1.9. Plan Sénégal Emergent (PSE)
Référentiel de la politique économique et
sociale sur le moyen et le long terme, le PSE constitue un nouvel instrument
visant l'émergence économique du Sénégal à
l'horizon 2035. A travers ce plan, l'Etat a pris conscience de l'exploitation
grandissante et non maitrisée des ressources dans un contexte de
dégradation environnementale faisant générer de nouveaux
obstacles au développement économique et aux perspectives de
création d'emplois (RdS, 2014). D'après le PSE, environ 60% de la
population sénégalaise est tributaire des secteurs ayant trait
aux ressources naturelles (agriculture, foresterie, etc....) pendant que les
risques liés à l'environnement et l'épuisement de
ressources naturelles constituent de sérieuses menaces sur la production
et par conséquent sur la croissance (RdS, 2014). L'Axe 2 du PSE
intitulé « capital humain, protection sociale et
développement durable » exprime l'engagement du
Sénégal à intégrer les principes du
développement durable dans les politiques environnementales et renverser
la tendance de diminution des ressources naturelles tout en continuant à
ambitionner la réduction de la perte de la diversité
biologique.
En ce sens, l'Etat ambitionne d'atteindre ces objectifs
sectoriels stratégiques : l'amélioration de la base de
connaissance de l'environnement et des ressources naturelles, l'intensification
de la lutte contre la dégradation environnementale et des ressources, le
renforcement de capacités techniques et institutionnelles des acteurs
dans la mise en oeuvre d'actions relatives à la conservation de
l'environnement et des ressources et enfin, la préservation des
réserves de biosphère et la promotion d'une économie verte
ainsi que la mobilisation des financements pour les emplois verts. Pour
l'atteinte de ces objectifs que le Sénégal s'est fixé, le
plan d'action prioritaire du PSE renferme un bon nombre de programmes et
projets expressément consacrés à renforcer les efforts
consentis dans la gestion rationnelle des ressources naturelles, dans une
perspective de développement durable.
De plus, le pays est dans un processus de finalisation de sa
contribution déterminée au niveau national (CDN), plan d'action
climatique ambitionnant la réduction des émissions et
l'adaptation aux effets des changements climatiques et qui s'insère dans
le cadre de la stratégie de développement du PSE. Deux (2)
rapports du volet « Adaptation » ont concerné l'agriculture et
la diversité biologique : le premier mettant en évidence la
restauration et l'amélioration de la fertilité des sols (Lô
et Sow, 2017) ; le second exposant les pistes et mesures d'adaptation au
changement climatiques dont le renforcement de la résiliences des
écosystèmes (Diouck et Kane, 2017). Quant au volet «
Atténuation », un rapport sectoriel a évoqué les
contributions déterminées au niveau national dans le secteur
ayant trait à la foresterie, avec un plan d'actions
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et des orientations sur les efforts à consentir pour
reboiser massivement et mettre en défens les forêts et promouvoir
et mettre en oeuvre la régénération naturelle
assistée de même que l'agroforesterie (MEDD, 2017).
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