4.6. Collaboration
pluridisciplinaire dans la PEC des IMC
Serait-ce une contradiction au sujet de la collaboration. Les
praticiens qui soutenaient l'inexistence des échanges en équipe
pluridisciplinaire affirment d'autre part collaborer entre eux (93,4 %), avec
le neurologue (78,9 %) avec le psychomotricien (76,3 %), avec le psychologue
clinicien (71,1%)...
Cette contradiction vient renforcer l'ignorance quand ils ne
reconnaissent la collaboration avec le pédiatre qu'en dernier lieu,
c'est-à-dire au 10ème choix sur la liste des
spécialistes qui sont sensés collaborer dans la prise en charge
en cas d'infirmité motricité cérébrale. En effet le
pédiatre est le spécialiste qui est placé en amont du
processus de prise en charge des enfants à risque depuis la salle
d'accouchement, l'unité de néonatalogie et jusqu'au service de
pédiatrie. Ici, se pose un problème de filière dans la
collaboration à cause de l'insuffisance de l'information et peut
être d'expérience. Est-ce une difficulté de relier la
théorie à la pratique ?
Dans certains pays, pour citer l'exemple du Canada, la
majorité de ces praticiens : ergothérapeutes,
kinésithérapeutes, physiothérapeutes et orthophonistes
sont impliqués dans la discussion des cas, y compris
l'évaluation, le diagnostic, le contact avec les autres services le
calendrier de sortie des enfants et moins fréquemment les questions
d'éthique, la plupart participent aux sessions de formation (parent,
infirmières) (36).
Les approches centrées sur les familles avec la
collaboration de tous les soignants sont de plus en plus
prônées.
Les spécialistes de la rééducation, les
spécialistes du développement, apparaissant comme des
alliés des parents, il leur apportent confiance et compétence
pour prendre soin de leur enfant. Ces spécialistes commencent à
collaborer à la recherche, en soins néonatalogie en tant que
membre d'équipes pluridisciplinaires (36).
Depuis 1986, aux USA des programmes d'intervention
précoce sont développés de la naissance à 3 ans et
l'accès à l'éducation publique est prévu pour les
enfants de 3 à 5 ans.
4.7. Le mode d'accès
à l'information sur l'IMC par le praticien
Le stage professionnel (68,4%), les cours (85,5%) sont les
deux principaux canaux d'accès à l'information des praticiens. Le
séminaire (37,5%), l'acquisition d'un ouvrage (32,9%) et la
spécialisation sur l'IMC (1,3%) se placent comme des moyens
d'accès secondaires.
Ceci montre combien et pourquoi les praticiens congolais sont
confrontés à un ensemble des problèmes professionnels. Ces
problèmes exigent une certaine information et une compétence dans
l'accompagnement de ces enfants. L'absence de référentiel
contribue à cet état des faits. L'absence de coordination des
structures des soins spécialisés dans les mono ou pluri
déficiences (36).
A ce propos LE METAYER ajoute « Force est de
constater que de nos jours ces enfants ne peuvent véritablement
bénéficier de ces conditions optimales en raison d'une formation
insuffisante des rééducateurs » (52).
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