INTRODUCTION
1. PROBLEMATIQUE
La communication occupe une place de choix dans une
organisation tant publique que privée. Elle constitue le moyen dont
dispose l'autorité pour véhiculer le message aussi bien d'une
manière horizontale que verticale.
Comme le souligne NZEY KIMU ZILY, « la communication est
le support de la vie en société et l'agrément de celle-ci
dépend, dans une très large mesure, de la qualité des
relations qui se nouent entre les hommes. Pour le personnel des entreprises et
des organisations, elle constitue en plus, aujourd'hui, un véritable
outil, un instrument de travail dont dépend aussi, de manière
directe, leur efficacité. Mais c'est un outil dont le maniement est
très délicat. Quand on en démonte le mécanisme, la
communication apparaît dans toute sa complexité
».1
Cette communication, support indispensable à la vie en
communauté et condition de toute coopération ou de tout travail
en groupe, est cependant butée à plusieurs difficultés
reposant sur la communication interindividuelle augmentée par la taille
de l'organisation et par la nature des relations qui s'y nouent.
En ce qui nous concerne dans le présent travail, il s'agit
de répondre aux questions suivantes :
- Les moyens de communication mis en place par l'I.S.P. Mbanza -
Ngungu sont-ils efficaces pour faciliter une bonne gestion ?
- Quelles en sont les forces et les faiblesses ?
- Comment remédier aux faiblesses et quel apport pour plus
d'efficacité aux forces ?
C'est sur ces questions que portera essentiellement notre
étude.
2. HYPOTHESES
Partant des questions posées à la
problématique, nous avons retenu les hypothèses suivantes qui
seront vérifiées, l'une après l'autre, le long de notre
recherche :
- Les moyens de communication mis en place par l'I.S.P.
Mbanza-Ngungu seraient efficaces pour faciliter une bonne gestion ;
- Les forces de ces moyens seraient l'utilisation des canaux
formels et la culture d'entreprise, considérée ici comme facteur
qui influence positivement la transmission de la communication à
l'I.S.P. Mbanza - Ngungu. Les faiblesses seraient le non encadrement des canaux
informels et le nombre réduit des valves comme support de communication
documentaire ;
- Les remèdes à ces faiblesses seraient la
multiplication des supports de communication, l'encadrement des canaux
informels souvent sources de conflits professionnels ; et, pour plus
d'efficacité aux forces, créer un service chargé de
communication dans l'organigramme existant.
Ces trois hypothèses constituent les toiles de fond de
notre
recherche.
3. CHOIX ET INTERET DU SUJET
Loin d'être un fait du hasard, le choix porté sur ce
sujet s'explique par un double intérêt : scientifique d'abord et
pratique ensuite.
Pour ce qui est de l'intérêt scientifique, nous
pensons qu'une telle étude pourra servir de point de repère
à des recherches ultérieures et d'outil de travail pour les
dirigeants d'entreprises et autres organisations, car elle dévoile les
forces et les faiblesses des moyens de communication à prendre en compte
pour une amélioration de la communication au sein des groupes en vue
d'une bonne gestion managériale.
De manière pratique, cette étude relèvera
la conscience des dirigeants qui doivent veiller à la bonne marche des
organisations sous leur responsabilité en accordant une attention
soutenue à l'organisation de la communication au sein des groupes
d'individus qu'ils dirigent.
4. METHODES ET TECHNIQUES 0.4.1
Méthodes
Dans la réalisation de notre étude, nous avons
eu à recourir à la méthode structuro - fonctionnaliste et
à l'observation libre qui nous ont permis d'analyser la manière
dont fonctionne la communication au sein de ce grand ensemble qu'est l'I.S.P.
Mbanza-Ngungu.
0.4.2. Techniques
Comme techniques, nous nous sommes servi de la technique
documentaire et de l'interview.
La première nous a permis de consulter des ouvrages,
revues, périodiques et autres écrits pour mieux saisir le
fonctionnement de la communication au sein d'une organisation. La seconde nous
a permis de dialoguer, sans intermédiaire, avec des personnes pouvant
nous renseigner sur la manière dont fonctionne la communication à
l'I.S.P. Mbanza-Ngungu. Il s'agit particulièrement du Directeur de
Cabinet Adjoint du Directeur Général de l'I.S.P.
Mbanza-Ngungu.
5. DELIMITATION DU SUJET
Notre sujet porte sur les forces et les faiblesses des moyens
de communication susceptibles d'influencer une bonne gestion managériale
à l'I.S.P. Mbanza-Ngungu ; c'est donc l'I.S.P. Mbanza - Ngungu qui reste
notre espace d'étude et cette étude s'effectue pour
l'année 2006.
6. CANEVAS
Hormis l'introduction et la conclusion, le présent
travail est subdivisé en trois chapitres dont le premier,
intitulé cadre théorique, concerne l'étude des concepts et
une brève présentation du cadre d'étude ; le
deuxième est consacré à l'état de lieu des moyens
de communication à l'I.S.P. MbanzaNgungu ; et le troisième que
nous intitulons : les moyens de communication à l'I.S.P. Mbanza -
Ngungu.
CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE
SECTION 1. ETUDE DES CONCEPTS
Tout travail scientifique étant fait dans le but
d'être lu et compris, il nous a paru impérieux de relever et
d'expliquer certains concepts que nous utiliserons dans le présent
travail, concepts dont l'ignorance et le déplacement du contexte
risqueraient de brouiller la compréhension que l'on peut attendre de
cette recherche.
Il s'agit entre autres des concepts suivants : communication,
relations interpersonnelles, management, gestion et gestion
managériale.
1.1. Communication
1.1 .1. Définitions
Plusieurs sont les définitions données au terme
communication. C'est un concept multidisciplinaire et multisectoriel.
Pour NSAMAN-O-LUTU, « la communication est un processus
d'envoi et de réception de message afin de se faire comprendre dans le
but d'exécution d'un travail ».1
Dans la communication, poursuit l'auteur, «il faut
considérer :
- la situation telle quelle : le moment précis, la
difficulté, le temps disponible, les coûts et conséquences
à longue et brève échéance ;
1 NSAMAN-O-LUTU, Notes de cours de Théorie
Générale de Management, chaire UNESCO, UNIKIN, 2004-2005 ,
p.124.
- la situation dans son ensemble : il s'agit de la vision
d'ensemble, la lumière, le niveau de commandement au dessus de vous et
en dessous, l'organisation, les procédures, les limites contractuelles
et les règles d'organisation ».1
Selon le dictionnaire usuel du français, « la
communication est un ensemble des phénomènes concernant la
possibilité, pour un sujet, de transmettre une information à un
autre sujet, par le langage articulé ou par d'autres codes
».2
Pour notre part, la communication est l'échange d'une
information entre deux personnes - l'émetteur et le récepteur ou
destinataire - par un certain canal.
1.1.2. But
La communication dans l'entreprise a pour but et pour sens de
permettre le passage de l'information nécessaire afin de nourrir les
décisions préparant les actions à mener.
En situation de direction à travers des divergences
d'opinion, la communication sert d'outil pour convaincre, persuader
l'interlocuteur de la nécessité de l'information que l'on donne.
Communiquer devient donc : viser à influencer le comportement de l'autre
au moyen de l'information.3
1.1.3. Types
Il existe plusieurs types de communication. Ceux-ci
dépendent des relations interpersonnelles qu'entretiennent, entre eux,
les individus faisant partie d'une organisation donnée.
On distinguera ainsi la communication verticale - entre un
supérieur et un subordonné - de la communication horizontale -
entre deux individus de même niveau hiérarchique - d'une part ; et
d'autre part, la communication verbale de la communication écrite ou
documentaire. A cela, il
1 NSAMAN - O - LUTU, Op. Cit., p.124.
2 Dictionnaire usuel du Français, Hachette, paris,
1989.
3 BONZEKE N'SHOLE, Cours de Sociologie du Travail, ISP
MBANZA - NGUNGU, G2 SCAD, 2005 - 2006, inédit.
faut ajouter, selon la nature, la communication officielle et la
communication officieuse.
1.1.4 Schéma de la communication
Pour un bon fonctionnement du procédé de la
communication, l'émetteur et le récepteur doivent être sur
la même longueur d'onde, sinon il y a déphasage, la transmission
du message est brouillée.
L'émetteur, qui a un but - celui de produire certains
effets chez le récepteur - , émet, selon un code, un langage bien
particulier. Le récepteur, pour comprendre le message de
l'émetteur, doit donc le décoder, selon le schéma suivant
:
Figure n° 1 : Schéma de la
communication
BUT
E
Moyens
Codage
Signal
Réception
Décodage
R
EFFET
Source : NZEY KIMU ZILY, Op. Cit.., p.18.
a) Le but
Le but est l'intention claire et précise, consciente et
souvent rationnelle. Il ne faudrait donc pas confondre le but de la
communication et son mobile, ce dernier étant l'intention cachée,
réelle et socialement inavouable.
Les buts de l'émetteur peuvent être multiples :
- informer ou s'informer ;
- expliquer ou demander une explication ;
- raisonner le récepteur (lui faire la morale) ;
- exprimer son état d'âme ou donner un avis sur une
question, etc.
b) L'émetteur
L'émetteur est la source de l'information qui comporte
une intention précise. Avant d'informer, l'émetteur doit savoir
clairement quelle idée il désire transmettre. Il doit donc
systématiquement préparer le message, car il est possible que les
objectifs et les opinions personnelles du destinataire soient différents
des siens, et une formulation superficielle d'une information risque de
conduire à une interprétation erronée.
c) Le récepteur
Le récepteur est la personne à qui le message
est adressé. Toutes les peines que se donne l'émetteur pour
élaborer le message ont pour seules raisons d'être d'atteindre le
récepteur qui doit, à son tour, essayer de traduire en clair le
message reçu. Encore faudrait-il que l'émetteur tienne compte de
la capacité de compréhension du récepteur, lors de
l'élaboration de son message.
d) Le message
Le message est l'information donnée par
l'émetteur et qui doit atteindre le récepteur. Il est
élaboré explicitement en vue d'une fin précise, mais en
fonction également d'autres éléments comme la nature du
destinataire, les circonstances de la transmission et les moyens de
communication utilisés. Il contient en même temps une idée
du but à atteindre et les éléments d'informations
utiles.
e) Le code et le décodage 1°) Le code
Il n'est pas possible de communiquer sans code,
c'est-à-dire sans signes (visuels, auditifs, etc.) ayant une valeur
expressive, c'est-à-dire ayant une signification.1
Etablir un code, c'est attribuer un sens aux signes dont on se
sert dans le message.
2°) Le décodage
Décoder, c'est retrouver le sens du message par la
lecture de ces signes. Ajoutons que la perception, étant partielle et
sélective, risque d'être interprétative. Ceci veut dire que
le destinataire ou récepteur applique au signal son propre code, son
propre système d'interprétation. D'où, comme nous l'avons
souligné précédemment, la nécessité que
l'émetteur parle le langage du récepteur pour qu'il n'y ait pas
déphasage.
f) Le signal
Le signal est ce qui peut être enregistré
matériellement : sons, mouvements, lumières, etc. Le signal est
incompréhensible sans code.
g) L'effet
L'effet est le résultat attendu du processus de la
communication. C'est ce que l'émetteur attend voir se produire de la
part du récepteur après le processus de communication.
1 NZEY KIMU ZILY, Op. Cit., p.16.
1.1.5. Moyens de communication
Les moyens de communication sont multiples. Nous distinguerons
donc les moyens documentaires des moyens verbaux et visuels. Il existe entre
ces moyens des différences fondamentales. La communication documentaire
utilise un langage formel et compte des délais de réaction
importants. La verbale exploite, en plus du message contenu dans les motifs
utilisés, les messages sous-tendus par les inflexions de la voix et la
durée de réaction. De plus, les moyens de face à face
transmettent les informations qui viennent de l'expression gestuelle.
Henri MINTZBERG illustre cette différence par une
anecdote racontée par un cadre d'entreprise en ces termes : « Au
siège social, un certain nombre de personnes avait
développé une antipathie pour une employée de
nationalité suisse. Dans ses mémos, elle utilisait le verbe
anglais `to demand' (exiger) au lieu du verbe `to ask' (demander). Le
problème fut résolu lors d'une de ses visites au siège, le
contact direct permit de voir clairement qu'elle ne faisait qu'utiliser le
terme qui lui semblait le plus approprié : étant d'expression
française, elle traduisait demander par `to demand'
».1
Dans les paragraphes qui suivent, nous allons, tant soit peu,
pénétrer quelques uns de ces moyens.
a) La communication documentaire
Sa particularité réside dans le choix des mots
à utiliser. De plus, l'information va lentement jusqu'à son
objectif et beaucoup de temps s'écoulent avant qu'il y ait retour
d'information.
Il s'agit notamment du courrier qui est un ensemble de
correspondances (lettres, cartes, imprimés, etc.) transmises ou à
transmettre. On y notera, en milieu administratif, des directives, des ordres,
des instructions, des circulaires, des notes de services, etc.
La directive, réservée aux échelons
supérieurs du
commandement, détermine le but à atteindre,
expose l'idée fondamentale qui
1 MINTZBERG H., Le Manager au quotidien : Les dix rôles
du cadre, Les éditions d'organisations, Paris, 1984, p.50.
doit guider les exécutants et fixe les
procédés à suivre sans toutefois imposer les moyens
d'exécution1.
L'ordre est le document par lequel un agent de l'administration
se voit notifier l'injonction d'avoir à exécuter une
décision.
La circulaire, ayant une portée restreinte et
limitée dans le temps, émane des responsables des
départements et s'adresse aux chefs de l'administration
décentralisée placés sous leur contrôle en
précisant comment les ordonnances, les lois, les arrêtés,
... doivent être appliqués .
L'instruction émane de la hiérarchie et a une
portée générale. Elle demeure valable tant qu'elle n'a pas
été abrogée ou modifiée. Elle est destinée
à éclairer les agents sur la manière dont ils doivent
appliquer la loi ou le règlement.
La note de service, utilisée à l'intérieur
du service, contient les précisions d'un chef à ses
subordonnés en vue de l'application d'une décision.
b) communication verbale
Le professeur NKWIMI AKOL la qualifie de « vrai
métier du manager doté d'une vertu d'anticipation
».2 Il fonctionne comme l'émetteurrécepteur d'une
information essentielle aux prises de décision. Il s'agit :
- du téléphone dont l'efficacité et la
rapidité sont plus que l'élaboration d'une lettre avec attente de
réponse ;
- des réunions périodiques organisées qui
exploitent la communication interpersonnelle, c'est-à-dire de personne
à personne ;
- des réunions impromptues ou non programmées
qui ont trait aux affaires et au développement de l'organisation,
surtout en cas de transmission des informations instantanées.
1 SITA LUMBUENADIO J., Cours de Correspondance
Administrative, ISP MBANZA - NGUNGU, G2 SCAD, 2005 - 2006,
inédit.
2 NKWIMI AKOL, Notes de Cours de Management et Leadership des
Cadres, Chaire UNESCO, 2005 - 2006, inédit.
c) communication visuelle
Elle se fait par les tours des installations des bureaux, des
ateliers, etc. La tournée donne au cadre une occasion unique : il peut
observer l'activité en cours sans qu'elle soit embellie pour sa
venue.
1.1.6. Compréhension du message
Peu importe le passage du message par la voie formelle ou
informelle, il y a nécessité de tenir compte de la
capacité de compréhension de celui qui reçoit ce message,
c'est-à-dire du récepteur. Plus cette capacité est faible,
plus il faut essayer de fournir le plus de détails possibles : usage de
la redondance.
En effet, la redondance est le fait de répéter
le sens d'un mot avec d'autres mots, de multiplier les exemples et les
périphrases pour « faire passer » l'idée originelle ou
le mot nouveau. La concision, qui en est l'inverse, est la manière de
dire le maximum de choses avec le minimum de mots.
C'est ici qu'intervient également un autre facteur
très important, le phénomène de l'information en retour
connu sous l'appellation « effet du feed- back ». Autrement dit,
l'orateur ou l'émetteur doit s'occuper de tout ce qui peut le renseigner
sur la façon dont son message est perçu par l'auditeur ou le
récepteur.
A son tour, le récepteur essayera de traduire en clair le
message reçu. C'est cette traduction que nous avons qualifiée de
décodage.
Nous devons noter aussi qu'il intervient tout un ensemble de
signes non verbaux dans la transmission du message. Ces signes non verbaux
constituent une signification supplémentaire qui accompagne la
signification du message verbal. Remarquons donc que la parole s'accompagne de
:
- l'apparence (habillement, propreté, ...) ;
- la mimique (grimace, moue, boudeuse, dédain) ; - la
gesticulation (mains, tête, ...) ;
- l'expression des yeux, etc.
Ces signes forment tout un ensemble de messages connus sous
l'appellation de « para - langages ». C'est dans ce contexte que NZEY
KIMU ZILY considère le dialogue à distance, le
téléphone en l'occurrence, comme une communication pauvre, car il
lui manque les para - langages.1
1.1.7. Canaux de communication
Nous avons défini la communication comme un
échange d'informations entre un émetteur et un récepteur
par un certain canal. Dans une organisation, l'information peut partir de
n'importe où et aller n'importe où. Or, il n'est nullement
nécessaire que l'information aille n'importe où, d'où la
nécessité d'organiser les canaux d'information.
Les canaux formels, institués par le manager,
épargnent l'organisation, surtout la direction, des rumeurs et autres
difficultés d'une mauvaise communication. Ils permettent à la
direction de faire parvenir aux exécutants les informations relatives
à l'exécution du travail et de recevoir d'eux-mêmes toutes
les informations utiles, car l'information doit suivre le même
schéma en aller comme au retour.
Ces canaux doivent relier les travailleurs les uns des autres
dans l'organisation. Dans le cas contraire, les distorsions, la perte de
certains éléments d'information ou carrément la
communication informelle s'installe chez les employés, provoquant ainsi
des sentiments très négatifs à l'égard de
l'organisation.
Il arrive souvent que le message passe par plusieurs personnes
entre un émetteur et un récepteur final. C'est le cas de la
transmission d'une réglementation à travers les échelons
hiérarchiques ou de la communication d'une rumeur. On constate alors des
altérations du message (amplification, simplification, etc.), des
filtrages et même des blocages.
Pour diminuer le nombre d'erreurs dans la transmission et
augmenter la vitesse de circulation des informations, il faut utiliser les
canaux courts ; car, plus les canaux sont longs, plus il y a retard de
transmission et plus il y a perte d'information.
Enfin, nous ne pouvons pas ignorer que, dans les organisations,
il existe des conversations des couloirs, des dîners et des relations
d'amitié
1 NZEY KIMU ZILY, Op. Cit., p.13.
entre les membres ou agents. Ils constituent des voies par
lesquelles s'écoulent les informations : c'est ce que l'on appelle les
canaux informels de communication. Ils ont un impact aussi bien négatif
que positif. Ils doivent donc être encadrés pour le bon
fonctionnement de l'organisation.
1.1.8. Contrôle de la réception de
l'information
Un certain nombre de moyens de communication prévoit la
possibilité pour l'émetteur de contrôler la bonne
arrivée du message chez le récepteur : répétition
du message, réaction possible du récepteur, dialogue (feed-back).
L'émetteur invitera le récepteur à exprimer ce qu'il a
perçu du message.
1.1.9. Dix commandements d'un bon communicateur
Un bon communicateur doit :
- savoir écouter,
- être crédible et intègre,
- savoir consulter les autres pendant l'élaboration du
message,
- tenir compte de l'environnement, c'est-à-dire du
contexte matériel et humain,
- établir le but véritable de chaque message
à communiquer,
- clarifier les idées avant de les exprimer,
- s'exprimer en tenant compte de l'avenir et du
présent,
- donner une communication qui a une suite,
- saisir l'occasion de transmettre aux destinataires les choses
utiles,
- porter l'attention aux sous-entendus et au contenu explicite du
message.
1.2. Les relations interpersonnelles
Ce sont des relations qui impliquent deux ou plusieurs
individus de niveau hiérarchique égal ou différent. La
hiérarchie est, en effet, une structure sociale dans laquelle chacun se
trouve dans une série ascendante de pouvoir ou de
situation.1
Dans une organisation, la hiérarchie est
étroitement liée à l'organigramme. Cette dernière
est une représentation schématique des différents services
ou postes d'une organisation.2 Simple ou complexe selon la taille et
l'importance de l'organisation, l'organigramme met en relief les
responsabilités et les rapports hiérarchiques qui y
prévalent. Ce schéma doit être révisé chaque
fois qu'il y a des changements afin de bien représenter la
réalité de l'organisation.
En situation de travail, on peut décrire quelques types de
relations ou rapports :
1.2.1. Rapport vertical
C'est le rapport qui s'établit entre les travailleurs
dont les uns sont les supérieurs hiérarchiques des autres. Ce
type de rapport s'exprime particulièrement dans la manière de
transmettre l'information opérationnelle, laquelle est toute
communication en milieu de travail et ayant un rapport avec l'accomplissement
d'une tâche.
On parle de l'information opérationnelle descendante
quand un supérieur s'adresse à un subordonné et,
inversement, de l'information opérationnelle ascendante quand un
subalterne demande à son supérieur l'explication à propos
d'une tâche à accomplir ou d'un ordre dont il n'a pas bien compris
les détails.
1.2.2. Rapport horizontal
C'est la relation qu'entretiennent, au sein du service, des
agents de niveau égal ou à peu près égal. Aussi les
attitudes mutuelles
1 NZEY KIMU ZILY, Op. Cit., p. 8.
2 Collectif des formateurs africains, La Gestion des Petites
et Moyennes Organisations Africaines, Gestion Norsud, Québec, 1989,
p.97.
des agents de rang identique et appelés à
travailler au sein de la même cellule administrative
déterminent-elles l'ambiance du service et, de ce fait, influent sur le
bon fonctionnement de celui-ci.
1.2.3. Rapport entre groupes
La catégorie d'agents recrutés de la même
manière, ayant les mêmes perspectives de carrière et
pouvant être appelés aux mêmes fonctions forme un groupe.
Les rapports entre groupes sont des relations entretenues, entre - eux, par ces
différents groupes. Les membres du groupe ont une manière de
sentir, de penser et de travailler. Selon que les groupes collaborent ou se
traitent en ennemis, la marche des services en tire le bénéfice
ou non.
1.2.4. Rapport oblique
Il arrive qu'un responsable soit en relation directement avec
des exécutants ou des subalternes hiérarchiques sous la
dépendance d'un autre responsable. Ces communications permettent un gain
de temps en évitant la voie hiérarchique souvent longue et
compliquée. Mais elles doivent être des cas exceptionnels qui
n'aboutissent pas à des courts-circuits hiérarchiques ou à
des conflits de compétence.
1.3. Gestion managériale
Ce concept fait intervenir deux vocables que nous voulons,
dans un premier temps, examiner séparément. Il s'agit du
Management et de la Gestion.
1.3.1. Management
Le management est la gestion d'un groupe, d'une organisation afin
d'accomplir un objectif.
a) Notion
est vraisemblablement un ensemble de normes qui président
à la vision, à la direction et à la gestion des
organisations.
Au sens américain du terme, le management
apparaît comme l'art de faire travailler les autres après avoir
élaboré la démarche stratégique, formulé les
objectifs et déterminé le choix des moyens par le « top
management ». C'est l'art d'entreprendre, de diriger les hommes, de faire
ce qu'il faut pour que les objectifs fixés soient atteints.
Au sens japonais du terme, il apparaît comme une affaire
collective de l'organisation qui concerne non seulement le personnel
d'encadrement, le chef de l'organisation, mais aussi les employés et les
ouvriers qui sont aussi intéressés par le devenir de
l'organisation que les gestionnaires de rang supérieur.
Dans la conception ancienne dite traditionnelle, le management
propre à Frederik Winslow TAYLOR et Henry FAYOL fut simplement
considéré comme une science ou une discipline scientifique, celle
de la gestion rationnelle de l'entreprise avec la division du travail et sa
spécialisation, le recours aux instruments de mesure, le
chronométrage du temps et, enfin, l'adaptation de l'homme à
l'organisation.1
L'homme, dans cette optique, était réduit
à sa simple expression qui est celle d'une machine productive en
échange d'argent (salaire), seule source de satisfaction et même
de motivation au travail. D'où la déshumanisation de l'ouvrier
qui est alors considéré comme un robot, une machine, voire moins
que celle-ci.
Avec l'apport de Rensis LIKERT, l'homme sera finalement
rehaussé et considéré à un niveau supérieur
à celui des autres ressources (financières, matérielles,
technologiques, légales, temps). Notons en passant que c'est à
Rensis LIKERT que revient l'expression de « ressources humaines »
lorsqu'il plaça l'homme au centre de toutes les ressources de
l'organisation.
Ainsi, en plus de l'art de conduire les hommes (leadership),
le management apparaît comme une nouvelle façon de gérer et
de diriger rationnellement l'organisation. D'où l'expression «
management égal direction
- gestion ». La direction est d'ordre qualitatif et la
gestion est d'ordre quantitatif et se réfère aux principes
scientifiques et aux techniques diverses.
L'esprit du management est l'art d'agir efficacement au milieu
des contraintes, le refus de limitations, l'art de prendre des décisions
même quand l'information est insuffisante.1 Le management
rationnel entraîne ainsi à l'exercice de la discrétion,
à la prise des décisions, à l'esprit du risque et du bon
jugement pour résoudre au mieux possible les problèmes
administratifs et opérationnels quotidiens, à moyen et à
long terme, d'une organisation.
b) Trilogie dimensionnelle du management
Le management ainsi défini a trois dimensions à
savoir : management comme vision, management comme direction et management
comme gestion.
1°) Comme vision
Il s'agit de la vision stratégique. Le Manager est le
pilote qui, mieux que les autres agents au sein de l'organisation, sait non
seulement où il veut aller, mais aussi où il faut aller. C'est de
cette manière qu'il reçoit des autres :
- la confiance pour la mission de persuasion qu'il exerce au sein
du groupe ;
- l'adhésion active, la collaboration ardente de tous
dans le cadre de la mobilisation de ses subordonnés autour des objectifs
qui leur sont proposés ou qu'il partage avec ceux - ci. Sans cette
traduction - échange entre le manager et ses subordonnés, il n'y
a pas de coeur qui bat au sein de l'organisation.2
Le Manager est un visionnaire pour son organisation. Il agit
au niveau où se prennent les décisions stratégiques. Il
doit donc être doté d'une vertu d'anticipation, laquelle lui
permet à chaque instant de réunir le plus d'informations
possibles en provenance des réseaux tant formels qu'informels, de
l'environnement endogène et exogène. Etant appelé à
prendre des décisions sur le devenir de l'organisation, il est
appelé à fixer des objectifs à atteindre pour enfin
mobiliser les ressources conséquentes.
1 IBULA MWANA KATAKANGA, La consolidation du Management
Public, P.U.Z., Kinshasa, 1987, p.25.
2 AUBERT N. et al., Management - Aspects humains et
Organisationnels, P.U.F., Paris, 2002, p.367.
2°) Comme Direction ou Leadership
La conduite de toute organisation, privée ou publique,
dans sa forme de macro ou micro - structure, ne s'improvise pas. Elle est
l'oeuvre d'une nouvelle race d'hommes, celle des managers, dirigeants capables
de transformer leur savoir, leur connaissance, leur intelligence en produit
et/ou service, d'organiser les ressources de l'organisation, d'identifier et de
baliser les avenues de l'avenir, d'exercer leur talent visionnaire dans le but
de réaliser les objectifs de celle-ci et de créer les nouvelles
richesses en améliorant en même temps les potentiels
existants.1
D'où, le manager, en tant que leader, doit
répondre à un profil particulier. Il s'agit en fait de
réunir en son chef un certain nombre de vertus susceptibles de lui
donner la qualité de dirigeant sans laquelle il est entièrement
disqualifié pour une fonction si délicate.
Nombreuses sont les vertus que doit posséder un manager
- leader, mais dans le cadre de notre étude, nous en retenons trois qui
se rapprochent le plus de l'aspect que nous avons pris en compte. Il s'agit
notamment des vertus d'anticipation, d'action et de mobilisation.
i) Anticipation
Par la vertu d'anticipation, le manager doit installer un
excellent système d'information et se doter d'un sixième sens
afin de percevoir, au sein de la variété des signaux qu'il
reçoit, ceux qui sont porteurs de sens pour le futur de son
organisation.
Devant être l'homme le mieux informé de
l'organisation, le manager demeure à la recherche de l'information
nouvelle et brûlante en provenance des réunions impromptues, des
conversations
téléphoniques - issues des réseaux tant
formels qu'informels - , de l'écoute des faits saillants de son
organisation. Cette observation de ce qui se passe aujourd'hui en vue de
projeter le futur fait du manager un visionnaire.
ii)
Action
Recevoir de l'information pour la stocker dans la banque des
données ne suffit pas. Il faut la transformer, du moins pour celle qui
est porteuse de sens sur le devenir de l'organisation, en décisions et
les décisions en action.
Or, c'est à ce niveau que plusieurs managers souffrent
de la myopie du futur, étant emprisonnés dans les forces
d'immobilisme et de manque de sens du risque. Cette myopie les entraîne
aux blocages sociologiques pour se faire une réputation d'être
incapables de mettre en oeuvre les choix qui pourtant sont les seules
possibilités de créer de nouveaux potentiels pour leurs
organisations. Ils arrivent à passer à côté du but
et loupent parfois les meilleures opportunités que leur offre
l'environnement exogène et même endogène.
iii) Mobilisation
Dans toute firme, rien n'est possible si les individus et les
groupes ne s'approprient pas le sens de l'action voulue et initiée par
le manager ou le top management de l'entreprise, souligne Pierre MORIN,
cité par le professeur NKWIMI AKOL.1
Il faut donc, dans les organisations, chercher à
inculquer des valeurs communes d'appartenance ou de reconnaissance à
ceux qui sont appelés à réaliser l'action voulue par les
dirigeants ou éventuellement fixer des conditions claires de
réalisation de l'objectif.
1 NKWIMI AKOL, Op. Cit., p.21
3°) Comme gestion
i) Définition
Le concept « gestion » fait aussi l'objet de
diverses interprétations. Nous retenons ici la définition de
CLAUDE S. et GEORGE J. qui considèrent la gestion comme une
démarche qui consiste à établir et à atteindre des
objectifs en jouant sur le comportement humain dans un environnement
approprié.1
Selon les textes génésiaques sur le management
à travers son historique, la littérature ancienne sur la gestion
des entreprises faisait allusion à quatre ressources que le manager
devait nécessairement gérer, c'est-à-dire prévoir,
organiser, coordonner, commander et contrôler. Il s'agissait des
ressources suivantes :
- les ressources financières, - les ressources
matérielles ;
- les ressources technologiques ; - les ressources humaines.
Avec l'avancée de la science, il sera reconnu en
management deux autres ressources d'utilité non négligeable qui
sont les ressources temps et les ressources légales.
D'après Henry FAYOL2, le succès de la
productivité au sein de l'entreprise réside dans la combinaison
harmonieuse de ces cinq impératifs :
- Prévoir par une planification et programmation de toute
activité ;
- Organiser toutes les ressources et créer de nouvelles
compétences ; - Coordonner les différentes ressources pour une
meilleure rationalité ;
- Commander le personnel pour diriger leurs énergies
physiques et mentales
vers les objectifs de l'organisation ;
- Contrôler les réalisations par rapport aux
prévisions pour tirer les écarts (positifs ou négatifs) et
proposer les solutions thérapeutiques en ce qui concerne les faiblesses
constatées.
1 CLAUDE S. et GEORGE J., La Gestion, les grands courants des
origines à nos jours, Editions internationales, Paris, 1974,
p.58.
2 FAYOL H., Administration industrielle et
générale, DUNOD, Première édition, Paris, 1956,
p.5.
ii) Fonctionnement de la gestion
La bonne conduite de l'organisation nécessite, de la part
du manager, un certain nombre de fonctions :
- il doit déterminer les objectifs de l'organisation,
décider ce qui se fera, comment et dans quel délai, et
conceptualiser l'action à venir ;
- il doit envisager l'avenir, s'en faire une idée, faire
aujourd'hui des plans pour demain.
FAYOL1 appelle cette fonction « planification
». Elle implique l'organisation. En effet, l'organisation et la
planification sont étroitement liées et forment un tout composite
que nous appelons « gestion ». Ainsi donc, il y a gestion s'il y a
planification et organisation.
Outre la planification et l'organisation, le manager doit
faire connaître aux participants les objectifs de l'organisation. Mais,
il faut le reconnaître, la direction des hommes n'est pas une simple
question d'ordre ; une communication planifiée et organisée est
donc indispensable pour créer un climat générateur de la
participation.
Toute directive qui veut être comprise doit être,
à un certain degré, organisée et l'organisation suppose un
plan. De cette façon, la direction fait partie des activités du
gestionnaire qui doit contrôler la gestion pour forcer les
événements à se conformer aux plans prévus.
De ces trois dimensions, par rapport au sujet sous
étude, c'est la troisième dimension qui nous intéresse,
c'est-à-dire management comme gestion : Gestion managériale.
D'une manière précise, il s'agit pour nous d'analyser, dans les
ressources humaines, l'une des composantes, à savoir la communication,
considérée ici comme instrument dont dispose les autorités
de l'I.S.P. Mbanza - Ngungu pour gérer au quotidien cette
institution.
1 FAYOL H., Op. Cit., p.5.
SECTION 2. BREVE PRESENTATION DU CADRE D'ETUDE
Dans cette section, il sera question de présenter
brièvement l'Institut Supérieur Pédagogique de
Mbanza-Ngungu, sa structure, son organisation, ainsi que son emplacement.
2.1. Brève historique
L'Institut Supérieur Pédagogique de
Mbanza-Ngungu est une institution publique de prestation des services
éducatifs implantée dans la cité de Mbanza - Ngungu, dans
le Bas - Congo.
Cet institut a été créé suite
à l'accord signé entre le Ministre de l'Education Nationale et le
Révérend Frère ZUZA BOLA pour la fusion de deux
écoles Normales Moyennes : l'une établie à Kimpese et
l'autre à Mbanza-Ngungu. C'est la lettre du Ministre de l'Education
Nationale du 10 janvier 1972 qui a sanctionné cette création.
2.2. Situation géographique
Situé dans le quartier Noki, précisément
dans sa partie ville, l'I.S.P. Mbanza-Ngungu est borné au Nord par
l'ex-Hôtel MUKOKO et l'avenue du Cercle sportif, à l'Est par
l'Institut LONDE, au Sud - Est par le réservoir de la REGIDESO et au Sud
par des résidences privées, l'Hôtel MAKANI et le
siège du bureau de liaison de la Commission Electorale
Indépendante du district des Cataractes.
L'I.S.P. Mbanza-Ngungu est traversé par l'avenue I.S.P.
qui le divise en deux parties : d'un côté le bâtiment
administratif, les auditoires et le home des étudiants ; et de l'autre
côté le camp et les villas des enseignants.
2.3. Structure et fonctionnement
L'I.S.P. Mbanza-Ngungu fonctionne avec quatre sections : la
Section des Sciences Exactes, la Section des Lettres et Sciences Humaines, la
Section Technique et la Section Ecole d'Application.
Chacune de ces sections, hormis l'Ecole d'Application, est
divisée en départements.
Quant à la structure de l'I.S.P. Mbanza - Ngungu, nous la
représentons par l'organigramme ci-dessous :
Figure n° 2 : Organigramme de l'I.S.P. Mbanza - Ngu
ngu
DIRECTEUR GENERAL
SECRETAIRE GENERAL ACADEMIQUE
SECRETAIRE GENERAL. ADMINISTRATIF
ADMINISTRATEUR DE BUDGET
DIRECTEUR CHEF DE SERVICE
DIRECTEUR CHEF DE SERVICE
DIRECTEUR CHEF DE SERVICE
DIRECTION DES SERVICES ACADEMIQUES
CHEF DE SECTION
DIRECTION EDAP
DIRECTION DU PERSONNEL
DIRECTION DES OEUVRES ESTUDIANTINES
DIRECTION ENTRETIEN ET MAINTENANCE
DIRECTION DES FINANCES ET BUDGET
DIRECTION DU PATRIMOINE
DIRECTION UNITE DE PRODUCTION
AUTRES SERVICES ATTACHES AU SEC. GEN. ACADEM.
BIBLIOTHEQUE
Source : Statut de l'I.S.P. Mbanza-Ngungu
D'après l'ordonnance n° 81-163 du 7 octobre 1981
portant création d'un Institut Supérieur Pédagogique
dénommé Institut Supérieur Pédagogique de
Mbanza-Ngungu, un Comité de Gestion assure la gestion courante de cet
établissement, Comité qui comprend le Directeur
Général, le Secrétaire Général
Académique, le Secrétaire Général Administratif et
l'Administrateur du Budget.
Signalons en passant que l'I.S.P. Mbanza-Ngungu dispose d'un
grand organe au dessus du Comité de Gestion dénommé
Conseil de l'Institut. Cet organe siège périodiquement et donne
des directives au Comité de Gestion.
En ce qui nous concerne, c'est plus la communication verticale
qui nous concerne, c'est-à-dire de la Direction Générale
qui fait exécuter ses décisions, les décisions du Conseil
de l'Institut et celles du Comité de Gestion.
CHAPITRE II : ETAT DE LIEU DES MOYENS DE
COMMUNICATION A L'I.S.P. MBANZA - NGUNGU
Dans le présent chapitre, nous allons décrire
l'état des moyens de communication tels qu'ils se présentent
à l'I.S.P. Mbanza - Ngungu. Nous commencerons par parcourir les textes
juridiques qui légalisent la communication au sein de cette institution,
après quoi nous passerons en revue les moyens de communication
utilisés par la Direction Générale de l'I.S.P. Mbanza -
Ngungu.
SECTION 1. BASES LEGALES
Par bases légales, nous entendons les textes juridiques
témoignant d'une délégation du pouvoir de l'Administration
Centrale vers les dirigeants de l'I.S.P. Mbanza - Ngungu en matière de
la communication. Ces textes sont utilisés dans les décisions de
la Direction Générale pour témoigner de la
légalité qui confère au Directeur Général le
pouvoir de décider.
Ces textes sont de plusieurs types : il s'agit des lois-cadres,
des ordonnances, des arrêtés, des décisions, etc.
1.1. Loi-cadre
La loi-cadre est une loi dont les dispositions
générales doivent servir de cadre à des textes
d'application. En matière de l'Enseignement en République
Démocratique du Congo, c'est la loi-cadre n° 86-005 du 22 septembre
1986 portant organisation de l'Enseignement National qui est en vigueur
jusqu'à ces jours. Cette loi-cadre traite, en ses titres deuxième
et troisième, respectivement des structures et formes de l'Enseignement
National.
Les structures de l'Enseignement National sous-tendent les
cycles prévus par la loi-cadre pour chaque niveau et le nombre
d'années d'études correspondant à chacun de ces
cycles.1
En vertu de l'article 16 de ladite loi, la structure
organisationnelle de l'Enseignement National ordinaire se présente de la
manière suivante : Enseignement maternel, primaire, secondaire,
supérieur et universitaire.1
Quant à la forme, comme précisée ci - haut,
l'I.S.P. Mbanza - Ngungu se retrouve dans l'Enseignement Ordinaire du type
classique ou formel, tel qu'indiqué à l'article 35 de la
loi-cadre précitée.
1.2. Ordonnance
En Droit, une ordonnance est une délégation de
la compétence du Parlement au profit du Gouvernement.2 Le
dictionnaire le définit comme un texte législatif émanant
de l'exécutif.3
Pour le cas de notre pays, l'autorité exécutive
de laquelle émanent les ordonnances est le Président de la
République. La Constitution de la troisième République n'a
d'ailleurs pas changé cette disposition ; Elle stipule, à son
article 79, que le Président de la République « statue par
voie d'ordonnance ».4
Pour le cas d'espèce, les deux ordonnances les plus en
vue sont l'ordonnance n° 81-160 du 07 octobre 1981 portant statut du
personnel de l'Enseignement Supérieur et Universitaire et l'Ordonnance
n° 81-1 63 du 07 octobre 1981 portant création d'un Institut
dénommé Institut Supérieur Pédagogique de Mbanza -
Ngungu.
1.2.1. Ordonnance portant Statut du Personnel
Il s'agit de l'Ordonnance n° 81-160. En son article 55,
cette Ordonnance stipule : « les emplois du cadre administratif
comprennent les emplois de commandement, de collaboration et
d'exécution, ... » Elle précise, en outre, les
critères exigés pour exercer l'emploi du cadre.
Cette Ordonnance poursuit, en son article 59, que nul ne peut
être nommé à un emploi d'exécution s'il n'est
titulaire d'un certificat d'au moins
1 Article 16 de la Loi - Cadre n° 86 - 005.
2 Wikipedia Foundation,
http://fr.wikipedia.org/wiki/ordonnance,
pages consultées le 20 juin 2007
3 Dictionnaire Le Nouveau Petit Robert, DICOROBERT,
Montréal, 1993
4 Constitution de la République Démocratique du
Congo, CEI, Kinshasa, Mars 2006.
28
deux ans d'études post - primaire et s'il ne justifie, par
une expérience, ses aptitudes à exercer les fonctions
d'exécution.
De ce qui précède, il se dégage un cas
tout à fait particulier : d'un côté, des professionnels
(docteurs, professeurs d'université et autres cadres supérieurs)
et, de l'autre, des exécutants souvent désorientés par des
techniques et un langage spécifique qu'ils dominent mal. Cette situation
risque de créer des malentendus générateurs de multiples
difficultés.
1.2.2. Ordonnance portant création de l'I.S.P.
Mbanza - Ngungu
Il s'agit de l'Ordonnance n° 81-163 du 07 octobre 1981.
Celle-ci précise, en son article 15, que le Directeur supervise et
coordonne l'ensemble des activités de l'Institut. A ce titre, il assure
l'exécution des décisions du Conseil d'Administration des
Instituts Supérieurs Pédagogiques, du Conseil de l'Institut
Supérieur Pédagogique et du Comité de
Gestion.1
Il préside, poursuit l'article, le Conseil de
l'Institut Supérieur Pédagogique et le Comité de Gestion.
Il représente l'Institut Supérieur Pédagogique dans toutes
relations extérieures officielles avec les autorités tant
nationales qu'internationales. En cas d'urgence, le Directeur
Général exerce tous les pouvoirs du Comité de Gestion et
prend des mesures nécessaires qui relèvent de la
compétence du Conseil de l'Institut Supérieur Pédagogique
à charge de l'en informer à sa toute prochaine réunion.
SECTION 2. DISPOSITIFS DES MOYENS DE COMMUNICATION A
L'I.S.P. MBANZA - NGUNGU
Dans cette section, eu égard au sujet sous
étude, nous aborderons les points liés aux moyens de
communication utilisés par la hiérarchie de l'I.S.P. Mbanza -
Ngungu pour faire passer l'information.
1 Ordonnance n° 81 - 163, article 15.
Ces moyens se divisent en moyens de communication visuelle,
verbale et documentaire.
2.1. Moyens de communication visuelle
La communication visuelle est matérialisée, au
niveau de la Direction Générale, par des tournées
qu'effectue le Directeur Général dans différentes
directions ou dans différents services.
La tournée offre une occasion unique, nous l'avons dit,
celle d'observer l'activité en cours sans qu'elle soit embellie pour la
venue de l'autorité. Les contacts sont informels.1 La
tournée n'est utilisée que rarement par le Directeur
Général de l'I.S.P. Mbanza - Ngungu, selon l'entretien que nous a
accordé le Directeur de Cabinet Adjoint du Directeur
Général de l'I.S.P. Mbanza - Ngungu.
Beaucoup de raisons justifient l'existence de ces tournées
:
- Visite des agents/administrés pour observer les
activités en cours d'exécution ;
- Instruction sur un aspect professionnel lié au service
concerné ; - Accélération d'une instruction de service
préalablement donnée ;
- Recueil, par moment, d'une information urgente sur place
concernant le
service.
2.2. Moyens de communication verbale
La communication verbale utilise comme moyens le
téléphone et la réunion. Dans la réunion, nous
distinguerons la réunion programmée et la réunion non
programmée.
2.2.1. Le téléphone
Le téléphone est un instrument qui permet de
transmettre à distance des sons, par l'intermédiaire d'un
dispositif approprié, suivi d'un
1 MINTZBERG H., Op. Cit., p. 56
30
circuit électrique et d'un récepteur.1
Actuellement, il existe des téléphones sans fil, appelés
téléphones cellulaires ou portables.
L'I.S.P. Mbanza - Ngungu utilise les deux types de
téléphones, c'est - à - dire avec et sans fil. Un
parlophone, en effet, relie le Bureau du Directeur Général au
bureau de son Directeur de Cabinet ; un autre relie le bureau de ce dernier au
service de Protocole, mais il est hors usage. Ce matériel a
été acquis depuis l'année 2003.
Quant au téléphone cellulaire, il est le plus
utilisé ou le plus pratique. Outre les multiples appels passés
pour recueillir ou transmettre les informations, le Directeur
Général utilise des SMS (Short Message Service) comme appui
à l'information écrite ou pour vérifier l'arrivée
d'une information écrite.
2.2.2. La réunion
La réunion, les groupes de travail sont des moyens de
communication orale favorisant les contacts, les échanges, la
réflexion, la prise de décisions entre les différents
collaborateurs d'une firme.2
2.2.2.1. La réunion programmée
Cette réunion se fait sur base d'un calendrier
précis qui indique dores et déjà le moment et le lieu du
déroulement de la réunion. Il s'agit, pour la plupart des cas, du
calendrier académique qui indique les différentes dates de ces
réunions, qui se déroulent selon qu'il s'agit de tel ou tel autre
organe.
2.2.2.1.1. Le conseil de l'Institut
Le Conseil de l'Institut est donc l'organe qui regroupe les
représentants de toutes les couches du Personnel de l'I.S.P. Mbanza -
Ngungu. Parmi tant d'autres prérogatives lui reconnues, le Conseil de
l'Institut exécute la politique académique et scientifique,
propose les nominations et promotions ainsi que des actions disciplinaires
contre le
1 REY J. et al, Dictionnaire Le Nouveau Petit Robert,
DICOROBERT, Montréal, 1994, p. 2222
2 BENHAIM et al, Les fondamentaux de l'assistant de gestion de
PME - PMI, Ed. DUNOD, Paris, 1994, p. 12
personnel académique et scientifique ayant au moins le
grade égal ou équivalant à celui de Chef de Travaux, et le
Personnel administratif et technique de commandement.
Il est formé du Directeur Général, du
Secrétaire Général Académique, du Secrétaire
Général Administratif, de l'Administrateur du Budget, des Chefs
des Sections, du Bibliothécaire en chef, du Conservateur en chef, d'un
représentant du Corps académique, d'un représentant du
Corps Scientifique, d'un représentant du Personnel Administratif et
Technique et d'un représentant des étudiants.
Sous la présidence du Directeur Général,
le Conseil de l'Institut se réunit au moins une fois par trimestre ou
chaque fois que les besoins de l'Institut l'exigent. Pour l'année 2006,
le Conseil de l'Institut s'est réuni deux fois en réunion
ordinaire. Le tableau ci - dessous présente les réunions
programmées du Conseil de l'Institut Supérieur Pédagogique
de l'I.S.P. Mbanza - Ngungu, leur date de déroulement et les points
traités à l'ordre du jour de chaque réunion.
Tableau n° 1 : Réunions programmées du
Conseil d e l'Institut en 2006
N°
|
Date
|
Objet ou Ordre du jour
|
01
|
27 juillet 2006
|
- Evaluation des activités de l'année
académique ; - Concours d'admission à la licence ;
- Dossier disciplinaire ;
|
02
|
22 décembre2006
|
- Résultats des négociations entre enseignants et
étudiants - Evolution des enseignements et de la recherche.
|
Source : Tableau conçu par nous - même sur base des
données collectées
2.2.2.1.2. Le Comité de Gestion
Composé du Directeur Général qui en
assure la présidence, du Secrétaire Général
Académique, du Secrétaire Général Administratif et,
éventuellement, de l'Administrateur du Budget, le Comité de
Gestion assure la gestion courante de l'Institut Supérieur
Pédagogique. A ce titre, il exécute les décisions du
Département de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche
Scientifique, du Conseil d'Administration des Instituts Supérieurs
Pédagogiques, du Conseil de l'Institut Supérieur
Pédagogique. Il prend toutes les mesures qui ne relèvent pas de
la compétence d'un autre organe.
Il fixe lui - même les règles de son
fonctionnement, fait toutes propositions et suggestions qui lui semblent
importantes au Conseil de l'Institut Supérieur Pédagogique. Il
soumet à l'approbation du Conseil de l'Institut les prévisions
budgétaires de l'Institut et exécute le budget
arrêté.
Tout membre du Comité de Gestion peut assister aux
réunions des conseils des Sections et de toutes autres institutions ou
services de l'Institut Supérieur Pédagogique ainsi qu'aux jurys
d'examens. De même, tout membre du Corps Académique, Scientifique
ainsi que des services administratifs et techniques peut être
invité par le Directeur Général à assister à
la réunion du Comité de Gestion à titre consultatif.
Le Comité de Gestion se réunit au moins une fois
par semaine. En 2006, le Comité de Gestion de l'I.S.P. Mbanza - Ngungu
s'est réuni 29 fois en réunion ordinaire et ce, chaque mardi de
la semaine.
Le tableau ci - dessous présente les réunions
programmées du Comité de Gestion de l'Institut Supérieur
Pédagogique de l'I.S.P. Mbanza - Ngungu, leur date de déroulement
et les points traités à l'ordre du jour de chaque
réunion.
Tableau n° 2 : Réunions programmées du
Comité de Ge stion en 2006
N°
|
Date
|
Objet ou Ordre du jour
|
01
|
03 Janvier 2006
|
- Dossiers Directeur MATA et Agent TELA
|
02
|
10 janvier 2006
|
Situation générale par secteurs : Direction
Générale, Secteur
Académique, Secteur Administratif, Secteur
d'Administration du Budget.
|
03
|
24 janvier 2006
|
- Projet Ordre du jour Conseil de l'Institut du 02.02.2006
|
04
|
31 janvier 2006
|
- Dossier de promotion.
|
05
|
07 février 2006
|
- Mission du Directeur Général à Kinshasa
;
- Désignation des membres des bureaux des jurys.
|
06
|
14 février 2006
|
- Rapport de mission du Directeur Général à
Kinshasa ; - Commission de logement.
|
07
|
21 février 2006
|
- Don de quatre ordinateurs.
|
08
|
28 février 2006
|
- Elaboration horaire Deuxième Semestre ; - Assainissement
de l'environnement.
|
09
|
07 mars 2006
|
- Journée Internationale de la Femme : Dispositions ;
- Dossiers de nomination et renouvellement de mandat.
|
10
|
14 mars 2006
|
- Dossier de nomination du Docteur BENA ; - Mi - Session
Spéciale.
|
11
|
18 avril 2006
|
- Commission chargée des projets d'investissements ;
- Renouvellement de mandat et engagement d'un laborantin.
|
12
|
09 mai 2006
|
- Conférence - débat ;
- Rapport sur la mission du Directeur Général.
|
13
|
23 mai 2006
|
- Rencontres sportives I.S.C et I.S.P. et manifestations
culturelles ; - Présence de Professeurs visiteurs
|
14
|
13 juin 2006
|
- Ordre du jour Conseil de l'Institut du 21 juin 2006.
|
15
|
20 juin 2006
|
- Ouverture Licence en Sciences Agronomiques et
Vétérinaires ; - Dossier de nomination Professeur LUNTADILA
|
16
|
27 juin 2006
|
- Séminaire de recherche sur l'Energie ; -
Electricité Home des Etudiants.
|
17
|
11 juillet 2006
|
Situation générale par secteurs
|
18
|
18 juillet 2006
|
- Inspection administrative et financière,
Délégation SG/ESU - Préparatifs Cérémonie
Collation.
|
19
|
25 juillet 2006
|
- Projet Ordre du jour Conseil de l'Institut du 27.07.2006
|
20
|
02 août 2006
|
- Préparatifs Cérémonie de la Collation des
Grades Académiques ;
|
21
|
19 septembre 2006
|
- Avancement des Inscriptions en Premiers Graduats ; - Agents
malades en disposition.
|
22
|
26 septembre 2006
|
- Décès du Professeur MAKABA - Dispositions ;
-Concours d'admission à la licence.
|
23
|
03 octobre 2006
|
- Réunion Pool ESU/Cat ;
- Appréciation de deux enseignants.
|
24
|
17 octobre 2006
|
- Projet Ordre du jour Conseil de l'Institut du 23.10.2007 ; -
Rapport de mission du Directeur Général.
|
25
|
24 octobre 2006
|
- Nominations et renouvellement de mandat. -
Délibération Concours de Licence ;
|
26
|
31 octobre 2006
|
-Quatrième Conférence Nationale des
Bibliothèques de la R.D.C. ; - Concours National d'Admission à la
Licence.
|
27
|
05 décembre 2006
|
- Nomination Nouveau SGAC ;
- Projet Ordre du jour Conseil de l'Institut du 14.12.2006
|
28
|
12 décembre 2006
|
- Dossiers de promotion
|
29
|
19 décembre 2006
|
- Ouverture Cycle de grandes Conférences ;
- Projet Ordre du jour Conseil de l'Institut du 22.12.2006
|
Source : Tableau conçu par nous - même sur base des
données recueillies
Pour des raisons d'espace, étant donné que ce
tableau est mis juste à titre d'information, nous n'y avons pas mis tous
les points inscrits à l'ordre du jour pour ces réunions. Notons
cependant qu'un point est revenu à chaque réunion, il s'agit de
la situation générale par secteurs : Direction
Générale, Secteur Académique, Secteur Administratif,
Secteur d'Administration du Budget.
2.2.2.1.3. Autres réunions
Parmi les autres réunions programmées dans le
calendrier académique, nous citons les adresses du Directeur
Général aux Enseignants et aux Administratifs. Celles - ci ont eu
lieu respectivement le 30 novembre et le 06 décembre.
2.2.2.2. La réunion non programmée
Avec les mêmes objectifs et le même
déroulement que la réunion programmée, la réunion
non programmée ou réunion impromptue est convoquée en cas
d'urgence ou suite à un besoin exprimée qui doit aboutir à
une prise de décision.
L'année 2006 a connu, à l'I.S.P. Mbanza -
Ngungu, onze réunions extra - ordinaires dont six pour le Conseil de
l'Institut Supérieur Pédagogique et cinq pour le Comité de
Gestion, comme l'indiquent les deux tableaux ci - dessous :
Pour le Conseil de l'Institut, la situation se présente
comme l'indique le tableau suivant :
Tableau n° 3 : Réunions extra - ordinaires du
Conse il de l'Institut en 2006
N°
|
Date
|
Objet ou Ordre du jour
|
01
|
02 février 2006
|
- Informations ;
- Dossier disciplinaire
|
02
|
15 mars 2006
|
- Informations ;
- Dossier disciplinaire ;
- Renouvellement de mandat ; - Dossier de nomination
|
03
|
27 avril 2006
|
- Informations ;
- Dossier disciplinaire ;
- Demande de mise en détachement ; - Renouvellement de
mandat
|
04
|
21 juin 2006
|
- Informations ;
- Demande de report de la Collation des Grades
Académiques ;
- Dossier Ouverture Option Physique - Electricité ;
- Demande de terrain par l'Aumônerie Protestante ;
- Impression Pagnes I.S.P. Mbanza - Ngungu ;
- Dossiers de nomination
|
05
|
23 octobre 2006
|
- Informations ;
- Demande Aumônerie Protestante ;
- Demande de Swana wa Swana ;u
- Dossiers de promotion ;
- Nomination Nouvelle équipe Commission de Gérance
; - Calendrier Académique ;
- Directives sur la Rentrée Académique 2006 -
2007
|
06
|
14 décembre 2006
|
- Informations ;
- Nomination de la Commission de Gérance -
Décision
- Rapport de mission de la Commission sur l'extension de l'I.S.P.
Mbanza - Ngungu à Mbanza - Nkamba
|
Source : Tableau conçu par nous - même sur base des
données recueillies
De même, la situation des réunions extra -
ordinaires du Comité de Gestion se présente comme indiqué
dans le tableau suivant :
Tableau n° 4 : Réunions extra - ordinaires du
Comit é de Gestion en 2006
N°
|
Date
|
Objet ou Ordre du jour
|
01
|
24 avril 2006
|
Appréciation des Enseignants
|
02
|
08 mai 2006
|
Appréciation des Enseignants
|
03
|
15 mai 2006
|
Appréciation des Enseignants
|
04
|
19 juin 2006
|
Appréciation des Enseignants
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05
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08 septembre 2006
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- Réhabilitation des édifices ; - Dossier
disciplinaire
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Source : Tableau conçu par nous - même sur base des
données recueillies
Ces tableaux montrent que le Directeur Général
de l'I.S.P. Mbanza - Ngungu a eu à animer quarante cinq réunions
dont trente quatre programmées et onze extra - ordinaires.
Par ailleurs, quand on regarde le dispositif de la
communication verbale de l'I.S.P. Mbanza - Ngungu, on se retrouve devant un
réseau de communication qualifié de sériel et radial comme
le montre la figure ci - dessous :
Figure 2 : Réseau de communication de l'I.S.P.
Mbanza - Ngungu
Cette figure montre simplement que le Directeur
Général exécute et diffuse les décisions prises au
niveau du Conseil de l'Institut Supérieur Pédagogique, du
Comité de Gestion et à son niveau propre.
Nous voulons signaler un atout non négligeable que
possède l'I.S.P. Mbanza - Ngungu comme dispositifs de la communication
verbale qui est la Grande salle ZUZA BOLA, capable de contenir, en une seule
réunion, tous les agents de l'I.S.P. Mbanza - Ngungu.
2.3. Moyens de communication documentaire
Une partie des messages échangés par
l'Entreprise avec son environnement l'est sous forme écrite. Quelle que
soit la situation, la communication écrite en milieu professionnel
véhicule une information servant de base à la prise de
décision.1
L'objectif de la communication documentaire est double : d'une
part, matérialiser le message sur un support qui peut être
conservé, consulté et servir de preuve en cas de litige. D'autre
part, véhiculer une information synthétique, synoptique (qui
donne une vue générale) et plus efficace qu'un message oral.
Il s'agit notamment des décisions, des lettres
administratives, des communiqués et notes.
2.3.1. Les décisions
Comme dit précédemment, les décisions
prises par le Conseil de l'Institut et le Comité de Gestion sont
exécutées par le Directeur Général. Après
transmission dans différentes directions, une copie est destinée
à être affichée par placard aux valves.
En 2006, il y a eu au total vingt cinq décisions qui
ont émané de la Direction Générale et elles ont
été toutes placardées. L'affichage, bien sûr,
nécessite un support, c'est - à - dire les valves. L'I.S.P.
Mbanza - Ngungu en compte trois :
La première valve est située à
l'entrée du bâtiment administratif, en face de la Direction du
Personnel. Elle est utilisée pour des
communications que l'autorité laisse
expressément durer. On y trouve généralement le calendrier
académique et les publications des enseignants. Etant donné
qu'elle comporte une vitrine, cette valve offre une garantie de
sécurité et ce qui y est placardé dure.
La deuxième est la paroi du mur du local abritant le
laboratoire de la langue anglaise. On y retrouve toute sorte de messages
émanant aussi bien des autorités académiques que des
étudiants. Elle est la plus consultée et les décisions du
Directeur Général y sont affichées. Sa faiblesse est le
fait qu'elle soit à portée de main de tout le monde et les
communiqués qui y sont placardés sont souvent arrachés par
les étudiants.
La dernière se situe à la paroi du mur des
toilettes des étudiants. Elle est plus utilisée par les
étudiants que par les autorités académiques. Le rare texte
émanant des autorités académiques qui y est
placardé est l'extrait du calendrier académique, tout simplement
parce qu'il est affiché pour attirer l'attention des
étudiants.
Notons, en passant, que les vitres des grilles de
l'entrée du bâtiment administratif qui donnent vers le couloir
sont aussi, par moment, utilisés pour l'affichage des
communiqués.
2.3.2. Les notes
La note est un support écrit interne. Selon BENHAIM et
al, elle sert à véhiculer les messages à
l'intérieur de l'entreprise. On trouve le plus souvent deux appellations
précisant l'objectif de la note :
- la note de service qui transmet des instructions pour une
action ;
- la note d'information qui transmet une ou des informations
à un ou plusieurs destinataires.1
Outre ces deux sortes de notes précitées, la
Direction Générale de l'I.S.P. Mbanza - Ngungu utilise aussi la
note d'invitation pour faire venir un agent de qui on veut avoir une
information.
2.3.3. Les communiqués
Destinés à être placardés aux
valves, les communiqués sont utilisés pour donner une information
ou un avis destiné à un large public. Les communiqués le
plus placardés à l'I.S.P. Mbanza - Ngungu sont le
communiqué nécrologique et le communiqué ayant trait au
début des inscriptions.
2.3.4. Les lettres administratives
Il s'agit de toutes sortes de documents internes à
l'administration, l'ensemble des lettres ou des communications écrites.
Elles s'écrivent ou s'échangent au sein de l'administration entre
les différents organes qui se retrouvent en son sein par le lien de
subordination pour les matières qui cadrent avec l'organisation ou le
fonctionnement interne de l'administration.
Nous citons, entre autres, les circulaires, les rapports, les
comptes - rendus des réunions, les lettres de mise en garde, etc. Notons
que les messages doivent être transmis par ordre de priorité et
d'importance ; et que plus de message ne veulent pas nécessairement dire
plus d'information.
Pouvons - nous dire, après avoir passé en revue
ces moyens de communication mis en place par l'I.S.P. Mbanza - Ngungu, qu'ils
sont efficaces pour assurer une bonne gestion managériale ?
La réponse à cette question nécessite une
étude plus approfondie ; c'est ce que nous allons amorcer dans le
chapitre suivant.
CHAPITRE III. LES MOYENS DE COMMUNICATIONS A L'I.S.P.
MBANZA - NGUNGU
Ce troisième chapitre s'avère plus pratique que les
deux premiers. Il reprend le déroulement de l'enquête et
l'interprétation des résultats.
SECTION 1. DEROULEMENT DE L'ENQUETE
1.1. Description de la population et de
l'échantillon
Une population est un ensemble d'individus ou d'objets,
concrets ou abstraits, concernés par une étude statistique. Elle
est aussi appelée univers statistique.
Dans le cas qui est le nôtre, la population mère
est constituée de l'ensemble des membres du personnel de l'I.S.P. Mbanza
- Ngungu. Elle s'élève à 285 agents et est
constituée en corps : le corps académique qui regroupe les
Professeurs, le corps scientifique qui est constitué des Chefs de
Travaux, Assistants et des Chargés de Pratiques Professionnelles ; puis
le corps administratif composé du personnel administratif, technique et
ouvrier.
Le tableau ci - dessous reprend l'effectif du personnel de
l'I.S.P. Mbanza - Ngungu.
Tableau n°5 : Effectif du Personnel de l'I.S.P. Mba
nza - Ngungu par catégories
N°
|
CATEGORIES DU PERSONNEL
|
FREQUENCE
|
Absolue
|
Relative
|
01
|
Corps Académique
|
16
|
5,61
|
02
|
Corps Scientifique
|
98
|
34,39
|
03
|
Corps Administratif
|
171
|
60,00
|
TOTAL
|
285
|
100
|
Source : Tableau conçu par nous - même sur base de
la liste des agents de la Direction du Personnel de l'I.S.P. Mbanza - Ngungu,
2006
Il ressort de ce tableau que l'I.S.P. Mbanza - Ngungu compte
285 agents du Personnel dont 16 du corps académique, 98 du corps
scientifique et 171 du corps administratif. En ce qui concerne le dernier corps
cité, il
regroupe les différentes catégories d'emplois
tels qu'inscrits dans le statut du 07 octobre 1981 : 54 agents de commandement,
105 agents de collaboration et 12 agents d'exécution.
1.2. Choix de l'échantillon
Un échantillon est un sous - ensemble de la population
étudiée ou un nombre fini d'éléments tirés
de l'univers statistique concerné.1 Pour que le
résultat issu de l'analyse de l'échantillon soit valide, il faut
que ce dernier soit représentatif, c'est - à - dire qu'il
comporte toutes les caractéristiques de l'univers statistique en
question.
Pour MULUMA MUNANGA, il s'agit de tirer d'une population
déterminée une fraction dans laquelle les différents
caractères dont on connaît la fréquence dans la population
se retrouvent avec une fréquence identique. Il faut donc que la
fréquence relative d'un caractère donné dans
l'échantillon se rapproche le plus possible de sa probabilité,
donnée par sa fréquence relative dans la
population.2
En ce qui concerne notre étude, nous avons opté
pour un échantillon de 30 individus. La méthode des quotas nous a
aidé à déterminer le nombre d'agents de chaque
catégorie dans l'échantillon. Pour y parvenir, nous avons
utilisé la formule suivante :
Nombre d'agents dans l'échantillon = 30
n i
N
Avec :
- ni : Effectif de la catégorie concernée ;
- N : Taille de la population ;
- 30 : Taille de l'échantillon.
Ceci nous permet d'élaborer un tableau qui reprend
clairement les fréquences des agents de l'I.S.P. Mbanza - Ngungu par
catégorie ou strate telle que représentée dans
l'échantillon.
1 MANZOANGANI A., Cours d'Introduction à la Science
Administratives, ISP MBANZA - NGUNGU, G1 SCAD, 2004 - 2005,
inédit.
2 MULUMA MUNANA, Le Guide du Chercheur en Sciences Sociales et
Humaines, Ed. SOGEDE, Kinshasa, 2003, p.137
Partant de la formule ci - haut évoquée,
l'échantillon par catégorie, c'est - à - dire par corps se
présente de la manière suivante :
- Pour le corps académique : 285 30 2
16 =
- Pour le corps scientifique : 285 30 10
98 =
- Pour le corps administratif : 285 30 18
171 =
Le tableau ci - dessous nous donne une vue générale
des fréquences des agents dans l'échantillon :
Tableau n°6 : Fréquences des agents de
l'I.S.P. Mba nza - Ngungu dans l'échantillon
N°
|
CATEGORIES D'AGENTS
|
FREQUENCES
|
Absolues
|
Relatives
|
01
|
Corps académique
|
2
|
6,67
|
02
|
Corps scientifique
|
10
|
33,33
|
03
|
Corps administratif
|
18
|
60.00
|
TOTAL
|
30
|
100
|
Source : Tableau conçu par nous - même sur base des
données collectées
Notons en passant que l'écart des fréquences
relatives constaté entre le tableau n°5 et le tableau n°6 est
dû au fa it que nous avons arrondi la fréquence absolue du tableau
n° 6 à l'unité supérieure pour le corps
académique et à l'unité inférieure pour le corps
scientifique.
SECTION 2. ELABORATION ET ADMINISTRATION DU
QUESTIONNAIRE
Parmi les différentes techniques de recherche, outils
que le chercheur ou l'enquêteur utilise pour la collecte des
données, nous avons opté pour l'interview et le questionnaire.
Ce dernier est un outil de recherche présenté
sous forme d'une série de questions méthodiquement posées
dans le but d'obtenir auprès d'un sujet, des informations traduisant une
opinion, un point de vue sur un problème, un fait précis ou une
situation.
Nous avons donc conçu une série de questions
relatives aux informations que nous voulions obtenir pour mener à bien
notre enquête sur la communication comme moyen de gestion
managériale à l'I.S.P. Mbanza - Ngungu. Ce questionnaire qui
figure en annexe de ce travail comprend sept questions destinées au
sondage d'opinions proprement dit.
SECTION 3. DEPOUILLEMENT DES QUESTIONNAIRES
Les données recueillies au cours d'une enquête
sont souvent nombreuses, variées, diversifiées et quelquefois
inattendues ; d'où la nécessité de les codifier en vue du
comptage. C'est cette codification, ce classement et comptage que nous appelons
dépouillement.
C'est ainsi que nous avons consigné les données
recueillies dans différents tableaux qui vont suivre, en vue d'une
analyse minutieuse.
SECTION 4. VERIFICATION DES HYPOTHESES
A ce niveau, nous avons retenu les indicateurs des variables ci
-
après :
- L'efficacité des moyens de communication ;
- Les forces et faiblesses de ces moyens.
1. L'efficacité des moyens de
communication
Robert SOLMON et Kristine HANSON définissent
l'efficacité comme la capacité de produire en éliminant
les efforts superflus. On dira qu'une stratégie ou une action
stratégique est efficace, poursuivent-ils, lorsqu'elle permet
d'atteindre l'objectif quantifiable, mesurable et palpable.1
L'objectif palpable des moyens de communication mis en place
par l'I.S.P. Mbanza - Ngungu est donc que l'information atteigne chaque agent
indépendamment du corps auquel il appartient et, par voie de
conséquence, indépendamment de son niveau d'études. Nous
rappelons ici que le personnel de l'I.S.P. Mbanza - Ngungu est constitué
quasiment des agents de tous les niveaux d'études, du breveté au
docteur.
1 NKWIMI AKOL, Op. Cit., p.38
Pour ce faire, nous avons considéré
l'appréciation de ces moyens de communication par les agents de
différents corps. Le résultat, selon le niveau d'études de
chaque agent, est condensé dans le tableau ci - après :
Tableau n° 7 : Appréciation des moyens de
communica tion
Niveau d'études
|
Appréciation
|
TOTAL
|
Satisfaits
|
Non satisfaits
|
Diplômés d'Etat au plus
|
8
|
2
|
10
|
Gradués
|
5
|
3
|
8
|
Licenciés et autres
|
7
|
5
|
12
|
TOTAL
|
20
|
10
|
30
|
Source : Tableau conçu par nous - même sur base des
données collectées
Dans le tableau ci - haut, nous remarquons que, pour chaque
niveau d'études, les satisfaits sont plus nombreux que les non
satisfaits. Cette différence ou dépendance entre les variables
est - elle statistiquement significative ? Le test de Khi Deux aide à
répondre à cette question.
1.1. Test de Khi Deux d'indépendance
Il s'agit de calculer les fréquences attendues et de
les comparer aux fréquences observées telles que reprises dans le
tableau précédent. Le nombre de degrés de liberté
nous permet de trouver la valeur de Khi Deux théorique (valeur critique
à trouver dans la table de Khi Deux en annexe) que nous comparerons avec
celle que nous trouverons après calcul.
Pour trouver le nombre de degrés de liberté en
question, nous considérons le nombre de lignes minoré d'une
unité que nous multiplions avec le nombre de colonnes minoré
aussi d'une unité. Par rapport au tableau précédent, nous
aurons (3 - 1)(2 - 1) = 2 degrés de liberté.
Au seuil de signification égal à 5%, la valeur
critique trouvée dans la table de Khi Deux, en annexe, à 2
degrés de liberté, est de 5,99. La règle de
décision qui détermine les régions de rejet et
d'acceptation de l'hypothèse nulle sera alors formulée de la
manière suivante : « Nous rejetons l'hypothèse nulle pour
toute valeur de Khi Deux calculé supérieure ou égale
à 5,99 ».
De ce fait, nous partons donc d'une hypothèse nulle
selon laquelle l'appréciation des moyens de communication par les agents
de l'I.S.P. Mbanza - Ngungu est indépendante de leur niveau
d'études. L'hypothèse alternative serait, dans ce cas, que
l'appréciation de ces moyens dépend du niveau d'études des
agents de l'I.S.P. Mbanza - Ngungu.
Les fréquences attendues sont obtenues en
remplaçant la valeur de chaque cellule par le produit du total de sa
ligne par le total de sa colonne divisé par le total
général.1
Tableau n° 8 : Fréquences attendues du
tableau préc édent
Niveau d'études
|
Appréciation
|
TOTAL
|
Satisfaits
|
Non Satisfaits
|
Diplômés d'Etat au plus
|
6,67
|
3,33
|
10,00
|
Gradués
|
5,33
|
2,67
|
8,00
|
Licenciés et autres
|
8,00
|
4,00
|
12,00
|
TOTAL
|
20,00
|
10,00
|
30,00
|
Source : Tableau conçu par nous - même sur base des
calculs effectués à partir du tableau n° 7, partant de la
formule évoquée ci - ha ut
Nous constatons donc que les totaux sont inchangés. Ces
fréquences attendues, comparées aux fréquences
observées du tableau n° 7, nous aident à trouver la valeur
de Khi Deux calculé par la formule suivante :
(Oij Eij ) 2
X2=
ij
-
Eij
Avec :
- X2 : Symbole de Khi Deux
- Oij : Valeur observée
- Eij : Valeur attendue
- : L'indicateur Somme
Ceci nous amène à élaborer un tableau qui
facilite le calcul de la valeur de Khi Deux :
Tableau n° 9 : Détermination de la valeur de
Khi De ux
1 Wikipedia Foundation,
http://fr.wikipedia.org/wiki/test
du chi-2 pages consultées le 12 avril 2007
Oij
|
Eij
|
Oij - Eij
|
(Oij - Eij)2
|
(Oij Eij)2
|
Eij
|
8
|
6,67
|
1,33
|
1,7689
|
0,2652
|
5
|
5,33
|
- 0,33
|
0,1089
|
0,0204
|
7
|
8,00
|
- 1,00
|
1,0000
|
0,1250
|
2
|
3,33
|
- 1,33
|
1,7689
|
0,5312
|
3
|
2,67
|
0,33
|
0,1089
|
0,0408
|
5
|
4,00
|
1,00
|
1,0000
|
0,2500
|
TOTAL = valeur de X2
|
1,2326
|
Source : Tableau conçu par nous - même sur base des
calculs effectués à partir des données des tableaux
n° 7 et n°8
Partant du tableau ci - haut, nous remarquons que la formule
évoquée un peu plus loin nous a aidé à trouver la
valeur de X2 calculé qui est de 1,2326.
1.2. Conclusion du test
La valeur calculée (1,2326) étant
inférieure à la valeur critique (5,99), nous acceptons
l'hypothèse nulle selon laquelle l'appréciation des moyens de
communication par les agents de l'I.S.P. Mbanza - Ngungu est
indépendante de leur niveau d'études.
Pour appuyer l'affirmation de cette hypothèse, nous
avons isolé un des moyens de communication utilisés par l'I.S.P.
Mbanza - Ngungu. Il s'agit du moyen documentaire dans lequel nous avons
considéré les décisions émanant de la Direction
Générale. Après une transmission aux différentes
directions, une copie est toujours réservée pour être
affichée par placard pour prise de connaissance par la
communauté.
Nous nous sommes renseigné sur le passage hebdomadaire
aux valves par les agents de l'I.S.P. Mbanza - Ngungu pour prise de
connaissance de ce qui y est placardé. Ce qui nous permet de trouver la
moyenne hebdomadaire de passage devant les valves selon la formule suivante
:
6
niXi
X
i = = 1 n Où :
- X : Moyenne arithmétique ;
- ni : Effectif ou fréquence absolue ;
- Xi : Variable étudiée, ici le passage
hebdomadaire devant les valves ; - N : Taille de l'échantillon.
Cette formule, utilisée sur les données
collectées, nous amène à élaborer un tableau
où nous introduisons en même temps tous les éléments
pour le calcul de la moyenne arithmétique :
Tableau n° 10 : Passage hebdomadaire devant les
valves
Xi
|
ni
|
ni.Xi
|
0
|
2
|
0
|
1
|
0
|
0
|
2
|
0
|
0
|
3
|
4
|
12
|
4
|
4
|
16
|
5
|
8
|
40
|
6
|
12
|
72
|
TOTAL
|
30
|
140
|
Source : Tableau conçu par nous - même sur base des
données collectées et des calculs effectués.
En considérant le tableau ci - haut, nous pouvons calculer
la moyenne arithmétique partant de la formule ci - haut
évoquée :
Nous arrondissons ces 4,66 à 5 ; nous avons donc un
passage hebdomadaire moyen de 5 fois par semaine.
Et avec un passage hebdomadaire dont le nombre avoisine 5 fois
sur 6, nous pouvons affirmer que ce moyen de communication atteint largement
son objectif, car la probabilité qu'un agent de l'I.S.P. Mbanza - Ngungu
passe devant les valves pour s'informer est de 0,83 qui est très proche
de 1, considéré comme événement certain dans le
calcul de la probabilité, selon la formule suivante :
n N
P(E) =
Avec :
- P(E) : Probabilité de l'événement qu'un
agent passe devant les valves pour s'informer ;
- n : Nombre de cas favorables, ici égal à 5 ;
- N : Nombre de cas possibles, ici équivaut au nombre de
jours ouvrables hebdomadaires qui est de 6.
Ainsi,
P E = 5 =
( ) 6 0,83
Cette situation constitue - t - elle le seul fait qui justifie
l'efficacité des moyens de communication mis en place par l'I.S.P.
Mbanza - Ngungu ? Lire ou prendre connaissance d'une information est une chose
; mais, accorder une certaine considération à l'information
reçue ou en comprendre le sens en est une autre.
Dans les paragraphes qui suivent, nous aborderons
différents aspects liés à la communication susceptibles de
rendre celle - ci efficace, parce qu'ils influencent la réception de
l'information.
2. Les forces des moyens de communication
Par forces, nous entendons les facteurs qui, accompagnant les
moyens de communication, influencent le bon passage de l'information de la
hiérarchie aux agents. Plusieurs facteurs peuvent influencer la
réception de l'information. Il s'agit, entre autres des canaux
d'information utilisés par la hiérarchie pour faire parvenir
l'information aux agents et de la culture d'entreprise.
La culture d'entreprise, en effet, se vit au quotidien et se
traduit dans les comportements des individus au sein de l'organisation. Elle
tient à un ensemble de valeurs et de convictions partagées dans
un milieu autour d'éléments aussi variés que le droit
à l'erreur, le respect, la diversité culturelle,
etc.1
Nous aborderons donc quelques aspects liés aux canaux
de communication et à la culture d'entreprise qui influencent la
réception de l'information par les agents de l'I.S.P. Mbanza -
Ngungu.
1
http://frenchfriendfinder.com/blog/71/post
879.htm, pages consultées le 05 avril 2007
2.1. Les canaux de communication
Notre démarche à ce niveau a consisté
à identifier les canaux de communication utilisés par la
hiérarchie pour faire parvenir l'information aux agents. Ce qui nous a
amené à chercher, auprès du personnel, les voies par
lesquelles ils s'informent. Les réponses à cette question sont
reprises dans le tableau ci - après :
Tableau n° 11 : Les voies pour
s'informer
Les informations nous parviennent par :
|
FREQUENCE
|
Absolue
|
Relative
|
Voie réglementaire
|
28
|
93,33
|
Voie des rumeurs
|
2
|
6,67
|
TOTAL
|
30
|
100
|
Source : Tableau conçu par nous - même sur base des
données collectées
Faisant la lecture de ce tableau, il y a lieu de constater que
93,33% des sujets interrogés reconnaissent que la hiérarchie
utilise la voie réglementaire pour leur transmettre l'information. Un
petit nombre par contre, soit 6,67% s'informe par voie des rumeurs.
En considérant la valeur modale, nous pouvons affirmer que
la direction utilise la voie réglementaire pour transmettre
l'information.
2.2. La culture d'entreprise
La culture d'entreprise est l'ensemble des règles d'une
entreprise privée ou publique, des valeurs partagées, la
manière commune d'aborder les problèmes, tant la manière
qu'elles doivent être véhiculées. Elles peuvent être
inscrites dans une charte. "La culture caractérise l'entreprise et la
distingue des autres, dans son apparence et, surtout, dans ses façons de
réagir aux situations courantes de la vie de
l'entreprise.1
Ses composantes sont : l'honnêteté, la justice, la
confiance, l'engagement, les habitudes socio - culturelles, etc.
1 THEVENET M., La culture d'entreprise, P.U.F.,
1ère édition, Paris, 1993, p.3
2.2.1. Attitudes personnelles des dirigeants
L'honnêteté est une condition essentielle de la
participation et de la bonne communication. L'encouragement à une plus
large participation et l'honnêteté sont devenus primordiaux dans
la communication. Les managers et les ouvriers ne peuvent adhérer
à une transformation à moins d'en comprendre les objectifs, les
motivations et la signification future pour l'Entreprise.1
Notre souci était de saisir pourquoi les agents
considèrent les informations émanant de la hiérarchie, car
c'est cette considération qui est la base d'une adhésion à
l'action menée par l'autorité. A cette question, nous avons
reçu les réponses telles que reprises dans le tableau ci -
dessous :
Tableau n° 12 : Considération de
l'information par les agents
N°
|
Mobile de la considération de l'information
|
FREQUENCE
|
Absolues
|
Relatives
|
01
|
Intégrité du Directeur Général
|
20
|
66,67
|
02
|
Autres
|
10
|
33,33
|
TOTAL
|
30
|
100
|
Source : Tableau conçu par nous - même sur base des
données collectées
Il ressort de ce tableau que 66,67% des sujets
interrogés pensent que le Directeur Général est
intègre et, par conséquent, digne de confiance ; raison pour
laquelle ils adhèrent à ses décisions. 33,33%, par contre,
donnent d'autres raisons.
Eu égard à la valeur modale, nous
considérons que les informations émanant de la Direction
Générale sont considérées parce que les agents
croient en l'intégrité du Directeur Général et lui
font confiance comme autorité qui diffuse l'information.
1 COHEN A., Op. Cit., p.421
2.2.2. Participation des agents à la prise de
décision
Après avoir vérifié
l'honnêteté comme motif de la considération des
informations émanant de la Direction Générale, nous
voulons vérifier à présent l'association des agents
à la prise des décisions par la hiérarchie.
Selon Peter LINNERT, pour la formulation de messages
importants, la recherche du dialogue entre l'émetteur et le destinataire
est souhaitable, car elle facilite les communications et les rend
efficaces.1 Il est donc important que le destinataire soit conscient
du mécanisme décisionnel et qu'il sache à quel niveau ou
dans quelle mesure il est consulté pour la prise des
décisions.
Nous avons donc recueilli les opinions des agents de l'I.S.P.
Mbanza - Ngungu sur la maîtrise du mécanisme décisionnel,
tel qu'indiquée dans le tableau ci - après :
Tableau n°13 : Maîtrise du mécanisme
décisionnel
Les décisions de la Direction Générale sont
prises :
|
FREQUENCE
|
Absolue
|
Relative
|
Après délibération au Conseil de l'Institut
ou
Comité de Gestion
|
30
|
100
|
Autres
|
0
|
0
|
TOTAL
|
30
|
100
|
Source : Tableau conçu par nous - même sur base des
données recueillies
Le tableau ci - dessus montre clairement que la
totalité des sujets interrogés maîtrise le mécanisme
décisionnel pour des questions importantes. Cela signifie - t - il que
ces agents sont conscients du fait que, par leur assistance ou par celle de
leurs représentants, ils sont consultés ou associés pour
la prise des décisions ?
1 LINNERT P., La Stratégie militaire de Clausewitz et
le Management, Ed. Hommes et Techniques, Munich, 1973, p.104
A cette question, 22 sujets interrogés, soit 73,33%,
sont conscients qu'ils sont consultés par la hiérarchie ou
associés par celle - ci à la prise des décisions. Seuls 8,
équivalent de 26,67% n'en sont pas conscients ; selon l'enquête
menée.
Pour confirmer cet aspect comme force dans la gestion
managériale, nous avons pris isolément les 22 agents conscients
de la consultation de la hiérarchie pour examiner la manière dont
ils sont associés dans la prise de décisions.
Les données recueillies à cet effet sont reprises
dans le tableau
suivant :
Tableau n° 14 : Comportement du Directeur
Général l ors des réunions
N°
|
Réactions des agents
|
FREQUENCE
|
Absolue
|
Relative
|
01
|
Impose ses idées
|
2
|
9,1
|
02
|
Tient compte de nos idées dans ses décisions
|
20
|
90,9
|
TOTAL
|
22
|
100
|
Source : Tableau conçu par nous - même sur base des
données collectées
Le constat fait, par rapport à ce tableau, est que
90,9% des sujets interrogés reconnaissent que le Directeur
Général considère leurs idées dans la prise de
décision et que seuls 9,1% pensent qu'il impose ses idées. Si
nous considérons la valeur modale, nous pouvons affirmer que le
Directeur Général tient compte des idées des agents lors
de la prise de décisions.
Ce fait confirme la force du moyen de communication verbale,
car il est susceptible de faire adhérer le personnel dans les actions
menées par la hiérarchie, dans la mesure où les agents se
retrouvent dans les décisions prises par les autorités.
Hormis les agents qui siègent dans différentes
réunions citées dans le chapitre deuxième du
présent travail, d'autres agents sont aussi directement impliqués
dans la prise de certaines décisions spécifiques. C'est ce qui se
passe lors de la constitution des commissions pour traiter des problèmes
spécifiques que connaît l'I.S.P. Mbanza - Ngungu.
De ce qui précède, nous confirmons
l'hypothèse selon laquelle les forces des moyens de communication
à l'I.S.P. Mbanza - Ngungu sont l'usage des canaux formels et la culture
d'entreprise qui influence la réception de l'information par les agents
et qui se manifeste par la participation des agents au processus
décisionnel et par les attitudes personnelles des dirigeants.
3. Les faiblesses
A ce niveau, nous allons vérifier l'hypothèse
selon laquelle les faiblesses des moyens de communication mis en place par
l'I.S.P. Mbanza - Ngungu seraient le non encadrement des canaux informels et le
nombre réduit des valves comme supports de communication
documentaire.
S'agissant du non encadrement des canaux informels, nous
partons du fait tel que révélé dans le tableau n° 11
où 6,67% des sujets interrogés se nourrissent des rumeurs pour
s'informer.
La culture africaine étant essentiellement basée
sur la tradition orale, nous avons cherché à découvrir si
ce pourcentage représentait les seuls sujets qui sont
intéressés par les causeries des couloirs ou rumeurs. Notre
démarche a consisté à demander aux agents s'ils
considéraient les rumeurs comme un canal de communication.
L'enquête a montré que la totalité des agents
interrogés les considèrent comme tel.
Il nous a donc paru impérieux de chercher le mobile de
cette considération. Nous avons recueillies les informations que nous
transposons dans le tableau ci - après :
Tableau n°15 : Mobile de la considération des
rumeu rs
N°
|
Raisons de la considération des rumeurs
|
FREQUENCE
|
Absolue
|
Relative
|
01
|
L'autorité ne nous informe pas à temps
|
20
|
66,67
|
02
|
Leurs informations se confirment toujours
|
8
|
26,67
|
03
|
Il y en a qui sont toujours plus informés
|
2
|
6,66
|
TOTAL
|
30
|
100
|
Source : Tableau conçu par nous - même sur base des
données recueillies
La lecture de ce tableau fait état de 66,67% des sujets
qui accordent de l'intérêt aux rumeurs parce que l'autorité
ne leur informe pas à temps ; 26,67% pensent que les informations que
fournissent ces rumeurs se confirment toujours et 6,66% affirment qu'il y a
toujours des collègues qui sont plus informés que d'autres.
Considérant la valeur modale, nous pouvons affirmer que
les agents de l'I.S.P. Mbanza - Ngungu accordent de l'intérêt aux
rumeurs parce que l'autorité ne leur informe pas à temps. Mais,
le pourcentage de ceux qui pensent que les informations fournies par ces
rumeurs se confirment toujours étant aussi élevé,
ça laisse croire que ces informations sont vraies.
Cette situation rejoint A. COHEN quand il dit qu'en l'absence
d'information solide, le personnel est susceptible d'imaginer le
pire.1 Cette lenteur dans la transmission de l'information est une
faiblesse, car l'encadrement des canaux informels consiste, entre autres,
à informer le personnel à temps.
Quant au nombre réduit des valves comme support de
l'information documentaire, l'observation libre a montré que la seule
valve la plus utilisée est la paroi du mur du laboratoire de la langue
anglaise. Mais, un aspect non négligeable par rapport à cette
seule valve est que la moyenne hebdomadaire de passage devant cette valve pour
y chercher de l'information par les agents de l'I.S.P. Mbanza - Ngungu est de
cinq sur
1 COHEN A., Op. Cit., p.420
six comme le montre le tableau n° 10, soit une prob
abilité de passage devant les valves de 0,83 qui se rapproche de
l'événement certain.
Partant de ce qui précède, nous ne pouvons pas
affirmer que le nombre réduit des valves comme support de communication
documentaire soit une faiblesse. A cinq passages hebdomadaires sur six, ce
moyen atteint largement son objectif. La seule faiblesse des moyens de
communication à ce niveau reste donc le non encadrement des canaux
informels.
4. Synthèse des Résultats
Toute chose restant égale par ailleurs,
considérant, d'une part, la valeur modale des résultats
émanant de l'analyse des données recueillies auprès des
agents de l'I.S.P. Mbanza - Ngungu et, d'autre part, les propos recueillis par
interview auprès du Directeur du Cabinet Adjoint du Directeur
Général de l'I.S.P. Mbanza - Ngungu, notre étude a abouti
aux résultats ci - après :
L'information de la hiérarchie atteint les agents de
l'I.S.P. Mbanza - Ngungu et ceux - ci apprécient les moyens de
communication indépendamment de leurs niveaux d'études.
L'enquête a aussi montré que ces agents passent en moyenne cinq
fois sur six devant les valves pour prendre connaissance des informations qui y
sont placardées.
Malgré cette moyenne élevée, 6, 67% des
agents interrogés ont avoué leur indifférence à
l'égard de ces valves et n'y passent jamais pour chercher de
l'information. Ces derniers affirment se nourrir des rumeurs pour
s'informer.
L'étude a aussi montré que la hiérarchie
utilise les voies réglementaires ou canaux informels pour transmettre
l'information. La culture d'entreprise à l'I.S.P. Mbanza - Ngungu
influence positivement l'efficacité de ses moyens de communication : la
majeure partie des agents pense que le Directeur Général est
intègre et, par conséquent, digne de confiance. La
totalité des sujets interrogés savent que, pour des
problèmes d'importance capitale, le Directeur Général
prend des décisions après avis du Conseil de l'Institut ou du
Comité de Gestion et,
de ce fait, ils sont directement ou indirectement
impliqués dans la prise des décisions.
L'étude a pu relever aussi l'existence des canaux
informels de communication et que l'ensemble des sujets interrogés en
sont conscients. Ces sujets accordent de l'intérêt aux rumeurs
parce que, estime la majorité, l'autorité ne prend pas le soin de
leur faire parvenir l'information à temps. Une partie affirme que les
informations fournies par ces rumeurs se confirment toujours, ce qui fait
penser à un manque d'encadrement des canaux informels.
Quant au nombre réduit des valves comme supports de
communication documentaire, l'étude a montré que cet aspect ne
constitue pas une faiblesse, la fréquence de passage hebdomadaire devant
les valves par les agents pour s'informer en témoigne le fait.
La synthèse des résultats de notre recherche
nous conduit à la conclusion de notre étude à l'issue de
laquelle nous émettons nos suggestions.
CONCLUSION
Nous voici donc à l'issue de nos recherches portant sur
LA COMMUNICATION COMME MOYEN DE GESTION MANAGERIALE A L'INSTITUT SUPERIEUR
PEDAGOGIQUE DE MBANZA - NGUNGU. Nous avons voulu, en effet, nous rendre compte
de l'efficacité des moyens de communication utilisés par cette
institution publique, ainsi que des forces et faiblesses de ces moyens.
Les problèmes de communications augmentent avec la
dimension de l'entreprise. Il va de soi que l'efficacité des
communications dépend à la fois de l'efficacité de la
transmission des messages et de la compréhension de leur
contenu.1 Et l'efficacité de la transmission des messages est
fonction des moyens utilisés.
Toutes les analyses et interprétations faites de
différentes réponses reçues des agents de l'I.S.P. Mbanza
- Ngungu et ayant trait à ce problème posé affirment
l'hypothèse selon laquelle les moyens de communication utilisés
sont efficaces, parce qu'ils permettent un passage de l'information de la
hiérarchie à la base. L'étude a aussi
révélé que les agents apprécient ces moyens
indépendamment de leurs niveaux d'études.
Quant aux forces de ces moyens de communication,
l'étude a montré que la culture d'entreprise influence
positivement la communication à l'I.S.P. Mbanza - Ngungu. L'acceptation
d'une communication, qui est la clé de son efficacité, est un
phénomène psychologique qui dépend des besoins du
récepteur, de ses expériences passées et de
l'environnement dans laquelle la communication a lieu. Si la personne sent
qu'elle fait partie d'une bonne équipe de travail, elle aura tendance
à accepter un bon nombre de communications sans même les mettre
consciemment en question.2
Par une utilisation de canaux formels, des attitudes
personnelles des dirigeants liées à l'honnêteté et
par une participation des agents aux processus décisionnel,
l'hypothèse selon laquelle la culture d'entreprise constitue une force
des moyens de communication mis en place par l'I.S.P. Mbanza - Ngungu se
confirme.
1 MASSIE J., Op. Cit, p.105
2 Idem, p.105
Les recherches ont enfin montré que la faiblesse des
moyens de communication à l'I.S.P. Mbanza - Ngungu est le non
encadrement de canaux informels. Les rumeurs constituent une vraie source de
l'information pour certains agents, et sont beaucoup considérées
par d'autres, quand bien même ils ne les considèrent pas comme
source principale de l'information.
L'hypothèse selon laquelle le nombre réduit des
valves constituait une faiblesse s'est avérée fausse car,
malgré ce nombre réduit, la fréquence de passage devant
ces valves pour y rechercher de l'information est suffisante.
Eu égard à ce qui précède, nous
suggérons ce qui suit :
- Pour remédier aux faiblesses constatées, les
autorités doivent transmettre l'information à temps pour
empêcher aux rumeurs de la devancer. Elle doit veiller aussi à
sécuriser la valve la plus utilisée pour éviter que
l'information ne soit arrachée avant que tout le monde en aient pris
connaissance.
- Pour plus d'efficacité aux forces, un chargé
de communication suivrait bien la transmission de l'information et sa
durée aux valves, du moins pour celles qui sont placardées. Une
transmission conjointe (écrite et orale) faciliterait davantage le
passage de l'information : Que chaque direction et/ou service transmette, lors
d'une réunion, l'information placardée aux valves par la
hiérarchie. Ceci empêcherait le déphasage, car la personne
qui jouera le rôle de relais sera sous contrainte, l'information qu'elle
passe est déjà bien saisie par certains agents.
Cette étude n'a pas pris en compte tous les facteurs
détaillés de la communication qui est tellement vaste comme
domaine. Elle a néanmoins touché un des points saillants de celle
- ci. Bien que non exhaustif ni parfait, elle peut cependant servir d'empreinte
à tous ceux qui voudraient entreprendre des recherches
ultérieures sur des points traités.
BIBLIOGRAPHIE ET WEBOGRAPHIE I. BIBLIOGRAPHIE
A. TEXTES LEGAUX
1. Constitution de la République Démocratique du
Congo, CEI, Kinshasa, 2006
2. Ordonnance n° 81 - 160 du 07 octobre 1981
3. Ordonnance n° 81 - 163 du 07 octobre 1981
4. Loi - cadre n° 86 - 005 du 22 septembre 1986
B. OUVRAGES
1. AUBERT N. et al, Management - Aspects humains et
Organisationnels, P.U.F., Paris, 2002.
2. BENHAIM et al, Les fondamentaux de l'assistant de gestion
de PME - PMI, Ed. DUNOD, Paris, 1994.
3. CLAUDE S. et al, La Gestion, les grands courants des
origines à nos jours, Editions internationales, Paris, 1974.
4. Collectif des formateurs africains, La Gestion des Petites
et Moyennes Organisations Africaines, Ed. Gestion norsud, Québec,
1989.
5. Dictionnaire usuel du Français, Hachette, paris,
1989.
6. FAYOL H., Administration industrielle et
générale, DUNOD, Première édition, Paris,
1956.
7. IBULA MWANA K., La consolidation du Management Public,
P.U.Z., Kinshasa, 1987.
8. MASSIE J., Méthodes actuelles de direction des
Entreprises, Les éditions d'organisations, Paris, 1969.
9. MINTZBERG H., Le Manager au quotidien : Les dix
rôles du cadre, Les éditions d'organisations, Paris, 1984.
10. MULUMA MUNANA, Le Guide du Chercheur en Sciences Sociales
et Humaines, Ed. SOGEDE, Kinshasa, 2003.
11. NZEY KIMU ZILY, « Management ? » Les mots et
les relations interpersonnelles en milieu de travail, Sans Gradas,
Kinshasa, s.d.
12. REY J. et al, Dictionnaire Le Nouveau Petit Robert,
DICOROBERT, Montréal, 1994.
13. THEVENET M., La culture d'entreprise, P.U.F.,
1ère édition, Paris, 1993.
C. NOTES DES COURS
1. BONZEKE N'SHOLE, Cours d'Organisation, Administration et
Législation Scolaire, ISP/MB - NG, G2 SCAD, 2005 - 2006,
inédit.
2. BONZEKE N'SHOLE, Cours de Sociologie du Travail,
ISP/MB - NG, G2 SCAD, 2005 - 2006, inédit.
3. MANZOANGANI A., Cours d'Introduction à la Science
Administrative, ISP/MB - NG, G2 SCAD, 2004 - 2005, inédit.
4. NKWIMI AKOL, Notes de cours de Management et Leadership
des cadres, Chaire UNESCO, UNIKIN, Kinshasa, 2004 - 2005, inédit.
5. NSAMAN - O - LUTU, Notes de cours de Théorie
Générale de Management, Chaire UNESCO, UNIKIN, Kinshasa, 2004
- 2005,
inédit.
6. SITA L., Cours de Correspondance Administrative,
ISP/MB - NG, G2 SCAD, 2005 - 2006, inédit.
II. WEBOGRAPHIE
ARTICLES
1. Wikipedia Foundation, L'ordonnance,
http://fr.wikipedia.org
2. Wikipedia Foundation, Le test de Chi
Deux,
http://fr.wikipedia.org
3.
http://frenchfriendfinder.com/71/blog
TABLE DES MATIERES
Epigraphe i
Dédicace ii
Remerciements iii
INTRODUCTION 1
1. Problématique 1
2. Hypothèses 2
3. Choix et intérêt du sujet 2
4. Méthodes et techniques 3
5. Délimitation du sujet 3
6. Canevas 4
CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE 5
Section 1 : ETUDE DES CONCEPTS 5
1.1. COMMUNICATION 5
1.1.1. Définitions 5
1.1.2. But 6
1.1.3. Types 6
1.1.4. Schéma 7
1.1.5. Moyens 10
1.1.6. Compréhension du message 12
1.1.7. Canaux de communication 13
1.1.8. Contrôle de la réception de l'information
14
1.1.9. Dix commandements d'un bon communicateur 14
1.2. LES RELATIONS INTERPERSONNELLES 15
1.2.1. Rapport vertical 15
1.2.2. Rapport horizontal 15
1.2.3. Rapport entre groupes 16
1.2.4. Rapport oblique 16
1.3. GESTION MANAGERIALE 16
1.3.1. Management 16
1.3.1.1. Notions 17
1.3.1.2. Trilogie dimensionnelle 18
Section 2 : BREVE PRESENTATION DU CADRE D'ETUDE 23
2.1. BREVE HISTORIQUE . 23
2.2. SITUATION GEOGRAPHIQUE 23
2.3. STRUCTURE ET FONCTIONNEMENT 23
CHAPITRE II : ETAT DE LIEU DE LA COMMUNICATION A L'ISP MB/NG.
26 Section 1 : BASES LEGALES 26
1.1. LOI - CADRE . 26
1.2. ORDONNANCES 27
1.2.1. Ordonnance portant statut du personnel de l'ESU 27
1.2.2. Ordonnance portant création de l'I.S.P. Mbanza -
Ngungu 28
Section 2 : DISPOSITIFS DE LA COMMUNICATION A L'ISP MB/NG 28
2.1. MOYENS DE COMMUNICATION VISUELLE 29
2.2. MOYENS DE COMMUNICATION VERBALE 29
2.2.1. Le téléphone 29
2.2.2. La réunion 30
2.2.2.1. La réunion programmée 30
2.2.2.2. La réunion non programmée 34
2.3. MOYENS DE COMMUNICATION DOCUMENTAIRE 37
2.3.1. Les décisions 37
2.3.2. Les notes 38
2.3.3. Les communiqués 39
2.3.4. Les lettres administratives 39
CHAPITRE III : LES MOYENS DE COMMUNICATION A L'ISP MB/NG ....
40 Section 1 : DEROULEMENT DE L'ENQUETE 40
1.1 DESCRIPTION DE LA POPULATION ET DE L'ECHANTILLON 40
1.2. CHOIX DE L'ECHANTILLON 40
Section 3 : DEPOUILLEMENT DES QUESTIONNAIRES 43
Section 4 : VERIFICATION DES HYPOTHESES 43
1. L'EFFICACITE DES MOYENS DE COMMUNICATION 43
1.1. Test de Khi Deux d'indépendance 44
1.2. Conclusion du test 47
2. LES FORCES DES MOYENS DE COMMUNICATION 49
2.1. Les canaux de communication 50
2.2. La Culture d'entreprise 50
2.2.1. Attitudes personnelles des dirigeants . 51
2.2.2. Participation des agents à la prise des
décisions 52
3. LES FAIBLESSES 54
4. SYNTHESES DES RESULTATS 56
CONCLUSION 58
BIBLIOGRAPHIE ET WEBOGRAPHIE 60
TABLE DES MATIERES .. 62
ANNEXES 65
|