CHAPITRE I : UN APERÇU
DU MILIEU.
Le nombre de visiteurs semble s'accroître dans les
villes de Buéa et Limbé, les hôtels eux aussi suivraient
cette tendance à la hausse. Tout ceci est probablement le signe du
caractère propice du milieu dans lequel cette activité
s'inscrit. C'est pourquoi, nous nous attèlerons à présent
à porter notre attention aussi bien sur le cadre physique qu'humain
avant de voir comment cette activité se pratique de façon
concrète.
1.1. UN MILIEU NATUREL AUX ATOUTS MULTIPLES
Les éléments de ce milieu naturel sont nombreux
mais nous ne nous intéresserons de près qu'au relief, au climat,
aux sols et sous-sols et à la végétation.
1.1.1. Un relief fort
contrasté
Située au sud de la dorsale camerounaise, la
région du Mont Cameroun s'est établie sur la ligne de faille qui
prend naissance dans l'Atlantique au pic de Sao Tomé (2 024 m) et
s'achève dans le Tibesti au Tchad. Elle est orientée SO-NE et
s'inscrit aussi bien dans les basses terres que dans les hautes terres du
cameroun.
Cliché : Botanic Garden.
Limbé.
Août 2003.
Photo 1.1. : Image satellite de la région du
Mont Cameroun.
La partie basse est constituée de la plaine
côtière qui s'étend sur tout le rivage ouest camerounais de
l'Océan Atlantique. Ceci représente tout le sud de la
région qui se termine par des caps et des falaises... Quant à la
partie nord, elle est essentiellement montagneuse et abrite le plus haut sommet
du pays : le Mont Cameroun. Avec ses 4095 m, c'est un édifice
volcanique encore en activité et dont la dernière éruption
remonte seulement à 1999. Cette année, les coulées de
laves abondantes se dirigeant vers la mer se sont arrêtées
à moins de 50 m de l'Océan Atlantique, à Bakingili. Elles
ont constitué et constituent encore la motivation des rushes de
touristes dans la région.
1.1.2. Un climat favorable et
diversifié.
La région du Mont Cameroun appartient au domaine
climatique équatorial de la variante camerounienne. Elle se
caractérise par des précipitations abondantes, les amplitudes
thermiques faibles (autour de 2°C), le découpage de l'année
en 2 saisons dont une dure 9 mois et l'autre c'est-à-dire la saison
sèche, 3 mois seulement (décembre à février). Ceci
entraîne un certain raccourcissement de la saison touristique qui
s'étend idéalement sur la saison sèche en raison de
nombreux caprices de la saison des pluies. Mais tout de même, quelques
dispositions sont prises pour parer aux aléas climatiques
défavorables à l'activité telle que la fourniture au
touriste de manteaux et autres parures pour les prévenir des effets de
la pluie.
Le jeu des masses d'air (l'harmattan et la mousson) trouve un
champ d'expression plus ou moins propice. En effet, en janvier, le balancement
du front intertropical fait souffler l'harmattan jusqu'au 4è
parallèle induisant ainsi la chaleur à son maximum. En juillet
par contre, la mousson balaie la région et est porteuse de vents froids
qui adoucissent le climat : c'est la saison pluvieuse. A Buéa,
l'altitude accentue le phénomène étant donné que la
température baisse à mesure qu'on s'élève en
altitude de l'ordre de 0,6°C tous les 100 m. A Limbé, la
proximité de la mer influe sur la pluviosité sachant que les
pluies diminuent lorsqu'on s'éloigne de la côte. (9 895 mm de
pluies par an à Debunscha).
Le climat contrasté de la région avec un temps
froid à Buéa et un climat chaud à Limbé permet
d'accueillir les visiteurs dont les goûts sont divergents.
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