Chapitre V- INTERPRETATION ET DISCUSSION
V.1.Paramètres hydrodynamiques
Comparativement aux anciennes valeurs des paramètres
hydrodynamiques fournies par Schneider et Wolff (1992) qui donnent une
transmissivité moyenne de 6x10-3 m2/s, une
perméabilité moyenne de 1,2x10-4 m/s et un coefficient
d'emmagasinement de l'ordre de 10%, les données actuelles montrent une
tendance à une amélioration de ces valeurs ;
l'interprétation de 5 forages actuels a donnée une valeur de
transmissivité moyenne de l'ordre de 5,3x10-2
m2/s, un coefficient d'emmagasinement de 17%. Ce qui implique que
les techniques de foration actuelles sont nettement probantes, et que la nappe
aquifère pérenne est de mieux en mieux identifiée et
connue, et que la disposition de l'équipement de captage
(crépines) évite souvent les horizons argileux, d'où les
valeurs intéressantes de perméabilités moyennes
observées (1,10x10-3 m/s). A titre d'exemple, un forage
exécuté sur financement de la STE à Walia en
février 2018, (tableau 3) à donné un débit de 315
m3/h, une transmissivité de 1,26x10-2
m2/s pour un coefficient d'emmagasinement estimé à 20%
! Ce qui est bien entendu énorme et découle d'une bonne
connaissance géologique du terrain et d'une excellente maitrise
technique de la foration.
V.2.Corrélation des coupes
litho-stratigraphiques
Dans notre zone d'étude, la corrélation des logs
(figure 47) montre d'abord que le mur de la nappe, fait d'argile compacte du
pliocène est globalement uniforme et se situerait autour de 50 et 60m
.Ce qui corrobore les affirmations de Schneider et Wolff (1992) ; mais ce mur
pourrait se situer beaucoup plus en profondeur (Dingagali et Walia STE,
jusqu'à 60m de foration, le substratum argileux n'a pas
été touché). Il peut aussi remonter à une
profondeur relativement faible (à Kartota, le substratum se situerait
autour de 45m).Par ailleurs, à l'Est de la zone d'étude, les
stratifications sont bien marquées, on remarque alternativement des
couches sableuses, argileuses avec des intercalations d'argile sableuse ou du
sable argileux. Au Nord-ouest et au Sud-ouest de N'Djamena, c'est beaucoup plus
les séries sableuses qui sont mises en évidence. Tout compte
fait, la variabilité de faciès est évidente aussi bien
latéralement que verticalement. C'est pourquoi, les corrélations
litho-stratigraphiques sont difficiles à établir compte tenu de
l'hétérogénéité du terrain. D'ailleurs, Il
apparait très difficile d'établir une stratification des terrains
du quaternaires comme l'a démontré N. Ngatcha, (1993) puisqu'il
s'agit dans l'ensemble des formations très diversifiés tant dans
l'espace que dans le temps
Mémoire de Master rédigé par Amann
Hisseine Abdoul, Université de N'Djamena Page 78
Contribution à l'étude de la qualité
physico-chimique et bactériologique des points d'eau dans la
ville
de N'Djamena
Figure 47: coupe schématique montrant la
géométrie de la nappe d'eau souterraine de N'Djamena.
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