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Le traitement des ordures ménagères et l'agriculture urbaine et périurbaine dans la ville de Bertoua

( Télécharger le fichier original )
par Casimir Geoffroy BEMB
Institut National de la Jeunesse et des Sports - Conseiller Principal de Jeunesse et d'Animation 2009
  

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CHAPITRE III : PRESENTATION ET ANALYSE DES DONNEES DE L'ENQUETE

Chapitre III : PRESENTATION ET ANALYSE DES DONNEES DE L'ENQUETE

Ce chapitre présente les résultats obtenus à la suite de l'enquête de terrain. Ils sont décrits sous forme de tableaux simples et de graphiques à l'intérieur desquels on peut identifier la variable étudiée, le quartier, l'effectif et le pourcentage. Les données des tableaux sont complétées par les résultats des entretiens et de l'observation directe.

I. Résultats de l'observation directe

Au terme de notre descente sur le terrain, nous avons constaté que le problème de collecte et de traitement des ordures est réel. En effet, nous avons dénombré plus de 26 décharges d'ordures sauvages dans les quartiers ayant été sélectionnés. Les quartiers Monou et Tigaza sont ceux qui éprouvent de nombreuses difficultés à éliminer les déchets. La collecte des ordures est assurée par deux associations.

Aussi avons-nous constaté que l'agriculture urbaine est assez développée dans la ville. A notre avis près de 80% de concessions ont un jardin aux alentours. Cette activité est pratiquée pour subvenir aux besoins quotidiens.

II. Résultats des entretiens

A l'issue des entretiens, il y a lieu de retenir des responsables communaux que les communes ne s'occupent que de la collecte des déchets sur les grands axes de la ville. Quant au traitement des ordures ménagères, une décharge existe au quartier Mokolo IV, bien qu'elle soit déjà pleine. Actuellement, les communes et la Délégation Départementale de l'Environnement et de la Protection de la Nature oeuvrent ensemble pour la création d'une nouvelle décharge à Ganké dans la zone périphérique de la ville. Les communes apportent également un appui aux structures privées de pré-collecte à travers l'octroi des bacs à ordures. Ces structures collectent les ordures de ménages moyennant de mille ou deux mille francs le mois. Cependant, les responsables communaux affirment rencontrer d'énormes difficultés dans l'exercice de leurs missions. Il s'agit entre autres du manque de matériels roulants pour la collecte et le ramassage porte à porte, le ramassage irrégulier des ordures et l'accroissement de la population urbaine, le personnel vieillissant de la commune, l'absence des moyens financiers pour s'acheter les grands bacs à ordures, le mauvais état des voies de dessertes, le non respect de la législation en termes d'assainissement, l'incivisme et l'analphabétisme d'une tranche de la population, etc.

S'agissant de la connaissance et la pratique du compostage, il ressort que le compost a une vertu fertilisante des sols. Aussi bien le personnel de la Délégation départementale du MINADER que les agriculteurs, tous reconnaissent les effets fertilisations du compost. Ce constat a été fait en comparant un sol naturel et un sol enrichi par le compost à travers la qualité des produits. Aussi, a-t-il relevé que l'utilisation du compost à base d'ordures ménagères en agriculture améliore la structure du sol en élément nutritif et par voie  de conséquence la productivité des cultures .On peut dès lors penser à une bonne utilisation du compost par les acteurs de la petite agriculture urbaine. Le compost constitue ainsi un input nécessaire à l'augmentation de la productivité des activités de jardinage et milite pour le développement de l'agriculture biologique.

Dans le même ordre d'idées, les produits issus d'un sol enrichi par le compost à base d'ordures ménagères sont de bonne qualité. Il convient cependant de dire qu'un produit peut être en apparence de bonne qualité alors qu'au plan génétique, il est rempli de gènes pathogènes. Seul un contrôle sanitaire du produit au niveau des laboratoires peut véritablement attester de la bonne qualité d'un produit. Il faut également relever que le compost est une source de richesse dans la mesure où son conditionnement permet de résorber le chômage et de lutter contre la pollution urbaine. Ce produit est rare dans la ville de Bertoua et n'est produit que par certains particuliers isolés.

Hors mis de la Délégation Départementale de l'Environnement et de la Protection de la Nature qui intervient dans la majorité des activités d'assainissement urbain, les autres départements ministériels concernés n'entretiennent qu'une simple collaboration avec les communes d'arrondissement. Enfin, les différents responsables rencontrés pensent que l'implication des populations dans le circuit du traitement des ordures ménagères ne serait plus perceptible que si, des campagnes de sensibilisation sont intensifiées et faites de concert avec les chefs de quartier. La vulgarisation des techniques de traitement tel celle du compostage permettrait, la récupération et la valorisation communautaire de la matière organique.

III. Résultats des données du questionnaire

Cette partie est consacrée à la présentation des résultats des caractéristiques d'identification des répondants, de la rubrique 2 gestion et traitement des ordures, de la rubrique 3 compost une source de richesse et de la rubrique 4 stratégie d'amélioration du traitement des ordures.

Rubrique O : Identification

Tableau 4 : Répartition des répondants selon les quartiers de résidence

Modalités

Ekombitié

Monou

Tigaza

Nkolbikon 1

Birpondo

Ensemble

Effectifs

40

40

40

40

40

200

Fréquence %

20

20

20

20

20

100%

Comme nous l'avons mentionné au niveau de la détermination de l'échantillon, les données du tableau 4 révèlent que les répondants du questionnaire ont un même pourcentage à savoir 20%. Ceci à l'effet de donner les mêmes chances à tous les ménages des quartiers retenus pour l'enquête.

Figure 6 : Répartition des répondants selon leur résidence habituelle

Il ressort de la lecture de cette Figure 6 que 96,5% des répondants résident habituellement dans la ville de Bertoua. Cependant les sept répondants soit 3,5% qui ont déclaré ne pas résider dans la ville explique qu'ils travaillent hors de Bertoua et n'effectuent que des petits séjours à dans la ville.

Figure 7: Répartition des répondants selon le nombre d'années passées dans la ville de Bertoua

La Figure 7 montre que 35,5% des répondants ont déjà passé plus de cinq ans dans la ville et s'y sont déjà installés. Aussi devons-nous le souligner, 20,5% des répondants ont passé plus de vingt ans dans la ville et 18,5% ont passé au moins onze ans à Bertoua.

Tableau 5 : Répartition des répondants selon l'idée de faire l'agriculture en milieu urbain.

Modalités

Ekombitié

Monou

Tigaza

Nkolbikon 1

Birpondo

Ensemble

n

%

n

%

n

%

n

%

n

%

n

%

Oui

28

14

33

16,5

27

13,5

32

16

28

14

148

74

Non

12

6

7

3,5

13

6,5

8

4

12

6

52

26

Total

40

20

40

20

40

20

40

20

40

20

200

100%

Le tableau ci-dessus met en lumière, l'idée des répondants de faire de l'agriculture en milieu urbain, soit 74% contre 26% qui ne comptent pas le faire. Cela traduit le fait que dans les villes des pays en voie de développement, les ménages ont une forte propension à faire de l'agriculture vivrière pour subvenir aux besoins familiaux.

Rubrique 1 : Gestion et traitement des ordures ménagères

Tableau 6 : Répartition des répondants selon le lieu de rejet des ordures ménagères.

Modalités

Ekombitié

Monou

Tigaza

Nkolbikon 1

Birpondo

Ensemble

n

%

n

%

n

%

n

%

n

%

n

%

Bac à ordures

13

5,4

14

5,8

5

2,1

7

2,9

4

1,6

43

17,8

Caniveaux

0

0

0

0

0

0

1

0,4

0

0

1

0,4

Broussaille

19

7,9

18

7,4

23

9,5

21

8,8

26

10,7

107

44,2

jardin

1

0,4

0

0

3

1,2

3

1,2

4

1,7

11

4,5

Poubelle

3

1,2

10

4,1

20

8,3

10

4,1

10

4,1

53

21,9

Grand fumier

7

2,9

6

2,5

4

1,7

3

1,2

7

2,9

27

11,2

Total

43

17,8

48

19,8

55

22,8

45

18,6

51

21

242

100%

De ce tableau, il se dégage que le lieu d'élimination des ordures ménagères le plus prisé est la broussaille, avec 44,2%. Par ailleurs, 21,9% jettent leurs ordures dans les décharges sauvages du quartier, 17,8% ont des bacs à ordures fournis par les structures de pré-collecte, 11,2% possèdent un grand fumier et 4,5% déversent les ordures dans le jardin, 0,4 affirment qu'ils jettent les ordures dans les caniveaux.

Tableau 7 : Répartition des répondants selon les personnes chargées de l'évacuation des ordures ménagères dans les ménages.

Modalités

Ekombitié

Monou

Tigaza

Nkolbikon 1

Birpondo

Ensemble

n

%

n

%

n

%

n

%

n

%

n

%

Parents

5

2,5

1

0,5

7

3,5

5

2,5

8

4

26

13

Domestiques

5

2,5

6

3

1

0,5

1

0,5

0

0

13

6,5

Enfants

22

11

24

12

17

8,5

21

10,5

11

5,5

95

47,5

Tout le monde du ménage

8

4

9

4,5

15

7,5

13

6,5

21

10,5

66

33

Total

40

20

40

20

40

20

40

20

40

20

200

100

D'après ce tableau, l'évacuation des ordures dans les ménages enquêtés est assurée par les enfants soit 47,5%, les 33% représentent la proportion d'évacuation effectuée par tous les résidents de la maison, les parents représentent 13% et 6,5% de domestiques évacuent les ordures. Ce tableau laisse transparaître comme dans toutes les grandes que l'évacuation des ordures restent la tâche des enfants au sein des ménages urbains.

Tableau 8 : Répartition des répondants selon la disponibilité et distance du bac à ordures des ménages.

Modalités

Ekombitié

Monou

Tigaza

Nkolbikon 1

Birpondo

Ensemble

n

%

n

%

n

%

n

%

n

%

n

%

De moins de 100 m

6

3

11

5,5

6

3

4

2

3

1,5

30

15

De 100 m à 200 m

6

3

3

1,5

0

0

4

2

1

0,5

14

7

De plus de 200 m

2

1

3

1,5

0

0

0

0

0

0

5

2,5

N'existe pas

26

13

23

11,5

34

17

32

16

36

18

151

75,5

Total

40

20

40

20

40

20

40

20

40

20

200

100%

En référence à ce tableau, nous constatons que 75,5% de notre population d'étude affirment qu'il n'existe pas de bacs à ordures publics disposés par les communes pour l'élimination des ordures. Parmi ceux qui sont abonnés dans les structures de pré-collecte et disposant d'un bac à ordures privé, 15% affirment que le bac se trouve à une distance de moins de cent mètres, 7% ont un bac situé entre cent et deux cents mètres du ménage et 2,5% ont un bac à plus de deux cents mètres.

Tableau 9 : Répartition des répondants selon qu'il ait une idée du traitement des ordures ménagères.

Modalités

Ekombitié

Monou

Tigaza

Nkolbikon 1

Birpondo

Ensemble

n

%

n

%

n

%

n

%

n

%

n

%

Oui

35

17,5

29

14,5

33

16,5

36

18

32

16

165

82,5

Non

5

2,5

11

5,5

7

3,5

4

2

8

4

35

17,5

Total

40

20

40

20

40

20

40

20

40

20

200

100%

Par rapport au tableau 8, nous constatons que 82,5% ont une idée générale de ce que c'est que le traitement des ordures. 17,5% des répondants disent ignorer ce qu'est le traitement des ordures ménagères. Ses résultats montrent que la population d'étude a déjà au moins entendu parler de traitement des ordures ménagères.

Tableau 10 : Répartition des répondants selon le mode de traitement des ordures par les populations.

Modalités

Ekombitié

Monou

Tigaza

Nkolbikon 1

Birpondo

Ensemble

n

%

n

%

n

%

n

%

n

%

n

%

Décharge

15

5,1

8

2,7

6

2

9

3,2

8

2,7

46

15,7

Enfouissement

5

1,7

8

2,7

12

4,2

6

2

8

2,7

39

13,3

En brûlant

14

4,8

10

3,4

19

6,5

30

10,2

21

7,2

94

32,1

Recyclage

11

3,8

19

6,5

24

8,2

16

5,5

22

7,4

92

31,4

Compostage

3

1

7

2,4

4

1,4

3

1

5

1,7

22

7,5

Total

48

16,4

52

17,7

65

22,3

64

21,9

64

21,7

293

100%

Se référant au tableau ci-haut, il ressort que l'incinération prime sur les autres modes de traitement des ordures, étant donné que ceci est confirmé par 32,1% de la population étudiée, 31,4% de nos enquêtés pensent au recyclage, 15,7% penchent pour la décharge, 13,3% pour l'enfouissement et 7,5% évoquent le compostage comme mode de traitement des ordures ménagères.

Tableau 11 : Répartition des répondants selon le nombre de ramassage des ordures ménagères par mois.

Modalités

Ekombitié

Monou

Tigaza

Nkolbikon 1

Birpondo

Ensemble

n

%

n

%

n

%

n

%

n

%

n

%

Une fois

5

2,5

12

6

8

4

18

9

5

2,5

48

24

Deux fois

1

0,5

1

0,5

0

0

4

2

0

0

6

3

Zéro fois

34

17

27

13,5

32

16

18

9

35

17,5

146

73

Total

40

20

40

20

40

20

40

20

40

20

200

100%

Les données du tableau 10 montrent que le ramassage des ordures est quasi inexistant et quelques fois occasionnel par les services compétents. En effet, les résultats révèlent que les ordures ne sont pas ramassées, soit 73% des répondants ; les quartiers situés sur les voies principales bénéficient des prestations de la commune en terme de ramassage. 24% des répondants affirment que le ramassage se fait une fois par mois et 3% affirment que le ramassage est effectué deux fois par mois.

Tableau 12 : Répartition des répondants selon la sollicitation par une structure de pré-collecte.

Modalités

Ekombitié

Monou

Tigaza

Nkolbikon 1

Birpondo

Ensemble

n

%

n

%

n

%

n

%

n

%

n

%

1°/ Sollicitation par une structure

Oui

16

8

27

13,5

17

8,5

16

8

10

5

86

43

Non

24

12

13

6,5

23

11,5

24

12

30

15

114

57

2°/ Nom de la structure de pré-collecte

GEVEEVE

12

14

17

19,8

10

11,6

1

1,1

2

2,3

40

46,5

Bel Environnement

4

4,8

10

11,6

7

8,1

15

17,4

10

11,6

46

53,5

Selon ce tableau, la sollicitation des ménages par une structure de pré-collecte est fonction de la situation de résidence dans le quartier. Ainsi, 57% de la population d'étude affirment ne pas être contactée par les structures de pré-collecte contre 43% bénéficiant des services de ces structures.

A la question de savoir comment s'appellent ces structures de pré-collecte, 53,5% des répondants sont abonnés à la structure de pré-collecte « BEL ENVIRONNEMENT » et 46,5% des enquêtés sont desservis par l'organisation non gouvernementale « GEVEEVE ».

Tableau 13 : Répartition des répondants selon la considération des responsables communaux en charge du traitement des ordures au cours des visites sanitaires.

Modalités

Ekombitié

Monou

Tigaza

Nkolbikon 1

Birpondo

Ensemble

n

%

n

%

n

%

n

%

n

%

n

%

Partenaires

0

0

0

0

2

1

0

0

3

1,5

5

0,5

Acteurs

10

5

20

10

19

9,5

19

9,5

15

7,5

85

41,5

Aucune considération

30

15

20

10

19

9,5

21

10,5

22

11

112

56

Total

40

20

40

20

40

20

40

20

40

20

200

100%

Au regard de ce tableau, 56% des répondants affirment ne pas avoir des rapports avec les responsables communaux en charge du traitement des ordures ménagères, 41,5% disent être considérés comme acteurs dans le processus de gestion des ordures de la ville et 0,5% des enquêtés disent être considérés comme des partenaires.

Tableau 14 : Répartition des répondants selon l'opération à avoir pris part.

Modalités

Ekombitié

Monou

Tigaza

Nkolbikon 1

Birpondo

Ensemble

n

%

n

%

n

%

n

%

n

%

n

%

Jeudi administratif

27

9

39

13

33

11

37

12,3

35

11,7

171

57

Opération quartiers propres

24

8

12

4

19

6,3

21

7,1

26

8,7

102

34

Campagne nationale d'hygiène

4

1,3

2

0,7

4

1,3

5

1,7

4

1,3

19

6,3

Aucune opération

4

1,3

1

0,3

0

0

1

0,3

2

0,7

8

2,7

Total

59

19,6

54

18

56

18,6

64

21,4

67

22,4

300

100%

Il ressort de l'analyse des réponses que 57% des répondants ont pris part au «  jeudi Administratif », 34% de notre population d'étude ont participé à l'opération quartiers propres, 6,3% ont pris part à la Campagne Nationale d'Hygiène et de Salubrité et 2,7% n'ont pris part a aucune opération.

Rubrique 2 : Compost, une source de richesse

Figure 8 : Répartition des répondants selon la pratique ou non de l'agriculture urbaine.

La figure 8 relative à la pratique ou non de l'agriculture présente une tendance positive à 69,5%. Le quartier Birpondo semble à la lumière de ces résultats (17,5%) être le fief de l'agriculture de la ville. Par contre 30,5% des répondants affirment ne pas pratiquer l'agriculture en ville du fait qu'elle est réservée aux populations de la campagne. Ils évoquent comme autre raison la non disponibilité des terres cultivables.

Tableau 15 : Répartition des répondants selon le mode d'acquisition des parcelles de terrain.

Modalités

Ekombitié

Monou

Tigaza

Nkolbikon 1

Birpondo

Ensemble

n

%

n

%

n

%

n

%

n

%

n

%

Héritage

8

4,1

5

2,6

10

5,1

13

6,6

12

6,1

48

24,4

Achat

6

6

18

9,2

13

6,6

17

5,7

10

5,1

64

32,6

Don

5

2,6

5

2,6

4

2

9

4,5

5

2,6

28

14,3

Location

11

5,6

15

7,7

11

5,6

12

6

7

3,7

56

28,6

Total

30

18,3

43

22,1

38

19,3

51

22,8

34

17,5

196

100%

Le tableau ci-dessus montre que le mode d'acquisition des parcelles de terrain pour l'agriculture est fonction de plusieurs paramètres. Ainsi, 32,6% des répondants disent avoir acheté leur parcelle de terrain, 28,6% ont acquis le terrain par location. De même, 24,4% affirment avoir acquis le terrain par héritage, 14,3% de la population d'étude disent avoir reçu la parcelle cultivable par don.

Tableau 16 : Répartition des répondants selon les produits cultivés.

Modalités

Ekombitié

Monou

Tigaza

Nkolbikon 1

Birpondo

Ensemble

n

%

n

%

n

%

n

%

n

%

n

%

Tubercules

25

5,1

31

6,4

24

4,9

27

5,5

25

5,1

132

27

Légumes

25

5,1

26

5,3

22

4,6

26

5,3

24

4,9

123

25,2

Céréales

20

4,1

30

6,1

24

4,9

22

4,6

25

5,1

121

24,8

Plantain

15

2,8

12

2,5

11

1,3

12

2,5

14

2,9

164

13

Cultures de rente

3

0,6

1

0,4

4

0,8

7

1,4

9

1,8

24

5

Arbres fruitiers

5

1,2

2

0,4

6

1,2

7

1,4

4

0,8

24

5

Total

93

18,9

102

21,1

91

18,7

101

20,7

101

20,6

488

100%

Durant la collecte des données, il a été demandé aux enquêtés de dire quels types de cultures ils pratiquaient ? Une lecture des résultats obtenus par quartier révèle que les tubercules (manioc, patate, macabo, igname, taro) sont plus cultivés soit 27%. Cette culture est suivie par les légumes (haricot verts, tomate, légumes verts) qui représentent 25,2%. La culture des céréales quant à elle, représente 24,8%, celle du plantain 13% et la culture des arbres fruitiers et de rente représente 5% chacune.

Tableau 17 : Répartition des répondants selon les types d'intrants agricoles utilisés.

Modalités

Ekombitié

Monou

Tigaza

Nkolbikon 1

Birpondo

Ensemble

n

%

n

%

n

%

n

%

n

%

n

%

Engrais chimiques

5

2,6

8

4,1

8

4,1

11

5,7

20

5,1

42

21,6

Engrais organiques

17

8,8

18

9,3

15

7,7

23

11,9

19

10,2

92

47,5

Produits phytosanitaires

3

1,5

3

1,2

2

1,3

4

2,1

8

4,1

20

10,3

Aucun type

7

3,6

13

6,7

10

5,1

7

3,7

3

1,5

40

20,6

Total

32

16,5

42

21,6

35

17,6

46

23,4

50

20,9

194

100%

Les résultats obtenus montrent, tels que le disent 47,5% des répondants, que les engrais organiques sont les plus utilisés dans l'agriculture à Bertoua ; 21,6%affirment utiliser les engrais chimiques. Afin d'améliorer les rendements agricoles 10,3% utilisent les produits phytosanitaires. Par contre 20,6% affirment ne pas utiliser les engrais et les produits phytosanitaires pour leur agriculture.

Tableau 18 : Répartition des répondants selon les produits naturels utilisés.

Modalités

Ekombitié

Monou

Tigaza

Nkolbikon 1

Birpondo

Ensemble

n

%

n

%

n

%

n

%

n

%

n

%

Fumier

14

7,4

18

9,6

15

8,1

22

11,8

18

9,6

87

46,5

Compost

4

2,1

2

1,2

6

3,2

4

2,1

10

5,3

26

13,9

Excréments des animaux

1

0,6

4

2,1

11

5,9

3

1,6

9

4,8

28

15

N'utilise aucun

9

4,8

13

7,1

10

5,3

9

4,8

5

2,6

46

24,6

Total

28

14,9

47

20

42

22,5

38

20,3

42

22,3

187

100%

Des différents types de produits naturels utilisés dans l'agriculture par les enquêtés, l'utilisation du fumier prime sur tous les autres produits naturels. Ceci est confirmé par 46,5% de la population étudiée ; 24,6% de nos répondants n'utilisent aucun de ces produits naturels. De même, 15% des enquêtés affirment utiliser les excréments des animaux et 13,9% utilisent le compost.

Tableau 19 : Répartition des répondants selon le mode d'appropriation des produits naturels.

Modalités

Ekombitié

Monou

Tigaza

Nkolbikon 1

Birpondo

Ensemble

n

%

n

%

n

%

n

%

n

%

n

%

Utilisant mes ordures

9

5,8

7

4,6

12

7,2

12

7,7

18

11,6

58

37,4

Allant à la décharge

6

3,9

14

9,7

0

0

5

3,2

1

0,6

27

17,4

Allant récupérer à la poubelle

5

3,2

3

1,8

12

7,7

16

10,5

10

6,5

46

29,7

Achetant chez le fournisseur

4

2,6

1

0,6

2

1,2

7

4,6

10

6,5

24

15,5

Total

24

15,5

25

16,7

26

16,6

40

26

39

25,2

155

100%

S'agissant du mode d'appropriation de ces produits naturels, 37,4% utilisent leurs propres ordures, 29,7% vont les récupérer à la poubelle, 17,4% des répondants vont se les approprier à la décharge sauvage du quartier et 15,5% se ravitaillent chez le fournisseur à travers un achat.

Figure 9 : Répartition des répondants selon les facilités à obtenir les ordures.

L'observation des données sur les facilités à obtenir ces ordures montre que 53,3% des enquêtés ont répondu par la négative. Ils justifient cela par l'hétérogénéité des ordures. 46,7% affirment avoir des facilités, notamment dans le quartier Birpondo, situé dans la zone périurbaine.

Tableau 20: Répartition des répondants selon l'énumération de quelques facilités à obtenir les ordures ménagères.

Modalités

Ekombitié

Monou

Tigaza

Nkolbikon 1

Birpondo

Ensemble

n

%

n

%

n

%

n

%

n

%

n

%

Existence de nombreux tas d'ordures

6

13,9

3

6,9

3

6,9

7

16,6

3

6,9

22

51,2

Utilisant de ses propres déchets

4

9,3

2

4,7

4

9,3

1

2,3

3

6,9

14

32,5

Collecte chez les voisins

1

2,3

1

2,3

0

0

1

2,3

4

9,3

7

16,3

Total

11

25,5

6

13,9

7

16,2

9

21,2

10

23,1

43

100%

Se référant à ce tableau 20 nous constatons que 51,2% de notre population d'étude affirment que l'une des facilités à se procurer les ordures ménagères est l'existence de la prolifération des tas sauvages d'ordures dans les quartiers. 32,5% utilisent leurs propres déchets qu'ils déversent dans les petits jardins et 16,3% indiquent collecter les ordures ménagères biodégradables chez les voisins.

Rubrique 3 : Stratégies d'implication des populations

Tableau 21 : Répartition des répondants selon la nature des rapports avec les structures de collecte des ordures ménagères.

Modalités

Ekombitié

Monou

Tigaza

Nkolbikon 1

Birpondo

Ensemble

n

%

n

%

n

%

n

%

n

%

n

%

Collaboration

4

2

15

7,5

11

5,5

15

7,5

11

5,5

56

28

Absence de collaboration

36

18

25

12,5

29

14,5

25

12,5

29

14,5

144

72

Total

40

20

40

20

40

20

40

20

40

20

200

100%

A la lumière de ce tableau 21 nous constatons que 72% des répondants affirment une réelle absence de collaboration entre les ménages et les structures de collecte des ordures ménagères. L'absence de collaboration est due au fait que les responsables de ces structures ne multiplient pas les descentes sur le terrain. 28% des enquêtés affirment qu'il y a collaboration avec les structures de pré-collecte. Cette collaboration existe en majeure partie avec les associations et organisations non gouvernementales impliquées dans cette tâche.

Tableau 22 : Répartition des intervenants dans la gestion des ordures ménagères.

Modalités

Ekombitié

Monou

Tigaza

Nkolbikon 1

Birpondo

Ensemble

n

%

n

%

n

%

n

%

n

%

n

%

Populations

24

4,3

32

5,9

23

4,2

28

5,1

28

5,1

135

24,6

Associations et ONG

27

4,9

23

4,2

33

6

27

4,9

26

4,8

136

24,8

Communes et communauté urbaine

38

6,9

40

7,3

39

7,1

39

7,1

40

7,3

196

35,7

Ministères concernés

8

1,5

15

2,7

24

4,3

14

2,5

21

3,9

82

14,9

Total

97

17,6

110

20,1

119

21,6

103

19,6

115

21,1

549

100%

Durant la collecte des données, il a été demandé aux enquêtés d'énumérer les intervenants dans la gestion des ordures. Une lecture des résultats obtenus révèle que 35,5% affirment qu'il est du ressort des municipalités de s'occuper de la gestion des ordures, 24,8% pensent aux associations et ONG de collecte. 24,6% des répondants pensent que les populations interviennent dans la gestion des ordures. Aussi, 14,9% des enquêtés ont noté l'implication de l'Etat à travers quelques ministères notamment le MINDUH, le MINEPN, le MINSANTE et le MINADER.

Figure 10: L'implication des populations dans la gestion des ordres

La figure10 présente la répartition des répondants selon leur degré d'implication dans la gestion des ordures ménagères. Il ressort que les populations ne sont pas suffisamment impliquées dans la gestion des ordures. Ceci est montré par les 89% des répondants qui ont affirmé par la négative. Seuls 11% des enquêtés affirment que les populations sont impliquées dans la gestion des ordures ménagères.

Tableau 23 : Répartition des répondants selon les propositions pour renforcer l'implication des populations dans le traitement des ordures ménagères.

Modalités

Ekombitié

Monou

Tigaza

Nkolbikon 1

Birpondo

Ensemble

n

%

n

%

n

%

n

%

n

%

n

%

Sensibilisation

20

4,8

19

4,6

21

5

27

6,5

28

6,9

115

27,8

Mise à la disposition des bacs à ordures

32

7,9

33

8

37

8,9

36

8,7

34

8,1

172

41,6

Vulgarisation des techniques de traitements

14

3,4

20

4,8

26

6,3

31

7,5

35

8,6

126

30,6

Total

66

16,1

72

17,4

84

20,2

94

22,7

97

23,6

413

100%

Dans le cadre des perspectives, nous avons interrogé notre population d'étude sur ce qu'il faut pour que les populations soient pleinement impliquées dans le traitement des ordures et nous avons obtenu les réponses suivantes :

Ø 41,6% plaident pour une mise à disposition des bacs publics pour toutes les populations afin de réduire les nombreux tas d'immondices qui ternissent l'image de la ville et favorisent la prolifération des rongeurs et des insectes ;

Ø 30,6% évoquent la vulgarisation des techniques de traitement des ordures ménagères ;

Ø 27,8% seulement relèvent une amélioration de la sensibilisation.

Au terme de ce chapitre qui s'est articulé sur la présentation des résultats de l'observation, des entretiens et du questionnaire, le chapitre qui va suivre présentera l'interprétation des résultats et la vérification des hypothèses de notre recherche.

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand