Introduction :
« Or, des millions de personnes, partout dans le
monde, manquent d'eau. Des millions d'enfants meurent chaque année de
maladies d'origine hydrique. Et certains des pays les plus pauvres de la
planète souffrent régulièrement de la sécheresse.
Le monde doit trouver de réelles solutions à ces
problèmes. Nous devons utiliser l'eau de façon plus rationnelle,
surtout dans l'agriculture. Nous devons libérer les femmes et les filles
forcées d'aller chercher l'eau, parfois très loin, de cette
corvée quotidienne. Nous devons les associer aux décisions
relatives à la gestion de l'eau. Nous devons faire de l'assainissement
une priorité, car c'est dans ce domaine que les progrès sont les
plus lents. Et nous devons montrer que les ressources en eau ne sont pas
inévitablement une source de conflit, et peuvent au contraire stimuler
la coopération. » a déclaré Kofi Annan
à l'initiative de la journée mondiale de l'eau de
Nations Unies - New York, le 22 mars 2005). en 1732 THOMAS FULLER,
Gnomologia a dit : «Nous ignorons la valeur de l'eau
tant que le puits n'est pas sec.»
L'eau est un élément indispensable
à la vie, point n'est besoin de longs traités scientifiques pour
le démontrer. Aujourd'hui, des analystes militaires avancent
l'idée que de prochaines guerres pourraient avoir l'eau pour mobile et
dans le cadre de l'AGCS (Accord général sur le commerce des
services) de l'OMC, on négocie l'obligation de privatiser les services
de l'eau.
La population mondiale devrait passer de 6 milliards
d'individus en l'an 2000, à 8 milliards en l'an 2025. La quantité
moyenne d'eau douce disponible par habitant et par an devrait donc chuter de 6
600 à 4 800 mètres cubes, une réduction de presque un
tiers. Si parallèlement la tendance actuelle à l'augmentation des
prélèvements en eau se poursuit, entre la moitié et les
deux tiers de l'humanité devraient être en situation dite de
stress hydrique en 2025, seuil d'alerte retenu par l'Organisation des nations
unies (ONU) et correspondant à moins de 1700 mètres cubes d'eau
douce disponible par habitant et par an. Le risque d'une pénurie d'eau
douce existe donc bel et bien.
L'un des problèmes majeurs en matière d'eau
douce et d'alimentation humaine est posé par l'irrigation, car pour
nourrir toute la population de notre planète, la productivité
agricole devra fortement augmenter. Alors que l'irrigation absorbe
déjà aujourd'hui 70 % des prélèvements mondiaux,
une consommation jugée très excessive, celle-ci devrait encore
augmenter de 17 % au cours des 20 prochaines années. Le facteur
déterminant de l'approvisionnement futur de l'humanité en eau
douce sera donc le taux d'expansion de l'irrigation. Autrement dit, seule une
nette amélioration de la gestion globale de l'irrigation permettra de
réellement maîtriser la croissance de la consommation.
Un autre enjeu de taille pour les années à venir
est celui de la satisfaction de l'ensemble des besoins en eau potable de
l'humanité. Aujourd'hui, déjà un habitant sur cinq n'y a
pas accès. Or, selon l'ONU, sur les 33 mégapoles de plus de 8
millions d'habitants qui existeront dans 15 ans, 27 seront situées dans
les pays les moins développés et donc les moins à
même de pouvoir répondre aux besoins. En outre, même si de
légères diminutions de la consommation en eau sont
observées depuis quelques années aux États-Unis et en
Europe, les prévisions sont alarmistes, avec 40 % d'augmentation de la
consommation municipale et domestique dans les 20 ans à venir.
Pour tenter d'inverser cette tendance, diverses solutions
existent qui permettent de diminuer la consommation en eau et d'en limiter les
pertes : améliorer l'efficacité des techniques d'irrigation
et surtout généraliser l'usage des méthodes les plus
performantes, rénover les structures de production et de distribution
d'eau potable et en construire de nouvelles, préserver les
réserves, lutter contre la pollution, entre autres en assainissant les
eaux usées, recycler l'eau. Mais toutes ces mesures demanderont
d'énormes investissements et seront donc coûteuses. Ce seront donc
les décisions politiques, au niveau national et international, ainsi que
les priorités d'investissements des pays et des agences de financement,
qui joueront un rôle déterminant dans la gestion future du risque
de pénurie d'eau douce à travers le monde.
Les perspectives en matière d'eau douce ne sont
pas réjouissantes puisque, de l'avis général, sa
raréfaction semble inéluctable. Or, un pays qui manque d'eau est
un pays qui ne peut ni nourrir sa population, ni se développer.
D'ailleurs, la consommation en eau par habitant est désormais
considérée comme un indicateur du développement
économique d'un pays. Selon une étude des Nations Unies, l'eau
pourrait même devenir, d'ici à 50 ans, un bien plus
précieux que le pétrole. C'est dire toute l'importance de cette
ressource que d'aucuns appellent déjà « l'or bleu ».
Avoir accès à l'eau est donc devenu un enjeu
économique puissant à l'échelle planétaire qui
pourrait devenir, dans le 21 siècle, l'une des premières causes
de tensions internationales. Il est vrai que plus de 40 % de la population
mondiale est établie dans les 250 bassins fluviaux transfrontaliers du
globe. Autrement dit, toutes ces populations se trouvent dans l'obligation de
partager leurs ressources en eau avec les habitants d'un pays voisin. Or, une
telle situation peut être à l'origine de conflits
récurrents, notamment lorsqu'un cours d'eau traverse une
frontière, car l'eau devient alors un véritable instrument de
pouvoir aux mains du pays situé en amont. Qu'il soit puissant ou non,
celui-ci a toujours théoriquement l'avantage, puisqu'il a la
maîtrise du débit de l'eau.
La situation n'est pas récente. En 1503
déjà, Léonard de Vinci conspirait avec Machiavel pour
détourner le cours de l'Arno en l'éloignant de Pise, une
cité avec laquelle Florence, sa ville natale, était en guerre.
Des chercheurs américains ont également montré que depuis
le Moyen Âge, les désordres sociaux en Afrique orientale
coïncidaient avec les périodes de sécheresse. Dans les
sociétés asiatiques, l'eau était un instrument de
puissance politique : l'ordre social, les répressions et les crises
politiques dépendaient des caprices des pluies. Aujourd'hui encore,
les contentieux à propos de l'eau sont nombreux à travers le
monde, notamment au Nord et au Sud de l'Afrique, au Proche-Orient, en
Amérique centrale, au Canada et dans l'Ouest des États-Unis.
Avec l'essor démographique et l'accroissement des
besoins, ces tensions pourraient se multiplier à l'avenir. C'est ce que
prédisent certains experts pour le XXI (eme) siècle. D'autres en
revanche pensent que la gestion commune de l'eau peut être un facteur de
pacification. Ils mettent en avant des exemples étonnants de
coopération : le plus fameux est celui de l'Inde et du Pakistan
qui, au plus fort de la guerre qui les opposait dans les années 1960,
n'ont jamais interrompu le financement des travaux d'aménagement qu'ils
menaient en commun sur le fleuve Indus.
Une mobilisation internationale très large est
organisée pour faire face au problème de pineraie. Parmi ces
mobilisations ; la journées mondiale de l'eau, le programme
hydrique internationale, le programme transdisciplinaire internationale, les
rencontres internationale, et les journées mondiale de l'eau.
Se sont les grandes lignes de ma recherche, dont qu'elle je
commencerais par l'eau enjeux stratégique en XXI siècle, puis
j'étudier les politique hydraulique de l'Afrique du nord, et en fin les
aspects prospectifs sur une gestion intègre et durable.
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