Öf (5.49)
Rappelons également que les paramètres
durégulateur d'ordreentiers sont donnés par:
2 æ wn T -- 1 T w2 n
Kp =et Ki=
G0 2 æ wn T -- 1
et ceux du régulateur d'ordre non entier sont
donnés par
1
Kp =-- et Ki =--dT
G0
5.6.1 Analyse de la robustesse vis à vis des variations de
f
=
En utilisant le régulateur d'ordre entier temps
d'établissement :
(2 æ wn T_1'\( Tw2 '\( cste
'\
n
G0 2 æ wn T _1 f+Äf
Ki K p G0 Äf
TÄf f +Äf
J
Ki K p G0 Äf
TÄf
|
" J #
cste f f+Äf
= w 2 = w 2
n (5.50)
n cste J
f f+Äf
|
Les variations du coefficient de frottement visqueux nont donc
aucune n~uence sure temps d'établissement de la réponse
indicielle de la vitesse, confirmant ainsies résultats de simulation
présentés dansla figure (57)
dépassement de la réponse indicielle :
1 + K p G0 Äf TÄf
|
=
|
(2 æ wn T _1 '\ ( cste '\
1 + G0 f+Äf
|
|
J
|
|
|
|
f +Äf
|
|
1 + K p G0 Äf
=
TÄf
2 æ wn J f _1 1 + cste
cste f +Äf
f
J f +Äf
1 +Kp G0 Äf TÄf
|
Äf
=2 æ wn+ J =2æÄfwn (5.51)
|
Äf étant le coefficient d'amortissement dû
aux variations ducoefficient de frottee ment visqueux f, il peut alors
s'exprimer en fonction du coefficient damortissement , correspondant à
la valeur nominale de f, par :
Äf
Äf = + (5.52)
2 J ùn
Cette relation montre queles variations de f agissent sur le
dépassement dela réponse indicielle, ce qui n'est pas le cas
d'après les résultats obtenues parsimulation figure 5..). Pour
expliquer cette différenceon a calculé les
valeursnumériques relatives ÄæÄf
æ ) pour ùn = 8.24, J = 5.1
10--3 et plusieurs valeurs de f. Les résultats obtenus sont
résumés dans le tableau (5.6).
Äf
|
10%
|
20%
|
50%
|
70%
|
100%
|
150%
|
200%
|
Ä Äf
ÄæÄf
|
0.0033 0.0047
|
0.0067 0.0094
|
0.0167 0.0236
|
0.0233 0.033
|
0.0333 0.0471
|
0.05 0.0707
|
0.0666 0.0942
|
æ
|
TABLE 5.4: variations relatives de Äf pour
différentes valeurs de f
Ces résultats montrent que les variations
relativesde Äf sont très faibles par rapport à .
Cela explique pourquoi les variations de f semblent ne pas agir sur le
dépassement de la réponse indicielle, con firmant ainsi les
résultats desimulationde a figure5..).
(--d T )k--1 ) G0 Ä f
G0
= TÄf
En utilisant le régulateur d'ordre non entier
temps d'établissement :
Ki K p G0 Ä f
TÄf
Ki K p G0 Ä f
|
=
|
k dJ ) k f ) k
cste )
f cste f+Äf J
f +Äf
|
= d (5.53)
|
TÄf
|
Dans ce cas également, les variations du coefficient de
frottement visqueux n'ont aucune influence sur le temps d'établissement
de la réponse indiciellede la vitessecon firmant es résultats de
simulation montrés par la figure (5..7).
dépassement de la réponse indicielle :
a1 =
|
1 - ~ f ~ ~ cste ~
cste f+Äf J
f +Äf
|
Äf
= J (5.54)
|
" J #
cste r J ~
Dans ce cas aussi, cette relation sembleêtrecontraireaux
résultats obtenus par simulation. Pour montrer que les résultats
concordrent, nous avonscalculé, dansune premiire étape, les
valeurs du coefficient a1 correspondant aux différentes valeurs de f.
Les résultats sont donnés dans le tableau (5.5)Dans une seconde
étape, nous avons calculées racines des
Äf
|
10%
|
20%
|
50%
|
70%
|
100%
|
150%
|
200%
|
a1
|
0.0549
|
0.1098
|
0.2745
|
0.3843
|
0.549
|
0.8235
|
1.098
|
TABLE 5.5: variations relatives de a1 pour différentes
valeurs de f
polynômes entiers correspondants aux polynômes non
entiersobtenus poures différentes valeurs du coefficient a1 (nous avons
remplacé la valeur de á = 0.39 par á = 0.4 pour
réduire le nombre de pôles à calculer) Ces pôles sont
ensuite comparés à ceux du polynôme caractristique obtenu
pour a1 = 0 correspondant à la valeur nominale de f. Les
résultats obtenus sont illustrés parla figure (514)
Ces résultats montrent que les variations du
coefficient d'amortissementf ne modifient pas beaucoup la position des
pôles dela fonctiondetransfert enboucle ermée, connrmant ainsi les
résultats obtenus par simulation.
5.6.2 Analyse de la robustesse vis à vis des variations de
J
~ 2 æ ùn T --1 ~ ~ T
ù ~ ~ cste ~
n
G0 2 æ ùn T --1f
En utilisant le régulateur d'ordre entier
temps d'établissement :
Ki K p G0ÄJ
=
TÄJ
J+ÄJ f
FIGURE 5.14: Position des pôles pour différentes
valeurs de a1
Les variations du moment dinertie agissent sur le temps
d'établissement dea réponse indicielle de la vitesse. Cela
confirmeles résultats desimulation présentés para gure
(5.8), (courbes 5 et 6) pour la machine synchrone à aimants permanents
et la figure 5.12), (courbes 4 et 5) pour la machine asynchrone.
dépassement de la réponse indicielle :
1 + K p G0 ÄJ
|
=
|
1 + (2æùnJ)
f _1 ) (cste
cste f
f
|
TÄJ
|
J+ÄJ f
|
1+ K p G0ÄJ
|
J
= 2 wn J + ÄJ = 2 ÄJwn (5.56)
|
TÄJ
|
Dans ce cas aussi, on peut exprimer le coefficient
damortissement ÄJ, dû aux variations du moment d'inertie
J, en fonction du coefficient d'amortissement , il est donné par :
ÄJ = J (5.57)
J + ÄJ
Pour apprécier l'influence des variations de J sur le
coefficient d'amotissement ÄJ, donc sur le dépassement de la
réponse indicielle, on présente dans e tableau 5.5)es valeurs
numériques des variations relatives de ÄJ par rapport
à pour différentes valeurs de ÄJ.
Ces résultats montrent que ces variations sont
relativement mportantes, qui prouvent que les variations de J agissent bien sur
le dépassement de la réponse indicielle de la
vitesse telle que le montre la figure (58) (courbes 5 et 6) pour
la machine synchrone à aimants permanents et la figure (512) (courbes 4
et 5) pour la machine asynchrone.
ÄJ
|
10%
|
20%
|
50%
|
70%
|
100%
|
150%
|
200%
|
ÄæÄJ
ÄæÄj
|
0.6428 0.9091
|
0.5893 0.8333
|
0.4714 0.6667
|
0.4159 0.5882
|
0.3536 0.5
|
0.2828 0.4
|
0.2357 0.3333
|
æÄj
|
TABLE 5.6: variations relatives de æÄJ pour
différentes valeurs de J
=
f dJ ) f f ) f
cste )
f cstef
En utilisant le régulateur d'ordre non entier
temps d'établissement :
Ki K p G0 ÄJ
TÄJ
J+ÄJ f
Ki K p G0ÄJ
|
= d J (5.58)
J + Ä J
|
TÄJ
|
Cette relation montre queffectivement les variations du moment
d'inertie affecteeemps d'établissement de réponseindicielle
confirmant ainsi les résultats de simulation présentés par
la figure (5.8), (courbes 3 et 4) pour la machine synchrone à aimants
permanents et la figure (5.12), (courbes 2 et 3) pour la machine asynchrone.
dépassement de la réponse indicielle :
a1 =
|
1 + K p G0 ÄJ
|
=
|
1 - f f ) fcste )
cste f
J+ÄJ f
|
= 0 (5.59)
|
TÄJ
|
Dans ce cas aussi, les variations de J n'affectent pas le
dépassement dela réponse indicielle ce qui est conforme aux
résultats desimulation présentésparafigure5.8),courbes3 et
4) pour la machine synchrone à aimants permanents et afigure 5.12),
courbes2 et 3) pour la machine asynchrone
s + 3KpKiÖf
2J
(f+3P KpÖf )
s2 + J
2J (5.60)
Ù(s) ùref(s)
3KpKiÖf
=
5.7 Comportement des régulateurs IP entier et non entier
à une sollicitation du couple résistant
L'ordre non entier introduit par la dérivationet
'intégrationnon entièresn'étant pas une pondération
de ces fonctions mais une puissancede l'opérateur de Laplace, lpermet
d'imposer une caractéristique de la boucle fermée
indépendamment desparamètres du système. C'est ce qui est
montré dans ce chapitre àtraversa commande en vitesse dea machine
synchrone à aimants permanents et la machine asynchrone, où e
dépassement de la réponse indicielle est indépendante des
variations des paramètresmécaniques,lemoment d'inertie en
particulier, ce qui nest pas le cas lorsqu'on utilise es régulateursPID
entiers classiques. Dans ce qui suit, on étudie le comportement des
régulateursIP entier et non entier lorsque la machine est
sollicitée par un couple résistant.Le comportement étant
similaire pour les deux machines, les résultats desimulation qui sont
donnés et'analyse qui en sera faite, sont ceux obtenus dans la
commandede la machine synchrone à aimants permanents.
Pour ce faire, on a considéré la
vitessederéférence nul et on a njectéun couple
résistant en échelon de valeur 0.8 N.m, pour montrer
lévolution de a vitesse relative à cette sollicitation (En
réalitécet essai doit être fait enun point de
fonctionnement nominal de la machine). Les résultats obtenus
sontdonnés par a figure 5.15). Ces résultatsmontrent que le IP
d'ordre entier rejettela perturbationducouple beaucoup plus rapidement que ne
le fait le régulateur IP d'ordre non entier.
Pour expliquer pourquoi le régulateur non entier a un
comportement moinsperformant que le régulateur entier, alors quils ont
été dimensionnés de sorte queeur fonction de transfert en
poursuite soit équivalente, calculons es fonctions de transfert en
boucle fermée en poursuite et en rejet de perturbation.
Rappelons que le schéma de commande de la boucle de
vitesse est celui de a figure 5.16. ~ Lorsqu'on utilise le régulateur IP
d'ordre entier (a = 1), on obtient :
5.7 Comportement des régulateurs IP entier et non entier
à une sollicitation du couple résistant 195
FIGURE 5.15: Comportement des régulateurs enrejet de
perturbatton, trait plein : régulateur IP entier, trait discontinu :
régulateur IP non entier)
= s
|
( Ù(s) )
2
3KpKiÖf ùref (s)
|
et
|
Cr(s)=
Ù(s)
|
J s 1
|
|
|
(f+3P KpÖf ) s+ 3KpKiÖf s2+ J 2 J
|
(5.61)
|
Cette relation montre quela réponse indiciellede la
fonctionde transfert en rejet de perturbation est la réponse
impulsionnelle de la fonctionde transfert en poursuite. Comme les
réponses indicielle et impulsionnelle ont le même temps
détablissement, Le comportement dynamique du régulateur IF
d'ordre entier est le même en poursuite et en rejet de perturbation.
~ Lorsqu'on utilise le régulateur IF d'ordre non entier (a
=6 1), les fonctions de transfert en poursuite et en rejet de perturbation sont
données par
Ù(s)
Wref(s)
3KpKiÖf
2J (5.62)
(f+3P KpÖf )
sa+1 + sa + 3KpKiÖf
J 2J
et
|
Cr(s)=
Ù(s)
|
J sa 1
|
|
|
(f+3P KpÖf ) sa+ 3KpKiÖf
sa+1+
J 2 J
|
(5.63)
|
( Ù(s) )
= sa 2
3KpKiÖf ùref (s)
Dans ce cas, la réponse indicielle du transfert enrejet
de perturbationn'est pas la réponse impulsionnelle de la réponse
indicielle dutransfert en poursuite mais sa dérivée à
l'ordre non entier a. Comme la dynamique d'établissement des
systèmes non entiers est d'autant plus lente que lordre nonentier
estprocce de éro, cela explique le comportement du régulateur IF
non entier lors de la sollicitation du couple résistant.
Il faut noter, que ce comportement estsimilaire à tous
es régulateursnon entiers dont les paramètres sont
calculés desorte à obtenir enboucle ferméea fonction
de transfert (5.7) qui garantie larobustesse dudépassement dea
réponsendicielle11.
5.8 Conclusion
Dans ce chapitre, on a proposé une nouvelle
méthodededimensionnement du régulaa teur IF d'ordre non entier
par placement de pôles. Contrairement à'approche habituelle qui
consiste à imposer les pôles du polynôme
caractéristique de aboucle fermée, on a proposé une autre
approcheCelle-ci utilise les paramètresdu régulateurpour annuler
quelques coefficients de ce polynôme pour obtenir enboucle fermée
a fonction de transfert de l'équation (5.7). En effetsa structure permet
d'imposeredépassement dea réponse indicielle à l'aide de
l'ordre non entier et non pas à laide des paramètresdu
régulateur garantissant de ce fait sa robustesse vis à vis des
paramètresdu système.
Les paramètres d et â du modèle de
référence (5.7) ne pouvant pas être
déterminés à partir des caractéristiques dynamiques
de la réponse ndicielleledépassement ete temps de
réponse), on a utiliséles algorithmes
génétiques.Cesdeuxparamètresont alors optimisés
tels que la réponseindicielle du modèle non entier (5.7)
soitéquivalente à celle d'un système entier de dimension
deux dont les paramètres æet w sont faciles à choisir.
L'application du régulateur IF non entier à la
commande en vitesse de la machine synchrone à aimants permanents et de
la machine asynchrone a montré sonntérêt. En effet, le
dépassement de la réponse indicielle de la vitesse
nedépend plus desparamètres mécaniques de la machine (le
moment dinertie en particulier), caractéristiquemposs sible à
obtenir à l'aide du régulateur entier classique.Cette robustesse
pouvant êtrea caractéristique principale àimposer dans
certaines applications.
Il faut signaler enfin, le mauvais comportement du
régulateur IF non entier lorsque la machine est sollicitée par un
couple résistant contrairement au régulateurIF d'ordre entier. Ce
problème pouvant être ajouté aux nombreusesquestions
concernanta commande non entière aux quelles il reste à trouver
des réponses.
La discussion des principaux résultats obtenus ainsi que
les perspectives qui peuvent compléter le contenu de ce mémoire
font lobjet decette conclusionn
Le chapitre 1 a été consacré à la
présentation des diifférentes définitions de
adérivaa tion et intégration non entière. Il a
été, en particulier, mis en évidence e
caractèreongue mémoire de ces opérations contrairement au
caractèreocalde a dérivation et'intégraa tion
entière classique. C'est cette caractéristique qui est di~cile
à reproduireors dea simulation ou la réalisation des
systèmes non entierssC'estpourquoieur approximation par des
modèles entiers est actuellement la seule alternativee
Dans la seconde partie de ce chapitre, après avoir
présenté esdéfinitions debase des systèmes non
entiers, une autre caractéristique ntrinsèque a
étémise en évidenceeElle consiste en la résolution
des polynômes non entiers pour esquelson ne peut pas savoir a priori
combien de racinesils possèdent contrairement aux polynômes
entierssLa méthode de résolution présentée consiste
à approximer aussi epolynôme non entier par un polyy nôme
fractionnaire à partir duquel, à laide dun changement de variable
adéquat, permet une nouvelle fois d'utiliser les outils propres aux
systèmes entierss
Enfin, le passage de la représentation
transfertàa représentation d'état a
étéraité de manière particulière car ce
point est très peu abordé dans aittératuree Les
perspectives possibles dans ce domaine sont notamment
~ le passage de la représentation transfert à a
représentation d'état pour lesystèmes non commensurables
multivariables.
~ établir les conditions de stabilité
dessystèmes non commensurables, d'aborddans le cas monovariable
ensuite dans le cas plus général des
systèmesmultivariabless ~ un autre problème qui serait
intéressant détudier est e changement debasedansa
représentation d'état des systèmes
généralisés, permettant ainsi d'obtenir des formes
"canoniques" simples rendant possible la commande des systèmesnon
entiersmultivariables. Problème qui n'est pas encore abordé
Le chapitre 2, outre la méthode d'approximation
utilisant ledéveloppement en frac tions continu qui a été
proposée, a permis de développer desmodèles entiers qui
approximent le modèle non entier implicite dans les domaines continuet
discret.La discrétisation des modèles continus non stationnaires
qui modélisent les systèmesmplicitesdansa re présentation
d'état fait aussi lobjet decechapitre.
Celui-ci contient également une nouvelle
applicationdont les modèlesnonentierspeuvent constituer une solution. Il
sagit des problèmes de compression oude stoccage de données. Les
perspectives dans ce domaine peuvent être
~ développer des méthodes d'approximation utilisant
d'autres structuresnon entières
qui puisse compresser des modèles comportant des
pôes et des éros complexes. ~ étudier des applications
réelles utilisant ce typedecompression de données à
'aide
de modèles non entier, dans la parole oulimage,
parexemple.
Le chapitre 3, qui contient les principaux résultats de
cette thèse, a été consacré au développement
de deux modèles entiers qui approximent un modèle non entier
généralisé multivariable dont les ordres de
dérivation sont quelconques.Le premiermodèleutilise
l'approximation de l'opérateur de dérivationet le deuxième
utilise cellede 'opérateur d'intégration. Ce dernier a
été rendu possible grâce àa nouvelle
représentation d'état utilisant l'opération
d'intégration, à la place de 'opération de
dérivation usuelle, qui a été proposée.
L'intérêt de ces modèles, en plus dêtre
généraux, puisque'ils sont valables aussi bien pour les
modèles commensurables et non commensurablesmonovariables ou
multivariables, ils ne posent aucune restriction sures ordresnon entiers.
Il faut noter également que les erreurs
dapproximationen basses et enhautes fréquences, d'abord du
dérivateur généralisée, ensuite des modèles
entiers, ont été caractérisées. Ces erreurs ont mis
en évidence que le paramètre e plus mportant dontl faut
tenir compte est la largeur de la bande dapproximation etnon
pasenombre de cellules utilisées.
Un autre résultat important qui a été
présenté dans ce chapitre, est'utilisation des techniques de
réduction de modèle qui a permis deréduiretrès
considérablement es dimensions des modèles entiers qui
approximent le modèle nonentier.Résolvant ainsi le
problème de réalisation des systèmes non entiers,
problème qui a souvent été décrié comme
étant leur inconvénient.
Il reste néanmoins deux pointsimportants quil faut
résoudrepour compléter cette approximation des systèmes
non entiers enreprésentation d'état
~ Etablir les conditions de stabilité des modèles
dapproximation.
~ Etablir une définition générale de la
représentationd'état des systèmesnon entiers qui tiennent
compte des conditions initiales.
~ Tenir compte de ces conditionsinitiales dans les modèles
entiersqui approximente modèle d'état non entier.
Le chapitre 4 a été consacré à
l'identification dessystèmes nonentiersdans edomaine fréquentiel.
Le résultat présenté consiste en 'association
deaméthode d'optimisation par essaim particulaires "PSO" et l'algorithme
d'identification "Vector itting" pour obtenir un nouvel algorithme Hybride pour
l'identificationdes systèmesnon entiers fortement non linéairesCe
résultat peut êtreétendu aucasdes systèmes non
entiers généralisés.
Le chapitre 5 a traité de la commande des
systèmes entiers par des régulateurs non entiers. On a alors
proposé une nouvelle méthodededimensionnement du
régulateur IP d'ordre non entier par placement de pôles.
Contrairement à'approchehabituelle qui consiste à imposer les
pôles du polynôme caractéristique de aboucle fermée,
on a proposé une autre approche. Celle-ci utilise les paramètres
du régulateur pour annuler quelques coefficients de ce polynôme
afin d'obteniren boucle fermée, une fonctionde transfert dont la
structure permet dimposer le dépassement de a réponsendicielle
à 'aide de l'ordre non entier et non pas à laide des
paramètres du régulateur garantissant de ceait
sa robustesse vis à vis des paramètres du
système.
L'application du régulateur IF non entier à la
commande en vitesse de la machine synchrone à aimants permanents et de
la machine asynchrone a montré sonntérêt. En e~et, le
dépassement de la réponseindicielle de la vitesse ne
dépend plus des paramètresméé caniques de la
machine (le moment d'inertie en particulier) caractéristiquempossible
à obtenir à l'aide du régulateur entier classique. Il faut
noter néanmoins, emauvais comporr tement du régulateur IF non
entier lorsque la machine est sollicitée par un couple résistant
contrairement au régulateur IF d'ordre entier. Ce problème
étant commun àtoutes es structures de commande non
entières, il serait intéressant d'étudier ce
problème.Lutilii sation de la méthode d'optimisation PSO
associée auxtechniques de commande robuste pourrait être un moyen
dele résoudre.
Il faut souligner enifin, que tousles développements
théoriquesqui ont été présentés,
proposés ou développés tout au long des cinq chapitres de
ce mémoireont été validés par simulation. Beaucoup
de programmes informatiques ont alors été écrits,
même si à notre sens ils ont été fait de
manière assez rudimentaire.Un autre chantiernonmoinsmportant serait de
structurer tous ces algorithmes numériquesdans une toolbox quiervirait
d'outil au développement d'autres résultats que ce soitdans le
domaine de 'identiification oue domaine de la commande des systèmes
entiers ou non entierspardesoisde commande utilisant la notion de
dérivation non entière.
|