Mémoire de fin de cycle - CMS Diplomatie
DEDICACE
A mon père KOFFI MENZAN Antoine.
A ma mère ADINGRA Kossia Albertine.
Augustes géniteurs d'une âme à la
perpétuelle quête du savoir.
A ma regrettée petite soeur MENZAN Akoua
Adayé Reine.
Je dédie cette oeuvre.
AVANT-PROPOS
La présente oeuvre est un mémoire de fin de
formation du cycle moyen supérieur, section diplomatie, de l'Ecole
Nationale d'Administration de Côte d'Ivoire .
En imposant cet exercice à tous les
élèves des cycles moyen supérieur et supérieur,
toutes filières confondues, l'E.N.A entend tester la capacité des
futurs cadres, qu'elle va mettre à la disposition de l'administration,
à organiser l'information, à l'analyser et à exercer leur
esprit critique .
Cette oeuvre est ainsi le fruit de plusieurs mois de
recherches documentaires, mais aussi de confrontation de points de vues et
d'avis divers d'amis, de condisciples et d'hommes avertis sur la
problématique de l'union africaine .
Elle ne prétend donc point traiter de façon
totale et définitive la question .Elle n'en donne par contre qu'un point
de vue, une approche générale qui est le résultat
d'analyses conduites par son auteur dans le but de dégager de
façon ramassée les contours de la question de l'union des Etats
africains .
L'oeuvre offre ainsi à l'appréciation de ses
lecteurs une vision optimiste qui se nourri du rêve d'une Afrique unie et
solidaire, prête à affronter tous les défis du
troisième millénaire .
Nous voudrions remercier sincèrement tous ceux qui ont
contribué à la réalisation de cette oeuvre,
particulièrement:
- SEM LY Djérou
- Mademoiselle N'DRI Aya Blandine
Déborah
- Madame OULA Née DIHIRO
Angèle
- Monsieur BOSSE Charles
- Monsieur SAHA Michel
- Monsieur KONAN K.Toussaint
- Monsieur YOUL Félix
- Monsieur MENZAN Bruno
et tous nos condisciples de la section diplomatie de la
promotion 2000-2001 dont les avis, conseils, suggestions et apports ont permis
de conduire à terme notre étude .
Introduction Le 12 juillet 2000, dans la
capitale togolaise, les participants au XXXVIe sommet de l'OUA ont
adopté à l'unanimité le traité constitutif de
l'Union Africaine.
Après avoir transité par les étapes lui
conférant la légitimité de s'appliquer aux Etats membres,
à savoir signature et ratification, le traité de l'Union
Africaine constitue désormais le texte prioritaire devant imprimer au
continent africain la voie de l'unité pour un développement
harmonieux, intégré et total.
La volonté confirmée par l'adhésion
massive des chefs des pouvoirs exécutifs, au projet de création
d'une Union Africaine découle d'une prise de conscience collective de
l'évolution globale des systèmes politiques et
socio-économiques en ce début de troisième
millénaire plein de défis nouveaux.
L'Afrique ne voulant point rester en marge de la
réalité planétaire entend embarquer, outillée et
mieux préparée dans le train de l'évolution. Raison pour
laquelle en dépit des nombreux services rendus par l'OUA, l'Afrique a
pensé à un nouvel instrument pouvant lui permettre de mieux
s'adapter aux mutations croissantes et nouvelles des systèmes politiques
et socio-économiques dans un monde évolutif.
Pourtant, loin d'être un effet de mode ou simple
mimétisme, la vocation de l'Afrique à réaliser son
unité émane de la tendance naturelle et logique de toute
structure à l'évolution et se fonde sur le souci permanent de
panafricanisme des dirigeants africains qui entendent ainsi lutter contre la
balkanisation et la division des peuples africains afin de réaliser
l'unité du continent.
L'idée d'union ou d'unité du continent africain
n'est donc pas nouvelle. Le préambule de l'acte constitutif de l'Union
Africaine en donne clairement la preuve. On y note effectivement que c'est
« inspirés par les nobles idéaux qui ont
guidés les pères fondateurs de notre organisation continentale et
des générations de panafricanistes dans leur détermination
à promouvoir l'unité, la solidarité, la cohésion et
la coopération entre les peuples d'Afrique et entre les Etats
africains », que les chefs d'Etats et de gouvernements
membres de l'OUA ont décidé de donner un coup de fouet au vieux
projet d'union du continent.
Mais comme cela pourrait l'être pour toute action
d'unification d'une telle envergure, la réalisation de l'unité du
continent a certainement de nombreux enjeux.
Aussi ceux-ci doivent-ils être attentivement
examinés afin de déterminer le contexte, les probabilités
et les moyens de réalisation de l'union des Etats du continent
africain.
Or, le terme « enjeu » signifiant, dans
sa définition la plus simple donnée par Le dictionnaire
universel de poche, « ce que l'on risque de gagner ou de
perdre dans une entreprise ou une compétition », il nous
reviendra ici, par le biais de notre thème intitulé
« les enjeux de l'Union
Africaine », d'analyser ce que l'Afrique peut gagner ou
perdre avec l'Union Africaine.
Notre problématique tentera donc de porter une
interrogation sur le parti que les Etats et les populations africaines
pourraient tirer de l'Union Africaine. En d'autres termes quels sont les
avantages, obstacles, défis et voies de réalisation de l'union
des Etats du continent africain ? En somme quels sont les enjeux de
l'Union Africaine ?
Pareilles interrogations nécessitent que l'on se
penche sur la question de l'Union Africaine pour en déterminer les
tenants et les aboutissants afin de contribuer à son succès par
l'élaboration de propositions inspirées d'une analyse de la
situation globale du continent.
Notre étude s'articulera pour se faire autour de trois
(3) parties, à savoir :
I- De l'OUA à l'UA
II- Défis et obstacles de l'UA
III- Avantages et voies de réalisation de l'UA
La première partie consistera en une approche
descriptive qui est en fait un rappel historique du chemin qui a mené
à l'UA depuis l'avènement du panafricanisme. Les deux autres
parties procèdent, elles, d'une approche dialectique qui combine
description et analyse de la situation générale de l'Afrique pour
mettre en exergue la nécessité d'union des Etats africains.
Pour mener à bien notre travail, nous ferons appel
à des données économiques, sociologiques, historiques,
géographiques, etc. sans toutefois prétendre à une analyse
d'expert dans ces domaines.
Notons que la difficulté majeure de cette étude
a résidé dans le fait que la nouveauté du projet d'union
n'a pas permis de réunir une documentation conséquente pour mieux
aborder le sujet.
Cependant, avouons-le, notre quête d'informations, bien
que n'ayant été satisfaite qu'en partie, nous a amené
à collecter des coupures de journaux et à lire des ouvrages et
documents relatifs à l'OUA, l'UA et aux problèmes actuels que
connaît le continent, mais aussi à susciter plusieurs entretiens
et débats avec des condisciples, amis et fonctionnaires du
Ministère des Affaires Etrangères autour de la question de
l'Union Africaine.
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