Lutte contre l'excision au Burkina Faso: l'expérience du plan intégré de communication de radio Vénégré( Télécharger le fichier original )par Pagnidemsom Nestor BOULOU Université de Ouagadougou - Maîtrise ès sciences de l'information et de la communication Option: Communication pour le développement 2007 |
CHAPITRE II : METHODOLOGIE DE LA RECHERCHENous voulons à travers cette étude faire l'analyse critique de l'approche communicationnelle du plan intégré de communication d'une radio à vocation communautaire. Pour ce faire, nous avons, dans un premier temps, basé notre travail de recherche sur la recherche d'informations documentaires dans les bibliothèques du département communication et journalisme de l'université, de l'UNICEF, du CNLPE. 2.1 La collecte des informations Cette étape de l'étude s'est déroulée en trois phases importantes en raison de la nature des informations que nous recherchions. Pour la partie théorique de l'étude, nous nous sommes adonnés à une exploration documentaire, la partie empirique, quant à elle, ayant requis des entretiens et des observations. 2.1.1 L'exploration documentaireNous avons mené notre recherche documentaire dans la bibliothèque du département communication et journalisme de l'université de Ouagadougou et dans des centres de documentation d'institutions telles que l'UNICEF et le CNLPE. Cette recherche s'est poursuivie au sein de la radio Vénégré à Ziniaré où nous avons obtenus des rapports de campagnes de sensibilisation et des informations sur la mise en oeuvre du PIC. En plus de ces sources documentaires, nous avons eu recours à l'Internet pour approfondir la recherche. Les informations obtenues à travers cette recherche nous ont permis de mieux circonscrire notre sujet et de nous imprégner davantage des questions liées à l'excision. 2.1.2 Les entretiensPour la collecte des informations sur le terrain, nous avons privilégié l'approche qualitative à travers des entretiens directs avec des personnes ressources impliquées dans le PIC et des personnes dont les avis sur l'excision et la mise en oeuvre du PIC pouvaient nous aider dans notre analyse. Ces entretiens nous ont permis de recueillir des opinions et des sentiments sur la pratique de l'excision et de recueillir les représentations sociales de l'excision dans le milieu concerné. Même si les représentations sociales ne sont pas toujours conformes à la réalité, elles constituent une variable importante dans la communication pour le changement de comportement car elles régentent la conception des messages. C'est pourquoi, en abordant cette question, Pierre MANNONI souligne qu' « une représentation, parce qu'elle est représentation est nécessairement « fausse » puisqu'elle ne dit jamais de l'objet exactement ce qu'il est, et en même temps, elle est « vraie » en ce qu'elle constitue pour l'objet un type de connaissance valide duquel il peut tirer le principe de ses actes ».58(*) Notre choix d'opter pour l'approche qualitative s'est justifié par le fait que dans une question sensible comme l'excision, ce sont moins les chiffres qui comptent que le sentiment, les avis, les perceptions. Il existe des principes directeurs de conduite d'une stratégie de communication pour le développement à savoir qu'il faut impliquer les personnes concernées afin de mieux comprendre le ou les problèmes auxquels elles sont confrontées, élaborer la stratégie en tenant obligatoirement compte de leurs attentes, leurs valeurs sociales, leurs religions. Pour la mise en oeuvre d'une stratégie de communication pour le développement, la formation des acteurs est un élément capital tout comme l'évaluation qualitative et participative qui permet de redimensionner la stratégie en corrigeant les imperfections. En outre, les cours que nous avons reçus au cours de notre cursus universitaire sont à même de nous guider dans notre analyse du PIC. Il y a aussi le fait que nous avons exploité des données quantitatives découlant d'enquêtes antérieures et récentes sur l'excision et ses implications. Nous avons donc procédé à des entretiens semi directifs sur la base de guides d'entretien que nous avons élaborés à l'intention de la direction de la radio, des noyaux relais et de certains membres de la population rurale. A côté de ces entretiens semi directifs, nous avons eu des échanges ponctuels et informels avec quelques animateurs de la radio. La rencontre avec les noyaux relais au nombre de treize (13) s'est organisée à la suite d'une réunion de bilan tenue à Ziniaré à laquelle nous avons participé. Ces cadres d'échanges nous ont permis de collecter de nombreuses informations sans avoir eu besoin d'interroger chaque personne ce qui aurait demandé du temps et des moyens plus importants. * 58 MANNONI Pierre, Les représentations sociales, PUF, Paris, 1998, p119 |
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