5. Les performances de l'économie et les aides
au développement:
L'élargissement à l'Est de l'Union
Européenne aura pour conséquence l'augmentation de la croissance
de 0,1 point pour l'Union Européenne. Cette augmentation pourra
provoquer un accroissement du rythme annuel de la demande
étrangère au Maroc estimée à 0,3% et une hausse
additionnelle de la croissance de l'ordre de 0,1 point à moyen terme, et
la hausse de 0,7% des exportations en volume à partir de la
quatrième année et de 1,6% à l'ouverture. A cette
échéance, le taux de chômage reculerait de 0,3.
Le renforcement des exportations marocaines sera
occasionné par le potentiel d'échanges existant entre le Maroc
d'une part, et les PECO et l'Union Européenne du fait que les risques
de détournement du commerce au profit de l'Union Européenne
devraient rester limités puisque les productions marocaines et
européennes ne sont pas en concurrence. Ceci dit, cette situation aura
comme conséquence normale, l'amélioration du solde courant de la
balance des paiements de 0,1 point à court terme et de 0,3 point du PIB
à l'horizon 2012. Quant au solde budgétaire, il devrait
s'améliorer à terme de 0,1 % du PIB.
Concernant les aides au développement, on remarque que
les engagements financiers nets de l'Union Européenne en faveur des PECO
s'élèvent globalement à 45 milliards d'euro sur la
période 2000-2006 devant seulement 5,35 milliards d'euros pour
l'ensemble des pays du bassin méditerranéen dans le programme
MEDA II.
En terme de population, l'écart entre les aides pour le
Maroc et les PECO apparaît flagrant. L'aide européenne, au titre
du pré adhésion s'établit pour les PECO à 32
euro/habitant en 2000 et 2001 contre près de 5 euro/habitant pour le
Maroc au cours de la même période. Ce différentiel
très important risque de s'accentuer, à l'avenir, compte tenu des
tensions qui pèsent sur les finances publiques européennes
6. Flux migratoires :
En raison d'une croissance démographique
négative dans la majorité des ex-pays du bloc Est et à
cause des tensions qui persistent sur le marché du travail marocain, il
est attendu que les flux migratoires entre le Maroc et les PECO s'accentuent de
plus en plus comme ce qui s'est produit avec l'Espagne et l'Italie. Ainsi,
l'élargissement de l'Union Européenne à l'Est ne risque
pas de voir l'immigration en provenance des PECO remplacer progressivement
celle des marocains résidents à l'étranger, qui de leur
part, remplissent un rôle primordial dans le financement de
l'économie marocaine. Les transferts opérés par les
Marocains Résidents à l'Etranger ont représenté
8,4% du PIB en 2002.
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