CONCLUSION
Dans les pages précédentes, nous avons
procédé à une revue des principaux systèmes de
gestion de l'assurance maladie et des acteurs qu'il implique.
Cette revue rapide laisse apparaître une certaine
opacité dans l'organisation du marché de l'assurance
santé.
Les structures s'emboîtent les uns dans les autres, ce
qui oblige à gravir plusieurs échelons avant de se retrouver face
à l'assureur de fait.
Cette opacité du marché de l'assurance
santé est d'ailleurs un facteur favorisant la fraude, dans la mesure
où le contrôle de certains échelons de la chaîne
échappe à l'assureur principal. Parlant de fraudes, elles sont
aussi diversifiées et en perpétuelle évolution.
On retiendra également que, pour réussir en
assurance santé, il faut être capable de gérer sans retards
ni déchets des volumes très importants d'actes administratifs,
d'ajuster en temps réel les risques souscrits, les cotisations et les
prestations et enfin, de mettre en oeuvre une politique commerciale.
Aucun des principaux acteurs du marché de l'assurance
santé ne peut se prévaloir de maîtriser complètement
l'ensemble de ces ingrédients.
Les gestionnaires spécialisés, qui disposent
d'outils modernes et de logiciels adaptés, d'équipes
généralement très productives ne peuvent résoudre
à eux seuls ce problème de déficit d'expertise et les
risques qu'il comporte.
L'absence de filières statistiques fiables
nécessaires à une analyse fine de la consommation par type de
population et par famille d'actes, base d'un pilotage efficace de la branche
maladie, pousse les assureurs à traiter les problèmes
d'équilibre financier des portefeuilles maladie à coups de hausse
des cotisations ou primes. Une telle approche n'est d'ailleurs pas sans
conséquences dommageables pour l'assureur, puisqu'elle amène
souvent les meilleurs clients à résilier leur contrat pour
coût excessif.
Une volonté politique interne de réorganisation
et d'équipement des services maladie en outils modernes de gestion au
sein de Le Mans Assurance s'impose également.
Cette volonté ne sera certes pas suffisante, la
complexité de l'organisation du marché étant un obstacle
majeur à la création d'une véritable expertise.
Les pouvoirs publics doivent par conséquent accompagner
le secteur privé dans sa politique d'assainissement de la branche
maladie en supprimant la taxe sur l'assurance maladie (source d'augmentation
des primes d'assurances) source de réduction de prime. Cette
réduction de la prime pourrait à terme permettre de
réduire le phénomène de risque moral.
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