2.1.2. Les attractions
anthropologiques
Ce vocable recouvre les réalités tels les hommes
et leurs empreintes sur le milieu de vie.
2.1.2.1. L'homme du Fako
Il serait originaire du Congo et se serait infiltré par
l'estuaire du Wouri, déjà occupé par les Bassa (AMOU'OU
et al, 1985). Il appartient à l'ensemble des peuples de la
côte - les peuples Sawa - qui présentent une culture toute
originale et très attachée à la mer. Il existe 85
villages de taille différente situés entre 500 et 1000 m
d'altitude, ceci du fait que les Allemands les avaient chassé de la
côte pendant qu'ils établissaient les grandes plantations autour
du Mont Cameroun
2.1.2.2. Les empreintes
culturelles de l'homme sur le milieu
Généralement, la musique, l'art, l'artisanat, le
folklore, la danse sont considérés comme des formes d'expression
culturelle d'un peuple. Ainsi au fil du temps, une identité culturelle
se forge, s'affirme et s'entretient. Dans ce registre, à l'exception des
danses qu'effectuent des associations d'hommes et de femmes à
coloration familiale. On peut distinguer entre autres les danses culturelles
telles que la 'Fish dance', `Oroko Women'... et qui n'obéissent à
aucune périodicité particulière sinon au rythme des grands
événements, la région ne se distingue pas
particulièrement par sa culture.
(1)
(2)
Cliché : LBG,
Août 2003.
Photo 2.4. : Séances de danse
d'associations culturelles à Limbé : (1) Efololo dance et
(2) Fish dance.
Cependant, ce peuple de l'eau s'identifie à l'ensemble
des peuples Sawa dont la fête annuelle et l'ascension du Mont Cameroun
donnent l'occasion d'une importante animation diversifiée et surtout
à un événement culturel irremplaçable : La
Canoe Race. C'est un moment prisé par l'ensemble du peuple comme en
témoignent les attroupements sur les rives de l'Océan pour donner
de la voix en vue de mener à la victoire la pirogue de leur ressort, le
tout dans une ambiance carnavalesque.
Il existe également la fabuleuse légende de ces
peuples de la montagne appelée `le mythe d'Efasah-Moto' le dieu du Mont
Cameroun dont une partie est corps et l'autre pierre ou animale selon la
version. C`est lui qui prend soin de tous ceux qui vont sur la montagne en
pourvoyant à leurs besoins en eau , en nourriture et en gîte. La
seule condition à laquelle le visiteur est astreint est qu'il doit
récolter ce qui lui est nécessaire pour son bien-être
là-haut et rien de plus. Rien ne doit en redescendre.
Aussi, même si l'organisation d'événements
à caractère culturel fait cruellement défaut, il reste que
la Course de l'espoir donne déjà une bonne occasion de
déploiement d'une grande foire culturelle fortement colorée. La
Course de l'espoir est une activité sportive qui consiste pour 500
athlètes au mois de février de chaque année, de se lancer
à l'assaut du « Char des Dieux », le Mont Cameroun et ses
4.095 mètres. « C'est l'une des courses les plus difficiles au
monde » et les athlètes viennent de plusieurs pays du monde
dont la Belgique, l'Allemagne, le Rwanda, le Gabon, l'Italie et la France. Il
s'agit concrètement de courir « 6 km de faux plat sur une
route bitumée puis l'ascension sur 12 km avec un dénivelé
de 3000 mètres et retour par le même trajet en
descente » le tout agrémenté par un bouillon culturel.
L'effervescence est à son comble avec notamment « l'animation
... sur le podium où défilent des groupes de danses
traditionnelles, des artistes et des humoristes » au stade de
Molyko (www.cameroun-voyage.com).
En dehors de ce cocktail culturel servi pendant cet
événement sportif, toutes les activités culturelles
lorsqu'elles existent sont mineures voire marginales dans la région du
Mont Cameroun.
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