Chapitre 3
Approximation des systèmes non
entiers en représentation d'état
3.1 Introduction
L'approximation des systèmes non entiers par des
modèles d'ordre entier, consiste à remplacer l'opérateur
de dérivation dordre non entier parun modèle d'ordre entier qui
l'approxime sur une bande de fréquences donnée. Le modèle
entier ainsiobtenu peut tre utilisé pour l'analyse, la
réalisation et lasimulerdu système nonentierrPlusieursolutions
ont été proposées [12], [30] [64] 70] 76]
Néanmoins, a plus part sont développées dans la
représentation transfert où la manipulationdes ordresnon entiers
est plus aiséee Très peu de travaux ont abordé ce
problème dans la représentation
d'état21]]53]]55]] [70] et aucun ne
concerne l'aspect général du problème, à
savoirconsidérer des systèmes multivariables non
nécessairement commensurabless l faut noter également, qu'aucun
calcul concernant l'erreur dapproximation naété proposé
usqu'àmaintenantt
Dans la première partie de ce chapitre,
ondéveloppedans un premiertempsun modèle d'état d'ordre
entier qui approxime un modèle détat non entier
multivariablenonnécess sairement commensurable. Une analyse du
modèle est ensuite développée dansaquelle on montre les
conditions d'existence dune telle approximation. Oncaractérise ennn'err
reur d'approximation du modèle non entier par le modèle entierrCe
résultat est ensuite
utilisé pour montrer quele paramètre le plus
important prendre en considérationpour approximer un système non
entier par un modèle entier est a argeur deabande de fréquences
de validité de cette approximation et non pas, comme cela a
été suggéré par de nombreux auteurs, la dimension
du modèle entier qui approxime 'opérateur de dérivation
non entier.
Dans la deuxième partie de ce chapitreon
développe une autreapproximation enutii lisant l'approximation
delopérateurdintégration.Pour ce faire, on propose d'abord une
nouvelle représentation détat utilisant
lopérationd'intégration a place deaeprésenn tation usuelle
utilisant l'opération dedérivation. Nous caractérisonsdans
ce cas également les erreurs d'approximation aussi biendurant le
régime transitoirequ'au voisinage det = 0 et t -* 8.
A l'instar de toutes les méthodes dapproximation, les
deux modèles entiers ainsi dé veloppés ont
"l'inconvénient" davoir une dimensionrelativement mportantenotamment
lorsque le modèle non entier estlui même de grande dimension.On
montredansa troii sième partie de ce chapitre, quel'utilisation des
techniques de réductionbasées sures valeurs singulières du
système peut être une solution pour réduiretrès
considérablement la dimension du modèle entier tout en gardant
unebonne précision.
Une étude comparative entreles deux modèles
dapproximationcllture ce chapitre.
3.2 Calcul des erreurs d'approximation du dérivateur
généralisé
Les deux modèles d'approximation qui sont
développés dans ce chapitre sont basés sur l'approximation
du dérivateur généralisé par e transfert rationnel
borné en fréquences présenté dans le paragraphe
1.7.4 du chapitre 1. Par conséquent, la caractérisation des
erreurs d'approximation du modèle dordre non entier
paresdeuxmodèles d'état entiers, dépend également
de l'erreur commise lors de lapproximationdudérivateur
généralisé. C'est pourquoi, on caractérise dabord,
dans ce présent paragraphe, cette erreur notamment en basses et en
hautes fréquences où elle est la plus importante.
FIGURE 3.1: erreur d'pproximation du dérivateur
généralisé (2) par le dérivateur borné en
fréquences (1).
3.2.1 erreur d'approximation du dérivateur
généralisé par e déé rivateur borné
en fréquences
Les diagrammes de Bode du dérivateur
généralisé Dgen(s) et celui du
dérivateur borné en fréquences Dborn'e(s)
étant symétriques par rapport au point correspondant
àà w = 1 et GaindB = 0, l'erreur d'approximation en w = wh est la
même qu'en w = wb. On présente dans ce qui suit le
développement du calcul de lerreur dapproximation àà a
borne w = wb.
L'erreur d'approximation notée ea(s), est
exprimée par
ea(s) =Dgen(s) -Dborn'e(s) = sa
- D0
|
1 + sWb
a
1+ s
Wh )
|
Comme on ne s'intéresse qu'à l'erreur sur les
modules, on remplace cette erreur par ea(w) = D gen(.7w) dB -
Dborn'e(.7w) dB (3.1) La figure (3.1) illustre lerreur ea(w) pour
a = 0.5 et wb = 103.
Lorsque w = wb, cette erreur est égale à
eá(wb) =
|
2
2
20a log(wb) -- 20a log(wb) + 10a log (1 + (wb) -- 10a log (1 + wb
(3.3)
~wb wh
|
Comme (Wb )2 < 1, log (1 + (Wh2) r=j 0, l'erreur
d'approximation est finalement donnée
Wh
par :
eá(wb) = 10 a log (2) (3.4)
L'erreur d'approximation du dérivateur
généralisé par e dérivateur borné en
fréquences ne dépend donc que de l'ordre de dérivation non
entier elle est ndépendante de a argeur de la bande d'approximation. Le
tableau (3.1) donne les valeurs de eá(wb) pour quelques
valeurs de a. On constate que eá(wb) est relativement petite
pour des ordres de dérivation
a
0.7
0.5
0.3
0.1
0.9
eá(wb)dB
2.7083
0.3010
0.9031
1.5051
2.1071
TABLE 3.1: Erreur d'approximation obtenue pour quelques valeurs
de a
voisins de zéro mais devient de plus en plus importante au
fur etet à mesure queque a se rapproche de 1.
Pour rendre plus précise l'approximation du
dérivateur généralisé par e dérivateur
borné en fréquences dans la bande [wb, wh], il suffit d'effectuer
réellement lapproximation dans une bande de fréquences plus large
[wmin, wmax] telle que :
wmin < wb et wmax >> wh
(3.5)
La figure (3.2) illustre lévolution de lerreur
d'approximation eá(wb) lorsque la bande d'approximation est
élargie dune décade de part et d'autre. Afin de quantifier
'amélioo ration de la précision ainsi obtenue, calculons dans
cece cas aussi 'erreur d'approximation commise aux bornes wb et wh lorsque
l'approximation du dérivateur est effectuée dans la bande plus
large [wmin, wmax]. Pour ce faire, les bornes
wmin et wmax sont elles aussi
considérées symétriques par rapport à w = 1. Elles
peuvent dans ce cas être écrites sous la forme
FIGURE 3.2: évolution de l'erreur d'pproximation
eá(wb) lorsque la bande d'approximation est élargie
d'une décade
D'après la relation (3.2) lerreur dapproximation est
donnée par
eá(w) =
|
20a log(w) -- 20a log(wmin) + 10a log (1 +
(ùmin
|
)2)
|
10a log (1 + (Zax A la pulsation w = wb, cette erreur
vaut
e á (wb) =
|
20a log(wb) -- 20a log(wmin) + 10a log (1 +
(ùùmbin)2)
10a log (1+
(ùrax)2)
|
(3.8)
|
En remplaçant wmin et
wmax par leurs expressions respectives données par
l'équation (3..), on obtient
~~~~~
eá(wb) =
(3.9)
-- 20a log(wb) + 20a log(wb) -- 20a log(10v)
U01+í)
+10a log (1+ G`ebb) U0--)
f \ 2 1 N2
10a log (1+ G1)
\ 2 f \ 2)
Pour les mêmes raisons que pour léquation (3.3)
á(ùb) devient
á(ùb) = 10a log(1 + 1021/) -
20alog(1021/) (3.10)
Finalement, l'expression de l'erreur est donnée par
)
1 + 1021/
á(ùb) = 10 a log (3.11)
1021/
Lorsque u = 0 on retrouve évidementl'expression de
lerreurdonnée par'équation 3..) commise lorsque la bande
d'approximation nest pasélargie.
Dans ce cas aussi, l'erreur á(ùb) ne
dépend pas de la largeur dela bande de fréquences où
s'effectue l'approximationElle dépend néanmoins de son
élargissement caractérisé par le paramètre u. Pour
montrer l'influence del'élargissement de la bandedapproximation,
on présente dans le tableau (32) les valeurs de
(ùb) pour plusieurs valeurs de a et de u.
|
a
|
u=0
|
u=1
|
u=2
|
u=3
|
a = 0.1
|
0.3010
|
4.30 10-3
|
4.30 10-5
|
4.30 10-7
|
a = 0.3
|
0.9031
|
1.30 10-2
|
1.30 10-4
|
1.30 10-6
|
a = 0.5
|
1.5051
|
2.1610-2
|
2.17 10-4
|
2.1710-6
|
a = 0.7
|
2.1072
|
3.0210-2
|
3.0410-4
|
3.0410-6
|
a = 0.9
|
2.7083
|
3.8910-2
|
3.9110-4
|
3.9110-6
|
TABLE 3.2: Erreur d'approximation á(ùb)
obtenue pour plusieurs valeurs de a et de u
Ce tableau montre que l'erreur dapproximationdiminue d'un
rapportde 100 à chaque fois que la bande d'approximation est
élargie dunedécade de part et d'autre.
Le choix de la bande de fréquences [ùb,
ùh] où doit être effectuée l'approximation du
dérivateur généralisé dépend du comportement
fréquentiel du système non entier à approximer. Par contre
la bande de fréquences où doits'effectuer
réellement'approxii mation [ùmin, ùmax] est choisie selon
l'erreur d'approximation quon souhaite obteniren ùb et ùh. Il est
donc souhaitable de déterminer le
paramètrecaractérisant'élargissement
FIGURE 3.3: variation du paramètre délargissement u
en fonction de l'erreur d'approximation en dB pour différentes valeurs
de a
de la bande d'approximation u en fonction de l'erreur
d'approximation quon souhaite imposer. De la relation (3.11) on obtient,
après quelquesmanipulations simples
u =
|
~~~~~
|
( )
log 10 å
10 á - 1
2
|
~~~~~
|
(3.12)
|
La figure (3.3) représente les variations du
paramètresu en fonction de l'erreur d'approximation en dB pour
différentes valeurs del'ordre non entier a. Elle constitue ainsi une
abaque permettant de choisir le paramètre délargissement de
abande d'approximation en fonction de l'erreur d'approximation
souhaitée.
3.2.2 erreur d'approximation du dérivateur borné en
fréquences par un transfert rationnel
Contrairement à l'approximation de Charef 12], qui
détermine a récursivité despôles et zéros du
modèle entier ainsi queleur nombre à partir de 'erreur
d'estimation, Lapp proximation CRONE [64] impose la largeurde labandede
fréquences ainsiqueenombre
FIGURE 3.4: Diagramme asymptotique de Bode
Dá(s)
de cellules nécessaires à l'approximation. On
reprend dans cece qui suit e développement fait par Charef pour
déterminer lerreur dapproximation faite en utilisant 'approximaa tion
CRONE. On utilise pour ce faire le diagramme asymptotique dudu ieu dede Bode de
a mise en série de plusieurs cellules passe bande donné par la
figure (3.4).
D'après cette figure et en tenant compte du faut que 'axe
des abscisses aa uneune échelle logarithmique, on a
e
tan(a) = log('q)/2 = 20 a (3.13)
l'erreur d'approximation maximale e est donc donnée par
e = 10 a log('q) (3.14)
Comme les bornes de la bande d'approximation [wb wh] sont
symétriques, elles peuvent être écrites sous la forme
wb = 10--P et wh = 10+P (3.15)
u étant un nombre entier positif. En utilisant lexpression
de 'q donnée par l'équation (1.96) du chapitre 1, l'expression de
l'erreur, exprimée en dB sécrit finalement
20 a (1 - a) (u + 1)
e = (3.16)
2N + 1
FIGURE 3.5: Evolution de l'erreur en fonction du nombre de
singularité N pour ,i = 2
La figure (3.5) représente les variations de 'erreur en
fonction du nombre de singularités (2N + 1), pour différentes
valeurs de a. La bande d'approximation étant imposée par le
système non entier (ici on a considéré ,i = 2).
A titre d'illustration et de comparaison, on présente dans
etableau3.3)es valeurs numériques de l'erreur obtenue pour quelques
valeurs de N.
|
N=1
|
N=5
|
N=10
|
N=20
|
N=50
|
N=100
|
a = 0.1 = 0.9
|
1.8
|
0.49
|
0.26
|
0.13
|
0.05
|
0.03
|
a = 0.2 = 0.8
|
3.2
|
0.87
|
0.46
|
0.23
|
0.09
|
0.05
|
a = 0.3 = 0.7
|
4.2
|
1.15
|
0.6
|
0.31
|
0.13
|
0.06
|
a = 0.4 = 0.6
|
4.8
|
1.31
|
0.69
|
0.35
|
0.14
|
0.072
|
a = 0.5
|
5
|
1.37
|
0.71
|
0.37
|
0.15
|
0.075
|
TABLE 3.3: Valeur de obtenue pour différentes valeurs de N
et de a lorsque ,i = 2
A partir de la relation (316) on peut déduire une autre
relation qui déterminee nombre N caractérisant le nombre de
cellules nécessaires pour obtenirune erreur d'app proximation
donnée lorsquelordre non entier a et le paramètre ,i,
caractérisant la largeur
de la bande d'approximation [ùb ùh], sont
fixés.
)
20 á (1 - á) (u + 1) -
N = arondi (3.17)
2
L'erreur d'approximation du dérivateur
généralisé sa, par le filtre passe bande non
entier Dborn'e(s) est nulle pou ù = 1 et augmente au fure et à
mesure que w s'approche des limites de la bande d'approximation [ùb
ùh]; Le maximum étant donné par a(ùb).
Par contre, est l'erreur d'approximation du dérivateurborné en
fréquencesDborn'e(s) par le transfert rationnel dans la
même bande d'approximation, en une fréquence correspondant
à un pôle ou un zéro du transfert rationnel en
particulier.De plus, ellen'est qu'une estimation puisqu'elle se base sur le
lieu asymptotique et non pas sur lediagramme de Bode exacte.
En comparant, les résultats donnés par les
tableaux (3..) et3.3), on constate que pour obtenir une erreur similaire
àlintérieurde labande de fréquences, , et à ses
bornes a(ùb), il faut utiliser un nombre très
important decellules.En e~et, pour obtenirune erreur d'environ 1/100,
équivalente à l'erreur a(ùb) obtenue avec un
élagissement dune décade de la bande d'approximationil faut
utiliser N = 100 (le modèle rationnel ainsi obtenu est de dimension
201). Il faut noter néanmoins que ce nombre doitêtre
relativisé puisque n'est qu'une approximation.
Par conséquent, on considère que
lélagissementde labande d'approximation d'une décade de part et
d'autre est suffisante pour obtenir une bonne approximation aux bornes dea
bande et pour obtenir une approximationsimillaire à l'intérieur
de abande, enutilisant un transfert rationel de dimension raisonnable, on peut
utiliserN = 20.
3.3 Approximation des systèmes non entiers en
représentation d'état utilisant l'opérateur de
dérivation 91
FIGURE 3.6: Principe d'approximation du système non entier
par un modèle entier
3.3 Approximation des systèmes non entiers en
représentation d'état utilisant l'opérateur de
dérivation
Etant donné le modèle d'état dordre non
entier (3.18) dont es conditionsnitiales sont supposées égales
à zéro
Sys frac :
|
|
D(á)(x) =Ax+Bu y = Cx+Du
|
(3.18)
|
avec :
[ ]
D(á)(x) = Dá1x1,
Dá2x2 . . . Dánxn
|
T
|
avec : x ? Rn, u ? R`, y ? Rq, A ?
Rn×n, B ? Rn×`, C ? Rq×n, D ?
Rq×`.
l'objectif est de développer un modèle
détat dordre entier qui approxime e système Sysfrac. Pour ce
faire, on se base surle schémadesimulationde la figure (3.6) dansequel
l'intégrateur non entier I(á)(x) est remplacé
par son approximation entière.
3.3.1 Résultat principal
Proposition 1 Etant donné (Aai, Bai, Cai, Dai), le
modèle d'état équivalent au transfert rationnel qui
approximel'opérateur de dérivation nonntierDai dans la
bande de fréquences [ùb, ùh], alors le modèle
d'état dordre entier qui approximee ssstème non entier (3.18)
dans la même bande de fréquences est donné par
Sysent1 :
|
?
?
?
|
Zÿ =AGZ+BGu Z(0)=Z0
yest CG Z + DG u
|
(3.19)
|
où:
????????????? ? ?
??????????????
AG=Ad-Bd(Dd-A)-1Cd BG=Bd(Dd-A)-1B
(3.20)
CG = -C(Dd - A)-1Cd DG = C(Dd-A)-1B+D
h ] + [ ]
Z0 = C (Dd - A)-1 Cd C (Dd - A)-1 Bu(0)
h ]
C (Dd - A)-1 Cd ] + étant la matrice
pseudo-inverse de h (Dd - A)-1 Cd .
AG E (2N+1).n×(2N+1).n, BG E
(2N+1).n×m, CG E q×(2N+1).n , DG E q×m.
Ad, Bd, Cd et Dd sont données par
?
????????
????????
(3.21)
Ad = Block - diagonal [Aa1 Aa2 ... Aan] Bd = Block
- diagonal [Ba1 Ba2 ... Ban] Cd = Block - diagonal [Ca1 Ca2 ...
Can] Dd = diagonal [Da1 Da2 ... Dan]
3.3 Approximation des systèmes non entiers en
représentation d'état utilisant l'opérateur de
dérivation 93
Démonstration 1 Nous avons montré dans le
paragraphe 1.7.4 du chapitre 1, que l'opérateur de dérivation
d'ordre non entier sá peut être approximé par un
transfert rationnel Dá(s) de dimension finie dont les
pôeset éros sont récursivement distribués dansa
bande de fréquences bornée [ùb, ùh].
Dá(s), de dimension (2N + 1), est juste propre et
caractérisé par un gain constant en dehorsdea bande de
validité de'approximation.
Afin de l'utiliser pour approximerle modèle d'état
deSysfrac, on lui associe un modèle d'état de la
forme
Dá(s) :
|
? ?
?
|
ÿzá = Aázá+Báf
zá(0) = 0
Dáf Cázá+Dáf
|
(3.22)
|
zá(0) = 0 puisque le modèle
d'état (322) est déduit à partir dumodèleransfert
deDá(s).
L'entrée du modèle (322) est lafonction à
dériverf(t) et la sortie l'approximation de sa dérivée
à l'ordre a. zá(t) est un vecteur d'état de
dimension (2N + 1). Le coefficient Dá ne dépend pas du
nombre de cellulesutilisées pour'approximation mais dépend
uniquement des bornes de la bande de fréquences de validité
de'approximation et delordre non entier a. Les matrices Aá,
Bá et Cá sont de dimensions respectives
Aá E
R(2N+1)×(2N+1),Bá E R(2N+1)×1
et Cá E R1×(2N+1).
La dérivée de chaque variable d'état xi du
modèle non entier Sysfrac peut alors être approximée en
utilisant le modèle d'état (3.22) quis'écrit danseas
Dái(s) :
|
? ?
?
|
ÿzái = Aái zái +
Bái xi zái(0) = 0,
Dáixi Cái zái + Dái xi i
= 1, ..., n
|
(3.23)
|
L'approximation de toutes les variablesd'état
deSysfrac peut être réalisée en mettant en
parallèle n modèle du type (322)Le modèle d'état
global correspondant à ette misen parallèle est alors
donné par
D(á)(s) :
|
? ?
?
|
Zÿ =AdZ+Bdx Z(0)=0,
(3.24)
D(á)(x) CdZ+Ddx
|
avec :
[ iT
Z = zT á1, zT á2 . . . zT
(3.25)
án
Ad E (2N+1).n×(2N+1).n, Bd E
(2N+1).n×n, Cd E n×(2N+1).n , Dd E
n×n sont des matrices diagonales par bloc données par
[Aá1]
|
[Bá1]
|
Ad=
|
[Aá2]
|
, Bd=
|
[Bá2]
|
,
|
...
[Aán]
[Cá1]
...
[Bán]
Dá1
Cd=
|
[Cá2]
|
, Dd=
|
Dá2
|
...
|
[Cán]
|
...
|
Dán
|
En égalisant l'équation desortie du
modèle (3.22), qui approximea dérivée non entière
du vecteur d'état x(t), et l'équation dynamique du modèle
non entierSysfrac (3.18), on obtient
Ax+Bu CdZ+Ddx (3.26)
Le vecteur d'état x est alors donné par la
relation
x -(Dd - A)-1 Cd Z + (Dd - A)-1 Bu
(3.27)
En substituant ensuite la relation (3.27)dans
respectivement'équationynamiqueu modèle (3.24)
etl'équation de sortie du modèle (3.18) on aboutiu
modèlentierui approxime le modèle non entier Sys frac
donné par
Sysent1 :
|
? ?
?
|
Zÿ = [Ad - Bd (Dd - A)-1 Cd] Z + [Bd (Dd - A)-1
B] u yest= [-C(Dd-A)-1Cd]Z+[C(Dd-A)-1B+D]u
|
(3.28)
|
Pour corriger l'erreur sur la sortie yest introduite par
l'approximation des dérivateurs non entiers sái, au
voisinage de t = 0, on peut utiliser les conditions initiales du vecteur
d'état Z(t) telles que :
3.3 Approximation des systèmes non entiers en
représentation d'état utilisant l'opérateur de
dérivation 95
cette condition se traduit par
D u(0) = CG Z(0) + DG u(0) CG Z(0) = (D - DG) u(0)
CG n'étant pas une matrice carrée, Z(0)
s'écrit alors
[ ] + [ ]
Z(0) = C (Dd - A)-1 Cd C (Dd - A)-1 Bu(0)
(3.29)
[ ]
C (Dd - A)-1 Cd ] + étant la pseudo-inverse de
la matrice [ C (Dd - A)-1 Cd
Le modèle d'état (3.28) dépend ainsi des
matrices (A, B, C et D) du modèle non entier Sys frac et des
matrices (Ad, Bd, Cd et Dd) des différents modèles d'état
qui approximent les opérateurs de dérivation dordre non entier Il
faut noterque cemodèle est uste propre (DG =6 0) même lorsque le
modèle non entier Sys frac est strictement propre. Il faut
noter également que ce modèle nécessitelinversionde la
matrice ( Dd-A) et que la dimension de la matrice AG est très grande
((2N + 1).n x (2N + 1).n). On montre dans le paragraphe 3.5 que ce
problème peut être résolu en utilisant les techniques de
réduction de modèle entier.
3.3.2 Condition d'existence du modèle entier
Le modèle entier Sysent1 qui approxime le modèle
non entier Sysfrac nécessite l'existence de l'inverse de la matrice (Dd
- A). La proposition suivante établi les conditions d'existence de
l'inverse de cette matrice.
Proposition 2 la matrice (Dd - A)-1 existe si, et
seulement si, les coeefficientsDái de la matrice Dd ne sont
pas les valeurs propres généralisées deamatriceA.
Démonstration 2 Cette démonstration est
basée sur la dééfinition, donnée dans [65, des
valeurs propres généralisées d'une matrice.Ainsi, es
valeurs propres généralisées de la matrice A sont les
racines du polynôme non entierdééfini par
avec :
Dá(ë) = diag[ëá1,
ëá2 ... ëán]
Puisque Dd est une matrice diagonale, le déerminant
de(Dd - A) est non nul si et seulement si, aucun coefficient Dái de Dd
n'est une valeur propre généraliséede amatrice
système A de Sysfrac. Rappelons que le coefficient Dái est
donné par
= (ùmax )ái
( 1 )ái
Dái =ùmin
Remarque 17 Lorsque un des coefficients Dái de la
matrice Dd est une valeur propre généralisée de la matrice
A, il suffit d'élargir la bande d'approximation pour ccangera valeur de
ce coefficient.
3.3.3 Erreur d'approximation pendant le régime
transitoire
L'établissement du modèle Sysent1 (3.19) qui
approxime le modèle non entier Sysfrac (3.18) étant basée
surlapproximationde l'opérateur de
dérivationsá, les sorties de Sysent ne sont que des
approximations des sorties du modèle non entier Sys frac. On
présente dans ce qui suit l'erreur d'approximation entre les deux
vecteursde sortie.
Proposition 3 Soit ederivy(t) = yest(t) - y(t) l'erreur entre
les sorties du modèle non entier Sysfrac et le modèle entier
Sysent qui l'approxime en utilisant l'approximation de l'opérateur de
dérivation.Lerreur ederivy(t) est donnée par
ederivy(t) = C (Dd - A)-1 ederivx(t) (3.31)
et
Ederivy(s) = C (Dd - A)-1 (å(s)In )
(s(á)I n - A)-1 B U(s) (3.32)
avec :
T
[ ]
ederiv x(t) = ederiv x1(t), ederiv x2(t)
... ederiv xn(t)
et:
3.3 Approximation des systèmes non entiers en
représentation d'état utilisant l'opérateur de
dérivation 97
* : désigne le produit de convolution
In : est la matrice identité de dimension n
x(t) : est le vecteur d'état de Sysfrac
y(t) : est le vecteur de sortie de Sysfrac
yest(t) : est le vecteur de sortie du modèle entier
Sysent1
ederivx(t) : est le vecteur des erreurs dapproximation de la
dérivée non entière de chaque variable d'état
åi(t) : est la transformation de Laplace inverse de
l'erreur d'approximation de
l'opérateur de dérivation non entier
sái par le transfert rationnel dont le modèle
d'état est donné parl'équation (3.23)
Démonstration 3 L'approximation de la
dérivéenon entiire de chaaue variaale d'état se fait selon
de schéma de principe dea~gure (3. 7)
FIGURE 3.7: Principe d'approximation de la dérivée
non entièredechaque variable d'état
La sortie du transfert sái représente la
dérivée a`eme
i exacte de xi(t) donnée par
Dáixi(t) = L_1 [sái xi(s)]
(3.34)
et la sortie du transfert Dái(s),
représente l'approximation de la dérivée d'ordreai de
xi(t), donnée par
D
ái est xi(t)
L_1[Dái(s)xi(s)] (3.35) L'erreur
d'approximation de la dérivéede avariaale d'étatxi(t) est
donc donnée par
ederivxi(t) = L_1 [sái xi(s)] -
L_1 [Dái(s) xi(s)]
]ederiv xi(t) = L_1 [ åi(s) . xi(s)(3.36)
où åi(s) est défini par
åi(s) = sái -
Dái(s)
dont le gain en dB est borné parl'expression ((3.66)
Finalement, L'erreur d'approximation dea dérivée
dexi(t) est donnée par
ederivxi(t) =åi(t) * xi(t) (3.37)
De ce fait, le système entier Sysent 1 devient
égal au système nonentier Sysfrac qu'il approxime lorsque
l'erreur dapproximation dea dérivée du vecteur d'état est
considérééDans ce cas, le modèle entier (3.24), qui
approximea dérivée nonntièreuecteur d'état x(t),
devient
? ?
?
Zÿ = AdZ+Bdx
D(á)(x) = CdZ+Ddx+ederivx
(3.38)
avec :
h iT
ederiv x(t) = ederiv x1(t), ederiv x2(t)
... ederiv xn(t)
Le vecteur d'état non entier x(t) s'exprime en fonction
du vecteurd'état entierZ(t) par
x = -(Dd - A)-1 Cd Z + (Dd - A)-1 Bu - (Dd
- A)-1 ederivx
| {z -I | {z -I
(3.39)
xest
Comme
y = Cx+Du = Cxest +Du
| {z -I
yest
|
-C (Dd - A)-1 ederivx (3.40)
|
On obtient finalement
ederivy(t) = yest(t) - y(t) = C (Dd - A)-1 ederivx(t)
(3.41)
Dans le domaine de Laplace, cette relation s'exprime par
Ederivy(s) = C (Dd - A)-1 Ederivx(s) (3.42)
Ederivx(s) est donné par
3.3 Approximation des systèmes non entiers en
représentation d'état utilisant l'opérateur de
dérivation 99
avec :
i(å(s)In ) = diag h å1(s), å2(s) ...
ån(s)
donc :
)
Ederiv y(s) = C (Dd - A)-1
(å(s)In
| s
|
(s(á)I n - A)-1 B U(s)
V- {z s
(III)
|
(3.44)
|
|
|
{z | {z
(I) (II)
|
|
|
|
|
L'erreur sur les sorties dépend donc, de aarreur dea
ande d'approximation(terme I), de l'erreur d'approximationdudérivateur
énéralisé (terme II)t du vecteur d'état de Sysfrac
(terme III).
Cette relation montre quela précision sur les sorties
est proportionnelle à 'erreur d'approximation de la
dérivée non entière, ce qui étaitprévisible,
mais ellemontre aussi qu'elle est inversement proportionnelle à la
di~érence (Dd - A). Comme la matrice Dd est constituée des
coefficients Dái égaux à
(1/ùmin)ái, elle indique le
choix de la bande de fréquences d'approximationConnaissant les
valeurspropres généraliséesdu modèle non entier
à approximer on choisit les bornes de labande de
fréquencesdansaquelledoit se faire l'approximation de sorte que
soit le plus grand possible
|
~ 1 )ái ùmin
|
- Ài (3.45)
|
3.3.4 Erreur d'approximation au voisinage de t = 0 et t -* oc
Les équations (3.31) et (332) donnent l'erreur
d'approximation desorties dumodèle non entier pendant le régime
transitoire. Dans cette section, on étudie, en particulier, l'erreur
d'approximation au voisinage de t = 0 et en régime établi (t -*
oc).
erreur d'approximation au voisinage de t = 0
à t = 0, notée ederivy(0), est nulle.
Démonstration 4 L'erreur entre les sorties du
système non entierSys frac et celles de modèle entier
Sysent 1 qui l'approxime, à t = 0 notée ederivy(0), est
définie par :
ederivy(0) = y(0) -- yest(0) (3.46)
En utilisant les équations de sortiesdesmodèles
d'état duystème nonntier et de son approximation, et en tenant
compte de 'équation ((..2)
ederivy(0) = D u(0) -- (CG Z0 + DG u(0)) = 0
puisque les conditions initialesZ0 du modèle entier sont
calculées de manière à annuler cette erreur.
erreur d'approximation en régime établi
Lemma 2 Sous condition que le modèle d'approximation
Sysent 1 soit stable, l'erreur d'approximation entre lessorties du
modèle non entierSysfrac et celles du modèle entier
qui l'approxime Sysent1, en régime établi (t -- ,' oc)
notée ederivy(oc), lorsque l'entrée est un échelon, est
donnée par
[( ]
)_1
ederiv y(oc) = C (ùmin)(á)In
-- A -- (--A)_1Bu(oc) (3.47)
avec :
[ ]
(ùmin)(á)In = diag
(ùmin)á1, (ùmin)á2 . . .
(ùmin)á
A, B et C, sont les matrices du modèle d'état
dusystème non entierSysfrac, In est la matrice
identité de dimension n et ùmin la borne située en
bassesfréquencesdea bande où est réellement
effectuéel'approximation des opérateurs de dérivation non
entiers sái.
Démonstration 5 L'erreur d'approximation dessorties
dusystème non entierSysfrac, en régime établi,
notée ederivy(oc), lorsque l'entrée est un échelon, est
donnée par
3.3 Approximation des systèmes non entiers en
représentation d'état utilisant l'opérateur de
dérivation 101
Le modèle transfert Gf rac (s) correspondant au
système non entier Sysent1, (équation 3.18) étant
donné par
G frac(s) = C[(s(á) In - A)B + D
(3.49)
En remplaçant les opérateurs de
dérivation nonnon entiers sái (i = 1,
· · · , n) par les fonctions de transfert
qui les approximent Dái (s), le modèle transfert Gent1(s),
correspondant au modèle entier Sysent1, est
Gent 1(s) = C [(D (á)(s)In - A)-11B + D (3.50)
avec
D(á)(s)In = diag[Dá1(s),
Dá2(s) · · ·Dán(s)]
Dái(s) étant donné par
l'équation (195)
Dái(s) = D0ái
|
YN i=-N
|
1+ s
ùz,i
|
1+ s
ùp,i
|
(D(á)(s)In) = diagD0D0 á2 · ·
· D0án] (3.51)á1,
Comme D0ái= (ùmin)ái (1.91),
lim (D (á)(s)I n) = diag [
(ùmin)á1, (ùmin)á2 ·
· ·(ùmin)án =
(ùmin)(á)In (3.52)
s?0
d'un autre côté
lim (G frac(s)) = C [(- A)-1]B + D (3.53)
s?0
l'erreur d'approximation entre lesles sorties de Sysfrac
et celles de Sysent1, en régime établi, est finalement
donnée par
1
ederiv y(8) = [C [
((ùmin)(á)In - A) B + D - C [(-A) + Dlu(8)
ederivy(8) = CR(ùmin)(á)In -
A)-1 - (-A)-11B u(8) (3.54)
Dans ce cas, l'erreur ne dépend pas de la qualité
de lapproximation mais uniquement de la limite en basses fréquences
de la bande où est effectuée l'approximation des
opérateurs de dérivation non entiers. Lorsque ùmin est
égale à zéro l'erreur dapproximation est nulle.
3.4 Approximation des systèmes en représentation
d'état
utilisant l'opérateur d'intégration
Considérons à nouveau le modèle détat
dordre non entier
Sys frac :
|
? ?
?
|
D(á)(x) =Ax+Bu y = Cx+Du
|
(3.55)
|
avec
T
[ ]
D(á)(x) = Dá1x1,
Dá2x2 . . . Dánxn
avec x ?Rn, u ? Re, y ? Rq, A ?
Rnxn, B?Rnx`, C?Rqxn, D ? Rqx`.
L'objectif est dans ce cas aussi de développer un
modèled'état d'ordre entier qui app proxime le système non
entier sys frac. Contrairement à l'approximation
présentée dans de la paragraphe 3.3.3, qui se base sur
l'approximation de lopérateur de dérivation, on développe
dans ce qui suit une approche baséesur lapproximation de
'opérateur d'inn tégration. On utilise pour ce faire, la nouvelle
représentation d'état utilisant'opération
d'intégration qui sera développée dans le paragraphe 3.4.1
et sur l'approximation del'intégrateur non entier par un
modèledétatdordre entier qui sera présenté danse
paragraphe 3.4.2.
3.4.1 modèle d'état utilisantl'opérateur
dintégration
Habituellement, le modèle d'état dun
systèmedordreentier inéairenvariantutilisant l'opérateur
de dérivation sécrit
? ?
?
|
ÿx(t) =Ax(t)+Bu(t) y(t) = Cx(t) + Du(t)
|
(3.56)
|
qui exprime les variations des variables détat en
fonctiond'ellesmême et des variables d'entrée. La simulation et la
réalisation de ce modèle peuvent tre réalisées en
utilisant le schéma bloc de la figure (3.8) où la variable
détat xi(t) représente la sortie du j`eme intégrateur (j =
1, 2 ... n).
3.4 Approximation des systèmes en représentation
d'état tiiisant'opérateer d'intégration 103
FIGURE 3.8: Schéma bloc de simuation d'un modèle
détat entier
Si on considère comme variable d'état
lentréedechaque ntégrateur, qu'onnotewi(t), le vecteur
d'état w(t) de la nouvelle représentation sexprime enfonctiondu
vecteur d'état x(t) du modèle (3.56), lorsqueles conditions
initiales sont nulles, par
Z0 t w(ô)dô = x(t) (3.57)
par conséquent
Z t w(ô)dô et dx( t)
x(t) = dt = w(t) (3.58)
0
En remplaçant le vecteur d'état x(t) et sa
dérivée dx(t)
dt par leurs expressions respectives
de l'équation (3.58) dansle modèle détat
(3.56) on obtient
? ?
?
|
w(t) = A f 0 tw(ô)dô + B u(t)
(3.59)
y(t) = C f 0 t w(ô)dô + D u(t)
|
On appelle ce modèle, le modèle d'état
entier utilisant l'opérateur d'intégration. Le modèle
transfert équivalent est dans ce cas donné par
[' ] [( [' ])-1]
G(s) = C s In In -- A
s InB+D (3.60)
La factorisation de la variable complexe s conduit à la
formule usuelle de G(s).
La simulation et la réalisation dusystème non
entier (3.55) peut également tre obtenu par le schéma bloc de la
figure (38) dans lequel ilfaut remplacer 'opérateur d'intégration
d'ordre entier par l'opérateur dintégration d'ordrenonentier.La
gure3..)llustree schéma de simulation ainsi obtenu
FIGURE 3.9: Schéma bloc de simuation d'un modèle
détat dordre non entier
Pour généraliser aux systèmes non entiers
le modèled'état 3.59) utilisant'opérateur
d'intégration, on utilise de nouveau, dans le
schémadesimulationde a figure3.9), comme variable d'état
l'entrée de chaque opérateur dintégration d'ordrenon
entier. Le vecteur w(t) s'écrit dans ce cas
w(t) = D(a)(x(t)) (3.61)
T
avec
[ ]
w(t) = Da1 x1(t), Da2 x2(t), . . .
Dan xn(t)(3.62)
Lorsque les conditions initiales sont nulles, le vecteur x(t),
s'exprime alors en fonction du vecteur w(t) par l'expression
x(t) = I(a) (w(t)) (3.63)
Le modèle d'état utilisantl'opérateur
dintégrationd'ordrenon entieréquivalent au modèle
d'état utilisant l'opérateur de dérivationd'ordrenon
entier3.55) 'écrit alors
?
?
?
|
w(t) = AI(a)(w(t)) + Bu(t) y(t) =
CI(a)(w(t)) + Du(t)
|
(3.64)
|
avec
[ ]
I(a)(w(t)) = Ia1 w1(t), Ia2
w2(t), . . . Ian wn(t)(3.65)
C'est cette nouvelle structureutilisant lopérateur
d'intégrationnon entier, quiera utilisée pour développer
un autre modèle détat dordre entier qui permet d'approximer le
modèle d'état d'ordre non entier utilisant
lareprésentation d'état usuelle de'équation (3.55).
3.4 Approximation des systèmes en représentation
d'état tiiisant'opérateer d'intégration 105
Le modèle transfert correspondant, lorsqueles
conditionsnitiales sont nulles, est donné par
[ 1 1 [( ] )
G(s) = C s(a) In In - A [
1
s(a) In
|
_11
|
B+D (3.66)
|
où
h i
1
s(a) In = diag sa1 , 1
1 sa2 . . . 1
sa
(3.67)
=a(s) :
|
? ?
?
|
ÿza = Aa za +
Ba f za(0) = 0
Ia f Caza
|
(3.69)
|
3.4.2 Approximation de l'opérateur d'intégration
non entier
L'approximation de l'opérateur dintégration
d'ordrenon entiers_a (a > 0), peut simplement être obtenue
en inversant le transfert entier qui approxime'opérateur de
déé rivation non entier sa. Seulement, cela abouti
à un modèle juste propre.En utilisant ce modèle entier
pour approximer le modèle détat, utilisant 'opérateur
d'intégration, on obtiendrai, comme dans le cas delapproximation du
modèle non entier utilisant'opéraa teur de dérivation, un
modèle d'état juste propre même orsque emodèlenon
entier qu'il approxime est strictement propre.
On préfère alors utiliser
lapproximationdéveloppée dans 700 qui, au ieu d'approximer
directement l'intégrateur non entier s_a (a > 0), il
utilise la forme particulière
1
Ia =a(s) =
s
|
D(1_a)(s) (3.68)
|
D(1_a)(s) étant l'approximation delopérateur
dedérivationd'ordre1 - a (a > 0), donné par l'équation
(1.95)
=a(s) est donc strictement propre et
présente un comportement ntégrateur non entier à
l'intérieur de la bande d'approximation et se comporte comme un
ntégrateur d'ordre entier en dehord de la bande, tel que le montre la
figure (3.10).Le modèle d'état corress pondant peut alors
être écrit sous la forme
FIGURE 3.10: Diagrammes de Bode de l'approximationde
lintégrateur d'ordrenon entier. (trait plein : méthode
présentée dans [7O1, trait en pointillésméthode
CRONE)
Aa, Ba et Ca sont de dimensions
appropriéesdépendant des paramètres utilisés pour
l'approximation de l'opérateur dintégrationd'ordrenon entier.
3.4.3 approximation du modèle non entier
Proposition 4 Etant donné (Aai, Bai, Cai), le
modèle d'état qui approxime 'opérateur
d'intégration non entierD-ai, ai > 0 dans la bande de
fréquences [ùb ùh], alors le modèle d'état
d'ordre entier qui approxime e ssstème nonntier(3.5),n utilisantl app
proximation de l'opérateur dintégration, dansamêmeande de
fréquences, stonné par
3.4 Approximation des systèmes en représentation
d'état tiiisant 'opérateer d'intégration 107
où
{
|
AG = AI + BI ACI BG=BIB
CG = C CI
DG = D
|
(3.71)
|
AG E R(2N+2).nx(2N+2).n, BG E
R(2N+2).nx., CG E Rqx(2N+2).n
et DG E Rqx.e
AI, BI, et CI sont données par
{
(3.72)
AI = Block -- diagonal [Aá1 Aá2 ...
Aán] BI = Block -- diagonal [Bá1 Bá2
... Bán] CI = Block -- diagonal [Cá1
Cá2 ... Cán]
Démonstration 6 Le modèle d'état utilisant
lopérateur d'intégration correspondant au modèle
d'état non entier utilisant 'opérateur de dérivation
Sysfrac est donné par
? ?
?
|
w(t) = A I (á) (w (t)) + B u (t) y (t)
= C I (á) (w(t)) + D u(t)
|
(3.73)
|
-,q(á)(s) :
|
{
|
Zÿ=AIZ+BIw Z(0) = 0
(3.75)
I(á) (w) CI Z
|
avec
T
(3 .7 )
[zT zT
á1 á2...záT]
n
L'intégration non entière de chaque variable
d'état wi(t) peut être approximée par le modèle
d'état (3.69) qui s'écrit alors sous a orme
-,qái(s) :
|
{
|
ÿzái = Aái zái + Bái
wi zái(0) = 0, i = 1, ,n
Iái wi Cái zái
|
(3.74)
|
En mettant en parallèle, n modèles de ce type, on
obtient lele modèle d'état qui approxime
l'intégration non entière du vecteur w(t), donné
par
AI E (2N+2).n×(2N+2).n , BI E
(2N+2).n×n , CI E n×(2N+2).n sont des matrices
diagonales par bloc données par
[Aá1]
|
[Bá1]
|
[Cá1]
|
AI=
|
...
|
, BI =
|
...
|
, CI =
|
...
|
[Aán]
|
[Bán]
|
[Cán]
|
En substituant l'expression de w(t) de l'équation
dynamique du modèle d'état non enn tier (3.73) dans celle du
modèle entier (3.77), et enenantompte du ait que I(á)
(w) CI Z, on obtient
( )
Zÿ = AI Z + BI A I(á)(w(t)) + B u(t) ,
Z(0) = 0
( )
Zÿ AI Z + BI A CI Z + B u(t) , Z(0)=0
[ ]
Zÿ AI + BI A CIZ+BIBu(t) Z(0)=0 (3.77)
En remplaçant de nouveau, lexpression
I(á) (w) CI Z dans l'équation de sortie du
modèle non entier (373)onobtient
yest CCI Z+Du(t) (3.78)
Les équations (3.77) et (378)peuvent alors tre
rassemblées pourbtenir la orme stann dard de la représentation
détat
Sysent2 :
|
? ?
?
|
[ ]
Zÿ AI + BI A CIZ+BIBu(t) Z(0) = 0
yest C CI Z + D u(t) + C x0
|
(3.79)
|
3.4.4 Erreur d'approximation pendant le régime
transitoire
Dans ce cas aussi, le modèle Sysent2 n'étant
qu'une approximation du modèle non entier Sys frac, ses
sorties ne sont que les approximation de celle de Sys frac. On
présente dans ce qui suit l'expression de cette erreurdapproximation
pendant e régime transitoire.
3.4 Approximation des systèmes en représentation
d'état tiiisant'opérateer d'intégration 109
Lemma 3 Soit eintegy(t) = yest(t) - y(t) l'erreur entre les
sorties du système non entier Sysfrac et celles du modèle entier
Sysent2, qui l'approxime en utilisant l'approximation de l'opérateur
d'intégration.eintegy(t) est alors exprimée
par le modèle d'état
? ?
?
|
ÿeZ= AG eZ + EG eint w eintegy = CG eZ + Ceint w
|
(3.80)
|
? ????
????
|
AG = AI +BIACI EG = BIA
CG=CCI
|
(3.81)
|
Les matrices AI, BI et CI sont définies
dansl'équation (3.72))
avec
T
[ ]
einteg w(t) = einteg w1(t), einteg w2 (t)
... einteg wn(t)
eintegwi(t) =åi(t) * wi(t) (3.82)
wi(t) : sont les variables d'état du modèle
utilisant lopérateur d'intégration
y(t) : est le vecteur de sortie de Sys frac
yest(t) : est le vecteur de sortie du modèle entier
Sysent2
eZ(t) : est l'erreur sur le vecteur détat Z(t) due
à eintegwi(t)
eintegwi(t) : est l'erreur d'approximation delintégration
non entièrede avariablewi(t) åi(t) : est la transformation de
Laplace inversede l'erreur d'approximation de s_ái, par le
transfert rationnel dont le modèle détat estdonné
par3..9)
Démonstration 7 Comme dans le cas del'opérateur
de dérivation non entier, 'erreur d'approximation del'opérateur
d'intégration non entier deaariaale d'étatwi(t) est donnée
par
]einteg wi(t) = £_1 [ åi(s) . wi(s)
åi(t) étant la transformation de Laplace inverse
de'erreur d'approximation de'intégrateur non entier
s-ái, (a > 0), par le transfert rationnel
ái(s) défini par l'équation (3.68).
En tenant compte de cette erreur d'approximation,
emodèlentier3.75)uipproxime l'opérateur d'intégration non
entier du vecteur d'étatw(t) devient
ÿZest = AI Zest + BI w
(3.84)
I(á) (w) = CI Zest + eintegw
?
?
?
ái(s) :
avec
T
[ ]
einteg w(t) = einteg w1(t), einteg w2 (t)
... einteg wn(t)
En substituant de nouveau lexpressiondew(t) de
l'équation dynamique de (3.73)dans celle du modèle entier (3.84)
et entenant comptemaintenant deaelationI(á)(w) = CIZest +
eintegw, on obtient
ÿZest =
|
[ ]
AI + BI A CIZest + BI B u(t) + BI A eintegw (3.85)
|
De la même manière, en remplaçant,
'expressionI(á)(w) = CIZest + eintegw dans l'équation
de sortie du modèle non entier (3.73), on obtient
y = CCI Zest + D u(t) + C eintegw (3.86)
En introduisant l'erreur eZ(t) = Zest (t)-Z (t), des
équations (385) et (3.86), onpeut alors exprimer l'expression de
lasortie dûe 'erreur d'approximationeintegw(t) qui
représente dans ce cas l'erreur d'approximation eintegy(t), elle est
donnée par
?
?
?
|
ÿeZ = AG eZ + EG eintegw eintegy = CGeZ+Ceintegw
|
(3.87)
|
Dans le domaine de Laplace, ce modèledevient
[ ]
Einteg y(s) = CG (sIG - AG )-1 EG +
CEintegw(s) (3.88)
où : IG est une matrice identidé de dimension ( 2N
+ 2) et
T
[ ]
Einteg w(s) = Einteg w1(s), Einteg w2(s) .
. . Einteg wn(s)
3.4 Approximation des systèmes en représentation
d'état tiiisant'opérateer d'intégration 111
qui peut s'exprimer en fonction des erreurs d'approximation i(s)
par
( )
Einteg w(s) = i(s)In .W (s) (3.89)
avec
( ) h i
i(s)In = diag 1(s), 2(s) . . . n(s)
D'un autre côté, la transformation de Laplace
de'équation ddnamique du moddle non entier utilisant l'opérateur
d'intégration (33.6) donne
( ])_1
In - A [ 1
W (s) = s(á) InBU(s) (3.90)
avec
( 1 ) h i
s(á) In = diag scx1 , 1
1 scx2 . . . 1
scxn
En remplaçant cette expression dans 'équation
(3388)) quistlleussi remplacée dans l'équation (3.88),
on obtient finalement
h i
einteg y(s) = CG (sIG - AG ) _1 EG + C
V- {z -I
(I)
|
( )
i(s)In
| {z }
(II)
|
( ])_1
In - A [ 1
s(á) In B U(s)
| {z }
(III)
|
(3.91)
|
Dans ce cas aussi, l'erreur sur les sorties dépenddu
modèed'approximation terme), de l'erreur d'approximation des
opérateurs nonentiers (terme II) etdu ecteur d'état x(t) (terme
III).
3.4.5 erreur d'approximation au voisinage de t = 0 et t -->
00
Dans ce paragraphe, on étudie le comportement du
modèe entier Sysent2 au voisinage de t = 0 et en régime
établi (t --> 00).
Lemma 4 L'erreur entre les sorties du système non
entier Sys frac (3.55) et celles du modèle entier (Sysent2)
(3.70) qui l'approxime, en utilisant 'approximation de 'opérateur
d'intégration, à t = 0, notée, eintegy(0) = y(0) --
yest(0), est égale à zéro.
y(0) et yest(0) sont respectivement les sorties de Sys
frac et de Sysent2 à t = 0.
Démonstration 8 A t = 0, l'erreur entre les sorties du
système non entier Sys frac et celles du modèle entier
(Sysent2) qui l'approxime, en utilisant l'approximation de
'opérateur d'intégration, notée, einteg
y(0), est définie par
einteg y(0) = y(0) --yest (0) (3.92)
comme les conditions initiales sont supposées nulles, des
quationsdesortiesdesmodèles d'état (3.55) et (370) on a :
einteg y(0) = D u(0) -- DG u(0) = 0 puisque DG = D
(équation 3.71)
Lemma 5 Sous condition que le modèle d'état
(3.70) soit stable, 'erreurentrelessorties du système non entier Sys
frac (3.55) et celles du modèle entier (Sysent2)
(3.70) qui l'approxime, en utilisant lapproximation de 'opérateur
d'intégration, uand t --> 00 , notée, einteg y(00) = y(00) --
yest(00), lorsque l'entrée est un échelon, est donnée
par
einteg y(00) = [C( -- A.)-1B -- CG( --
AG)-1BG] u(00) (3.93)
y(00) et yest(00) sont les sorties de Sysfrac et de
Sysent2 lorsque t --> 00 u(00) étant l'amplitude
de l'échelon.
?
?
?
|
ÿx(t) = Ax(t) + Bu(t) x(t0) = x0
y(t) = Cx(t) + Du(t)
|
(3.98)
|
3.4 Approximation des systèmes en représentation
d'état tiiisant'opérateer d'intégration 113
de l'opérateur d'intégration, notée,
eintegy(oo), lorsque l'entrée est un échelon unitaire, est
définie par
[ ]
einteg y(oo) = y(oo) -- yest(oo) = Gfrac(s -* 0) --
Gent 2(s -* 0)u(oo) (3.94)
Le système non entier étant supposé stable,
en utilisantehéorème de la aleurr nal, n Gfrac(0) =
C(--A)_1 B + D (3.95)
Le modèle d'état d'ordre entier qui l'approoime
étantui aussiupposétaale, e mmme théorème donne
Gent2(0) = CG(--AG)_1 BG + DG (3.96)
comme DG = D (équation 3.71)
[ ]
einteg y(oo) = C(--A)_1 B --
CG(--AG)_1 BGu(oo) (3.97)
3.4.6 Sur les conditions initiales des modèles
détat non entiers
Si l'influence des conditions initiales sur lévolution
dynamiquedes systèmesinéaires entiers est bien
maîtrisée, il nen est pas de mêmedes systèmes
d'ordrenon entiers. exiss tence de plusieurs définitions de la
dérivation non entière peut expliquer cette di~culté mais
le fait que l'ordre de dérivation non entier soitun nombre
réeléventuellementuu périeur à 1) peut
également être une autre raison plus importante.
Pour montrer la complexité de la définition des
conditions nitiales danseséquations d'état d'un système
d'ordre non entieron présentedans ce qui suita
généralisation de la représentation d'état
classique, dabord à un ordrede dérivation entierr
supérieur à 1, ensuite à un ordre de dérivation
réel quelconque.Pour mieux expliciter cette di~culté on
considère la généralisation de la
représentationntégrale.
Habituellement, lorsqu'on doit tenir compte des conditions
nitialesdansun modèle d'état classique, on doitlécrire
sous la forme
On précise la valeur du vecteur détat
àlinstant t = 0 car si on pose :
dx(t)
w(t) = dt
son intégrale est donnée par
Z t
x(t) = w(ô)dô + x0
0
permettant ainsi de résoudre léquation
différentielled'ordre1 du modèle d'état (3.98) Celui-ci
peut alors être écriten représentationntégrale,
sousa forme
?
?
?
|
w(t) = A f 0 t w(ô)dô + B u(t) + A x0
(3.99)
y(t) = C f 0 t w(ô)dô + Du(t) + Cx0
|
La généralisation dela représentation
détat (3..98) àun ordre de dérivation entier r > 1,
s'écrit
?
?
?
|
dr x(t) = Ax(t) + B u(t) C.I = x0
y(t) = Cx(t) + Du(t)
|
(3.100)
|
où dr représente l'opérateur
de dérivation entierd'ordrer et x0 représente les
conditions initiales du vecteur d'état x(t) nécessaire de
définir pour pouvoir intégrer cetteéquation
différentielle d'ordre r.
On pose une nouvelle fois :
drx(t)
w(t) = dtr
L'intégration r fois de x(t) nécessite alors la
connaissance des valeurs initiales des (r-1)`eme
dérivées du vecteur d'état x(t). Celles-ci peuvent alors
être regroupées dans une matrice x0 donnée
par
x0 =
|
x10 x10 x
(1) 10 · · · x(r--1)
(2)
10
x20 x20 x
(1) 20 · · · x(r--1)
(2)
20
|
(3.101)
|
. ..
|
· · ·
|
. ..
|
xn0 xn0 x
(1) n0 · · · x(r--1)
(2)
n0
où x(j)
i0 , (i = 1, · · · , n, j =
1, · · · ,r-1), représente la valeur
delaj`eme dérivée de xi à t = 0.
Le vecteur w(t) s'écrit alors :
3.4 Approximation des systèmes en représentation
d'état tiiisant'opérateer d'intégration 115
P étant un vecteur colonne dépendant du temps,
donné par
h iT
P = 1 t t2 2! · · · tr-1
(r--1)!
Dans la représentationintégrale le modèe
détat (3.100) devient
|
(3.103)
|
? ?
?
|
w(t) = A Irw(t) + B u(t) + A x0 P y(t)
= C Irw(t) + D u(t) + C x0 P
|
(3.104)
|
La généralisation de la
représentationdétat (3..8) àun ordre de
dérivationéel quell conque a, s'écrit
avec :
|
? ?
?
|
D(a) (x(t)) = Ax(t) + Bu(t) C.I = x0
y(t) = Cx(t) + Du(t)
|
(3.105)
|
h i
D(a) (x(t)) = Da1 x1(t), Da2 x2(t), . . .
, Dan xn(t)
Le vecteur w(t) s'écrit dans ce cas :
|
T
|
w(t) = D(a) (x(t))
Le vecteur x(t), s'exprime différemment selon quela
dérivation dordre non entièreutii lisée est celle
donnée par la définition de Riemann-Liouville ou
biencelledonnée para définition de Caputo [34].
~ En utilisant la définition de Caputopour chaque
variabled'état, on a
Iai wi(t) = xi(t) -
|
ri-- 1X k=0
|
xi (0)tk
(k) k! (3.106)
|
ri étant un nombre entier tel que (ri - 1 < ai <
ri), et x(k)
i (0) est la valeur de la
k`eme dérivée entière de xi(t) à t =
0.
Les conditions initiales sont ainsi les valeurs des
dérivées entièresdu vecteur d'état à t = 0.
Elles peuvent être résumées dans la matrice x0
donnée par :
x0 =
|
x10 x(1)
10 x10 · · · x(r)
(2)
10
x20 x20 x
(1) 20 · · · x(r)
(2)
20
|
(3.107)
|
. .
.. · · · ..
xn0 xn0 x
(1) n0 · · · x(r)
(2)
n0
avec :
? ????
????
r = max(ri), i = 1, · · · , n
(3.108)
xi0 = dj
(j) dtj xi(t) ~t=0 si j < ri - 1
=0 sij>ri -1
~ En utilisant la définition de Riemann-Liouville
Xri
k=1
Dái-kxi(0) t
(ái - k + 1)
ái-k
(3.109)
Iái wi(t) = xi(t) -
Dái-kxi(0) est la valeur de la (ái -
k)graveeme dérivée non entière de xi(t) à t = 0,
qui n'est pas forcément une constante.
Dans ce cas, la matrice x0 contenant les conditions
initiales est donnée par
x0 =
|
x(á1-1)
10 x10 · · · x(á1-r)
(á1-2)
10
x20 x
(á2-1) 20 · · · x(á2-r)
(á2-2)
20
|
(3.110)
|
...
|
· · ·
|
...
|
avec :
|
?
??? ?
????
|
xn0 x
(án-1) n0 · · · x(án-r)
(án-2)
n0
r = max(ri), i = 1, · · · , n
x i0 = D(ái-j)xi(t)
(ái-j) ~~t=0 si j < ri
= 0 sij > ri
|
(3.111)
|
La généralisation aux systèmes non entiers
de la représentation d'état 3.98) utilisant l'opérateur de
dérivation et tenant compte des conditions nitiales se fait alors par
? ?
?
|
D(á)x = A x + B u C.I : x0
y = C x + D u
|
(3.112)
|
avec :
T
h i
D(á) (x) = Dá1 x1,
Dá2 x2, . . . , Dán xn
x0 est définie par l'équation (3.107) lorsque
lopérateur de dérivationnon entierD(á) est
celui donné par la définition de CaputoLorsque c'est
ladéfinitionde Riemann-Liouville qui est utilisée, x0
s'exprime par l'équation (3.110)
3.4 Approximation des systèmes en représentation
d'état tiiisant'opérateer d'intégration 117
Dans la représentationintégrale, le modèle
détat non entierdevient
?
?
?
|
w(t) = AI(á)(w(t)) + Bu(t) + A
x0ñ y(t) = CI(á)(w(t)) + Du(t) + C
x0ñ
|
(3.113)
|
avec
|
h i
I(á)(w(t)) = Iá1w1(t),
Iá2w2(t) , . . . , Iánwn(t)
|
T
|
(3.11[4)
|
~ en utilisant la définition de Caputo
h iT
ñ = 1 t t2 2! · · · tr (3.115)
r!
~ En utilisant la défition de Riemann-Liouville
ta1 -1
(á1)
|
ta1 -2
|
· · ·
|
ta1-r
(á1 -r)
|
|
|
ta2-1 ta2-2 ta2-r
|
|
|
|
|
|
|
· · ·
|
·
|
·
|
·
|
ñ=
|
|
(á2)
|
|
|
(á2-1)
|
|
|
|
(3.116)
|
|
...
|
|
|
|
|
· · ·
|
...
|
|
|
|
|
tan-1
|
|
tan-2
|
|
· · ·
|
tan -r
|
|
|
|
|
|
(án)
|
|
(án-1)
|
(án -r)
|
|
dans les deux cas, r = max(ri), (j = 1, · · · ,
n).
Le lecteur peut consulterles références 38],
[48], [49], [61] pourobtenir plus de détails concernant ce
problème de prise en compte des conditions
initialesdansamodélisation des ssystèmes d'ordre non entier et
leur approximation.
3.4.7 Comparaison des deux modèles dapproximation
On présente dans ce paragraphe une étude
comparative des deux modèles entiers Sysent1 et Sysent2 qui
approxime le modèle d'ordre non entier Sysfrac. Cette étude est
basée sur des résultats de simulation effectués sous
Matlab.Deux exemples numériques seront alors traitésLe premier
exemple traite d'un ssystème commensurable eteecond traite d'un
modèle non entier généralisé. Dans un souci
declarté, esprésentations des courbes notamment, on a
volontairement choisi des exemplesmonovariables.
D'une part, la réponse indicielle du modèle non
entier est calculée en utilisant a définition de
Grünwald-Letnikov Le pas déchantillonnage est choisi e plus petit
possible, pour que la réponse soit la plus exacte possible, mais qui
nest pas trop petite aussi inon le temps de calcul serait très grand. La
réponse fréquentielle quant à elle, elle est
calculée point par point, les diagrammes de Bode qui seront
présentés sont doncdonc des tracés exacts.
D'autre part, le modèle non entier est approximé
par es deux modèles entiers Sysent1 et Sysent2 qui ont
été développés dans les paragraphes
précédents. Les réponses ndicielles et
fréquentielles qui sont présentées dans ce cas sont
obtenues enen utilisant es outils de Matlab.
Une comparaison basée sur les résultats
numériques obtenus est également effectuée. On
présente alors, sous forme de tableaux, les valeurs nitiale et finale
ainsi que e maximum qui permet de calculer le dépassement des
différentes réponses ndicielles. Les écarts entre les
valeurs obtenues par les deux modèles et celles obtenues en utilisant a
définition de Grünwald-Letnikov sont aussi présentés.
On donnera enfin es valeurs relatives des normes H2 et Hoc
des différences entre les réponses données par les
modèles d'approximation et celle obtenue en utilisant la
définition de Grünwald-Letniiov Cette dernière est
considérée comme étant la réponse exacte. Ces
normes sont respectivement définies par
11y(t) -- yestim(t)112 11y(t) -- yestim (t)1100
å2 = et å00 = (3.117)
11y(t)112 11y(t)1100
y(t) : la sortie obtenue en utilisant la définition de
Grünwald-Letniiov
yestim(t) : la sortie obtenue en utilisant les modèles
dapproximation.
Exemple d'un système commensurable
Le premier exemple qui est traité est un système
non entier d'ordre commensurable dont le modèle d'état est
donné par
Sys frac :
|
?
????????
????????
|
?D(1.2175)(x) = x + 104
--330 0 1 1 u
0 --220 2
y=h 1 2 x
|
(3.118)
|
3.4 Approximation des systèmes en représentation
d'état tiiisant'opérateer d'intégration 119
FIGURE 3.11: réponses indicielles des différents
modèles dapproximation
Le modèle transfert correspondant est donné par
1 04
G(s)= s1.2175 + 330 +
s1.2175 + 220 (3.119)
4
les paramètres de simuation sont comme suit
~ Lorsqu'on utilise la définition de Griinwald-Letniikova
période d'échantillonnage
est choisie égale à h = 0.0005 et le temps de
simulation est égal à tfinal = 0.5 s. ~ Lorsqu'on utilise les
modèle d'approximation entiers, 'opérateur de dérivation
non
entier est approximé dans la bande de fréquences
[10-5, 10+5] en utilisant N = 20.
Les résultats de simulation obtenus sont données
par afigure3.11) pouresrois réponses indicielles et la figure (312) pour
les trois réponses fréquentielles.
Les deux figures montrent queles deux modèles entiers
approximent correctemente modèle non entier dans la bande de
fréquences choisie.
FIGURE 3.12: Diagramme de Bode des différents
modèles dapproximation
Pour affiner la comparaison entre les deux modèles
entiers, on présente danse tableau (3.4) les valeurs initiale et finale
des modèles approximésainsique eurdépassement. es
dépassements et erreurs sont calculées relativement aux
résultats donnés en utilisanta définition de
Griinwald-Letnikov
méthode
|
val. init.
|
val. fin.
|
erreur
|
val. max.
|
dep. (%)
|
erreur
|
Griinwald
|
0
|
30.3630
|
-
|
32.7262
|
7.7832
|
-
|
Sysent 1
|
0
|
30.3629
|
10-4
|
32.8693
|
8.2545
|
0.4613
|
Sysent2
|
0
|
30.3629
|
10-4
|
32.8651
|
8.2406
|
0.4574
|
TABLE 3.4: Récapitulatif des résultats
numériques
Il faut noter que la valeur considérée
commeétant a valeur finalenest qu'unendication puisqu'elle ne correspond
quàla valeurde la sortie à t = 0.5 s. Pour obtenir la valeur
finale il faut simuler le modèle pendant beaucoup plus longtemps sachant
qu'ils'agit des systèmes non entiers caractérisés par une
dynamique d'établissement trèsente.
Pour mesurer l'écart entre les résultats
desimulation obtenus pares deuxmodèles entiers et ceux obtenus en
utilisant la définition de Grinwald--Letnikov sura totalité du
3.4 Approximation des systèmes en représentation
d'état tiiisant'opérateer d'intégration 121
temps de simulation, on présente dans le tableau (3.5)
es valeurs relatives desnormesH2 et H des erreurs entre les réponses
indicielles données par les modèlesSysent 1
et Sysent2 et celle obtenue en utilisantla définition de
Grinwald-Letniikov
modèle
|
Valeur de å
|
Valeur de å2
|
Sysint1
|
0.0132
|
0.0025
|
Sysint 2
|
0.0131
|
0.0025
|
TABLE 3.5: Valeur relative des normes H2 et H des erreurs entre
les réponses indicielles
Les résultats des tableaux (34) (3.5) montrent que
esécarts entrees valeurs obtenues en utilisant les modèles
d'approximation entiers et celles obtenues enutilisanta définition de
Griinwald-Letnikov sont très faibles. Cela confirme es conclusions
tirées partir des résultats présentés par les
figures (3.11) et (3.12).
Exemple d'un système non entier
généralisé Etant donné le modèle non entier
généralisé suivant
D0.26x1 D1.74x2
? ?
? ? ? ? ?
--30 --3 1
? = ? ? x + ? ? u
30 --2 0
?
????????
????????
h i
y = 1 100 x
(3.120)
Sys frac :
dont le modèle transfert correspondant est donné
par
s1.74 + 3002
G(s) = s2 + 10 s1.74 + 2 s0.26 + 110 (3.121)
les paramètres de simulation utilisés dans ce cas
sont
FIGURE 3.13: réponses indicielles des différents
modèles dapproximation du système (3.120)
~ Les dérivateurs non entiers sont approximés
dans abande de fréquences[10-5, 10+5] et le nombre
de cellules utilisé est dans ce cas aussi obtenu avec N = 20.
Les réponses indicielles obtenues en utilisant la
définition de Grrinwald-Letniiov et celles obtenues à l'aide des
modèles entiers SYSent1 et SYSent2 sont illustrées par
la figure (3.13) et les réponses fréquentielles correspondantes
sont llustrées parafigure3.11).
Les réponses indicielles semblent être confondues
et les réponses fréquentielles semblent l'être
également dans la bande de fréquences choisie.Cela confirme une
nouvelle fois l'exactitude des modèles d'approximation.
Les différentes valeurs numériques obtenues pour
différentes points particuliers des réponses indicielles sont
résumées dans le tableau (3..6).
Dans ce cas aussi, hormis les valeurs initiales, la
qualité d'approximation obtenuepar les deux modèles est
appréciableCeci est confirmé par les valeurs relatives desnormes
H2 et H des erreurs entre les réponses indicielles données par es
deux modèlesentiers et celle obtenue en utilisant la définition
de Griinwald-Letniikovprésentéesdansetableau (3.7).
3.4 Approximation des systèmes en représentation
d'état tiiisant'opérateer d'intégration 123
FIGURE 3.14: Diagramme de Bode des différents
modèles dapproximation du système (3.120)
méthode
|
val. init.
|
val. fin.
|
erreur
|
val. max.
|
dep. (%)
|
erreur
|
Griinwald
|
0
|
27.0783
|
-
|
42.7054
|
57.71
|
-
|
Sysent1
|
0.0334
|
27.0752
|
3.1 10-3
|
43.1415
|
59.32
|
1.61
|
Sysent2
|
0
|
27.0754
|
2.9 10-3
|
43.1385
|
59.31
|
1.60
|
TABLE 3.6: Récapitulatif des résultats
numériques
modèle
|
Valeur de E
|
Valeur de E2
|
Sysint 1
|
0.0111
|
0.0061
|
Sysint2
|
0.0111
|
0.0060
|
On présente finalement un tableau comparatifqui
résume es valeursnitiales etfinales des réponses indicielles
calculées à partir des matrices correspondant aux
di~érentsmoo dèles Sysfrac, Sysent1, utilisant l'opérateur
de dérivation et Sysent2, utilisant l'opérateur
d'intégration.
|
|
Sysfrac
|
Sysent 1
|
erreur (%)
|
Sysent2
|
erreur (%)
|
Exple 1
|
Val. init.
|
0
|
0.0082
|
8.2 10_3
|
0
|
0
|
|
Val. fin.
|
30.3212
|
30.3212
|
0
|
30.3212
|
0
|
Exple 2
|
Val. init.
|
0
|
0.0334
|
3.3410_2
|
0
|
0
|
|
Val. fin.
|
27.2909
|
27.2661
|
2.4810_2
|
27.2909
|
0
|
TABLE 3.8: Tableau comparatif des valeurs initiales et
finalesdestroismodèles d'état
Ces valeurs montrent que le modèle Sysent2 utilisant
l'approximation delopérateur d'intégration est plus performant
que le modèle Sysent 1 utilisant l'approximation de lopérateur de
dérivation. Néanmoinsce dernier donneégalement une bonne
approximation du modèle non entier Sys frac.
3.5 Réduction des modèles entiers qui approximent
le modèle d'état non entier
Les vecteurs d'état des modèles entiers Sysent1
et Sysent2 qui approximent le modèle non entier Sysfrac sont
respectivement de dimension ((2N + 1) × n) et ((2N + 2) × n). (2N +
1) étant le nombre de cellules utilisées pour lapproximation du
dérivateurnon entier sá, (2N+2) le nombre de cellules
nécessaires pour lapproximationde 'intégrateur non entier
s_á, (a > 0) et n la dimension du vecteur d'état du
système dordre nonentier
Sys frac.
De plus, on a montré dans le paragraphe 3.2.2, que
l'utilisation de (2N+1) = 20 était un nombre raisonnable pour obtenir
une approximationdont 'erreur est environégale à 0.01 dB pour
toutes les valeurs de a comprise entre 0 et 1. Par conséquent, on
constate
que la dimension des modèles entiers peut devenir
très vite trèsmportantenotamment pour les systèmes non
entiers de grande dimension.
Si pour la simulation des systèmes cela ne pose pas un
véritableproblème, ln'en est pas de même lorsque le
modèle est celui dun contrôleur non entier.Dans ce cas, a
réalisation d'un tel contrôleur devient très
onéreuse.On pourrait alors penser à utiliser une approximation
moins précise afin dobtenir des modèles entiersde dimension
relatii vement faible. On montre dans ce paragraphe quecette solution n'est pas
trèsndiquée notamment pour les systèmes non entiers
multivariables.Une solution plus adéquate est alors l'utilisation des
techniques de réduction de modèledes
systèmesentiers.Cetteoluu tion consiste à approximerle
modèle non entier par un modèle entier surune bande de
fréquences très large et utilisant un nombre important de
singularités.Lemodèle ainsi obtenu est certainement de grande
dimension mais néanmoins trèsprécis.A 'aide des
méthodes de réduction, utilisantles valeurs singulières du
modèle entier, on peut alors ramener la dimension du modèle
à des valeurs réduites tout en maintenant une bonne pré
cision de ses caractéristiques dynamiques. Lintérêt de
cesméthodes de réduction esta caractérisation de l'erreur
dapproximation en fonction des valeurs singulières duystème
permettant donc d'imposer a priori lerreurdapproximation.
Pour montrer l'intérêt de cette méthode,
le modèle entier réduit obtenu est comparé au
modèle entier, ayant la même dimension, obtenue par une
approximation directe utilisant un nombre réduit de cellules. La figure
(3.15) illustrece principe de comparaison.
3.5.1 Rappels sur la réduction de
modèleslinéaires
Depuis les années 80, plusieurs méthodes de
réduction de modèle basées sur la
décomposition en valeurs singulières du système
ont été développéespuisutiliséesdansa
commande des systèmes de grande dimension par des
régulateursde dimension réduite. [6], [22], [32], [41], [58],.
L'intérêt principal de ces méthodes est sansaucun doutea
caa ractérisation de la borne de la norme H de l'erreur commise lors de
la procédure de réduction en fonction des valeurs
singulières du système, permettant ainsi d'imposer a priori
l'erreur d'approximation.
FIGURE 3.15: Principe de comparaison des différents
modèles réduits
On présente dans ce qui suitle résumé des
deux méthodes de réduction esplusutilii sées : la
méthode de réduction équilibrée utilisant
unetroncature directe des états associés aux faibles valeurs
singulières (balanced truncation) 588 etaméthode de
réduction utilii sant la troncature des dérivées des
états associésaux faibles valeurs singulières
dumodèle équilibré (Singular perturbation balanced
truncation) qui, contrairement à a première méthode, ne
néglige pas complètement les états associés aux
faiblesvaleurs singulières mais seulement leurs dynamiques 41]
Considérons la réalisation minimale dun
systèmelinéaire multivariable à tempsnvaa riant
commandable, observable et asymptotiquement stable, donnée par
A
Ó = ?
|
B
? = C
|
( )-1
sI - A B + D
+ Du
Bn
?
|
(3.122) (3.123) (3.124)
|
? C
à laquelle il correspond le modèle
détat
On représente un modèle de dimension
|
Ón
D ?
? xÿ =Ax+Bu ? y = Cx ?
n par
An
?
|
= ?
Cn
|
Dn ?
|
où An E RnXn, Bn E
RnX`, Cn E RqXn et Dn E
RqX`.
On représente égalementle modèle
réduit par
?
Ór = ?
|
|
Ar
|
Br
|
?
?
|
(3.125)
|
|
Cr
|
Dr
|
|
|
|
|
|
|
avec Ar E rXr, Br E
rX`, Cr E qXr et Dr = D.
Valeur singulière de Hankel
Soient P et Q deux matrices symétriques définies
positives, solutions des équationsde Lyapunov
?
?
?
|
AP+PAT+BBT = 0 ATQ+
QA+CTC= 0
|
(3.126)
|
La matrice P est appellée le grammien de
commandabilité. Elle mesure la quantité d'énerr gie
necessaire à la commandabilité des variables détat du
système.La matriceQ est appellée le grammien
d'observabilitéElle mesure la contribution en énergie des
variables d'état du système dans les grandeurs desortie.Elle
permet ainside mesurere degrès d'observabilité des
états
Definition 18 Les valeurs singulières de Hankel
dusystème Ó, notées oi(Ó), sont les racines
carrées des valeurs propres de amatriceP Q. [58]
r ( )
oi(Ó) = ëi P Q(3.127)
Représentation équilibrée d'un
système
C'est la représentation détat dans laquelle les
grammiens de commandabilitéP et d'observabilité Q sont diagonaux
et égaux. La transformation qui permet de passer d'une
représentation d'état quelconque à la
représentation d'étatéquilibrée estamatriceT
solution de l'équation
PQ=TS2T -1 (3.128)
singulières de Hankel. Elle est donnée par
S=diag( ó1, ó2, · · · ón )
(3.129)
Dans la représentation d'état
équilibrée, les variablesd'état sont ainsi classées
dea vaa riable d'état correspondante au mode le plus commandableet eplus
observable, àa variable correspondante au mode le moins commandable et
emoins observable.
méthode de réduction par troncature directe des
états
Etant donné le modèle d'état
équilibréeÓb associé au système original
(3.122)
Ab
Ób ?
|
Bb
?
|
et Db = D
sousla forme
|
(3.130)
(3.131) (3.132)
(3.133)
|
= ?
Cb
dont le modèle d'état associé est
? ÿxb = Ab xb
? y = Cb xb
?
avec :
Ab = T -1AT, Bb = T -1B,
La matrice des valeurs singulières de Hankel S
S1
S ?
|
Db ?
+ Bb u + Db u
Cb = CT
est alors décomposée 0
?
|
= ?
0
|
S2 ?
|
S1 contient les r valeurs singulières les plus grandes
et S2 contient les (n - r) valeurs singilières les plus petites. Cette
décomposition est e~ectuée telle que ar`eme valeur
singulière de S1 soit très grande par rapport à la
premièresingulièresde S2.
Le modèle d'état équilibrée estlui
aussi décomponséenconséquence sous a forme
Ób =
|
Ab11 Ab21
|
Ab12 Ab22
|
Bb1
Bb2
|
(3.134)
|
Cb1
|
Cb2
|
Db
|
B b 1 - Ab 12 A-1
b 22 Bb 2
D-Cb2 A-1
b 22 Bb 2
3
5 (3.138)
Órspbt =
2
Ab 11 - Ab 12 A-1
b 22 Ab 21
4
C b 1 - C b 2 A-1
b 22 Ab 21
La réduction équilibrée consiste alors
à e~ectuer une troncature desmodes duystème en éliminant
les n - r variables d'état xb2 associées à 82. Le
modèle réduit de dimension r, noté Órbt,
ainsi obtenu est donné par
2
Ór bt = 4
|
Ab 11
|
Bb1
|
3 5
|
(3.135)
|
Cb1
|
Db
|
|
|
|
|
|
Le modèle réduit Órbt
possède les propriétés suivantes
~ Órbt est stable
~ Si le système original Ó est strictement propre,
le modèle réduit Órbt est aussi strictement
propre.
~ l'erreur d'approximation est
~ ~
~Ó - Órbt ~8 = 2
|
Xn j=r+1
|
ój (3.136)
|
~ ~
~. ~8 : désigne la norme H8. La norme
H8 d'une fonction de transfert stable G(s) étant
définie par
~ ~
~G ~8 = sup
ù?[0,8]
|
~~~G(jù) ~ ~ (3.137)
|
En général, le modèle réduit ainsi
obtenu présente le mêmecomportement dynamiqueque le système
original, par contre lerreur au régime établi peut
êtremportante.
méthode de réduction associant les perturbations
singulières et la troncature des états
A partir du modèle d'état
équilibré (3.130) au lieu déliminer complétement es
vaa riables d'état xb2 associées à 82, comme dans la
méthode précédenteon ne néglige que leur
régime dynamique (ÿxb2 = 0). Le modèle
réduit correspondant, noté Órspbt, est dans ce
cas donné par
~ rspbt est juste propre même lorsque le système
original est strictement propre
~ l'erreur d'approximation est
~ ~
~ - rspbt ~8 = 2
|
Xn j=r+1
|
ój (3.139)
|
( ~
~ l'erreur en régime établi est nulle r spbt(0) =
(0) .
On présente dans ce qui suit le détail de calcul
des modèles rbt et rspbt à partir du
modèle équilibré r. Pour ce faire, le
modèle d'état associé à laréalisation
équilibrée b, de l'équation (3.130) est
réécrite sous la forme
xbÿ 1 = Ab11 xb1 + Ab12 xb2 + Bb1 u (a)
xbÿ 2 = Ab21 xb1 + Ab22 xb2 + Bb2 u (b)
y=Cb1xb1+Cb2xb2+Dbu (c)
?
????
????
(3.140)
Si on élimine complètement l'état xb2, ce
modèle devient
?
?
?
|
xbÿ 1 = Ab11xb1 + Bb1 u y = Cb1 xb1 + Db u
|
correspondant à la réalisation (3.135) du
modèle réduit par troncature directe du vecteur d'état
xb2.
Par contre, si on ne neglige quela dynamique de xb2,
l'équation (3.140-b) devient
Ab21 xb1 + Ab22 xb2 + Bb2 u = 0
xb2 = -A-1
b 22 Ab21 xb1 - A-1
b 22 Bb2 u
En substituant cette relation dans respectivement
'équation 3.140-a) et'équation3.140- c), on obtient
h i h i
xbÿ 1 = Ab 11 - Ab 12 A-1
b 22 Ab 21 xb 1 + Bb 1 - Ab 12
A-1
b 22 Bb 2 u
h i h i
y = Cb 1 - Cb 2 A-1
b 22 Ab 21 xb 1 + Db - Cb 2 A-1
b 22 Bb 2 u
Ces relations donnent la représentationréduitede
'équation 3.133).
3.5.2 Application à la réduction des modèles
Sysent1 et Sysent2
On présente dans ce paragraphe les résultats
obtenus orsque ces deux méthodesont utilisées pour la
réduction des modèles entiers Sysent1 et Sysent2 qui
approximent le modèle non entier Sys frac. Pour ce faire, le
dérivateur oulintégrateur non entier est d'abord approximé
par un modèle entier sur une largebande de fréquences enutilisant
un nombre élevé de singularités afin dobtenir
lapproximation a plus précise.On remplace ensuite, dans le modèle
non entier, lopérateurdedérivation oud'intégrationpar
lemodèle entier qui l'approxime. On obtient ainsi un modèle
entier de grande dimension pourequel les deux méthodes de
réduction sont appliquées afin dobtenir un modèle
réduit.D'un autre côté, Le modèle non entier est
approximéde manière à obteniramême dimension que le
modèle entier réduit, on approxime alors le dérivateur ou
'intégrateur non entier dans la même bande de fréquences
mais avec un nombreréduitde singularités.Plusieurs exemples sont
alors considérés
On notera:
(bt) : la méthode de réduction par
troncaturedirecte des états
(spbt) : la méthode de réduction associant les
perturbations singulières etaroncature des états;
(a.d) : la méthode de réduction utilisant
lapproximationdirecte avecun nombre réduit de cellules;
(MdD) : le modèle de grande dimension
Approximation réduite de l'opérateur de
dérivation
On consière le dérivateur dordre a = 0.75 qui
est approximé en utilisantla méthode CRONE dans la bande de
fréquences [10-5, 10+5] en utilisant N = 25. On
obtient ainsi un modèle entier de dimension n = 51. L'entrée u(t)
= sin(3t) est ensuite appliquée à l'entrée de ce
modèle, sa sortie doit donc être l'approximation de
adérivée à 'ordre 0.75 de la fonction sin(3t). Pour
montrer la qualité de cette approximation, la sortiedu modèle
entier est comparée à la fonction 30.75cos(3t+ 3ð 8 ) qui est
la dérivée à l'ordre 0.75 de la fonction sin(3 t)
calculée théoriquement. Les résultats obtenus sont
llustrés para
FIGURE 3.16: Approximation de la dérivée dordre
0.75 de la fonction u(t) = sin(3t)
figure (3.16).
Cette figure montre quela dérivée obtenue en
utilisant 'approximation du dérivateur non entier correspond à
celle obtenue théoriquement.
Pour montrer l'intérêt de réduire
ladimensiondutransfertentierqui approxime'opéé rateur de
dérivation s0.75, on présente dans les figures (317) et (3.18)
respectivement es résultats obtenus lorsque la dimension réduite
est égale à 10 puis égale à 5. On présente
également dans les mêmes figuresles résultats donnés
par emodèle entier aaantamême dimension obtenu lorsque
l'opérateur de dérivation s0.75 est directement approximé
avec un nombre réduit de cellules. Tous ces résultats sont
comparésà a courbe théorique de la dérivée
d'ordre 0.75 de la fonction u(t) = sin(3t).
On présente dans le tableau (39) les valeurs
relativesdesnormesH2 et H8, des différences entre les
réponses données par les modèles réduits et
celleobtenue enutilisant le modèle de grande dimension.
Tous ces résultats montrent dabord, que
lapproximationdudérivateur d'ordre0.75 avec un modèle de
dimension n = 10 (quelque soit la méthode utilisée) ne
déteriore pas beaucoup la qualité de l'approximation. Il montrent
également que, dans ce cas en
FIGURE 3.17: Comparaison des trois modèles réduits
dedimension n = 10 de s0.75
134 Approximation des systèmes non entiers en
reprrsentation dd'tat
0.43
2.78
0.18
n=5
E8
0.18
0.42
2.81
E2
dimension
n = 10
bt
spbt
a. d.
erreur
E8
E2
0.04
0.03
0.02
0.02
0.02
0.02
TABLE 3.9: Tableau comparatif des erreurs relatives de
réduction
particulier, l'utilisation dun nombre réduit de
cellules pour approximeredérivateurnon entier semble donner les
meilleurs résultats. En e~et, en réduisant a dimension du
modèle à n = 5, cette méthode est celle qui donneles plus
petits ecarts par rapport à a courbe théorique. La méthode
utilisant la troncaturedirecte des états est par contre celle qui donne
les résultats les plus mauvais
Approximation avec un modèle réduit d'un
système non entier monovariable
?
????????
????????
? ?
D0.26x1 D1.74x2
h i
y = 1 100 x
? ? ? ? ?
--30 --3 1
? = ? ? x + ? ? u
30 --2 0
On utilise de nouveau le modèle non entier de
léquation 3.120) dont emodèle d'état est donné
par
Sys frac :
Pour l'approximer à l'aide du modèle entier
Sysent 1, utilisant l'approximation delopérateur de dérivation,
les dérivateurs dordre non entier sont approximés en utilisanta
méthode CRONE dans la bande de fréquences [10-5,
10+5] avec N = 20. Le modèle entier ainsi obtenu, de
dimension n = 82, est ensuite réduit en utilisantles deux
méthodes de réduction, d'abord à la dimension n = 5
ensuite à la dimension n = 2.
D'un autre côté, le modèle non entier est
directement approximé enutilisantun nombre réduit de cellules
pour obtenirles mêmes valeurs que les modèles
réduitsobtenus en utilisant les techniques de réduction de
modèle. On utilise alorsN = 1 pour obtenir un
modèle de dimension n = 6. Pour obtenir un
modèle plus réduiton a légèrement modifié le
programme de calcul de la méthode CRONE (au lieudechoisir N on choisi la
dimension du modèle réduit (2N + 1). cela nous a permis
d'approximer les deux dérivateurs avec seulement deux cellules, la
dimension du modèle entier qui approximele modèlenon entier est
donc de dimension n = 4. Les figures (3.19) et (320) illustrent les
résultats obtenus.
Pour l'approximer à l'aide du modèle entier
Sysent2, utilisant l'approximation delopérateur d'intégration les
dérivateurs dordrenon entier sont, dans ce cas aussi, approximés
en utilisant la méthode CRONE dans la bande de fréquences
[10-5, 10+5] avec N = 20. Le modèle entier obtenu
de dimension n = 84, est ensuite réduit en utilisantles deux
méthodes de réduction, d'abord à la dimension n = 5
ensuite à la dimension n = 2. D'un autre côté, le
modèle non entier est directement approximé enutilisantun nombre
réduit de cellules pour obtenir les mêmes valeurs que les
modèles réduits obtenus en utilisant les techniques de
réduction de modèleOn utilise alors N = 1 pour obtenir un
modèle de dimension n = 8. Pour obtenir un modèle plus
réduiton a utilisé le programme de calcul modifié de la
méthode CRONE. Cela nous a permis dapproximer esdeuxdérivateurs
avec seulement deux cellules, la dimension du modèle entier qui
approxime e modèlenon entier est donc de dimension n = 6. Les figures
(3.21) et (322) illustrent les résultats obtenus.
Toutes ces courbes montrent quavec le
modèleréduitde dimension n = 5, les méthodes utilisant les
valeurs singulières de hankel (bt et spbt) approximent
correctementemodèle de grande dimension, ce qui n'est pas le cas de
lapproximationdirecte avecun nombre réduit de cellules. En
réduisant davantage ladimensiondes modèles entiers, on
s'apperroit que seule la méthode (spbt) permet de maintenir une bonne
approximation.Les résultats donné par le modèle
réduit en utilsant la méthode (bt) se déteriorent en
régime établi en particulier. L'utilisation delapproximation
directe quant à elledonne des résultatsrès
médiocres.
Tous ces résultats sont résumés dans les
tableaux (3.10) et3.11) quimontrentes détails des valeurs
caractéristiques des di~érentes réponsesndicielles
ainsiquees valeurs relatives des erreurså8 et å2.
FIGURE 3.19: Approximation du système monovariable avec
des modèèes rrduitsde Sysent1 de dimension n = 5, (ad. donne n =
6)
FIGURE 3.21: Approximation du système monovariable avec
des modèèes rrduitde Sysent2 de dimension n = 5, (ad. donne n =
8)
approxi.
|
dim.
|
|
bt
|
spbt
|
a.d.
|
G.D.
|
deriiv.
|
n = 5
|
V.I.
|
0.033
|
0.052
|
0.033
|
0.033
|
|
|
V.F.
|
27.087
|
27.073
|
27.132
|
27.075
|
|
|
eVF
|
0.012
|
0.002
|
0.057
|
|
|
|
dep.
|
59.25%
|
59.33%
|
90.48%
|
59.32%
|
|
|
ed
|
7.810_2
|
1.710_3
|
31.15
|
|
|
n = 2
|
V.I.
|
0.033
|
1.456
|
0.33
|
0.033
|
|
|
V.F.
|
28.666
|
27.182
|
-
|
27.075
|
|
|
eVF
|
1.59
|
0.011
|
-
|
|
|
|
dep.
|
53.19%
|
57.10%
|
89.55%
|
59.32%
|
|
|
ed
|
6.13
|
2.23
|
30.22
|
|
intégrateur
|
n = 5
|
V.I.
|
0
|
0.045
|
0
|
0
|
|
|
V.F.
|
27.067
|
27.082
|
25.323
|
27.075
|
|
|
eVF
|
8.8 10_3
|
6.5 10_3
|
-
|
|
|
|
dep.
|
59.4%
|
59.29%
|
75.12%
|
58.08%
|
|
|
ed
|
1.32
|
1.21
|
17.04
|
|
|
n=2
|
V.I.
|
0
|
-1.52
|
0
|
0
|
|
|
V.F.
|
28.641
|
27.128
|
27.237
|
27.075
|
|
|
eVF
|
1.56
|
0.052
|
0.16
|
|
|
|
dep.
|
53.30%
|
57.24%
|
40.89%
|
58.08%
|
|
|
ed
|
4.78
|
0.84
|
17.19
|
|
TABLE 3.10: Valeurs caractéristiques obtenues par les
diiversmodèles réduits qui approxii ment le système
monoivariable(Vi : Valeur initiale. V.F. :Valeur finale relevée à
t = 10 s. eVF : erreur sur la valeur finale. dep. :dépassemented :
erreur sur le dépassement)
approx.
|
dim.
|
erreur
|
bt
|
spbt
|
a. d.
|
derivateur
|
n = 5
|
E8 E2
|
5.06 10--4 1.33 10--4
|
7.07 10--4 6.57 10--4
|
0.25 0.12
|
|
n = 2
|
E8
|
0.04
|
0.03
|
0.48
|
|
|
E2
|
0.06
|
0.007
|
0.44
|
integrateur
|
n = 5
|
E8
|
1.1 10--3
|
1.0 10--3
|
0.30
|
|
|
E2
|
5.18 10--4
|
4.6410--4
|
0.20
|
|
n = 2
|
E8
|
0.04
|
0.03
|
0.37
|
|
|
E2
|
0.05
|
0.006
|
0.14
|
TABLE 3.11: erreurs relatives dela réduction des
modèles entiersquiapproximentesss tème monovariable
3.6 Conclusion
Ce chapitre a été consacré au
développement de deux modèles d'étatentiers qui app
proximent un modèle non entier généralisé
multivariable.Le premier utilise'approxii mation de l'opérateur de
dérivation et le second utilise 'approximation de'opérateur
d'intégration. Ces deux modèles dapproximation ne pose aucune
restriction, ni sure modèle non entier lui même qui peut
être commensurable ou non commensurable, ni sur les ordres de
dérivation non entiers qui peuvent être supérieurs à
1. Les erreurs d'approximation, tant à t = 0, t -* 8 que durant le
régime transitoire, ont également été
établies.
Le problème de la dimension très importante des
modèles d'état entiers obtenus a également
été résolu. Cette solution consisteen 'utilisation
destechniques de réduction de modèle qui a permis de
réduire très considérablement les dimensions
desmodèles entiers qui approximent le modèle non entier
|