3.2 La conséquence
3.2.1 La notion de conséquence
Qu'est-ce que la conséquence?
Selon le Petit Robert (REY et REY-DEBOVE (1993)), la
conséquence est la « suite qu'une action, un fait entraîne
», et plus généralement « ce qui découle d'un
principe », soit une relation de cause à effet.
On peut distinguer d'après cette définition entre
deux types de conséquence: la conséquence factuelle et
l'inférence.
La conséquence factuelle
La conséquence factuelle est une relation qui relie
entre eux deux faits, deux contenus propositionnels, comme on peut l'observer
dans l'exemple suivant:
(3.1) On a coulé un bielle, donc la voiture ne roule
plus.
L'inférence
L'inférence consiste à tirer à partir de
prémisses, soit en fait des propositions données (vraies ou
fausses), une conclusion constituée d'une ou plusieurs propositions
nouvelles (elles aussi vraies ou fausses). Elle permet donc de poser
l'existence d'un fait non-donné à partir d'un autre fait
donné dans l'expérience du sujet. L'inférence peut
revêtir plusieurs formes, dont les plus importantes sont la
déduction et l'induction.
La déduction
La déduction est une forme d'inférence par
laquelle il résulte nécessairement de principes
généraux un nouveau principe. La déduction est à
rapprocher du syllogisme, qui en est un cas particulier. La conséquence
est un raisonnement direct, qui consiste à « conclure quelque chose
à partir d'un fait connu et d'un fait introduit comme nouveau »
(selon KOZLOWSKA-HEUCHIN (1996b)), soit conclure des propositions prises comme
prémisses à une proposition qui en résulte.
La déduction est en quelque sorte un raisonnement
descendant, allant du général au particulier.
(3.2) Frère Bernard est moine, c'est donc un
célibataire.
Dans cet exemple, on déduit d'une
généralité, le fait que les moines sont (normalement)
célibataires, une propriété particulière, que
Frère Bernard, un moine, est célibataire.
L'induction
L'induction est le contraire de la déduction, elle
consiste à retrouver à
partir d'un cas particulier une
généralité2, ou comme le dit KOZLOWSKA-HEUCHIN
(1 à « remonter des faits à la loi »:
(3.3) Mon voisin est autoritaire: c'est sûrement un
Allemand.
Dans cet exemple, le voisin étant autoritaire, et les
Allemands ayant la réputation d'être autoritaires, on peut en
induire qu'il est probablement Allemand.
On voit bien ici que l'induction, contrairement à la
déduction, est un mode de raisonnement qui ne peut être que
probable : on ne peut rien affirmer avec certitude sur les conclusions que l'on
tire.
La conséquence en langage naturel
L'expression de la conséquence en langage naturel ne
tient pas seulement du raisonnement logique, et il existe des moyens
variés pour l'exprimer, quel que soit son type, la conséquence
factuelle ou l'inférence.
2L'induction est très utilisée dans les
sciences expérimentales: à partir de l'observation de faits, on
peut poser des hypothèses de lois explicatives.
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