CHAPITRE III : PRESENTATION
ET ANALYSE DES DONNEES DE L'ENQUETE
Chapitre
III : PRESENTATION ET ANALYSE DES DONNEES DE
L'ENQUETE
Ce chapitre présente les résultats obtenus
à la suite de l'enquête de terrain. Ils sont décrits sous
forme de tableaux simples et de graphiques à l'intérieur desquels
on peut identifier la variable étudiée, le quartier, l'effectif
et le pourcentage. Les données des tableaux sont
complétées par les résultats des entretiens et de
l'observation directe.
I. Résultats de l'observation
directe
Au terme de notre descente sur le terrain, nous avons
constaté que le problème de collecte et de traitement des ordures
est réel. En effet, nous avons dénombré plus de 26
décharges d'ordures sauvages dans les quartiers ayant été
sélectionnés. Les quartiers Monou et Tigaza sont ceux qui
éprouvent de nombreuses difficultés à éliminer les
déchets. La collecte des ordures est assurée par deux
associations.
Aussi avons-nous constaté que l'agriculture urbaine est
assez développée dans la ville. A notre avis près de 80%
de concessions ont un jardin aux alentours. Cette activité est
pratiquée pour subvenir aux besoins quotidiens.
II. Résultats des entretiens
A l'issue des entretiens, il y a lieu de retenir des
responsables communaux que les communes ne s'occupent que de la collecte des
déchets sur les grands axes de la ville. Quant au traitement des ordures
ménagères, une décharge existe au quartier Mokolo IV, bien
qu'elle soit déjà pleine. Actuellement, les communes et la
Délégation Départementale de l'Environnement et de la
Protection de la Nature oeuvrent ensemble pour la création d'une
nouvelle décharge à Ganké dans la zone
périphérique de la ville. Les communes apportent également
un appui aux structures privées de pré-collecte à travers
l'octroi des bacs à ordures. Ces structures collectent les ordures de
ménages moyennant de mille ou deux mille francs le mois. Cependant, les
responsables communaux affirment rencontrer d'énormes difficultés
dans l'exercice de leurs missions. Il s'agit entre autres du manque de
matériels roulants pour la collecte et le ramassage porte à
porte, le ramassage irrégulier des ordures et l'accroissement de la
population urbaine, le personnel vieillissant de la commune, l'absence des
moyens financiers pour s'acheter les grands bacs à ordures, le mauvais
état des voies de dessertes, le non respect de la législation en
termes d'assainissement, l'incivisme et l'analphabétisme d'une tranche
de la population, etc.
S'agissant de la connaissance et la pratique du compostage,
il ressort que le compost a une vertu fertilisante des sols. Aussi bien le
personnel de la Délégation départementale du MINADER que
les agriculteurs, tous reconnaissent les effets fertilisations du compost. Ce
constat a été fait en comparant un sol naturel et un sol enrichi
par le compost à travers la qualité des produits. Aussi, a-t-il
relevé que l'utilisation du compost à base d'ordures
ménagères en agriculture améliore la structure du sol en
élément nutritif et par voie de conséquence la
productivité des cultures .On peut dès lors penser à une
bonne utilisation du compost par les acteurs de la petite agriculture urbaine.
Le compost constitue ainsi un input nécessaire à l'augmentation
de la productivité des activités de jardinage et milite pour le
développement de l'agriculture biologique.
Dans le même ordre d'idées, les produits issus
d'un sol enrichi par le compost à base d'ordures ménagères
sont de bonne qualité. Il convient cependant de dire qu'un produit peut
être en apparence de bonne qualité alors qu'au plan
génétique, il est rempli de gènes pathogènes. Seul
un contrôle sanitaire du produit au niveau des laboratoires peut
véritablement attester de la bonne qualité d'un produit. Il faut
également relever que le compost est une source de richesse dans la
mesure où son conditionnement permet de résorber le chômage
et de lutter contre la pollution urbaine. Ce produit est rare dans la ville de
Bertoua et n'est produit que par certains particuliers isolés.
Hors mis de la Délégation Départementale
de l'Environnement et de la Protection de la Nature qui intervient dans la
majorité des activités d'assainissement urbain, les autres
départements ministériels concernés n'entretiennent qu'une
simple collaboration avec les communes d'arrondissement. Enfin, les
différents responsables rencontrés pensent que l'implication des
populations dans le circuit du traitement des ordures ménagères
ne serait plus perceptible que si, des campagnes de sensibilisation sont
intensifiées et faites de concert avec les chefs de quartier. La
vulgarisation des techniques de traitement tel celle du compostage permettrait,
la récupération et la valorisation communautaire de la
matière organique.
III. Résultats des données du
questionnaire
Cette partie est consacrée à la
présentation des résultats des caractéristiques
d'identification des répondants, de la rubrique 2 gestion et traitement
des ordures, de la rubrique 3 compost une source de richesse et de la rubrique
4 stratégie d'amélioration du traitement des ordures.
Rubrique O :
Identification
Tableau 4 :
Répartition des répondants selon les quartiers de
résidence
Modalités
|
Ekombitié
|
Monou
|
Tigaza
|
Nkolbikon 1
|
Birpondo
|
Ensemble
|
Effectifs
|
40
|
40
|
40
|
40
|
40
|
200
|
Fréquence %
|
20
|
20
|
20
|
20
|
20
|
100%
|
Comme nous l'avons mentionné au niveau de la
détermination de l'échantillon, les données du tableau 4
révèlent que les répondants du questionnaire ont un
même pourcentage à savoir 20%. Ceci à l'effet de donner les
mêmes chances à tous les ménages des quartiers retenus pour
l'enquête.
Figure 6 :
Répartition des répondants selon leur résidence
habituelle
Il ressort de la lecture de cette Figure 6 que 96,5% des
répondants résident habituellement dans la ville de Bertoua.
Cependant les sept répondants soit 3,5% qui ont déclaré ne
pas résider dans la ville explique qu'ils travaillent hors de Bertoua et
n'effectuent que des petits séjours à dans la ville.
Figure 7:
Répartition des répondants selon le nombre d'années
passées dans la ville de Bertoua
La Figure 7 montre que 35,5% des répondants ont
déjà passé plus de cinq ans dans la ville et s'y sont
déjà installés. Aussi devons-nous le souligner, 20,5% des
répondants ont passé plus de vingt ans dans la ville et 18,5% ont
passé au moins onze ans à Bertoua.
Tableau 5 :
Répartition des répondants selon l'idée de faire
l'agriculture en milieu urbain.
Modalités
|
Ekombitié
|
Monou
|
Tigaza
|
Nkolbikon 1
|
Birpondo
|
Ensemble
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
Oui
|
28
|
14
|
33
|
16,5
|
27
|
13,5
|
32
|
16
|
28
|
14
|
148
|
74
|
Non
|
12
|
6
|
7
|
3,5
|
13
|
6,5
|
8
|
4
|
12
|
6
|
52
|
26
|
Total
|
40
|
20
|
40
|
20
|
40
|
20
|
40
|
20
|
40
|
20
|
200
|
100%
|
Le tableau ci-dessus met en lumière, l'idée des
répondants de faire de l'agriculture en milieu urbain, soit 74% contre
26% qui ne comptent pas le faire. Cela traduit le fait que dans les villes des
pays en voie de développement, les ménages ont une forte
propension à faire de l'agriculture vivrière pour subvenir aux
besoins familiaux.
Rubrique 1 : Gestion et
traitement des ordures ménagères
Tableau 6 :
Répartition des répondants selon le lieu de rejet des ordures
ménagères.
Modalités
|
Ekombitié
|
Monou
|
Tigaza
|
Nkolbikon 1
|
Birpondo
|
Ensemble
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
Bac à ordures
|
13
|
5,4
|
14
|
5,8
|
5
|
2,1
|
7
|
2,9
|
4
|
1,6
|
43
|
17,8
|
Caniveaux
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
0,4
|
0
|
0
|
1
|
0,4
|
Broussaille
|
19
|
7,9
|
18
|
7,4
|
23
|
9,5
|
21
|
8,8
|
26
|
10,7
|
107
|
44,2
|
jardin
|
1
|
0,4
|
0
|
0
|
3
|
1,2
|
3
|
1,2
|
4
|
1,7
|
11
|
4,5
|
Poubelle
|
3
|
1,2
|
10
|
4,1
|
20
|
8,3
|
10
|
4,1
|
10
|
4,1
|
53
|
21,9
|
Grand fumier
|
7
|
2,9
|
6
|
2,5
|
4
|
1,7
|
3
|
1,2
|
7
|
2,9
|
27
|
11,2
|
Total
|
43
|
17,8
|
48
|
19,8
|
55
|
22,8
|
45
|
18,6
|
51
|
21
|
242
|
100%
|
De ce tableau, il se dégage que le lieu
d'élimination des ordures ménagères le plus prisé
est la broussaille, avec 44,2%. Par ailleurs, 21,9% jettent leurs ordures dans
les décharges sauvages du quartier, 17,8% ont des bacs à ordures
fournis par les structures de pré-collecte, 11,2% possèdent un
grand fumier et 4,5% déversent les ordures dans le jardin, 0,4 affirment
qu'ils jettent les ordures dans les caniveaux.
Tableau 7 :
Répartition des répondants selon les personnes chargées de
l'évacuation des ordures ménagères dans les
ménages.
Modalités
|
Ekombitié
|
Monou
|
Tigaza
|
Nkolbikon 1
|
Birpondo
|
Ensemble
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
Parents
|
5
|
2,5
|
1
|
0,5
|
7
|
3,5
|
5
|
2,5
|
8
|
4
|
26
|
13
|
Domestiques
|
5
|
2,5
|
6
|
3
|
1
|
0,5
|
1
|
0,5
|
0
|
0
|
13
|
6,5
|
Enfants
|
22
|
11
|
24
|
12
|
17
|
8,5
|
21
|
10,5
|
11
|
5,5
|
95
|
47,5
|
Tout le monde du ménage
|
8
|
4
|
9
|
4,5
|
15
|
7,5
|
13
|
6,5
|
21
|
10,5
|
66
|
33
|
Total
|
40
|
20
|
40
|
20
|
40
|
20
|
40
|
20
|
40
|
20
|
200
|
100
|
D'après ce tableau, l'évacuation des ordures dans
les ménages enquêtés est assurée par les enfants
soit 47,5%, les 33% représentent la proportion d'évacuation
effectuée par tous les résidents de la maison, les parents
représentent 13% et 6,5% de domestiques évacuent les ordures. Ce
tableau laisse transparaître comme dans toutes les grandes que
l'évacuation des ordures restent la tâche des enfants au sein des
ménages urbains.
Tableau 8 :
Répartition des répondants selon la disponibilité et
distance du bac à ordures des ménages.
Modalités
|
Ekombitié
|
Monou
|
Tigaza
|
Nkolbikon 1
|
Birpondo
|
Ensemble
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
De moins de 100 m
|
6
|
3
|
11
|
5,5
|
6
|
3
|
4
|
2
|
3
|
1,5
|
30
|
15
|
De 100 m à 200 m
|
6
|
3
|
3
|
1,5
|
0
|
0
|
4
|
2
|
1
|
0,5
|
14
|
7
|
De plus de 200 m
|
2
|
1
|
3
|
1,5
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
5
|
2,5
|
N'existe pas
|
26
|
13
|
23
|
11,5
|
34
|
17
|
32
|
16
|
36
|
18
|
151
|
75,5
|
Total
|
40
|
20
|
40
|
20
|
40
|
20
|
40
|
20
|
40
|
20
|
200
|
100%
|
En référence à ce tableau, nous
constatons que 75,5% de notre population d'étude affirment qu'il
n'existe pas de bacs à ordures publics disposés par les communes
pour l'élimination des ordures. Parmi ceux qui sont abonnés dans
les structures de pré-collecte et disposant d'un bac à ordures
privé, 15% affirment que le bac se trouve à une distance de moins
de cent mètres, 7% ont un bac situé entre cent et deux cents
mètres du ménage et 2,5% ont un bac à plus de deux cents
mètres.
Tableau 9 :
Répartition des répondants selon qu'il ait une idée du
traitement des ordures ménagères.
Modalités
|
Ekombitié
|
Monou
|
Tigaza
|
Nkolbikon 1
|
Birpondo
|
Ensemble
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
Oui
|
35
|
17,5
|
29
|
14,5
|
33
|
16,5
|
36
|
18
|
32
|
16
|
165
|
82,5
|
Non
|
5
|
2,5
|
11
|
5,5
|
7
|
3,5
|
4
|
2
|
8
|
4
|
35
|
17,5
|
Total
|
40
|
20
|
40
|
20
|
40
|
20
|
40
|
20
|
40
|
20
|
200
|
100%
|
Par rapport au tableau 8, nous constatons que 82,5% ont une
idée générale de ce que c'est que le traitement des
ordures. 17,5% des répondants disent ignorer ce qu'est le traitement des
ordures ménagères. Ses résultats montrent que la
population d'étude a déjà au moins entendu parler de
traitement des ordures ménagères.
Tableau 10 :
Répartition des répondants selon le mode de traitement des
ordures par les populations.
Modalités
|
Ekombitié
|
Monou
|
Tigaza
|
Nkolbikon 1
|
Birpondo
|
Ensemble
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
Décharge
|
15
|
5,1
|
8
|
2,7
|
6
|
2
|
9
|
3,2
|
8
|
2,7
|
46
|
15,7
|
Enfouissement
|
5
|
1,7
|
8
|
2,7
|
12
|
4,2
|
6
|
2
|
8
|
2,7
|
39
|
13,3
|
En brûlant
|
14
|
4,8
|
10
|
3,4
|
19
|
6,5
|
30
|
10,2
|
21
|
7,2
|
94
|
32,1
|
Recyclage
|
11
|
3,8
|
19
|
6,5
|
24
|
8,2
|
16
|
5,5
|
22
|
7,4
|
92
|
31,4
|
Compostage
|
3
|
1
|
7
|
2,4
|
4
|
1,4
|
3
|
1
|
5
|
1,7
|
22
|
7,5
|
Total
|
48
|
16,4
|
52
|
17,7
|
65
|
22,3
|
64
|
21,9
|
64
|
21,7
|
293
|
100%
|
Se référant au tableau ci-haut, il ressort que
l'incinération prime sur les autres modes de traitement des ordures,
étant donné que ceci est confirmé par 32,1% de la
population étudiée, 31,4% de nos enquêtés pensent au
recyclage, 15,7% penchent pour la décharge, 13,3% pour l'enfouissement
et 7,5% évoquent le compostage comme mode de traitement des ordures
ménagères.
Tableau 11 :
Répartition des répondants selon le nombre de ramassage des
ordures ménagères par mois.
Modalités
|
Ekombitié
|
Monou
|
Tigaza
|
Nkolbikon 1
|
Birpondo
|
Ensemble
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
Une fois
|
5
|
2,5
|
12
|
6
|
8
|
4
|
18
|
9
|
5
|
2,5
|
48
|
24
|
Deux fois
|
1
|
0,5
|
1
|
0,5
|
0
|
0
|
4
|
2
|
0
|
0
|
6
|
3
|
Zéro fois
|
34
|
17
|
27
|
13,5
|
32
|
16
|
18
|
9
|
35
|
17,5
|
146
|
73
|
Total
|
40
|
20
|
40
|
20
|
40
|
20
|
40
|
20
|
40
|
20
|
200
|
100%
|
Les données du tableau 10 montrent que le ramassage des
ordures est quasi inexistant et quelques fois occasionnel par les services
compétents. En effet, les résultats révèlent que
les ordures ne sont pas ramassées, soit 73% des répondants ;
les quartiers situés sur les voies principales bénéficient
des prestations de la commune en terme de ramassage. 24% des répondants
affirment que le ramassage se fait une fois par mois et 3% affirment que le
ramassage est effectué deux fois par mois.
Tableau 12 :
Répartition des répondants selon la sollicitation par une
structure de pré-collecte.
Modalités
|
Ekombitié
|
Monou
|
Tigaza
|
Nkolbikon 1
|
Birpondo
|
Ensemble
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
1°/ Sollicitation par une structure
|
Oui
|
16
|
8
|
27
|
13,5
|
17
|
8,5
|
16
|
8
|
10
|
5
|
86
|
43
|
Non
|
24
|
12
|
13
|
6,5
|
23
|
11,5
|
24
|
12
|
30
|
15
|
114
|
57
|
2°/ Nom de la structure de
pré-collecte
|
GEVEEVE
|
12
|
14
|
17
|
19,8
|
10
|
11,6
|
1
|
1,1
|
2
|
2,3
|
40
|
46,5
|
Bel Environnement
|
4
|
4,8
|
10
|
11,6
|
7
|
8,1
|
15
|
17,4
|
10
|
11,6
|
46
|
53,5
|
Selon ce tableau, la sollicitation des ménages par une
structure de pré-collecte est fonction de la situation de
résidence dans le quartier. Ainsi, 57% de la population d'étude
affirment ne pas être contactée par les structures de
pré-collecte contre 43% bénéficiant des services de ces
structures.
A la question de savoir comment s'appellent ces structures de
pré-collecte, 53,5% des répondants sont abonnés à
la structure de pré-collecte « BEL ENVIRONNEMENT »
et 46,5% des enquêtés sont desservis par l'organisation non
gouvernementale « GEVEEVE ».
Tableau 13 :
Répartition des répondants selon la considération des
responsables communaux en charge du traitement des ordures au cours des visites
sanitaires.
Modalités
|
Ekombitié
|
Monou
|
Tigaza
|
Nkolbikon 1
|
Birpondo
|
Ensemble
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
Partenaires
|
0
|
0
|
0
|
0
|
2
|
1
|
0
|
0
|
3
|
1,5
|
5
|
0,5
|
Acteurs
|
10
|
5
|
20
|
10
|
19
|
9,5
|
19
|
9,5
|
15
|
7,5
|
85
|
41,5
|
Aucune considération
|
30
|
15
|
20
|
10
|
19
|
9,5
|
21
|
10,5
|
22
|
11
|
112
|
56
|
Total
|
40
|
20
|
40
|
20
|
40
|
20
|
40
|
20
|
40
|
20
|
200
|
100%
|
Au regard de ce tableau, 56% des répondants affirment
ne pas avoir des rapports avec les responsables communaux en charge du
traitement des ordures ménagères, 41,5% disent être
considérés comme acteurs dans le processus de gestion des ordures
de la ville et 0,5% des enquêtés disent être
considérés comme des partenaires.
Tableau 14 :
Répartition des répondants selon l'opération à
avoir pris part.
Modalités
|
Ekombitié
|
Monou
|
Tigaza
|
Nkolbikon 1
|
Birpondo
|
Ensemble
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
Jeudi administratif
|
27
|
9
|
39
|
13
|
33
|
11
|
37
|
12,3
|
35
|
11,7
|
171
|
57
|
Opération quartiers propres
|
24
|
8
|
12
|
4
|
19
|
6,3
|
21
|
7,1
|
26
|
8,7
|
102
|
34
|
Campagne nationale d'hygiène
|
4
|
1,3
|
2
|
0,7
|
4
|
1,3
|
5
|
1,7
|
4
|
1,3
|
19
|
6,3
|
Aucune opération
|
4
|
1,3
|
1
|
0,3
|
0
|
0
|
1
|
0,3
|
2
|
0,7
|
8
|
2,7
|
Total
|
59
|
19,6
|
54
|
18
|
56
|
18,6
|
64
|
21,4
|
67
|
22,4
|
300
|
100%
|
Il ressort de l'analyse des réponses que 57% des
répondants ont pris part au « jeudi
Administratif », 34% de notre population d'étude ont
participé à l'opération quartiers propres, 6,3% ont pris
part à la Campagne Nationale d'Hygiène et de Salubrité et
2,7% n'ont pris part a aucune opération.
Rubrique 2 : Compost,
une source de richesse
Figure 8 :
Répartition des répondants selon la pratique ou non de
l'agriculture urbaine.
La figure 8 relative à la pratique ou non de
l'agriculture présente une tendance positive à 69,5%. Le quartier
Birpondo semble à la lumière de ces résultats
(17,5%) être le fief de l'agriculture de la ville. Par contre 30,5% des
répondants affirment ne pas pratiquer l'agriculture en ville du fait
qu'elle est réservée aux populations de la campagne. Ils
évoquent comme autre raison la non disponibilité des terres
cultivables.
Tableau 15 :
Répartition des répondants selon le mode d'acquisition des
parcelles de terrain.
Modalités
|
Ekombitié
|
Monou
|
Tigaza
|
Nkolbikon 1
|
Birpondo
|
Ensemble
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
Héritage
|
8
|
4,1
|
5
|
2,6
|
10
|
5,1
|
13
|
6,6
|
12
|
6,1
|
48
|
24,4
|
Achat
|
6
|
6
|
18
|
9,2
|
13
|
6,6
|
17
|
5,7
|
10
|
5,1
|
64
|
32,6
|
Don
|
5
|
2,6
|
5
|
2,6
|
4
|
2
|
9
|
4,5
|
5
|
2,6
|
28
|
14,3
|
Location
|
11
|
5,6
|
15
|
7,7
|
11
|
5,6
|
12
|
6
|
7
|
3,7
|
56
|
28,6
|
Total
|
30
|
18,3
|
43
|
22,1
|
38
|
19,3
|
51
|
22,8
|
34
|
17,5
|
196
|
100%
|
Le tableau ci-dessus montre que le mode d'acquisition des
parcelles de terrain pour l'agriculture est fonction de plusieurs
paramètres. Ainsi, 32,6% des répondants disent avoir
acheté leur parcelle de terrain, 28,6% ont acquis le terrain par
location. De même, 24,4% affirment avoir acquis le terrain par
héritage, 14,3% de la population d'étude disent avoir reçu
la parcelle cultivable par don.
Tableau 16 :
Répartition des répondants selon les produits
cultivés.
Modalités
|
Ekombitié
|
Monou
|
Tigaza
|
Nkolbikon 1
|
Birpondo
|
Ensemble
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
Tubercules
|
25
|
5,1
|
31
|
6,4
|
24
|
4,9
|
27
|
5,5
|
25
|
5,1
|
132
|
27
|
Légumes
|
25
|
5,1
|
26
|
5,3
|
22
|
4,6
|
26
|
5,3
|
24
|
4,9
|
123
|
25,2
|
Céréales
|
20
|
4,1
|
30
|
6,1
|
24
|
4,9
|
22
|
4,6
|
25
|
5,1
|
121
|
24,8
|
Plantain
|
15
|
2,8
|
12
|
2,5
|
11
|
1,3
|
12
|
2,5
|
14
|
2,9
|
164
|
13
|
Cultures de rente
|
3
|
0,6
|
1
|
0,4
|
4
|
0,8
|
7
|
1,4
|
9
|
1,8
|
24
|
5
|
Arbres fruitiers
|
5
|
1,2
|
2
|
0,4
|
6
|
1,2
|
7
|
1,4
|
4
|
0,8
|
24
|
5
|
Total
|
93
|
18,9
|
102
|
21,1
|
91
|
18,7
|
101
|
20,7
|
101
|
20,6
|
488
|
100%
|
Durant la collecte des données, il a été
demandé aux enquêtés de dire quels types de cultures ils
pratiquaient ? Une lecture des résultats obtenus par quartier
révèle que les tubercules (manioc, patate, macabo, igname, taro)
sont plus cultivés soit 27%. Cette culture est suivie par les
légumes (haricot verts, tomate, légumes verts) qui
représentent 25,2%. La culture des céréales quant à
elle, représente 24,8%, celle du plantain 13% et la culture des arbres
fruitiers et de rente représente 5% chacune.
Tableau 17 :
Répartition des répondants selon les types d'intrants agricoles
utilisés.
Modalités
|
Ekombitié
|
Monou
|
Tigaza
|
Nkolbikon 1
|
Birpondo
|
Ensemble
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
Engrais chimiques
|
5
|
2,6
|
8
|
4,1
|
8
|
4,1
|
11
|
5,7
|
20
|
5,1
|
42
|
21,6
|
Engrais organiques
|
17
|
8,8
|
18
|
9,3
|
15
|
7,7
|
23
|
11,9
|
19
|
10,2
|
92
|
47,5
|
Produits phytosanitaires
|
3
|
1,5
|
3
|
1,2
|
2
|
1,3
|
4
|
2,1
|
8
|
4,1
|
20
|
10,3
|
Aucun type
|
7
|
3,6
|
13
|
6,7
|
10
|
5,1
|
7
|
3,7
|
3
|
1,5
|
40
|
20,6
|
Total
|
32
|
16,5
|
42
|
21,6
|
35
|
17,6
|
46
|
23,4
|
50
|
20,9
|
194
|
100%
|
Les résultats obtenus montrent, tels que le disent
47,5% des répondants, que les engrais organiques sont les plus
utilisés dans l'agriculture à Bertoua ; 21,6%affirment
utiliser les engrais chimiques. Afin d'améliorer les rendements
agricoles 10,3% utilisent les produits phytosanitaires. Par contre 20,6%
affirment ne pas utiliser les engrais et les produits phytosanitaires pour leur
agriculture.
Tableau 18 :
Répartition des répondants selon les produits naturels
utilisés.
Modalités
|
Ekombitié
|
Monou
|
Tigaza
|
Nkolbikon 1
|
Birpondo
|
Ensemble
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
Fumier
|
14
|
7,4
|
18
|
9,6
|
15
|
8,1
|
22
|
11,8
|
18
|
9,6
|
87
|
46,5
|
Compost
|
4
|
2,1
|
2
|
1,2
|
6
|
3,2
|
4
|
2,1
|
10
|
5,3
|
26
|
13,9
|
Excréments des animaux
|
1
|
0,6
|
4
|
2,1
|
11
|
5,9
|
3
|
1,6
|
9
|
4,8
|
28
|
15
|
N'utilise aucun
|
9
|
4,8
|
13
|
7,1
|
10
|
5,3
|
9
|
4,8
|
5
|
2,6
|
46
|
24,6
|
Total
|
28
|
14,9
|
47
|
20
|
42
|
22,5
|
38
|
20,3
|
42
|
22,3
|
187
|
100%
|
Des différents types de produits naturels
utilisés dans l'agriculture par les enquêtés, l'utilisation
du fumier prime sur tous les autres produits naturels. Ceci est confirmé
par 46,5% de la population étudiée ; 24,6% de nos
répondants n'utilisent aucun de ces produits naturels. De même,
15% des enquêtés affirment utiliser les excréments des
animaux et 13,9% utilisent le compost.
Tableau 19 :
Répartition des répondants selon le mode d'appropriation des
produits naturels.
Modalités
|
Ekombitié
|
Monou
|
Tigaza
|
Nkolbikon 1
|
Birpondo
|
Ensemble
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
Utilisant mes ordures
|
9
|
5,8
|
7
|
4,6
|
12
|
7,2
|
12
|
7,7
|
18
|
11,6
|
58
|
37,4
|
Allant à la décharge
|
6
|
3,9
|
14
|
9,7
|
0
|
0
|
5
|
3,2
|
1
|
0,6
|
27
|
17,4
|
Allant récupérer à la poubelle
|
5
|
3,2
|
3
|
1,8
|
12
|
7,7
|
16
|
10,5
|
10
|
6,5
|
46
|
29,7
|
Achetant chez le fournisseur
|
4
|
2,6
|
1
|
0,6
|
2
|
1,2
|
7
|
4,6
|
10
|
6,5
|
24
|
15,5
|
Total
|
24
|
15,5
|
25
|
16,7
|
26
|
16,6
|
40
|
26
|
39
|
25,2
|
155
|
100%
|
S'agissant du mode d'appropriation de ces produits naturels,
37,4% utilisent leurs propres ordures, 29,7% vont les récupérer
à la poubelle, 17,4% des répondants vont se les approprier
à la décharge sauvage du quartier et 15,5% se ravitaillent chez
le fournisseur à travers un achat.
Figure 9 :
Répartition des répondants selon les facilités à
obtenir les ordures.
L'observation des données sur les facilités
à obtenir ces ordures montre que 53,3% des enquêtés ont
répondu par la négative. Ils justifient cela par
l'hétérogénéité des ordures. 46,7% affirment
avoir des facilités, notamment dans le quartier Birpondo,
situé dans la zone périurbaine.
Tableau 20:
Répartition des répondants selon l'énumération de
quelques facilités à obtenir les ordures
ménagères.
Modalités
|
Ekombitié
|
Monou
|
Tigaza
|
Nkolbikon 1
|
Birpondo
|
Ensemble
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
Existence de nombreux tas d'ordures
|
6
|
13,9
|
3
|
6,9
|
3
|
6,9
|
7
|
16,6
|
3
|
6,9
|
22
|
51,2
|
Utilisant de ses propres déchets
|
4
|
9,3
|
2
|
4,7
|
4
|
9,3
|
1
|
2,3
|
3
|
6,9
|
14
|
32,5
|
Collecte chez les voisins
|
1
|
2,3
|
1
|
2,3
|
0
|
0
|
1
|
2,3
|
4
|
9,3
|
7
|
16,3
|
Total
|
11
|
25,5
|
6
|
13,9
|
7
|
16,2
|
9
|
21,2
|
10
|
23,1
|
43
|
100%
|
Se référant à ce tableau 20 nous
constatons que 51,2% de notre population d'étude affirment que l'une des
facilités à se procurer les ordures ménagères est
l'existence de la prolifération des tas sauvages d'ordures dans les
quartiers. 32,5% utilisent leurs propres déchets qu'ils déversent
dans les petits jardins et 16,3% indiquent collecter les ordures
ménagères biodégradables chez les voisins.
Rubrique 3 :
Stratégies d'implication des populations
Tableau 21 :
Répartition des répondants selon la nature des rapports avec les
structures de collecte des ordures ménagères.
Modalités
|
Ekombitié
|
Monou
|
Tigaza
|
Nkolbikon 1
|
Birpondo
|
Ensemble
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
Collaboration
|
4
|
2
|
15
|
7,5
|
11
|
5,5
|
15
|
7,5
|
11
|
5,5
|
56
|
28
|
Absence de collaboration
|
36
|
18
|
25
|
12,5
|
29
|
14,5
|
25
|
12,5
|
29
|
14,5
|
144
|
72
|
Total
|
40
|
20
|
40
|
20
|
40
|
20
|
40
|
20
|
40
|
20
|
200
|
100%
|
A la lumière de ce tableau 21 nous constatons que 72%
des répondants affirment une réelle absence de collaboration
entre les ménages et les structures de collecte des ordures
ménagères. L'absence de collaboration est due au fait que les
responsables de ces structures ne multiplient pas les descentes sur le terrain.
28% des enquêtés affirment qu'il y a collaboration avec les
structures de pré-collecte. Cette collaboration existe en majeure partie
avec les associations et organisations non gouvernementales impliquées
dans cette tâche.
Tableau 22 :
Répartition des intervenants dans la gestion des ordures
ménagères.
Modalités
|
Ekombitié
|
Monou
|
Tigaza
|
Nkolbikon 1
|
Birpondo
|
Ensemble
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
Populations
|
24
|
4,3
|
32
|
5,9
|
23
|
4,2
|
28
|
5,1
|
28
|
5,1
|
135
|
24,6
|
Associations et ONG
|
27
|
4,9
|
23
|
4,2
|
33
|
6
|
27
|
4,9
|
26
|
4,8
|
136
|
24,8
|
Communes et communauté urbaine
|
38
|
6,9
|
40
|
7,3
|
39
|
7,1
|
39
|
7,1
|
40
|
7,3
|
196
|
35,7
|
Ministères concernés
|
8
|
1,5
|
15
|
2,7
|
24
|
4,3
|
14
|
2,5
|
21
|
3,9
|
82
|
14,9
|
Total
|
97
|
17,6
|
110
|
20,1
|
119
|
21,6
|
103
|
19,6
|
115
|
21,1
|
549
|
100%
|
Durant la collecte des données, il a été
demandé aux enquêtés d'énumérer les
intervenants dans la gestion des ordures. Une lecture des résultats
obtenus révèle que 35,5% affirment qu'il est du ressort des
municipalités de s'occuper de la gestion des ordures, 24,8% pensent aux
associations et ONG de collecte. 24,6% des répondants pensent que les
populations interviennent dans la gestion des ordures. Aussi, 14,9% des
enquêtés ont noté l'implication de l'Etat à travers
quelques ministères notamment le MINDUH, le MINEPN, le MINSANTE et le
MINADER.
Figure 10:
L'implication des populations dans la gestion des ordres
La figure10 présente la répartition des
répondants selon leur degré d'implication dans la gestion des
ordures ménagères. Il ressort que les populations ne sont pas
suffisamment impliquées dans la gestion des ordures. Ceci est
montré par les 89% des répondants qui ont affirmé par la
négative. Seuls 11% des enquêtés affirment que les
populations sont impliquées dans la gestion des ordures
ménagères.
Tableau 23 :
Répartition des répondants selon les propositions pour renforcer
l'implication des populations dans le traitement des ordures
ménagères.
Modalités
|
Ekombitié
|
Monou
|
Tigaza
|
Nkolbikon 1
|
Birpondo
|
Ensemble
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
Sensibilisation
|
20
|
4,8
|
19
|
4,6
|
21
|
5
|
27
|
6,5
|
28
|
6,9
|
115
|
27,8
|
Mise à la disposition des bacs à ordures
|
32
|
7,9
|
33
|
8
|
37
|
8,9
|
36
|
8,7
|
34
|
8,1
|
172
|
41,6
|
Vulgarisation des techniques de traitements
|
14
|
3,4
|
20
|
4,8
|
26
|
6,3
|
31
|
7,5
|
35
|
8,6
|
126
|
30,6
|
Total
|
66
|
16,1
|
72
|
17,4
|
84
|
20,2
|
94
|
22,7
|
97
|
23,6
|
413
|
100%
|
Dans le cadre des perspectives, nous avons interrogé
notre population d'étude sur ce qu'il faut pour que les populations
soient pleinement impliquées dans le traitement des ordures et nous
avons obtenu les réponses suivantes :
Ø 41,6% plaident pour une mise à disposition des
bacs publics pour toutes les populations afin de réduire les nombreux
tas d'immondices qui ternissent l'image de la ville et favorisent la
prolifération des rongeurs et des insectes ;
Ø 30,6% évoquent la vulgarisation des techniques
de traitement des ordures ménagères ;
Ø 27,8% seulement relèvent une
amélioration de la sensibilisation.
Au terme de ce chapitre qui s'est articulé sur la
présentation des résultats de l'observation, des entretiens et du
questionnaire, le chapitre qui va suivre présentera
l'interprétation des résultats et la vérification des
hypothèses de notre recherche.
|
|