Abréviations
A.P.I Agence de Promotion de l'Industrie
B.C.T Banque Centrale de Tunisie
B.F.R Besoin de Fond de Roulement
C.C.I Chambre de Commerce Internationale
C.I.M Lettre de Voiture
CO.T.I.F Convention de Transport International Ferroviaire
CREDOC Crédit Documentaire
E.P.S Les Engagements Par Signature
F.R Fond de Roulement
INCOTERMS INternational Commercial TERMS
I.A. S International Accounting Standards
J.O.R.T Journal Officiel de la République Tunisienne
I.F.R. S International Financial Reporting Standard
L.C.S.B Lettre de Crédit Stand By
L.T.A lettre de Transport Aérien
M.D.T Millions de Dinars Tunisien
N.D.P Nomenclature de Dédouanement des Produits
N.G.P Nomenclature Générale des Produits
N.S.H Nomenclature du Système Harmonisé
O.N.U Organisation des Nations Unies
P.C Personnel Computer
P.M.E Petite et Moyenne Entreprise
R.U.U Règles et Usances Uniformes
S.W.I.F.T Society For Worldwide Interbank Financial
Telecommunication
T.C.E Titre de Commerce Extérieur
T.I.R Transport Routier International
T.T.C Toute Taxe Comprise
T.V.A Taxe sur la Valeur Ajoutée
Liste des tableaux
Liste des tableaux
Tableau 1 : Classification des Incoterms
par groupe Tableau2 : Classification des Incoterms par
famille
Liste des figures
Liste des figures
Figure 1 :
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Perception des entreprises quant au recours à l'expert
comptable à la logistique
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Figure 2 :
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Perception des entreprises quant au recours à l'expert
comptable lors du paiement des fournisseurs et financement de
l'opération
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Figure 3:
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Perception des entreprises quant au recours à l'expert
comptable pour l'organisation du service import
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Figure 4:
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Perception des entreprises quant au recours à l'expert
comptable pour la comptabilisation des opérations d'importation
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Figure 5:
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Perception des entreprises quant au recours à l'expert
comptable dans le domaine fiscal
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Introduction Générale
L'importation et les relations commerciales internationales en
général ne sont pas nécessairement l'affaire des
spécialistes. Toutefois importer ne s'improvise pas. L'entreprise ne
peut pas envisager sérieusement une orientation à l'import sans
aptitude réelle. Aptitude qui s'exprime en terme de produits, de
savoir-faire, de taille, de capacité financière, de temps et de
motivation. Ceci suppose un investissement préalable sans contrepartie
garantie, un enjeu et un risque à moyen et à long terme.
Un bon nombre de petites et moyennes entreprises ont
renoncé à l'activité import après une mauvaise
expérience, due à une préparation insuffisante. Car quelle
que soit la qualité des produits et des hommes, cette préparation
est une étape déterminante.
Dans la notion de chaîne d'approvisionnement
international, l'opération commerciale internationale se comprend comme
un tout et non comme une série d'activités fractionnées
faisant intervenir différents «acteurs» comme l'exportateur,
l'importateur, le transitaire, la douane, le chargeur et la banque.
L'approvisionnement constitue l'objectif commun des acteurs du commerce
international et revêt une importance stratégique
particulière car il permet de révéler les obstacles qui
continuent à entraver le commerce international et leurs incidences sur
les coûts globaux et les délais de commercialisation.
Malgré les progrès sensibles qui ont
marqué les opérations du commerce international ces
dernières années, il subsiste un nombre important d'obstacles
à la libre circulation des biens et des services dans de nombreux pays,
en particulier les pays en développement et les pays en transition. Ces
obstacles, qui sont à l'origine des surcoûts et de la
complexité inutiles des transactions internationales, empêchent
les pays et les entreprises de tirer pleinement parti du commerce
international.
La meilleure méthode efficace pour réussir une
démarche à l'import consiste à mettre en place une
stratégie intelligente et cohérente adaptée aux besoins de
l'entreprise. Celle - ci peut nécessiter une organisation internationale
évolutive, des moyens financiers suffisants, et des meilleurs
partenaires dans sa phase d'exécution.
La Tunisie est un pays largement ouvert sur l'extérieur.
Le commerce extérieur occupe une place importante dans l'économie
tunisienne.
Les statistiques établies par l'institut national de la
statistique, ont montré que les échanges commerciaux au cours de
l'année 2005 ont été caractérisés par une
augmentation des exportations de 12,9%, qui sont passées de 12 059,9
millions de dinars en 2004 à 13607,7 millions de dinars tunisiens en
2005.
Parallèlement, les importations ont augmenté de
7,1% et sont passées de 15 960,3 MDT en 2004 à 13 607,7 MDT en
2005.
Nous constatons que lorsque l'export croît, l'import suit
puisque l'un ne va pas sans l'autre.
Face à un environnement international en pleine
mutation, il convient de se poser bien de questions avant de lancer
l'opération import, sous peine de voir sa marchandise bloquée en
douane, non conforme à la commande ou de découvrir, un peu tard,
l'ensemble des coûts générés par cet achat
international tels que les risques d'imprévus financiers.
C'est dans ce cadre que s'inscrit la problématique du
présent mémoire qui se manifeste dans les questions suivantes:
· Quelles sont les spécificités de
l'opération d'importation?
· Comment gérer les opportunités d'affaires
liées à l'importation?
· Comment sécuriser les transactions et gérer
les contraintes liées à l'importation?
· Quel est le rôle de l'expert comptable dans le
processus importation?
· Dans quelle étape de l'opération
d'importation, les entreprises importatrices font- elles recours à
l'expert comptable?
Les commerçants internationaux le savent : les
opérateurs Import/Export sont souvent sources d'aléas du fait de
la distance, des différences culturelles, linguistiques,
réglementaires, sans oublier les risques commerciaux et politiques.
Seule une bonne méthodologie permet d'anticiper,
réduire, voire supprimer les risques et maîtriser ainsi
l'opération.
Ce mémoire ne traite pas les opérations
d'importation non soumises aux formalités de commerce
extérieur au sens de l'article 14 du décret n°94-1743 du 29
Août 1994,
portant fixation des modalités de réalisation des
opérations de commerce extérieur a savoir:
· les importations énumérées à
l'annexe A du décret n°94-1743 du 29 Août 1994;
· les importations en contre remboursement des parties,
pièces détachées et accessoires libres à
l'importation et destinés exclusivement à l'usage professionnel
de l'importateur;
· les importations des produits nécessaires
à la production réalisées par les entreprises totalement
exportatrices au sens de la loi n°93-120 du 27 décembre 1993
portant code d'incitations aux investissements;
· les importations réalisées par les
opérateurs dans la zone franche économique 1 au sens de la loi
n°92-81 du 3 Août 1992 portant création des zones franches
économiques.
Les opérations d'importation d'équipements ne
seront pas traitées dans notre recherche bien qu'elles obéissent
en général aux mêmes règles, pratiques et à
la même méthodologie d'importation de marchandises.
Ce mémoire a pour vocation de répondre à
un certain nombre de questions et de concepts de base qui nous paraissent
fondamentaux pour entamer une démarche d'entreprise à
l'international. Il s'agit essentiellement de présenter les
spécificités des opérations d'importation dans la
première partie de ce mémoire.
Une fois franchie cette étape de compréhension
des mécanismes et de mesure des exigences réelles de
l'importation, nous présentons dans la deuxième partie du
mémoire, une démarche de gestion des risques à travers une
identification des risques ainsi que les mesures à prendre pour limiter
ou anéantir ces risques.
N'étant pas un spécialiste de l'import,
l'expert comptable peut être un « accompagnateur », voir un
« initiateur » du projet de développement à
l'international de la PME . Nous présentons aussi dans cette
deuxième partie le rôle de l'expert comptable dans une
opération d'importation.
1 L'expression "zones franches économiques" est
remplacée par "parcs d'activités économiques" en vertu de
l'article premier de la loi n°2001-76 du 17 juillet 2001 (Jort
n°?58 du 20 juillet 2001)
Toutefois, faut t-il connaître la perception des
entreprises tunisiennes quant au recours à l'assistance de l'expert
comptable dans la réalisation des opérations d'importation. Dans
ce but, nous avons procédé à une étude empirique
à travers des questionnaires ciblés aux sociétés
importatrices pour connaître leur degré de recours à
l'expert comptable dans la réalisation de leurs opérations
à l'international. Cette étude empirique sera
présentée dans la troisième partie de ce
mémoire.
Nous signalons, que le recours à l'expert comptable
dans la réalisation des opérations d'importation ne se substitut
pas aux rôles des autres acteurs tels que les transitaires, les
commissionnaires en douane, les assureurs, les juristes en droit international
et le recours à des spécialistes demeure toujours
conseillé par l'expert comptable.
Aussi, la présente étude ne prétend pas
à l'exhaustivité, car les activités des entreprises sont
très diversifiées et peuvent susciter d'autres questions. De
même, nous espérons qu'il ne découragera pas les
primos-importateurs de par la multitude des étapes à suivre.
Chaque entreprise avance à son rythme et décide de ses
priorités.
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