Dynamique de l'achèvement du cycle primaire par les filles au Bénin( Télécharger le fichier original )par Narcisse SINGBO ENEAM - ITS 2006 |
Source : SSGI/DPP/MEPS : Document de synthèse et d'analyse des statistiques de l'année scolaire 2004-2005 Dynamique de l'achèvement du cycle primaire par les filles au Bénin Décembre 2006 Graphique 1: Evolution des Taux Bruts d'Admission (TBA) de 2001 à 2005
2001 2002 2003 2004 2005 Années Source : Nos représentations sous EXCEL L'examen du tableau et du graphique ci-dessus montre que le Taux Brut d'Admission (TBA) est passé de 93% en 2001 à 99% en 2005 pour l'ensemble, soit un accroissement de 6 points. Celui des filles est passé de 81% en 2001 à 92% en 2005, soit un accroissement de 11 points. Cependant la courbe de l'évolution du TBA des filles étant en dessous de celle de l'ensemble, nous pouvons déduire qu'elle est nettement en dessous de celle des garçons, d'où la nécessité de s'intéresser davantage à la scolarisation des filles. 2- Au plan de l'achèvement du cycle primaire Nous utilisons le Taux d'Achèvement du Primaire (TAP) ou Taux d'Accès au CM2 qui est le rapport du nombre de nouveaux entrants au CM2 à la population de 1 1ans. C'est l'indicateur qui permet de suivre les progrès vers la scolarisation primaire universelle. Il constitue une mesure imparfaite de l'achèvement puisqu'il est calculé en rapportant le nombre de non redoublants inscrits en dernière année à la population en âge de la fréquenter (population de 11 ans). Cette formule suppose que la déperdition en dernière année du cycle primaire est négligeable. Dynamique de l'achèvement du cycle primaire par les filles au Bénin Décembre 2006 Malgré ces imperfections, le TAP est l'estimateur de l'achèvement que tout le monde utilise pour appréhender la rétention au cycle primaire. Tableau 2: Evolution des Taux d'Achèvement du Primaire (TAP) de 2001 à 2005
Source : SSGI/DPP/MEPS : Document de synthèse et d'analyse des statistiques de l'année scolaire 2004-2005 Graphique 2: Evolution des Taux d'Achèvement du Primaire (TAP) de 2001 à 2005 40% 60% 50% 30% 20% 10% 0% 2001 2002 2003 2004 2005 Années TAP Ensemble TAP Fille Source : Nos représentations sous EXCEL Le Taux d'Achèvement du Primaire (TAP) est passé de 41% en 2001 à 54% en 2005 pour les deux sexes, soit un accroissement de 13 points. Celui des filles est passé de 30% en 2001 à 42% en 2005, soit un accroissement de 12 points. Même si ces taux ont beaucoup plus évolué que le TBA sur la même période, il faut remarquer qu'ils sont encore faibles, surtout chez les filles dont plus de la moitié en âge d'être au CM2 n'y étaient pas en 2005. Ceci montre que la problématique de la SPU au Bénin pose beaucoup plus le problème du maintien des écoliers que de leur accès. Dynamique de l'achèvement du cycle primaire par les filles au Bénin Décembre 2006 Paragraphe 2 : Les disparités régionales et la problématiqueLes inégalités de genre ne doivent pas occulter les autres types de discrimination en matière de scolarisation qui sont parfois beaucoup plus prononcées. Compte tenu des données disponibles, nous avons essayé de mettre en exergue les disparités entre régions à travers la description d'une des variables explicatives de notre étude. 1- Répartition des départements selon leur
pourcentage d'écoles en situation de Les écoles primaires dites en situation de discontinuité éducative sont celles où la continuité éducative n'est pas assurée c'est-à-dire qu'il y a interruption à un moment donné de la scolarisation et/ou de la progression dans le cycle. Généralement dans ces écoles, le recrutement des élèves est biennal soit du fait d'un manque d'infrastructures d'accueil (cycle incomplet), soit de l'insuffisance de personnel enseignant. L'exemple type d'école en situation de discontinuité est celle où, pour une année donnée, seules les classes de CI, CE1 et CM1 sont ouvertes. L'année suivante, c'est au tour des classes de CP, CE2 et CM2 d'être ouvertes en lieu et place de celles de l'année antérieure pour permettre aux promus des classes de CI, CE1 et CM1 de poursuivre leur scolarité. Dans ces conditions, les redoublants de ces classes n'auront pour d'autres alternatives que de passer un an à la maison en attendant que la classe à reprendre ne soit réouverte ou, au lieu de rester un an à la maison, reprendre la classe antérieure à celle qu'ils devraient recommencer. Ceci oblige souvent ces enfants, notamment les filles, à abandonner l'école. Celles-ci, pour la plupart, migrent vers les centres urbains. Dynamique de l'achèvement du cycle primaire par les filles au Bénin Décembre 2006 Tableau 3: Pourcentage d'écoles en situation de discontinuité (PESD) moyen par département à la rentrée scolaire 2005-2006
Source : Dépouillement base de données DEP/MEPS Graphique 3: Répartition des départements selon leur Pourcentage d'Ecoles en Situation de Discontinuité (PESD) moyen à la rentrée scolaire 2005-2006 ALIBORI; ATACORA; ATLANTIQUE;COLLI LITTORAL; OUEME <10 Source : Nos représentations sous EXCEL Ce graphique nous montre que c'est dans les départements du Nord que l'on retrouve les plus grands nombres d'écoles en situation de discontinuité éducative. En effet, dans ces départements, au moins quatre écoles primaires sur dix sont en Dynamique de l'achèvement du cycle primaire par les filles au Bénin Décembre 2006 situation de discontinuité éducative. A l'opposé, nous retrouvons les départements du Centre et du Sud où la situation est relativement meilleure. Dans ces départements, moins de quatre écoles sur dix connaissent cette situation. Cependant, il faudrait isoler le Littoral où on note une absence totale de ces types d'écoles et l'Ouémé où on en retrouve seulement huit sur cent. 2- Problématique En dépit des engagements pris par la communauté internationale depuis la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme de 1948 et renouvelés en 1989 dans la convention relative aux Droits de l'Enfant ; malgré les décisions du sommet de Jomtien qui avait fixé pour 2000 la date de réalisation de l'EPT, le fait demeure que les filles constituent la majorité des enfants non scolarisés et on est en droit de se demander si l'on ne tend pas vers un nouveau report de l'échéance. D'ailleurs, selon les projections faites par le PNUD sur les OMD dans son Rapport sur le développement durable 2003, « il faudra attendre une date avancée du XXIIe siècle pour que tous les enfants d'Afrique subsaharienne soient scolarisés si l'on continue d'évoluer au rythme actuel »4. Si globalement l'accès semble s'améliorer au Bénin, la question se pose de savoir si à l'heure actuelle, les tendances observées au niveau du maintien des enfants et particulièrement des filles jusqu'à la fin du cycle primaire au Bénin permettent d'espérer atteindre les objectifs du millénaire en matière de scolarisation. En effet, selon Education Pour Tous en Afrique : Repères pour l'action 2005, p. 101.106, certains pays comme le Bénin ont même observé entre 1995/1996 et 2002/2003 une régression et le Bénin est classé parmi les pays pour lesquels les projections du Taux d'Achèvement du Primaire à l'horizon 2015 (TAP 2015) présentent une tendance à la baisse (TAP 2015 < 75%). Ces tendances indiquent que 4 La situation des enfants dans le monde 2004, p. 3 Dynamique de l'achèvement du cycle primaire par les filles au Bénin Décembre 2006 l'achèvement du cycle primaire par les filles est une question préoccupante sur laquelle il faut se pencher pour atteindre l'objectif de la Scolarisation Primaire Universelle en 2015. Plusieurs facteurs entre autres, socioculturels, économiques et liés à l'offre scolaire pourraient expliquer cette faiblesse de la rétention des filles au primaire. A neuf ans de l'échéance de 2015 et compte tenu du niveau actuel des indicateurs qui ne sont guère rassurants, il est urgent de trouver des solutions adaptées surtout par rapport à la question de l'achèvement afin d'` `aller plus vite» et parvenir aux objectifs fixés pour 2015. C'est ce qui justifie le choix du thème de la présente étude intitulée : « Dynamique de l'achèvement du cycle primaire par les filles au Bénin ». Section 3 : Revue de littérature, objectifs et hypothèses de l'étudeParagraphe 1 : Revue de littératureL'éducation de qualité est une condition nécessaire du décollage économique d'un pays5. Elle représente une dépense qui doit produire demain un supplément de richesse et de bien-être. Selon des recherches effectuées en 2002 (Berthélemy et Arestoff ; Psacharopoulos et Patrinos entre autres), une Nation ne peut récolter les bénéfices sociaux et économiques de l'éducation que si elle atteint un « seuil critique » de population éduquée c'est-à-dire si elle parvient à assurer la scolarisation primaire à chaque génération d'enfants. Récemment en 2003, Herz et Sperling ont montré l'impact de l'éducation en général et de l'enseignement primaire en particulier sur les sept autres OMD. Entre autres, ils ont noté qu'aucun pays au monde n'a réussi à obtenir une croissance économique forte et durable sans qu'une 5 Education Pour Tous, Repères pour l'action, p. 17 Dynamique de l'achèvement du cycle primaire par les filles au Bénin Décembre 2006 large partie de sa population ne soit alphabétisée ; les filles ayant achevé leur scolarisation primaire deviennent des femmes durablement alphabétisées, ce qui leur permet de mieux tirer profit des opportunités d'emplois et de revenus, de mieux veiller à la santé de leurs enfants, de prendre davantage soin de la leur et donc de contracter moins de maladies, etc. Abondant dans le même sens, l'UNICEF, à travers son rapport annuel sur la situation des enfants dans le monde (2004) montre l'effet multiplicateur de l'éducation des filles : « L'éducation des filles est le meilleur moyen de résoudre les problèmes les plus graves qui entravent le développement humain... En ce qui concerne les communautés locales, les stratégies visant à donner aux filles la possibilité de terminer leurs études procurent des avantages à tout le monde. »6 Ainsi, pour nos pays disposés à amorcer un véritable développement, l'éducation des filles est un investissement idéal. Selon EPT en Afrique : Repères pour l'action 2005, p. 67, « les données empiriques de nombreux pays africains montrent aujourd'hui un taux d'accès en 1ère année égal ou proche de 100%, mais peu sont proches de l'achèvement universel du cycle primaire du fait du problème de la rétention des élèves, surtout les filles, au cours du cycle ». D'après le Document de synthèse du Plan Décennal de Développement du secteur éducatif béninois 2006-2015, un certain nombre de problèmes persistent dans le sous-secteur de l'enseignement primaire. Parmi ces problèmes, nous pouvons noter : - des problèmes d'équité qui se manifestent par une répartition inégale des effectifs entre les différentes régions et surtout par un écart entre le taux de scolarisation des filles et celui des garçons, dû principalement au faible taux de scolarisation des filles ; - la faible rétention liée à un fort taux de redoublement et à l'existence de nombreuses écoles à discontinuité éducative ; 6 La situation des enfants dans le monde 2004, p. 45. Dynamique de l'achèvement du cycle primaire par les filles au Bénin Décembre 2006 - l'insuffisance numérique et qualitative des enseignants qui a conduit à l'utilisation des enseignants communautaires payés en partie par les associations des parents d'élèves. Une étude faite en 1978 au Bénin par la CNBU avait permis d'identifier quelques causes de la déperdition d'effectifs scolaires chez les jeunes filles telles que les conditions économiques et sociales difficiles des familles, la pénurie d'enseignants et l'insuffisance du niveau de leur qualification, le conditionnement idéologique de la société féodale qui considère la femme comme un objet plutôt qu'un sujet, etc. Des études réalisées par le Réseau pour la Promotion de la Scolarisation des Filles ont repris entre autres les facteurs ci-dessus cités comme obstacles majeurs à la fréquentation scolaire des filles à l'école primaire. Félix DIE, Médard DJINKPO, Mathias KOUADIO YAO et Yves KOUAME HACCANDY, dans leur étude réalisée en 1998 et intitulée «Pauvreté et scolarisation des enfants : une analyse à partir de l'enquête de Bonoua», ont montré que la pauvreté influence négativement la scolarisation des enfants et en particulier celle des jeunes filles et que, quelle que soit leur catégorie sociale, les ménages ont tendance à privilégier la scolarisation des garçons au détriment de celle de la jeune fille. D'après une étude réalisée en Juin 2003 par Comlan Picard José AKAPOVI et Aminou MOHAMADOU sur « l'impact du préscolaire sur la scolarisation au primaire en Côte d'Ivoire », il ressort que dans l'ensemble des régions du pays, l'impact du préscolaire sur l'inscription en première année du primaire (CP1) est positif, c'est-àdire que les structures préscolaires permettent d'accroître les inscriptions au primaire. Les travaux de recherche réalisés dans la même période par Gustave NIAMKE KODJO et Habib SOME NIBEME sur les causes des redoublements et abandons scolaires ont révélé que l'effectif pléthorique de la classe et la situation de l'école (urbaine ou rurale) sont quelques uns des facteurs explicatifs du redoublement d'un élève. Dynamique de l'achèvement du cycle primaire par les filles au Bénin Décembre 2006 Partant des problèmes relevés, la politique éducative au Bénin pour la prochaine décennie vise à atteindre en 2015 l'achèvement universel du cycle primaire : 100% des enfants parviennent au moins au CM2 ce qui suppose entre autres qu'il faut: - réduire le taux de redoublement ; - réduire progressivement le ratio élèves/maître ; - assurer la continuité éducative sur les six années d'enseignement en réduisant le nombre d'écoles à discontinuité éducative ; - étendre le programme de cantines scolaires à d'autres écoles des zones rurales à faible taux de scolarisation 7; Ces quelques études citées ont permis aussi de retenir un certain nombre de variables qui serviront à étudier les déterminants de l'achèvement du primaire par les filles afin de proposer aux autorités les actions prioritaires pour augmenter rapidement le taux d'achèvement du cycle primaire par les filles au Bénin d'ici à 2007. Paragraphe 2 : Objectifs et hypothèses de rechercheL'objectif principal de cette étude est d'expliquer par un modèle dichotomique la probabilité d'augmenter le taux d'achèvement du primaire par les filles en 2007 en fonction des caractéristiques (socio-économiques et relatives au système éducatif) propres aux communes du Bénin. Cet ultime objectif se décline en quatre (4) objectifs spécifiques à savoir :
Hypothèses Pour orienter nos recherches, nous émettons les hypothèses suivantes : H1 La pauvreté monétaire est un facteur économique qui influence la scolarisation des enfants en particulier des filles ; H2 Les contraintes liées à l'offre scolaire telles que l'insuffisance d'infrastructures d'accueil, la discontinuité éducative, l'insuffisance et la qualité du personnel enseignant constituent des obstacles à l'accès et au maintien des filles à l'école; H3 L'enseignement maternel aide à corriger les inégalités de genre qui se manifestent au cycle primaire et le passage en classe supérieure dans un cycle influence positivement l'achèvement dans ce cycle. Dynamique de l'achèvement du cycle primaire par les filles au Bénin Décembre 2006 Dynamique de l'achèvement du cycle primaire par les filles au Bénin Décembre 2006 Outre la description des variables de l'étude, ce chapitre présente les différents outils d'analyse qui seront utilisés pour le traitement des données. Section 1 : Description de la variable à expliquerCette section présente la méthode de calcul des valeurs de la variable «Achèvement» à expliquer et vise aussi à nous donner une vue d'ensemble de la situation des 77 communes par rapport à cette variable que nous notons « ACH ». Rappelons que : 1 si le TAPf peut augmenter au terme de l'année scolaire 2007-2008 dans la commune i ACHi= 0 sinon La variable «Achèvement» n'est pas directement observable. Pour projeter l'évolution du Taux d'Achèvement du Primaire par les filles (TAPf) en 2007 dans une commune donnée i, il faut le comparer à un TAPf de base. Ainsi la définition de la variable ACH nécessite la projection du TAPf 2007 par commune et la détermination d'un TAPf de base.
Paragraphe 1 : Méthode de projection du Taux
d'Achèvement du Primaire
|
_ 02 Population = |
fé min |
ine de 6ans en 2002 |
( )
Bénin
(Bénin)
NI CI
_
PF 6ans
On a :
(2)
(3)
NI CI Total filles inscrites CI 2002 doublantes CI 2001
_ 02 Re
= -
Avec
Re doublantes CI Total filles inscrites CI Taux de redoubleme nt filles
2001 2001 2001
= ×
NI CI 02
_
Connaissant NI CI _ 02 et TBAf2002 Bénin , nous pouvons écrire :
(4)
PF ans =
6 02
_
TBAf 2002 Bénin
Nous allons maintenant déterminer la répartition de la population féminine de 6ans au Bénin en 2002 selon les communes. A cet effet, soit PF 6 ans _ 02 i la
population féminine de 6 ans de la commune i en 2002. En notant
Population fé ine de la commune i en
min 2002
pi = le poids de la commune i déterminé
pulation
fé
Po min 2002
ine totale du Bénin en
sur la base de sa population féminine, nous avons alors :
(5)
PF ans i PF ans p i
6 _ 02 6 _ 02
= ×
Dynamique de l'achèvement du cycle primaire par les filles au Bénin Décembre 2006
Ce faisant, nous supposons que la distribution des pi au sein de la population
prise globalement est la même au sein de la population féminine de 6ans.
Les données de l'annuaire statistique de 2002 permettent de déterminer pour chaque commune i , la valeur de NI CI_02 i à l'aide de la formule(1). Finalement pour
i
NICI
02
(6)
6ans
PF
i
02
chaque commune i , on obtient :
TBAf i =
2002
2- Calcul du Taux de Rétention Moyen (TRM)
Le TRM est défini comme étant la moyenne des taux de rétention du primaire (TR) observés sur la période pour laquelle les données sont disponibles. Précisons que le fait d'utiliser une rétention moyenne plutôt que celle observée pour la dernière année disponible permet de lisser une donnée qui pourrait être un cas particulier ou un accident de parcours.
Le taux de rétention au primaire de chaque année t se définit comme le pourcentage d'enfants qui arrive en dernière année parmi ceux qui sont rentrés en première année. En faisant toujours référence à Education Pour Tous en Afrique : Repères pour l'action 2005, p.105, il se calcule à l'aide de la méthode pseudolongitudinale :
_
_
Nouveaux entrants en
j l année t '
classe j l année t
( 1) ' (
- -
TR t ?
Ensemble des
Nouveaux entrants dans une classe
1)
classes du cycle
( )
7
= ? Taux de transition
( 1 )
j j
- ?
Ensemble des ( 1 )
t t
- ?
classes du cycle
Le taux de transition d'une classe (j - 1) à l'année (t - 1)à la classe j l'année t représente la probabilité, pour un nouvel entrant en classe (j-1)à l'année(t-1), de passer en classe supérieure l'année suivante. Le taux de promotion de la classe
Dynamique de l'achèvement du cycle primaire par les filles au Bénin Décembre 2006
(j -1) à l'année (t - 1)s'appliquant à tous les élèves de cette classe (Nouveaux entrants de l'année (t - 1)qui font la classe pour la première fois+Redoublants de l'année précédente(t - 2)), nous pouvons donc assimiler le taux de transition d'une classe (j -1) à l'année (t -1)à la classe j l'année t au taux de promotion de la classe (j -1) à l'année (t-1). Ainsi le taux de rétention de l'année t peut se calculer à l'aide de la formule :
TRt ?Taux de Promotion classe (j -1)année(t -1) (8)
Ensemble des classes du cycle
Comme nous disposons des annuaires statistiques des années 2001 à 2004 qui donnent les taux de promotion de ces années chez les filles, nous pouvons donc calculer un taux de rétention moyen des filles de la façon suivante :
TRM = |
1 |
(TR2002+TR2003+TR2004 + TR2005 ) (9) |
Note importante sur la projection du TAP
La formule de projection du TAP que nous avons utilisée est la suivante :
TAP2007 / 2008 TBA2002 / 2003 × TRM
Or
Population de 6 ans
(Tous âges confondus)
en 2002
TBA 2002 / 2003 =
Nouveaux inscrits au CI en 2002/2003
Et TRM représente la probabilité pour ces enfants (tous âges confondus) qui sont entrés au CI en 2002/2003 d'arriver au CM2 en 2007/2008 ;
Donc
- Le TAP2007 / 2008 prend uniquement en compte au numérateur les enfants de tous
les âges qui sont entrés au CI en 2002/2003 et n'ont redoublé aucune classe avant d'aller au CM2.
Dynamique de l'achèvement du cycle primaire par les filles au Bénin Décembre 2006
- Au dénominateur, nous avons la cohorte constituée des enfants âgés de 6 ans en 2002 qui auront tous 11 ans en 2007, sous réserve que la mortalité et les migrations sont négligeables au sein de celle-ci.
Ainsi, nous pouvons écrire :
au CM2 en 2007 / 2008 ayant exactement 5ans de scolarité Population âgée de 11 ans en 2007
TAP2007/2008
Nouveaux entrants
On perçoit ainsi que les taux obtenus à partir de cette méthode de projection ne prennent pas en compte au numérateur les redoublants (qui sont certainement entrés au CI avant 2002/2003) dont certains passeront en classe de CM2 en 2007/2008
En se ramenant au contexte de notre étude, les taux projetés sont des Taux d'Achèvement du Primaire dont les numérateurs prennent uniquement en compte les filles qui sont entrées au CI en 2002/2003, ne redoublent aucune classe et qui se retrouveront au CM2 en 2007/2008 .
Certes ces taux obtenus sont des approximations de la réalité mais il est important de signaler qu'ils diffèrent des taux d'achèvement utilisés au MEPS. En effet ces derniers sont définis comme suit :
TAP |
Nouveaux entrants |
auCM |
2 |
||
. |
|||||
Population âgée |
de ans 11 |
Au numérateur, on retrouve les nouveaux entrants en classe de CM2 tous âges confondus qui ont redoublé au moins une fois ou non. Sachant que les taux de redoublement sont encore élevés (le taux global de redoublement des filles au Bénin en 2004-2005 est de 17,36%8) dans notre système, on comprend pourquoi les taux projetés soient relativement bas. Mais il faut reconnaître que ce taux, même calculé conformément à sa définition, ne peut permettre de mesurer efficacement les progrès vers la Scolarisation Primaire Universelle. Par exemple, une valeur du taux brut
8 Annuaire statistique de l'année scolaire 2004-2005
Dynamique de l'achèvement du cycle primaire par les filles au Bénin Décembre 2006
d'achèvement du primaire supérieure ou égale à 100% ne signifie pas que tous les enfants en âge d'être au CM2 y sont réellement et ne permet donc pas de quantifier la population d'enfants qui n'achève pas le cycle primaire.
Les projections du TAPf 2007 par commune obtenues, il reste à déterminer le TAPf de base auquel nous les comparerons en vue de répartir les communes selon la variable «Achèvement».
1- Détermination du TAPf de base
Comme TAPf de base, prenons le TAPf moyen au Bénin en 2005 que nous calculons de la manière suivante :
TAPfde base TAPfmoyen Bénin 2005
TBAfBénin
Bénin
× TR moyen
2000 2005
Avec TR moyen Bénin = Moyenne des taux de rétention par commune en
2005 2005
TBAfBénin
200080
0
0
Numériquement on a :
TRmoyen Bénin
20051 5,1 5
0
0
On obtient donc 0
TAPf de base 1 2,1 2 0 9
De ce qui précède, nous pouvons réécrire la variable ACH comme suit :
0
1 2007 >
·
si TAPf TAPf
- de base
i
ACH i
0 sin on
9 Nos calculs
Dynamique de l'achèvement du cycle primaire par les filles au Bénin Décembre 2006
2- Répartition des communes par rapport à la variable «Achèvement»
Les calculs faits nous montrent que, par rapport au taux d'achèvement de base de 2005, les projections de 2007 donneront pour certaines communes un accroissement et pour d'autres une régression. Comme le montre le graphique n°4 ci- dessous, environ 60% des communes ne connaîtront pas probablement une augmentation de leur taux d'achèvement, si aucune mesure n'est prise afin d'améliorer la rétention dans le cycle primaire. Dans ces conditions, il paraît tout à fait très important d'approfondir notre analyse par rapport à l'ensemble des variables mentionnées plus haut. Ce sera l'objet principal du chapitre suivant grâce aux méthodes d'analyse multidimensionnelle des données et d'économétrie qui vont nous permettre de synthétiser et de structurer la masse d'information contenue dans le tableau de données.
Graphique 4: Répartition de la variable dépendante ACH
ACH= 1
40%
ACH=0
60%
Source : Nos calculs sous EXCEL
Dynamique de l'achèvement du cycle primaire par les filles au Bénin Décembre 2006
Cette étude a pour objectif d'expliquer la probabilité d'augmenter en 2007 le taux d'achèvement du cycle primaire par les filles en fonction de quelques caractéristiques des différentes communes du Bénin. Pour ce faire, et tenant compte du processus de décentralisation en cours dans notre pays qui donne compétence aux communes d'intervenir dans le domaine de l'enseignement primaire, nous considérons la population constituée des 77 communes du Bénin. Pour chaque commune qui représente l'unité statistique étudiée, nous observons la variable binaire ACH qui indique si dans la commune, le taux d'achèvement du primaire par les filles (TAPf) peut augmenter au terme de l'année scolaire 2007-2008.
1 si le TAPf peut augmenter au terme de l'année scolaire 2007-2008 dans la commune i
ACHi=
0 sinon
Comme nous le suggère la revue de littérature, la pauvreté, l'insuffisance de l'offre scolaire, le statut des filles dans certaines régions, la faible rétention due aux taux de redoublement encore très élevés sont des facteurs qui influencent l'accès des filles à la classe de CM2. Il s'agit pour nous de voir si nos analyses confirment les hypothèses que nous avons formulées. Pour tenter d'expliquer la variable Achèvement, nous partons donc des variables exogènes suivantes réparties comme suit :
Dynamique de l'achèvement du cycle primaire par les filles au Bénin Décembre 2006
V' Variables socio-économiques
· REG : Région d'appartenance de la commune
· RCM : Revenu moyen annuel du chef de ménage V' Variable liée à la rétention
· TPf : Taux de promotion des filles
V' Variables liées à l'offre scolaire
· PEPP : Pourcentage d'écoles primaires publiques
· NEM : Nombre d'écoles maternelles (publiques et privées)
· PEQ : Pourcentage d'enseignants qualifiés
· PESD : Pourcentage d'écoles en situation de discontinuité
· REM : Ratio Elèves/Maître
· NCS : Nombre de cantines scolaires
La variable Région (REG) permet de classer les communes du Bénin selon qu'elles soient du Nord (Alibori, Atacora, Borgou, Donga) ; du Sud (Atlantique, Couffo, Littoral, Mono, Ouémé, Plateau) ou du Centre (Collines, Zou) du Bénin.
En ce qui concerne les sources, les données de la variable Revenu du Chef de Ménage (RCM) proviennent des résultats d'enquêtes réalisées en 2002 par l'INSAE sur les conditions de vie des ménages dans les différentes communes du Bénin. La base fournit pour chaque ménage enquêté le revenu du chef de ménage. Nous avons donc calculé pour chaque commune, la moyenne des revenus de chefs de ménage.
Pour le reste des variables, les données par commune ont été pour certaines recensées à partir des annuaires statistiques élaborés par le Ministère des Enseignements Primaire et Secondaire entre les années 2000 et 2005 et pour les autres extraites des bases de données disponibles au Service des Statistiques et de la Gestion de l'Information et à la Direction de l'Enseignement Primaire. Notons que pour les variables Pourcentage d'Ecoles Primaires Publiques (PEPP), Pourcentage d'Enseignants Qualifiés (PEQ), Pourcentage d'Ecoles en Situation de Discontinuité
Dynamique de l'achèvement du cycle primaire par les filles au Bénin Décembre 2006
(PESD), Ratio Elèves/Maître (REM), Nombre de Cantines Scolaires (NCS), les données à notre disposition sont celles de l'année scolaire 2004-2005. Pour ce qui est de la variable Nombre d'Ecoles Maternelles (NEM), nous avons pris en compte les données de l'année 2002 parce que le taux d'achèvement de l'année 2007 dépend des conditions d'admission en première année de cinq années en arrière. Quant à la variable Taux de Promotion des filles (TPf), les données sont des moyennes calculées sur la période 2002-2005 dans le but d'éviter de prendre en compte des valeurs particulières de ce taux qui peuvent provenir de situations exceptionnelles d'une année donnée.
La base des données fournit pour chacune des 77 communes du Bénin, des informations sur les variables ci-dessus citées que nous jugeons à priori explicatives de l'achèvement. En dehors de la variable «Région» toutes les autres sont des variables quantitatives.
Tout d'abord, il sera question de voir les corrélations au sein des différents types de variables explicatives à savoir socio-économiques, liées à l'offre scolaire et à la rétention et de cibler quelques communes d'intervention prioritaire. Ceci se fera à l'aide de l'Analyse en Composantes Principales (ACP) sous le logiciel SPAD compte tenu de la nature quantitative de la quasi-totalité des variables explicatives.
Il s'agira ensuite de détecter parmi les variables explicatives choisies, celles qui sont significativement liées à l'achèvement et permettent de distinguer les communes où le TAPf 2007 est susceptible de baisser par rapport à la moyenne de 2005 de celles où le contraire risque de se produire. Il sera donc procédé à une recherche factorielle des variables les plus déterminantes à l'aide de l'Analyse Factorielle Discriminante (AFD) sous le même logiciel. Cette méthode statistique multidimensionnelle permet de décrire linéairement l'influence de certaines variables sur une autre sans prétendre d'emblée à la modélisation.
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Enfin, l'analyse économétrique va s'appuyer sur les variables indépendantes issues de l'analyse factorielle pour mieux appréhender et quantifier les liaisons entre la variable dépendante et les variables explicatives que nous aurait indiqué l'AFD. Elle consistera à la modélisation du phénomène étudié par un modèle dichotomique, compte tenu de la nature qualitative de la variable à expliquer à l'aide du logiciel EViews.
Les méthodes factorielles établissent des représentations synthétiques de vastes tableaux de données et ont pour but de réduire les dimensions des données de façon à représenter les associations entre individus et entre variables dans des espaces graphiquement visibles. Il s'agit de faire ici un aperçu de l'Analyse en Composantes Principales (ACP) puis de l'Analyse Factorielle Discriminante (AFD).
1- Aperçu de l'Analyse en Composantes principales
L'Analyse en Composantes Principales (ACP) est une méthode d'analyse factorielle des corrélations au sein d'un tableau de mesures quantitatives qui vise à produire des photographies des variables où l'on voit instantanément l'essentiel des corrélations qu'elles présentent les unes avec les autres. Elle permet aussi de repérer dans le meilleur espace de dimension faible (un ou deux), les groupes d'individus semblables ou non vis-à-vis de l'ensemble de ces variables. Les données se présentent sous la forme d'un tableau X croisant individus (en ligne) et variables (en colonne). A ce tableau X, on associe deux nuages de points : le nuage des points variables (nuage dual) et le nuage des points individus (nuage direct). Malheureusement, l'espace de représentation des variables a pour dimension le
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nombre d'individus du tableau et l'espace de représentation du nuage des individus a pour dimension le nombre de variables. Ces espaces sont de dimension supérieure à trois ce qui ne permet pas de repérer directement les individus qui se ressemblent ni les variables qui ont le même comportement sur l'ensemble des individus. Le principe de base de l'ACP est d'obtenir des nuages dans le meilleur espace de dimension faible (un ou deux) en conservant le maximum d'information du tableau et en révélant les configurations cachées entre individus et variables
Dans le cadre de notre étude, les individus sont les communes du Bénin et les variables sont : Région (REG), Pourcentage d'Ecoles Primaires Publiques (PEPP), Pourcentage d'Enseignants Qualifiés (PEQ), Pourcentage d'Ecoles en Situation de Discontinuité (PESD), Ratio Elèves/Maître (REM), Nombre de Cantines Scolaires (NCS), Nombre d'Ecoles Maternelles (NEM), Revenu du Chef de Ménage (RCM) et Taux de Promotion des filles (TPf). Toutes ces variables excepté la variable Région qui est nominale sont quantitatives et seront donc considérées comme actives. Ce sont elles qui serviront à comparer les individus entre eux. Mais cela ne signifie pas que nous abandonnons la variable Région. Elle servira à illustrer les similitudes ou les différences entre individus. On l'appelle donc variable illustrative ou supplémentaire. La variable Achèvement (ACH) que nous voulons expliquer sera aussi mise en supplémentaire à cause de son caractère dichotomique. Pour éviter l'influence des unités de mesure différentes des variables actives, il faut d'abord les rendre centrées réduites en réalisant une Analyse en Composantes Principales normée.
Pour mettre en évidence l'inégalité entre les communes dans notre analyse, nous allons adjoindre à chaque point individu une pondération qui traduit l'importance de chaque commune. Nous prenons comme pondération la proportion de femmes du Bénin présentes dans une commune donnée lors du recensement de 2002.
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Pour le choix des axes factoriels à utiliser pour interpréter les nuages, nous allons utiliser le critère de Kaiser. D'après ce critère, on choisit les axes de variance (valeur propre) supérieure ou égale à 1.
Analyse des nuages
Pour le nuage dual, l'analyse s'intéressera aux variables ayant une forte contribution c'est-à-dire qui déterminent le positionnement des axes factoriels et celles qui y sont bien représentées. En ACP normée, les contributions des variables sont données par les corrélations variable-facteur. La qualité de la représentation est donnée par le carré des coordonnées10 des variables sur les axes qui coïncident avec les cosinus carrés. Comme pour les variables, nous nous intéresserons aux individus ayant une forte contribution et qui sont bien représentés sur le nuage direct c'est-à- dire ayant un cosinus carré élevé11.
2- Présentation de l'Analyse Factorielle Discriminante (AFD)
L'Analyse Factorielle Discriminante (AFD) est une technique qui permet de déterminer les variables dites symptômes qui expliquent l'appartenance des individus à des groupes définis par une variable qualitative appelée diagnostic. L'analyse discriminante connue dans la pratique marketing comme une des techniques de "Scoring" essaie de déterminer les variables qui expliquent l'appartenance des individus à des groupes. Deux ou plusieurs groupes sont comparés sur plusieurs variables pour déterminer s'ils diffèrent et pour comprendre la nature de ces différences. L'AFD cherche donc à décrire une variable qualitative Y à k modalités à l'aide de p variables quantitatives ou non(X1, X2, ..., Xp). Pour cela, on dispose d'un
échantillon de n individus pour lesquels on connaît simultanément les valeurs
10 cf Tableau n°2 en annexe C
11 cf Tableau n°3 en annexe C
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de(Y, X1, X2, ..., Xp). L'échantillon pourra donc se répartir en k sous groupes. Chaque
sous-groupe étant associé à une modalité de la variable Y.
Ainsi, dans le cadre de notre étude, l'AFD permettra précisément de trouver les variables explicatives qui permettent de différencier au mieux les deux groupes de communes à savoir :
- celui des communes où l'on peut espérer que le TAPf augmente en 2007 par rapport à la moyenne de 2005
- celui des communes où au contraire on s'attend à ce que le TAPf de 2007 soit en baisse par rapport à la moyenne de 2005
La règle de décision est exprimée à l'aide de la fonction linéaire de Fisher reconstituée à partir des variables d'origine. En fait, on obtient à l'issue de la procédure un tableau présentant les différentes variables discriminantes avec leurs coefficients respectifs, les statistiques de Student et les probabilités correspondantes. Les variables dont les coefficients de la fonction de régression sont statistiquement significatifs constituent les déterminants du phénomène étudié. L'examen du signe de chacune des modalités permet de savoir si elles favorisent ou non la réalisation du phénomène étudié.
Un modèle dichotomique est un modèle dans lequel la variable endogène qualitative ne peut prendre que deux modalités disjointes. L'objectif de ces modèles est d'expliquer la survenue ou la non survenue d'un évènement.
Pourquoi ces modèles ?
Pour répondre à cette question, supposons que nous observons d'une part k variables exogènes continues (X1, X2, ..., Xk) et d'autre part une variable exogène
dichotomique codée (yi = 1 ou yi = 0) sur N individus numérotés de 1 à N. Du fait :
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- de la nature différente des variables de droites (continues) et de celle de gauche (qualitative dichotomique) ;
- de l'impossibilité d'ajuster de façon satisfaisante le nuage des points qu'on pourrait associer à une variable dichotomique qui, par nature, est répartie sur deux droites parallèles ;
- de la perturbation åi du modèle qui admet une loi discrète mettant ainsi à défaut
l'hypothèse de normalité des résidus ;
- de la présence d'hétéroscédasticité (la matrice de variance covariance des résidus est fonction des caractéristiques associées aux variables exogènes Xi et des paramètres â à priori inconnus) ;
la spécification linéaire par les moindres carrés ordinaires MCO, yi = x i â + åi
n'est plus adaptée à la modélisation des variables endogènes qualitatives en particulier dichotomiques. C'est pour cette raison qu'on a recours aux modèles Logit et Probit. La particularité de ces modèles est qu'ils admettent pour variable expliquée la probabilité de réalisation d'un évènement, conditionnellement aux variables
explicatives. Ainsi, ces modèles s'écrivent : i ( i i ) ( iâ)
p = Pr ob y = 1 / x = F x
Où F(.) désigne une fonction de répartition.
- Pour un modèle logit, la fonction de répartition Ë correspond à la fonction logistique ( ) x IR
e x
Ë
x = ? ?
1 e x
+
1
- Pour un modèle probit, la fonction de répartition Ö est celle de la loi normale
x 2
1
centrée réduite définie par : x IR ( x ) e du
- u
2
? ? =
, Ö
-82ð
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Les deux modèles donnent généralement des résultats relativement similaires. En effet, les fonctions de répartition des lois normales centrées réduites et des lois logistiques simples ou transformées sont extrêmement proches. Ainsi, la question du choix entre les deux modèles ne présente que peu d'importance. Cependant, le modèle logit permet la simplification des calculs et facilite l'interprétation des paramètres 8 associés aux variables explicatives Xi . Pour cette raison, nous avons
retenu de faire nos estimations à l'aide du modèle logit. L'hypothèse retenue pour les modèles logit est que les résidus suivent une loi logistique.
> Test de significativité du modèle et des paramètres
Lorsque l'on procède à l'estimation d'un modèle, il faut tester d'abord sa significativité et celle de ses différents paramètres avant de le retenir. Pour apprécier la significativité du modèle même, nous utiliserons le test du Rapport de Vraisemblance. Le test consistera à comparer la valeur du « Probability (LR stat) » à celle du seuil que nous avons fixé à 5%. Si cette valeur est inférieure à 0,05 alors nous dirons que le modèle obtenu est globalement significatif. Dans le cas contraire, on conclut que ce n'est pas un bon modèle
Pour voir la significativité des paramètres du modèle, nous allons utiliser le test de Wald dont les hypothèses sont :
H0 :8
j = 0
H1
:8 j ? 0
Où 8j désigne la ième
jcomposante du vecteur de paramètres
8= (8 1 , 82 , 83 , 84 , 85) du modèle.
Le logiciel EViews nous propose la statistique Z j définie comme suit :
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à
Zj
â
= qui suit asymptotiquement une loi normale centrée réduite N ( 0,1) où
j
à
v jj
vàjj désigne l'estimateur de la variance de l'estimateur du coefficientâj .
Au seuil de 5%, t / P(T -< t) = 0,975 vaut1,96. Le principe du test consiste
à accepter l'hypothèse nulle H0 si |
Zj |
-< 1,96 et à rejeter H0 si |
Zj |
>- 1,96 |
. |
> Qualité globale du modèle
Ici on fait un test qui permet d'évaluer la qualité globale de l'ajustement par le modèle logit. Après avoir fixé un seuil de probabilité qui vaut généralement (0,5), on construit un tableau de contingence appelé tableau de vérité croisant les prédictions et les observations réelles de la variable. On calcule alors par la suite le pourcentage d'observations bien prédites qui donne un critère de performance du modèle. La limite de ce test est qu'il est effectué sur le même échantillon que celui utilisé pour estimer le modèle.
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Dynamique de l'achèvement du cycle primaire par les filles au Bénin Décembre 2006
Après avoir présenté les différents résultats obtenus avec le logiciel SPAD, nous interprèterons les principaux axes suivant lesquels les individus sont projetés pour donner les « composantes principales ». Par défaut, SPAD édite les coordonnées factorielles sur les cinq premiers axes pour chaque élément d'aide à l'interprétation.
Choix des axes factoriels
D'après le tableau des valeurs propres12, la somme des valeurs propres est égale à 8. Cette valeur représente l'inertie totale du nuage des points-variables. Le premier axe factoriel extrait un peu plus de la moitié de l'inertie totale (50,73%). Le second axe explique un peu plus du sixième de cette inertie totale (15,78%). Ainsi, le pourcentage cumulé d'inertie expliquée par les deux premiers axes est de 66,52%. Le critère de Kaiser nous indique qu'il faut choisir les deux premiers axes factoriels pour nos analyses. C'est dans le plan factoriel déterminé par ces deux premiers axes qui restituent la majeure partie de la dispersion entre les points que les représentations graphiques à examiner visuellement seront projetées. Rappelons que pour cette représentation, les variables REGION et ACHEVEMENT sont mis en éléments supplémentaires. Avant d'interpréter les différents résultats des tableaux observons- les de façon visuelle sur les graphiques de la page suivante.
12 Cf Tableau n°1 en Annexe C
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Graphique 5 : Représentation du nuage des variables dans le plan factoriel (1,2)
Source : Nos traitements sous SPAD
Graphique 6 : Représentation du nuage des individus dans le plan factoriel (1,2)
Source : Nos traitements sous SPAD
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Interprétation des axes
- Axe 1
En dehors de la variable Pourcentage d'Enseignants Qualifiés (PEQ), toutes les autres ont une forte contribution et sont bien représentées par cet axe. Nous pouvons constater que cet axe oppose les variables Pourcentage d'Ecoles Primaires Publiques (PEPP), Ratio Elèves/Maître (REM), Nombre de Cantines Scolaires (NCS), Pourcentage d'Ecoles en Situation de Discontinuité (PESD) (qui sont du côté négatif) aux variables Taux de Promotion des filles (TPf), Nombre d'Ecoles Maternelles (NEM) et Revenu annuel moyen du Chef de Ménage (RCM) (qui sont du côté positif). Remarquons que la corrélation positive entre les variables de gauche traduit le fait que la majorité des écoles à discontinuité éducative se retrouvent dans les communes où il y a plus d'écoles primaires publiques que de privées et où l'Etat a mis en place beaucoup de cantines scolaires. Les effectifs pléthoriques dans ces écoles publiques expliquent les forts ratios élèves/maître. Au niveau des variables de droite, la corrélation positive entre elles révèle la réalité selon laquelle ce sont les parents à revenu relativement élevé qui inscrivent souvent leurs enfants à la maternelle. Ainsi c'est dans ces communes qu'il y a assez d'écoles maternelles. Considérant le fait que la plupart des écoles maternelles se retrouvent dans des complexes scolaires privés, il paraît logique que l'on constate les meilleurs taux de promotion de filles dans ces écoles.
L'axe1 matérialise donc une opposition entre les communes présentant les caractéristiques suivantes : peu d'écoles maternelles, beaucoup d'écoles primaires publiques dont un grand nombre sont en situation de discontinuité éducative, ratios élèves/maître élevés, taux de promotion des filles relativement faibles, revenu du chef de ménage faible par rapport à la moyenne, beaucoup de cantines scolaires installées dans les écoles et celles ayant des caractéristiques contraires.
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Les résultats du tableau n°3 en annexe C et le graphique n°7 montrent que l'opposition entre les variables mise en évidence par l'axe1 se remarque nettement au niveau des groupes de communes suivants :
- Du côté gauche où les caractéristiques citées plus haut sont très prononcées, nous repérons les communes suivantes ayant une contribution supérieure ou égale à 1,3% (100% / 77) ou ayant un cosinus carré supérieur ou égal à 0,45 : Boukoumbé, Cobly, Kérou, Kouandé, Matéri, N'Dali, Tanguiéta, Toucountouna, Zè, Copargo, Djougou, Ouaké, Bassila, Adja-Ouèrè, Kétou et Zakpota.
- A l'opposé, nous avons du côté droit les communes de Cotonou, AbomeyCalavi, Parakou, Porto-Novo et Sèmè-Kpodji qui ont aussi une bonne contribution et sont bien représentées sur le premier axe.
Au total, nous pouvons dire que l'axe 1 démarque globalement les communes rurales où il est fortement probable que le taux d'achèvement baisse en 2007 de celles urbaines où le contraire va probablement se produire. En considérant la variable illustrative REGION, nous constatons que la plupart de ces communes rurales se retrouvent au Nord et quelques unes au Centre et au Sud. Ces résultats confirment déjà nos hypothèses car nous constatons que la situation en matière de scolarisation des filles est meilleure dans les zones où le chef de ménage est moins pauvre et où l'offre scolaire est plus satisfaisante.
- Axe 2
Seule la variable PEQ est bien représentée sur le second axe. Elle ne permet pas de marquer une nette opposition entre les communes parce que l'examen des données brutes montre une quasi homogénéité entre les valeurs de cette variable au niveau des communes. Nous n'avons donc pas caractérisé les communes du point de vue de cette variable.
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L'application sous SPAD de la technique "Analyse discriminante" aux données en tenant compte du poids de chaque commune a permis d'obtenir les résultats qui figurent dans les tableaux n° 4, 5 et 6 en annexe C. Nous avons utilisé la méthode de l'échantillon test. Le tableau de classement des individus montre que 85,48% des individus sont bien classés dans l'échantillon de base (représentant 80 % des communes) qui a servi à élaborer la fonction discriminante. A partir des résultats du tableau n°4 en annexe C, nous pouvons dire que parmi toutes les variables explicatives, celles qui sont significatives à un seuil d'erreur de 5% sont :
- la variable PEPP (Pourcentage d'écoles primaires publiques) - la variable TPf (Taux de promotion des filles)
- la variable NEM (Nombre d'écoles maternelles)
- la variable PESD (Pourcentage d'écoles en situation de discontinuité)
Ce sont ces variables qui seront spécifiées comme variables explicatives dans le modèle économétrique à estimer. Le tableau ci-dessous présente les signes des coefficients des variables explicatives les plus déterminantes à 5% dans la fonction discriminante.
Tableau 4 : Signe des coefficients des variables de la fonction discriminante
Libellés |
PEPP |
TPf |
NEM |
PESD |
Constante |
Signe du |
+ |
+ |
+ |
- |
- |
Source : Nos résultats sous SPAD
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On pourrait s'attendre à ce que la variable Pourcentage d'écoles primaires publiques (PEPP) ait un signe négatif ce qui signifierait que l'augmentation du nombre d'écoles privées dans une commune influence positivement l'achèvement du cycle primaire par les filles. Mais le signe contraire observé pourrait traduire le fait que c'est plutôt la création d'écoles primaires publiques (offrant une continuité éducative) dans les zones rurales qui favorisera l'accès et par ricochet l'achèvement compte tenu du faible revenu des ménages de ces zones qui ne permet pas aux parents d'élèves d'assurer la scolarité de leurs enfants dans le privé.
Le coefficient de la variable Taux de promotion des filles (TPf) a un signe positif ce qui montre naturellement que le passage régulier des filles d'une classe à une autre a un impact positif sur leur accès en dernière année.
Le signe positif de la variable Nombre d'écoles maternelles (NEM) confirme l'impact positif du préscolaire sur le scolaire. En d'autres termes, la majorité des enfants, surtout les filles, qui passent par un centre d'éveil de la petite enfance, arrive à poursuivre les études primaires qu'ils achèvent pour la plupart. Ces deux derniers résultats confirment l'hypothèse H3.
Comme on pourrait le présager, le signe négatif du coefficient de la variable Pourcentage d'écoles en situation de discontinuité (PESD) indique que la discontinuité éducative agit défavorablement sur l'Achèvement. Elle amène très souvent les enfants à abandonner l'école. Ceci confirme l'hypothèse H2 selon laquelle les contraintes liées à l'offre solaire constituent des obstacles à l'accès et au maintien des filles à l'école
La constante significative et de signe négatif traduit le fait qu'en dehors de tout facteur explicatif de l'achèvement, il existe à priori une probabilité qu'une fille n'achève pas le cycle primaire.
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Un constat qui ne doit pas passer inaperçu est que la variable Nombre de Cantines scolaires (NCS) ne s'est pas révélée être déterminante de l'achèvement. On pourrait alors s'interroger sur l'opportunité pour le gouvernement de continuer à mettre en place des cantines scolaires dans les milieux ruraux. Est ce que la création de ces cantines rencontre l'engouement préalable des populations ? Est ce que les vivres envoyés dans les cantines scolaires correspondent aux habitudes alimentaires de leurs cibles ? Est ce que ces vivres parviennent effectivement aux vrais bénéficiaires que sont les écoliers et élèves ? Autant de questions auxquelles il faudra trouver des réponses si l'on doit continuer à installer des cantines scolaires et espérer qu'elles améliorent la situation de la scolarisation des enfants, en particulier celle des filles.
Il s'agit de modéliser le comportement des communes du Bénin par rapport à la variable Achèvement (ACH).
La variable Achèvement (ACH) est modélisée en fonction de ses facteurs explicatifs les plus déterminants que sont:
- le pourcentage d'école primaire publique (PEPP) ;
- le taux de promotion des filles (TPf) ;
- le nombre d'écoles maternelles (NEM) ;
- le pourcentage d'écoles en situation de discontinuité (PESD).
L'estimation logit à partir de ces différentes variables déterminantes de l'Achèvement permet d'obtenir le tableau suivant :
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Tableau 5 : Estimation du modèle logit
Dependent Variable: ACH |
||||
Method: ML - Binary Logit |
||||
Date: 10/27/06 Time: 11:48 |
||||
Sample: 1 77 |
||||
Included observations: 77 |
||||
Convergence achieved after 6 iterations |
||||
Covariance matrix computed using second derivatives |
||||
Variable |
Coefficient |
Std. Error |
z-Statistic |
Prob. |
NEM |
0.037728 |
0.058470 |
0.645252 |
0.5188 |
TPF |
0.370107 |
0.094874 |
3.901047 |
0.0001 |
PESD |
-0.081575 |
0.023040 |
-3.540583 |
0.0004 |
PEPP |
0.079937 |
0.041179 |
1.941219 |
0.0522 |
C |
-29.89603 |
7.935572 |
-3.767343 |
0.0002 |
Mean dependent var |
0.402597 |
S.D. dependent var |
0.493637 |
|
S.E. of regression |
0.372064 |
Akaike info criterion |
0.967019 |
|
Sum squared resid |
9.967081 |
Schwarz criterion |
1.119214 |
|
Log likelihood |
-32.23024 |
Hannan-Quinn criter. |
1.027896 |
|
Restr. Log likelihood |
-51 .90191 |
Avg. log likelihood |
-0.418575 |
|
LR statistic (4 df) |
39.34334 |
McFadden R-squared |
0.379016 |
|
Probability(LR stat) |
5.92E-08 |
|||
Obs with Dep=0 |
46 |
Total obs 77 |
||
Obs with Dep=1 |
31 |
Source : Nos résultats sous Eviews
La lecture du Probability(LR stat) (inférieur à 5%) du tableau ci-dessus indique que le modèle obtenu est globalement significatif. On peut dire que c'est un modèle relativement bon à cause du R2 de Mc Fadden relativement élevé (0,38). Il faut tester à présent les différents éléments du modèle pour voir leur significativité, d'où les tests de significativité des paramètres du modèle et de la qualité d'ajustement de ce dernier. Les résultats du tableau n°7 ci-dessous donnent un taux de bonnes prédictions égal à 81,82%.
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D'après le tableau n°6 ci dessous, nous rejetons l'hypothèse H0 pour les
variables Taux de Promotion des filles (TPf), Pourcentage
d'Ecoles en Situation de
Discontinuité (PESD) et la constante C ce
qui signifie que les paramètres
â 2 , â3 et â5 sont significativement non nuls au seuil de 5%. Ces résultats sont confirmés par leurs probabilités correspondantes qui sont inférieures à 5%. Mais pour les paramètres â 1 et â 4 des variables Nombre d'Ecoles Maternelles (NEM) et Pourcentage d'Ecoles Primaires Publiques (PEPP), nous acceptons l'hypothèse H0
selon laquelle ils sont nuls au seuil de 5%. Le test de Wald permet donc de conclure qu'en dehors des variables Nombre d'Ecoles Maternelles (NEM) et Pourcentage d'Ecoles Primaires Publiques (PEPP), toutes les autres y compris la constante sont significatives à 5%.
Tableau 6: Prédictions du modèle
Dependent Variable: ACH
Method: ML - Binary Logit
Date: 11/03/06 Time: 20:40
Sample: 1 77
Included observations: 77
Prediction Evaluation (success cutoff C = 0.5)
Estimated Equation |
Constant Probability |
|||||
Dep=0 |
Dep=1 |
Total |
Dep=0 |
Dep=1 |
Total |
|
P(Dep=1 )<=C |
42 |
10 |
52 |
46 |
31 |
77 |
P(Dep=1 )>C |
4 |
21 |
25 |
0 |
0 |
0 |
Total |
46 |
31 |
77 |
46 |
31 |
77 |
Correct |
42 |
21 |
63 |
46 |
0 |
46 |
% Correct |
91.30 |
67.74 |
81.82 |
100.00 |
0.00 |
59.74 |
% Incorrect |
8.70 |
32.26 |
18.18 |
0.00 |
100.00 |
40.26 |
Total Gain* |
-8.70 |
67.74 |
22.08 |
|||
Percent Gain** |
NA |
67.74 |
54.84 |
Source : Nos résultats sous EViews
L'équation estimée du modèle s'écrit donc :
0,037728 NEM 0,3 70107 TPf 0,081575 PESD
+ -
PEPP 29,89603
-
ACH Ë
=
+ 0,07993 7
Où Ë est la fonction de répartition de la loi logistique.
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Les méthodes statistiques ont permis de postuler une relation quantifiable entre la variable à expliquer et celles qui lui sont étroitement liées. A partir des résultats obtenus, il s'avère nécessaire de faire des recommandations en vue d'accélérer la réalisation de la SPPT au Bénin dont l'échéance commune est, rappelons-le, fixée à 2015.
Les résultats du traitement des données sont sans équivoque. Des variables explicatives de départ, quatre à savoir Nombre d'Ecoles Maternelles (NEM), Pourcentage d'Ecoles Primaires Publiques (PEPP), Taux de Promotion des filles (TPf) et Pourcentage d'Ecoles en Situation de Discontinuité (PESD) déterminent l'achèvement du cycle primaire par les filles. Elles sont essentiellement liées à l'offre scolaire et à l'efficacité interne du système. Mais ce sont surtout les deux dernières qui retiennent principalement l'attention car elles influencent fortement l'achèvement du cycle primaire par les filles. Cependant, nous jugeons nécessaire de formuler des recommandations par rapport à l'ensemble de ces quatre variables.
Il serait préjudiciable de continuer à enregistrer des taux de redoublements très élevés. L'une des mesures que nous préconisons et qui s'inspire de la réussite des modèles guinéen et mauritanien entre autres, est de généraliser le plus tôt possible la création des sous-cycles au cours primaire, un sous-cycle étant composé de deux classes consécutives [(CI et CP), (CE1 et CE2), (CM1 et CM2)]. Une fois ces trois sous-cycles mis en place, il s'agira de rendre immédiat le passage à l'intérieur des sous-cycles du primaire c'est-à-dire faire passer systématiquement les enfants du CI au CP, du CE1 au CE2 et du CM1 au CM2 au terme de chaque année scolaire. La mise en application de ces sous-cycles d'apprentissage produira inévitablement un
Dynamique de l'achèvement du cycle primaire par les filles au Bénin Décembre 2006
« choc » positif sur les indicateurs d'efficacité interne dans la mesure où elle permettra de réduire considérablement les redoublements dans le primaire. Mais nous ne devons pas occulter la nécessité d'y associer un enseignement de qualité au risque d'enregistrer des taux de redoublements et d'abandons élevés entre sous-cycles. Ceci passe entre autres par le recrutement massif d'enseignants qualifiés et la formation de toutes les catégories d'enseignants; la disponibilité de structures d'accueil capables de répondre à la demande scolaire. Parallèlement à ces mesures, un accent particulier devrait être mis sur la sensibilisation. En effet, les traditions ancestrales et la division sexuelle du travail placent la fille et la femme en situation d'infériorité et limitent leur disponibilité pour les activités d'éducation et de formation surtout dans les zones rurales. L'école est souvent perçue par les communautés comme une institution qui influence négativement les enfants et particulièrement les filles en leur inculquant des attitudes d'antagonisme envers la culture de leurs parents. A cette perception négative de l'école, s'ajoutent les pratiques traditionnelles des mariages forcés et précoces des filles contre lesquelles il faudrait lutter.
Il faut aussi noter que les filles ne sont pas encouragées dans leur évolution à l'école à cause de l'attitude sexiste de certains enseignants qui n'ont pas le même comportement vis-à-vis des filles que des garçons et qui perpétuent l'idée de l'inégalité entre sexes. Les conditions précaires des écoles, les installations insalubres, l'absence des infrastructures d'hygiène (points d'eau et latrines) sans compter l'insuffisance de matériel pédagogique, l'éloignement de l'école par rapport au domicile sont d'autres freins à la scolarisation des filles en milieu rural.
La deuxième mesure jugée nécessaire est la construction d'un plus grand nombre de centres d'éveil surtout dans les zones rurales. L'impact du préscolaire sur le scolaire a une fois encore été prouvé dans cette étude. D'ailleurs partant du constat que l'enseignement maternel est plus développé jusqu'ici dans les milieux urbains en l'occurrence Cotonou et Porto-Novo, le Gouvernement du Bénin a prévu d'accroître
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sur la décennie 2006-2015 le taux de scolarisation de la petite enfance dans un cadre soutenable de dépenses. D'après le Document de synthèse du plan décennal de développement du secteur éducatif 2006-2015, la stratégie à mettre en oeuvre pour favoriser l'accès d'un plus grand nombre d'enfants de la tranche d'âge de 3 à 5 ans à un enseignement maternel de qualité passe entre autres par :
- la sensibilisation des communautés et élus locaux sur les questions d'éveil de l'enfance pour susciter leur adhésion pour la création d'écoles maternelles par les communautés afin d'assurer une couverture équitable des zones rurales et urbaines ;
- l'appui du Gouvernement aux initiatives éducatives pertinentes des ONG, du secteur privé et des communautés en faveur de la petite enfance par une subvention par enfant et par an. La subvention de l'Etat devra servir à acquérir une partie du paquet essentiel du matériel d'activités d'éveil et, au besoin, à prendre en charge en partie la rémunération de l'éducateur ou de l'animateur ;
- le recrutement d'enseignants qualifiés et bénéficiant d'une formation adaptée à l'enseignement maternel et la conception et la mise en oeuvre de programmes adaptés à la petite enfance.
Cette mesure louable, non seulement doit être effective mais devrait aussi s'accompagner d'une politique générale d'activités génératrices de revenus aux parents pour pouvoir leur permettre d'assurer en partie la scolarité de leurs enfants.
La troisième mesure que nous proposons est la construction d'un plus grand nombre d'écoles primaires publiques dans les zones où il n'est malheureusement pas possible de créer des écoles privées car le fonctionnement de ces écoles nécessite des moyens qui doivent provenir en grande partie des contributions payées par les parents d'élèves.
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Le second problème véritablement crucial est celui de la discontinuité éducative. En effet, l'étude a montré que la discontinuité éducative qui est le premier déterminant de l'achèvement exerce une influence fortement négative sur celui-ci. Il faut à tout prix réduire le nombre de ces écoles. Nous proposons dans un premier temps un recensement minutieux de ces écoles puis ensuite une résolution progressive mais rapide des problèmes auxquels elles sont confrontées. Ceci ne saurait être possible sans la construction de salles de classes équipées et le recrutement d'enseignants entre autres. De même, il faudrait convaincre les parents de la nécessité d'envoyer tous leurs enfants, filles et garçons, à l'école surtout que le système politique actuel semble faire de la gratuité à l'enseignement primaire une priorité. Ainsi, on pourrait résoudre aussi le problème d'effectifs de classe insuffisants qui explique parfois la décision du chef d'établissement de ne pas ouvrir une classe compte tenu des dépenses que cela entraînerait. Il faudrait aussi veiller à ce que dans les nouvelles écoles créées, les élèves aient la possibilité de bénéficier de la continuité éducative.
Au niveau des communes du Bénin surtout celles rurales, les élus locaux doivent aussi jouer un grand rôle si l'on veut assurer l'instruction primaire pour tous les enfants d'ici à 2015. Il faudrait sensibiliser les parents d'élèves des dégâts de la discontinuité éducative et de l'analphabétisme et susciter davantage leur implication dans la mise en place de l'offre scolaire. Ceci permettra de réduire le nombre des victimes de la discontinuité éducative.
Au-delà de toutes ces recommandations, il faut améliorer la qualification du personnel enseignant qui est toujours insuffisant, rendre plus accessibles les manuels scolaires et réunir toutes les conditions indispensables au déroulement normal d'une année scolaire pleine en évitant surtout les mouvements de grève qui ne permettent
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pas d'achever les programmes d'études. Toutes ces mesures que nous recommandons ont un coût qui sera inévitablement élevé mais elles s'imposent car l'éducation et en particulier celle des filles, loin de dépouiller les autres secteurs du développement social, contribue à les renforcer. Autrement, nous courons le risque de dépasser de plusieurs décennies l'échéance de 2015 et de sacrifier inutilement des générations d'enfants et en particulier de filles.
De nombreuses cantines scolaires sont créées dans les écoles surtout dans les zones rurales dans le but d'améliorer la scolarisation des enfants. Mais contrairement à nos attentes, cette variable ne s'est pas révélée déterminante de l'achèvement. Ce qui nous amène à nous interroger sur l'efficacité de ces cantines et plus particulièrement des cantines scolaires gouvernementales qui sont les plus nombreuses. A notre avis, il faudrait surtout revoir le circuit de distribution des vivres qui alimentent ces cantines. Il devrait y avoir le moins d'intermédiaires possibles pour que les vivres parviennent directement aux bénéficiaires, ce qui permettra aux populations cibles de bénéficier réellement de ces cantines. Par ailleurs il faudrait que ces vivres soient adaptés à l'alimentation locale et que des missions d'inspection soient régulièrement menées afin de vérifier le fonctionnement des cantines.
Dynamique de l'achèvement du cycle primaire par les filles au Bénin Décembre 2006
CONCLUSION |
Les recherches ont abondamment prouvé les nombreux avantages que peut procurer l'investissement dans l'éducation des filles et, la communauté internationale s'accorde dorénavant sur le fait qu'on ne saurait faire reculer durablement la pauvreté sans promouvoir l'instruction des femmes au même niveau que celui des hommes. La réalisation de l'EPT est donc plus que jamais un défi.
Au Bénin, des progrès ont été réalisés au niveau de l'accès des filles à l'école à travers notamment l'exonération, depuis 1993, de ces dernières des frais d'inscription au primaire public, la création de foyer de jeunes filles en 1996, l'appui aux associations des mères d'élèves ou clubs de mamans afin de libérer leurs filles pour l'école et les campagnes de sensibilisation. Malheureusement, à ces taux d'admission élevés, on associe des taux d'achèvement encore faibles. C'est donc cette question cruciale de l'achèvement du cycle primaire par les filles qui a fait l'objet de ce mémoire.
Les méthodes d'analyse factorielle utilisées pour notre recherche ont permis de connaître la typologie des communes où le taux d'achèvement du primaire des filles (TAPf) risque de baisser en 2007 par rapport à la moyenne de 2005. Il s'agit essentiellement des communes des zones rurales qui se retrouvent pour la plupart au Nord. Elles ont aussi révélé que le pourcentage d'écoles primaires publiques (PEPP), le taux de promotion des filles (TPf), le nombre d'écoles maternelles (NEM) et le pourcentage d'écoles en situation de discontinuité éducative (PESD) sont les facteurs déterminants de l'achèvement du cycle primaire par les filles. Procédant par la suite à une estimation par un modèle logit à partir de ces facteurs, on retient que seules les variables TPf et PESD déterminent significativement le phénomène. Tandis que le TPf a une influence positive sur l'achèvement, la discontinuité éducative constitue au contraire un handicap à ce dernier.
Dynamique de l'achèvement du cycle primaire par les filles au Bénin Décembre 2006
Partant de ces résultats, nous avons formulé des recommandations qui se résument en deux points :
Augmenter l'offre scolaire à la maternelle et au primaire et améliorer la rétention dans le cycle ;
Mettre en place les conditions de continuité éducative dans toutes les écoles primaires.
Aller à l'école est un droit fondamental pour tous les enfants et aujourd'hui, il est certainement nécessaire de rendre gratuits et obligatoires les enseignements maternel et primaire quand on a compris que l'éducation n'est plus un luxe. Mais la gratuité de l'école primaire est une condition non suffisante pour atteindre l'objectif de 2015 qui est celui d'avoir un TAP égal à 100%.
En effet, cette mesure aura surtout pour impact de faciliter davantage l'accès des filles à l'école mais n'agira pas remarquablement sur l'achèvement si l'on s'en limite. Alors si l'on ne règle pas prioritairement les questions de discontinuité éducative, de la diminution des taux de redoublement et d'abandon, du manque d'infrastructures scolaires et de personnel enseignant, le Bénin risque de ne pas être au rendez-vous de 2015.
Dynamique de l'achèvement du cycle primaire par les filles au Bénin Décembre 2006
1. Aide et Action Bénin (2005) «La petite enfance au Bénin : un trésor en souffrance», Aide et Action,
2. AKAPOVI Comlan P. J. ; MOHAMADOU Aminou (2003) «Impact du préscolaire sur la scolarisation au primaire», Groupe de travail, ENSEA, 34 p.
3. Berthélemy et Arestoff ; Psacharopoulos et Patrinos, cités par «Education Pour Tous en Afrique, Repères pour l'action», UNESCO p. 16
4. BREDA (2005) «Education Pour Tous en Afrique, Repères pour l'action», UNESCO, 298 p. ( http://www.dakar.unesco.org ; http://www.poledakar.org)
5. BREDA (1999) «Rapport sur l'état de l'éducation en Afrique ; Les progrès réalisés dans l'éducation des filles et des femmes», UNESCO
6. CNBU (1978) « Etude sur la déperdition d'effectifs scolaires chez les jeunes filles en République Populaire du Bénin»
7. CNBU « Déclaration Universelle des Droits de l'Homme», 10p.
8. Development research group, The World Bank « Le système éducatif guinéen: Diagnostic et perspectives pour la politique éducative dans le contexte des contraintes macroéconomiques fortes et de la réduction de la pauvreté »
9. DIE JOSE F. ; DJINKPO M. ; KOUADIO YAO M.; KOUAME HACCANDY Y. (2002) «Pauvreté et scolarisation des enfants : une analyse à partir de
Dynamique de l'achèvement du cycle primaire par les filles au Bénin Décembre 2006
l'enquête de Bonoua», Mémoire d'analyse des données et d'économétrie, ENSEA, 34 p.
10. DJINKPO Médard, Cours d'analyse des données
11. Herz et Sperling, cités par «Education Pour Tous en Afrique, Repères pour l'action», UNESCO p. 50
12. HURLIN Christophe, Econométrie des variables qualitatives, Polycopié de cours, 59p.
13. MEPS, Document de synthèse et d'analyse des statistiques de l'année scolaire 2 004-2005
14. MEPS, METFP, MCAT (2003) « Plan d'Actions National du Bénin pour la mise en oeuvre du Programme EPT»
15. Ministère en charge de l'éducation, Document de synthèse du plan décennal de développement du secteur éducatif, 2006
16. NIAMKE KODJO G.; SOME NIBEME H. (2003) «Cause des redoublements et abandons scolaires», Groupe de travail, ENSEA, 36 p.
17. Ramya Subrahmanian (2005) «L'éducation des filles : vers une « mise à l'échelle » des bonnes pratiques», UNESCO, UNGEI, 90 p.
Dynamique de l'achèvement du cycle primaire par les filles au Bénin Décembre 2006
18. Réseau National pour la Promotion de la Scolarisation des filles (Creative Associates International) « Eléments de politique nationale de scolarisation des filles au Bénin» Projet EQUIPE
19. UNESCO, Classification Internationale Type de l 'Education (CITE) 1997
20. UNICEF «La situation des enfants dans le monde 2004», UNICEF, New York
21. UNICEF «La situation des enfants dans le monde 2005», UNICEF, New York
Cellule de communication |
Ministre des Enseignements Primaire et Secondaire |
Secrétariat Particulier |
|||
Direction
de
l'Enseigne-
ment
Maternel
CCN
Attaché de
Cabinet
Direction
de
l'Enseigne-
ment
Primaire
Directeur Adjoint Cabinet
CSDS
Directeur Cabinet
Direction
de
l'Enseigne-
ment
Secondaire
Conseillers
techniques
CNBU
Direction
des
Examens et
Concours
Secrétaire Général Adjoint
INFRE
Secrétaire Général
Direction des
Etablissements
Privés
d'Enseignements Primaire
et Secondaire
Direction de la
Promotion de
la Scolarisation
MNE
Direction de la
Programmation et
de la Prospective
Assistant
CNPMS
Direction de
l'Inspection
Pédagogique
Direction des Ressources Financières et du Matériel
Directions Départementales
des Enseignements
Primaire
et Secondaire
Direction de la
Décentralisation
et de
la
Coopération
Direction
des
Ressources
Humaines
Assistant du Ministre
Direction de l'Inspection et de
la Vérification
Interne
Objectif 1 : Eliminer l'extrême pauvreté et la faim |
Objectif 2 : Assurer une Education Primaire pour Tous |
Objectif 3 : Promouvoir l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes |
Objectif 4 : Réduire la mortalité infantile |
Objectif 5 : Améliorer la santé maternelle |
Objectif 6 : Combattre le VIH/SIDA, le paludisme et autres maladies |
Objectif 7 : Assurer un environnement durable |
Objectif 8 : Mettre en place un partenariat mondial pour le développement |
Annexe C
Tableau n°1
VALEURS PROPRES
APERCU DE LA PRECISION DES CALCULS : TRACE AVANT DIAGONALISATION .. 8.0000
SOMME DES VALEURS PROPRES .... 8.0000
HISTOGRAMME + + | NUMERO | |
DES 8 VALEUR |
PREMIERES VALEURS PROPRES + + + | POURCENT. | POURCENT. | |
|||||
| |
| |
PROPRE |
| |
| |
CUMULE | |
||
+ |
+ |
+ |
+ |
+ |
|||
| 1 |
| |
4.0586 |
| |
50.73 |
| |
50.73 | |
******************************************************************************** |
| 2 |
| |
1.2627 |
| |
15.78 |
| |
66.52 | |
************************* |
| 3 |
| |
0.8440 |
| |
10.55 |
| |
77.07 | |
***************** |
| 4 |
| |
0.6634 |
| |
8.29 |
| |
85.36 | |
************** |
| 5 |
| |
0.4843 |
| |
6.05 |
| |
91.41 | |
********** |
| 6 |
| |
0.3450 |
| |
4.31 |
| |
95.73 | |
******* |
| 7 |
| |
0.2128 |
| |
2.66 |
| |
98.39 | |
***** |
| 8 |
| |
0.1291 |
| |
1.61 |
| |
100.00 | |
*** |
+ |
+ |
+ |
+ |
+ |
Tableau n°2
COORDONNEES DES VARIABLES VARIABLES ACTIVES |
SUR LES AXES |
1 A |
5 |
|||||||||||||||
+ |
+ |
+ |
||||||||||||||||
VARIABLES |
| |
COORDONNEES |
| |
CORRELATIONS |
VARIABLE-FACTEUR |
| |
ANCIENS |
AXES UNITAIRES |
||||||||||
+ |
+ |
+ |
||||||||||||||||
IDEN |
- LIBELLE COURT |
| |
1 |
2 |
3 |
4 |
5 |
| |
1 |
2 |
3 |
4 |
5 |
| |
1 |
2 |
3 4 |
5 |
+ |
+ |
+ |
||||||||||||||||
C5 |
- PEPP |
| |
-0.93 |
0.00 |
0.07 |
-0.09 |
0.15 |
| |
-0.93 |
0.00 |
0.07 |
-0.09 |
0.15 |
| |
-0.46 |
0.00 |
0.08 -0.11 |
0.22 |
C6 |
- TPf |
| |
0.61 |
0.42 |
0.41 |
-0.42 |
0.06 |
| |
0.61 |
0.42 |
0.41 |
-0.42 |
0.06 |
| |
0.30 |
0.38 |
0.45 -0.51 |
0.09 |
C7 |
- NEM |
| |
0.89 |
0.04 |
-0.11 |
-0.07 |
-0.21 |
| |
0.89 |
0.04 |
-0.11 |
-0.07 |
-0.21 |
| |
0.44 |
0.03 |
-0.12 -0.09 |
-0.30 |
C8 |
- PEQ |
| |
-0.19 |
-0.82 |
-0.21 |
-0.49 |
-0.03 |
| |
-0.19 |
-0.82 |
-0.21 |
-0.49 |
-0.03 |
| |
-0.09 |
-0.73 |
-0.22 -0.60 |
-0.05 |
C9 |
- REM |
| |
-0.63 |
-0.12 |
0.64 |
-0.11 |
-0.35 |
| |
-0.63 |
-0.12 |
0.64 |
-0.11 |
-0.35 |
| |
-0.31 |
-0.11 |
0.69 -0.13 |
-0.50 |
C10 |
- NCS |
| |
-0.62 |
0.43 |
-0.41 |
-0.11 |
-0.47 |
| |
-0.62 |
0.43 |
-0.41 |
-0.11 |
-0.47 |
| |
-0.31 |
0.38 |
-0.45 -0.13 |
-0.67 |
C11 |
- PESD |
| |
-0.68 |
0.45 |
-0.17 |
-0.37 |
0.26 |
| |
-0.68 |
0.45 |
-0.17 |
-0.37 |
0.26 |
| |
-0.34 |
0.40 |
-0.18 -0.46 |
0.37 |
C12 |
- RCM |
| |
0.86 |
0.06 |
-0.10 |
-0.28 |
-0.06 |
| |
0.86 |
0.06 |
-0.10 |
-0.28 |
-0.06 |
| |
0.43 |
0.06 |
-0.11 -0.35 |
-0.09 |
+ |
+ |
+ |
Tableau n°3
COORDONNEES, CONTRIBUTIONS AXES 1 A 5 + | INDIVIDUS | |
ET COSINUS CARRES DES + | + |
INDIVIDUS COORDONNEES |
+ |
CONTRIBUTIONS |
+ |
COSINUS CARRES |
+ |
|||||||||||||||||||||||||||||||
| IDENTIFICATEUR |
P.REL |
DISTO |
| |
1 |
2 |
3 |
4 |
5 |
| |
1 |
2 |
3 |
4 |
5 |
| |
1 |
2 |
3 |
4 |
5 | |
||||||||||||||||||
+ |
+ |
+ |
+ |
+ |
||||||||||||||||||||||||||||||||||
| Banikoara |
2.25 |
7.85 |
| |
0.02 |
1.47 |
0.89 |
-1.10 |
1.84 |
| |
0.0 |
3.9 |
2.1 |
4.1 |
15.7 |
| |
0.00 |
0.28 |
0.10 |
0.15 |
0.43 | |
||||||||||||||||||
| Gogounou |
1.18 |
6.55 |
| |
-1.52 |
1.46 |
-1.10 |
-0.15 |
-0.20 |
| |
0.7 |
2.0 |
1.7 |
0.0 |
0.1 |
| |
0.35 |
0.32 |
0.19 |
0.00 |
0.01 | |
||||||||||||||||||
| Kandi |
1.41 |
4.76 |
| |
-1.09 |
1.02 |
0.00 |
-0.74 |
-0.34 |
| |
0.4 |
1.2 |
0.0 |
1.2 |
0.3 |
| |
0.25 |
0.22 |
0.00 |
0.11 |
0.02 | |
||||||||||||||||||
| Karimama |
0.58 |
7.64 |
| |
-1.80 |
0.07 |
-1.69 |
-1.00 |
0.52 |
| |
0.5 |
0.0 |
2.0 |
0.9 |
0.3 |
| |
0.43 |
0.00 |
0.37 |
0.13 |
0.04 | |
||||||||||||||||||
| Malanville |
1.50 |
8.26 |
| |
-1.09 |
-1.43 |
0.28 |
-1.75 |
1.00 |
| |
0.4 |
2.4 |
0.1 |
6.9 |
3.1 |
| |
0.14 |
0.25 |
0.01 |
0.37 |
0.12 | |
||||||||||||||||||
| Ségbana |
0.78 |
6.68 |
| |
-0.14 |
1.09 |
0.24 |
-0.62 |
1.81 |
| |
0.0 |
0.7 |
0.1 |
0.5 |
5.3 |
| |
0.00 |
0.18 |
0.01 |
0.06 |
0.49 | |
||||||||||||||||||
| Boukoumbé |
0.89 |
11.71 |
| |
-2.65 |
1.42 |
-0.80 |
1.00 |
-0.17 |
| |
1.5 |
1.4 |
0.7 |
1.4 |
0.1 |
| |
0.60 |
0.17 |
0.05 |
0.09 |
0.00 | |
||||||||||||||||||
| Cobly |
0.69 |
19.24 |
| |
-3.01 |
1.59 |
-1.48 |
1.41 |
-1.60 |
| |
1.5 |
1.4 |
1.8 |
2.1 |
3.7 |
| |
0.47 |
0.13 |
0.11 |
0.10 |
0.13 | |
||||||||||||||||||
| Kérou |
0.93 |
12.59 |
| |
-2.73 |
0.66 |
-0.96 |
0.64 |
-0.63 |
| |
1.7 |
0.3 |
1.0 |
0.6 |
0.8 |
| |
0.59 |
0.03 |
0.07 |
0.03 |
0.03 | |
||||||||||||||||||
| Kouandé |
1.19 |
6.76 |
| |
-1.98 |
0.78 |
-1.30 |
-0.23 |
0.29 |
| |
1.1 |
0.6 |
2.4 |
0.1 |
0.2 |
| |
0.58 |
0.09 |
0.25 |
0.01 |
0.01 | |
||||||||||||||||||
| Matéri |
1.24 |
9.30 |
| |
-2.48 |
0.82 |
-0.46 |
-0.34 |
-1.41 |
| |
1.9 |
0.7 |
0.3 |
0.2 |
5.1 |
| |
0.66 |
0.07 |
0.02 |
0.01 |
0.21 | |
||||||||||||||||||
| Natitingou |
1.12 |
5.94 |
| |
-0.27 |
-1.14 |
-1.61 |
-1.29 |
0.36 |
| |
0.0 |
1.1 |
3.4 |
2.8 |
0.3 |
| |
0.01 |
0.22 |
0.43 |
0.28 |
0.02 | |
||||||||||||||||||
| Péhunco |
0.81 |
8.76 |
| |
-1.36 |
2.42 |
0.09 |
-0.58 |
-0.12 |
| |
0.4 |
3.8 |
0.0 |
0.4 |
0.0 |
| |
0.21 |
0.67 |
0.00 |
0.04 |
0.00 | |
||||||||||||||||||
| Tanguiéta |
0.81 |
7.79 |
| |
-2.32 |
1.06 |
-0.66 |
0.31 |
-0.22 |
| |
1.1 |
0.7 |
0.4 |
0.1 |
0.1 |
| |
0.69 |
0.14 |
0.06 |
0.01 |
0.01 | |
||||||||||||||||||
| Toucountouna |
0.45 |
9.42 |
| |
-2.08 |
-0.10 |
-1.47 |
0.31 |
1.22 |
| |
0.5 |
0.0 |
1.1 |
0.1 |
1.4 |
| |
0.46 |
0.00 |
0.23 |
0.01 |
0.16 | |
||||||||||||||||||
| Abomey-Calavi |
4.55 |
8.50 |
| |
2.54 |
0.77 |
0.00 |
0.60 |
-0.31 |
| |
7.3 |
2.2 |
0.0 |
2.5 |
0.9 |
| |
0.76 |
0.07 |
0.00 |
0.04 |
0.01 | |
||||||||||||||||||
| Allada |
1.36 |
2.63 |
| |
-0.59 |
-0.81 |
-0.03 |
1.13 |
0.27 |
| |
0.1 |
0.7 |
0.0 |
2.6 |
0.2 |
| |
0.13 |
0.25 |
0.00 |
0.48 |
0.03 | |
||||||||||||||||||
| Kpomassè |
0.84 |
3.57 |
| |
-0.75 |
-1.39 |
0.05 |
0.31 |
-0.46 |
| |
0.1 |
1.3 |
0.0 |
0.1 |
0.4 |
| |
0.16 |
0.54 |
0.00 |
0.03 |
0.06 | |
||||||||||||||||||
| Ouidah |
1.13 |
4.44 |
| |
0.00 |
-1.36 |
0.20 |
-0.44 |
0.31 |
| |
0.0 |
1.7 |
0.1 |
0.3 |
0.2 |
| |
0.00 |
0.42 |
0.01 |
0.04 |
0.02 | |
||||||||||||||||||
| So-Ava |
1.13 |
7.47 |
| |
-0.68 |
-1.01 |
-1.64 |
1.39 |
-0.22 |
| |
0.1 |
0.9 |
3.6 |
3.3 |
0.1 |
| |
0.06 |
0.14 |
0.36 |
0.26 |
0.01 | |
||||||||||||||||||
| Toffo |
1.10 |
11.05 |
| |
-1.80 |
-2.46 |
0.86 |
-0.07 |
-0.82 |
| |
0.9 |
5.3 |
1.0 |
0.0 |
1.5 |
| |
0.29 |
0.55 |
0.07 |
0.00 |
0.06 | |
||||||||||||||||||
| Tori-Bossito |
0.66 |
3.28 |
| |
-0.80 |
-0.71 |
-0.25 |
1.15 |
0.74 |
| |
0.1 |
0.3 |
0.0 |
1.3 |
0.7 |
| |
0.20 |
0.16 |
0.02 |
0.40 |
0.17 | |
||||||||||||||||||
| Zè |
1.08 |
2.80 |
| |
-1.12 |
0.42 |
0.02 |
0.44 |
1.00 |
| |
0.3 |
0.2 |
0.0 |
0.3 |
2.2 |
| |
0.45 |
0.06 |
0.00 |
0.07 |
0.36 | |
||||||||||||||||||
| Bembèrèkè |
1.40 |
3.93 |
| |
-0.63 |
1.06 |
0.49 |
0.41 |
1.12 |
| |
0.1 |
1.2 |
0.4 |
0.4 |
3.6 |
| |
0.10 |
0.29 |
0.06 |
0.04 |
0.32 | |
||||||||||||||||||
| Kalalé |
1.48 |
17.83 |
| |
-1.48 |
-0.04 |
-1.62 |
-3.40 |
-0.62 |
| |
0.8 |
0.0 |
4.6 |
25.7 |
1.2 |
| |
0.12 |
0.00 |
0.15 |
0.65 |
0.02 | |
||||||||||||||||||
| N'dali |
1.00 |
3.35 |
| |
-1.54 |
0.10 |
0.55 |
0.27 |
-0.05 |
| |
0.6 |
0.0 |
0.4 |
0.1 |
0.0 |
| |
0.70 |
0.00 |
0.09 |
0.02 |
0.00 | |
||||||||||||||||||
| Nikki |
1.47 |
14.86 |
| |
-1.37 |
3.28 |
-0.07 |
-1.31 |
-0.42 |
| |
0.7 |
12.6 |
0.0 |
3.8 |
0.5 |
| |
0.13 |
0.73 |
0.00 |
0.11 |
0.01 | |
||||||||||||||||||
| Parakou |
2.21 |
4.91 |
| |
1.48 |
-0.46 |
0.93 |
-0.61 |
-0.14 |
| |
1.2 |
0.4 |
2.3 |
1.2 |
0.1 |
| |
0.45 |
0.04 |
0.18 |
0.07 |
0.00 | |
||||||||||||||||||
| Pèrèrè |
0.63 |
7.84 |
| |
-0.38 |
1.09 |
0.66 |
-1.14 |
2.12 |
| |
0.0 |
0.6 |
0.3 |
1.2 |
5.8 |
| |
0.02 |
0.15 |
0.06 |
0.16 |
0.57 | |
||||||||||||||||||
| Sinendé |
0.94 |
4.92 |
| |
-0.99 |
0.28 |
1.10 |
1.34 |
0.79 |
| |
0.2 |
0.1 |
1.3 |
2.5 |
1.2 |
| |
0.20 |
0.02 |
0.25 |
0.36 |
0.13 | |
||||||||||||||||||
| Tchaourou |
1.58 |
2.47 |
| |
-0.60 |
0.89 |
0.85 |
-0.10 |
0.68 |
| |
0.1 |
1.0 |
1.4 |
0.0 |
1.5 |
| |
0.15 |
0.32 |
0.29 |
0.00 |
0.19 | |
||||||||||||||||||
| Bantè |
1.21 |
23.18 |
| |
-2.17 |
-1.90 |
3.21 |
-0.77 |
-1.33 |
| |
1.4 |
3.4 |
14.7 |
1.1 |
4.4 |
| |
0.20 |
0.16 |
0.44 |
0.03 |
0.08 | |
||||||||||||||||||
| Dassa-Zoumè |
1.39 |
1.80 |
| |
-0.75 |
-0.04 |
-0.67 |
0.32 |
0.71 |
| |
0.2 |
0.0 |
0.7 |
0.2 |
1.4 |
| |
0.31 |
0.00 |
0.25 |
0.06 |
0.28 | |
VI
Annexes |
||||||||||||||||||||
| Glazoué |
1.34 |
15.66 |
| |
-1.67 |
-2.95 |
1.01 |
-1.56 |
-0.58 |
| |
0.9 |
9.2 |
1.6 |
4.9 |
0.9 |
| |
0.18 |
0.56 |
0.06 |
0.16 |
0.02 | |
| Ouèssè |
1.43 |
2.17 |
| |
-0.53 |
-0.57 |
0.62 |
-0.06 |
-0.33 |
| |
0.1 |
0.4 |
0.6 |
0.0 |
0.3 |
| |
0.13 |
0.15 |
0.18 |
0.00 |
0.05 | |
| Savalou |
1.55 |
1.24 |
| |
-0.63 |
0.17 |
-0.48 |
-0.24 |
0.69 |
| |
0.2 |
0.0 |
0.4 |
0.1 |
1.5 |
| |
0.32 |
0.02 |
0.18 |
0.05 |
0.39 | |
| Savè |
1.00 |
4.10 |
| |
-1.04 |
-1.14 |
1.07 |
-0.29 |
-0.61 |
| |
0.3 |
1.0 |
1.3 |
0.1 |
0.8 |
| |
0.26 |
0.31 |
0.28 |
0.02 |
0.09 | |
| Aplahoué |
1.73 |
7.72 |
| |
-0.57 |
1.87 |
1.93 |
-0.09 |
-0.05 |
| |
0.1 |
4.8 |
7.6 |
0.0 |
0.0 |
| |
0.04 |
0.46 |
0.48 |
0.00 |
0.00 | |
| Djakotomè |
1.43 |
5.41 |
| |
-0.83 |
0.25 |
1.71 |
0.35 |
-1.04 |
| |
0.2 |
0.1 |
5.0 |
0.3 |
3.2 |
| |
0.13 |
0.01 |
0.54 |
0.02 |
0.20 | |
| Dogbo |
1.14 |
3.37 |
| |
-0.61 |
-0.02 |
1.55 |
0.61 |
0.01 |
| |
0.1 |
0.0 |
3.3 |
0.6 |
0.0 |
| |
0.11 |
0.00 |
0.71 |
0.11 |
0.00 | |
| Klouékanmè |
1.38 |
3.64 |
| |
-0.36 |
0.94 |
1.50 |
0.34 |
-0.31 |
| |
0.0 |
1.0 |
3.7 |
0.2 |
0.3 |
| |
0.04 |
0.24 |
0.62 |
0.03 |
0.03 | |
| Lalo |
1.18 |
3.82 |
| |
-0.90 |
0.36 |
1.55 |
0.62 |
0.19 |
| |
0.2 |
0.1 |
3.4 |
0.7 |
0.1 |
| |
0.21 |
0.03 |
0.63 |
0.10 |
0.01 | |
| Toviklin |
0.90 |
7.22 |
| |
-0.67 |
1.38 |
1.60 |
0.35 |
-1.10 |
| |
0.1 |
1.4 |
2.7 |
0.2 |
2.3 |
| |
0.06 |
0.26 |
0.36 |
0.02 |
0.17 | |
| Bassila |
1.06 |
7.37 |
| |
-1.89 |
-1.56 |
-0.45 |
0.64 |
0.13 |
| |
0.9 |
2.0 |
0.3 |
0.6 |
0.0 |
| |
0.49 |
0.33 |
0.03 |
0.05 |
0.00 | |
| Copargo |
0.75 |
8.55 |
| |
-2.10 |
1.59 |
-0.92 |
-0.78 |
0.02 |
| |
0.8 |
1.5 |
0.7 |
0.7 |
0.0 |
| |
0.51 |
0.29 |
0.10 |
0.07 |
0.00 | |
| Djougou |
2.69 |
4.24 |
| |
-1.79 |
0.36 |
-0.36 |
-0.08 |
-0.49 |
| |
2.1 |
0.3 |
0.4 |
0.0 |
1.3 |
| |
0.76 |
0.03 |
0.03 |
0.00 |
0.06 | |
| Ouaké |
0.68 |
3.33 |
| |
-1.60 |
-0.32 |
-0.39 |
-0.04 |
0.24 |
| |
0.4 |
0.1 |
0.1 |
0.0 |
0.1 |
| |
0.77 |
0.03 |
0.04 |
0.00 |
0.02 | |
| Cotonou |
9.82 |
21.03 |
| |
4.48 |
0.19 |
-0.25 |
-0.23 |
-0.44 |
| |
48.5 |
0.3 |
0.7 |
0.8 |
4.0 |
| |
0.95 |
0.00 |
0.00 |
0.00 |
0.01 | |
| Athiémé |
0.58 |
2.01 |
| |
0.09 |
-0.42 |
0.34 |
-0.66 |
0.25 |
| |
0.0 |
0.1 |
0.1 |
0.4 |
0.1 |
| |
0.00 |
0.09 |
0.06 |
0.22 |
0.03 | |
| Bopa |
1.04 |
5.67 |
| |
-1.44 |
0.83 |
0.50 |
0.33 |
-1.39 |
| |
0.5 |
0.6 |
0.3 |
0.2 |
4.1 |
| |
0.37 |
0.12 |
0.04 |
0.02 |
0.34 | |
| Comè |
0.86 |
3.95 |
| |
0.13 |
-1.51 |
1.07 |
-0.22 |
0.21 |
| |
0.0 |
1.5 |
1.2 |
0.1 |
0.1 |
| |
0.00 |
0.57 |
0.29 |
0.01 |
0.01 | |
| Granp-Popo |
0.60 |
4.12 |
| |
-0.84 |
-0.85 |
-0.98 |
0.73 |
0.56 |
| |
0.1 |
0.3 |
0.7 |
0.5 |
0.4 |
| |
0.17 |
0.18 |
0.23 |
0.13 |
0.08 | |
| Houéyogbé |
1.10 |
1.67 |
| |
-0.38 |
-0.78 |
0.42 |
-0.23 |
0.17 |
| |
0.0 |
0.5 |
0.2 |
0.1 |
0.1 |
| |
0.09 |
0.36 |
0.11 |
0.03 |
0.02 | |
| Lokossa |
1.14 |
4.62 |
| |
0.24 |
-0.27 |
1.15 |
0.64 |
0.84 |
| |
0.0 |
0.1 |
1.8 |
0.7 |
1.7 |
| |
0.01 |
0.02 |
0.29 |
0.09 |
0.15 | |
| Adjarra |
0.89 |
3.59 |
| |
1.12 |
-0.95 |
0.20 |
-0.17 |
0.15 |
| |
0.3 |
0.6 |
0.0 |
0.0 |
0.0 |
| |
0.35 |
0.25 |
0.01 |
0.01 |
0.01 | |
| Adjohoun |
0.83 |
3.14 |
| |
-0.18 |
-0.89 |
-0.51 |
0.97 |
0.99 |
| |
0.0 |
0.5 |
0.3 |
1.2 |
1.7 |
| |
0.01 |
0.25 |
0.08 |
0.30 |
0.31 | |
| Aguégués |
0.39 |
3.44 |
| |
-0.60 |
-1.14 |
-0.30 |
0.73 |
0.40 |
| |
0.0 |
0.4 |
0.0 |
0.3 |
0.1 |
| |
0.11 |
0.38 |
0.03 |
0.15 |
0.05 | |
| Akpro-Missérété |
1.07 |
3.93 |
| |
-0.24 |
-1.82 |
-0.13 |
0.67 |
0.05 |
| |
0.0 |
2.8 |
0.0 |
0.7 |
0.0 |
| |
0.01 |
0.84 |
0.00 |
0.12 |
0.00 | |
| Avrankou |
1.19 |
4.00 |
| |
0.33 |
-1.25 |
-0.02 |
1.34 |
0.46 |
| |
0.0 |
1.5 |
0.0 |
3.2 |
0.5 |
| |
0.03 |
0.39 |
0.00 |
0.45 |
0.05 | |
| Bonou |
0.44 |
2.23 |
| |
-0.53 |
-0.43 |
0.17 |
0.93 |
0.88 |
| |
0.0 |
0.1 |
0.0 |
0.6 |
0.7 |
| |
0.12 |
0.08 |
0.01 |
0.39 |
0.35 | |
| Dangbo |
0.98 |
2.07 |
| |
-0.85 |
-0.58 |
-0.81 |
0.25 |
-0.37 |
| |
0.2 |
0.3 |
0.8 |
0.1 |
0.3 |
| |
0.34 |
0.16 |
0.31 |
0.03 |
0.07 | |
| Porto-Novo |
3.30 |
14.72 |
| |
3.72 |
-0.16 |
-0.54 |
-0.22 |
0.31 |
| |
11.2 |
0.1 |
1.1 |
0.2 |
0.6 |
| |
0.94 |
0.00 |
0.02 |
0.00 |
0.01 | |
| Sèmè-Kpodji |
1.70 |
6.59 |
| |
1.85 |
0.21 |
0.78 |
1.22 |
-0.04 |
| |
1.4 |
0.1 |
1.2 |
3.8 |
0.0 |
| |
0.52 |
0.01 |
0.09 |
0.23 |
0.00 | |
| Adja-Ouèrè |
1.20 |
2.74 |
| |
-1.30 |
-0.43 |
-0.50 |
0.41 |
-0.24 |
| |
0.5 |
0.2 |
0.4 |
0.3 |
0.1 |
| |
0.62 |
0.07 |
0.09 |
0.06 |
0.02 | |
| Ifangni |
1.06 |
4.31 |
| |
-0.78 |
-0.98 |
-0.58 |
1.49 |
0.37 |
| |
0.2 |
0.8 |
0.4 |
3.5 |
0.3 |
| |
0.14 |
0.22 |
0.08 |
0.52 |
0.03 | |
| Kétou |
1.48 |
2.57 |
| |
-1.08 |
0.44 |
0.02 |
0.62 |
0.76 |
| |
0.4 |
0.2 |
0.0 |
0.8 |
1.7 |
| |
0.45 |
0.07 |
0.00 |
0.15 |
0.22 | |
| Pobè |
1.22 |
2.17 |
| |
-0.58 |
-0.86 |
-0.99 |
-0.08 |
0.07 |
| |
0.1 |
0.7 |
1.4 |
0.0 |
0.0 |
| |
0.15 |
0.34 |
0.46 |
0.00 |
0.00 | |
| Sakété |
1.04 |
2.44 |
| |
-0.90 |
-0.44 |
-0.40 |
0.73 |
0.01 |
| |
0.2 |
0.2 |
0.2 |
0.8 |
0.0 |
| |
0.33 |
0.08 |
0.06 |
0.22 |
0.00 | |
| Abomey |
1.16 |
9.21 |
| |
0.06 |
-2.63 |
-0.80 |
-1.02 |
-0.14 |
| |
0.0 |
6.4 |
0.9 |
1.8 |
0.0 |
| |
0.00 |
0.75 |
0.07 |
0.11 |
0.00 | |
| Agbangnizoun |
0.81 |
4.59 |
| |
-1.11 |
-0.48 |
-1.20 |
0.90 |
-0.50 |
| |
0.2 |
0.1 |
1.4 |
1.0 |
0.4 |
| |
0.27 |
0.05 |
0.31 |
0.18 |
0.06 | |
| Bohicon |
1.67 |
5.14 |
| |
1.01 |
-1.04 |
-1.14 |
0.67 |
0.15 |
| |
0.4 |
1.4 |
2.6 |
1.1 |
0.1 |
| |
0.20 |
0.21 |
0.25 |
0.09 |
0.00 | |
| Covè |
0.51 |
4.50 |
| |
0.39 |
-0.97 |
0.98 |
-0.98 |
0.22 |
| |
0.0 |
0.4 |
0.6 |
0.7 |
0.0 |
| |
0.03 |
0.21 |
0.21 |
0.21 |
0.01 | |
+ |
+ |
+ |
+ |
+ |
+ + + +
| INDIVIDUS | COORDONNEES | CONTRIBUTIONS | COSINUS CARRES
| + + +
| IDENTIFICATEUR P.REL DISTO | 1 2 3 4 5 | 1 2 3 4 5 | 1 2 3 4 5
+ + + +
| Djidja 1.25 8.30 | -1.34 1.81 -1.26 0.27 -0.58 | 0.6 3.2 2.3 0.1 0.9 | 0.22 0.39 0.19 0.01 0.04
| Ouinhi 0.57 4.46 | -1.19 0.51 -0.39 0.31 -0.23 | 0.2 0.1 0.1 0.1 0.1 | 0.32 0.06 0.03 0.02 0.01
| Zagnanado 0.54 4.16 | -0.58 0.59 -0.90 0.34 1.22 | 0.0 0.2 0.5 0.1 1.6 | 0.08 0.08 0.19 0.03 0.36
| Za-Kpota 1.29 8.75 | -2.38 0.00 -0.97 0.11 -1.34 | 1.8 0.0 1.4 0.0 4.8 | 0.64 0.00 0.11 0.00 0.21
| Zogbodomey 1.07 5.60 | -1.05 -1.79 -0.45 0.04 0.98 | 0.3 2.7 0.3 0.0 2.1 | 0.20 0.57 0.04 0.00 0.17
+ + + +
Tableau n°4
FONCTION LINEAIRE DISCRIMINANTE
VARIABLES CORRELATIONS COEFFICIENTS ECARTS T PROBA
VARIABLES FONCTION REGRESSION TYPES STUDENT
NUM LIBELLES AVEC F.L.D. DISC. (RES. TYPE REG.)
(SEUIL=
0.26)
4 PEPP -0.363 0.1440 0.0328 0.0113 2.91 0.005
5 TPf 0.558 0.4442 0.1013 0.0274 3.69 0.001
6 NEM 0.444 0.0666 0.0152 0.0072 2.10 0.041
7 PEQ -0.110 -0.0328 -0.0075 0.0130 0.57 0.569
8 REM -0.128 0.0300 0.0068 0.0179 0.38 0.704
9 NCS -0.444 -0.0252 -0.0058 0.0192 0.30 0.766
10 PESD -0.528 -0.1178 -0.0269 0.0066 4.10 0.000
11 RCM 0.404 0.0000 0.0000 0.0000 0.16 0.875
CONSTANTE -39.600491 -8.921973 2.2640 3.9408 0.0002
R2 = 0.55013 F = 8.10132 PROBA = 0.000
D2 = 4.91780 T2 = 73.37044 PROBA = 0.000
Tableau n°5
TABLEAU DE CLASSEMENT GROUPES D'ORIGINE |
DES INDIVIDUS POURCENTAGES |
DE L'ECHANTILLON DE DES CLASSEMENTS MAL CLASSES |
BASE TOTAL |
|
AA_1 |
18.00 |
7.00 |
25.00 |
|
( 72.00) |
( |
28.00) |
(100.00) |
|
AA_2 |
35.00 |
2.00 |
37.00 |
|
( 94.59) |
( |
5.41) |
(100.00) |
|
TOTAL |
53.00 |
9.00 |
62.00 |
|
( 85.48) |
( |
14.52) |
(100.00) |
Tableau n°6
TABLEAU DE CLASSEMENT DES INDIVIDUS DE L'ECHANTILLON TEST
POURCENTAGES DES CLASSEMENTS
BIEN CLASSES MAL CLASSES TOTAL
GROUPES D'ORIGINE |
||||
AA_1 |
3.00 |
3.00 |
6.00 |
|
( 50.00) |
( |
50.00) |
(100.00) |
|
AA_2 |
7.00 |
2.00 |
9.00 |
|
( 77.78) |
( |
22.22) |
(100.00) |
|
TOTAL |
10.00 |
5.00 |
15.00 |
|
( 66.67) |
( |
33.33) |
(100.00) |
Table des matières
Sommaire iii
Dédicace v
Remerciements vi
Acronymes et sigles viii
Avant-propos . x
Liste des tableaux xii
Liste des graphiques xii
Note de Synthèse xiii
Synthesis note xv
Introduction 1
Chapitre 1: Cadre institutionnel et théorique de l'étude 4
Section 1 : Cadre institutionnel de l'étude 5
Paragraphe 1 : Présentation du Ministère des Enseignements Primaire et Secondaire (MEPS) 5
1- Attributions du Ministère des Enseignements Primaire et Secondaire
(MEPS) 6
2- Structures du Ministère 7
Paragraphe 2 : Le Service des Statistiques et de la Gestion de l'Information
(SSGI) et le Service des Etudes et de la Prospective (SEP) 8
1- Le Service des Statistiques et de la Gestion de l'Information (SSGI) 9
2- Le Service des Etudes et de la Prospective (SEP) 10
Section 2 : Présentation synoptique de l'enseignement primaire au Bénin problématique 11
Paragraphe 1 : Les disparités de genre 11
1- Au plan de l'accès en classe de CI 11
2- Au plan de l'achèvement du cycle primaire 12
Paragraphe 2 : Les disparités régionales et la problématique 14
1- Répartition des départements selon leur
pourcentage d'écoles en situation de
discontinuité
éducative 14
2- Problématique 16
Section 3 : Revue de littérature, objectifs et hypothèses de l'étude 17
Paragraphe 1 : Revue de littérature 17
Paragraphe 2 : Objectifs et hypothèses de recherche 20
Chapitre 2: Présentation des aspects méthodologiques 22
Section 1 : Description de la variable à expliquer 23
Paragraphe 1 : Méthode de projection du Taux d'Achèvement du Primaire par les filles (TAPf) en 2007 dans chaque commune 23
1- Calcul du Taux Brut d'Admission des filles TBAf2002 pour chaque commune
25
2- Calcul du Taux de Rétention Moyen (TRM) 26
Paragraphe 2 : Détermination du Taux d'Achèvement du Primaire par les filles (
TAPf) de base et répartition des communes selon la variable à expliquer 29
1- Détermination du TAPf de base 29
2- Répartition des communes par rapport à la variable «Achèvement» 30
Section 2 : Description des variables explicatives et présentation de la méthodologie 31
Paragraphe 1 : Description des variables explicatives 31
Paragraphe 2 : Présentation de la méthodologie 33
Section 3 : Aperçu des outils d'analyse 34
Paragraphe 1 : L'analyse factorielle des données 34
1- Aperçu de l'Analyse en Composantes principales 34
2- Présentation de l'Analyse Factorielle Discriminante (AFD) 36
Paragraphe 2 : L'analyse économétrique 37
Chapitre 3: Résultats des traitements et recommandations 41
Section 1 : Résultats de l'analyse factorielle 42
Paragraphe 1 : Principaux résultats de l'Analyse en Composantes principales 42
Paragraphe 2 : Principaux résultats de l'Analyse Factorielle Discriminante 46
Section 2 : Résultats de l'analyse économétrique 48
Paragraphe 1 : Résultats de l'estimation économétrique 48
Paragraphe 2 : Tests de significativité et de la qualité d'ajustement du modèle 49 Section 3 : Recommandations 51
Paragraphe 1 : Retenir plus d'enfants dans le système et augmenterl'offre solaire 51
Paragraphe 2 : Eliminer la discontinuité éducative 54
Conclusion 56
Bibliographie 58
Annexes I
Table des matières IX