Impact de surcharge du travail infirmier sur la qualité et le rendement des soins( Télécharger le fichier original )par NDAYISABA Aphrodis et SINGIRANKABO J.Hermann Kigali Health Institute - A1 2007 |
CHAP.II.CONSIDERATIONS THEORIQUES ET CONCEPTUELLESDU SUJET.II.1.Définitions des concepts utilises.1.1.1. L'infirmier (ère) L'infirmier (ère) au sens général, est la personne qui, ayant suivi un enseignement et une formation professionnelle officiellement reconnue, a acquis des connaissances, des techniques et des attitudes nécessaires pour pourmouvoir la santé, prévenir la maladie et prodiguer les soins aux malades(YVONNE DINDY,1992). 1.1.2. Soins infirmiers Selon le CII, on entend par soins infirmiers les soins prodigués, de manière autonome ou en collaboration aux individus de tout âge, aux familles, aux groupes et aux communautés, malade ou bien portant quel que soit le cadre. Les soins infirmiers englobent la promotion de la santé, la prévention de la maladie ainsi que les soins dispensés aux personnes malades, handicaps ou mourantes (WIKIPEDIA, 2006). 1.1.3. La qualité des soins Selon DONABEDIAN, M.D (1995) fournir les soins de qualité consiste à· appliquer la science médicale de manière à maximiser les résultats qu'on en tire sans pour cela augmenter les risques ·.Les soins de qualité sont aussi des soins efficaces, globaux et intégrés. Tandis que pour les clients et la communauté desservie, la qualité des soins doit répondre à leurs besoins délivrés de manière courtoise, à temps et à coût raisonnablement abordable. 1.1.4. Le rendement Le rendement est l'effort véritable que déploie la personne pour exercer ses fonctions. Il est lié à la capacité de cette personne d'effectuer toutes les tâches et fonctions exigées dans le cadre d'un travail précis. Il n'est pas considéré de façon isolée mais plutôt en interrelation avec la productivité et la rentabilité. (www.rhds.gc.ca.) 1.1.5. Surcharge On parle de surcharge quantitative, si un degré élevé de vigilance doit être maintenu pendant des périodes assez longues ou des informations à traiter se succèdent à un rythme rapide. On parle également de surcharge qualitative si la tâche est difficile et exige un niveau élevé de qualification (Ferreri et Legeron, 2002). II.2.Cadre théoriqueII.2.1.Brève description du travail.A. Introduction Le travail dans son contexte général, est une notion complexe dont l'étude ressort à la fois de la philosophie politique, du droit et de l'économie. Du point de vue étymologique, le mot travail vient du bas latin· tripalium· (VIème siècle) instrument de torture formé de 3 pieux : 3 bâtons, 2 verticaux et un placé en transversale auquel on attachait les esclaves pour punir, ou les animaux pour les ferrer ou les soigner. Au XIIème siècle : travail=tourment, souffrance. Travailler=tourmenter, souffrir. Il désigne ce qu'endure la femme dans l'enfantement. Au XVIème siècle : · se donner de la peine pour·.Le mot travail est aussi associé à Adam et Eve : la pénibilité du travail serait une sorte de condamnation divine pour avoir tenté de goûter au fruit de la connaissance. Au sens restreint : le travail se définit comme étant une action non dictée par la survie de l'espèce, bien souvent en échange d'une rémunération ou gratification (Wikipedia, 2006). Au sens large : le travail s'explique comme étant une action nécessitant de l'énergie ; demandant des efforts. De l'avis du théologien, le travail est un devoir et un droit permettant la continuation de l'oeuvre créatrice de Dieu (Dieu établit l'homme dans le jardin d'Eden pour la cultiver et le garder, de subvenir à ses besoins et à ceux de ses proches ainsi que d'assurer l'intégration dans la société). Du point de vue économique, le travail est l'un des facteurs de production. Du point de vue sociologique, le travail payé est souvent considéré comme étant devenu la valeur la plus importante, après l'argent. Alors que, pour beaucoup, Dieu est mort, et avec lui la culture religieuse, que la conscience politique et de la communication ont disparu, le travail payé est devenue dominant comme moyen de gagner de l'argent. De l'avis du matérialiste, cela est dû au fait que la sphère économique occupe de plus en plus de place dans nos vies. Nous voulons consommer, c'est l'idéal de nos vies ; donc nous voulons travailler. Aujourd'hui ce n'est peut être plus tant pour paresser que nous travaillons, mais pour consommer. Ainsi, quand nous avons fini de travailler nous consommons et restons donc un peu plus dans la sphère marchande. Dans le même temps le travail se vide de sa dimension de sa sociabilité, de la charge éthique et symbolique qui faisait sa consistance, pour retenir que la valeur de l'efficacité économique (Wikipedia, 2006). B. Connaissance de l'activité de travail L'ergonomie observe et fait valoir que l'homme qui travaille n'est pas un exécutant mais un opérateur au sens où il gère des contraintes et ne les subit pas passivement. Il apprend en agissant, il adopte son comportement aux variations tant de son état interne que des éléments de la situation (relations de travail, variations de la production, pannes, dysfonctionnement...).Il décide des meilleures façons de procéder, il invente des « trucs », acquiert des tours de main permettant d'atteindre plus sûrement ses objectifs .En bref, il opère. Ainsi son activité réelle diffère-t-elle toujours de la tâche prescrite par l'organisation de travail (Perlemuter L. et All., 1995). Elle n'est pas réponse à des stimuli mais expression d'un savoir et d'un vécu professionnel enraciné dans une histoire individuelle et collective et s'inscrivant dans un contexte socio-économique déterminé. Transformer une situation de travail ne peut donc consister en une application a priori des connaissances scientifique générales relatives à l'homme. Celles-ci doivent être confrontés à la spécificité de chaque situation particulière. La compréhension de l'activité réelle de travail se trouve être alors le véritable fondement de l'action ergonomique. Ø Le travail prescrit une « tâche » La tâche est une prescription, un cadre formel. La définition de la tâche correspond à ce qui, dans l'organisation du travail, définit le travail de chacun au sein d'une structure donnée : -Les objectifs à atteindre en contrepartie de la rémunération ; -La manière de les atteindre, les consignes, les procédures imposées ; -Les moyens techniques mis à disposition ; -La répartition des tâches entre les différents opérateurs ; -Les conditions temporelles du travail (horaire, durée) ; -Les conditions sociales (qualifications, salaire) ; -L'environnement physique du travail. Ø Le travail réel ou « activité » L'activité de travail est l'élément central organisateur et structurant des composantes de la situation de travail. Elle est une réponse aux contraintes déterminées extérieurement au salarié et simultanément elle est susceptible de les transformer. Elle établit donc, par sa réalisation même une interdépendance et une interaction étroite entre ses composantes (Perlemuter L. et al., 1995). Le salarié, au cours de la réalisation de son activité de travail élabore un compromis entre : -La définition des objectifs de production ; -Ses caractéristiques propres et ses capacités à atteindre ces objectifs, compte tenu des conditions de réalisation de son activité définies par l'entreprise ; -La reconnaissance sociale d'une qualification et sa négociation sous forme d'un contrat de travail. Les résultats de l'activité de travail sont à mettre en relation : -d'une part avec la production aussi bien du point de vue quantitatif que qualitatif ; -d'autre part avec ses conséquences sur les salariés. Ses conséquences peuvent être négatives (altération de la santé physique, psychique ou sociale). Elles peuvent avoir des dimensions positives (acquisition de nouveaux savoirs faire, enrichissement de l'expérience, accroissement de la qualification (Perlemuter.L et all., 1995). |
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