l Paragraphe 2:
Diagnostique de la situation de l'excision
Selon l'EDSM en 200-2001, il emporte de faire une
prévalence selon les ethnies et les régions (A) avant
d'établir celle basée sur le degré d'éducation des
mères (B) pour mieux cerner le problème.
l A-La
prévalence selon les ethnies et les régions
L' EDSM en 2000-2001, montre que la prévalence la plus
élevée selon les ethnies est celles des Soninkés (92%) et
la plus faible chez les Wolofs (28%). Les pulaars ont une prévalence de
(72%) et les arabes (71%). Territorialement une enquête a
été réalisée par l'ONG, AMPSFE sur le territoire du
pays. Cette étude donne aussi la prévalence de façon plus
spécifique, par exemple, il en ressort que dans une moughataa la MGF est
systématique: 100% des filles seraient excisées (Néma,
Amourj, Djigueni, Oud yenge, Kaédi, Monguel, Bababé,
Boghé, M'bagne, Rosso et Ksar), dans six (6) moughataas plus de 50% des
filles seraient excises: (Dar-naim, Sebkha, Nouadhibou, M'bout, Selibabie et
Kankoussa) et dans quatre (4) moughataas moins de 50% des filles seraient
excisées (Atar, R'kiz et Tavragh-zeina). Ces enquêtes montrent que
l'excision varie en fonction des ethnies et des régions; mais aussi en
fonction des degrés d'éducation des mères.
l B-La
prévalence en fonction de l'éducation des mères
La décision d'exciser la fille est toujours prise par
la mère. L'excision est plus pratiquée par les mères sans
éducation (77,4%), que celles qui ont acquis une éducation
secondaire (41%) 11(*).
cependant, celles qui ont une éducation primaire sont en position
d'intermédiaire (60,6%) entre les deux catégories de
mères. Ainsi, on constate que l'ignorance est un facteur
prédominant dans cette pratique. Même si, d'autres facteurs y
concourent pour la légitimation de celle-ci par les
communautés.
* 11 digest Innocenti
(unicef), charger une conversation sociale néfaste: la pratique
de l'excision/MGF p.14.
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