Chapitre 1
Notions sur la dérivation non entière et
les systèmes non entiers
1.1 Introduction
Bien que le concept de la dérivation et
intégration d'ordrenon entierne soit pas nouveau, il remonte aux travaux
de Leibniz, son intérrtnest reconnu quedurantes deux dernières
décennies du 20ème siècle. Durant cette période
beaucoupde travaux on trait à cette notion. Un exposé historique
détaillé est donné enntroductiondans55]. Les livres ([56],
[67], [75] et plus récemment34]46]constituent actuellementes
références de base de cette théorie. Dans ce chapitre, on
présente es notionsde base de cenouveau concept, en essayant
d'expliquerle plus simplement possibleces notions qui font'obbet des
paragraphes 1.2 et 1.3. Dans le paragraphe 1.4, on présente les
systèmes d'ordre non entier. Cette présentation commence par la
définitionde 'équation di~érentielle d'ordre non entier,
la résolution d'un polynôme non entier ainsi quea
représentation des systèmes non entiers, aussi bien dans
l'approche transfert (représentation externe entréeesortiee que
dans l'approche d'état (représentation interne). Le paragraphe1.4
contient également quelques définitions nécessaires
àla compréhension des notions présentéesdanses
autres chapitres.
Le passage de la représentation transfertà a
représentation d'état desmodèles non
entiers, dont la littérature est très
peuexistante, fait'obbet d'une attention particulièree elle est
présentée dans le paragraphe 1.5. On y présente en
particulier une nouvelle méthode qui calcule le modèle
d'état à partir du modèletransfert d'un système
d'ordre non entier généralisé.
Après avoir présenté dansle paragraphe
1.6 les propriétés de commandabilitédobservabilité
et les conditions de stabilité dessystèmes non entier d'ordre
commensurable, on présente dans la dernière partie de ce
chapitrele moyen utilisé pour 'analyse, a simulation et la
réalisation des systèmes non entierCet outilconsiste en
'approximation du dérivaa teur non entier par un modèle entier
présentant les mêmes caractéristiques fréquentielles
dans une bande de fréquence bornée
1.2 Intégration d'ordre non entier
Soit une fonction réelle, dela variable réelle
t, continue et intégrable sur [0, +oc[. L'intégration
répétée k fois de la fonction f(t), également
appelée l'intégrale k`eme de f(t), et notée
Ikf(t), s'exprime par la formule de Cauchy
Z t Z tn Z t3 Z t2
dtn dtn-1 · · · dt f(t1)dt1
| {z -I
t0 t0 t0 t0
k fois
|
Z t
= Ikf(t) = 1 (t -
ô)k-1f(ô)dô (1.1)
(k - 1)! t0
|
k doit être un nombre entier positif à cause de
lutilisationde a fonction factorielle qui n'a de sens que pour des valeurs
entières.
Pour généraliser la formule de Cauchy (1.1)
à un nombre réellea E R* +, Riemann en 1947 a
proposé de remplacerla fonction factorielle para fonction Gamma qui en
esta généralisation aux nombres réels. On obtient alorsa
fonction d'intégration non entière
Z t
1
Iáf(t) = (t -
ô)á-1f(ô)dô (1.2)
F(a) t0 F étant la fonction d'Euler définie par
Z 8
F(ë) = vë-1e-vdv V ë E
R*\Z- (1.3)
0
L'intégrale unilatérale dordre réel (12) est
souvent appelée'intégrale deRiemannn Liouville car Liouville
aussi a proposé la mêmedéfinition que Riemann maisen
remplaaant
la borne inférieure d'intégration par -oc (dans ce
cas l'intégrale est dite bilatérale)
Il est intéressant de souligner quedans larelation(1.2)
aquantité(t-i)á-'
(á) vaut 1 quand
l'ordre d'intégration a = 1. L'intégrale classique
d'ordre 1 de la fonction f(t) correspond alors à l'aire
délimitée parla fonction f(t) et l'axe des abscisses
surl'intervalle [t0, t].
Dans le cas où a est non entier, l'équation (12)
peut êtreécrite sous a forme
Iáf(t) = Pá(t) ? f(t)
(1.4)
avec
Pá(t) = (t)á-1
(a)
? étant le produit de convolution.
la fonction Pá(t) vient ainsi
pondérer différemment chaque valeurde la fonction f(t).
L'intégrale d'ordre non entier de la fonction f(t) peut alors être
interprétée comme laire entre t0 et t que délimite par
rapport àl'axe des abscisses la fonction f(t) pondérée par
la fonction de la variable t, Pá(t) : L'ordre non entier a
permet de moduler la pondération de la fonction f(t) à chaque pas
d'intégration dr. Lorsque a < 1, la valeur de l'intégrale en
un point t est plus influencée par les points de son voisinage que par
des points plus éloignés. Oustaloup [65] appellela fonction de
pondération Pá(t) le facteur d'oubli. La figure (1.1)
montreles variations de Pá(t) pour différentes valeurs
de a.
La transformation de Laplace delintégraled'ordrea de
f(t) causale (f(t) = 0, pout t = t0 = 0), a la même expression que la
transformation de Laplace de 'opération d'intégration
entière, il suffit de remplacer lordre d'integration entier par'ordre
non entier a. Elle est donnée par : [56]
[ ] [ ]
£ Iáf(t) = sá 1 £
f(t)(1.5)
FIGURE 1.1: variation du facteur doubli Pá(t)
pour 0 < a < 1
1.3 Dérivation d'ordre non entier
La dérivation d'ordre non entier est la
généralisation de a fonction de dérivation entière
à des ordres non entiers quelconques. Cette généralisation
peut être obtenue à partir de l'intégration non
entière (12) donnant ainsiadéfinition deRiemann-Liouville et la
définition de Caputo. Une autre généralisation,
basée sur adéfinition usuelle dea dérivation
entière, est proposée par Grinwald-Letniikov
Pour expliquer l'essence des deux premières
définitions, considérons e schéma de principe de la figure
(1.2). Ce schéma montre que la dérivéede la fonction f(t)
à l'ordre non entier a (ici a = 2.3) compris entre r - 1 et r (r
étant un nombre entier positif ici r = 3), peut être
déduite en utilisant la définition de lintégration non
entière 1.2) eta fonction de dérivation entière usuelle.
On peut alors procéder de deux manières di~érentes donnant
ainsi la définition de Riemann-Liouville et la définition de
Caputo.
FIGURE 1.2: Principe de généralisation de
lopération de dérivation à des ordresnon entiers
1.3.1 Définition de Riemann-Liouville
La première méthode peut être obtenue en deux
étapes (chemin I)755. ~ Intégrer d'abordla fonction f(t) à
l'ordre non entier r - a.
~ Dériver le résultat ainsi obtenu à
lordreentier r.
Cette définition est appelée la définition
de Letniikov-Riemann-Liouville, son expression mathématique est
donnée par
t0Dá
R t f(t) =
|
Z t }
dr ( 1
(t - ô)r-á-1f(ô) dô (1.6)
dtr (r - a) t0
|
Le symbôleR t0Dá t f(t) désigne la
dérivée d'ordre non entier a par rapport à t de la
fonction f(t) entre t0 et t selon la définition de Riemann-Liouville.
La transformation de Laplace de la dérivéed'ordrea
de la fonction f(t) causale selon cette définition est donnée par
56]
[ ] [ ]
£ .R 0 Dá t f(t) = sá
£ f(t)-
|
Xr - 1 i=0
|
siDá-i-1 f(t)
|
~~~~~t=0
|
(1.7)
|
où: Dá-i-1f(t) ~ ~t=0 représente la
dérivée (a-j-1)`eme de f(t) lorsque t = 0.
Ainsi, les conditions initiales s'expriment en fonctiondes
valeurs en 0 des dérivées non entières
Dá-i-1f(t) de f(t), (j = 0,. . . , r - 1).
1.3.2 Définition de Caputo
A la fin des années 60, dans le cadre de ses travaux
sur la dissipationdans un matériau viscoélastique
linéaire, Caputo a introduitune autredéfinition de
adérivation non entière [9]; Elle est aussi obtenue en deux
étapes (CheminII)
~ Dériver la fonction f(t) à l'ordre entier r.
~ Intégrer le résultat ainsi obtenu à lordre
non entier a - r + 1.
L'expression mathématique de cette définition
est
t
1
t0Dá
C t f(t) = (r
Z
(t - ô)r_á_1f(r)(ô)
dô (1.8)
- a) t0
f(r)(ô) étant la dérivée
d'ordre entier r, par rapport à ô, de la fonction f (ô).
t0Dá
C t f(t) désigne la dérivée d'ordre non
entier a de la fonction f(t) entre t0 et t selon la définition de
Caputo.
La transformation de Laplace de la dérivée dordre
a, par rapport à t, de la fonction f(t) causale selon la
définition de Caputo est donnée par 56].
[ ] [ ]
£ .C 0 Dá t f(t) = sá
£ f(t) -
|
Xr _ 1 i=0
|
~~
sá_i_1Dif(t) ~~t=0
|
(1.9)
|
où: Dif(t) ~ ~t=0 représente la j`eme
dérivée entière de f(t) lorsque t = 0.
Dans ce cas, les conditions initiales sexpriment en fonction
desvaleurs en0 des dérivées entières Dif(t) de
f(t), (j = 0, · · · , r - 1).
La définition de Caputo requière donc que la
fonction f(t) ainsi que ses r dérivées successives soient nulles
pour t < 0, ce qui la rend plus restrictive quela définition de
Riemann-Liouville qui exige la seule causalité de f(t). De plus, dans la
résolution des équations différentielles dordre non entier
la solution obtenue en utilisanta définition de Riemann-Liouville,
s'exprime en fonction des valeurs nitialesd'ordrenon entier
(y0,
dá dtáy(0) · ·
·), alors que l'utilisation de la définition de Caputo permet
d'exprimer a solution en fonction des valeurs initiales entières (y0,
d dty(0) · · ·). Dans le
domaine de la
science physique où les valeurs initiales des
dérivées entières sont plus perceptibles que
leurs dérivées non entièresla
définition de Caputo sembledonc plus adaptéedans ce cas [39].
Une autre différence majeure entre les deux
définitions apparaatorsquea fonction à dériver est une
constante. En effetLa dérivée à l'ordrenonentier d'une
constanteelon la définition de Riemann-Liouville est une fonction non
nulle dépendante de avariablet alors que sa dérivée non
entière selon la définition de Caputo estnulle.
C(t -- t0)-á
t0Dá
R t C = (1 -- a) et C t0 Dá t C = 0 (1.10)
L'analogie avec la dérivation entière induit
plutôtà adaptera définition deCaputo
particulièrement pour la modélisationdes phénomènes
physiquespour esquelsl est pluttt facile de donner un sens aux conditions
initiales. Alors que a définition de Riemann- Liouville est couramment
utilisée en mathématiqueen raisonde son caractère plus
général [2].
Dans la suite du mémoire, où les fonctions
traitées sont causales etdontes valeurs initiales des
dérivées entières et non entières sont nulles, on
supposera que t0 = 0 et on adoptera la définition de CaputoOn notera
alorssimplement Dáf(t) la dérivée d'ordre non
entier a de la fonction f(t). néanmoins, lorsque la définition de
Riemann-Liouville est utilisée cela sera précisé dans le
texte.
1.3.3 Définition de Grflnwald-Letnikov
La dérivée généralisée
d'une fonction f(t), peut également être obtenue de façon
plus naturelle en utilisant la définition entière usuelle.C'est
adéfinition proposée parGrrinwald [26], [65]. Elle est plus
adéquate au calcul numérique de la dérivation non
entière. En effet, partant de la dérivée
première
D1 f(t) = lim
h-+0
|
f(t)--f(t--h)(1.11)
h
|
h étant la période d'échantillonnage. la
dérivée secondedonne
D2 f(t) = lim
h-+0
|
f(t) -- 2f(t -- h) + f(t -- 2h)(1.12) h2
|
Un premier niveau de générallisation à
lordre n E N donne :
Dn f (t) = lim
h-+0
|
1 hn
|
Xn j=0
|
? ?
((--1)j n f(t-- jh)) (1.13)
j
|
n étant un nombre entier, la notation
(nj) représente la combinaison de j
élément parmi n dont l'expression est donnée par
n!
(1.14)
j! (n -- j)!
l'extension de l'équation (1.13) à des valeurs non
entières a E R+ de l'ordre de dérivation étant
immédiate, [65] soit
Da f (t) = lim
h-+0
|
1 ha
|
cx) j=0
|
(--1)j ( a )f(t -- jh)) (1.15)
j
|
La notation (aj) désigne le
binôme de Newton généralisé à des ordres
réels
(a + 1)
j! (a -- j + 1) (1.16)
Pour des ordres de dérivation entiers a = n E N, la
somme de l'équation (1.15) est limitée à n + 1 termes. La
valeur de la dérivée à un instant t est alors une
combinaison linéaire des n+1 valeurs de la fonction f (t-- j h) , j =
0, · · · , n. La dérivation entière donne
ainsi une caractérisation locale de la fonction. Par contre, pour des
ordres de dérivation non entiers, les coefficients de pondération
[(--1)j (aj)] ne s'annulent pas. la valeurs de la
dérivée à un instant donnée est alors une
combinaison inéaire de toutes es valeurs de a fonction f(t -- jh), j =
0, · · · , oo. Cela montre qu'à l'inverse de
la dérivation entière, la dérivation non entière
donne un caractérisation globale de a fonction.
Algorithme de calcul
plutôt son explication, on se limite dans ce qui suit
à la présentation dede 'algorithme dans le cas des ordres de
dérivation réels.
Dans le cas où la fonction f(t) est causale, en posant
t = Kh, cette condition se traduit par f ((K - j)h) = 0 pout K - j < 0, soit
pour j > K. Ainsi dans l'équation (1.15) la somme étendue de j
= 0 à j = 8 se réduit à la somme étendue de
j=0àj=K. Posons alors :
C(j) = h1a (-1)i a
( ?(1.17)
j
La loi de récurrence entre les coefficients C(j) et C(j -
1) est donnée par :
{
|
C(0) = há 1
(1.18)
C(j) = C(j - 1)i_71 j = 1,
· · · , k.
|
L'équation (1.15) s'écrit alors sous la forme plus
adéquate au calcul numérique ous a forme :
Da f (Kh) =
|
XK i=0
|
C(j) f ((K - j)h) (1.19)
|
Da f (Kh) représente la valeur de la
dérivée a`eme de f(t) à l'instant Kh.
Cette relation permet de montrer deux caractéristiques
particulières de a dérivation non entière. Pour montrer la
première, calculons les valeurs de a dérivée d'ordre a
d'une fonction f(t) pour les quatre premières valeurs de t
échantillonné au pas h. Elles sont données par :
{
|
Da f(0) = C(0) f (0)
Da f (h) = C(1)f(0) C(0)f(1)
Da f(2h) = C(2)f(0) C(1)f(1) C(0)f(2)
Da f (3h) = C(3) f (0) C(2)f(1) C(1)f(2) C(0)f(3)
|
(1.20)
|
Plus la variable t augmente, plus le nombre de coefficients
à ajouter devient mportant. e plus, pour calculer la
dérivée à t = Kh les produits des coefficients C(j) et des
valeurs de la fonction f ((K - j)h) ne sont pas les mêmes que ceux
utilisés pour calculer les valeurs précédentes de la
dérivée. Cet algorithme nécessite donc un temps de calcul
très mportant.
FIGURE 1.3: variation des coefficients C(j) en fonction de j
pour différentes valeurs de a
Pour montrer l'autre caractéristique de
ladérivation non entière, considéronsafigure (1.3) qui
montre les valeurs relatives des coefficients C(j) par lesquels les valeurs
passées de la fonction doivent être pondérées pour
calculer a valeur de adérivée dea fonction à l'instant
présent, pour plusieurs valeur de lordre non entier.Pour des ordresa non
entiers, les coefficients de pondération ne sont pasnuls, mais eur
valeur diminue au fur et à mesure qu'on s'éloigne delinstant
présent. Confirmant ainsie caractèrefacteur d'oubli" de ces
coefficients évoqué par Oustaloup65]. Par contre, pourune valeur
entière de a (ici a = 1) les coefficients de pondération sont
tous nuls sauf pour j = 0 et j = -1. En effet, la dérivée d'ordre
1 d'une fonction à l'instant t dépend uniquement des valeurs de
la fonction à l'instant t (j = 0) et l'instant précédent t
- h (j = 1).
Bien qu'assurant de bons résultats, cet algorithme
présente une précision de calcul d'autant meilleure que la
période déchantillonnage h est faible, donc que le temps
d'exécution est grand, surtout lorsquil est utilisé pour
calculeres sorties d'un ssstèmedynamique décrit par une
équation différentielle dordre nonentier notamment danse
casmultivaa riable. Par contre, il est très lourd à utiliser
carmême pour une période d'échantillonnage
pas très petite, le temps de calcul devient très
grandorsque etemps de simulation du système est assez grand en raison du
nombre de produits effectuer qui devient de plus en plus grand que le temps de
simulation augmente tel que le montrees relations de l'équation (1.20),
en particulier lorsque les coefficients C(i) sont des matrices.
1.4 Systèmes non entiers
Les systèmes, dont la dynamique est
modélisée par une équationdifférentielleutilisant
la dérivation d'ordre non entière, sont appelés les
systèmesd'ordrenon entier ouimplee ment les systèmes non
entiersActuellement, beaucoup detravauxtraitent desystèmes ou des
phénomènes physiques nécessitant lutilisationdecette
théorie pour développer de nouveaux outils mathématiques
et informatiques qui permettent de manipuleresmodèles non entiers et
leur simulationdautres tentent dedéterminer eurs
caractéristiquesdynaa miques et statiques. Tous ces travaux utilisent a
représentation transfert, dansaquelle la manipulation des
équations non entières est plus simple, et considèrent
souvente cas des systèmes commensurables. Très peu de travaux
utilisent a représentation d'état, et les travaux traitant des
systèmes nonentiers généralisés sont
presquenexistants. n préé sente dans ce paragraphesles
définitions de bases des systèmesnonentiers, notamment la
définition de l'équation différentielle dordre non
entier
1.4.1 Equation différentielle d'ordre non entier
De manière générale, un système
dordre non entier monovariable, inéaire temps invariant est
décrit par une équation différentielle
généralisée de a forme
Xn ai Dái y(t) + a0 y(t) =
Xm bj Dâju(t) + b0 u(t) (1.21)
i=1 j=1
où : ai, bj E R, u(t) E R et y(t) E R désignent
respectivementl'entrée et la sortie du système.
Dá désigne l'opérateur de dérivation
dordre á (indifféremment de la
définition utilisée). Les ordres de dérivation á
et â sont des nombres réels positifs quon suppose,
sans perte de généralité, tels que
0<á1<á2< ·
··<án et 0</31</32< ·
··</3m
Comme dans le cas entier, l'équation
caractéristique associée 'équation di~érentielle
est obtenue en éliminant le terme de droite de
léquationdi~érentielle 1.21) et en remplaaant l'opérateur
de dérivation par une variablecomplexe quelconque. l est écrit
sousa orme
Äne(ë) = Xn
aiëai+a0=0 (1.22)
i=1
Definition 1 Le système non entier décrit
parl'équationdi~érentielle 2..2)st strictee ment propre lorsque
/3m < án. Lorsque /3m =
án le système est juste propre.
Definition 2 Un système non entier est dit
d'ordrecommensurableá lorsque tous les ordres de dérivation de
son équation di~érentielle sontmultiples du mème nombre
non entier á. Dans ce cas, l'équation di~érentielle
généralisée de'équation2..2)evientt
Xn ai Di a y(t) + a0 y(t) = Xm
bj Dj â u(t) + b0 u(t) (1.23)
i=1 j=1
Lorsque á est un nombre rationnel, le système est
alors appelé système ractionnaire d'ordre commensurable ou
simplement système ractionnaire.
Definition 3 On appelle la dimension d'unsystème,
entier ou non entier, e nombre de coefficients non nuls contenus
danssonéquation caractéristiqueupposée monic le
coefficient associé à la puissance aplus élevée est
ééal à 1).
Cette définition permet de remplacer le terme
"ordred'un système" usuellementutilisé dans la théorie des
systèmes entiers, par le terme "dimensiond'un système" puisquee
terme "ordre" est utilisé pour désignerdordrede
dérivation.
1.4.2 Cacul des racines d'un polynôme d'ordre non entier
Le calcul des racines d'un polynôme dordre non entier
donné par
Äne(s) = ansan+ an_1 san_ +
· · · + a1 sa + a0 = 0 (1.24)
FIGURE 1.4: Coupure du plan complexe suivant laxe RT
avec : a E R, á E R+, (i= 1, 2,· · · ,
n).
doit être considéré avec beaucoup de
précautions en raisonducaractèrenon entier des puissances de la
variable s qui implique la multiformité deléquation. En effet, si
la variable complexe s est écrite sous la forme s = |s| ej? avec ? = ?0
+ 2kð, il est possible d'exprimer une quelconque puissance de s, par :
( |s | ej( ?0+2kð)) ái = |s|ái
ej ái ?0 ej 2 ái k ð
sái =
|
(1.25)
|
~ Lorsque á est un nombre entier, ej2ái
k ð = 1 ?k, ce qui exprime que s ái a un seul
sens, traduisant ainsi l'uniformité du
polynôme(1.24) dans ce casentier.
~ Dans le cas où á est non entier, le terme
ej2ái k ð dépend de k, exprimant que sái
a plusieurs sens et traduit ainsi la multiformitédu
polynome non entier 1.24). Pour rendre cette équation uniforme, ilfaut
éviter que 'argument des décrive un tour complet, ce qui est
possible en effectuant une coupuredu plan complexe [655. Cependant, une telle
coupure doit être effectuée suivant laxe RT pour
répondre au caractère indéfini de s ái
pour s E RT et á E R - Z. La coupure ainsi définie
imposela détermination I - ð, +ð[ pour l'argument de s et est
bien conforme à la condition sur s, soit s E C - RT (figure 1.4)
Principe de la méthode
entières ái par des nombres fractionnaires de la
forme
ri
ái = q
+ei (i=1,... ,n) (1.26)
q et ri sont des nombres entiers et ei est l'erreur de
rationalisation de la puissance réelleái. L'entier q est
calculé de sorte que la somme des erreurs de rationalisation ei soit
minimale et que les valeurs des entiers ri aient des valeurs admissiblesAinsi,
le polynôme non entier Äne(s) (1.24) devient un
polynôme fractionnaireet peut êtreécrit sousa forme
Äf(s) = an srn/q + an_1 srn_1/q + . . . + a1 sr1/q + a0 = 0
(1.27)
En effectuant le changement de variable
p=s1/q (1.28)
le polynôme fractionnaire (129) devient un polynôme
entierdonné par
Ä(p) = an prn + an_1 prn_1 + . . . + a1
pr1 + a0 = 0 (1.29)
Ce polynôme possède alors rn racines
simples ou multiples. Connaissant cesracines, on peut, grâce au
changement de variable (128) déduirees racinesdu polynôme
fractionn naire Äf(s) de l'équation (1.27) qui sontles
approximations des racinesdu polynômenon entier (1.24). En effet, si pi
est une racine du polynôme entier Ä(p) elle peut être
écrite sous la forme :
pi = |pi|earg(pi) (i = 1,... , rn)
(1.30)
| pi | et arg(pi) sont respectivement le module et largument
de la racine pi. les racines du polynôme fractionnaire Äf(s),
notées, s = | s |, ejarg(s), correspondantes sont données par:
?
????
????
|
| s | = |pi|q
arg(s)=qarg(pi)+2qkð k = 0, #177;1, #177;2, . . .
1 arg(pi) arg(pi)
- - < k < 1 -
2q 2ð 2q 2ð
|
(1.31)
|
La troisième relation de cette équation permet de
vériifier 'existence des racines du polyy nôme fractionnaire, les
deux premières relations permettent de es calculer.
~ Lorsque Ä(p) possède une racine réelle
négative, en raison de lacoupuredu plan complexe, il ne lui correspond
aucune racine de Äf(s) donc de Äne(s), c'est ce que l'on
appelle les racines multimodes apériodiques.
~ Une même racine de Ä(p) peut engendrer plusieurs
racines de Äne(s). (lorsque plusieurs valeurs de k
vérifient la condition de l'équation 131) D'un
autrecôé, une racine de Ä(p) peut n'engendrer aucune racine
de Äne(s), (lorsqu'il n'y a aucune valeur de k qui
vérifie cette même condition)
On peut alors tirer les conclusions suivantes
caractéristiques des polynômes d'ordre non entier.
~ Le nombre de racines d'un polynôme dordre non entier
ne peut êtredéterminé au préalable ni à
partir dela puissance la plus élevée de sa variable, ni
àpartirdu nombre de ses coefficients.
- Un polynôme non entier, peut avoir un nombre deracines
beaucoup plus grand que le polynôme entier qui lui correspond par le
changement de variablep = sa, comme il peut en avoir aucune alors
quele polynôme entier en possède rn.
~ De ces deux conclusions on peut en déduire une autre
caractérique propre aux polynômes non entiers On ne peut pas
reconstituer le polynôme nonentier à partir de ses racines comme
dans le cas des polynômes entiers.
Exemple d'illustration n°1
Soit à résoudre le polynôme non entier
Äne(s) = s1.33 + 5 s0.65 + 4 = 0 (1.32)
Celui-ci peut alors être approximé par un
polynôme fractionnaire en approximantes ordre non entiers 1.33 et 0.65
par :
?
????
????
1.334 3 = e1 = 0.0033
(1.33)
0.65 3 2 = e2 = 0.0167
e = e1 + e2 = 0.02
Le polynôme fractionnaire correspondant est donné
par
A l'aide du changement de variable (p =
s1/3), celui-ci devient entier et s'écrit sous la
forme :
L(p)=s4+5s2+4=0
dont les racines sont respectivement
2
p1, 2 = 1 e+ j ð 2 et p3, 4 = 2 e+ j
ð
La condition d'existence des racines du polynôme
fractionnairedonnée par'équation (1.33) s'exprime dans ce cas
par
5 1
12 <k < - 12
Comme k doit être un entier, cette condition montre que le
polynôme fractionnaire 1.33) et par conséquent le polynôme
non entier (1.32) ne posssdent aucune racine.
Exemple d'illustration n°2
Considérons le polynôme non entier
Lne(s) = s1.33 - 5 s0.65 + 4 = 0 (1.35)
A l'aide des approximations (133) et en utilisant le même
changement de variablep = s1/3) , le polynôme
entier correspondant est donné par
L(p)=s4-5s2+4=0 (1.36)
dont les racines sont :
p1=2ej 0, p2=2ej ð, p3=1ej
0, p4=1ej ð
La condition d'existence des racines du
polynômefractionnaires'exprime dans ce caspar
|
pourp1etp3 - 6 1 <k<+1 6 k=0
pourp2 etp4 - 3 2 <k<- 3 1kn'existepas
|
Par conséquent seul les racines p1 et p2 du polynôme
entier (1.36) engendrent des racines au polynôme fractionnaires
correspondant. Celles-ci sont données par
En remplaçant ces solutions dans le polynôme non
entier (1..40),on trouve que
Äne(1) = 0 alors que Äne(8) =
0.57 =6 0
Ces résultats montrent que le calcul des racines dun
polynôme d'ordrenon entier en utilisant la méthode proposée
par Oustaloup,basée sur lapproximationdu polynôme non entier par
un polynôme fractionnaire, esttributairede a qualité de cette
approximation. Néanmoins, cette méthode reste intéressante
même lorsque a solution calculéen'est pas une racine du
polynôme non entierelle peutservir comme valeur nitiale à une
méthode de résolution itérativeEn utilisant la
méthodededichotomie, par exemple, on trouve que la racine du
polynôme est environ égale à 7.44111 avec une erreur de 3.5
10_6.
1.4.3 Transformation du plan complexe s par la transformation
p = sá
Puisque le calcul des racines d'un polynôme non entier
passe necessairement para résolution du polynôme entier
correspondant ene~ectuant e changement de variable (p = sa). On
présente dans ce qui suit la transformationdu plancomplexe décrit
para variable s pour déterminer le plan décrit par la variable p
correspondant.
~ Soit s = ñsej?s les
coordonnées d'un point situé dans le demi plan gauche du plan
complexe ne contenant pas laxe réel. Dans ce cas, llargument de s est
donnée par ir/2 < ?s < ir lorsque la partie imaginaire
de s est positive et il est donné par --ir < ?s <
--ir/2 lorsque la partie imaginaire est négative.Son image para
transformation p = sa est un point de coordonées p =
ñp ej?p= (ñs
ej?s)a, tel que :
?
????
????
|
ñp = ña s
lorsque ir/2<?s<ir == air/2<?p
<air
lorsque -- ir < ?s < --ir/2 == --air <
?p < --air/2
|
(1.37)
|
~ De même, si on considère s = ñs
ej?s les coordonnées d'un point situé dans le demi
plan droit du plan complexe. Dans ce cas, largument de s est donné par :
--ir/2 < ?s < ir/2. Son image par la transformation
sa est un point de coordonées
FIGURE 1.5: Transformation du plan complexe s par la
transformation p = sa
p=ñp ej?p, donné par:
|
ñp = ña s
?p=a?s telque --að/2<?p
<að/2
|
(1.38)
|
La figure (1.5) illustrela transformationdu plancomplexe s par
la transformation (p = sa) pour 1 < a < 2 et 0 < a < 1.
La zone grisée montrel'image du demi plan droitdu plan complexe et la
zone hachurée montrelimage du demi gauche.La partie restée claire
correspond à l'image de l'axe réel négatif.
Ces figures permettent notamment de connaître la
position des pôles à mposer aupoo lynôme entier
correspondant à léquation caractéristique des
systèmes commensurables, afin d'obtenir une dynamique
donnéeAinsipour obtenir une dynamique oscillatoire amortie, il faut que
les pôles complexes du polynôme entier soient situésdanses
zones hachurées. Lorsqu'ils sont situés dans la zone claire,
même s'ils sont complexes, adynaa mique du système est amortieCes
figures, permettent également de déduirees domaines de
stabilité des systèmes non entiers dordrecommensurablea dans le
plan complexe p obtenu par le changement de variable p = sa.
1.4.4 Représentation transfert des systèmes non
entiers
Lorsque les conditions initiales sont nulles, les
transformations deLaplace deDaiy(t) et Dâiu(t) sont
respectivement saiY(s) et sâiU(s). Y(s) et U(s) étant
les transformations de Laplace respectives de y(t) et u(t). En calculant la
transformationde Laplacede l'équation
? ?
?
|
D(á)(x) =Ax+Bu y = Cx+Du
|
(1.42)
|
où:
différentielle généralisée (121) on
obtient la fonctionde transfert duystème non entier
donnée par:
Im
Y (s) j=1 bj sâj + b0
G(s) = U(s) = In i=1 ai sái + a0
(1.39)
Im Im
j=1 bj sj á + b0 j=1 bj
(sá)j + b0
Dans le cas des systèmes d'ordre commensurable á,
cette fonction de transfert sécrit simplement :
G(s) = In
= In i=1 ai (sá)i + a0
(1.40)
i=1 ai si á + a0
Dans le cas général des systèmes non
entiers multivariables, ayant £ entrées et q sorties, décrit
par un système d'équations différentielles dordrenon
entier, amatrice de fonctions de transfert s'écrit
G(s) =
|
G11(s) . . . G1`(s)
.... . .. ..
Gq1(s) . . . Gq `(s)
|
(1.41)
|
où chaque Gi j(s) est une fonction de transfert de la
forme (1.39).
1.4.5 Représentation d'état des systèmes non
entiers
Le modèle d'état d'un système dordre non
entiermultivariablecontinu nvariant est défini, comme dans le cas
entier, par deux équations 53], [655
~ Une équation d'état danslaquelle chaque
variabledétat xi(t) est dérivée à un ordre non
entier ái. Dans ce cas on parle de la représentation détat
généralisée.Danse cas des systèmes
commensurablestous les états xi(t) sont dérivés à
un même ordre non entier á.
~ une équation de sortie qui est une combinaison
linéairedes états, comme danse cas entier.
Le modèle d'état s'écrit alors sous la
forme
avec : x ? Rn, u ? R`, y ? Rq, A ?
Rn×n, B ? Rn×`, C ? Rq×n, D ?
Rq×`. Dans le cas des systèmes commensurables le
modèle détat (1.42) s'écrit
? ?
?
|
Dax = A x + B u y = Cx+Du
|
(1.44)
|
avec :
iT
Da(x) = Da h x1, x2 . . . xn (1.45)
La relation entre les matrices du modèle détat
1.42 et emodèletransfertG(s) peut être facilement calculé
en utilisant la transformation de aplace et en considérantes conditions
initiales nulles. On obtient
~~ )_1]
G(s) = C s(a)In -- AB + D (1.46)
où:
h i
s(a)In = diag sa1, sa2 . . .
san (1.47)
Lorsque les matrices A, B, C possèdent les formes
particulières qui rappelent la forme canonique commandable des
modèles détat entiers donnés sous a forme
0 1 0 · · · 0 0 0
0 0 1 0 0 0
A=
|
.... . .. ..
|
, B=
|
...
|
,
|
0
0 0 0 0 1
--an --an_1 --an_2 · ·
· --a2 --a1 1 (1.48)
/31 = 0, /32 = á1, /3i = Ii_1
j=1 áj, /3n = In_1
j=1 áj
á2 = á1 + á2,
án_i = Pn_i
j=1 áj, án = Pn j=1
áj
? ?
?
á1 = á1,
(1.50)
h i
C = c1 c2 c3 · · · cn_1 cn
h i
a1 + an (1.49)
Dans ce cas le modèle transfert est donné par
c1sâ1 + c2 sâ2 +
· · · + ci s âi + · · · +
cn sân
á = á1 á2 á3 · · ·
án_1 án
G(s) =s an + a1 san_1 + · ·
· + ai san_i + · · · + an_2
sa2 + an_1 s
avec :
1.5 De la représentation transfert à la
représentation d'état
Si le calcul du modèle transfert à partir du
modèledétat des systèmesnon entierse fait de la même
manière que dansle cas des systèmes entiers classiques, ln'en est
pas de même du calcul du modèle d'état à partir du
modèle transfert, danse casdes systèmes non entier
généralisés et multivariables en particulier
Dans le cas des systèmes commensurables, on verra
qu'à 'aide du changementde vaa riable (p = sa), on retrouve
les méthodes utilisées dans la théorie des
systèmesinéaires d'ordre entier. Une nouvelle méthode
permettant decalculer un modèle d'étatà partir du
modèle transfert sera présentée dans le casdes
systèmesnon entiers généralisésmonoo variables
[20]. Il faut noter enfinquun tel passage nexiste pasencore
pouresystèmes non entiers généralisés
multivariables.
1.5.1 Cas des systèmes commensurables
Etant donné un système non entier monovariable
linéairenvariant représentéparon modèle transfert
G(s) supposé irréductible donnée sous la forme
bm sma + bm_1 s(m_1)a + · · · + b1
sa + b0
G(s) = sna + a1 s(n_1)a + · · · + an_1 sa + an
(1.51)
Pour calculer le modèle d'état correspondant, on
procède entrois étapes
étape 1 : A l'aide du changement de variable p =
sa , on transforme le modèle non entier G(s) en un
modèle entier G(p) qui s'écrit sous la forme
bm pm + bm_1 sm_1 + · · · +
b1 s + b0
G(p) = sn + a1 sn_1 + · · ·
+ an_1 s + an (1.52)
observable, Jordan ···). On obtient le
modèle d'état dela forme
? ?
?
|
x ÿ=Ax+Bu
y = Cx + Du
|
(1.53)
|
étape 3 : Remplacer dans le modèle d'état
(153) ladérivéeentièred'ordre1 par la
dérivée non entière d'ordre á pour obtenir le
modèle d'état correspondant au modèletransfert
commensurable (1.52) donné par
? ?
?
|
Dax = A x + B u y = Cx+Du
|
(1.54)
|
Cette approche peut également être
utiliséedans ecasdes systèmes commensurables multivaribles.
1.5.2 Cas des systèmes non entiers
généralisés
cas où G(s) admet un numérateur constant
La fonction de transfert G(s) s'écrit sous la forme :
sa' + a1 sa'-1 + · · · +
an_1 sa1 + an
b0
G(s) =
Y (s)
= U (s) (1.55)
On suppose, sans perte de généralité, que
án > án_1 > · · · > á2
> á1. Pour calculer une représentation d'état de G(s),
on procède d'une manière similaire à la méthode
usuelle utilisée pour les systèmes entiers permettant
d'obtenirune représentation d'état dea forme canonique
commandableLquation di~érentielle associée àG(s) est
donnée par : (la variable t est omise pour ne pas surcharger les
expressions)
Considérons alors le vecteur détat
?
???????????????? ?
?????????????????
|
x1 = y
x2 = Da1x1 = Da1 y
x3 =Da2--a1 x2 =Da2--a1 (Da1 y)
= Da2 y
...
xi = Dai-1--ai-2xi--1 = Dai-1--ai-2 (Dai-2--ai-3
xi--2) = · · · = Dai-1 y
.
..
xn = Dan-1--an-2 xn--1 = Dan-1 y
|
(1.57)
|
D(a) (x) =
|
?
???????????????? ?
?????????????????
|
Da1 x1 = x2
Da2--a1 x2 = x3 Da3--a2 x3 = x4
...
Dai--ai-1 xi = xi+1
. ..
Dan--an-1 xn = Dan--an-1 (Dan-1--an-2
xn--1) = · · · = Dan y
|
(1.58)
|
0 0
D(a)(x) =
0 0 0 0 1
--an--an--1 --an--2 ·
· · --a2 --a1
y=h b0 0 0 · · · 0 0ix
?
????????????? ?
??????????????
0 1 0 · · · 0 0
0 0 1 0 0
.
. .
.
. .
.
.
.
La dernière composante du vecteur D(a) (x)
(Dan y) s'écrit en fonction des autres dérivées
de y(t) selon l'équation (1.56). On peut alors lexprimer en fonction des
diiérentes composantes du vecteur d'état x(t) par :
Dan--an-1 xn = --a1 xn -- a2 xn--1 --
· · · -- an--1 x2 -- an x1 + b0 u (1.59)
De l'équation (1.59) en tenant compte des équations
(1.57) et de 'équation 1.58)) e modèle d'état
correspondant au modèle transfert (1.55) est nalement donné
par
avec
T
x= h x1, x2 · · · xni
? ?????
?????
(1.61)
T
D(a)(x) = h Da1 x1, D(a2-a1)x2 ·
· · D(an-an-1)xn
De la même manière on peut obtenir une forme
simillaire à a forme cannonique observable des systèmes
entiers.
cas où le numérateur de G(s) est un
polynôme
La fonction de transfert G(s), supposée propre,
s'écrit dans ce cas sous la forme
G(s)=bm sâs + bm-1 sâs-1 + ·
· · + b1 sâ1 + b0
(1.62)
san + a1 san-1 + · ·
· + an-1 sa1 + an
On suppose aussi que an > an-1 > ·
· · > a2 > a1 et 0m > 0m-1 >
· · · > 02 > 01.
On a vu que lorsque les matrices A, B, C du modèle
d'état non entier ont les formes particulières de
l'équation (148) la fonction de transfert G(s) correspondante
donnée par l'équation (1.49) est non commensurable.
Néanmoins, es ordres non entiers 0i et ai du
numérateur et du dénominateur de G(s) sont des combinaisons
linéaires des ordres non entiers ai du modèle d'état. Par
conséquent ce modèle ne peut être utilisé comme
modèle d'état correspondant au modèle transfert G(s) que
pour des cas particuliers où les coefficients et les ordres de
dérivation du numérateur et ceux du dénominateur de
G(s) ont la forme particulière de léquation (149)
On présente dans ce qui suit une méthode
générale qui permet de calculer uneune repréé
sentation d'état ayant la forme (148) à partir dudu modèle
transfert G(s) où les coefficients et les ordres de dérivation du
numérateur sont quelconques par rapport àà ceux du
dénoo minateur.
Soit a le vecteur constitué de la concatination
des nombres non entiers ai et 0i :
a =
|
h i
an+m an+m-1 an+m-2 ·
· · a3 a2 a1 (1.63)
|
tel que : an+m > an+m-1 > ·
· · > a2 > a1.
0 1 0 · · · 0 0
0 0 1 0 0
D(a)(x) =
|
.... . .. ..
0 0 0 0 1
|
?
????????????????? ?
??????????????????
0
0
x + . .. u
? ?
0 ? (1.64)
1
Considérons alors le modèle détat
donné par
-an+m - an+m-1 - an+m-2 ·
· · -
h i
y = c1 c2 c3 · ·
· cn+m-1 cn+m x
a2 -a1
avec :
h ] T
D(a)(x) = Da1 x1 D(a2-a1)x2 · ·
· D(an+m-an+m-1)xn+m (1.65)
dont le modèle transfert H(s) est donné par :
H (s) =
|
c1 + c2 sa1 + c3 sa1+a2 + · ·
· + cn+m
sa1+a2+···+an+m-1 sa1+a2+···+an+m
+ · · · + an+m-2sa1+a2 + an+m-1
sa1 + an+m
|
(1.66)
|
Remarque 4 Contrairement au cas des systèmes entiers,
donte nombre de variables de leur modèle d'état est égal
à la dimension deeur ééuationaractéristiiue, e
nombre de variables du modèle détat d'unsystème non entier
est égal à aomme dea dimension du polynôme
numérateur et celle du polynôme dénominateur de sa onction
de transsert
Puisque Le numérateur et le dénominateur de H(s)
contiennent n + m termes. Il suffit alors de les trier de sorte à
faireressortir m termes pour lequels les ordres non entiers correspondent
à ceux du numérateurs de G(s) et n termes pour lequels les ordres
non entiers correspondent à ceux du dénominateurs de G(s). La
procédure de selection des termes ci et ai est
résumée dans l'équation (167)
an+m = an c1 = b0
? ????
????
(1.67)
si ái =â j alors
ci+1=bj et an+m-i=0 i = 1, · ·
· ,n+m - 1
si ái =áj alors ci+1=0
et an+m-i=an-j i = 1, · · · ,n+m - 1
Exemple
Soit Le modèle transfert non entier donné par
4 s0.7 + 6 s0.5 + 10
G(s) = s2 + 2 s0.8 + 3 s0.3 + 5 (1.68)
? ?
? /32=0.7, b2=4; /31 =0.5, b1=6; b0=10
á3 = 2; á2=0.8, a1=2; á1=0.3, a2=3; a3=5
Le vecteur á est :
á = h i
2 0.8 0.7 0.5 0.3
En utilisant la procédure de selection définie par
léquation(1.67))on ootient
?
?????????? ?
???????????
|
a5=a3=5 c1 = b0 = 10
á1 = á1 = c2=0 et
a4=a4=3
á2 = /31 = c3=b1 =6 et
a3=0
á3=/32 = c4=b2=4 et
a2=0
á4 = á2 = c5 = 0 et
a1=a1=2
|
Selon l'équation (1.57), le vecteur détat x(t) est
donné par :
h i
x = y D0.3 y D0.5 y D0.7 y
D0.8y
|
T
|
La dérivée d'ordre non entier du vecteur
détat x(t) est :
h i
D(á)(x) = D0.3x1 D0.2x2
D0.2x3 D0.1x4 D1.2x5
Le modèle d'état correspondant au
modèletransfert(1.68) est nalement donné par
?
????????????? ?
??????????????
0 1000
0 0100
D(á)(x) = 0 0010
0 0001
--5 --3 0 0 --2
h i
y = 10 0 6 4 0 x
01000 00100
D(á)(x) = 00010
00001
--6 0 --3 0 --2
h i
y = 7 2 0 1 0 x
?
????????????? ?
??????????????
Remarque 5 La méthode qui vient d'être
présentée suppose des relations quelconques entre les ordres de
dérivationdu numérateur et ceux du dénominateur deG(s).
Dans le cas où tous les ordres de dérivation á et /3 sont
différents, le modèle d'état est dedimension n + in.
Néanmoins, lorsqu'il existe des ordres de dérivation/3 qui sont
égaux à ceux du dénominateur, cela engendre des
dérivéesnulles danse vecteurD(á)(x). Dans ce
cas, la dimension du modèle détat peut être réduite
en éliminantes ignesorrespondantes aux dérivées nulles du
vecteur d état.Cette simpli~cation peuttre réalisée
selonla relationn
lorsque á -- á -1 = 0
éliminer la j`eme ligne de la matrice A (1.70)
et le (j + 1)`eme élément nul du vecteur
C
Pour expliquer ce principe considérons le modèle
transfert
s0.5 + 2 s0.3 + 7
G(s) = s0.8 + 2 s0.5 + 3 s0.3 + 6
(1.71)
? ?
?
/32=0.5, b2=1; /31 =0.3, b1=2; b0=7
á3 = 0.8; á2 = 0.5, a1 = 2; á1 = 0.3, a2 =
3; a3 = 6
Le vecteur á est :
á =
h i
0.8 0.5 0.5 0.3 0.3
Si on applique la méthode générale on
obtient
hD(á)(x) = D0.3x1 D0x2
D0.2x3 D0x4 D0.3x5 le modèle
d'état correspondant est
C doivent de ce fait être supprimésLe modèle
simpliifié du modèle d'état (1.72) est naa lement
donné par:
010
D(á)(x) = 001
--6 --3 --2
h i
y = 7 2 1 x
?
0
? ?
x + ? 0
?
1
? ????????
????????
u
(1.73)
avec :
T
h i
x = y D0.3 y D0.5 y
h i
D(á)(x) = D0.3 x1 D0.2x2
D0.3xn
|
T
|
Remarque 6 Les coefficients et les ordres de dérivation
dunumérateur et du dénomii nateur de la fonction de transfert non
entièreG(s) peuvent, dans certains cas, avoirdes relations très
particulières qui permettent de décomposerG(s) en
éléments simples, comme dans le cas des fonctions de
transfertd'ordre entierr
Pour montrer cette caractéristique considérons
emodèletransfert
s0.5 + 2 s0.3 + 7
G(s) = s0.8 + 2 s0.5 + 3 s0.3 + 6 (1.74)
qui peut être décomposé selonla relation
2 1
G(s) = (s0.5 + 3) +(s0.3 + 2)
dont le modèle d'état correspondant est
donné sous a forme modale
? ?
|
D0.3x1 D0.5x2
|
? ? ? ? ?
--2 0 1
? = ? ? x + ? ? u
0 --3 1
|
(1.75)
|
h i
y = 1 2 x
1.6 Propriétés des systèmes d'ordre non
entier en représentation d'état
On présente dans ce paragraphe les
propriétés dynamiques des systèmes non entiers en
représentation d'état Celles-ci ne concernent que es
systèmes d'ordre commensurables puisqu'elles ne sont établies que
pour ce type de système non entier. l n'existe actuelle ment aucun
développement similaire pour les systèmes non entiers
généralisés.
1.6.1 Réponse temporelle de l'équation détat
non entière
Etant donné un système non entier dordre
commensurable a < 1 dont le modèle d'état est donné par
:
{
|
Dax = Ax+ Bu x(0) = x0 y=Cx+Du
|
(1.76)
|
W(t) = Ea(A ta) =
|
8 E
k=0
|
Ak tka
(1.81)
(1 + ka)
|
En calculant la transformation de Laplace de cette
équation, enen utilisant a définition de Caputo de la
dérivation non entière, on peut exprimer la transformation de
Lapalce du vecteur d'état par :
X(s) = (saI -- A)-1B U(s) + (saI
-- A)-1 x0 (1.77)
On peut alors déterminer lexpression temporelle du vecteur
d'état x(t) par :
x(t) = .C-1[X(s)] = .C-1 [(saI
-- A)-1B U(s) + (saI -- A)-1 x0] (1.78)
Définissons alors, comme dans le cas entier la matrice de
transition par
W(t) = .C-1 [(saI -- A)-1] pour t > 0
(1.79)
On obtient finalement ::
x(t) = W(t) x0 + W(t) * [B u(t)]
t
x(t) = W (t) x0 + f W (t -- r) B u(r) dr (1.80)
o
où W(t) est donnée par :
Eá étant la fonction
Mittag-Leffler57]qui est la généralisation dea fonction
eepenentielle. En effet, lorsque (a = 1) le développement de la somme
(181) donne eAt.
1.6.2 commandabilité et observabilité des
systèmes non entiers
les notions de commandabilité et dobservabilité
des systèmesinéaires ddordrenon entier sont très peu
étudiées dans lalittérature.Actuellement seuls quelques
résultats préliminaires sont donnés et ne concernent que
les systèmes commensurables51]]77]1 [7]. La
définition de la commandabilité des systèmes non
entiersestamême que celle utilisée dans la théorie des
systèmeslinéaires entiers 14].
Definition 7 Le système non entier d'ordre
commensurable de'équation (..76st comm mandable si pour un temps
donné t0 il existe un temps fini t1 > t0 tel que, quelque que soient
deux états x(t0) = x0 et x(t1) = x1 dans l'espa ce d'état, il
existe une entrée de commande u(t), t E [t0 t1] qui permet de
transférer létat x(t) de x0 à x1 en un temps fini t1.
La condition de commandabilité est alors la même
que pour ecasdes systèmes entiers. Le système non entier d'ordre
commensurable(1.76) est commandable sie rang dea matrice de
commandabilité :
C=[B AB A2B · · · An-1 B] (1.82)
est égal à n.
De la même manière la condition
dobservabilité des systèmes non entiers commensurables est
établie en utilisant la définition dobservalité des
systèmes entiers donnéepar
Definition 8 Le système non entier d'ordre
commensurable de'équation (..76stbb servable pendantl'intervalle de
temps [t0 t1], t1 > 0, si n'importe quel état x(t0) peut être
déduit à partir des observations de la sortie y(t) et de
l'entrée u(t) pendant un temps fini t E [t0 t1].
Dans ce cas aussi, la condition dobservabilité du
système(1..6) est quee rang dea
matrice d'observabilité
|
?
C
? ? ? ? CA
?
O = ?CA2
...
|
(1.83)
|
CAn-1
est égal à n.
1.6.3 Stabilité des systèmes non entiers
On adopte dans ce cas aussi, la définition de la
stabilité ausens entrée bornée sortie bornée
(BIBO), dite aussi stabilité externe, utilisée dans a
théorie des systèmesinéaires d'ordre entier.
Definition 9 Un système est dit BIBO stablesi et seulement
si, à une entréeornée correspond une sortie
bornée.
Dans le cas des systèmes non entiers dordre
commensurable, comme danse cas entier, a condition de stabilité est
quel'équation caractéristique du système n'admet aucune
racine à partie réelle positive 2][65]
En pratique, la vérification dela condition de
stabilité par e calculdes racines de l'équation
caractéristique savère très diifficile en raison de a
complexité deeur calcul (voir paragraphe 1.4.2). Au lieu de raisonner
sur les racines du polynôme caractérique en s, Matignon a
établi une condition de stabilité enraisonnant sur e
polynôme entier, de variable complexe p, obtenu à partir de
l'équation caractéristique, de variables, par le changement de
variable p = sá. Cette condition ne peut de ce fait
être appliquée quaux systèmes non entiers d'ordre
commensurable.
caractéristique du système, de variables, par le
changement de variable p = sa, vérifient la condition :
arg(pi) > á ð 2 i=1, · · ·
,n (1.84)
n est le nombre de racines du polynôme entier
pi, (i = 1, · · · , n) sont les racines
du polynôme entier arg(pi) est l'argument de la racine pi.
Remarque 11 La condition de commensurabilitéde 'ordre
de dérivationst uneondition nécessaire. En e~et, lorsque cette
conditionn'est pas vériiée l'étude dela stabilitédu
système non entier sur la base des racinesde son
polynômearactéristique, orrespondant au dénominateur de son
modèle transfert, uniquementn'a pas deens.
Pour illustrer ces proposconsidérons lexemplesimple
suivant
s1/ð - 1
G(s) = s-1
Le dénominateur de G(s) admet un pôle positif en
s = 1, ce qui laisse penser que le système représenté
parla fonction detransfertnon entièreG(s) est instable. mais en calulant
sa réponse impultionnelleon trouve que
]
g(t) = £_1 [G(s)] = £_1 [ s1/ð
1- £_1 [1 ]
s - 1 s - 1
g(t) = D1/ð(et) - et = 0 puisque D1/ð(et) =
et [34]
qui montre que le système est bien stable. En utilisant
laconditionde stabilité de Matignon (1.84) et en tenant compte de la
transformationdu plan complexe, dea variables, par la transformation p =
sa présentée dans le paragraphe 1.4.3, on
déduit les domaines de stabilité du système d'ordre
commensurable á dans le plan complexe de la variable p illustrés
par la figure (16)
FIGURE 1.6: Domaine de stabilité des systèmes
commensurables dans e plan complexep
1.7 Approximation et simulation des systèmes d'ordre non
entier
La complexité de la théorie dela
dérivation non entièreet surtout 'absence d'outils
mathématiques et numériques adéquats permettant 'analyse,
a simulation eta réalisation de ces systèmes ont longtemps
été les causes de sa marginalisation. Cette di~culté est
principalement due au caractère global de lopérationde
dérivation et d'intégration non entière nécessitant
la connaissance detout le passé de a fonction.C'est doncnaturellement
que les premiers travaux de recherche, qui remontent au début des
années60, traitent du problème de simulation dessystèmes
nonentiers.Trois solutions ont alors été proposées.
La première méthode est analytique, elle utilise
la fonction Mittag-Le~er311,669 pour déterminer l'expression dela
réponse temporelle dea sortiedu système.Les expressions obtenues
sont généralementsi complexes, quelles ne peuvent
êtreutilisées ni pour l'analyse du système, ni pour sa
simulation temporelle.Ladeuxième méthode, utilisant des
modèles discrets, peut être obtenue de deux manières
di~érentes.La méthode directe basée sur la
définition de Griinwald-Letnikov40], 65]permet de
discrétiseremodèle continu. Elle peut être facilement
développée dans les cassimplesdes systèmesmonovariables
commensurables, elle peut aussi être généralisée au
casdes systèmesmultivariables
non commensurables. La seconde manière, appelée
aussi la méthode ndirecte, consiste à discrétiser, dans le
modèle transfert non entier l'opérateurde dérivation pares
outils de discrétisations connues (EulerTustin, Al Alaoui, etc) 15],
24]]43]]44]]62]]66]]
[76]. Ces deux méthodes sont simples à mettre en oeuvre par
contre, ellesnécessitent un temps de calcul très importantLa
troisième méthode, basée suresmodèles d'ordre
entier continus, consiste à remplacer lopérateur de
dérivation d'ordrenon entier par un transfert d'ordre entier qui
lapproxime dans une bande de fréquencesdonnée.l su~t ensuite de
remplacer, dans le modèle non entier lopérateur de
dérivation pare transfert d'ordre entier qui l'approximeon obtient ainsi
un modèle continud'ordre entier qui peut être utilisé pour
simuler la sortie dusystème.Plusieurs solutionsont été
proposées dans ce domaine [12], [30], [64], [76]
1.7.1 Du dérivateur généralisé au
dérivateur borné en réquences
Le dérivateur généralisé
étant le constituant principaldesmodèles d'ordre non entier,
c'est donc naturellement quelapproximation des systèmesnon entiers
commencenécess sairement par celle du dérivateur
généraliséCelle-ci consiste alors à approximer,
dans une première étape, le dérivateur
généralisé par le dérivateur borné en
fréquences.Puis dans une seconde étape, approximer ce dernier par
un modèle rationneldont es pôles et zéros sont
particulièrement distribués dans la même bande de
fréquences.Le dérivateur généralisé
étant ainsi remplacé par un transfert entier, l su~t alors de
remplacer danse modèle du système non entier le dérivateur
de dérivation paremodèle entier qui'app proxime. On obtient ainsi
un modèle entier qui approxime le modèlenonentierdansa même
bande de fréquences. Tousles outils de simulationet
toutesesméthodes d'analyse des systèmes entiers peuvent alors
être utilisés.
1.7.2 Dérivateur généralisé
La dérivée généralisée d'une
fonction f(t) est dite explicite lorsqu'elle porte directement sur la fonction
à dériver elle même, soit.
(da )
expl f(t) = Daf(t) (1.85)
dta
lorsque f(t) est causale et que f(t) = 0 pout t = 0,
l'opérateur correspondant est donné par:
Dgen(s) = sa (1.86)
Lorsque la dérivée
généralisée ne porte pas directement sur a fonctionf(t)
mais sur le produit de f(t) par la fonction exponentielle croissante
eùt, elle est dite implicite. Elle est définie par
:
(
da ) impl f(t) = Da(f(t) eù t)
(1.87) dta l'opérateur correspondant est donné
par
Dgen(s) = (s - ù)a (1.88)
Le chapitre 2 sera entièrement consacré à
cettedérivée implicite.par conséquent, dans tout ce qui
suit, on ne s'intéresse quà la dérivée
généralisée explicite.
Compte tenu des transformations de Laplacede
l'intégration non entière1.5) et dea dérivée non
entière, selon ses deux définitions (17) et (1.9), a fonction de
transfert1.86) est appellée l'integro-différentiateur
généralisé.En effet, orsquea > 0, Dgen(s)
définit un dérivateur et lorsque a < 0 elle définit un
intégrateur. Souventon préfère lappeler simplement le
dérivateur généralisé
L'approximation du dérivateur
généralisé par une fonctionde transfert rationnelle est
réalisée en deux étapes : Dansla
premièreétape, le comportement non entierdu dérivateur
(1.86) est réduit sur une bande de fréquences bornée.On
approxime alorse transfertsa, dont le comportement non entier
sétendsur toute a bande [0, 8[, par le fitlre passe- bande d'ordre non
entier (189) dont le comportement non entier estimité à a bande
de fréquences [ùb, ùh]. Cela est justifié par le
fait que les systèmes physiques ont toujoursun
comportement borné en fréquences. Dans la
seconde étape, e filtre passe-bande d'ordre non entier
Dborn'e(s) est remplacé par une mise en cascade dune
infinité de filtres passe- bande rationnels. Il suffit ensuite de
limiter le nombre de ces filtres pour queque e transfert rationnel qui
approxime le dérivateur généralisé sa
dans la bande de fréquences [wb, wh] soit de dimension
finie.
1.7.3 Dérivateur généralisé
borné en fréquences
Le dérivateur généralisé borné
en fréquences, noté Dborn'e(s), représente le
dérivateur généralisé sa sur un
intervalle de fréquences limité, ilil est décrit par a
fonction dedetransfert
Dborn'e(s) = D0
|
1+ s
Wb
|
)a
|
(1.89)
|
1 + s
Wh
|
wb et wh étant les limites de la bande de
fréquences où les deux transferts 1.86) et 1.88) possèdent
le même comportement Celles-ci sont souvent choisies dede sorte que w = 1
soit le centre de cet intervalle, comme pour le dérivateur entier. wb et
wh vérifient alors la relation :
. 1/2
(wbwh) = 1 (1.90)
Pour que sa et Dborn'e(s) aient le
même gain (égal à 1 comme pour le dérivateur entier)
à la pulsation w = 1, lorsque wb et wh sont symétriques par
rapport à w = 1, il faut choisir D0 égal à :
D0 =
|
Cbh)a = (Jh )a = (woa
|
= (wbri (sa) ( 1 VI ( wha = sa (1.92)
La figure (1.7) illustrele
comportementfréquenteeldudriivtturrggénraliséé
déall courbee I) et du dérivateur borné en
fréquence (courbe II) (ici on a considéré le cas d'un
déri- vateur : a > 0). Celle-ci montre que le comportement
fréquentiel du dérvateur ddéllett du dérivateur
borné en fréquences sonttrès prochesauccenteedde
aabbnneedeefrééuencee d'approximation. Par contre,iils
deviennent compètement
diifééeenssenndehhrssdeecettee (1.91)
|
1+s
j wh) wb )
Wh
a (1+ s )a
Wb
Dborn'e(s) = (wb)
Lorsque wb -? 0 et wh -? 8, le transfert (1.89) devient
FIGURE 1.7: diagramme de gain et de phase du dérivateur
généralisédéal courbe I et du dérivateur
borné en fréquence (courbe II) (a > 0)
bande puisque le dérivateur borné en
fréquence devient constant àcausede 'égalité des
degrés de son numérateur et de son dénominateurC'est donc
au voisinage desimites de la bande de fréquence où le
comportement des deuxdérivateurs este plus di~érent et par
conséquent que l'erreur d'approximation est la plus grande.
1.7.4 Approximation du dérivateur borné en
fréquences
Après avoir expliqué dans le paragraphe
précédent comment réalisera première étape,
on s'intéresse dans ce paragraphe à la concrétisationde a
seconde étape de'approximation. Plusieurs méthodes sont alors
proposées, elles se distinguent principalement selon que le
modèle entier obtenu est continu ou discret, utilisant a
représentation d'état oua représentation transfert
Dans le cas continu, Charef 12] et
Oustaloup64]déterminent es éros etespôles du transfert
rationnel en se basant sur lecritèrede récursivité des
fréquencesransitionnelles correspondantes. Celles-ci sont alors obtenues
au moyens de simples calculsgéométriques.
D'autres méthodes d'approximation utilisent des
techniquesd'interpolation, onmentionne la méthode de Carlson [10] qui se
base sur un processus tératifde Neewton, etaméthode de Matsuda
[54] qui utilise le principe du développement en fractions continues. A
cela s'ajoutent toutesles techniques didentification fréquentiellesdont
a démarche consiste à identifier les paramètres du
modèle entierà partir de a réponse fréquentielledu
dérivateur généralisé. On peut citerl'algorithme de
Lévy 35], 63], 'algorithme Vector itting" [27], [47], ainsi que
l'approche proposée dans79]qui consiste àminimiseranorme de
l'erreur d'approximation. Beaucoup dautres méthodes d'approximation ont
ensuite été proposées, soit pour utiliserla
représentationd'état 70],71] ou bien pour amélioreres
méthodes existantes notamment au voisinagedes limites de a bande
d'approximation2], [80]. Une étude comparative de quelques unes de ces
méthodes peut être trouvéedans [1]. On présente dans
ce qui suitla méthode dapproximationdéveloppée
parOustaloup [64], communément appelée méthode
dapproximation CRONE, qui sera utiliséedanse chapitre 3 pour
développer nos deux méthodes dapproximation des
systèmesnon entier en représentation d'état
En mettant en série une infinité de filtres
passe bande, dont es singularitéspôles et zéros) sont
correctement choisis etrépartis dans abande de fréquences
d'approximation [wmin, wmax], on obtient un modèle d'ordre entier
équivalent au dérivateur non entier borné en
fréquences. La figure (18) illustre ce principe.
la fonction de transfert non entière (1.89) du
dérivateurborné en fréquences 'écrit alors :
Dborn'e(s) = D0
|
Y8 i=0
|
1 + s
ùz,i
|
(1.93)
|
1 + s
ùp,i
|
D0 est un coefficient tel que le dérivateur
borné en fréquencesDborn'e(s) et le transfert entier
équivalent aientle même gain pour w = 1 rd/s. -wz,i et
-wp,i sont respectivement les zéros et les pôles des filtres passe
bande.
Comme ce transfert entier ne peut pas
êtreréalisé à causede sa dimensionnfinie, on
l'approxime par un transfert de dimension finie en utilisant un
nombreimitéde cellules passe bande. On obtient alors une
approximationbornée en fréquencesde dimensionfinie.
L'approximation CRONE ala particularité que le gain D0 ne dépend
pas du nombre de
FIGURE 1.8: Diagramme asymptotique de Bode du dérivateur
borné en fréquences et de son approximation
cellules nécessaires à l'approximation mais
uniquement de la bande de fréquences, dont les limites sont
symétriques par rapport à w = 1rad/sec et de l'ordre non entier
á. On obtient finalement :
sá Dborn'e(s) Dá(s) = D0
|
YN i=--N
|
1 + s
ùz ,i
|
(1.94)
|
1 + s
ùp,i
|
N est le nombre de cellules nécessaires pour obtenir
une bonne précision.Celleeci est d'autant meilleure que N est grand. Les
pôles --wp,i et zéros --wz,i du transfert
entier sont déterminés par les relations récurrentes
suivantes.
?
????
????
wz,--N = wminvç
(1.95)
wp,i = 8 wz,i i = --N, ..., N
wz,i+1 = çwp,i i = --N,..., N -- 1
Les paramètres de récurrence 8 et ç sont
données par :
(1.96)
(wmax ) á/2N+1 (wmax )
(1--á)/2N+1
8 = et ç =
wmin wmin
Le coefficient d'ajustement du gain D0 est donné par:
D0=
|
~1) á = (ùmax )á ùmin
|
(1.97)
|
Dá(s), comme Dborn'e(s), est juste
propre et présente un gain constant en dehorsde a bande de
fréquences de validité del'approximation.
Ce problème d'approximation des systèmes non
entiers étant trèsmportant, l fera l'objet d'un
développement plus approfondi dans les chapitres 2 et 3.
1.8 Conclusion
La première partie de ce chapitre a été
consacrée àa présentation des di~érentes
définitions de la dérivation et intégration non
entière. On a en particuliermis en évidence le caractère
longue mémoire de ces opérations contrairement au
caractèreocal dea dérivation et l'intégration
entière classique.C'est cette caractéristique qui est difficile
à reproduire lorsqu'on souhaite simuler ouréaliser les
systèmesnon entiers.C'estpourquoi leur approximation par des
modèles entiers est actuellement a seule alternative.
Dans la seconde partie, après avoir
présenté les définitions de basedes systèmesnon
entiers, on a montré une autre caractéristique ntrinsèque
de ce type de système, elle consiste en la résolution des
polynômes non entiers pour esquelson ne peut pas savoir à priori
combien de racinesils possèdent àlinverse des polynômes
entiers.La méthode de résolution présentée consiste
également à approximer epolynôme non entier par un
polynôme fractionnaire à partir duquel, à laide
d'unchangement de variable adéquat, permet une nouvelle fois,
l'utilisation doutils propres aux systèmes entiers.
La dernière partie de ce chapitre a été
consacrée àa méthode qui est actuellementa plus
utilisée pour la simulation, la réalisationet l'analyse des
caractéristiquesdynamiques des systèmes non entier :
l'approximation du dérivateur d'ordrenon entierpar unmodèle
entier de dimension finie. C'est cette approximation qui serautilisée
danse chapitre 3 pour développer deux méthodes d'approximation
des systèmes non entiers généralisés dans l'espace
d'état.
Un autre type de dérivation a également
été abordé dans ce premier chapitrea dérivation non
entière implicite. Lalittératureesttrès peu abondante
concernant cette dérivation, c'est pourquoi elle sera le propos
duchapitre suivantt
|