II - METHODOLOGIE
La méthodologie que nous avons adoptée pour la
réalisation de ce mémoire s'appuie sur trois aspects
fondamentaux :
- l'élaboration et l'exploitation d'un
questionnaire,
- la réalisation d'interviews
complémentaires,
- une revue de la littérature existante aussi bien dans
Internet que dans certaines bibliothèques et centres de documentation de
Dakar.
2. 1 Enquête par Questionnaire
Pour identifier avec précision les besoins des
utilisateurs, notre première démarche méthodologique a
été l'administration d'un questionnaire.
L'enquête a porté sur un premier échantillon
de cent (100 ) personnes ressources composées :
- des enseignants de l'EBAD,
- du groupe de recherche DOCSI (dont Madame Chartron notre
Directeur de mémoire est membre),
- de professionnels africains ( Maroc et Afrique du Sud ),
- de doctorants européens et sénégalais (
professionnels sortis de l'EBAD et inscrits au 3ème cycle dans une autre
discipline ),
- de la première promotion issue de la formation à
distance de l'EBAD,
- de professionnels de l'information ayant acquis une longue
expérience du domaine et travaillant pour leur propre compte ( free
lance ).
2. 1. 1 Contenu des questions
Le questionnaire comprend trois parties (voir
annexe IV, page 148 ) :
- la première concerne l'identification, le niveau
d'études et la spécialité de l'enquêté,
- la deuxième partie est relative au contenu des guides
avec trois questions fermées sur CERISE (Conseils aux Etudiants pour une
Recherche d'Information Spécialisée Efficace ) qui sert de
tremplin aux étudiants du premier cycle en Lettres et sciences humaines
dans le cadre de leurs recherches d'informations à travers le Web.
- la troisième partie est composée de deux
questions (ouvertes) laissées à l'appréciation des
utilisateurs en vue de recueillir leurs contributions, leurs orientations ou
recommandations pouvant aider à l'identification précise d'autres
informations à intégrer dans les rubriques du guide à
concevoir.
2. 1. 2 Administration du questionnaire
Trois modes ont été adoptés.
La première méthode consiste à envoyer le
questionnaire par courrier électronique à l'adresse des publics
ciblés. Cependant, c'est une méthode peu efficace puisque rares
sont les utilisateurs qui répondent à ce type d'interrogation. Ce
qui constitue une perte de temps énorme pour l'enquêteur dans la
collecte et l'exploitation des réponses.
L'enquêteur est obligé de réitérer
sa requête en essayant de sensibiliser davantage les cibles.
Cette méthode nous a semblé peu pertinente,
raison pour laquelle nous avons utilisé une deuxième qui consiste
à interroger question en main certains utilisateurs que nous pouvions
joindre sur place (administration directe). Elle a été plus
efficace que la première puisqu'en plus des réponses au
questionnaire, nous en avons recueilli d'autres et mêmes des conseils
pratiques. Cependant, c'est une méthode effectuée durant les
heures de travail et qui perturbe la gestion du temps destiné aux
tâches des différents enquêtés.
La troisième méthode a été
imposée par les enquêtés eux-mêmes qui soutenaient ne
pas disposer de temps pour répondre sur place mais seront en mesure si
nous leur laissions le questionnaire pour deux ou trois jours. Cette
méthode nous a également apporté très peu de
réponses. Néanmoins, nous avons noté une bonne
volonté de la part des enquêtés qui ont rempli le
questionnaire alors que certains nous ont demandé de passer et de
repasser.
Au premier envoi, nous n'avons reçu que trois
réponses sur les cent (100) questionnaires envoyés par courrier
électronique.
Le deuxième envoi nous fortifiera de deux (2) autres
réponses, ce qui nous a poussé à faire du porte à
porte pour les personnes ressources que nous pouvions joindre sur place.
En ce qui concerne les personnes ressources situées en
Afrique ou ailleurs dans le monde, nous ne pouvions que les sensibiliser pour
une troisième fois de bien vouloir collaborer en remplissant notre
questionnaire afin de contribuer au développement de la recherche en
sciences de l'information. C'est ainsi que deux autres réponses nous
sont parvenues, ce qui porte le nombre de réponses à sept (7).
Nous avons élargi le questionnaire à d'autres
groupes afin de présenter une évaluation objective de
l'échantillon car, même si nous avons découvert à
travers les premières réponses les ressources auxquelles le
public cible souhaiterait accéder, la question relative à la
connaissance et à l'utilité d'un guide d'auto-formation à
la recherche documentaire a été esquivée par certains
enquêtés ou a reçu une réponse peu explicite alors
qu'elle constitue un élément important dans notre travail.
C'est à la suite de toutes ces sollicitations que nous
avons pu rassembler douze (12) réponses sur les cent (100), soit un taux
de 12% constituant le premier jet envoyé par courrier
électronique.
Finalement, constatant que le peu de réponses
reçues ne pouvaient pas constituer un éventail suffisant pour une
évaluation objective, nous avons profité du congrès
biennal de l'Association Sénégalaise des Bibliothécaires,
Archivistes et Documentalistes tenu à Dakar les 12-13 et 14
décembre 2002 pour faire un autre sondage de 50 questionnaires et
utiliser d'autres formes d'interrogations appelés interviews.
Nous avons collecté vingt et huit (28) réponses
sur cette dernière tranche de cinquante (50) questionnaires, ce qui
porte le total à quarante (40) pour une population de cent cinquante
(150) cibles.
2. 2 Interviews
A la suite des difficultés rencontrées dans la
collecte du questionnaire, nous avons tenté de renforcer les
données déjà reçues en vue de disposer d'une
évaluation fiable des besoins des futurs utilisateurs du SICGuide.
C'est ainsi que le Congrès biennal de l'Association
Sénégalaise des Bibliothécaires, Archivistes et
Documentalistes ( ASBAD ) tenu les 12, 13 et 14 décembre 2002 à
Dakar nous a permis à la fois d'interviewer et de discuter avec des
professionnels très intéressés par ce travail.
En effet, c'est pendant les pauses-café ou avant
l'ouverture des travaux que nous avons interviewé des professionnels
qui ont collaboré activement à l'entretien (voir annexe
V, page 152).
Les différentes interviews ont permis de toucher du
doigt d'autres réalités dont nous avons pris en compte dans le
guide. Les réponses des interviewés recoupent dans leur
globalité celles des répondants au questionnaire. Ces
données vont de la nécessité de mettre l'accent sur
l'Afrique, la flexibilité pour des mises à jour
régulières du guide à la localisation et à
l'orientation vers des outils et sites professionnels ou à toute
ressource Internet pouvant contribuer à faciliter la recherche afin
d'accéder plus rapidement à l'information pertinente dans le
domaine.
Ces interviews ont même fait ressortir la
nécessité d'éditer le guide en question sous forme de
cédérom pour permettre à ceux qui n'ont pas la
possibilité de se connecter souvent, de bénéficier de cet
outil qui doit prendre en compte aussi bien les ressources francophones que
celles publiées dans d'autres langues. Les enquêtés
estiment que c'est l'originalité du sujet, la difficulté de
recenser, de trier et d'organiser cette importante masse d'informations
professionnelles dispersées à travers le Web en vue d'y
accéder directement et de faire gagner du temps aux chercheurs qui
constitue la richesse du travail. Ils affirment que ce travail est une
expérience à encourager ainsi que l'enseignement à
distance qui permet un apprentissage puissant. C'est une méthode qui
fait acquérir d'énormes compétences telles que
le savoir-faire spécifique et le travail de
synthèse. Ils perçoivent le guide comme une belle initiative
devant permettre aux chercheurs d'accéder plus rapidement aux
informations pertinentes disséminées dans ce réseau de
réseaux qu'est Internet.
Cependant, les enquêtés souhaitent tous que nous
mettions l'accent sur le suivi
du guide car, les sites nécessitent des mises à
jour régulières et constantes.
Pour cela, ils suggèrent dans leur majorité
d'approfondir cette étude dans le cadre d'un doctorat pour
étudier la dynamique de recherche du guide, son apport, sa
réalisation et les possibilités qu'il offre dans un rapport temps
/ espace .
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