WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Indépendance de la banque centrale et croissance économique

( Télécharger le fichier original )
par Nesrine RESSAISSI
faculté des sciences économiques et de gestion de Tunis -  2007
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

II- le canal du système financier :

Plusieurs études récentes ont concentré leurs analyses sur la liaison entre niveau de développement financier initial et taux de croissance économique de long terme. Dans ce cadre king et levine (1993) ont conclu que l'existence d'une superstructure financière initiale développée favorise le développement économique.

Cependant, l'accroissement de taux d'inflation peut entraver le développement de système financier en réduisant la performance et l'efficacité de marché financier. Ainsi, le système financier constitue un additionnel canal à travers lequel l'inflation peut affecter le taux de croissance économique. Ce point a été accentué par Mackinnon et Show (1973) qui défendent la stabilité des prix pour les pays en développement dans l'ordre d'encourager l'intermédiation financière.

De Gregorio et Sturzenegger (1994) soulignent également que l'inflation provoque un problème informationnel pour les opérations du marché financier. En effet, à une forte inflation, les firmes à faible productivité ont plus des motivations à apparaître comme les firmes à productivité élevée puisque les coûts d'imitation des comportements de celles-ci se déclinent avec l'inflation. Par contre les firmes à forte productivité ont moins des motivations à signaler leurs types, puisque les coûts de signal augmentent avec l'inflation. Ainsi l'inflation rend difficile la comparaison entre deux types des firmes et donc une mauvaise allocation de crédits en faveur les firmes à faible productivité.

Chari, Jones et Manuelli (1995,1996) montrent que l'inflation à travers ses effets négatifs sur le rendement de l'épargne, déprime l'activité des intermédiations financières. De plus, en présence d'une inflation élevée, l'état va recourir à l'augmentation de taux de réserve obligatoire ce qui limite encore l'activité bancaire.

Le taux d'inflation élevée réduit la rentabilité des engagements financiers de long terme, ce qui incite les épargnants à détenir des portefeuilles très liquides et ainsi une baisse de l'investissement et de taux de croissance économique.

III- le canal du système fiscal :

L'évolution de l'inflation dans les années soixante-dix a tourné l'attention vers les coûts imputables à l'interaction entre inflation et système fiscale non parfaitement indexé.

Feldstein (1983) a été le premier à étudier l'impact de cette interaction sur les rendements du capital après impôts, les taux d'intérêt d'équilibre, les prix des avoirs et l'accumulation de capital. Il montre que pour Irving Fischer, l'inflation n'a aucun impact sur les flux d'investissement et donc sur le taux de croissance économique puisque dans le cas des taxes forfaitaires, une augmentation de taux d'inflation entraîne une augmentation similaire de taux d'intérêt nominal et ainsi laisse inchangée le taux d'intérêt réel.

Cependant, en présence des taxes distorsionnaires, qui sont imparfaitement indexés, l'inflation affecte les rendements réels de l'investissement à travers plusieurs mécanisme, le plus important est celui de l'utilisation des coûts historiques pour calculer les dépréciations des actifs de l'entreprise au lieu des coûts économiques qui sont réellement plus élevés, en présence de taux d'inflation élevés, que les premiers. Cette évolution de l'impôt va entraîner la réduction de montant consacré au investissement, et ainsi la baisse de niveau de l'investissement et de taux de croissance économique.

Hawitt (1996) montre que l'inflation peut réduire la qualité de l'investissement puisque les ressources sont allouées entre les différents projets d'investissement selon le taux des rendements comptables et non pas selon le taux des rendements économiques. Ce résultat va engendrer une mauvaise allocation des ressources vers les projets d'investissement, à faible productivité, ce qui entraîne le ralentissement de taux de croissance.

CONCLUSION :

En conclusion, L'apport de crédibilité de la banque centrale peut être réalisé par différents moyens, par une règle monétaire (réduction du caractère discrétionnaire de la politique monétaire); par le conservatisme (réorientation de l'objectif monétaire vers la lutte contre inflation) ou par le contrat (système d'incitation).

Ces solutions assurent l'absence du reniement, d'où la suppression de l'incohérence temporelle et la disparition du biais inflationniste. Étant donné que le niveau de l'inflation va être proche de zéro, grâce à la crédibilité de la banque centrale, les investisseurs seront motivés de ce niveau d'inflation puisque les coûts de leurs projets seront moins élevés et par suite la relance économique à travers le canal de l'investissement et le produit national va augmenter ce qui conduit à la croissance économique.

Il reste à souligner que la relation positive entre l'indépendance de la banque centrale et la croissance économique a été analysée théoriquement à cause d'un manque d'information empirique. Aucun économiste n'a étudié cette relation économétriquement.

Nous sommes d'accord que l'inflation peut être nuisible à l'activité économique, mais est ce que l'action de la banque centrale pour luter contre l'inflation est efficace dans tout les cas ? La réponse à cette question fera l'objet du deuxième chapitre.


précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand