Chapitre I- CADRE GEOGRAPHIQUE ET SOCIO-ECONOMIQUE
Ce chapitre présente la zone d'étude sur le plan
physique et humain. En effet, il s'agit de localiser la zone d'étude sur
le plan régional, de présenter la population, le type de climat,
l'hydrologie, la pédologie, la géomorphologie, la
végétation, le contexte socio-économique et l'organisation
administrative.
I- APERÇU GEOGRAPHIQUE
I.1.1. Situation de la République du
Tchad
Le Tchad est situé entre le 8° et 23° de latitude Nord
et 14° et 24° de longitude Est avec une superficie de 1 284 000 km2.
Il est limité au Nord par la Libye, à l'Est par le Soudan, au Sud
par la République Centrafricaine, au Sud-ouest par le Cameroun et le
Nigeria, à l'Ouest par le Niger. C'est le cinquième pays le plus
vaste d'Afrique après le Soudan, la République
Démocratique du Congo, l'Algérie et la Libye. Le Tchad est un
pays enclavé au coeur de l'Afrique dans le centre d'une gigantesque
cuvette sédimentaire endoréique.
I.1.2. Localisation de la zone
d'étude
Le secteur qui fait l'objet de cette étude est la ville
de N'Djaména, située au centre-ouest du Tchad,
au confluent du fleuve Chari et du Logone, sur la rive droite du Chari et
s'étend sur 12° 03' et 12° 10' de latitude Nord et 15°
02' et 15° 07' de longitude Est sur une altitude moyenne de 295m ,en zone
sahélienne chaude et sèche. Elle est délimitée au
Nord par la sous-préfecture de Mani, à l'Est par la
sous-préfecture de Ligna, au Sud-est par la sous-préfecture du
Logone Chari, Mandalia notamment et à l'Ouest par le territoire
camerounais. N'Djamena s'étend sur 431 km2 environ.
La ville est en pleine extension spatiale. Cette extension de
la ville se fait de manière spontanée sur des terrains peu
propices à l'urbanisation et soumis régulièrement aux
inondations. A l'instar des autres villes africaines N'Djamena se
caractérise par l'explosion démographique et le manque d'un
schéma directeur d'urbanisation.
Mémoire de Master rédigé par Amann
Hisseine Abdoul, Université de N'Djamena Page 6
Contribution à l'étude de la qualité
physico-chimique et bactériologique des points d'eau dans la
ville
de N'Djamena
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Figure 1:localisation de la zone
d'étude
I.2- Facteurs climatiques
Les paramètres climatiques étudiés dans
ce mémoire sont les précipitations, les températures,
l'humidité, l'insolation et l'évaporation. La connaissance de ces
paramètres permet de juger l'influence du climat sur la formation et le
renouvèlement de la ressource en eau tant en quantité qu'en
qualité, lesquels paramètres conditionnent l'écoulement
superficiel et souterrain;
Ces données qui sont fournies par la Division de
Climatologie (DC)! Direction d'Exploitation et d'Application
Météorologique (DEAM)! Direction Générale de
Météorologie Nationale (DGMN)/ mai/2015, portent sur les stations
de N'Djamena de 1984 à 2015.
1.2.1. Le climat
La ville de N'Djaména est soumise à un Climat
semi-aride sec et chaud. Par conséquent, les pluies dépendent
exclusivement de la position et de la structure du FIT et sont surtout
d'origine convective et issue d'un cumulo-nimbus isolé ou d'une
formation nuageuse se développant sous forme de ligne de grains qui se
déplace en général d'Est en Ouest à travers la
région sahélienne.
Mémoire de Master rédigé par Amann
Hisseine Abdoul, Université de N'Djamena Page 7
Contribution à l'étude de la qualité
physico-chimique et bactériologique des points d'eau dans la
ville
de N'Djamena
Le climat dans la zone d'étude est du type
sahélo-soudanien (Pias,J, 1970) caractérisé par une courte
période de pluie puis une longue période sèche. Le
régime des précipitations est associé à l'influence
de deux masses d'air, à savoir :
- l' Harmattan, masse d'air tropical continental chaud et sec
venant de l'Est et du Nord-est du Sahara,
- et la Mousson, masse d'air équatorial maritime,
instable, humide et relativement frais, venant du Sud-ouest et originaire de
l'anticyclone de Sainte-Hélène.
La Mousson relativement plus froide passe sous l'Harmattan et
l'axe de cette confluence est appelé Zone de Convergence Inter Tropicale
(ZCIT).
Le tracé au sol de ces deux masses d'air forme le Front
Inter Tropical ou FIT qui correspond à la zone de maximum de chaleur et
dont la position est responsable des précipitations .En août le
FIT remonte jusque vers le 20èmeparallèle et redescend
vers le sud au début de septembre (Kadjangaba, E, 2007).
Ill faut noter que les précipitations sont nulles
pendant 5 mois de l'année de novembre à mars tandis que les mois
de juillet et août sont bien arrosés avec respectivement une
moyenne de 150 mm et 175 mm.
1.2.2. Indice d'aridité
Les différentes caractéristiques du climat montrent
une zonalité particulièrement nette entre
le type tropical et le type désertique.
Cette zonalité est bien marquée avec l'indice
d'aridité de E. De Martonne et L. Aufrere (1925).
L'indice d'aridité de De Martonne noté IA est un
nombre sans unité, qui permet de définir le
degré d'aridité d'une région donnée
sur une échelle de cinq (05) classes. Il est donné par la
formule :
IA= P/T+10
Avec P: hauteur annuelle moyenne des
précipitations (en mm),
Et T: température moyenne annuelle
(°C).
Suivant les valeurs de l'indice de De Martonne, on établit
la classification de la manière
suivante :
IA < 5, climat hyperaride,
5 < IA < 7,5 climat désertique ;
7,5 < IA < 10 climat steppique ;
10 < IA < 20 climat semi- aride ;
IA > 20 climat tempéré.
Mémoire de Master rédigé par Amann
Hisseine Abdoul, Université de N'Djamena Page 8
Contribution à l'étude de la qualité
physico-chimique et bactériologique des points d'eau dans la
ville
de N'Djamena
Pour notre zone d'étude, pour un intervalle de 31 ans,
nous aurons : IA = 545 ,72/28,96+10 = 14.
La zone d'étude fait donc partie d'une zone
semi-aride.
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