CONCLUSION
Ce travail nous a permis d'analyser la problématique de
la prise en charge du syndrome infirmité motrice cérébrale
par le Physiothérapeute et le Kinésithérapeute de
l'échantillon à Kinshasa. Elle nous a permis de faire un
état de lieu de cette prise en charge exigeante en qualité et en
compétence par sa complexité.
L'analyse nous donne les observations suivantes :
- la prise en charge de l'infirmité motrice
cérébrale est faite par un personnel qualifié
(physiothérapeutes et kinésithérapeute), en
majorité de niveau de graduat (90%) ;
- le praticien possède une information sur les diverses
étiologies et symptômes du syndrome infirmité motrice
cérébrale du point de vue de concept de routine. Il n'arrive pas
à établir des bilans spécifiques au syndrome, notamment
les bilans de dépistage précoce et l'établissement du
diagnostic différentiel (28,9%) qui sont des préalables pour une
meilleure prise en charge ;
- le praticien connaît les objectifs de la prise en
charge qui sont l'autonomie (94,7%), en premier lieu, la restauration des
fonctions (76,3%), l'entretien (53,9%) et l'apprentissage (67,1%). Mais il
ignore à 56,6% que la guérison ne soit pas l'objectif principal
de cette prise en charge ;
- le travail en équipe pluridisciplinaire est
ignoré, le praticien fait cavalier seul, il ignore les avantages de
prendre le malade en équipe avec plusieurs spécialiste, les
échanges avec d'autres spécialité n'ont pas lieu, les
réunions d'évaluation n'existent pas, l'organisation des
réunions médico-pédagogique sont inexistantes(90,5%). La
collaboration est limitée entre confrères de même
spécialité, constitue une sorte de barrière nette avec
d'autres spécialités, une lacune qui doit être
épinglée ;
- la connaissance sur les diverses méthodes et
techniques de prise en charge se limite aux grands concepts (BOBATH 64,5%),
ignorant son contenu (handling 19,7%) qui en constitue le fond ;
- il se dégage une impression que les notions du
syndrome infirmité motrice cérébrale ne sont pas bien
assimilées pendant la formation et il se dégage aussi que des
opportunités de stages professionnels et de séminaires sont
rares(37,5%).
A la lumière des résultats recueillis, nous
pouvons conclure que la prise en charge du syndrome infirmité motrice
cérébrale à Kinshasa doit être
améliorée sur plusieurs plans (niveau de formation du personnel,
contenu du programme de formation et du protocole de la prise en charge).
Quant à la qualité du personnel, il a
été prouvé que le niveau de formation élevé
du Physiothérapeute ou du Kinésithérapeute et son
expérience professionnelle influence sur la qualité de
connaissances théoriques qui peuvent se répercuter sur la
compétence pratique. Le travail en équipe pluridisciplinaire qui
demeure encore un souhait doit être rendue pratique au profit du malade
et de sa famille. Plus les spécialités de différents
domaines peuvent se retrouver pour échanger régulièrement
plus on peut s'attendre à des solutions adéquates. C'est une
richesse qui n'est pas exploitée par le praticien à Kinshasa.
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