CONCLUSION GENERALE
Notre étude sur l'administration publique locale face
à la sécurité des personnes et de leurs biens entre 1998
et 2000 dans le territoire de Fizi, nous a permis, non seulement d'identifier
quelques cas d'insécurité mais aussi, d'analyser d'une
façon plus ou moins détaillée les causes de
l'insécurité et de la persistance de celle-ci dans le territoire
de Fizi.
Notre analyse a nécessité au préalable
une présentation du milieu d'étude (chapitre premier, avec trois
sections). Dans cette présentation monographique, nous avons fait
ressortir l'aspect économique, social et politico-administratif du
territoire de Fizi. Des causes de l'insécurité (Chapitre
deuxième, deux sections) : nous avons déterminé les
causes internes et les causes externes. Pour les causes internes, il s'agit
principalement du potentiel élevé de la violence qui se
déploie dans l'expérience des luttes insurrectionnelles et qui
est encouragée par la fragmentation et / ou la dilution de l'espace
administratif sous le RCD, par la détérioration toujours
croissante des rapports de convivialité entre autochtones et allochtones
en découle comme conséquence immédiate.Quant aux causes
externes, il s'agit principalement de la prolifération des milices (ou
rebelles) des pays voisins (Rwanda et Burundi) et de la multiplication des
opérations militaires des armées étrangères. Les
causes internes et externes sont tellement interdépendantes que toute
subdivision tranchée nous a semblé fallacieuse.
La plupart de nos hypothèses ont ainsi
été confirmées. Toutefois, cette étude ne
prétend pas avoir épuisé la question de la
sécurité à l'Est la république démocratique
du Congo en général et dans le territoire de Fizi en
particulier.Comme suggestions, nous demandons aux autorités
politico-administratives actuelles et à venir d'accorder plus
d'attention aux problèmes sécuritaires du territoire de Fizi en
cherchant les moyens efficaces pour faire participer les populations au choix
de leurs administrateurs d'une part et de promouvoir des décisions
concertées et moins conflictuelles en matière foncière
d'autre part.
Il est également nécessaire de doter
l'administration locale des moyens tous azimuts susceptibles de permettre
à celle-ci d'avoir un contrôle efficace sur les immigrations
frontalières.
BIBLIOGRAPHIE SELECTIVE
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