DEUXIEME PARTIE : LES MECANISMES DE CONTROLE DES ALPC
La prolifération et la circulation illicites des ALPC
sont un fléau aux conséquences désastreuses en Afrique
Centrale comme il a été démontré plus haut.
D'où la nécessité de le combattre d'une manière
décisive en mettant en place des mécanismes de contrôle
efficaces de ces armes. Les Etats de la sous-région et la
communauté internationale, conscients des effets destructeurs de ces
petites armes, s'activent depuis des années pour lutter contre ce mal,
mais sans parvenir aux résultats escomptés. Jusqu'aujourd'hui,
les armes continuent de circuler abondamment en Afrique Centrale et à
faire de nombreuses victimes. Il faut donc examiner ces mécanismes pour
comprendre les raisons de leur inefficacité. Ainsi, dans cette
deuxième partie, l'étude se penche sur les mécanismes de
contrôle des ALPC en deux chapitres. L'un est consacré
à la présentation de ces mécanismes (chapitre 4) ;
l'autre fait une analyse critique desdits mécanismes (chapitre 5).
CHAPITRE 4: PRESENTATION DES
MECANISMES DE CONTROLE DES ALPC
Les précédents chapitres ont permis de mesurer
l'ampleur du phénomène de la prolifération et de la
circulation illicite des ALPC à travers le monde et principalement dans
la sous-région d'Afrique Centrale. Il est apparu que la propagation et
le commerce illicites en sont anarchiques, avec des conséquences
incalculables sur tous les plans. Des initiatives visant à combattre et
à éradiquer ce fléau ont été prises, tant au
niveau international (section I) qu'au niveau de la sous-région
même (section II), ainsi que dans d'autres régions (section III)
du monde.
SECTION I : LES MECANISMES DE LUTTE AU NIVEAU
INTERNATIONAL
L'ancien secrétaire
général des Nations Unies, Kofi Annan, assimile les armes
légères aux « armes de destruction massive »,
au vue d'importantes pertes en vies humaines causées par ces petits
engins de la mort. Pourtant, contrairement à ce qui a été
fait pour les armes chimiques, biologiques, bactériologiques et
nucléaires, aucun régime de non-prolifération de ces armes
n'a encore été mis en place, certains Etats, qui tirent grand
profit de la vente des armes, s'opposant à un tel régime.
Néanmoins, depuis le milieu des années 90,
l'Assemblée Générale des Nations Unies a inscrit la
question des ALPC parmi les priorités internationales, dans un souci
d'éradiquer le fléau du trafic illicite des armes
légères. Au niveau des Nations Unies, plusieurs initiatives
contre les ALPC ont été prises ces dernières
années.
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