2.3.4 Quelques études antérieures et
justification du choix du modèle
Pour l'analyse économique de la collecte primaire de
l'igname dans le Nord de la Côte-d'Ivoire, précisément
à Korhogo, ATTA brou (1991) utilise les modèles SCP et VCM pour
étudier la structure, la conduite et la performance du marché et
il s'intéresse à la marge de commercialisation des
opérateurs de la filière igname.
KONE Yaridiouma (1997) a utilisé en outre le
modèle SCP pour étudier l'efficacité des circuits de
commercialisation de l'igname et de la tomate dans la sous-préfecture de
Bondoukou. Il s'est intéressé aux caractéristiques
organisationnelles du marché, aux comportements des acteurs dans ces
filières et à la performance des marchés.
De même, TOGUILA T. (1997), dans son étude " Les
producteurs de l'Indénié dans la filière tomate : Quelle
stratégie pour quel marché" utilise le modèle SCP pour
étudier la structure, la conduite et la performance du marché de
la tomate.
36 - Ce paragraphe a été largement
inspiré par AVILLEZ et NINA-JORGE, in « Instruments d'analyse de la
politique du secteur Agricole » l'IDE de la Banque Mondiale, 7-18 novembre
1994, p1 7
Pour l'analyse de politiques économiques et performance
de cultures de rente (filières café et cacao), OUATTARA (1996) a
utilisé le modèle MAP. Il s'est intéressé à
la rentabilité financière et a pris comme indicateur le RCBF.
Dans cette même logique d'analyse de politique, SYLLA
(1997) étudiant les politiques d'incitation et performance
économique des filières café, cacao et riz a
utilisé ce modèle. SYLLA a utilisé comme indicateur le CRI
pour montrer qu'à la suite de la privatisation, la
compétitivité de la filière café et cacao s'est
améliorée.
BAMBA (1998), évaluant les revenus des producteurs
villageois d'hévéa à la suite de la dévaluation,
utilise le RCBF et le CRI pour voir s'il y a regain de rentabilité
financière et économique à la suite de la
dévaluation. Il conclut qu'à la suite de la dévaluation,
les revenus des producteurs se sont améliorés car le RCBF est
passé de 0,78 à 0,30. Aussi conclut-il que la période post
dévaluation est marquée par une perte de la
compétitivité des producteurs et par les non-protection de
ceux-ci.
Récemment, DIBAKALA (2000) dans le cadre d'une
étude, a utilisé la MAP pour évaluer l'impact de la
libéralisation des filières café / cacao sur la
rentabilité des producteurs et sur la dynamique des OPA. Analysant les
RCBE et RCBF d'avant et d'après la libéralisation des
filières café / cacao, DIBAKALA conclut que la rentabilité
financière et économique de l'activité des producteurs est
moins élevée dans le contexte post libéralisation. Aussi
conclut-il que les producteurs des filières café / cacao sont
moins protégés car les différents coefficients de
protection ont tous baissés. Abordant, l'organisation et la
structuration des coopératives dans le monde café / cacao,
DIBAKALA a conclu que cette organisation et cette structuration des
coopératives étaient meilleures dans le contexte post
libéralisation de ces filières.
Par conséquent, Il ressort de cette revue d'étude
que :
Les analystes utilisent les modèles SCP et VCM pour
évaluer l'efficacité d'un circuit de commercialisation et pour
trouver une stratégie adéquate de commercialisation au niveau
d'une filière donnée.
Par contre pour mesurer l'impact de politiques sur un secteur de
production, sur une filière ou une région, les analystes
utilisent la MAP.
Par conséquent, l'utilisation de la MAP semble
appropriée pour l'estimation de la rentabilité de
l'activité du producteur, suite à la libéralisation de la
filière coton. De plus, notre choix se justifie par plusieurs raisons
essentielles :
- la disponibilité d'une MAP tableur et d'information sur
la filière,
- la facilité de compréhension et
d'interprétation des résultats fournis par la MAP et la
simplicité des
calculs et des données nécessaires.
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