II / Résultats et interprétations
A / Tableau des différents indicateurs
Les résultats détaillés des
indicateurs analysant les différents types de réglementations
(tableau 1 à 9) qui stimulent ou freinent l'activité
économique des entreprises sont présentés en
annexe.
Le tableau 1 de l'annexe, nous montre que le nombre de
procédures à faire pour créer une entreprise est de 10 au
Sénégal, 13 au Mali, 11 en Côte d'ivoire, contre seulement
6 en Singapour et en Corée par exemple. Quant à la durée
requise pour créer une entreprise est de 58 jours au
Sénégal, 42 jours au Mali, 45 jours en Côte d'ivoire,
contre seulement 6 jours en Singapour.
Alors que la lourdeur des procédures
d'enregistrement pousse les entrepreneurs à rejoindre l'économie
informelle, où les entreprises ne paient pas d'impôt, ce qui va
réduire l'assiette fiscale pour les recettes gouvernementales. Donc, la
SCA doit inciter les entreprises à rejoindre l'économie formelle
en facilitant les procédures de création d'entreprises.
Pour les facilités d'embauche et de licenciement,
le tableau 2 de l'annexe nous montre que le Sénégal est parmi les
derniers du classement, alors que le Singapour est en tête du classement.
Ceci s'explique par la rigidité du marché
du travail, les entrepreneurs ne peuvent pas recruter par contrats à
durée déterminée et cette rigidité étouffe
la création de nouveaux emplois et pousse les ouvriers vers le secteur
informel. Donc, pour augmenter la productivité, la SCA doit instaurer
une réglementation flexible de l'emploi.
Pour le nombre de jours requis pour les formalités
foncières est de 114 au Sénégal, 33 au Mali et 32 en
Côte d'ivoire, contre seulement 9 en Singapour par exemple (tableau 4 de
l'annexe). Le Sénégal est très loin d'un système
performant d'enregistrement de la propriété.
Il en est de même pour l'accès au
crédit, la protection des investisseurs, les formalités du
commerce transfrontalier, l'exécution des contrats et les
procédures de fermeture d'entreprises, le Sénégal est
parmi les derniers du classement à côté de ses voisins les
pays de l'UEMOA (tableaux 5 à 9 de l'annexe).
Globalement, on constate que les réformes,
fiscales ou autres, stimulent l'activité des entreprises, plus la charge
est faible, on note d'avantage de créations de sociétés et
d'emplois et plus les entreprises sont encouragées à investir.
Cependant, on va essayer de voire parmi les indicateurs
retenus par le « Doing Business », la contribution de
chaque facteur sur le climat de l'investissement. Pour cela nous allons faire
une sélection des plus pertinentes d'entres eux afin d'alléger le
nombre de mesure à réaliser par la stratégie de croissance
accélérée. L'Analyse en Composantes Principales (ACP) nous
aidera à répartir les différents indicateurs, à
voire ceux qui vont dans le même sens et ceux qui s'opposent.
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