2.2 DEFINITION DE QUELQUES CONCEPTS DE L'ETUDE 2.2.1
Avantage comparatif
Le terme avantage comparatif sera synonyme de
compétitivité dans notre étude. Pour définir ce
terme, il y a deux approches quasi identiques( 27 ). La
première définit l'avantage comparatif qu'un pays a pour la
production d'un bien en comparant le coût d'opportunité de la
production de ce bien des pays concurrents. Dans ce cas, le pays qui a le
coût d'opportunité le plus faible est celui qui a le plus
d'avantage comparatif. L'autre approche consiste à l'intérieur
d'une économie nationale à comparer le coût
d'opportunité du bien produire avec celui d'un bien alternatif. Le plus
souvent, cette comparaison se fait en devises étrangères afin
d'évaluer ce que le pays perd en devises en décidant de produire
ce bien plutôt qu'un autre. Le bien pour lequel la perte (rapport
Coût / Bénéfice) sera la moins élevée
correspondra au bien pour lequel l'on a un avantage comparatif.
2.2.2 Taux de change réel
Le taux de change réel (TCR) est obtenu par le rapport des
prix des biens non échangeables (PNE) sur le prix des biens
échangeables (PE). La formulation mathématique est la suivante
:
L'influence de cet indicateur sur le secteur agricole a
été analysée par Krueger (1988). Cet auteur indique que la
baisse du taux de change réel a été engendrée par
les politiques commerciales (taxes, quotas) de protection de l'industrie au
détriment de l'agriculture.
27 - TSAKOK Isahel, 1990, « Agricultural price policy : a
practicioner's guide to partiel equilibrium analysis »,Ithaca NY,Cornell
University Press cité par BAMBA Lamine
2.2.3 La coopérative
La loi coopérative de 1997 définit la
coopérative comme un groupement de personnes physiques ou morales de
type particulier, de forme civile ou commerciale, apolitique et non
confessionnelle.
C'est cette définition que l'Alliance
Coopérative Internationale (A.C.I.) adoptait dans sa déclaration
de 1955 à savoir « la coopérative est une association
autonome de personnes volontairement réunie pour satisfaire leurs
aspirations et besoins économiques, sociaux et culturels communs au
moyen d'une entreprise dont la propriété est collective et
où le pouvoir est exercé démocratiquement( 28
) ».
Cette dernière définition, tout comme la loi
coopérative, prend en compte les principes coopératifs universels
à savoir ;
- adhésion volontaire et ouverte à tous,
- pouvoir démocratique exercé par les membres,
- participation économique des membres,
- autonomie et indépendance,
- éducation, formation et information,
- coopération entre coopératives,
- engagement envers la communauté.
On peut choisir cinq critères pour apprécier
l'existence d'un mouvement paysan( 29 ) : une autonomie
financière et intellectuelle, des objectifs conscients et explicites,
des rapports significatifs avec l'Etat et /ou le reste de la
société civile, une taille ou un poids économique
suffisant, une organisation interne déjà établie.
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