L'eau matière stratégique et enjeu de sécurité au 21ème siècle( Télécharger le fichier original )par Abdessamad DRIS Université Paris 10 - DEA Sciences Politiques 2005 |
3 : Hydrologie de l'habitat terrestre :Ce Thème offre un grand nombre d'interactions entre les axes d'études régionaux selon le climat (aride, humide, tempéré, froid), la topographie (zones sèches, zones humides, montagnes, petites îles, zones côtières) et l'utilisation des sols (environnement urbain, rural, naturel). L'utilisation du terme « habitat », dans le titre de ce thème, se réfère à une dimension supplémentaire de l'interaction, celle de l'environnement physique (topographie/utilisation des sols et climat) avec l'environnement écologique, en mettant en avant le fait que la topographie, l'utilisation des sols et le climat définissent des habitats pour les être humains. 5: Éducation et formation relatives à l'eau : Le programme d'éducation et de formation relatives à l'eau (WET, Water Education and Training) forme l'ossature globale de soutien du PHI-VI. Thème prioritaire, il est aussi étroitement lié aux autres thèmes. Tous les thèmes de la sixième phase du PHI devraient tendre vers des résultats applicables à l'éducation et à la formation permanentes (EFP) afin de renforcer ses résultats par des activités de formation et de sensibilisation. Le thème 5 est toutefois conçu de façon à offrir aux institutions des États membres spécialisées dans l'élaboration de matériels de formation et dans l'organisation de cours la possibilité d'organiser des activités à différents niveaux, s'adressant aux milieux spécialisés en hydrologie et aux organismes de coopération intéressés en partant du postulat que la technologie disponible au moment de la mise en oeuvre de la sixième phase du PHI permettra à un public beaucoup plus large d'accéder aux sources de données, d'information et de connaissances. Les hydrologues tout comme le grand public bénéficieront par conséquent davantage du transfert de connaissances, d'information et de technologie. 4- Programme transdisciplinaire :(FRIEND) Le projet FRIEND a été lancé en 1985 en Europe dans le cadre du PHI-III en partant du principe que des améliorations pouvaient être réalisées si les hydrologues échangeaient leurs données et leurs expériences avec leurs homologues des pays voisins. À ce jour, huit projets FRIEND ont été mis en place en Europe du Nord, en Afrique australe, dans la région Alpes-Méditerranée (AMHY), en Afrique occidentale et centrale (AOC), dans la région Hindu Kush-Himalaya (HKH), dans la région Asie-Pacifique, dans le bassin du Nil et dans les Caraïbes (AMIGO). Un certain nombre d'autres projets régionaux FRIEND sont en cours d'étude en Asie Centrale, en Amérique du Sud et en Amérique du Nord. Le projet FRIEND cherche à répondre au problème de l'évaluation et de la gestion des ressources en eau au moyen de la recherche appliquée, centrée sur des problèmes définis régionalement. Il s'agit d'une collaboration internationale dont l'objectif premier est de développer les connaissances et les techniques à l'échelle régionale par l'échange mutuel des données et de susciter une meilleure compréhension de la variabilité et de la similarité hydrologiques à travers le temps et l'espace. La connaissance approfondie des processus hydrologiques et des régimes d'écoulement acquise grâce à FRIEND contribue à améliorer les méthodes de gestion des ressources en eau. FRIEND fournit également un appui aux chercheurs et au personnel des services hydrologiques des pays en développement et renforce ainsi leur capacité à évaluer et gérer leurs ressources nationales en eau. Avec ses caractéristiques et sa structure particulières, mises au point lors des phases précédentes du PHI, FRIEND joue non seulement un rôle de premier plan dans le PHI-VI mais interagit également avec chacun des cinq thèmes du programme. Ainsi, l'apport spécial de FRIEND est illustré par son statut de programme transdisciplinaire. 5- WWAP - Programme mondial pour l'évaluation des ressources en eau : Le Programme mondial pour l'évaluation des ressources en eau - une initiative de l'ensemble du système des Nations Unies - vise à développer les outils et les compétences nécessaires à une meilleure compréhension des processus fondamentaux, des pratiques de gestion et des politiques qui contribueront à améliorer l'approvisionnement de la planète en eau douce et sa qualité. La nécessité d'aborder la gestion et la mise en valeur des ressources en eau selon une approche plus intégrée et davantage orientée vers la dimension humaine a été reconnue progressivement sous l'impulsion de plusieurs grandes conférences et initiatives internationales. Le Plan d'action de Mar del Plata adopté par la Conférence des Nations Unies sur l'eau en 1977, la Conférence de Dublin sur l'eau et l'environnement en 1992, le Sommet de la planète Terre, tenu la même année à Rio, et son très important document - Action 21-, et enfin les activités de la Vision mondiale de l'eau, ont tour à tour réaffirmé qu'une évaluation complète des ressources en eau douce du monde était la base indispensable d'une gestion plus intégrée de l'eau. Donnant suite à la recommandation expresse de la Commission sur le développement durable, et avec le soutien sans réserve de la Conférence ministérielle de La Haye en mars 2000, le Sous-comité de coordination des Nations Unies sur les ressources en eau (SCWR/CAC) a lancé un processus continu d'évaluation mobilisant l'ensemble du système des Nations Unies, le Programme mondial pour l'évaluation des ressources en eau (WWAP, World Water Assessment Programme). La nature du programme : Le WWAP, s'appuyant sur les résultats des nombreuses tentatives précédentes, est focalisé sur la situation évolutive de l'eau douce à travers le monde. Le produit principal du WWAP est le Rapport mondial sur la mise en valeur des ressources en eau. Les recommandations formulées dans le WWDR viseront, entre autres, au renforcement des capacités d'évaluation au niveau national, en particulier dans les pays en développement et notamment dans le domaine de l'éducation et de la formation, de la surveillance, de la science et de la technologie des bases de données et de la gestion des institutions intervenant dans l'évaluation. Le Programme identifiera aussi les situations de crise de l'eau et pourra ainsi donner des avis aux agences donatrices, et proposer les connaissances et le savoir qui serviront de base au renforcement continu des capacités. Le Programme est focalisé sur l'eau douce continentale, mais il s'intéressera aussi à l'environnement marin à proximité du rivage et aux zones côtières qui sont des réceptacles de la pollution et de la sédimentation d'origine continentale, et dans lesquelles la menace d'inondations et l'impact potentiel de la montée du niveau de la mer sur les ressources en eau douce sont particulièrement élevés. Le Programme, y compris le nouveau WWDR, est mis en oeuvre par les institutions des Nations Unies participantes, à l'aide d'un fonds d'affectation spéciale, les donateurs fournissant un soutien en espèces et en nature, soit par l'intermédiaire d'agences spécifiques, soit à travers le fonds d'affection spéciale. L'UNESCO a accueilli le secrétariat du WWAP et gère le fonds à son siège à Paris. Le Programme jouera un rôle de coordination des initiatives du système des Nations Unies existantes dans le domaine de l'évaluation des ressources en eau douce. Il sera étroitement relié aux systèmes de données et d'information des institutions des Nations Unies.
Résultats du programme : Proposer, pour la première fois, un processus complet
d'évaluation des ressources en eau englobant: Aboutir à l'élaboration d'un rapport périodique qui deviendra progressivement plus complet. Offrir un cadre pour la coordination et le réalignement des programmes existants des membres du Sous-comité de coordination des Nations Unies sur les ressources en eau (SCWR/CAC) , afin de mettre à profit les synergies, de renforcer les programmes intérieurs et d'améliorer les chances de financement extérieur. Fournir, à l'intention des éventuels donateurs, un cadre et un mobile pour des investissements stratégiques ciblés sur des composantes particulières du WWAP, tout en soulignant l'ampleur de l'ensemble du programme à financer. Reconnaître l'importance de la mise en place de bases de données géographiques, d'un système complet et détaillé d'indicateurs et d'une harmonisation des normes relatives aux données. Reconnaître la nécessité de mettre au point une méthodologie efficace pour les évaluations concernant les bassins fluviaux et les aquifères. Tenir compte du rôle essentiel des pays en ce qui concerne la fourniture, au niveau national et à celui des bassins versants, des données de base nécessaires au processus d'évaluation. Tenir compte du besoin critique et continu de créer ou de renforcer la capacité de nombreux pays en développement à effectuer eux-mêmes leurs évaluations. Fournir un mécanisme pour aborder systématiquement
les problèmes de l'eau qui ont été jusqu'à
présent insuffisamment pris en compte, tels que: Fournir un mécanisme institutionnel prestigieux et systématique pour favoriser les interactions avec des partenaires extérieurs au système des Nations Unies et avec les institutions du secteur de l'eau concernées par l'évaluation dans les pays en développement. Fournir une base de connaissances qui puisse être utilisée par d'autres programmes de gestion de l'eau et de renforcement des capacités, à l'intérieur et à l'extérieur du système des Nations Unies. |
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