1.3.5. Clinique et
dépistage précoce et diagnostique
Depuis plusieurs années, le dépistage
précoce du trouble du développement moteur et une prise en
charge précoce (38, 72, 74) ont été
améliorés grâce aux travaux de GRENIER et coll. (1995), LE
METAYER (1981), Amiel TISON (1997), PRECHTL et col (1997)(36). En
période néonatale, le bébé qui ne suce pas bien,
qui crie incessamment, qui vomit est suspect ; s'il convulse en plus, le
pronostic sera moins favorable. ILLINGWORTH introduit le concept
de « diagnostic de suspicion grandissante » (38).
BOUE (12) souligne qu'un suivi médical régulier
est organisé en respectant les étapes clés du
développement de l'enfant. LAURAS (42) insiste sur les consultations
ordinaires obligatoires de surveillance médicale du jeune enfant et le
dépistage des anomalies (certificat de santé des
8ème jour, 9ème et 24ème
mois) alternent avec les consultations spécialisées des enfants
dits « à risques » animées par le
pédiatre spécialiste de neuro-pédiatre ou de
rééducation.
L'élément important est la prise en compte de la
globalité de l'enfant à travers ses particularités
individuelles ; car dès l'age de :
- 0 à 3mois ce sont les signes d'alarme
(bébé à risque),
- 4 à 8 mois ce sont les signes
d'orientation,
- 9 à 10 mois ce sont les signes de
certitude, de confirmation de l'IMC.
Le diagnostique est probable dès l'âge de 5
à 6 mois, mais certain seulement vers l'âge de 9-1O mois (38).
A partir de l'observation fine du comportement de l'enfant et
d'une évaluation chiffrée, si possible à l'aide d'outils
clinimétriques, de développement de l'enfant seront
réalisés ensuite proposés des soins adaptés au cas
par cas (1, 50,52).
1.3.6. Examen clinique et
classification de l'IMC
Les facteurs pathologiques (symptômes et manifestations)
existent à part inégales selon le cas. L'examen clinique de l'IMC
se fonde actuellement sur l'évaluation clinique des fonctions
cérébromotrices et l'évaluation clinique factorielle de
Tardieu (50, 86). L'évaluation clinique de la motricité porte sur
3 points essentiels :
1. La synchronisation des mouvements ;
2. Le maintien postural antigravitaire ;
3. La sélectivité par les mouvements
individualisés.
La motricité dirigée ou provoquée
(libérée) a pour but de susciter les potentialités
cérébromotrices innées qui sont des réponses
motrices programmées, prévisibles dès lors que les
conditions physiques sont réalisées par les manoeuvres de
l'opérateur ( 36,38,46, ).
1.3.6.1. Condition d'Examen
Il faut tenir compte des conditions externes (influence du
milieu) et internes (22). Car souvent une clinique pauvre chez le
prématuré et même chez le N.N. à terme exige le
recours à des examens complémentaires. Nous retiendrons :
- l'observation de la motricité selon la
méthode de PRECHTL,
- l'examen des postures et des réactions posturales
antigravitaires selon l'enseignement de LE METAYER (50,52) et l'examen de
GRENIER (réaction latérale d'abduction et l'affinement des
techniques de la motricité libérée) (36,38).
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