&
MINISTERE DE LA FAMILLE ET REPUBLIQUE DE COTE
D'IVOIRE
DES AFFAIRES SOCIALES
Union- Discipline- Travail
INSTITUT NATIONAL DE
FORMATION SOCIALE
ECOLE DES EDUCATEURS SPECIALISES
PROMOTION : 2004-2006
MEMOIRE DE FIN DE CYCLE
LA PRATIQUE DES ACTIVITES PHYSIQUES,
FACTEUR D'AMELIORATION DE L'ATTENTION
CHEZ QUATRE ENFANTS INSTABLES PSY-
I CHOMOTEURS DU CENTRE DE GUIDANCE
INFANTILE (CGI).
PRESENTE PAR :
SOUS LA DIRECTION
DE :
Konaré Ladji
Monsieur MAHI GUINA
Coordonnateur de l'Ecole des Educateur Spécialisé
Juillet 2006
SOMMAIRE
SOMMAIRE
..............................................................................II
DEDICACES
..............................................................................III
REMERCIEMENTS.....................................................................IV
RESUME
...................................................................................V
LISTE DES ABREVIATIONS
........................................................VII
LISTE DES TABLEAUX
............................................................VIII
LISTE DES
ANNEXES.................................................................IX
INTRODUCTION........................................................................10
CHAPITRE I : ETUDE DU
MILIEU..................................................11
CHAPITRE II :
PROBLEMATIQUE.................................................28
CHAPITRE III :
METHODOLOGIE..................................................43
CHAPITRE IV : PRESENTATION, ANALYSE ET INTERPRETATION
DES RESULTATS DE LA
RECHERCHE......................57
CHAPITRE V : PROJET DE
SUIVI..................................................79
CONCLUSION...........................................................................85
BIBLIOGRAPHIE.......................................................................87
TABLE DES
MATIERES..............................................................89
ANNEXES
DEDICACES
Je dédie le présent mémoire à Allah,
le clément et miséricordieux, dont la grâce me permet de
présenter mes travaux. Puisse t-il inspirer d'autres chercheurs afin
qu'ils améliorent ces recherches pour le bien être de
l'humanité et le bonheur des nombreux foyers ébranlés par
les handicaps de leurs enfants.
A ma mère Coulibaly Kangou femme de courage, mère
poule et soutien de tous les moments, seul Allah te comblera pour ton amour du
prochain et ton sens du partage.
A mon père, Konaré Modibo, toi qui guida mon
éducation et qui enfreint à toutes les pesanteurs familiales et
sociales pour nous scolariser reçois ici toute la reconnaissance de ton
fils et les mérites de ton sacrifice.
A ma tante Koné Oumou, pour le caractère de gagneur
que tu as forgé en moi.
A toi Konaré Mariam, Petite soeur valeureuse, Tu le
resteras pour toujours..
A Toi mon oncle Mohamed Sylla, rien de tout cela n'aurait
été possible sans ta confiance, ton soutien et ton aide.
A toi Gnangoran Jean Raoul, pour m'avoir montré ma vrai
vocation, celle d'être travailleur social.
A vous Yacine, Abraham, Eric et Elisé, vous m'avez
montré que vous avez des capacités, qu'on doit vous aider
à éclore, pour donner la chance à tous les enfants qui,
comme vous, sont l'objet de marginalisation dans leurs communautés.
A tous les enfants que la maladie a privé de la
capacité d'orientation dans l'espace, que Dieu soit votre boussole.
REMERCIEMENTS
Nos remerciements s'adressent à toutes les personnes
qui ont bien voulu nous apporter leurs expériences à la
réalisation de ce document.
Il s'agit de :
- Monsieur YAPI AYENON, Directeur de l'Institut National de
Formation Sociale
-M. Mahi Guina, notre Directeur de mémoire qui n'a
ménagé aucun effort pour nous guider et nous orienter dans la
réalisation de notre projet. Nous vous resterons éternellement
reconnaissant pour vos sages conseils et votre rigueur dans le travail. Nous
osons espérer que cela, dépeindra sur nous et notre travail dans
la nouvelle carrière qui est entrain de se mettre en place.
Que le seigneur vous bénisse.
-M. Gnangoran Jean Raoul et Mme, par vos conseils, votre
simplicité et votre humanisme vous nous avez appris que
l'humilité rend grand.
-Dr. Té Bonley et Dr Coulibaly, merci pour votre
disponibilité, votre tolérance et votre soutien sans cesse
renouvelée.
-Madame Mondon Rose, notre encadreur, par votre franche
collaboration, votre expertise dans la prise en charge ré
éducative des affections psychopathologiques, vous avez contribué
à former un E.S. Pour ce faire et pour tout ce que vous nous avez
appris, nous vous disons sincèrement merci.
-Mmes Inwoley, Kouamé, Mrs Konan, Yapi et Djodjo merci
pour toutes ces astuces professionnelles que vous nous avez conseillées
et qui permettent de dénouer des cas complexes.
-Merci à tous les parents des enfants.
RESUME
Unique Ecole sous-régionale de formation sociale,
l'Institut Nationale de Formation Sociale est depuis quatre décennies au
service de la formation des travailleurs sociaux de Cote d'Ivoire et de
certains Etats africains. Elle est constituée de quatre Ecoles de
formations dont celle des Educateurs Spécialisés, ou nous sommes
auditeurs. Cette Ecole donne une formation professionnelle qui alterne entre
une instruction théorique et des stages pratiques.
Ainsi, en 2e année de formation nous avons
été mis en stage auprès du centre de guidance infantile
d'Abidjan (CGI). Notre stage qui a duré six mois, a
débuté par une étude du milieu, qui nous a
renseigné sur le contexte général de la commune du PLATEAU
et celui spécifique du centre de guidance, notre site d'intervention. A
partir des observations, que nous avons fait dans le milieu spécifique,
il nous a été donné de relever des besoins urgents
à satisfaire au niveau de la structure d'accueil et des systèmes
bénéficiaires.
Au nombre de ces besoins figure en priorité, le
besoin d'intégration d'activités physiques dans les pratiques de
thérapie re éducative. Et ce, au vu des difficultés
particulières que rencontrent les enfants instables psychomoteurs
à travailler en milieu fermé et aussi parce que une telle
pratique n'est pas instituée au CGI.
La nécessité de combler ce manque dans les
activités, nous a donc conduit à concevoir un projet
éducatif dont le but est d'aider le centre dans la prise en charge des
patients.
Au regard de critères bien définis, nous
avons par la suite constitué un groupe de travail de 4 enfants pour
l'expérimentation de notre projet.
Avec nos enfants, nous avons pratiqués des
activités comme : la marche sur la poutre, la course
orientée et les tirs au but, avec la conviction que ces activités
aideront les enfants à améliorer leur attention.
Au terme de nos périodes d'expérimentation,
nous avons évalué l'impact de notre intervention sur ces enfants.
Pour ce faire, nous avons présenté, analysé et
interprété les résultats obtenus. Enfin nous avons mis en
place un projet de suivi pour conforter et renforcer les résultats que
nous avons obtenus.
LISTE DES
ABREVIATIONS
CGI : Centre de Guidance Infantile
PNUD : Programme des Nations Unies pour le
Développement
CESEH : Centre d'Eveil et de Stimulation des Enfants
Handicapés
TDA : Trouble de Déficit d'Attention
TDAH : Trouble de Déficit d'Attention avec
Hyperactivité
RAN : Régie Abidjan Niger
RGPH : Recensement General de la Population et de
l'Habitat
CNPS : Caisse Nationale de Prévoyance Sociale
CGRAE : Caisse Générale de Retraite des Agents
de l'Etat
BICE : Bureau International Catholique pour
l'Enfance
PMI : Protection Maternelle et Infantile
INSP : Institut National de Santé Publique
CAT : Conduite A Tenir
ES : Educateur Spécialisé
INFS : Institut National de Formation Sociale
CCC : Communication pour un Changement de
Comportement
ONG : Organisation Non Gouvernementale
HO : Hypothèse Opérationnelle
LISTE DES TABLEAUX
TABLEAUX I :
Chronogramme d'activité.........................................26
II : Diagramme de
GANTT...........................................27
III : Plan
d'action.................................... ...................42
IV :
Caractéristique du groupe de travail.............................37
V :
Anamnèse des enfants du groupe...... .........................46
VI : Evaluation en
début du projet...................................48
VII :
Synthèse des grilles d'observation de la première période
de l'activité
1..................................................................................58
VIII : Synthèse
des grilles d'observation de la première période de
l'activité
2..................................................................................61
IX :
Synthèse des grilles d'observation de la première période
de l'activité
3..................................................................................64
X :
Synthèse des grilles d'observation de la deuxième période
de l'activité
1..................................................................................67
XI :
Synthèse des grilles d'observation de la deuxième période
de l'activité
2..................................................................................69
XII : Synthèse
des grilles d'observation de la deuxième période de
l'activité
3..................................................................................71
XIII :
Récapitulatif des résultats de l'activité
1.......................73
XIV :
Récapitulatif des résultats de l'activité
2.......................74
XV :
Récapitulatif des résultats de l'activité
3........................75
XVI : Tableau
d'évaluation des acquisitions en fin de projet.......76
XVII : Evaluation
financière du projet..................................78
XVIII : Plan d'action du PROJET DE
SUIVI............................82
XIX : Grille
d'observation du PROJET DE SUIVI....................84
LISTE DES
ANNEXES
GRILLE D'OBSERVATION DE L'ACTIVITE 1
GRILLE D'OBSERVATION DE L'ACTIVITE 2
GRILLE D'OBSERVATION DE L'ACTIVITE 3
FICHE TECHNIQUE DE L'ACTIVITE 1
FICHE TECHNIQUE DE L'ACTIVITE 2
FICHE TECHNIQUE DE L'ACTIVITE 3
INTRODUCTION
L'éducation est définie comme, l'action de
l'adulte sur l'enfant afin de favoriser l'épanouissement des aptitudes
intellectuelles, morales et physiques de celui-ci.
Par l'éducation, les adultes façonnent les plus
jeunes, afin d'en faire des adultes dont les moeurs et valeurs seront conformes
à celles de la société à laquelle ils
appartiennent. Pour réussir ce pari, deux exigences s'avèrent
nécessaires. Il s'agit de l'action éducative des parents d'une
part et des aptitudes de l'enfant à être attentif aux
enseignements à lui, donner d'autre part. C'est au niveau de cette
deuxième exigence que se trouve la difficulté des enfants
instables psychomoteurs, pour qui nous avons élaboré notre projet
éducatif. Il s'agit d'enfants qui souffrent de trouble d'attention qui
agit sur leur perception et exécution de consignes. Eduquer les enfants
instables est difficile pour les parents qui, en plus de leurs
préoccupations se voient imposer une situation a laquelle ils n'ont pas
été préparé.
Face à de telles difficultés, les pouvoirs
publics ont créé des centres ou structures de prise en charge de
ces enfants. C'est dans ce cadre que se situe la mission du CENTRE DE GUIDANCE
INFANTILE (CGI), notre site de stage.
Pour notre part, soucieux de la socialisation,
l'autonomisation et l'intégration des personnes handicapées et
particulièrement des enfants, nous avons élaboré le
présent projet éducatif à l'intention des enfants
instables psychomoteurs. Et ce, pour montrer les possibilités
éducatives que la pratique des activités physiques favoriserait
pour les enfants qui souffrent de trouble d'attention.
Notre projet s'articule autour de 5 grandes
parties :
-Etude du milieu.
-Problématique
-Méthodologie
-Présentation et interprétation des
résultats
-Projet de suivi
CHAPITRE I -ETUDE DU MILIEU
I - CONTEXTE SOCIO-ECONOMIQUE DU
PLATEAU
Le plateau, ancien campement Ebrié connaît
à la faveur de la construction de la Régie Abidjan Niger (RAN) en
1904 une nouvelle situation. En effet, pour y construire une gare ferroviaire,
les colons obligent les ébriés qui y étaient
installés à se déplacer sur l'autre rive, actuelle
Treich-ville, où ceux-ci avaient leurs plantations.
Le site du plateau va par la suite connaître un
développement de sorte que 30 ans après l'ouverture de la gare de
chemin de fer il va accueillir le palais du gouverneur colonial de la
Côte d'Ivoire le 1er juillet 1934 lorsque ABIDJAN devint la
troisième capitale.
Ainsi, la bourgade du plateau devient le lieu de coordination
de l'activité administrative coloniale et son développement sera
favorisé avec la construction du Port et de nombreux bâtiments
administratifs.
A l'accession de notre pays à l'indépendance,
le plateau abrite les sièges des institutions de la
république.
A partir de 1980, le plateau qui à l'instar
d'Adjamé, Cocody, Marcory, Koumassi, Attécoubé, Yopougon,
Abobo, Treich-ville et de Port-Bouët était rattaché à
l'entité administrative « ville d'Abidjan » est
érigé en commune de plein exercice suite à la loi
n°80-1180 du 17 octobre 1980 relative à l'organisation
municipale.
La commune du plateau a eu pour 1er Maire Mr
Emmanuel Dioulo et sa superficie s'étend sur 430 km2. Elle est
limitée :
- au Nord par la commune d'Adjamé
- au Sud par la Lagune Ebrié qui le sépare de la
commune de Treichville
- à l'Ouest par le boulevard de la paix et la lagune
ébrié qui le séparent de Abobo-doumé dans la
commune d'Attécoubé
- à l'Est par le boulevard lagunaire qui le
sépare de Cocody
En un mot, le plateau est une presqu'île entourée
au 3/4 par la lagune ébrié.
-Au plan démographique, le
recensement général de la population et de l'habitat (RGPH) de
1998 estime la population du plateau à 10365 habitants.
Les jeunes représentent plus de la moitié de la
population soit 50,48%.
Bien qu'abritant d'importantes activités au plan
sociopolitique et économique, le plateau reste en terme de
résidents l'une des communes les moins habitées du district
d'Abidjan.
Sa population cosmopolite regroupe des Ivoiriens et des
peuples venant de toutes les contrées du monde. Ils exercent dans divers
secteurs d'activités et sont de conditions sociales multiples.
-Au plan de l'architecture,
le plateau offre l'allure d'une cité moderne et futuriste avec
ses tours, auprès desquelles subsistent quelques bâtiments de type
colonial, comme pour rappeler cette étape, au visiteur qui
méconnaîtrait notre histoire.
Cette diversité architecturale intègre ainsi de
nombreuses infrastructures à savoir :
-Les infrastructures administratives
dont les principales sont : la Présidence de la République,
la Primature, le Bloc ministériel, l'Assemblée Nationale, le
Conseil Economique et Social, le palais de justice et la majorité des
chancelleries étrangères .Ces infrastructures abritent les
sièges des grandes institutions du pays et sont aussi le lieu d'intenses
activités administratives dont bénéficie notre site de
stage en terme de dons et d'établissement de partenariats
institutionnels.
-Les Infrastructures de défense et de
sécurité avec la Sûreté Nationale,
la Préfecture de Police, l'Etat Major des Armés,
le camp Gallieni, le Commissariat du 1er arrondissement, la brigade
motorisée de la police, la brigade de recherche de gendarmerie et le
Commandement supérieur de la gendarmerie nationale. Ces infrastructure
donnent au Plateau le confort d'une cité sécurisée et
paisible. Elles rassurent les usagers et le système
bénéficiaire du centre qui s'y rend en toute
sécurité.
-Les Infrastructures
économiques.
Elles regroupent les marchés, supermarchés
et autres lieux de négoce animés par des opérateurs
économiques (magasins et boutiques).C'est aussi le lieu qui concentre
les sièges des principales banques locales, étrangères et
autres institutions financières internationales ; faisant du
plateau, le poumon économique du District d'Abidjan qui brasse
l'essentiel de l'activité économique. Aussi, pour le
succès de ses activités occasionnelles (arbre de Noël, mardi
gras etc.) le centre, bénéficie-il du concours matériel et
financier des opérateurs économiques qui mettent des jouets
à sa disposition.
-Les Infrastructures culturelles, religieuses et
sportives
On trouve au plateau le stade Houphouët-Boigny, la
Cathédrale Saint Paul, le Temple Protestant Méthodiste, la Grande
Mosquée du plateau et des espaces d'échanges culturels comme les
salles de cinémas, les galeries du parc. Ces différents endroits
offrent aux populations en général des occasions de distraction
et de rencontre. Les infrastructures sportives comme le stade peuvent offrir
aux usagers du centre un cadre de développement des aptitudes physiques
ou sportives.
-Les Infrastructures scolaires
Le Plateau est aussi un important centre scolaire avec 11
grandes écoles de formations professionnelles et techniques
auprès desquelles l'on trouve le collège moderne du plateau et le
collège Notre Dame de la paix. On trouve enfin au plateau 6 groupes
scolaires d'enseignement primaire et préscolaire qui pourraient
bénéficier de l'expertise du centre de guidance en
matière de prise en charge des élèves ayant des
difficultés scolaires.
-Les Infrastructures sociales et
sanitaires
Le plateau abrite 12 services sociaux de différentes
administrations publiques ou privées dont le centre social de la douane,
de la police, de la caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS), de la
caisse générale de retraite des agents de l'ÉTAT (CGRAE),
etc. On y trouve également « l'assistance
éducative », du ministère de la justice, « le
centre sauvetage » du bureau international catholique pour l'enfance
(BICE). Ces deux dernières structures, accueillent les enfants en
situation difficiles. Citons enfin, le centre de guidance infantile qui nous
accueille, il s'intéresse aux enfants présentant des troubles
psychopathologiques et des troubles d'adaptation.
-Des infrastructures
sanitaires se recensent également au Plateau. Elles sont
constituées de laboratoires médicaux, cliniques, polycliniques
à coté desquelles l'on trouve l'hôpital de la police
nationale, l'hôpital des fonctionnaires, 1 médico-scolaire et 1
PMI qui orientent les enfants malades, atteints de troubles psychopathologiques
vers le centre.
Malgré ce potentiel, le plateau n'échappe
pas aux problèmes sociaux nés de la crise qui secoue notre
pays.
En effet, sa population jeune est rendue vulnérable du
fait de l'oisiveté et du chômage. Le plateau est donc devenu un
pole de délinquance juvénile avec tous les excès qui sont
liés à ce phénomène. Face à ce danger,
l'équipe municipale actuelle a entreprise des actions multiples, en
offrant à cette population des moyens d'occupations saines et un
meilleur cadre de vie. En outre elle donne des prises en charge aux parents,
élèves et handicapés en situation difficile et accorde une
subvention aux structures sociales de développement de la commune.
II -ETUDE DU MILIEU SPECIFIQUE
C'est en 1969, sous la direction du professeur Max Hazera que
le service de psychiatrie sociale et d'hygiène mentale voit le jour. Ce
service a pour vocation la recherche en psychopathologie et la prise en charge
médicale.
Devant la forte demande de consultation en
pédopsychiatrie1(*)
le professeur Hazera, alors chef du service d'hygiène mental crée
le centre de guidance infantile (CGI) en avril 1974 pour aider les parents dont
les enfants souffrent de troubles psychopathologiques.
Anciennement logé au 19 boulevard Williams Jacob
à Adjamé (ABIDJAN), le centre a été
transféré en mai 1994 dans ses locaux actuels à l'Institut
Nationale de Santé Public (INSP) dans la commune du plateau, ou il
cohabite avec le service d'hygiène mentale qui accueil les personnes de
plus de 16 ans.
Le centre de guidance est un centre de santé
publique unique en Côte d'Ivoire et dans la sous région. Il offre
des prestations de services en psychopathologie infantile et familiale. Il
prend en charge les enfants qui présentent un ou plusieurs handicaps de
sorte que les patients se constituent essentiellement: d'épileptiques,
d'infirmes moteurs cérébraux (IMC), d'enfants qui ont des
difficultés scolaires, des troubles mentaux, des troubles de langages,
des troubles psychomoteurs, de mongolisme, de surdité,
d'hydrocéphalie ou d'encéphalopathie, de sévices sexuels
ou corporels.
De façon générale, il s'agit
d'enfants qui présentent des affections qui perturbent leur
développement psychomoteur, affectif, social, psychologique et
psychiatrique.
A l'effet d'assurer une prise en charge précoce de
ces affections chaque enfant orienté vers le CGI est suivi par une
équipe médicale et éducative. Cette équipe, pour
réussir sa mission d'autonomisation du jeune handicapé associe
celui-ci et sa famille au traitement.
Ainsi le personnel du CGI est-il constitué de 4
Médecins en psychiatrie et/ou pédopsychiatrie, de 10 Educateurs
Spécialisés, de 1 Infirmier, de 1Orthophoniste, de 1 Assistante
Sociale. A ceux-ci, il faut ajouter 1 psychologue bénévole et des
étudiants stagiaires provenant de différentes écoles, qui
apportent leur savoir et savoir faire à l'équipe.
Le personnel est sous la direction d'un médecin,
responsable du centre.
A l'INSP, le CGI occupe un bâtiment de deux pavillons
qui abritent 9 bureaux, 1 salle d'activités, 1 salle d'attente, 1 hall
d'attente.
Toute fois les bureaux et salles sont exigus et
dépourvus de mobiliers confortables. La salle d'activités n'est
pas spécialement équipée en matériels ré
éducatifs.
Le nombre insuffisant de bureaux conduit le personnel
à les utiliser à plusieurs. A l'exception de 5 bureaux et de la
salle d'activité qui sont climatisés, c'est dans la chaleur que
le travail se fait dans les autres bureaux qui manquent également de
chaises et de table bancs adaptés pour les enfants qui y viennent.
Malgré ces conditions de travail pénibles le
personnel a la ferme volonté de réussir la mission
assignée à la structure qui est l'épanouissement
psycho--affectif des enfants de 0 à 16 ans présentant
différents troubles pathologiques et ce en les maintenant dans leur
milieu socio familial.
Pour ce qui est de ses objectifs spécifiques le
centre de guidance infantile vise à :
- assurer l'insertion socio familiale de l'enfant
handicapé
- créer les conditions d'autonomisation de l'enfant
handicapé mental
- identifier les voies et solutions thérapeutiques qui
pourraient résoudre les difficultés psychopathologique des
enfants
- contribuer à la formation des étudiants (en
médecine, éducation spécialisée, éducation
préscolaire, infirmier) par l'encadrement lors des stages
- dépister les troubles psychopathologiques des enfants
de 0 à 16 ans lors des consultations
- prodiguer des soins médico-psychologique et
éducatifs, grâce aux médicaments et aux thérapies
rééducatives comme les activités physiques par exemple.
Pour réussir ces missions le centre dispose de
moyens financiers qui se constituent de:
· subventions d'organismes publics ou privés
nationaux ou internationaux
· dons et legs de particuliers, les produits des
prestations (consultation, soins, médicaments, ...)
· produits des biens meubles et immeubles
aliénés dans les conditions fixées par la loi.
Les pages qui précédent nous ont permis de
présenter le CGI et l'environnement humain et institutionnel dans lequel
il évolue .A présent voyons comment le centre prend en charge ses
usagers.
Nous organiserons cette prise en charge par
étapes :
1ère ETAPE : Accueil et orientation
Après s'être acquitté des frais de
consultations et du paiement d'un carnet, les usagers sont reçus au
centre.
2ème ETAPE : Premier entretien
L' assistante sociale reçoit les patients et les
oriente vers un ES, celui-ci fait un 1er entretien avec les parents.
Cet entretien porte sur le motif de consultation et permet aussi de faire une
1er évaluation diagnostic.
3ème ETAPE : Diagnostic médical
et conduite à tenir (CAT)
Le médecin qui reçoit l'évaluation
diagnostic posée par l'ES, fait des explorations avec le patient et les
parents pour approfondir le 1er diagnostic, puis déterminer
la CAT
4ème ETAPE : Conception et
exécution des activités
Suivant la CAT, l'ES conçoit, les activités
à même de remédier au trouble diagnostiqué, puis les
met en application.
III -CONNAISSANCE DES SYSTÈMES
BÉNÉFICIAIRES
III-1 : Observations générales
C'est par une ruelle avec à l'entrée un
écriteau accroché à un arbre, sur lequel il est
marqué centre de guidance que l'on accède au centre. Le centre
est unique dans la sous région pour le type de ses prestations
Les usagers y viennent de différentes régions
du pays, orientés soit par des centres hospitaliers, des centres sociaux
ou des personnes qui ont une connaissance des activités du centre.
Ainsi de Janvier à Décembre 2005, le CGI a
consulté 3132 enfants dont l'âge varie de 0 à 16 ans. Les
consultations durent environs 40 minutes. Les Educateurs reçoivent en
moyenne 12 patients par jour. Ils sont aidés par l'Infirmier,
l'Assistante Sociale ainsi que 6 stagiaires. Les enfants qui viennent au centre
présentent différentes affections cérébrales et
sont accompagnés par leurs parents
Lorsqu'on accède au centre de guidance, on
rencontre des nourrissons, des enfants et des adultes. Les nourrissons sont
dans les bras de femmes jeunes et moins jeunes avec qui ils sont venus, tandis
que les enfants sont assis à coté des adultes ou sont sur les
pieds de ceux-ci. Il y'en a qui jouent tandis que d'autres pleurent.
On en voit aussi qui sont tête baissée et
qui fixent soit le sol ou le plafond. Eloignés des autres enfants et de
leurs parents, certains enfants s'asseyent à même le sol, la main
entre les pieds, jambes croisées et font des mouvements de va et vient
avec leur corps. Auprès de ceux-ci, on aperçoit des enfants
d'environ 4 à 5 ans qui parlent avec les adultes assis à
coté d'eux, dans un langage qu'on ne comprend pas. Tandis que certains
enfants bavent, pleurent, crient, sautent, courent, touchent à tout,
dérangent tout ce qui est à portée de main, d'autres par
contre n'entendent pas les consignes et/ou ne parlent pas lorsqu'on leur
parle.
On rencontre également au centre des enfants, de
moins de 1 an qui ne peuvent pas s'asseoir, tenir la tête, ou se relever
sans appui. Les mamans tiennent ces enfants dans leurs mains, les font
gambader, tapote sur leur dos pendant qu'ils pleurent.
Parmi les usagers, on trouve aussi des
élèves qui ne savent pas lire ou écrire, ainsi que des
enfants qui portent des coups à leurs voisins ou les prennent par le cou
en serrant avec les mains.
Quant aux adultes, ils sont assis, ne disent pas de mot.
Parfois ils se lèvent pour marcher dans le parking, ou pour aller
s'assoire sur le gazon du terrain qui jouxte le centre. Souvent ils tiennent
des journaux dans la main quand ils ne sont pas entrain de discuter entre eux.
Il arrive qu'ils courent derrière les enfants pour les rattraper ou
qu'ils discutent avec eux. Nous avons aussi des adultes qui tiennent la main
des enfants tandis que d'autres portent les enfants dans le dos ou jouent avec
eux sans que ceux-ci ne réagissent.
Les adultes venus avec les enfants suivent du regard les
allées et venues des praticiens entre les différents bureaux
tandis que d'autres discutent avec les Educateurs. Dans les discutions les
parents disent parfois aux Educateurs l'espoir qu'ils placent en leur
thérapie. D'autre encore, attendent d'être reçu par un
Médecin, aussi, assis dans la salle d'attente, ont ils le front sur le
banc, les deux bras en avant et les yeux fermés.
Reçus au fur et à mesure par les
praticiens, les enfants et les adultes qui les accompagnent quittent le centre
progressivement.
A partir de 13h, le centre se vide de ses usagers qui ont
fini leurs activités. Quant au personnel, il continue de recevoir les
patients venus pour les rendez-vous et ceux qui sont nouvellement
orienté vers le centre. Au moment ou les patients quitte le centre il
est marqué la date du prochain rendez vous dans le carnet. L'espacement
entre deux rendez-vous est en moyenne de deux semaines voir plus.
III-2 : OBSERVATIONS
SPÉCIFIQUES
Pour faire ces observations, nous nous sommes
intéressés aux comportements de différents groupes
d'usagers au cours de certaines activités et à certains
moments.
A l'arrivée au centre :
Les premiers parents arrivent au centre avant 7 h du
matin en compagnie de leur enfant. Munis de leur reçu de caisse
payé aux bureaux des entrées ils attendent d'être
reçu par un Educateur ou par un Médecin.
Arrivée au centre, certains enfants lâchent la main
de leur accompagnateur dès qu'ils aperçoivent leurs Educateurs
et courent vers ceux-ci pour les embrasser ou les saluer. D'autres enfants en
ce moment sont en larmes et refusent de rester au centre ou de voir leurs
parents partir.
Au cours des premiers entretiens :
Au cours des premiers entretiens, les parents exposent le
motif des consultations et l'histoire de la maladie de leur enfant. Plusieurs
parents, parlant de leur progéniture disent qu'il ne veut rien faire,
qu'il ne parlent pas lorsqu'on s'adresse à lui, qu'il est toujours seul
et ne joue pas avec ses frères, que lorsqu'on lui demande de faire une
commission il mélange la consigne, qu'il ne peut pas rester tranquille,
qu'il n'arrive pas à se concentrer sur une chose, qu'il ne peut pas
tenir en place et bouge trop, qu'il est agressif et se bat tout le temps, etc.
En ces moments, le parent a la bouche
légèrement ouverte, le regard orienté vers l'enfant avec
une voix haute ou basse et un visage sur lequel il n'y a pas de sourire et ne
manque pas de demander « pourquoi il est comme
ça ? », « est-ce qu'il peut
changer ?», etc....
Et pendant que les parents expriment leur embarras, les
enfants, comme pour corroborer les propos de leurs parents, bougent dans tous
les sens. Parfois ils renversent ou dérangent tout le mobilier ou autres
objets d'activités sur leur passage.
Pendant ce temps, les Educateurs rassurent les parents
et terminent toujours leurs propos par l'expression « la situation
n'est pas irréversible et perdue ».
Durant les activités :
Quand ils sont au centre, passé le moment des
pleurs, ils refusent parfois de faire les activités et agressent leurs
camarades, bougent, courent dans tous les sens. Parfois aussi, ils se
lèvent et marchent dans la salle d'activité ou font des
activités que l'Educateur n'a pas demandées. Certains enfants
restent tout le temps des activités dans un coin de la salle et refusent
de venir sur les tables avec les autres enfants.
Durant les activités cognitives il y'a des enfants
qui exécutent les consignes de l'éducateur et font ce que
l'éducateur demande. D'autres par contre, refusent, agressent leurs
amis, se lèvent pour porter des coups à leurs amis, se jettent
des morceaux de papiers. Durant ces activités, certains des enfants
restent en pleur tout le temps et réclament leur maman.
Durant les activités physiques les enfants courent
dans tous les sens. Ils vont au dé-là des limites qu'on leur
fixe. Certains courent sans arrêt et ne se retournent pas lorsqu'on les
appelle par leur nom. Lorsqu'on fait des activités d'équilibre
ils mettent un pied sur la planche et l'autre pied au sol.
. Et pour canaliser ce trop plein d'énergie, les
éducateurs les amènent parfois sur le terrain afin de courir un
peu ou faire une activité physique quelconque espérant qu'au
retour, dans la salle d'activités, ils soient moins actifs et feront
l'activité pour laquelle ils sont venus.
Le Mercredi est le jour où sont reçus et
suivis les enfants et adolescents qui rencontrent des difficultés
scolaires comme la dyslexie par exemple. Durant les activités avec ces
enfants, il y'en a qui n'arrivent pas à lire les mots, il y'en a qui
écrivent les mots comme ils les entendent, il y'en a qui ne parle pas
mais répètent ce qu'ils entendent. D'autres enfin oublient ce
qu'on leur a dit dix minutes auparavant.
Au moment des activités de massage, les
bébés qui sont l'objet de cette activité pleurent durant
toute l'activité. Il arrive que face aux pleures des enfants les mamans
pleurent aussi.
Au moment de quitter le centre certains enfants pleurent
et ne veulent pas partir. Ils s'accrochent aux éducateurs et demandent
à rester, d'autres par contre courent vers leurs parents en oubliant
parfois même leurs matériel de travail ou leur sac. Enfin on est
obligé de soulever de force ceux d'entre eux qui n'entendent pas ce que
l'on dit et qui ont une frayeur lorsqu'on s'approche d'eux.
III-3 : ANALYSE DES OBSERVATIONS ET
IDENTIFICATION DES BESOINS
III-3-1 : ANALYSE DES
OBSERVATIONS
Troubles du langage, du comportement, psychomoteurs
ou neurologiques, difficultés scolaires, trisomie, épilepsie sont
chaque jour le « cocktail psychopathologique » auquel le
personnel du centre essaie de trouver des solutions. Pour cela, donc de Janvier
à Décembre 2005, ce sont 3132 consultations qui ont
été réalisés, soit une moyenne quotidienne de 12
consultations.
12 consultations par jour en prenant en compte le fait
qu'une consultation dure en moyenne 40 minutes, montrent que le CGI est une
structure fortement fréquentée par les populations. Cela se
justifie parce qu'il s'agit de la seule structure en CI et en Afrique de
l'Ouest, ce qui fait qu'avant la guerre, le centre recevait des patients venant
de pays voisins et même de la Mauritanie. Cette situation est
pénible pour le personnel dont l'effectif est insuffisant. En outre
cette situation oblige les praticiens à donner des rendez-vous
espacés pour les activités de rééducation et ce en
vue de contenter le plus grand nombre d'usagers. Malheureusement, le temps qui
sépare deux activités de rééducation ne favorise
pas d'atteindre les performances recherchées. Et cela fini par
démotiver les parents.
Sur les 3132 consultations réalisées au cours
de l'an 2005, 350 l'étaient pour des troubles du comportement, 954 pour
des difficultés scolaires et 497 pour des comportements asociaux. Au
cours des explorations réalisées par les thérapeutes, il
s'avère que plus du tiers de ces enfants venus en consultation pour des
motifs évoqués ci-dessus, présentent également un
trouble de déficit d'attention avec2(*) ou sans hyperactivité3(*). L'instabilité
psychomotrice avec hyperactivité, se révèle
particulièrement comme une des principales causes de consultation au
centre.
Les symptômes sont un débordement
d'énergie qui se traduit par d'intenses activités physiques comme
courir, sauter, bouger, agresser, et ce tout est soutenu par des
difficultés d'orientation spatio-temporelle.
Pour ce qui est des parents, le centre représente
pour eux une panacée qui les enlèvera de leurs difficultés
ce qui fait qu'ils ont un engouement à y venir même s'ils doivent
rester debout ou s'asseoir dans le gazon du fait de l'insuffisance de places
assises dans la salle d'attente. En plus ils ne comprennent toujours pas
très bien le handicap de leur enfant ; aussi, angoissé et
anxieux ils demandent toujours qu'on leur explique ce qui se passe chez leur
enfant. Et ce malgré les séances de guidance parentale qui sont
parfois organisées pour les sensibiliser.
Le personnel est insuffisant et ne se consacre pas
à une seule psychopathologie. En effet 10 ES (dont 3 nouvellement
affectés) doivent chaque jour mener différentes activités
de consultations et de rééducation avec les enfants. Cette
situation peut entraîner des conséquences négatives dans
les activités de l'éducateur en ne favorisant pas la progression
des enfants. En outre malgré des dispositions intérieures afin
d'orienter des pathologies vers des éducateurs désignés,
ceux-ci ne peuvent se spécialiser. En effet leur formation commande une
polyvalence et certains éducateurs risquent d'être
submergés de patients vus le nombre important de patients pour cause de
certaines maladies comme les instables psychomoteurs.
La conséquence de ce manque de spécialisation
est qu'un ES peut se retrouver avec des cas de trisomies
,d'instabilités, de retard de langage et doit faire un travail
d'ensemble avec tous ces patients qui ne demandent pas toujours les mêmes
conduite à tenir ou pratiques thérapeutiques.
En conclusion, nous disons que l'instabilité est un
des importants motifs de consultation au centre. Et malgré la
pauvreté du centre en matériel rééducatif il
dispose tout de même d'un terrain qui peut favoriser une prise en charge
des instables à travers les activités physiques.
III-3-2 : IDENTIFICATION DES
BESOINS
-1 Besoin d'une guidance parentale
Les parents doivent être impliqués dans les
activités de rééducation de leurs enfants. Pour se faire,
il doit exister une complémentarité dans le travail
effectué au centre et les activités menées par les enfants
à la maison avec les parents ou les répétiteurs.
-2 Besoin de renforcement des capacités du
personnel d'encadrement.
Le centre serait beaucoup plus performant s'il disposait d'un
personnel beaucoup plus étoffé en spécialité et en
nombre. Ce qui aurait pour avantage d'éviter aux parents de passer de
longues heures d'attente ; et aux Educateurs d'avoir de gros effectifs
dans les groupes de travail et surtout des résultats
médiocres.
-3 Besoin de prise en charge scolaire
30.4% des enfants suivis au centre présentent des
difficultés scolaires. Aussi, une prise en charge avec la mise en place
d'un réseau : CGI, école, parents, répétiteurs
favoriserait-elle un meilleur pronostic de succès dans les
études.
-4 Besoin d'activités physiques ré
éducatives
Selon les statistiques du centre de guidance, plus d'un tiers
des enfants suivis au centre présentent une instabilité, soit
environs 1044 enfants. Pour leur prise en charge, les Educateurs ont recours
à des activités cognitives qui nécessitent que les enfants
soient mis en situation d'apprentissage comme à l'école. Au
constat on se rend compte que les enfants n'ont pas d'engouement pour ce genre
d'activités car nombreux sont les enfants qui quittent la salle ou
perturbent le déroulement des cours. Il y a lieu donc d'envisager une
pratique thérapeutique qui intègre les éléments
qu'ils aiment, en occurrence : la course, le saut, la marche etc. C'est
donc dire que les activités physiques offrent une voie à explorer
dans la prise en charge de ces enfants.
IV/ TABLEAU I : Chronogramme
d'activités
Activités
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Dates
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Etudes du milieu
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16 décembre 2005 au 5 janvier 2006
|
Problématique
|
5 janvier 2006 au 10 janvier 2006
|
Méthodologie
|
11 janvier 2006 au 11 mai 2006
|
Analyse et interprétation
|
8 avril 2006 au 10 avril 2006
9 mai 2006 au 11 mai 2006
|
Introduction
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11 mai 2006 au 12 mai 2006
|
Rédaction
|
5 janvier 2006 au 15 mai 2006
|
Dépôt de mémoire
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15 Mai 2006
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Soutenance
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|
Périodes
Tâches
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Décembre
|
Janvier
|
Février
|
Mars
|
Avril
|
Mai
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S1
|
S2
|
S3
|
S4
|
S1
|
S2
|
S3
|
S4
|
S1
|
S2
|
S3
|
S4
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S1
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S2
|
S3
|
S4
|
S1
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S2
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S3
|
S4
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S1
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S2
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S3
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S4
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Etude du milieu
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Problématique
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Méthodologie
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Analyse et interprétation
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Introduction
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Rédaction du mémoire
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Dépôt de mémoire
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Soutenance
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V/ TABLEAU II : DIAGRAMME DE GANTT
S = semaine
S1 = 1ère semaine
S2 = 2ème semaine
S3 = 3ème semaine
S4 = 4ème semaine
CHAPITRE II: PROBLEMATIQUE
I : POSITION DU
PROBLEME
Selon l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et le
Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), une importante
partie de la population ivoirienne estimée à environs 960.000
personnes, souffrent de divers handicaps (déficience physique ou mentale
qui provoque une incapacité chez un individu).
A ce propos, Gaudron Brigitte4(*) , estime que sur huit millions (8.000.000) d'enfants
âgés de 0 à 9 ans, 400.000 à 560.000 souffrent de
divers handicaps.
Au niveau des recensements faites par la Direction de la
Protection et de la Promotion Humaine de l'ancien Ministère de la
solidarité de la sécurité sociale et des
handicapés, il était recensé 85572 personnes
handicapées avant la guerre en COTE D'IVOIRE.
Le centre de guidance infantile
d'Abidjan particulièrement, a réalisé
3132 consultations pour divers handicaps chez des enfants de 0 à 16 ans
au cours de l'année 2005 :
-525 consultations pour des troubles de langage
-463 consultations pour des troubles du comportement :
-343 consultations pour des troubles psychomoteurs
-343 consultations pour des troubles neurologiques :
-954 consultations pour des difficultés scolaires
-497 consultations pour trisomie, énurésie,
comportements asociaux :
Ces troubles essentiellement neurologiques, sont le
résultat des conditions de grossesse difficile de la mère au plan
psychologique. Ils procèdent aussi dans certains cas de traumatismes
néo-natals ou post-natals.
Après les premiers entretiens et les explorations, on
découvre dans une large proportion qu'en plus du motif de consultation,
les patients présentent une instabilité psychomotrice sous la
forme de troubles de déficit d'attention avec ou sans
hyperactivité.
En consultation ou dans la vie quotidienne, il s'agit
d'enfants qui sont agressifs, qui n'arrivent pas à respecter les
consignes données, qui ne peuvent pas se concentrer pendant une
activité, qui ont du mal à s'orienter eux-mêmes dans
l'espace, dans le temps, qui préfèrent courir, bouger
constamment, toucher à tout.
L'hyperactivité de ces enfants est une source
constante d'inquiétude pour les parents. Dans certains cas les parents
sont amenés à désintéresser des personnes qui sont
victimes des agissements agressifs de leurs enfants. En outre les parents sont
amenés à prendre ces enfants en charge à vie dans certains
cas. Ce qui n'est pas sans conséquence sur la vie personnelle des
parents et autres membres de la famille comme les frères et soeurs.
Le principe du jeu et des amusements à travers
l'accomplissement d'importantes activités physiques permet d'identifier
les enfants instables psychomoteurs et singulièrement ceux qui ont un
trouble d'attention avec hyperactivité. Aussi sont-ils plus aptes
à exécuter une consigne faisant appel à un effort physique
qu'à un effort cognitif.
Cette situation qui procède de leur handicap ne
favorise pas la concentration, l'attention ou l'orientation spatio-temporelle.
Malheureusement la plupart des parents ne s'en rendent pas compte et pensent
parfois que cette hyperactivité de leur progéniture montre qu'ils
ont des enfants « éveillés ».
Ainsi, c'est à travers certains troubles
psychopathologiques évoqués plus haut qu'ils viennent en
consultation et découvrent qu'en réalité le comportement
« éveillé » de leur enfant est une affection
psychologique pouvant avoir des conséquences fâcheuses sur leur
avenir.
Face à cette situation quelles approches
éducatives pour atténuer cette hyperactivité ? La
pratique d'activités physiques dans le cadre d'une
rééducation thérapeutique ne peut elle pas offrir des
possibilités à ces enfants hyperactifs ?
En effet pour ces enfants instables psychomoteurs, courir
après une balle ou sauter pour rattraper un ballon est un moment de
bonheur agréable au cours duquel leur sens de l'orientation est
éveillé, leur concentration est vive et leur attention est
retenue.
C'est pourquoi, nous envisageons dans notre de traiter du
thème suivant :
« Pratique d'activités physiques, facteur
d'amélioration de l'attention chez quatre enfants instables
psychomoteurs du Centre de Guidance Infantile ».
II : JUSTIFICATION DU CHOIX DU
THEME
463 enfants ont été consultés au
centre au cours de l'année 2005 pour une instabilité
psychomotrice, soit 14,8%. Mais le nombre d'enfants instables est plus
important si l'on intègre les catégories des trisomiques, des
troubles du comportement, du langage et des troubles neurologiques. En effet
l'on retrouve dans les signes cliniques de ces enfants des traits
caractéristiques de l'instabilité psychomotrice.
.
Les troubles de l'attention et l'hyperactivité
qui accompagnent cette affection sont difficilement supportés par les
parents et constituent une souffrance cérébrale pour l'enfant
lui-même.
Au niveau social, ces enfants ont une vie relationnelle
conflictuelle avec leur entourage. Aussi, se voient-ils rejeter par le
voisinage qui les considère comme des enfants trop agités,
prêts a tout cassé.
Dans les jeux, leurs camarades d'age, les fuient parce que
leur impulsivité et leur agressivité occasionnent des bagarres ou
des gestes maladroits pouvant causer des douleurs physiques atroces et des
pleures.
Quand ils vont à l'école, ils ne suivent pas en
classe, dérangent leurs amis et n'ont pas de bons résultats
scolaires. Ce qui naturellement débouche sur leur exclusion du
système scolaire. Si non, pour la plus part, ils ne sont pas
scolarisés du fait des difficultés liées aux acquisitions
comme le langage. Ce faisant leur non scolarisation met en mal la politique
étatique de scolarisation de tous les enfants.
Ensuite pour leur rééducation, du fait de leur
impulsivité il est difficile de réussir leur encadrement. Il
s'agit aussi d'enfants qui bougent beaucoup. Toute chose qui rend difficile
leur rééducation. Ajoutons que faute d'attention, on ne peut
mener convenablement avec eux des activités visant à
développer leur potentiel intellectuel.
Ce thème a attiré notre attention
également parce qu'à la différence d'institutions comme la
Page Blanche et le Centre d'Eveil et de Stimulation des Enfants
Handicapés (CESEH), les enfants suivis au CGI ne
bénéficient pas d'un programme spécial d'activités
physiques dans le cadre des pratiques
Thérapeutiques.
En outre, les activités de rééducation
sont basées sur des pratiques et techniques faisant appel exclusivement
aux efforts cognitifs (exemple écrire sur un support) alors que ces
enfants n'ont pas une grande capacité de concentration et passent
l'essentiel du temps à se taquiner ou à bouger en refusant de
faire les activités cognitives qui leur sont proposées.
Pour ce qui est de l'avenir de l'enfant,
l'instabilité compromet celui-ci. En effet un tel enfant présente
des comportements asociaux qui rendent son contact difficile avec ses camarades
et les membres de sa communauté.
Parfois même, il est rejeté par les parents qui le
traitent d'enfant à problèmes et va ainsi grossir le nombre des
enfants des rues.
Dans le cadre des activités de
rééducation, l'Educateur ne peut réussir que s'il a en
face des enfants ayant un minimum d'attention aux enseignements et
apprentissages dispensés.
En plus, l'instabilité psychomotrice non
maîtrisée très tôt provoque à l'âge
adulte des troubles de comportements de divers ordres pouvant bouleverser la
vie psychoaffective et sociale de l'individu concerné.
Enfin notre thème se justifie parce que seule la re
éducation est à même d'améliorer la conduite des
enfants en terme de socialisation, d'autonomisation et de scolarisation. Ce ne
sont pas les médicaments qui réussiront ces prouesses même
s'ils constituent de puissants moyens pour stabiliser les réactions et
comportements de ces enfants.
Pour illustrer le concours entre médicaments et
ré éducation intéressons nous au tableau suivant :
Ce que le médicament peut faire
|
Ce que le médicament ne peut pas faire et que
l'Educateur peut apporter
|
Diminuer le niveau d'activité
|
Donner une éducation qui canalise l'enfant instable
|
Améliorer l'attention
|
Rattraper les lacunes et les retards et développer le
potentiel intellectuel de l'enfant
|
Diminuer l'impulsivité
|
Contrôler les émotions
|
Diminuer l'hyperactivité
|
Motiver l'enfant
|
Améliorer la compatibilité aux autres prises en
charge : psychomotricité, rééducation
|
Remplacer complètement la ré éducation et
l'adapter aux performances de l'enfant
|
Référence: American Psychiatric
association,
DSM-IV
(Adaptation de KONARE LADJI)
Comme nous pouvons le voir, les médicaments ont un
avantage certains, mais il est impératif de combiner aux principes
psycho actifs des médicaments l'action de l'Educateur. Seul l'Educateur
peut canaliser la débauche d'énergie de l'enfant instable
psychomoteur, à travers un projet éducatif portant notamment sur
la pratique d'activités physiques, pour favoriser l'insertion sociale et
l'autonomisation de l'enfant instable. Ce qui peut contribuer à
favoriser sa scolarisation.
III : DÉFINITION OPERATIONNELLES
DES CONCEPTS
En matière de recherche, les problèmes de
terminologie sont des sources de difficultés à la fois pour le
chercheur et pour ceux qui pourraient s'intéresser à ses
travaux.
Il convient donc de définir les mots ou concepts
auxquels l'on a recours. « Un mot n'a de sens que dans un contexte
donné » a-t-on coutume de dire.
Nous expliquerons les mots clés de notre sujet et
préciserons le sens dans lequel nous voudrons qu'il soit compris.
Activité physique : ensemble
d'exercices corporels destinés à l'entretien et à
l'amélioration des qualités physiques (petit Larousse, grand
format 2003, juillet 2002).
Pour nous se sont des exercices physiques visant à
développer ou à amplifier le tonus musculaire de sorte à
amener les enfants à une autonomie dans les gestes. C'est ce sens que
nous retiendrons dans le cadre de la compréhension de notre sujet.
Facteur : -Employer de la poste qui
distribue le courrier à domicile
-Fabricant d'instrument de musique autre que la luth et le
violon
-Agent, élément qui concours à un
résultat (petit Larousse, grand format 2003, juillet 2003).
Le facteur pour nous est l'élément qui concourra
à un résultat.
Amélioration : -rendre
meilleur
-changer en mieux (petit Larousse, grand format
2003, juillet 2003).
Attention : -concentration de
l'activité mentale sur un objet déterminé.
-Action de fixer son esprit sur quelque
chose (Paul Robert, le nouveau Petit Robert, édit, juin 1995)
La première explication étant mieux
élaborée, c'est ainsi qu'il faudra comprendre ce mot dans notre
sujet. Il s'agira donc pour nous d'amener ces enfants à améliorer
le rapport de leur activité mental à un objet
déterminé
Enfant : -être humain dans
l'âge de l'enfance (Paul Robert, le nouveau Petit Robert, édit,
juin 1995)
- personne, dont l'âge est compris entre 0 et 18 ans
(selon l'UNICEF)
-être humain dont l'âge est compris entre 0 et
16 ans (suivant le Centre Guidance Infantile)
Instabilité psychomotrice : En
psychopathologie, insuffisance du contrôle de la motricité souvent
liée à une hyperémotivité ((petit Larousse, grand
format 2003, juillet 2003).
Ainsi il s'agit de patients qui présentent un trouble
de déficit d'attention (TDA).
Pour pouvoir poser un diagnostic positif du TDA, le :
American Psychiatric association (Association Américaine de Psychiatrie)
exige depuis 1994 qu'en plus de répondre aux critères
symptomatiques le jeune présente aussi des problèmes de
fonctionnement social (ou d'adaptation sociale) dans au moins deux (2)
contextes de son microsystème: maison, amis, écoles.
Ces problèmes sont ; Inattention,
Hyperactivité, Impulsivité et agression. De la sorte, l'on
constate des troubles de la dominance latérale et d'organisation
dans le temps et dans l'espace chez ces enfants.
D'autres caractéristiques, ne servant pas à
poser le diagnostic, sont souvent présentes, selon l'âge: une
faible tolérance à la frustration, des accès de
colère, de l'autoritarisme, de l'entêtement, une insistance
fréquente et excessive à ce que les demandes soient satisfaites,
une labilité de l'humeur, une démoralisation, des
réactions de rejet de la part des autres et une faible estime de soi.
(Référence: American Psychiatric association,manuel
DSM-IV)
Dans le cadre de notre étude, l'instabilité
psychomotrice doit être considérée au plan
psychopathologique en tant que trouble de l'attention qui empêche une
concentration mentale suffisante sur une activité et qui s'accompagne
d'une hyperactivité.
En définitive, il faudra comprendre par notre
thème que, les exercices corporels sont des éléments qui
concourent à changer en mieux la concentration de l'activité
mentale sur un objet déterminé. Et ce, chez les personnes de
moins de seize ans, qui présentent un trouble de l'attention, qui
s'accompagne d'une hyperactivité.
IV : REVUE DE LA LITTERATURE
En pédopsychiatrie, il est initié une prise
en charge associant différente spécialisation face aux affections
des enfants.
Il s'agit d'équipes pluridisciplinaires
constituées de : Médecin pédopsychiatres,
Sociologues, Infirmiers, Éducateurs Spécialisés,
Éducateurs Préscolaires, Maître d'Éducation
Spécialisés, Orthophonistes, Assistants Sociaux.
Ces équipes sont guidées par le souci
d'explorer toutes les voies médicales, éducatives et
psychologiques qui pourraient favoriser une autonomisation de l'enfant malade
psychique. Pour se faire, elles prennent en compte les aspects socio familiaux
pour une prise en charge complète et équilibrée
Aussi le souci de socialisation et d'autonomisation de
l'enfant instable psychomoteur a-t-il donné lieu à une
littérature abondante.
Dans cette littérature, nous ne retiendrons que les
recherches les plus importantes. Notamment celles qui s'intéressent
à la compréhension du handicap mental et celles qui proposent une
prise en charge de l'enfant handicapé mental comme les instables
psychomoteurs.
La première oeuvre qui nous intéresse est le
Manuel alphabétique de psychiatrie clinique et
thérapeutique de Antoine Porot5(*). Dans cet ouvrage, l'auteur nous apprend que :
« fonction psychique et fonction motrice sont les deux
éléments fondamentaux de l'activité sociale et du
comportement de l'homme ». Ainsi, il nous enseigne que ces deux
fonctions, par leur interaction réciproque, maintiennent une
solidarité profonde. Aussi, un dysfonctionnement de la première,
produit-il des troubles qui modifient le contrôle de la motricité,
comme c'est le cas chez les enfants instables psychomoteurs.
Le second ouvrage auquel nous nous intéressons est
de Alfred Brauner et Françoise Brauner6(*).
C'est à ces auteurs qu'on doit l'ouvrage Progression
éducative pour handicapés mentaux.
Ces auteurs ont conçu cet ouvrage à
l'attention des équipes médico-psycho pédagogiques au
service d'enfants gravement compromis dans leur évolution mentale et
psychomotrice.
Dans cet ouvrage ils évoquent longuement le facteur
social comme clé de voûte de l'aide à l'enfant en
détresse psychique et mentale. Aussi le développement des
fonctions affectives et les relations humaines sont pour eux la voie à
explorer pour la prise en charge des enfants handicapés psychiques.
Toujours selon ces auteurs, il faut associer la
rééducation psychomotrice et celle physique dans la prise en
charge globale des enfants atteints de troubles psychiques. Ils justifient ce
besoin éducatif par le fait que l'enfant déficient mental se
caractérise par une « maladresse »7(*) et les « troubles de
la dominance latérale et d'organisation dans le temps et dans
l'espace ».
Cette justification conforte le choix de notre thème
et des activités ré éducatives proposées.
Enfin, la théorie des Brauner est en accord avec
les objectifs du CGI, à savoir favoriser la socialisation des enfants
handicapés psychiques.
La piste de la rééducation comme moyen de
prise en charge des enfants handicapés psychiques est aussi
empruntée par Georges Heuyer8(*). Dans son oeuvre Introduction à la
psychiatrie infantile, (1969).
Heuyer privilégie la thérapie
rééducative au détriment de la thérapie
médicamenteuse. Selon lui, il est constant de voir chez les
handicapés psychiques, des troubles moteurs, des troubles du tonus
musculaire et des troubles de la coordination motrice. Alors que les
thérapies rééducative peuvent stimuler et favoriser une
rééducation en vue de corriger les troubles.
De Heuyer, on retiendra que les activités
rééducatives favorisent la réadaptation sociale de
l'enfant atteint de trouble psychique. Et ce, en développant sa force
d'exécution, son courage, son bon sens et sa sensibilité.
Enfin, il a évoqué particulièrement
la gymnastique rythmique comme le meilleur moyen pour rompre les
syncinésies9(*) et
réduire la parotonie10(*) chez l'enfant arriéré mental.
Les activités sportives comme moyen de soutien
possible à la personne. C'est à cela que le psychologue
Gérard Boyer11(*)
(1988) lors de sa Communication au cours du colloque sport, thérapies et
culture a entretenu l'auditoire.
Pour lui, c'est par le sport que l'enfant sera amené
à développer son intelligence, à découvrir le monde
mais aussi à l'élaborer. L'élaboration se justifie pour
lui parce que celui qui fait du sport doit savoir analyser des structures de
jeu qui se succèdent, puis les intégrer en un projet anticipateur
tout en les modifiant à son avantage.
Ces aptitudes pour notre part ne peuvent être
acquises tant que l'enfant ne dispose pas d'une attention suffisante.
L'acception du jeu en tant que moyen de construction psychique
de l'enfant n'est pas propre aux enfants bien portants. L'enfant
handicapé psychique, peut aussi apprendre des jeux qui, chez lui sont
plus centrés sur les activités physiques. A condition toute fois
de les adapter à un niveau d'attention conforme à son trouble.
Pour ce qui est des productions estudiantines, nous nous
sommes intéressés aux mémoires des étudiants
stagiaires de l'école des Educateurs Spécialisés de
l'INFS.
Deux mémoires nous ont particulièrement
intéressés.
Le premier est : le sport en tant qu'activité
éducative dans l'épanouissement physique et psychosocial du jeune
présentant des troubles psychique (91-94).
Dans ce mémoire, Renombo Didier Hilaire12(*) qui est l'auteur a
montré le caractère thérapeutique des activités
sportives.
Ses travaux ont porté sur le développement
de l'adresse individuelle et la maîtrise que le sport pouvait favoriser
chez les enfants handicapés psychique. Il a en outre
préconisé la guidance parentale par l'importance que revêt
la participation de la famille à la prise en charge de ce type
d'enfant.
Ses travaux se rapprochent des nôtres dans la mesure ou
ils visent à favoriser l'épanouissement social de l'enfant
handicapé psychique.
Cependant nos travaux portent particulièrement sur les
enfants instables psychomoteurs.
En outre nous nous intéressons aux activités
physiques qui sont des activités de type non réglementé
tandis que les activités sportives sont des activités de type
réglementé.
Ensuite nos travaux visent à améliorer
l'attention afin que celle-ci puisse déclencher des comportements
moteurs adaptés à l'environnement de l'enfant et à sa
scolarisation.
Nous allons donc au delà des travaux de Renombo, en
agissant sur la fonction cognitive directement afin qu'elle déclenche
les fonctions motrices. Alors que les travaux de Renombo visait plutôt
à parfaire la motricité.
L'autre mémoire qui a fait l'objet
d'intérêt pour nous est de Doumbia Yacouba13(*). Doumbia est parti de
l'hypothèse que « la pratique du sport par l'enfant
présentant des troubles psychiques améliore son comportement et
la coordination de ses mouvements ».
Pour ce faire, il a montré les avantages des
activités physiques dans la rééducation des enfants
handicapés psychiques. Pour lui ces avantages doivent permettre
à l'enfant de développer ses aptitudes physiques, sa
personnalité, son caractère et son affectivité14(*).
Pour démontrer sa théorie, il a mis l'accent
sur l'amélioration des capacités d'imitation et
d'adaptation.
Enfin, son groupe témoin était
constitué de 4 enfants qui présentaient différents
troubles psychiques âgés entre 11 et 19 ans.
Pour ce qui nous concerne, nous comptons améliorer
l'attention des enfants instables psychomoteurs par la pratique
d'activités physiques.
Il s'agira donc pour nous de favoriser une attention
soutenue qui permettra chez l'enfant la concentration, l'orientation spatiale
et le développement de l'affectivité. En effet, l'instable
psychomoteur est entre autre caractérisé par sa faible
capacité de concentration sur une activité et sa mauvaise
orientation spatiale.
Ensuite, nous ne nous inscrivons pas dans des
activités de type réglementé de façon absolue qui
ne permettent pas le développement des capacités d'initiative de
l'enfant.
Nous estimons en cela que seule une attention acquise peut
permettre d'évoluer dans un cadre réglementé. Pour ce
faire, il faut d'abord amener l'enfant à être
attentionné.
Nous nous démarquons aussi de Doumbia en ce qui est
du groupe de travail. Notre groupe est constitué de 4 enfants de 3
à 11 ans souffrant d'instabilité psychomotrice.
Enfin pour nous répéter, il sera question
d'améliorer l'attention par le biais d'activités physiques
simples, pratiquées chaque jour de façon inconsciente par les
enfants souffrant d'instabilité psychomotrice.
La présentation de la revue de la
littérature nous conduit á l'élaboration des objectifs de
notre projet.
V : Objectifs de la recherche
V-1 : OBJECTIF
GÉNÉRAL
Améliorer l'attention de l'enfant instable psychomoteur au
moyen des activités physiques.
V-2 : OBJECTIFS
SPÉCIFIQUES
Au terme du projet éducatif, l'enfant instable
psychomoteur doit être capable de :
- se concentrer pour accomplir une activité
d`équilibre à partir de la marche sur une poutre.
- s`orienter dans l'espace à partir des consignes qui
lui seront données lors de la course
- coordonner ses mouvements lors des activités de tirs
aux buts
Le succès`de ces objectifs conforteront les
hypothèses de travail que nous avons élaboré comme
suit.
VI :
HYPOTHÈSES DE TRAVAIL
IV-1 :
HYPOTHÈSE GÉNÉRALE
Les activités physiques améliorent l'attention
chez l'enfant instable psychomoteur.
VI-2 : HYPOTHÈSES
OPÉRATIONNELLES
- La marche sur la poutre développe la concentration et
l'équilibre chez l'enfant instable psychomoteur.
- La course améliore l'orientation spatiale et la
compréhension de consignes.
- Le tir au but développe la coordination des
mouvements chez l'enfant instable psychomoteur.
VII/ TABLEAU III : PLAN
D'ACTIONS
Domaines d'apprentissage
|
Objectifs
|
Stratégies
|
Activités
|
Moyens
|
Échéance
|
Lieu
|
Résultats
attendus
|
Humain
|
Matériel
|
PSYCHOMOTEUR
|
-s'orienter dans l'espace
|
-Imitation
-démonstration
|
La course
|
-Enfants
-Stagiaire
-Parents
|
-1 Poutre en bois
-2 cerceaux
(matériel CGI)
|
-1re période : 28 février au 07
avril 06
-2ème périodes : 11 avril au 15 mai 06
|
Terrain de sport du CGI
|
- l'enfant doit s'orienter dans l'espace
|
|
-se
concentrer pour accomplir une activité
d'équilibre
-Coordonner les mouvements physiques
|
-Imitation
-mise en situation
-explications
|
- La marche sur la poutre
- Le tir au but
|
-Enfants
-Stagiaire
-Parents
|
-14 barres en plastiques
-1 cerceaux
-1 ballons
-4 plots en bois
|
1re période : 28 février au 07 avril 06
-2ème périodes : 11 avril au 15 mai 06
|
Terrain de sport du CGI
|
- l'enfant doit se concentrer dans l'accomplissement de
l'activité d'équilibre
-Coordination effective des mouvements physiques
|
CHAPITRE III : MÉTHODOLOGIE
I- LE CHOIX DU GROUPE DE TRAVAIL
Le groupe peut être retenu comme une entité
psychosociale vivant avec une interdépendance consentie, où
chacun apporte sa source, sa compétence, son expérience, sa
technicité et sa personne. C'est aussi un ensemble structuré de
personnes qui s'influencent mutuellement.
Notre projet vise un groupe cible : les enfants
instables psychomoteurs en consultation au CGI. Pour être
opérationnel nous avons retenu comme groupe de travail un effectif de
quatre enfants. Ils ont été retenus sur la base de trois
critères précis.
I-1- CRITÈRES DE CHOIX ET JUSTIFICATION DU GROUPE DE
TRAVAIL
Pour notre projet éducatif, notre suivi a
été organisé autour de 4 enfants qui répondaient
aux critères suivants :
- Avoir un âge compris entre 3 et 11 ans parce que c'est
la tranche d'age la plus affectée et celle dans laquelle on rencontre
les enfants instables psychomoteurs du CGI.
- Avoir un trouble de déficit d'attention avec
hyperactivité associé á un trouble de langage parce que
les instables psychomoteurs sans hyperactivité ne sont pas nombreux
parmi les cas reçus au CGI, en outre 80% des instables psychomoteurs
ont un trouble associé.
- Avoir une capacité de communication acceptable,
qu'elle soit verbale ou gestuelle et ce pour facilité une transmission
des consignes.
Pourquoi avoir choisir 4 (quatre) enfants. Ce choix repose
sur des raisons liées aux enfants eux-mêmes, à la
méthode clinique et sur certaines raisons matérielles.
- Raisons liées aux enfants
Nous travaillons avec des enfants qui en plus de
l'instabilité psychomotrice présentent d'autres troubles
psychiques comme les troubles de langages et les troubles d'arriération
mentale.
- Raisons liées à la méthode
clinique
Nous avons procédé par étude de cas. Nous
visions ainsi, une approche qualitative et non quantitative compte tenu des
caractéristiques de notre groupe de travail.
Nos enfant sont handicapés psychomoteurs avec un
trouble de déficit d'attention, les objectifs que nous visions nous
imposaient un groupe réduit.
- Raisons matérielles liées à la
durée du projet
Nos enfants, sujets à des handicaps lourds imposent
individuellement une grande débauche d'énergie à
l'éducateur.
Aussi la durée de 6 mois pour la réalisation de
notre projet éducatif n'était pas suffisante pour une
étude de plusieurs cas.
I-2- PRÉSENTATION DU GROUPE DE
TRAVAIL
Nom codé
|
Age
|
Niveau scolaire
|
Type de handicape
|
Sexe
|
CY
|
4 ans
|
Moyenne section
|
-Trouble de comportement
-Instabilité psychomoteur
-Retard de langage
|
Masculin
|
DCA
|
3 ans
|
Non scolarisé
|
-Instabilité psychomoteur
-Crise convulsive
|
Masculin
|
KE
|
11 ans
|
Non scolarisé
|
-Instabilité psychomoteur
- Retard de langage
|
Masculin
|
SE
|
4 ans
|
Non scolarisé
|
-Instabilité psychomoteur
- Retard de langage
|
Masculin
|
TABLEAU IV : CARACTÉRISTIQUE
DU GROUPE DE TRAVAIL
Commentaire : nos enfants sont tous
de sexe masculin et souffrent de poly-handicaps avec le couplet pathologique
instabilité psychomotrice + retard de langage. Leur age varie entre 3 et
11 ans parce qu'il s'agissait pour nous de choisir des enfants ayant un minimum
de capacité de communication.
Seul CY est scolarisé, les autres enfants sont non
scolarisés. Cette situation est liée à la
difficulté que rencontre ces enfants dans la communication verbale.
Ces enfants occupent différents rangs dans des
fratries qui ne dépassent pas trois en général, sinon ils
sont enfants uniques.
Ils sont résidents dans différents quartiers
d'Abidjan et présentent divers scores dans leur tableau Apgar.
II / TABLEAU V : ANAMNÈSE DES ENFANTS DU GROUPE DE
TRAVAIL
NOMS CODES
RENSEIGNEMENTS
|
CY
|
DCA
|
KE
|
SE
|
HISTOIRE PERSONNELLE
|
Au 7e mois de la grossesse de CY sa mère a
été hospitalisée pendant 7 jours douleurs abdominales. CY
naît à terme avec un tableau Apgar de 5-6 en 5 min. Il est
réanimé à la naissance, en outre le liquide amniotique
était teinté. A 3 mois, il connait un traumatisme
céphalique à la suite d'une chute sur la nuque pendant qu'il
était au dos. Dès lors, il est suivi pour une prise en charge
psychomotrice.
|
Le père, n'était jamais là. La solitude
avait mis la mère dans un état psychologique dramatique durant
toute la grossesse. DCA est né à terme avec un tableau Apgar 9-9
en 5 min. DCA a été constant dans ces acquisitions psychomotrices
jusqu'à l'âge de 1 an. DCA a fait une forte fièvre à
la suite de laquelle, il a commencé à convulser. Durant les 3
mois, qui ont suivi, il dormait peu et pleurait beaucoup. Il est pris en charge
depuis le mois d'octobre 2005.
|
Il a 11 ans aujourd'hui et est né d'un père de
plus de 50 ans et d'une mère proche de la ménopause à sa
naissance. La mère de KKE a accouché à terme dans des
conditions difficiles avec un tableau Apgar de 6-5 en 5 min. A 3 ans, il ne
parlait pas encore. En outre la station assise et la marche ont connu un
retard. Orphelin de mère depuis l'âge de 5 ans, il est pris en
charge au CGI pour instabilité psychomotrice et difficulté de
langage.
|
La grossesse de SE s'est déroulée normalement et
il est né à terme. C'est à 3 ans que les parents sont
interpellés face à son incapacité de parler. En outre les
parents constatent chez lui une hyper activité.Il est donc amené
en consultation au CGI. Il est constaté après évaluation
psychomotrice et examen d'EEG que SE souffre d'une instabilité
psychomotrice et d'un retard de langage.
|
COMPORTEMENT EN FAMILLE
|
A la maison il est hyperactif et touche à tout. Il a du
mal à s'entendre avec ces grands-parents paternels qui s'occupe de lui
quand il ne va pas à l'école et que sa mère va au
travail
|
A la maison DCA est décrit comme un enfant qui ne peut
pas exécuter les consignes qu'on lui donne et est décrit comme
distrait, avec des difficultés de latéralisation
|
A la maison sa belle-mère le présente comme un
enfant paresseux qui passe l'essentiel de son temps à bouger dans toutes
les directions en se trémoussant parfois même dans le sable.
|
Il est décrit par sa mère comme étant un
enfant très instable qui passe l'essentiel de son temps à la
maison à faire des jeux dangereux comme les sauts ce qui lui a valu
plusieurs plaies et blessures au bras.
|
COMPORTEMENT AU CENTRE
|
Au centre CY salue les grandes personnes, aide au transport du
matériel. Mais il est hyperactif et ne peut tenir sur place. Il est
fréquent qu'il quitte le terrain pour aller faire autre chose pendant
qu'on est en activité
|
Au centre il est hyperactif bougent partout, touche à
tout et à du mal à se concentrer pour l'exécution d'une
consigne. C'est un enfant joyeux qui joue plus qu'il ne travail.
|
Au centre KKE après une première période
d'attention semble se désintéresser de toutes les
activités et passe l'essentiel de son temps à courir pour qu'on
lui coure après
|
Au centre c'est un enfant renfermé qui a peur des
autres mais qui sait être très actif lorsqu'il est
rassuré.
|
CONDUITE À TENIR
|
A son égard notre attitude pédagogique
consistera à : renforcer la mémorisation,
amélioré l'attention, mettre en place un réseau pour la
prise en charge orthophonique en matière de langage.
|
L'attitude éducative à adopter à son
égard consistera à veiller au respect des prescriptions
médicales contre les convulsions. Ensuite, il faudra envisager une prise
en charge orthophonique et re éducative.
|
Nous entreprendrons avec lui des activités
psychomotrices en vue d'améliorer son orientation spatiale puis des
chants pour favoriser l'acquisition du langage.
|
A l'apparence, SE parait craintif, il faut le rassurer et le
mettre en confiance. Ensuite, nous allons l'aider à améliorer son
langage. Enfin nous nous ferons des activités en vue d'améliorer
son attention.
|
III / TABLEAU VI: ÉVALUATION DES ACQUISITIONS
EN DÉBUT DE PROJET
Domaine
|
Constat en début du projet
|
Activité éducative
proposée
|
Nombre d'enfants
|
Résultats attendus
|
COGNITIF
PSYCHOMOTEUR
|
Ne distingue pas la provenance d'un bruit
|
La couse
|
1
|
Améliorer l'orientation spatiale et l'attention
sensorielle
|
Ne peut se concentrer pour écouter l'explication des
consignes
|
-Marche sur la poutre
-la course
-le tir au but
|
0
|
Est concentré à l'écoute des consignes
|
Ne peut être attentif pendant 30 secondes
|
La marche sur la poutre
|
0
|
Est attentif pendant 30 secondes
|
Ne connaît pas sa gauche
|
La couse
|
1
|
Connaît sa gauche
|
Ne court pas en suivant une trajectoire
|
La course
|
0
|
Court en suivant une trajectoire
|
Exécute difficilement les mouvements physiques
|
La couse
|
0
|
Exécute sans difficulté les mouvements
physiques
|
Ne peut reprendre un enchaînement de plus de 2
activités physiques
|
La marche sur la poutre
|
0
|
Reprend correctement un enchaînement de 3
activités physiques
|
IV- APPROCHE
EDUCATIVE:
Pour faciliter l'exécution de notre projet, nous avons
mené des actions en direction des acteurs intervenant au projet. Il
s'agit notamment des équipes thérapeutiques du centre et des
parents de enfants.
-Au niveau des équipes du centre :
Nous avons discuté avec notre encadreur et notre
responsable de stage afin que nous bénéficiions de leur concours
pour le succès de notre projet.
Nous avons aussi rencontré les autres membres du
personnel : Médecins, Assistante sociale, et l'ensemble des
Educateurs Spécialisés afin de pouvoir compter sur leur
expertise, au cas ou nous aurions besoin de conseils ou de soutiens.
Nous avons particulièrement rencontré la
responsable du centre, pour bénéficier de ses conseils sur
l'attitude à observer face aux différentes réactions que
les enfants pourraient avoir. Par la même occasion, nous saurons avec
elle les précautions.
-Au niveau des parents :
Nous les avons sensibilisés sur la
nécessité et le bien fondé de notre projet de prise en
charge de leurs enfants. Nous avons donné les avantages réels
pour les enfants à pratiquer les activités proposées. Nous
avons aussi demandé qu'ils soient réguliers au centre avec les
enfants, afin que de façon régulière on apprécie
les performances de leurs enfants.
Enfin nous avons organisés avec eux une séance
de guidance parentale pour intégrer nos activités avec la
tâche de relaie qu'ils pourraient assurer à la maison.
V- CHOIX DES TECHNIQUES D'INVESTIGATION ET DES OUTILS
DE TRAVAIL
V-1 :
TECHNIQUES
Le Larousse encyclopédique défini la
technique, comme l'ensemble des procédés d'un art, d'une science,
d'un métier. C'est une manière d'agir, une
Méthode, un moyen.
Pour notre part, notre procédé a reposé
sur l'observation, l'entretien et l'enquête.
*Observation
Le dictionnaire de la psychologie défini
l'observation comme une méthode dont le but est de relever un certain
nombre de faits naturels à partir desquels il sera possible de formuler
une hypothèse que l'on soumettra à vérification
expérimentale.
Pour nos observations, nous avons fait au départ
une observation libre. Celle-ci a consisté à un regard sur le
comportement quotidien de l'enfant une fois au centre (arrivée, pendant
les activités au départ).
Dans un deuxième temps, nous avons
opérationnalisé cette observation en lui assignant des objectifs
fixés à travers des comportements que les enfants devaient
réaliser. Cela nous a permis d'élaborer le tableau des
acquisitions avant le projet et plus tard de vérifier l'impacte de notre
projet dans les résultats obtenus.
*Entretien
C'est un procédé qui utilise la
communication verbale pour recueillir des informations en relation avec le but.
Mais vu que nos enfants présentent des troubles du langage nous nous
sommes intéressés aux parents et aux éducateurs.
Notre entretien n'étant pas directif ; c'est donc
avec les parents et singulièrement les mères que nous avons eu
les informations nécessaires pour l'anamnèse des enfants et
l'histoire de la grossesse.
Ces infos nous ont permis de découvrir ces enfants dans
leur quotidien, à la maison, et à déterminer la conduite
à tenir avec eux pour le succès de notre projet.
*Enquête
C'est un procédé de recueil d'information
que nous avons aussi utilisé.
Pour ce faire nous avons consulté les dossiers des
enfants au CGI, mais nous nous sommes aussi tournés vers les
éducateurs du centre qui, encadrent ces enfants dans le cadre des
activités de rééducations.
C'est fort des renseignements reçus du dossier
médical, et des observations des éducateurs, que nous avons
montés les items de nos différentes activités.
Elle nous a permis d'adapter les activités aux
aptitudes des enfants et à leur niveau d'exécution de consignes.
V-2 : OUTILS
C'est un ensemble de moyen d'action dont on se sert pour
exécuter un travail.
Pour notre projet nous avons utilisé : les grilles
d'observation, un guide d'entretien, des fiches techniques d'activité,
et le cahier de bord.
· Les grilles d'observation
Ce sont des outils d'observation. Elles ont
facilité notre travail en nous donnant des informations
concrètes.
Nous y avons consignés des items relatifs aux
comportements que nous voulions observer chez les enfants.
· Le guide d'entretien
Il nous a permis de recenser sur des fiches, les
différents points à aborder lors des différents
entretiens.
· Les fiches techniques
d'activités
Ce sont des fiches qui précisent l'organisation
pratique des activités que nous avons mené.
Elles concentrent aussi des informations sur les
conditions de réalisation de nos activités : date, lieu,
moment, temps de réalisation, effectif, tranche d'âge,
matériel utilisé, motivation pour la conduite de
l'activité.
· Le cahier de bord
C'est un important outil de travail pour
l'éducateur qui y consigne toutes les informations recueillies au cours
d'une journée, en fin de semaine ou par quinzaine.
C'est cet outil qui lui permet de faire la synthèse
de ses observations et de mieux organiser son travail.
VI : CHOIX ET JUSTIFICATION DES
ACTIVITÉS
Notre projet vise à améliorer l'attention
chez les enfants instables psychomoteurs.
Nous avons choisi des activités de types physiques
pour permettre à nos enfants instables psychomoteurs de dépenser
le trop plein d'énergie qui les rend hyperactifs.
En outre, c'est un moyen éducatif qui permet
l'entretien et l'amélioration du tonus musculaire, des capacités
cognitives, psychomotrices et socio affectives.
Nous avons retenu une série de trois
activités.
Activité 1 : LA MARCHE SUR LA
POUTRE
Cette activité consiste pour l'enfant à
identifier un point précis de départ matérialisé
par un cerceau, à marcher par la suite de façon
équilibrée sur une poutre sans glisser ou tomber. Il s'agira pour
l'enfant de faire succéder les pieds dans la marche en partant de front.
Il ira jusqu'au bout de la poutre avec pour soutien ou appui au sol un pied.
Une telle activité vise à développer
la concentration et l'équilibre psychomoteur chez l'enfant instable
psychomoteur.
Nous avons choisi cette activité parce qu'elle
commande que l'enfant soit vigilant et attentionné faute de quoi, il
court à un échec s'il glisse.
Elle développe en outre sa capacité de
structuration et sa confiance en lui-même.
Activité 2 : LA COURSE
Elle consiste pour l'enfant à identifier un signal
sonore ou visuel de départ, à s'orienter dans une direction
donnée et à coordonner ses mouvements pendant une course sur une
distance de 5 mètres.
Une telle activité vise à améliorer
l'orientation et la maîtrise de l'espace puis favorise la
compréhension et l'exécution de consigne par une coordination
psychomotrice.
Nous avons choisi une telle activité car elle
demande que l'enfant soit attentionnée et lui impose d'identifier des
repères dans l'espace.
Activité 3: LE TIR AU BUT
Elle consiste pour l'enfant à prendre son
élan, à tirer le ballon avec le pied, possible le plus fort. En
orientant la balle dans une trajectoire pré définie.
Une telle activité vise à développer la
confiance en soi et la coordination des mouvements dans un espace
déterminé.
Nous avons choisi cette activité parce qu'elle
exige de l'enfant une capacité de structuration dans la
détermination du signal, la prise d'élan et le tir
orienté.
VII : LES LIMITES DE LA RECHERCHE ET LES
DIFFICULTÉS LIÉES AU STAGE
VII-1 : LES LIMITES DE LA RECHERCHE
Au niveau des techniques de recueil des
informations
La limite à ce niveau a porté sur le premier
entretien.
Certains premiers entretiens ont été
réalisés avec des parents autres que les pères et
mères des enfants malades et ce parce que les géniteurs ne sont
pas présents. Alors que, ceux-ci ne disposent pas toujours des
réponses aux questions concernant le déroulement exact de
l'accouchement ou l'état psychologique de la mère de l'enfant
durant la grossesse.
VII-2 : DIFFICULTÉS
LIÉES AU STAGE
a) Au niveau des hypothèses de
recherches
La principale hypothèse autour de laquelle nous
avons effectué nos recherches est que « les activités
physique améliorent l'attention de l'enfant instable
psychomoteur ».
Notre première hypothèse opérationnelle
était que « la marche sur la poutre développe
l'équilibre et la concentration chez l'enfant instable ».
Cette hypothèse demande un temps
d'expérimentation plus long pour être complètement
réalisé dans la mesure où l'équilibre ne s'acquiert
qu'avec la concentration et l'attention.
Alors que nos enfants ont du mal à se concentrer. Ce
qui rend difficile l'acquisition de performances cognitives chez ces enfants
dans un espace de temps réduit.
Durant notre stage, nous avons rencontré de
nombreuses difficultés qui n'ont pas empêché notre
volonté de réussir.
b) Au niveau de
l'entretien
Pour l'entretien, les enfants de notre échantillon
rencontrent des difficultés de communication verbale.
Il était donc difficile de discuter avec eux pour avoir
des informations personnelles. En outre, leur jeune âge ne favorise pas
une bonne connaissance de leur environnement et de leur histoire de vie.
Les parents (pères) que nous avons rencontrés et
certaines mamans, ne disposaient pas toujours de toutes les informations sur
les enfants. De la sorte, les anamnèses de certains enfants sont
incomplètes.
c)Difficulté
financière :
Nous n'avons bénéficié d'aucun
soutien financier pour l'élaboration et la mise en oeuvre de notre
projet éducatif.
d)Difficultés
matérielles :
La structure qui nous a accueillie, n'est pas
équipée en matériel de rééducation pour la
pratique d'activités physiques.
En outre notre échantillon est constitué
d'enfants qui habitent différents endroits dans la ville d'Abidjan.
Les difficultés de déplacement pour venir au
rendez-vous pour les activités, ont empêché la
disponibilité à 100% de notre échantillon au cours des
différentes séances d'activités. Aussi, sur l'ensemble des
séances le groupe est il resté incomplet sur environ 20% des
séances.
d)Difficultés liées
à la durée du stage :
Il se tient du 16 décembre 2005 au 15 mai 2006. Ce
délai qui est d'environ cinq mois prend en compte les vacances
scolaires.
C'est en définitif environ quatre mois qui ont
été consacrés à observer le milieu
général puis le milieu institutionnel, à élaborer
et à mettre en oeuvre notre projet éducatif.
Ce délai est court, vu les objectifs que nous nous
sommes assignés pour notre projet éducatif. Enfin, nos
séances d'activités étaient hebdomadaires, ce qui n'a pas
favorisé un grand nombre de séances.
CHAPITRE IV : PRESENTATION, ANALYSE ET
INTERPRETATION
DES
RESULTATS
Les bilans partiels sont des synthèses d'analyse des
comportements observés durant les activités. Ils nous ont permis
d'apprécier les performances des enfants mais aussi de nous auto
évaluer afin d'adapter notre attitude et notre pratique
pédagogique. Nous avons pour chaque activité mène 6
séances avec les enfants. Pour chaque séance nous avons
élaboré une grille d'observation en référence
à l'activité. Enfin nous avons consigné la synthèse
des résultats de chaque activité dans une grille d'observation de
synthèse.
Le bilan présenté ici porte successivement
sur la première période expérimentale qui s'est
déroulée du 28 Février 2006 au 7 Avril 2006 et sur la
seconde qui s'est déroulée du 11Avril au 15 Mai 2006.
Les codes utilisés pour la cotation et
l'évaluation de nos grilles d'observation sont les
signes (+) ; (-) ; (0).
Le signe (+), signifie que le sujet a
réagi dans le sens du comportement recherché. Le signe
(-), signifie que le sujet a réagi mais de
manière contraire au comportement recherché.
Enfin, le signe (0), signifie que le
comportement recherché n'a pas du tout été observé.
Cela veut dire que l'enfant n'a pas réagi à la performance
souhaitée. Pour une meilleure compréhension de notre
bilan, nous commenterons, puis analyserons les résultats obtenus. Enfin
nous déterminerons la conduite à tenir (CAT) pour la suite des
activités.
Au terme des activités nous présenterons d'abord
les résultats de la première période d'activité
puis nous en ferons de même pour la seconde période.
I / :
SYNTHESES DES RESULTATS DE LA PREMIERE
PERIODE
D' ACTIVITE
SYNTHESE DES GRILLES D'OBSERVATION DE LA 1ere
PÉRIODE
Tableau VII : Synthèse des Grilles
d'observation de l'Activité 1
Activité 1: La marche sur la poutre
Objectif général : Amener les
enfants instables
Psychomoteurs à améliorer leur concentration
Période : 28 Février au 7
Avril
Effectif : 4
Nombre de séance : 6
Observateur : stagiaire
Code :
+ = comportement positif
- = comportement négatif
0 = comportement non observé
Code des scores
Items
|
Comportement à observer
|
Noms codés
|
Score
|
CY
|
DCA
|
KE
|
SE
|
+
|
-
|
0
|
1
|
Attend son tour de passage
|
+
|
+
|
+
|
+
|
4
|
0
|
0
|
2
|
Monte sur la poutre
|
+
|
+
|
+
|
+
|
4
|
0
|
0
|
3
|
Prend appui une seule fois au sol sur chaque planche de la poutre
|
-
|
-
|
-
|
-
|
0
|
4
|
0
|
4
|
Marche sur toute la longueur de la poutre
|
-
|
-
|
+
|
-
|
1
|
3
|
0
|
5
|
Saute dans le cerceau au bout de la poutre
|
+
|
-
|
+
|
+
|
3
|
1
|
0
|
6
|
Respecte les différentes étapes de
l'activité
|
-
|
-
|
+
|
-
|
1
|
3
|
0
|
|
Total score
|
3
|
2
|
5
|
3
|
13
|
|
|
|
3
|
4
|
1
|
3
|
|
11
|
|
|
0
|
0
|
0
|
0
|
|
|
0
|
Commentaire :
D'une manière générale les
résultats montrent 13 comportements (+) soit 54% de scores positifs
contre 11 comportements (-) soit 46% de scores négatifs pour la pratique
cette activité au cours de notre première phase
expérimentale.
Par item, nous avons des scores qui montrent
différentes tendances.
Ces résultats font apparaître que les Items 1 et
2 ont été acquis à 100% par les enfants. Par contre,
l'Item 3 a un score négatif à 100%.
Quant aux Items 4 et 6 ils on enregistre un comportement
positif sur quatre soit 25% de réussite. Enfin l'Item 5 a connu un
résultat positif de 75%.
Analyse
A l'analyse, il ressort que l'activité de marche
sur la poutre adonne à voir deux tendances dans les scores.
Le succès des items 1, 2 et 5, est la
conséquence directe de la mise en train que nous avons volontairement,
rendu longue, pour que les enfants après une débauche
d'énergie puissent se tenir tranquille. Ce succès vient aussi de
ce que nous avons matérialisé, le point de départ par un
cerceau dans lequel les enfants devraient passer et le point du saut par un
autre cerceau.
Toute fois, nos enfants présentent des
difficultés dans les items 3, 4 et 6 et ce pour plusieurs raisons :
insuffisance d'attention, difficulté de coordination psychomotrice mais
surtout la peur de chuter. En effet, la marche sur la poutre consiste à
parcourir la poutre faite de planches de bois suspendues sur des
pylônes.
Pour notre part, nous pensons que nous n'avons pas
réussi à expliquer correctement aux enfants les consignes pour
les Items 3 et 6. Pour ce qui est de l'Item 4 nous n'avons pas suffisamment mis
les enfants en confiance pour réaliser cette performance. En plus nous
n'avons pas fait preuve de rigueur par moment et cela a fait que les enfants
ont relâché.
Conduite à tenir
De façon globale, nous poursuivrons
l'activité en disciplinant les enfants et en leur donnant des
indications précises dans leur orientation spatiale.
Il s'agira d`expliquer aux enfants, ce qu'ils doivent
faire, et la possibilité qu'ils ont de poser le pied sur le sol une
fois, au cours de la marche sur la poutre. Nous les rassurerons par notre
présence effective pendant l'exécution de l'activité.
- Ensuite, il faudra avoir une approche
individuelle.
Dans ce cadre, nous devrons nous intéresser
particulièrement à DCA, qui manque encore de confiance en
lui-même, ne respecte pas les consignes, et n'a pas un bon niveau de
structuration pour réussir l'enchaînement des différents
mouvements. Nous l'aiderons à améliorer son potentiel
psychomoteur en faisant avec lui des activités de coordination motrice,
des activités manuelles de création et des mises en situation.
Dans la même foulée, nous associerons sa
mère en lui demandant à la maison, de lui donner des consignes,
dont l'exécution demande une structuration.
Quant à CY et SE, ils ont besoin d'exercices
complémentaires pour structurer les mouvements recherchés et les
exécuter par la suite.
Pour ce faire nous leur proposerions de réaliser le
dessin du « bonhomme » en respectant des étapes que
nous leur indiquerons.
TABLEAU VIII : Synthèses des Grilles
d'observation Activité 2
Activité 2 : La course
orientée
Objectif général : Amener les
enfants
instables psychomoteurs à acquérir
L'orientation spatiale
Période : 28 Février au 7
Avril
Effectif : 4
Nombre de séance : 6
Observateur : stagiaire
Codes :
+ = comportement positif
- = comportement négatif
0 = comportement non observé
Items
|
Comportement à observer
|
Noms codés
|
Score
|
CY
|
DCA
|
KE
|
SE
|
+
|
-
|
0
|
1
|
Attend son tour de passage dans le rang
|
+
|
-
|
+
|
+
|
3
|
1
|
0
|
2
|
Court entre les balises
|
-
|
-
|
-
|
-
|
0
|
4
|
0
|
3
|
Tourne à gauche à l'intersection
|
-
|
-
|
+
|
+
|
2
|
2
|
0
|
4
|
Va toucher à l'arbre en fin de course
|
+
|
+
|
+
|
+
|
4
|
0
|
0
|
5
|
Revient dans le rang en se mettant derrière les autres
enfants
|
-
|
-
|
+
|
-
|
1
|
2
|
0
|
|
+ total score -
0
|
2
|
1
|
1
|
4
|
10
|
|
|
4
|
5
|
5
|
2
|
|
10
|
|
4
|
0
|
0
|
0
|
|
|
Commentaire :
Au terme de la première période, dans la
conduite de cette activité, nous avons 10 comportements (+) soit un
taux global de 50% de résultats positifs dans l'ensemble. Cette
activité fait aussi apparaître un résultat négatif
de l'ordre de 10 comportements négatifs soit 50%.
Ces résultats montrent que l'Item 4 a été
positif à 100% et L'Item 1 connaît 75% de réussite.
L' Item 3 a connu un succès de 50% de réussite et
le même pourcentage de non réussite.
Enfin, les Items 2 et 5 enregistrent respectivement 0% et 25% de
taux de réussite.
Quelle analyse peut-on faire de ces résultats ?
Analyse
Cette activité visait à amener l'enfant
instable psychomoteur à améliorer son orientation spatiale. Elle
n'a connu qu'un succès relatif avec 10 comportements positifs et 10
comportements négatifs. Ces résultats font apparaître deux
tendances :
Nos résultats positifs, procèdent de ce que
nous avons matérialisé le point d'arriver, en désignant un
arbre, ce qui a aidé les enfants à distinguer le point vers
lequel ils devaient s'orienter. Puis nous avons fait une mise en train qui a
durée 15 min, ce qui a mis les enfants dans un certain état de
fatigue que nous avons recherché pour les rendre plus réceptifs
aux consignes.
Par contre cette activité a connu des scores
négatifs, que nous pouvons expliquer par le fait que nos enfants ont une
mauvaise coordination psychomotrice qui s'est observé dans leur
démarche qui n'est pas équilibrée. En outre ces enfants ne
sont pas latéralisés puisqu'ils ne connaissent pas la gauche ou
la droite. Ensuite nous expliquons ces scores négatifs par le fait que
les enfants n'ont pas une attention suffisante lorsqu'ils s'élancent
dans la course. Ce défaut d'attention se traduit par le fait qu'ils
courent parfois sur les balises au lieu de courir entre elles. Enfin au cours
des dernières séances DCA, KE et SE étaient absents ou
non présents pour cause de maladies. Ils n'ont donc pas suffisamment
assimilés les consignes.
Pour ce qui nous concerne, nous pensons que ces
résultats tiennent au fait que nous n'avons pas travaillé
suffisamment sur des notions. Il en est ainsi des notions de : devant,
derrière par exemple. En plus nous pensons que nous n'avons pas su
expliquer aux enfants ce que nous attendions d'eux.
Conduite à tenir
De façon générale, nous allons revoir
notre approche pédagogique, en ajoutant aux explications et
démonstrations l'exécution de consignes par des enfants de
même age. Nous apprendrons aux enfants les notions de trajectoire ou de
couloir, couplée avec la notion de limite.
Dans un deuxième temps, nous travaillerons avec eux sur
la notion de gauche.
Enfant nous parlerons progressivement de discipline pour les
amener à rester tranquille pendant une durée de temps, de plus en
plus longue, sans avoir recours à une mise entrain éprouvante.
De façon individuelle, nous renforcerons chez :
-CY, la coordination psychomotrice et l'orientation spatiale.
Pour réussir cela, nous ferons avec les parents des CCC pour que
ceux-ci entreprennent certaines activités avec les enfants à la
maison.
-DCA, la coordination psychomotrice, la vigilance et surtout
l'orientation spatiale. CCC avec la mère pour entreprendre un programme
éducatif à la maison.
6KE et SE la maîtrise de l'espace car, ils rencontrent
encore des difficultés liées à l'orientation dans
l'espace. Pour réussir nous initierons des activités pour
favoriser sa latéralisation puis nous ferons des CCC avec les
parents.
TABLEAU IX : Synthèse des Grilles
d'observation Activité 3
Activité 3 : Le tir au but
Objectif général : Amener les
enfants instables
psychomoteurs à acquérir la coordination
psychomotrice
Période : 28 Février au 7
Avril
Effectif : 4
Nombre de séance : 6
Observateur : stagiaire
Codes :
+ = comportement positif
- = comportement négatif
0 = comportement non observé
0 = comportement non
Items
|
Comportement à observer
|
Noms codés
|
Score
|
CY
|
DCA
|
KE
|
SE
|
+
|
-
|
0
|
1
|
Prend son élan
|
+
|
-
|
+
|
+
|
3
|
1
|
0
|
2
|
Fixe dans la direction des buts
|
+
|
+
|
+
|
+
|
4
|
0
|
0
|
3
|
Tire entre les buts
|
+
|
-
|
-
|
+
|
2
|
2
|
0
|
4
|
Tire le ballon avec force
|
+
|
-
|
-
|
+
|
2
|
2
|
0
|
5
|
Déposer le ballon au point désigné pour le
tir
|
-
|
-
|
+
|
-
|
1
|
3
|
0
|
|
Total score
|
4
|
1
|
3
|
4
|
12
|
|
|
|
1
|
4
|
2
|
1
|
|
8
|
|
|
0
|
0
|
0
|
0
|
|
|
0
|
Commentaire :
Au terme de la période du 28 février au 7
Avril, les séances que nous avons mené avec les enfants,
révèlent des résultats qui sont positifs avec 12
comportements positifs observés soit 60% et montrent qu'il reste encore
8 comportements soit 40% des acquisitions qui n'ont pas été
réussi par les enfants.
Ces résultats font apparaître que l' Item 2 a
été acquis à 100%. L'Item 1 a un taux d'acquisition de
75,00%.
Quant aux Items 3 et 4 ils ont été acquis avec
50% de réaction positive.
Enfin il y'a l'Item 5 avec 25% de réussite.
Analyse
On peut retenir d'abord que cette activité a connu un
franc succès. Cela pourrait s'expliquer du fait qu'une telle
activité procède de la pratique du football. Ces résultats
démontrent aussi, la grande possibilité d'amélioration de
l'orientation spatiale des enfants instables par le canal du football.
Par contre ils montrent que les enfants n'ont pas encore une
maîtrise suffisante de l'espace (Item 3) et une bonne coordination
psychomotrice (Item 4).
Enfin le score de 25% de réussite à l'Item 5
signifie que ces enfants n'ont pas encore acquis une bonne capacité de
structuration.
Si nous nous intéressons aux performances
individuelles, on peut dire que :
CY et SE ont réussi cette activité à 80%.
Mais ils n'ont pas réussi à l'Item 5 par ce qu'ils n'ont pas une
bonne capacité de structuration. En plus ces 2 enfants sont
particulièrement hyperactifs et exécutent dans une grande
précipitation les consignes.
KE a réussi 60% des Items de cette activité. Ces
difficultés ont concerné les items 3 et 4 qui portaient
notamment sur la maîtrise de l'espace et la capacité de
structuration. KE est un enfant qui a des difficultés de coordination
psychomotrice. Cette situation n'a donc pas permis un succès aux items
ci-dessus indiqués.
DCA a eu 20% de réussite et présente le plus
mauvais score de cette activité. Ces mauvais scores peuvent trouver leur
origine dans le fait qu'il est le plus jeune du groupe (3 ans). Ou encore parce
qu'il est le seul du groupe qui fait des crises convulsives. On pourrait aussi
justifier son score par le fait qu'il est maladif ce qui fait qu'il n'est pas
régulier aux séances d'activité. Mais on pourrait aussi
justifier son score par le fait qu'il est très maladroit et manque
cruellement d'attention.
Conduite à tenir
De façon générale il faut continuer
le travail dans le sens de renforcer les acquisitions dans l'orientation
spatiale (Item 2). Il faudra aussi travailler à la maîtrise de
l'espace et des distances (Item 3). Ensuite, il faudra insister
particulièrement sur l'acquisition des capacités de
structurations.
Enfin, il faudra dans une approche individuelle, tenir compte
des résultats et performances des enfants pour favoriser une
amélioration de leur attention.
Ainsi pour chaque enfant il faudrait avoir une approche
particulière de conduite à tenir :
CY et SE, il faudra entreprendre avec eux des activités
de la vie quotidienne qui commandent une structuration. Nous leur proposerons
dans ce cas par exemple, de porter tout seul leurs habits de façon
correcte. Ensuite nous allons initier des activités portant sur les
notions de distances (large et étroit).
Nous associerons aussi les parents, en leur demandant
d'impliquer les enfants à la maison, dans l'exécution de
certaines commissions qui demandent une certaine structuration.
DCA, à son égard nous vérifierons que la
mère respecte les prescriptions médicamenteuses contre les crises
convulsives. Nous entreprendrons avec lui des activités de
maîtrise spatiale. Nous travaillerons aussi avec lui dans le sens
d'améliorer son adresse par des exercices d'enfilages. Enfin nous
associerons sa mère à toutes nos initiatives afin qu'elle relaie
à la maison les activités que nous entreprendrons au niveau du
centre.
KE, CCC avec ses parents notamment sa tante qui le suit a la
maison. Nous demanderons notamment aux parents de l'occuper à la maison
et de ne pas le laisser libre de ne rien faire.
Enfin, nous demanderons aux parents, de l'inscrire
auprès d'une ONG qui soutien par le sport, les enfants qui
présentent des difficultés de coordination psychomotrice.
II- SYNTHESES DES RESULTATS DE LA DEUXIEME PERIODE
D'ACTIVITE
Tableau X : Synthèse des
Grilles d'observation de l'Activité 1
Activité 1: La marche sur la poutre
Objectif général : Amener les
enfants instables
Psychomoteurs à améliorer leur concentration
Période : 28 Février au 7
Avril
Effectif : 4
Nombre de séance : 6
Observateur : stagiaire
Code :
+ = comportement positif
- = comportement négatif
0 = comportement non observé
Code des scores
Items
|
Comportement à observer
|
Noms codés
|
Score
|
CY
|
DCA
|
KE
|
SE
|
+
|
-
|
0
|
1
|
Attend son tour de passage
|
+
|
+
|
+
|
+
|
4
|
0
|
0
|
2
|
Monte sur la poutre
|
+
|
+
|
+
|
+
|
4
|
0
|
0
|
3
|
Pose une seule fois le pied au sol sur chaque planché de
la poutre
|
-
|
-
|
-
|
-
|
0
|
4
|
0
|
4
|
Marche sur toute la longueur de la poutre
|
+
|
+
|
+
|
+
|
4
|
0
|
0
|
5
|
Saute dans le cerceau au bout de la poutre
|
+
|
+
|
+
|
+
|
4
|
0
|
0
|
6
|
Respecte les différentes étapes de
l'activité
|
+
|
-
|
+
|
+
|
3
|
1
|
0
|
|
Total score
|
5
|
4
|
5
|
5
|
19
|
|
|
|
1
|
2
|
1
|
1
|
|
5
|
|
|
0
|
0
|
0
|
0
|
|
|
0
|
COMMENTAIRE :
Nous avons observés 19 comportements positifs (+)
et 5 comportements négatifs (-) pour cette activité.
Les résultats font apparaître que les items 1, 2,
4 et 5 ont été réalisés à 100% par les
enfants.
Par contre l'item 3 reste toujours négatif avec 100% de
résultat négatif comme à la première
période.
Enfin l'item 6, réalisé à 75%
connaît une évolution de 50% comparativement à la
première période.
Analyse :
Cette activité connaît une tendance
générale, qui est l'amélioration des scores
comparativement à la première phase du projet. Si nous tenons
compte du handicap de nos enfants les scores entre 75% et 100% sont
satisfaisants. Par conséquent, nous avons une tendance positive dans 5
items et une tendance négative avec l'item 3.
Ces résultats attestent de ce que la CAT que nous
avons mise en place à la suite de la première phase du projet a
été positive dans l'ensemble. Mais elle reste insuffisante et
devra être amélioré pour palier aux insuffisances dans les
résultats de cette seconde période, notamment pour ce qui est de
l'item 3.
Conduite à tenir :
Il faudra continuer l'activité avec les enfants en
maintenant les mêmes items. Cependant il faudra modifier l'item 3. Pour
ce faire, il faudra le reformuler de sorte à autoriser la
possibilité pour les enfants de pouvoir marcher en prenant appui 2 fois
au sol sur chaque planche de la poutre.
TABLEAU XI : Synthèses des Grilles
d'observation Activité 2
Activité 2 : La course
orientée
Objectif général : Amener les
enfants instables psychomoteurs à acquérir
L'orientation spatiale
Période : 28 Février au 7
Avril
Effectif : 4
Nombre de séance : 6
Observateur : stagiaire
Codes :
+ = comportement positif
- = comportement négatif
0 = comportement non observé
Items
|
Comportement à observer
|
Noms codés
|
Score
|
CY
|
DCA
|
KE
|
SE
|
+
|
-
|
0
|
1
|
Attend son tour de passage dans le rang
|
+
|
+
|
+
|
+
|
4
|
0
|
0
|
2
|
Court entre les balises
|
+
|
+
|
+
|
+
|
4
|
0
|
0
|
3
|
Tourne à gauche à l'intersection
|
+
|
-
|
+
|
+
|
3
|
1
|
0
|
4
|
Va toucher à l'arbre en fin de course
|
+
|
+
|
+
|
+
|
4
|
0
|
0
|
5
|
Revient dans le rang en se mettant derrière les autres
enfants
|
-
|
-
|
+
|
+
|
2
|
2
|
0
|
|
+ total score -
0
|
4
|
3
|
5
|
5
|
17
|
|
|
1
|
2
|
0
|
0
|
|
3
|
|
0
|
0
|
0
|
0
|
|
|
COMMENTAIRE :
Cette activité connaît dans l'ensemble une
progression. Aussi, son score passe t-il de 50% de résultats positifs
à la première période à 85% soit 17 comportements
positifs (+) observés à cotés desquels subsistent encore 3
comportements négatifs (-).
Une tendance générale positive se situant entre
75 et 100% se dégage dans les items à coté d'une tendance
moins importante de résultats négatifs qui ne dépasse pas
50% et ce à travers l'item 5.
Analyse :
Cette activité a connu dans l'ensemble un
succès avec une croissance positive dans la réalisation de chaque
item.
Ce succès procède de la justesse de la
conduite à tenir que nous avons élaboré à la suite
de la première période. Nous pouvons aussi dire que ce
succès est dû à l'implication de certains parents qui n'ont
ménagé aucun effort en venant sur l'aire de l'activité
pour encourager les enfants.
Une tendance positive comprise entre 75 et 100% a
été possible parce que nous avons veillé à
maintenir les acquisitions de la première période et à
conforter une conduite à tenir qui a impliqué les parents en
engageant des activités avec les enfants à la maison sur la base
des difficultés relevées chez les enfants.
Le score de 50% qui est l'autre tendance de nos
résultats procède du fait que DCA et KE n'ont pas
été régulièrement présents à cette
activité, ce qui n'a pas favorisé chez eux des acquisitions
complètes.
Conduite à tenir :
Il faudra continuer l'activité en maintenant les
mêmes items.
Il faudra par la suite faire une évaluation. Cela
permettra notamment de voir si ceux qui avaient réussi ont acquis
définitivement les items et de permettre à ceux qui avaient des
problèmes de connaître une progression.
Il faudra ensuite introduire un item portant sur l'orientation
à droite.
En même temps que ces travaux se feront, il faudra faire
des exercices de structuration de consignes portant sur au moins trois
consignes. Ces exercices se feront en donnant par exemple des consignes
à exécuter.
TABLEAU XII : Synthèse des Grilles
d'observation Activité 3
Activité 3 : Le tir au but
Objectif général : Amener les
enfants instables
psychomoteurs à acquérir la coordination
psychomotrice
Période : 28 Février au 7
Avril
Effectif : 4
Nombre de séance : 6
Observateur : stagiaire
Codes :
+ = comportement positif
- = comportement négatif
0 = comportement non observé
0 = comportement non
Items
|
Comportement à observer
|
Noms codés
|
Score
|
CY
|
DCA
|
KE
|
SE
|
+
|
-
|
0
|
1
|
Prend son élan
|
+
|
-
|
+
|
+
|
4
|
0
|
0
|
2
|
Fixe la direction des buts
|
+
|
+
|
+
|
+
|
4
|
0
|
0
|
3
|
Tire entre les buts
|
+
|
-
|
-
|
+
|
4
|
0
|
0
|
4
|
Tire le ballon avec force
|
+
|
-
|
-
|
+
|
4
|
0
|
0
|
5
|
Dépose le ballon au point désigné pour le
tir
|
-
|
-
|
+
|
-
|
3
|
1
|
0
|
|
Total score
|
4
|
1
|
3
|
4
|
19
|
|
|
|
1
|
4
|
2
|
1
|
|
1
|
|
|
0
|
0
|
0
|
0
|
|
|
0
|
COMMENTAIRE :
Cette activité a été
réalisée avec 19 comportements positifs (+) soit 95% de
réussite au cours de cette deuxième période. Elle
connaît ainsi une marge de progression de 35% par rapport à la
première période d'activité. On observe aussi un
comportement négatif (-).
Les scores réalisés par item varient entre 75 et
100% de résultats positifs. Dans l'ensemble les résultats par
item dépassent 50%.
Analyse :
A la différence des autres activités qui
montraient deux tendances contraires, cette activité est positive dans
tous ses items. Cela procède du succès de la CAT que nous avons
mise en place après la première phase expérimentale. On
pourrait aussi rattaché ces scores à la nature de
l'activité, celle-ci étant proche du football et aussi à
la capacité d'imitation des enfants qui voulaient tous faire comme
l'Educateur.
Conduite à tenir :
D'une manière générale il faudra
continuer et maintenir les items.
Par la suite, il faudra travailler dans le sens de
l'amélioration de la structuration et la coordination psychomotrice.
Pour se faire, il faudra progressivement réduire la distance entre les
buts.
Pour notre projet nous avons travaillé avec des
poteaux qui étaient séparés de 3 mètres et le point
de tir était distant de 6 mètres.
III-
Résultats obtenus
Au bout de nos deux périodes d'activité, nous
avons des résultats synthétisés qu'il serait
intéressant de présenter. Pour apprécier ces
résultats, nous ferons des tableaux récapitulatifs des
comportements observés. Il y'aura un tableau pour chaque
activité.
Activité N°1 :
marche sur la poutre
Items
|
Comportements observés
|
Comportement positif (+)
|
Comportement négatif (-)
|
P1
|
P2
|
P1
|
P2
|
1
|
S'assoit sur gazon pour attendre son tour
|
4
|
4
|
0
|
0
|
2
|
Va au point de départ pour monter sur la poutre
|
4
|
4
|
0
|
0
|
3
|
Pose une fois le pied au sol sur chaque planche de la poutre
|
0
|
0
|
4
|
4
|
4
|
Marche sur toute la longueur de la poutre
|
1
|
4
|
3
|
0
|
5
|
Saute dans le cerveau au bout de la poutre
|
3
|
4
|
1
|
0
|
6
|
Respecte les différentes étapes de la consigne de
la marche sur la poutre
|
1
|
3
|
3
|
1
|
III-1 / TABLEAU XIII : RÉCAPITULATIF DES
RÉSULTATS DE LA 1ÈRE ACTIVITÉ
P1 = 1ère période
P2 = 2ème période
Activité N°2 :
la course
Items
|
Comportements observés
|
Comportement positif (+)
|
Comportement négatif (-)
|
P1
|
P2
|
P1
|
P2
|
1
|
S'arrête en ligne pour attendre son tour
|
3
|
4
|
1
|
0
|
2
|
Cours entre les balises
|
0
|
4
|
4
|
0
|
3
|
Tourne à l'intersection en tournant à droite
|
2
|
3
|
2
|
1
|
4
|
Va toucher à l'ordre en fin de course
|
4
|
4
|
0
|
0
|
5
|
Revient dans la ligne en se mettant derrière les autres
enfants
|
1
|
2
|
3
|
2
|
III-2 / TABLEAU XIV : RÉCAPITULATIF DES
RÉSULTATS DE LA 2ÈME ACTIVITÉ
P1 = 1ère période
P2 = 2ème période (en cours)
Activité N°3 :
le tir au but
Items
|
Comportements observés
|
Comportement positif (+)
|
Comportement négatif (-)
|
Comportement Non Observé
(0)
|
|
P1
|
P2
|
P1
|
P2
|
P1
|
P2
|
1
|
Prend un élan
|
3
|
4
|
1
|
|
0
|
0
|
2
|
Tire dans la direction des buts
|
4
|
4
|
0
|
|
0
|
0
|
3
|
Tire entre les buts
|
2
|
4
|
2
|
|
0
|
0
|
4
|
Tire le ballon avec force
|
2
|
4
|
2
|
|
0
|
0
|
5
|
Va déposer le ballon au point de désigner pour le
tir
|
1
|
3
|
3
|
|
0
|
1
|
III-3 / TABLEAU XV : RÉCAPITULATIF DES
RÉSULTATS DE LA 3ÈME ACTIVITÉ
P1 = 1ère période
P2 = 2ème période (en cours)
Après le recensement des résultats obtenus
à la suite des différentes activités, quelles
évaluations peut on faire des acquisitions de ces périodes
d'expérimentation de notre projet ?
Pour se faire intéressons-nous au tableau
d'évaluation des acquisitions
Domaines
|
Constats en début de projet
|
Objectif
|
Stratégies
|
Activités proposés
|
Résultats attendus
|
Résultats obtenus
|
Cognitif
|
Besoin d'apprentissage intellectuel
|
-Augmenter la vigilance
-développer la capacité de structuration
-s'orienter dans l'espace
|
-Imitation
-Division des consignes en plusieurs étapes
-Montrer la gauche
|
-La marche sur la poutre.
-La course.
- Le tir au but
|
-l'enfant doit avoir une attention soutenue pendant 30
secondes
- l'enfant doit exécuter correctement une consigne de 3
étapes
-L'enfant doit connaitre la gauche
|
-4/4 enfants ont une attention soutenue pendant 30 secondes
-3/4 enfants exécute une consigne de 3 étapes
-3/4 enfants connaissent la gauche
|
Psychomoteur
|
Besoin de Coordination des mouvements
|
- coordonner les mouvements physiques
|
-Imitation
-Explication
|
-La course
-Le tir au but
|
-Coordination effective des mouvements physiques
|
-2/4 enfants coordon-
nent leurs mouve-
ments physiques
|
IV / TABLEAU XVI : ÉVALUATION DES
ACQUISITIONS
VI - VÉRIFICATION DES OBJECTIFS DU PROJET ET DES
HYPOTHÈSES DE RECHERCHES.
Au terme de nos activités, nous allons
vérifier si nos objectifs sont atteints et nos hypothèses
confirmées ou infirmées. Pour rappelle, l'objectif de notre
projet était d'améliorer l'attention chez nos enfants instables
psychomoteurs. Pour ce faire, nous nous sommes engagés à
vérifier trois hypothèses (HO) découlant des objectifs
spécifiques. En effet, le 1er objectif a été
d'amener les enfants instables psychomoteurs à acquérir une
meilleure concentration. Nous avons pu le vérifier puisque 4/4 enfants
ont acquis une relative capacité de concentration.
Ensuite, l'orientation spatiale des enfants à
travers la course a été vérifiée. Les enfants (3/4)
soit 75% arrivent à s'orienter à gauche.
Enfin l'acquisition d'une meilleure coordination psychomotrice
chez les enfants à travers l'activité de tir aux buts a
été satisfaisante. 3 enfants sur 4 présentent à la
suite de cette activité une bonne coordination des mouvements. De
même leur capacité de structuration s'est relativement accrue avec
75% de réussite.
Au vu donc des résultats obtenus aux
différentes activités en fin de projet, nous pouvons nous
permettre de dire que l'hypothèse générale est
vérifiée.
Cependant, il importe de réfléchir à
un projet de suivi pour maintenir sinon améliorer le rendement des
enfants.
Le succès de notre projet repose sur des moyens de
différents ordres qu'il serait intéressant de rappeler.
VII- EVALUATION DES MOYENS UTILISÉS
VII-1 Moyens humains
Nous avons bénéficié de l'apport de
personnes avisées pour la réalisation de notre projet. Il s'agit
des formateurs de l'école des Educateurs Spécialisés, de
notre directeur de mémoire, du personnel du CGI, de notre encadreur de
stage, des enfants de notre groupe de travail, des parents ou répondants
et d'un enseignant d'éducation physique et sportive.
VII-2 Les moyens matériels
-Les locaux du centre du Guidance
-Le matériel d'activité d'exil du centre de
guidance
-Une balle de football acheté par
nous-mêmeVIII / Tableau N° XVII : EVALUATION
FINANCIÈRE DU PROJET
Chapitre
|
Quantité
|
Coût
|
Cahier de bord
|
1
|
1 000
|
Papier rame
|
1
|
2 500
|
Disquettes
|
2
|
1 000
|
Clé USB
|
1
|
10.000
|
Ballon
|
1
|
2 000
|
Photocopie
|
-
|
10 000
|
Appel téléphonique
|
-
|
5 000
|
Recherche sur Internet
|
-
|
10 000
|
Saisie
|
-
|
25 000
|
Tirage
|
-
|
20 000
|
Reliure du mémoire
|
6
|
6 000
|
Transport
|
|
38 000
|
Frais divers
|
|
15 000
|
Total
|
|
155 500
|
Au total c'est environ 150 000 francs qu'il a fallu pour
le suivie de cette étude et la réussite de notre projet. Afin
d'améliorer nos acquis et pérenniser les acquisitions que nos
enfants, nous estimons qu'il faut mettre en place un projet de suivi pour
continuer notre oeuvre.
CHAPITRE V : PROJET DE SUIVI
I : Contexte
Le recensement des différentes pathologies
rencontrées au centre de guidance infantile d'Abidjan, offre un choix
varié d'affection psychopathologique en général.
Singulièrement, l'instabilité psychomotrice,
concentre environs 15% des patients. Cela commande donc une alternative
particulière pour aider les enfants et leurs parents ainsi que
l'ensemble de la communauté.
Cette affection se caractérise dans le cas de nos
enfants, par un trouble de déficit d'attention accompagné d'une
hyper activité.
Les perturbations cognitives, psychomotrices et socio
affectives sont importantes. Elles se traduisent par des conflits permanents
entre l'enfant et sa société.
A la maison, il s'agit d'enfants très turbulents,
qui cassent tout et qui ne peuvent correctement exécuter les
commissions, aussi minimes soient-elles. Dans leur cité,
ce sont des enfants mal intégrés qu'on présente même
parfois comme des monstres « cacamou ».
A l'école, il s'agit d'enfants qui rencontrent
d'énormes difficultés face à des instituteurs qui ne sont
pas suffisamment outillés pour réussir leur prise en charge.
Face donc à ces constats, nous nous sommes
proposés de nous servir des activités physiques pour favoriser
l'amélioration de l'attention de ces enfants.
Les résultats que nous avons obtenus à la suite
de nos deux périodes d'activité sont positifs à 70,31% et
négatifs à 29,69%.
Le succès relatif de nos activités nous a
amené à envisager un projet de suivi devant permettre
d'améliorer nos résultats.
Pour réussir cela, nous nous intéresserons
particulièrement à l'item qui a connu le moins de succès.
Cet item portait notamment, sur la coordination psychomotrice. Dans le cadre de
notre projet de suivi, nous nous servirons encore des activités
physiques.
Notre projet de suivi visera donc à améliorer
la coordination psychomotrice des enfants instables psychomoteurs
II OBJECTIFS DU PROJET.
II-1 / OBJECTIF GENERALE :
Améliorer la coordination psychomotrice des enfants instables
psychomoteurs par le jeu de marelle.
II-2 / OBJECTIFS SPECIFIQUES : A la
fin du projet de suivi, l'enfant instable psychomoteur doit être
capable de :
OS1 : Lancer avec justesse la
pièce de marelle dans une case indiquée.
OS2 : Se déplacer
correctement entre les différentes cases du jeu.
III LES ACTIONS À MENER
*A court terme :
-Implication de l'ensemble des équipes
thérapeutiques dans le projet de suivi par une sensibilisation.
-Activité de guidance parentale pour impliquer les parents
dans le projet de suivi.
*A moyen terme :
- orienter certains enfants vers l'ONG spécial olympics
pour la pratiques d'activités sportives
- Mettre en place une équipe thérapeutique qui
s'occupe des enfants instables psychomoteurs.
* A long terme
- Constituer un « groupe classe »
composé uniquement des enfants instables psychomoteurs.
- Mettre en place un programme pédagogique à
travers une classe pilote
- Encourager et orienter les enfants ayant un bon profil vers
les écoles intégratrice.
IV /
Tableau XVIII : PLAN D'ACTION
Domaine d'apprentissage
|
Objectif
|
Stratégie
|
Activité
|
Moyen
|
Echéancier
|
Lieu
|
Résultats Attendus
|
Hum.
|
Mat.
|
Fin.
|
Psychomoteur
|
-Lancer avec précision la pièce de marelle dans une
case indiquée
|
Explication
Démonstration
Imitation
|
Jeu de marelle
|
-enfants
-Educateurs
- stagiaire
_parent
|
-1 fer pour les tracer
-1 pièce de marelle
|
0
|
1 mois
|
Espace vers CGI
|
L'enfant doit lancer de façon précise la
pièce dans la case indiquée
|
|
-Se déplacer correctement entre les différentes
cases du jeu
|
|
|
|
|
|
1 mois
|
|
L'enfant se déplace correctement entre les
différentes cases du jeu
|
V- FICHE TECHNIQUE D'ACTIVITE
THEME : activité physique
Lieu : espace vert en face du CGI
TITRE : le jeu de marelle
Période : 1 et 2
Moment : matinée
Nombre de séance : 8
Effectif : 4
Niveau d'étude: Préscolaire et sans
Durée : 25 min
Matériel : - fer à tracer
Tranche d'age : 3 à 11 ans
- 1 pièce de marelle
Objectif Général :
Lancer avec prévision la place de marelle dans une case
indiquée.
Objectifs Spécifiques :
à la fin de l'activité, l'enfant instable psychomoteur doit
être capable de :
OS1 : tenir la pièce de marelle dans sa main
OS2 : identifier la case dans laquelle il doit lancer la
pièce.
Mise en train : course à
petite foulée pendant 5 min.
Motivation : nous promettons
d'acclamer l'enfant lancera correctement la pièce dans la case
indiquée.
Déroulement :
l'éducateur explique aux enfants en quoi consiste le jeu :
- l'éducateur montre comment il faut tenir la
pièce
- l'éducateur montrer comment il faut se positionner pour
lancer la pièce.
- L'éducateur fait une démonstration
- L'éducateur met les enfants en situation.
Intérêt pédagogique
Le jeu de marelle est à la fois ludique et
éducatif. Il favorise la coordination des mouvements et les commandes
psychomoteurs chez les enfants instables psychomoteurs.
NB : L'enfant ne doit pas faire sortir la pièce du
cadre tracé ou sortir de la case de départ pour lancer la
pièce.
VI / TABLEAU IXX: GRILLE D'OBSERVATION DU PROJET
DE SUIVI
Titre : Le jeu de marelle
Objectif général : Amener les
enfants instables
psychomoteurs à acquérir la coordination
psychomotrice
Nombre de séance : 8
Observateur : Educateur
Effectif : 4
Tranche d'age : 3 à 11 ans
Période : 28 Février au 7
Avril
Codes :
+ = comportement positif
- = comportement négatif
0 = comportement non observé
Items
|
Comportement à observer
|
Noms codés
|
Score
|
CY
|
DCA
|
KE
|
SE
|
+
|
-
|
0
|
1
|
Se place dans la case départ
|
|
|
|
|
|
|
|
2
|
Tiens la pièce entre le pouce et l'index
|
|
|
|
|
|
|
|
3
|
Regarde dans la direction de la case désignée
|
|
|
|
|
|
|
|
4
|
Lance dans la case indiquée
|
|
|
|
|
|
|
|
5
|
Se déplace avec un pied en l'air
|
|
|
|
|
|
|
|
6
|
Se déplace correctement entre les cases
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Total score
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
CONCLUSION
Notre pays a consenti beaucoup d'efforts afin de favoriser
la construction de maternité et de centre de protection maternelle et
infantile de sorte et ce en vue de prévenir tout risque lié
à la grossesse et à l'accouchement, mais force est de
reconnaître le nombre important d'enfants qui naissent avec des
handicaps. Aussi au terme de notre projet éducatif, il est important de
rappeler que notre souci majeur était d'apporter une contribution
substantielle à l'amélioration de l'attention chez les enfants
instables psychomoteurs particulièrement. Cette affection
psychopathologique, caractérisée par une difficulté
d'orientation spatio-temporelle a des perspectives de prise en charge qui sont
médicales et ré éducatives. C'est cette dernière
perspective qui a guidé la réalisation de notre projet
éducatif.
Elaboré et conçu, notre projet a
été expérimenté sur une période de six (6)
mois de stage. Notre préoccupation a été d'aider les
enfants instables psychomoteurs avec hyperactivité à
l'amélioration de leur attention. Notre projet a été
expérimenté avec quatre enfants suivis au CGI à partir
d'une approche éducative essentiellement bâtie autour des
activités physiques.
L'amélioration de l'attention à partir
d'activités ré éducatives telle la marche sur la poutre,
la course orientée, le tir au but ont donné l'opportunité
aux enfants instables psychomoteurs d'améliorer leur attention. Pour
réussir, nous nous sommes employés à faire intégrer
aux enfants des apprentissages basés sur la concentration, l'orientation
spatiale et la coordination psychomotrice afin de réduire au maximum
leur trouble d'attention.
A notre arrivée dans cette structure nous avons
trouvé des enfants volontaires dans l'effort mais qui ne
réalisaient pas les performances que les équipes
éducatives pouvaient espérer de leur part.
Aussi au moment où, il leur est présenté
papiers et crayons ce sont des fuites, des cris et des réactions
violentes que les enfants donnaient quand ils ne se refusaient pas tout
simplement.
Nous avons donc essayé une approche originale pour
eux. C'est-à-dire les ré éduquer à partir de ce
qu'ils aiment le plus, en occurrence courir, sauter, bouger.
Au terme de notre étude nos résultats plaident
en faveur d'une prise en charge particulière et adaptée au type
de handicap des enfants.
C'est pourquoi les équipes ré éducatives
du centre de Guidance doivent instaurer une rubrique sport et activité
physique dans leurs activités quotidiennes et ce, à l'intention
des enfants instables psychomoteurs particulièrement.
En plus de cette suggestion, nous souhaitons l'ouverture d'une
classe pilote au centre de guidance. Cette classe pourrait améliorer les
performances cognitives, psychomotrices et socio affectives des patients du
centre. Elle servirait ainsi de classe pour ces enfants qui sont exclus du
système scolaire normal.
Pour terminer, relevons que ce travail est une
recherche scientifique et dans ce domaine, GASTON BACHARD (philosophe
français) affirmait qu' « en science il n'y a pas de
vérité première, il n'y a que des erreurs
premières ». Nous pensons donc que nos recherches peuvent
faire l'objet d'amélioration.
BIBLIOGRAPHIE
Ouvrages
généraux :
- Antoine porot, Manuel Alphabétique de psychiatrie
clinique et thérapeutique, Collection bibliothèque de
psychiatrie, ED/version 7e éd, PUF, Paris, 1996
- Deldimé René, Vermeulen S., Le
développement psychologique de l'enfant, édition A. De Boeck,
Bruxelles, 1983
- Georges, Heuyer, introduction à la psychiatrie
infantile, collection sup., PUF, 1969, P 404
- Winnicott, D W, Jeu et
réalité,www.psychanalyse-in-situ.fr/Livres/winnicott.htm
Ouvrages spécialisés
- Alfred Brauner, Françoise Brauner,
Progression éducative pour handicapés mentaux, PUF,
1983
-Alfred Brauner, Françoise Brauner,
maladresse, PUF, 1983
-Leroy, Véronique, Déficiences motrices
et handicaps, aspects sociaux, psychologiques, médicaux, techniques et
législatifs, troubles associés, Paris, 1996
Revue
Gérard Boyer, in Revue « sauvegarde de l'enfant
», N° 4, septembre, octobre, 1988, P 268 Mémoire
Mémoires
- Doumbia Yacouba, les activités sportives comme moyen
d'éveil et d'amélioration de la conduite motrice de l'enfant
présentant des troubles psychiques, abidjan-INFS, Ecole des
Educateurs Spécialisés, (juillet 2003).
- N'doly Sandrine, apport de la rééducation
psychomotrice dans la prise en charge des enfants de 3 à 7 ans
présentant un retard d'acquisition de la marche, mémoire de
fin de cycle, INFS Cocody Abidjan,( juillet 2000).
- Renombo Didier Hilaire, Psychiatrie et sport. le sport en
tant qu'activité éducative dans l'épanouissement physique
et psychosociale du jeune présentant des troubles psychiques, cas du
CGI en collaboration avec Spécial Olympics Ivoire, , Abidjan, INFS Ecole
des Educateurs Spécialisé, (juin 1994).
Dictionnaires
- Le petit Larousse Grand Format, Paris, édition Larousse
2003
- Paul Robert, le Nouveau petit Robert, petit robert, Juin
1995.
Autres
Recherche sur Internet : site : http : //
www.google.fr
TABLE DES
MATIERES
SOMMAIRE
..............................................................................II
DEDICACES
..............................................................................III
REMERCIEMENTS.....................................................................IV
RESUME
...................................................................................V
LISTE DES
TABLEAUX..............................................................VII
LISTE DES
ABREVIATIONS......................................................VIII
LISTE DES
ANNEXES.................................................................IX
INTRODUCTION........................................................................10
CHAPITRE I : ETUDE DU
MILIEU..................................................11
CONTEXTE SOCIO-ECONOMIQUE ET CULTUREL
DE L'INTERVENTION
SOCIALE....................................................11
CONTEXTE
INSTITUTIONNEL.....................................................14
CONNAISSANCE DES SYSTEMES
BENEFICIAIRES..........................18
CHRONOGRAMME DES
ACTIVITES..............................................26
DIAGRAMME DE
GANTT............................................................27
CHAPITRE II :
PROBLEMATIQUE.................................................28
POSITION DU
PROBLEME...........................................................28
CHOIX ET JUSTIFICATION DU
THEME..........................................30
DEFINITION DES
CONCEPTES.....................................................33
REVUE DE LA
LITTERATURE......................................................35
OBJECTIFS DE LA
RECHERCHE...................................................40
HYPOTHESES DE LA
RECHERCHE...............................................41
PLAN
D'ACTIONS.....................................................................42
CHAPITRE III :
METHODOLOGIE.................................................43
CHOIX DU GROUPE DE
TRAVAIL................................................43
ANAMNESE DES INDIVIDUS DU GROUPE DE
TRAVAIL..................46
TABLEAU D'EVALUATION DES ACQUISITIONS EN DEBUT
DU
PROJET..............................................................................48
APPROCHE
EDUCATIVE............................................................49
CHOIX DES TECHNIQUES ET DES OUTILS DE
TRAVAIL..................50
CHOIX DES ACTIVITES ET
JUSTIFICATION...................................52
LIMITES DE LA RECHERCHE ET DIFFICULTES LIEES AUX STAGES..54
CHAPITRE IV : PRESENTATION, ANALYSE ET INTERPRETATION
DES
RESULTATS.......................................................................57
PRESENTATION DES
RESULTATS................................................58
TABLEAUX DES RESULTATS
OBTENUS........................................73
TABLEAU DE L'EVALUATION DES
ACQUISITIONS.........................76
EVALUATION DES MOYENS
UTILISES.........................................78
CHAPITRE V : PROJET DE
SUIVI..................................................79
CONTEXTE..............................................................................79
OBJECTIFS DU PROJET DE
SUIVI.................................................80
ACTIONS A
MENER...................................................................80
PLAN D'ACTION DU PROJET DE
SUIVI.........................................82
FICHE TECHNIQUE DU PROJET DE
SUIVI......................................83
GRILLE D'OBSERVATION DU PROJET DE
SUIVI............................84
CONCLUSION..........................................................................85
BIBLIOGRAPHIE.......................................................................87
TABLE DES
MATIERES..............................................................89
ANNEXES
ANNEXES
Grille d'observation
activité 1
Titre : La marche sur la poutre
Date :
Objectif général : Amener les
enfants instables
Psychomoteurs à améliorer leur concentration
Nombre de séance : 6
Observateur : stagiaire
Effectif : 4
Tranche d'age : 3 à 11 ans
Période : 28 Février au 7
Avril
Codes :
+ = comportement positif
- = comportement négatif
0 = comportement non observé
Items
|
Comportement à observer
|
Noms codés
|
Score
|
CY
|
DCA
|
KE
|
SE
|
+
|
-
|
0
|
1
|
Attend son tour de passage
|
|
|
|
|
|
|
|
2
|
Monte sur la poutre
|
|
|
|
|
|
|
|
3
|
Pose une seule fois le pied au sol sur chaque planche de la
poutre
|
|
|
|
|
|
|
|
4
|
Marche sur toute la longueur de la poutre
|
|
|
|
|
|
|
|
5
|
Saute dans le cerceau au bout de la poutre
|
|
|
|
|
|
|
|
6
|
Respecte les différentes étapes de
l'activité
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Total score
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Grille
d'observation activité 2
Titre : La course orientée
Objectif général : Amener les
enfants instables
Psychomoteurs à acquérir l'orientation
spatiale
Nombre de séance : 6
Observateur : stagiaire
Effectif : 4
Tranche d'age : 3 à 11 ans
Période : 28 Février au 7
Avril
Codes :
+ = comportement positif
- = comportement négatif
0 = comportement non observé
Items
|
Comportement à observer
|
Noms codés
|
Score
|
CY
|
DCA
|
KE
|
SE
|
+
|
-
|
0
|
1
|
Attend son tour de passage dans le rang
|
|
|
|
|
|
|
|
2
|
Court entre les balises
|
|
|
|
|
|
|
|
3
|
Tourne à l'intersection à gauche
|
|
|
|
|
|
|
|
4
|
Va toucher à l'arbre en fin de course
|
|
|
|
|
|
|
|
5
|
Revient dans le rang en se mettant derrière les autres
enfants
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Total score
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Grille d'observation activité
3
Titre : Le tir au but
Date :
Objectif général : Amener les
enfants instables
psychomoteurs à acquérir la coordination
psychomotrice
Nombre de séance : 6
Observateur : stagiaire
Effectif : 4
Tranche d'age : 3 à 11 ans
Période : 28 Février au 7
Avril
Codes :
+ = comportement positif
- = comportement négatif
0 = comportement non observé
Items
|
Comportement à observer
|
Noms codés
|
Score
|
CY
|
DCA
|
KE
|
SE
|
+
|
-
|
0
|
1
|
Prend son élan
|
|
|
|
|
|
|
|
2
|
Fixe la direction des buts
|
|
|
|
|
|
|
|
3
|
Tire entre les buts
|
|
|
|
|
|
|
|
4
|
Tire le ballon avec force
|
|
|
|
|
|
|
|
5
|
Dépose le ballon au point désigné pour le
tir
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Total score
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
FICHE TECHNIQUE D'ACTIVITE
1
THEME : activité physique
Lieu : espace vert en face du CGI
TITRE : la marche sur la poutre
Période : 1 et 2
Moment : matinée
Nombre de séance : 9
Effectif : 4
Niveau d'étude: Préscolaire et sans
Durée : 25 min
Matériel : -1 poutre démontable
Tranche d'age : 3 à 11 ans
-2 cerceaux en couleur
Objectif Générale : Amener les enfants
instables
Psychomoteurs à améliorer leur concentration.
Objectif spécifique : A la fin de l'activité,
l'enfant instable psychomoteur doit être capable de :
OS 1 : Marquer le départ à partir d'un
cerceau
OS 2 : Marcher en équilibre sur une poutre suspendue
OS 3 : Faire se succéder 3 étapes d'une
consigne
Mise entrain : Nous désignons successivement des
arbres vers lesquels nous courons au petit trop.
Motivation : Nous promettons aux enfants d'acclamer ceux qui
feront comme l'Educateur.
Déroulement : -L'Educateur montre aux enfants le
cerceau jaune à partir duquel ils devront monter sur la poutre.
-L'Educateur dit aux enfants qu'ils
devront marcher sur toute la longueur de la poutre.
-L'Educateur dit aux enfants que sur
chaque planche de la poutre, ils peuvent poser le pied une fois au sol pour
prendre appui.
-L'Educateur dit aux enfants qu'au bout
de la poutre, ils devront sauter dans le cerceau rouge.
-L'Educateur fait une
démonstration pratique des étapes, puis demande aux enfants de
passer tour à tour.
Retour au calme : Nous demandons aux enfants de s'assoire en
demie cercle, les pieds en tailleur et le petit doigt sur la bouche pendant 1
min environs.
Rangement : Nous rassemblons le matériel et demandons
à chaque enfant de prendre un élément.
Intérêt pédagogique : la marche sur la
poutre développe l'équilibre et la concentration de l'enfant
instable psychomoteur.
FICHE TECHNIQUE
D'ACTIVITE 2
THEME : activité physique
Lieu : espace vert en face du CGI
TITRE : la course orientée
Période : 1 et 2
Moment : matinée
Nombre de séance : 9
Effectif : 4
Niveau d'étude: Préscolaire et sans
Durée : 20 min
Matériel : -12 balises plastiques
Tranche d'age : 3 à 11 ans
-1 cerceau en couleur
Objectif Générale : Amener les enfants
instables
Psychomoteurs à acquérir l'orientation spatiale
Objectif spécifique : A la fin de l'activité,
l'enfant instable psychomoteur doit être capable de :
OS 1 : Courir entre des balises couchées
OS 2 : Tourner à gauche à partir d'une
intersection
OS 3 : Revenir dans le rang à partir du point
d'arriver
Mise entrain : Nous désignons successivement des
arbres vers lesquels nous courons au petit trop.
Motivation : Nous promettons aux enfants d'acclamer ceux qui
feront comme l'Educateur.
Déroulement : -L'Educateur montre aux enfants le
cerceau jaune à partir duquel ils devront courir entre les balises.
-L'Educateur dit aux enfants qu'ils
devront courir entre les balises couchées.
-L'Educateur dit aux enfants qu'ils
devront tourner à gauche, l'endroit où la trajectoire des
balises tourne.
-L'Educateur dit aux enfants qu'au bout
de la course, ils devront toucher à l'arbre.
-L'Educateur fait une
démonstration pratique des étapes, puis demande aux enfants de
passer tour à tour.
Retour au calme : Nous demandons aux enfants de s'assoire en
demie cercle, les pieds en tailleur et le petit doigt sur la bouche pendant 1
min environs.
Rangement : Nous rassemblons le matériel et demandons
à chaque enfant de prendre un élément.
Intérêt pédagogique : la course
orientée développe les capacités d'orientation spatiale en
favorisant la latéralisation.
FICHE TECHNIQUE
D'ACTIVITE 3
THEME : activité physique
Lieu : espace vert en face du CGI
TITRE : le tir au but
Période : 1 et 2
Moment : matinée
Nombre de séance : 9
Effectif : 4
Niveau d'étude: Préscolaire et sans
Durée : 25 min
Matériel : -2 pylônes en bois
Tranche d'age : 3 à 11 ans
-de la poudre blanche
Objectif Générale : Amener les enfants
instables
Psychomoteurs à coordonner les mouvements physiques.
Objectif spécifique : A la fin de l'activité,
l'enfant instable psychomoteur doit être capable de :
OS 1 : Déposer la balle à un point
marqué.
OS 2 : Tirer la balle à partir d'un élan
OS 3 : Tirer la balle dans la direction des buts
Mise entrain : Nous désignons successivement des
arbres vers lesquels nous courons au petit trop.
Motivation : Nous promettons aux enfants d'acclamer ceux qui
feront comme l'Educateur.
Déroulement : -L'Educateur montre aux enfants le
point matérialisé en blanc où ils devront déposer
la balle.
-L'Educateur dit aux enfants qu'ils
devront courir, prendre un élan avant de tirer la balle.
-L'Educateur dit aux enfants qu'ils
devront tirer la balle avec force.
-L'Educateur dit aux enfants qu'ils
doivent tirer la balle dans la directions des buts.
-L'Educateur fait une
démonstration pratique des étapes, puis demande aux enfants de
passer tour à tour.
Retour au calme : Nous demandons aux enfants de s'assoire en
demie cercle, les pieds en tailleur et le petit doigt sur la bouche pendant 1
min environs.
Rangement : Nous rassemblons le matériel et demandons
à chaque enfant de prendre un élément.
Intérêt pédagogique : les tirs au buts
améliorent les capacités de coordination psychomotrice et de
structuration.
* 1
Pédopsychiatrie : spécialité médicale
née en 1956 aux Etats Unis introduite en Côte d'Ivoire environ 20
ans après.
* 2 L'enfant qui présente
un TDAH ne sait pas s'organiser ni planifier. Il est souvent incapable de
réaliser plus de deux consignes qui se succèdent. Et il s'agit
d'enfant instable, agressif et hyperactif.
* 3 Chez les enfants qui
présentent un TDA sans hyperactivité des comportements
hyperactifs peuvent se remarquer généralement uniquement
à l'école car l'enfant s'ennuie. Ces enfants qui sont
instables ne présente en générale aucune
hyperactivité
* 4 GAUDRON BRIGITTE, la
réadaptation à base communautaire pour l'intégration des
personnes handicapées, Abidjan, édition, IDC, juillet 1999, p 25
* 5 Antoine Porot, Manuel
Alphabétique de psychiatrie clinique et thérapeutique
* 6 Alfred Brauner et
Françoise Brauner, Progression éducatives pour handicapés
mentaux, P.U.F., 1983.
* 7 Alfred Brauner et
Françoise Brauner, maladresse, P.U.F., 1983, p.177
* 8 Georges Heuyer, Introduction
à la psychiatrie infantile, collection Sup., P.U.F., 1969, p.404
* 9 Syncinésie :
trouble du tonus musculaire qui se manifeste par une maladresse dans
l'exécution de mouvement
* 10 Paratonie : trouble
du tonus musculaire qui se traduit par une opposition entre la volonté
et l'exécution d'une commande motrice
* 11 Gérard Boyer, in
revue `'sauvegarde de l'enfance'' n°4, septembre, octobre, 1988, p.268.
* 12 Renombo Didier Hilaire
(juin 1994), Psychiatrie et sport. le sport en tant qu'activité
éducative dans l'épanouissement physique et psychosociale du
jeune présentant des troubles psychiques, cas du CGI en
collaboration avec Spécial Olympics Ivoire, Abidjan, INFS Ecole des
Educateurs Spécialisées, p.76.
* 13 Doumbia Yacouba (juillet
2003), les activités sportives comme moyen d'éveil et
d'amélioration de la conduite motrice de l'enfant présentant des
troubles psychiques, abidjan-INFS, Ecole des Educateurs
Spécialisés
* 14 Doumbia Yacouba (juillet
2003), les activités sportives comme moyen d'éveil et
d'amélioration de la conduite motrice de l'enfant présentant des
troubles psychiques , abidjan-INFS, Ecole des Educateurs
Spécialisés, pp 28-29
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