INTRODUCTION GENERALE
0.1.
PRESENTATION DE LA ZONE D'ETUDE
Le Mont Cameroun, seul appareil volcanique encore en
activité sur l'ensemble du territoire national se localise entre
et N d'une part et entre et E d'autre
part. Du haut de ses quatre mille de mètres, il recouvre de par l'allure
majestueuse de son relief une superficie de 130 000 ha (Fig.0.1). Il est aussi
connu sous le nom de `char des dieux' ou de Mont Fako, du nom du
département qui l'abrite. Il est entouré à l'Ouest par
l'Océan Atlantique, au Nord par le département de la
Mémé et à l'Est par le département du Moungo. La
superficie du département du Fako est de 2060 Km² et comprend deux
villes principales qui sont Buéa et Limbé. La population totale
vivant dans la région est estimée à 300 000 habitants en
2000 (Mount Cameroon Project, 2000).
Le climat sur le Mont Cameroun est de type équatorial
camerounien. La végétation est diversifiée et comporte la
forêt sempervirente qui change d'aspect et devient la mangrove au contact
avec l'Océan Atlantique sur les sols volcaniques.
L'activité principale des populations est
l'agriculture. Elles sont enrôlées soit à la CDC, soit
à leur propre compte dans les cultures de rente mais aussi pour la
plupart dans l'agriculture de subsistance pour la consommation familiale.
C'est dans un tel cadre qu'il nous paraît
intéressant d'effectuer des recherches sur le thème de
`'l'étude des performances touristiques de la
région du Mont Fako, Province du Sud-Ouest, Cameroun''.
0.2.
THEME DE RECHERCHE
Étude des performances touristiques de la
région du Mont Fako, Province du Sud-Ouest, Cameroun.
Le problème que nous posons est celui du manque de
vitalité du tourisme dans la région du Mont Cameroun qui dispose
pourtant d'énormes ressources touristiques qui ne demandent qu'à
être exploitées. En effet, le contexte géographique
contribue fortement à l'image du Cameroun : « L'Afrique
en miniature », « Toute l'Afrique dans un pays »
ou « Paradis touristique ». C'est le cas de l'hydrographie
(chutes, lacs, océan et fleuves...), du relief (la montagne : Mont
Cameroun, falaises ; escarpements...), de la végétation (de
la forêt à la mangrove), de la faune (de nombreuses espèces
endémiques sur les flancs du mont), du climat (doux, chaud, froid...).
L'histoire est tout aussi riche. Le long cheminement vers l'Indépendance
dote le pays des vestiges (Ancien Palais du Cameroun occidental, jungle
village, Bimbia station ...)
d'événements...d'intérêt touristique.
De même, il faut noter qu'à côté de
ce réel potentiel en cours de mise en valeur depuis la période
coloniale, le Cameroun dispose d'hommes et de femmes plus ou moins
engagés à mener leur pays vers le développement. C'est
ainsi qu'aux lendemains des indépendances, les plans quinquennaux de
développement économique, social et culturel (1960-1986) ont
été échafaudés et partiellement
exécutés. D'ailleurs, la crise économique de la fin des
années 80 a certes ralenti ce processus mais sans pour autant
réussir à enrayer les efforts fournis jusque-là.
Au final, on pourrait même relever une augmentation
progressive et sensible du nombre de visiteurs dans la région, passant
de 7 878 en 1997 avec à 22 341 en 2001 et les visiteurs étrangers
de 2 365 à 7 081 comme la résultante de ce train de mesures mis
en route en vue de l'éclosion du secteur touristique. En effet, on passe
de 7 878 touristes avec 8 hôtels à 22 341 touristes avec 17
hôtels. Ce qui fait un passage de 984,8 en 1997 à 1314,2 en 2001,
soit une augmentation de l'ordre de 33,5% du nombre de visiteurs en faisant
intervenir les ratios du nombre de touristes et du nombre d'hôtels. Mais
ceci contraste fortement avec le taux de fréquentation des hôtels
qui se situe seulement autour de 15% dans la région.
LOCALISATION DE LA ZONE D'ETUDE
ELEMENTS RELATIFS AU TOURISME
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