REPUBLIQUE DE GUINEE
Travail-Justice-Solidarité
Ministère de l'Enseignement Supérieur, de la
Recherche Scientifiqueet de l'Innovation
Institut Supérieur des Sciences de
L'Éducation de Guinée
INSTITUT SUPERIEUR DES SCIENCESDEL'ÉDUCATION DE
GUINÉE (ISSEG)
Thème : « L'usage du barème de mutation
dans la gestion des enseignants de la Direction Préfectorale de
l'Éducation de Dalaba : forces et faiblesses. »
SERVICE DES ETUDES AVANCEES (SEA)
DEPARTEMENT DE FORMATION EN EDUCATION ET ADMINISTRATION DE
L'EDUCATION (DFEAE)
Auteur : Mamadou Aliou BALDE
DIRECTEUR DE RECHERCHE : PrMamadou Cellou
DIALLO
Août 2023
REPUBLIQUE DE GUINEE
Travail-Justice-Solidarité
Ministère de l'Enseignement Supérieur, de la
Recherche Scientifique et de l'Innovation
Institut Supérieur des Sciences de
L'Éducation de Guinée
INSTITUT SUPERIEUR DES SCIENCES DE L'EDUCATION DE
GUINEE (ISSEG)
SERVICE DES ETUDES AVANCEES (SEA)
DEPARTEMENT DE FORMATION EN EDUCATION ET ADMINISTRATION DE
L'EDUCATION (DFEAE)
MASTER ADMINISTRATION DE L'EDUCATION
Thème : « L'usage du barème de mutation
dans la gestion des enseignants de la Direction Préfectorale de
l'Éducation de Dalaba : forces et faiblesses. »
AUTEUR : Mamadou Aliou BALDE
DIRECTEUR DE RECHERCHE : Pr Mamadou Cellou
DIALLO
Août 2023
REPUBLIQUE DE GUINEE
Travail-Justice-Solidarité
Ministère de l'Enseignement Supérieur, de la
Recherche Scientifique et de l'Innovation
Institut Supérieur des Sciences de
L'Éducation de Guinée
INSTITUT SUPERIEUR DES SCIENCES DE L'EDUCATION DE
GUINEE (ISSEG)
DEPARTEMENT DE FORMATION EN EDUCATION ET ADMINISTRATION DE
L'EDUCATION (DFEAE)
Ce mémoire intitulé : L'usage du
barème de mutation dans la gestion des enseignants de la Direction
Préfectorale de l'Éducation de Dalaba : forces et
faiblesses. »
a été présenté au Service des
Etudes Avancées en vue de l'obtention du
Grade de Master
« Administration de l'Education »
Août 2023
Auteur : Mamadou Aliou BALDE
REPUBLIQUE DE GUINEE
Travail-Justice-Solidarité
Ministère de l'Enseignement Supérieur, de la
Recherche Scientifique et de l'Innovation
Institut Supérieur des Sciences de
L'Éducation de Guinée
INSTITUT SUPERIEUR DES SCIENCES DE L'EDUCATION DE
GUINEE (ISSEG)
SEVICE DES ETUDES AVANCEES (SEA)
Ce mémoire intitulé : L'usage du
barème de mutation dans la gestion des enseignants de la Direction
Préfectorale de l'Éducation de Dalaba : forces et
faiblesses.
Présenté par
Mamadou Aliou BALDE
a été évalué par un jury
comprenant :
1. Président : Pr Amadou Tidiane DIALLO
2. Rapporteur : Dr Aly André SIMBIYANO
3. Membre : Mr Mandian KONATE
4. Directeur de recherche : Pr Mamadou Cellou Diallo
Mémoire soutenu le 10 Août 2023
TABLE DES MATIÈRES
DEDICACE
3
REMERCIEMENTS
2
RÉSUMÉ
3
SUMMARY
4
LISTE DES TABLEAUX
5
LISTE DES FIGURES
6
SIGLES, ABREVIATIONS ET ACRONYMES
7
INTRODUCTION
8
CHAPITRE 1 : PROBLEMATIQUE
10
1.1. CONTEXTE ET JUSTIFICATION
11
1.2. QUESTION DE RECHERCHE
15
1.3. QUESTIONS SPÉCIFIQUES DE
RECHERCHE
15
1.4. HYPOTHÈSE
15
1.5. OBJECTIFS DE LA RECHERCHE
15
1.5.1. Objectif
général
15
1.5.2. Objectifs
spécifiques
15
CHAPITRE 2 : REVUE DE LA
LITTERATURE
17
2.1. DIAGNOSTIC DE L'UTILISATION DES
ENSEIGNANTS
19
2.2. AFFECTATION DES ENSEIGNANTS DANS LE
SECTEUR DE L'ÉDUCATION
20
2.2.1 Affectation des enseignants en
République Centrafricaine
20
2.2.3 Affectation des Enseignants au Malawi
22
2.5 LA GESTION DES CARRIÈRES
27
2.6 LA FORMATION
28
2.7. MUTATION : CHANGEMENT
D'AFFECTATION OU DE LIEU DE TRAVAIL D'UN EMPLOYÉ.
28
2.8. DÉMARCHE D'APPLICATION DU
BARÈME DE MUTATION
28
2.8.1 La phase gestion des dossiers
28
2.8.1.1. La gestion au niveau
de la direction de l'école
28
2.8.1.3. La gestion au niveau de la
Direction Préfectorale/ de l'Éducation (DPE)
29
2.8.1.4. La gestion au niveau de
l'Inspection Régionale de l'Éducation
30
2.8.1.5. La gestion au niveau de la Division
des Ressources Humaines (DRH) et au MEPU-A
30
2.8.2. La phase de traitement
des demandes
31
2.8.2.1. Traitement des demandes au niveau
de la Direction Préfectorale/Communale de l'Éducation
31
2.8.2.2. Traitement des demandes au niveau
de l'Inspection Régionale de l'Éducation
33
2.6.2.3 Traitement des demandes au niveau
national
34
CHAPITRE 3 : CADRE CONCEPTUEL
36
3.1. DÉFINITION ET
OPÉRATIONNALISATION DES CONCEPTS
37
3.1.1. Barème de mutation
38
3.1.2. Bonification/Pondération
38
3.1.3 Affectation
42
3.2 LES TYPES D'AFFECTATION
42
3.2.1 Affectations respectant les normes
42
3.2.2 Affectations forcées
43
3.3. MUTATION
44
3.5 DÉFINITION DES CONCEPTS
46
3.5.1 Redéploiement du
personnel enseignant
46
3.5.2 Education
46
3.5.3 Enseignant
47
CHAPITRE 4 : METHODOLOGIE DE RECHERCHE
48
4.1. ZONE COUVERTE PAR L'ÉTUDE
49
4. 2. PUBLICS-CIBLES
49
4.3. POPULATION DE L'ÉTUDE
50
4.4. ÉCHANTILLON ET SYSTÈME
D'ÉCHANTILLONNAGE
50
4.5. PRÉPARATION ET VALIDATION DES OUTILS
D'ENQUÊTE
51
4.6. MÉTHODE DE COLLECTE DES
DONNÉES
52
4.6.1. Déroulement de
l'enquête
52
4.6.1.1. Entretien avec les administrateurs
scolaires
52
4.6.1.2. Questionnaire enseignants
52
4.7. TRAITEMENT ET ANALYSE DES DONNÉES
53
4.8. INTERPRÉTATION DES RÉSULTATS
54
4.8. DIFFUSION DES RÉSULTATS
54
CHAPITRE 5 : RESULTATS ET
INTERPRETATION
55
5.1. PRÉSENTATION ET INTERPRÉTATION
DES RÉSULTATS
56
5.1.1. Résultats au guide d'entretien
avec les administrateurs scolaires
56
5.1.1.1. Expérience des administrateurs
scolaires dans l'enseignement et au poste actuel
56
5.1.1.2. Existence du barème de mutation
59
5.1.1.3. Factuel des enquêtés sur le
respect du barème
61
5.1.1.4. Comment gère-t-on le manque
d'enseignants ?
62
5.1.1.5. La fréquence sur le changement de
poste
64
5.1.1.6 Appréciation du changement par les
administrateurs scolaires.
64
5.1.1.7 Connaissance des niveaux d'opération
des mutations
65
5.1.1.8. Factuel des administrateurs scolaires sur
la période des mouvements
66
5.1.2. Résultats et
Interprétation du questionnaire enseignants
69
5.1.2.1 Expérience des enseignants dans
l'enseignement
69
5.1.2.2 Nombre d'année d'exercice des
enseignants à Dalaba
70
5.1.2.3 L'expérience des
enquêtés à leur poste actuel
71
5.1.2.4 Fréquence de changement de poste
à l'intérieur de Dalaba
72
5.1.2.5 Qualification du changement par les
enquêtés
73
5.1.2.6 Obtention d'un changement de poste
74
5.1.2.7 : Niveaux d'opération des
mouvements des enseignants
76
5.1.2.8 La période des mouvements des
enseignants
76
5.1.2. 9 Connaissance des enquêtés de
l'existence d'une commission de mutation
77
5.1.2.10 Connaissance du barème de
mutation
78
5.1.2.11 Respect du barème.
79
5.1.2.12. Appréciation du Barème en
termes d'acquis et de limites.
80
5.2. CONTRIBUTION À L'AVANCEMENT DE LA
SCIENCE
81
5.3. LIMITES DE LA RECHERCHE
81
5.4. DIFFICULTÉS RENCONTRÉES
82
5.5. SUGGESTIONS ET RECOMMANDATIONS
82
BIBLIOGRAPHIE
85
ANNEXES
87
DEDICACE
A mamère Hadja Rabyatou DIALLO, sans
laquelle je ne serais pas ce que je suis aujourd'hui. Qu'ALLAH lui accorde son
paradis éternel.
A ma charmante épouse M'mama Adama CAMARA,
pour la patience dont elle a fait preuve durant la période de
ma formation.
A mes enfants, Alpha Oumar Raby BALDE,
Amadou Tidiane Raby BALDEet Fatoumata SaranRaby BALDE.
REMERCIEMENTS
Au terme de ma formation Master en Administration de
l'Education à l'ISSEG, je commencerai par remercier « DIEU
LE TOUT PUISSANT » pour m'avoir donné le courage, la
force, la santé, l'intelligence, le pourvoir et la
persévérance tout au long de la réalisation de ce
mémoire.
Ce présent mémoiren'aurait jamais
été achevé sans la collaboration de nombreuses personnes
auxquelles je voudrais adresser particulièrement tous mes
sincères remerciements.
Professeur Mamadou Cellou DIALLO, Directeur
Général Adjoint chargé de la Recherche à l'ISSEG et
également directeur de la présenterecherche, pour la
qualité de l'encadrement qu'il m'a accordé tout au long de
l'élaboration de ce mémoire.
ProfesseurDjéinabou BALDE, en sa
qualité de formatrice chevronnée au sein du programme de Master
en Administration de l'Education (MAE).
Docteur Baba DIANE, formateur du Master
Administration de l'Éducation (MAE)pour toute sa contribution et ses
conseils d'orientation.
Monsieur Mouctar BLONDIAUX, Chef section
statistique au SNCESE, qui a largement contribué dans la saisie, le
traitement et la mise en forme du présent mémoire.
Tous les formateurs du Master Administration de l'Education
(MAE).
Monsieur Ali THIAM, pour son appui financier
et logistique.
Monsieur Mangué SYLLA, exDirecteur
Préfectoral de l'Education de Dalaba, pour la compréhension dont
il a fait preuve durant la période de la formation et pendant la
collecte des données sur le terrain.
Monsieur Sékou CAMARA, Directeur
Préfectoral de l'Education de Dabola, pour la pertinence des documents
dont il a bien voulu mettre à ma disposition.
Tous les cadres de la Direction Préfectorale de
l'Education de Dalaba et tous les Administrateurs Scolaires des écoles
couvertes par l'étude, pour m'avoir facilité les activités
de recherche sur le terrain.
Les membres du jury pour l'examen et l'appréciation
accordé à ce travail
Tous les étudiants de la première promotion du
Master en Administration de l'Eduction de l'ISSEG.
RÉSUMÉ
L'obtention d'une affectation ou d'une mutation dans la Direction
Préfectorale de l'Education de Dalaba pose d'énormes
difficultés aux enseignants fonctionnaires et aux administrateurs
scolaires.
Pour comprendre là où se situent ces
difficultés, nous avons mené une étude portant sur le
thème : « L'usage du barème de mutation dans le
mouvement des enseignants de la Direction préfectorale de l'Education de
Dalaba : forces et faiblesses ».
A travers un guide d'entretien et un questionnaire, nous avons
abordé les administrateurs scolaires et les enseignants fonctionnaires
qui ont constitué notre public cible.
La recherche a couvert la Direction préfectorale de
l'Education de Dalaba, les Délégations Scolaires de
l'Enseignement Elémentaire (DSEE) de la commune urbaine, de Ditinn et de
Mitty. Dans chacune de ces juridictions, deux établissements primaires
et secondaires dont les plus grands ont été touchés.
Les résultats issus de la recherche ont
révélé que :
Ø Le barème de mutation est mal appliqué et
est peu ou pas connu des administrateurs scolaires et des enseignants ;
Ø Les enseignants trouvent difficilement un changement de
poste ;
Ø L'usage des négociations à
différents niveaux pour obtenir un changement de poste ;
Ø La sédentarisation de la plupart des
fonctionnaires à leurs postes.
Ces constats ont permis d'avoir un aperçu
général sur la façon d'appliquer le barème et la
méthode de gestion des enseignants à la DPE de Dalaba et ont
conclu à des recommandations susceptibles de faciliter l'obtention d'un
changement de poste pour tous les fonctionnaires.
Nous supposons que ces recommandations contribueront largement
à l'amélioration de la gestion des enseignants dans leur
mouvement entre les différentes structures scolaires du pays en
général et celles de Dalaba en particulier.
SUMMARY
Obtaining an assignment or a transfer in the Prefectural
Directorate of Education of Dalaba poses enormous difficulties for civil
servant teachers and school administrators.
To understand where these difficulties lie, we conducted a
study on the theme of « The use of the transfer scale in the movement
of teachers of the Prefectural Directorate of Education of Dalaba: strengths
and weaknesses ».
Through an interview guide and a questionnaire, we approached
school administrators and civil servant teachers in the area covered by the
study.
The research covered the DPE of Dalaba, the School Delegations
for Elementary Education of the urban commune, Ditinn and Mytti. In each of
these jurisdictions, two primary and secondary establishments, the largest of
which were affected.
The results from the research revealed that:
Ø The transfer scale is poorly applied and is little or
not known to civil servants;
Ø Civil servant teachers find it difficult to find a
change of position;
Ø The use of negotiations at different levels to obtain
a change of position;
Ø The sedentarization of most civil servants in their
posts.
These observations made it possible to have a general overview
of how to apply the scale and method of managing teachers and concluded with
recommendations likely to facilitate the obtaining of a change of position for
all civil servants.
We assume that these recommendations will greatly contribute
to improving the management of teachers in their movement between the different
school structures of the country in general and between those of Dalaba in
particular.
LISTE DES TABLEAUX
TABLEAU I: BONIFICATION DES MOTIFS
EXPRIMÉS DANS LA DEMANDE
3
TABLEAU II: PONDÉRATION LIÉE
À LA SITUATION PERSONNELLE, FAMILIALE, ADMINISTRATIVE ET PROFESSIONNELLE
DU CANDIDAT.
40
TABLEAU III: PONDÉRATION
ASSOCIÉE AUX DISPOSITIFS TRANSITOIRES.
41
TABLEAU IV: LA ZONE COUVERTE PAR LA
RECHERCHE
49
TABLEAU V: DISTRIBUTION DE LA POPULATION DE
L'ÉTUDE
50
TABLEAU VI: DISTRIBUTION DE
L'ÉCHANTILLON
51
TABLEAU VII: DÉCLARATION DES
ADMINISTRATEURS SUR LE RECRUTEMENT DES ENSEIGNANTS
57
TABLEAU VIII: FACTUEL DES
ENQUÊTÉS SUR LES MOUVEMENTS DES ENSEIGNANTS À
L'ARRIVÉE ET AU DÉPART
58
TABLEAU IX: FACTUEL DES
ENQUÊTÉS SUR LES CRITÈRES DU MOUVEMENT DES
ENSEIGNANTS
59
TABLEAU X: CONNAISSANCE DES DISPOSITIONS DU
BARÈME
60
TABLEAU XI: LES ARGUMENTS DES
ENQUÊTÉS SUR LE NON-RESPECT DU BARÈME
62
TABLEAU XII: LES SOLUTIONS PROPOSÉES
PAR LES ENQUÊTÉS POUR RÉSOUDRE LE PROBLÈME DE MANQUE
D'ENSEIGNANTS DANS LEURS JURIDICTIONS
63
TABLEAU XIII: PERCEPTION DES
ENQUÊTÉS SUR LES ACTEURS IMPLIQUÉS DANS LE MOUVEMENT DES
ENSEIGNANTS À LA DPE
67
TABLEAU XIV: FACTUEL DES ADMINISTRATEURS
SCOLAIRES SUR LES ACTEURS IMPLIQUÉS DANS LES MUTATIONS À LA
DPE.
67
TABLEAU XV: PERCEPTION DES
ENQUÊTÉS SUR LES MUTATIONS
68
TABLEAU XVI: PERCEPTION DES
ENQUÊTÉS SUR LES ACQUIS DU BARÈME SUR LES PROCÉDURES
DE MUTATION.
68
TABLEAU XVII: PERCEPTION DES
ENQUÊTÉS SUR LES LIMITES DU BARÈME SUR LES
PROCÉDURES DE MUTATION.
69
TABLEAU XVIII: FACTUEL DES ENSEIGNANTS SUR
LES ARGUMENTS DES AUTORITÉS
75
TABLEAU XIX: PERCEPTION DES ENSEIGNANTS SUR
LES MEMBRES IMPLIQUÉS DANS LA MUTATION
77
LISTE DES FIGURES
FIGURE 1: DISTRIBUTION DES ADMINISTRATEURS
SCOLAIRES SELON LEUR EXPÉRIENCE
3
FIGURE 2: CONNAISSANCE DE L'EXISTENCE DU
BARÈME DE MUTATION
60
FIGURE 3: PERCEPTION DES
ENQUÊTÉS SUR LE RESPECT DU BARÈME
61
FIGURE 4: PERCEPTION DES
ENQUÊTÉS SUR L'IMPORTANCE DU BARÈME
63
FIGURE 5: FACTUEL DES ENQUÊTÉS
SUR LE CHANGEMENT DE POSTE (REVOIR LE GRAPHIQUE)
64
FIGURE 6: FACTUEL DES ADMINISTRATEURS SUR
LES CHANGEMENTS OBSERVÉS PAR LE ENQUÊTÉS
65
FIGURE 7: FACTUEL DES ADMINISTRATEURS
SCOLAIRES DES LIEUX DES MOUVEMENTS DES ENSEIGNANTS
65
FIGURE 8; FACTUEL DES ADMINISTRATEURS
SCOLAIRES SUR LA PÉRIODE DES MOUVEMENTS
66
FIGURE 9: DISTRIBUTION DES ENSEIGNANTS
SELON LEUR EXPÉRIENCE DANS L'ENSEIGNEMENT.
70
FIGURE 10: DISTRIBUTION DES
ENQUÊTÉS EN FONCTION DE LEUR DURÉE À
DALABA
71
FIGURE 11: DISTRIBUTION DES
ENQUÊTÉS EN FONCTION DE LEUR EXPÉRIENCE AU POSTE
ACTUEL
72
FIGURE 12: DISTRIBUTION DES ENSEIGNANTS EN
FONCTION DU CHANGEMENT DE POSTE
73
FIGURE 13: FACTUEL DES ENSEIGNANTS SUR LES
CHANGEMENTS OBTENUS
74
FIGURE 14: CONNAISSANCE DES ENSEIGNANTS DE
L'OBTENTION D'UN CHANGEMENT
75
FIGURE 15: PERCEPTION DES
ENQUÊTÉS SUR LES NIVEAUX OÙ S'EFFECTUENT LES
MUTATIONS
76
FIGURE 16: FACTUEL DES ENSEIGNANTS SUR LA
PÉRIODE DES MUTATIONS
77
FIGURE 17: FACTUEL DES
ENQUÊTÉS DE L'EXISTENCE D'UNE COMMISSION DE MUTATION
78
FIGURE 18: DISTRIBUTION DES ENSEIGNANTS EN
FONCTION DE LEUR CONNAISSANCE DU BARÈME
79
FIGURE 19: PERCEPTION DES ENSEIGNANTS SUR
LE RESPECT DU BARÈME.
80
SIGLES, ABREVIATIONS ET ACRONYMES
AGR : Assistant gestionnaire des Ressources ;
BSD : Bureau
Stratégique de Développement ;
CM2 : Cours Moyen 2ème
Année ;
CP2 : Cours
Préparatoire 2ème Année ;
DCE :Direction Communale de
l'Education ;
DPE : Direction Préfectorale de
l'Education ;
DRH : Division des Ressources
Humaines ;
DSEE :
Délégué Scolaire de l'Enseignement
Elémentaire ;
IRE : Inspection
Régionale de L'Education ;
ISMVD : Institut Supérieur de Médecine
Vétérinaire de Dalaba ;
MAE : Master Administration de
l'Education ;
MENA : Ministère de l'Education Nationale et de
l'Alphabétisation ;
MEPU-A: Ministère de l'Enseignement
Pré-Universitaire et de l'Alphabétisation ;
MIITEP :Programme intégré de formation des
enseignants en cours d'emploi au Malawi ;
NB : Nota Bene ;
PDF : Portable Document Format ;
Pr : Professeur ;
RME : Rapport Maitre
Elève ;
SLECG : Syndicat libre des
Enseignants Chercheurs de Guinée ;
SPSS : Statistical Package for Social Sciences ;
SNCESE : Service National ;
TSC : Teacher Service
Commission ;
VIH : Virus
Immunodéfience Humaine.
INTRODUCTION
Le problème de manque d'enseignants a toujours
été une préoccupation majeure pour le département
en charge de l'éducation en République de Guinée. Depuis
la première république, des reformes ont été
engagées pour mieux pourvoir de façon rationnelle les
établissements scolaires du pays en enseignants.
En 2012, un nouvel outil appelé
« barème de mutation a été introduit dans le
système pour mieux gérer les enseignants existants de
manière à ce que le mouvement soit accessible à tous et
favorable pour toutes les écoles, qu'elles soient urbaines ou rurales.
Cet outil se fixe un certain nombre des critères communs à tous
les enseignants à savoir : des critères personnels et
professionnels que l'administration souhaite prendre en compte dans ce
classement, un système de pondération des critères
basésur l'attribution des points en fonction des variables et en
fonction des situations spécifiques à chaque postulant (ces
situations peuvent être d'ordre professionnelle, familiale et
individuelle.Ce barème de mutation vise également à
l'objectivité des critères d'affectation et de mutation, à
offrir les mêmes avantages pour tous les postulants et un
traitementidentique de toutes les situations.
Malgré ces efforts fournis par les acteurs du
système éducatif, force est de constater jusqu'aujourd'hui que
des écoles des zones rurales sont fermées par manque
d'enseignants pendant qu'une pléthore est observée en zone
urbaine. Il n'est pas exclu de constater aussi des enseignants mutés et
qui ne rejoignent pas contre d'autres qui cherchent un changement de poste pour
diverses raisons mais qui n'obtiennent pas.
Dans l'optique de comprendre les causes de cette
disparité, cette étude a été menée dans la
Direction Préfectorale de l'Education de Dalaba. Pour se faire, des
enquêtes ont été menées auprès des
administrateurs chargés d'appliquer le barème et auprès
des enseignants du primaire et du secondaire sensés
bénéficier des avantages liés à son application.
Contrairement à ce que bon nombre des chercheurs ont
trouvé dans les affectations des enseignants en Afrique subsaharienne,
les résultats de nos enquêtes ont révélé que
les enseignants de Dalaba obtiennent difficilement une mutation sur demande.
Plusieurs administrateurs avouent recevoir des enseignants munis d'une note de
service et qui repartent aussitôt qu'ils prennent service et ne
reviennent plus.
Ce phénomène entraine forcement des
conséquences telles que :
- Fermeture des écoles en zone rurale par manque
d'enseignants.
- Négociations pour obtenir un changement de
poste ;
- Découragement des enseignants non satisfaits qui
entraine le faible rendement ;
- La sédentarisation entrainant l'inefficacité
de l'agent.
Le présent mémoire rend fidèlement compte
des travaux effectués et des résultats obtenus en cinq(5)
chapitres.
Au chapitre 1, la Problématique de la recherche qui
dégage le motif du choix du thème et la nature de la recherche
à mener.
Le chapitre 2, la Revue de la littérature qui retrace
certaines théories de gestion des enseignants dans certains pays y
compris la Guinée.
Le Chapitre 3 : le Cadre conceptuel qui supporte cette
étude.
Le Chapitre 4:la Méthodologie qui fait le film de la
démarche utilisée pour arriver aux résultats.
Le Chapitre 5 : la Présentation et
Interprétations des résultats qui décrit la façon
dont les résultats ont présentés et la façon dont
ils ont été interprétés ainsi que les limites,
contributions et recommandations.
CHAPITRE 1 :
PROBLEMATIQUE
Le présent chapitretraite du contexte et de la
justification,desquestions, de l'hypothèse et des objectifs de la
recherche.
1.1. CONTEXTE ET JUSTIFICATION
Le système éducatif guinéen a connu
depuis l'indépendance du pays, plusieurs réformes
orientées vers la qualification des activités
d'enseignement/apprentissage. Cependant, sur cette question de qualité,
des préoccupations demeurent en raison d'un déficit quantitatif
et qualitatif au niveau des ressources humaines, notamment le personnel
enseignant.
C'est pourquoi, le ministère en charge de
l'éducations'est doté d'un outil de gestion des mouvements du
personnel appelé « Barème de mutation ».
Le mouvement des enseignants relève désormais de
la responsabilité de la Division des Ressources Humaines (DRH) qui est
un service d'appui chargé de la gestion des ressources humaines
prévu dans les dispositions de l'article 43 de la loi L01/029/AN du 31
Décembre 2001, portant principes fondamentaux de création,
d'organisation et de contrôle des structures des services publics.
Pour parvenir à une gestion efficace et rationnelle, un
manuel de développement du barème des mouvements des personnels a
été élaboré et vulgarisé. Ce manuel se
voulait un outil permettant d'éclairer le mécanisme d'application
du barème, véritable outil d'orientation et de gestion des
personnels. En effet, le barème est un outil de classement des demandes
de mutations (volontaires ou contraintes) permettant de gérer l'ensemble
des candidatures au mouvement en pondérant les différents
éléments de la situation professionnelle, administrative,
personnelle et familiale des postulants.
Le barème repose sur :
ü Un ensemble de critères personnels et
professionnels que l'administration souhaite prendre en compte dans ce
classement ;
ü Un système de pondération des
critères reposant sur l'attribution d'un nombre de points variables
attribués selon les critères ci-après :
· Des éléments constants, communs à
tous les postulants au mouvement, qui sont fonction de leurs situations
administratives.
ü · Des éléments variables liés
à la situation professionnelle, familiale et individuelle pouvant faire
l'objet de bonification spécifique de points.
Le barème vise également à :
ü Assurer l'objectivité des critères
d'affectation et de mutation ;
ü Offrir les mêmes critères pour tous les
postulants ;
ü Traiter les situations identiques de la même
façon ;
Pour rendre transparent le mouvement, les agents connaissent
tous les mêmes critères à base desquels leurs demandes sont
traitées.
Par ailleurs l'utilisation judicieuse du barème
devrait :
ü Répondre en fonction des besoins aux demandes
des personnels désireux de changer de poste d'affectation ;
ü Réaffecter de façon juste et
équitable les enseignants mal postés ;
ü Pourvoir des postes réellement
déficitaires en personnel;
ü Procéder aux premières affectations des
nouveaux enseignants en fonction des besoins non satisfaits.
Les principes de ce barème sont entre autres :
ü Pas d'affectation, de mutation ou de
redéploiement sans capacité réelle d'accueil ;
ü Sauf en cas de force majeure, la démarche de
demande de mutation est irréversible ;
ü Chaque demande doit être attribuée d'un
nombre de points selon le motif ;
ü Les procédures et voies de recours doivent
être définies et largement diffusées à tous les
niveaux.
Du département jusqu'au niveau des directions
préfectorales de l'éducation, des commissions de mutation sont
instituées pour assurer le traitement minutieux des demandes de mutation
ou d'affectation, en vue de répondre aux besoins non seulement en
enseignants des établissements en fonction des points obtenus par chaque
postulant mais aussi en fonction des postes vacants.
Ces commissions sont composées de tous les acteurs
intervenants à tous les paliers du ministère de l'Enseignement
Pré-Universitaire et de l'Alphabétisation il s'agit notamment
de :
ü La Commission Nationale d'affectations et de Mutations
Inter-Régionales
ü La Commission régionale d'affectations et de
Mutations inter-Préfectorales
ü La Commission Préfectorale d'affectations et de
MutationsIntra-préfectorales
Dans toutes ces commissions, tant bien au niveau National
qu'aux niveaux, régionalou préfectoral, la Division des
Ressources humaines (DRH), organe chargé des Ressources Humaines est
représentée. Au niveau des Directions Préfectorales ou
Communales de l'Éducation (DPE/DCE)la DRGHest représentée
par un Assistant Gestionnaire de Ressources appelé (AGR).
Les AGR sontles représentantsdonc directe de la DRHau
sein de la commission de mutations Intra-préfectorale. Ils ont entre
autres missions de :
ü Conseiller le chef de l'administration concernée
sur toutes les questions liées aux ressources humaines ;
ü Veiller au suivi de la réglementation en
matière de gestion du personnel ;
ü Participer à la planification, l'organisation et
à l'évaluation de la formation en cours d'emploi ;
ü Suivre les mouvements des personnels et préparer
les rapports périodiques de présence et d'absence aux postes de
travail.
Ils reçoivent, traitent et remontent les demandes des
postulants suivant une ligne hiérarchique bien définie et
connue.
Malgré le mérite du barème, le cadre
normatif de gestion des ressources humaines manque toujours de cohérence
et est souvent contourné. Les dispositifs de contrôle et
d'imputabilité du non-respect des règles au niveau central et
déconcentré sont faibles. Aussi, il convient de mentionner
certains autres facteurs affectant négativement le processus de gestion
efficace des personnels enseignants tels que :
La non utilisation ou la sous-utilisation des enseignants
ü Le manque d'objectivité, de rationalité
et d'équité des règles ou critères de mouvement des
personnels
ü Le non-respect de la périodicité des
mouvements des personnels qui interviennent de façon tardive et ne
répondent pas souvent aux demandes des enseignants et aux besoins de
l'administration.
ü Le non-respect de l'équité entre les
zones dans les affectations, au point que certaine se retrouvent
défavorisées au profit d'autres qui connaissent une
pléthore en personnels.
Tout cela dénote l'absence d'une politique de gestion
prévisionnelle des effectifs, ayant pour conséquence une
incohérence entre les besoins quantitatifs et qualitatifs, les
recrutements et les mouvements des personnels.
Pour une gestion efficace des personnels, ces
dysfonctionnements induisent la nécessité de réglementer
le mouvement des personnels sur la base de règles, procédures,
critères justes et équitables en vue de rationaliser les
affectations et les mutations dans le cadre d'un mouvement de personnels
régulé et périodique. Une telle opération permettra
au département de justifier la rationalité et
l'effectivité des besoins de recrutement de nouveaux personnels.
Ce qui suppose qu'il soit procédé avant toute
mutation ou affectation au redéploiement des enseignants mal et non
postés sur la base de critères objectifs et équitables et
qu'un barème définissant et pondérant les critères
individuels et professionnels à prendre en compte pour l'affectation et
la mutation soit élaboré et rendu opérationnel.
Nonobstant les dispositions prises pour effectuer une
répartition rationnelle des enseignants, on remarque
aujourd'hui à la Direction Préfectorale de
l'Éducation deDalaba :
· des écoles fermées en zone rurale
à cause de l'insuffisance d'enseignants pendant qu'il y a une
pléthore en zone urbaine ;
· des enseignants qui se font muter sans passer par la
structure à la base,par le biais de relations personnelles ou
bénéficiant de l'influence des autorités
hiérarchiques ;
· des enseignants mutés qui ne rejoignent pas et
qui continuent à percevoir leurs salaires ;
· des enseignants mutés qui viennent prendre
service et se retourner une fois pour toute ;
· des enseignants qui demandent légalement une
mutation pour des raisons administratives, professionnelles ou familiales mais
ne l'obtiennent pas ;
· des enseignants qui chôment volontairement et qui
ne subissent aucune sanction ;
Cette situation et d'autres encoresuscitent des
questionnements sur l'effet du barème comme:
· Lacommission d'affectations et de mutations joue
-t-elle pleinement son rôle dans l'application du barème ?
· La non application correcte de ce barème
est-ellela cause du manque d'enseignants dans plusieurs écoles de
la Direction Préfectorale de l'Éducation de Dalaba, notamment en
zone rurale?
· Quel rôle doit jouer l'AGR pour résoudre
le manque d'enseignants dans les zones rurales ?
· Est-ce la cause du manque d'enseignants est liée
à un phénomène social ?
C'est dans la perspective de trouver des
éléments de réponse à ces questionnements que le
présent thème intitulé « l'analyse de l'effet du
barème de mutation dans le processus de gestion des enseignantsde la
Direction Préfectorale de l'Éducation de Dalaba » a
fait l'objet de la présente recherche.
1.2. QUESTION DE RECHERCHE
La recherche devra apporter des réponses à la
question fondamentaleformulée comme suit :
Lebarème de mutation, tel qu'il est appliqué par
la DPE de Dalaba,pourrait-il résoudre le manque d'enseignants dans les
écoles de cette unité administrative?
De cette question centrale, dérivent les questions
spécifiques ci-dessous.
1.3. QUESTIONS SPÉCIFIQUES DE RECHERCHE
· Comment la commission d'affectations et de mutations
intra- Préfectorales applique-t-elle le barème de mutation
à Dalaba?
· Quel rôle joue l'AGR dans l'application du
barème dans le processus de gestion du mouvement
desenseignants ?
· Le mouvement des enseignants, respecte-t-il les normes
et critères de mutation ?
1.4. HYPOTHÈSE
La mauvaise application du barème de
mutationserait-ellela cause du manque d'enseignantsdans certaines écoles
deDalaba ?
1.5. OBJECTIFS DE LA RECHERCHE
1.5.1. Objectif général
Évaluer l'efficacité de l'usage du barème
de mutationdans le processus de gestion des enseignants de la DPE de Dalaba.
1.5.2. Objectifs spécifiques
Spécifiquement il s'agira dans cette recherche
de :
ü Présenter le barème de mutation
utilisé par la Direction Préfectorale de l'Éducation de
Dalaba et déterminer son degré d'utilisation dans le
mouvement du personnel
ü Indiquer jusqu'où son usage rationnalise le
mouvement du personnel enseignant dans les écoles
ü Proposer des améliorations du barème
et/ou des procédés de son utilisation.
CHAPITRE 2 : REVUE DE LA LITTERATURE
Dans ce chapitre nous tenterons d'examiner les documents en
lien avec notre thème qui ont déjà été
traités par d'autres chercheurs. Ensuite nous mobiliserons tout ce qui
sera utile pour répondre à la question de recherche et
proposerons une solution adaptée au mouvement des fonctionnaires
enseignants.
La gestion des ressources humaines en milieu scolaire, a
toujours fait l'objet de recherche en sciences de l'éducation. Ces
recherches pour la plupart ont mis l'accent sur le recrutement, la formation et
l'affectation, la mutation et le redéploiement des enseignants dans les
établissements d'enseignement primaires et secondaires pour assurer
l'équilibre entre zone rurale et urbaine.
En République de Guinée, le recrutement,
l'affectation, le redéploiement et la mutation du personnel enseignant
vont en fonction des besoins exprimés par les établissements
d'enseignement. L'expression de ces besoins est recueillie par le Bureau
Stratégique et du Développement (BSD) des directions communales
et préfectorales de l'éducation qui à leurs tours,
remontent l'information par voie hiérarchique de l'école jusqu'au
département de tutelle. Ces demandes sont traitées au cas par cas
par les différentes commissions chargées d'affectations et de
mutationsen vue d'une répartition rationnelle et équitable du
personnel.
Pour tenter de baliser ce problème de manque
d'enseignants, les responsables du système ont introduit en 2012, un
outil de gestion des mouvements des enseignants qui devrait permettre d'obtenir
une répartition rationnelle, juste et équitable du personnel.
Selon Traoré(1996), pour régler, de
manière efficace, les mouvements réels du personnel,
lescritères et procédures d'affectation et de mutation doivent
à la fois prendre en considération les
nécessités du bon fonctionnement du service éducatif, et
être acceptés par le personnel concerné.
Les critères appliqués - qu'ils soient
codifiés ou non - prennent encompte dans tous les pays
considérés ici, certains facteurs sociaux etindividuels des
enseignants. L'ancienneté des agents, leur état de santé,
leursituation familiale et d'autres raisons sociales sont
généralement les facteursprioritaires entrant en ligne de compte.
En d'autres termes, la probabilitépour qu'un agent se
retrouve muté en ville est d'autant plus grande qu'il aacquis de
l'ancienneté, que son conjoint est employé en ville, qu'il
souffred'une maladie exigeant des soins ne pouvant être dispensés
que dans certainscentres urbains, etc. »
Il souligne aussi qu'en République du Mali, un
barème (ou une réglementation) pondérantces
différents facteurs est, en général, établi ou
révisé chaque année afin declasser les demandes
d'affectation et de mutation. Sur cette base, descommissions opérant au
niveau national et/ou régional prennent la décisionfinale
d'affectation ou de mutation. Ainsi, dans ce pays, les mouvements des
enseignants sedécident au niveau central.
Toute affectation, transfert ou mutation se faitpar la
direction administrative et financière, sur proposition
d'uneconférence nationale pour les mutations qui réunit les
directeurs nationauxde l'enseignement fondamental, les directeurs
régionaux de l'éducation etles inspecteurs de l'enseignement
fondamental.
En République du Sénégal, en Avril 2016,
la Direction des Ressources Humaines a conçu un guide que le
ministère de l'éducation se sert pour mieux comprendre le
mouvement et, faciliter le remplissage des fiches de mutation. Il constitue un
outil nécessaire à une des composantes essentielles de la gestion
démocratique : le mouvement du personnel. Il est un outil d'informations
qui traite de l'ensemble des aspects du mouvement des personnels. Il permet de
:
ü Mieux comprendre les différents types de
mouvement ;
ü Cerner les conditions et critères qui les
régissent ;
ü Posséder des informations susceptibles d'aider
à bien remplir une fiche de mutation ;
ü Connaître toutes les causes
d'irrecevabilité d'une fiche de mutation.
Pour étayer toutes ces idées, passons en revue
le diagnostic de l'utilisation du personnel enseignants,les fonctions et la
mission de la Division des Ressources Humaines (GRH), la gestion de
carrière et la stabilité des enseignants au poste de travail en
République de Guinée.
2.1. Diagnostic de l'utilisation des enseignants
La Division des Ressources Humaines ainsi que ses
représentants dans les Directions Communales et Préfectorales de
l'Éducationassure la gestion efficienteet équilibrée des
enseignants pour satisfaire le besoin des communautés en matière
d'enseignement/apprentissage.
Lorsque les enseignants existants ne sont pas utilisés
de façon rationnelle, la fonction publique sera toujours dans
l'obligation de procéder à des recrutements qui n'apporteront
aucune solution quant aux besoins du système éducatif.
Cependant, il existe une distribution inéquitable des
enseignants entre zones rurale et urbaine tant bien dans la capitale Conakry
que les centres villes des préfectures. Le rapport du recensement des
enseignants par le Syndicat Libre des Enseignants Chercheurs de Guinée
(SLECG) en 2017 a montré que plus de 35% des enseignants du pays sont
concentrés dans la capitale Conakry.
Dans la préfecture de Dalaba, les statistiques montrent
qu'en zone rurale, il n'y a qu'un enseignant par école et tous des
hommes pendant qu'à la commune urbaine l'on constate une pléthore
dans les écoles avec plus de 90% de femmes.
2.2. Affectation des enseignants dans le secteur de
l'éducation
Les pays ont diverses façons de faire face au
problème des affectations des enseignants, comme le montrent les
exemples de la République Centrafricaine, du Mozambique, du Malawi et du
Lesotho.
A la différence des politiques de recrutement et de
formation même à « coût réduit », cette
stratégie a l'avantage de rationaliser l'utilisation des ressources
humaines. Elle consiste, soit à redéployer dans les classes les
enseignants qui sont en surnombre dans l'administration ou sans classe, soit
à reconvertir à l'enseignement un certain nombre d'agents
administratifs en surnombre.
2.2.1 Affectation des
enseignants en République Centrafricaine
La République Centrafricaine, avec le soutien de la
Banque Mondiale, a mis en oeuvre un projet de recyclage de 1.500 agents
communaux vers la profession enseignante. Leur recyclage est assuré par
les conseillers pédagogiques et les anciens instituteurs des
différentes localités. Plusieurs autres pays d'Afrique
francophone ont mené des actions de redéploiement d'enseignants
non chargés de cours occupant des postes dans l'administration.
L'avantage du redéploiement des personnels administratifs est
principalement économique. L'Etat ne crée aucun poste
budgétaire de personnel, seuls les frais de formation ou de recyclage
représentent le coûtfinancier de la mesure.
Cependant, cette politique est d'une application
délicate. Dans le cas du Mali, plus de 55 % des enseignants qui
pourraient être redéployés occupent leur fonction
administrative depuis plus de 10 ans et ont plus de 45 ans. De ce fait, selon
la même étude, il semble que l'action de redéploiement
rencontre d'énormes obstacles de mobilité ou d'adaptation du
personnel concerné.
D'une manière générale, cette
stratégie rencontre l'opposition farouche d'une partie des personnes qui
sont touchées par la mesure. Quand on sait que le plus souvent les
personnes concernées occupent leur poste grâce à leur
capacité d'intervention (interventions politiques, liens familiaux,
réseau d'amis, etc.), on est en droit de conclure qu'il faut beaucoup de
volonté et d'habileté politique pour mener à bien une
opération de redéploiement à grande échelle. A cet
égard, le cas de la Guinée est significatif. Une analyse de
l'exercice de redéploiement d'enseignants (du secondaire et de postes
administratifs vers le primaire) dans ce pays indique, en effet, que le soutien
déclaré du Chef de l'Etat au plan de redéploiement et
l'implication personnel du ministre de l'éducation à toutes les
étapes du déroulement du processus ont, pour une part
essentielle, contribué au succès de cette opération. Le
cas guinéen montre qu'une telle action ne peut atteindre les effets
escomptés que si des mesures d'accompagnement appropriées sont
prises, telles que des campagnes d'information multimédia, des actions
de formation, la transparence des normes et procédures de
redéploiement appliquées et une structure assurant la gestion du
redéploiement à travers les différents niveaux, secteurs
et unités administratives.(D'aprèsle rapport de la Banque
Mondiale 1988 sur l'éducation en Afrique Sub-saharienne : Pour une
stratégie d'ajustement, de revitalisation et d'expansion).
Le redéploiement du personnel enseignant en
Guinée, comme politique publique, a été la somme des
actions engagées par le Gouvernement depuis la période 1991, en
vue de résoudre le problème de manque d'enseignants sans recourir
à des recrutements nouveaux. Cette politique était un objectif
à réaliser par les acteurs mêmes du système
éducatif, répondant à une problématique, dans un
contexte précis et un délai déterminé, avec des
moyens limités aux ressources nationales disponibles, à l'aide
d'une méthodologie et d'outils appropriés.
2.2.2 Affectation des enseignants au
Mozambique
Selon AidanMulkeen, au Mozambique, l'affectation des
enseignants est décidée au niveau provincial, et chaque province
forme, recrute et procède à l'affectation de ses propres
enseignants. Le principe général veut que les
diplômés de chaque école de formation des enseignants d'une
province soient obligés d'enseigner dans cette province. Le recrutement
des enseignants nouvellement formés se fait normalement de façon
automatique, mais il y a eu des cas où les provinces ne disposaient pas
de fonds suffisants pour recruter tous les enseignants fraîchement
diplômés. La capacité de formation des enseignants est
répartie de façon inégale. Le district de Maputo City
forme plus d'enseignants qu'il n'en a besoin, et il existe un système
qui permet aux enseignants de se porter volontaires pour un transfert vers une
autre province. Cependant, seuls107 enseignants ont accepté d'être
transférés en 2004. Ce déséquilibre se retrouve
dans les différences notoires entre les provinces.
A Maputo City, seuls 8% des enseignants des premières
années du primaire n'avaient pas de formation, contre 62% à
Niassa. Les provinces rurales possèdent à la fois un rapport
maître-élève plus élevé (RME) et un rapport
maîtres qualifiés-élèves (RMQE) plus
élevé. Ceci donne un plus grand nombre de postes vacants et une
plus grande proportion d'enseignants sans formation dans les zones rurales.
D'autres problèmes d'affectation des enseignants se
posent à l'intérieur des provinces. Les enseignants
fraîchement qualifiés sont affectés dans des écoles,
en fonction des besoins identifiés au niveau de la province. Nombre
d'enseignants sont heureux de travailler dans des villes de province, mais
réticents à travailler dans des régions plus
isolées à l'intérieur de la province. Les responsables du
Ministère indiquent que les enseignantes en particulier, ne veulent pas
accepter d'affectations rurales. Les enseignants affectés dans des
écoles isolées refusent souvent de prendre leur poste. Les
enseignants qui refusent un poste ne sont pas employés, mais souvent ils
renouvellent leur demande ultérieurement pour d'autres postes devenus
vacants. Il est clair que le système actuel d'affectation ne fonctionne
pas efficacement. Bien que le système soit conçu pour garantir
une offre adéquate dans chaque province, il existe des
inégalités dans la répartition entre les provinces et
à l'intérieur des provinces. La répartition logique des
enseignants à l'intérieur des provinces est sapée par
l'incapacité à mettre en place cette affectation. Les enseignants
qui reçoivent une affectation non souhaitée peuvent refuser le
poste, et peuvent faire une demande ultérieurement et obtenir un poste
dans une région urbaine.
2.2.3 Affectation des
Enseignants au Malawi
Dans le même ouvrage, AidanMulkeen explique que depuis
l'introduction de l'Enseignement Primaire Gratuit en 1994, le recrutement des
enseignants se fait en engageant des enseignants temporaires sans formation qui
sont ensuite formés dans le cadre du programme MIITEP2 (Programme
intégré de formation des enseignants en cours d'emploi au
Malawi). Ce recrutement est centralisé, et les enseignants sont
affectés dans des écoles en fonction des besoins. Les candidats
ne sont pas recrutés pour un endroit donné, et il n'existe pas de
politique spécifique de recrutement pour choisir les enseignants des
régions rurales. La demande de places pour une formation d'enseignants
est élevée, et les qualifications requises sont plus
sévères.
Dans le cadre du système MIITEP, l'affectation des
enseignants se décidait au point de recrutement. L'idée
était d'affecter les enseignants vers des écoles rurales
où le besoin était le plus important. Cependant, de nombreux
enseignants, en particulier les femmes, trouvaient de bonnes raisons pour ne
pas être envoyés dans les régions rurales. Pour les
enseignantes, l'argument utilisé était souvent celui du couple
marié. Si le mari d'une femme est basé dans une région
rurale, le ministère ne forcera normalement pas la femme à
quitter la région. Une fois affectés, les enseignants pouvaient
demander un transfert vers d'autres régions. Pour les enseignantes, le
transfert était souvent demandé pour se marier, et on a
même entendu parler de femmes prétextant un faux mariage pour
obtenir un transfert. Il est rare de trouver des enseignantes dans les
régions rurales, à moins qu'elles ne viennent avec leur mari (si
par exemple, tous deux sont enseignants). Les enseignants ont quelquefois
réussi à obtenir un transfert pour faire des études plus
poussées qui nécessitent l'accès à
l'électricité. La maladie peut également être une
autre raison majeure de transfert. Au Malawi, les ARV sont distribués
gratuitement aux personnes avec le VIH, mais seul un petit nombre
d'hôpitaux peut les délivrer ou même diagnostiquer le VIH.
Il n'existe aucun accord formel permettant aux enseignants malades de
déménager vers des régions à proximité des
hôpitaux. Néanmoins, les responsables de l'éducation de la
région autorisent souvent ces transferts pour des raisons humanitaires.
Dans l'ensemble, les mutations sont fréquentes chez les enseignants. En
2004, plus de 4000 enseignants, soit 10% de la population d'enseignants ont
été transférés vers d'autres écoles. La
plupart de ces mutations sont demandées par les enseignants
eux-mêmes. Les enseignants qui veulent déménager peuvent se
heurter à des délais très longs, mais finiront par se
retrouver là où ils souhaitent aller. Les enseignants qui
jouissent d'une grande influence ou qui pour des raisons humanitaires ont un
besoin urgent de déménager (en cas de mariage ou de maladie)
peuvent obtenir une réaffectation vers les régions urbaines. Dans
certains cas, les enseignants ont réussi à obtenir un transfert
même sans qu'il y ait de poste vacant dans l'école où ils
sont envoyés.
De ce fait, certaines écoles urbaines sont en
sureffectif considérable et les enseignants ont une charge de travail
relativement légère. Comme il existe un mouvement constant de
mutations initié par les enseignants, et pas d'apport régulier de
nouveaux enseignants, il y a une surabondance d'enseignants dans les
régions les plus demandées et une pénurie dans les
régions les moins recherchées. On cite le cas extrême d'une
école à Blantyre avec 20 salles de classes et 111 enseignants,
dont 90 sont des femmes. Il est reconnu que le système d'affectation des
enseignants ne fonctionne pas équitablement, et les rapports
maîtres- élèves varient considérablement entre les
régions urbaines et rurales. Les zones rurales ont une moyenne de 77
élèves par enseignant, et les zones urbaines de 44.
Les enseignantes sont fortement surreprésentées
dans les régions urbaines, en raison peut-être de la
possibilité à demander un transfert sur les lieux où se
trouve le mari. Dans les zones urbaines, 82% des enseignants sont des femmes,
comparées à 31% dans les zones rurales. Cependant, il n'y a pas
réellement de preuve permettant de dire que les enseignants dans les
zones rurales sont moins instruits.
2.2.4 Affectation des enseignants au Lesotho
Poursuivant la description du mouvement des enseignants, Aidan
affirme que le Lesotho possède quelques régions très
montagneuses où il est difficile de se rendre, et où les
infrastructures sont médiocres et le climat inhospitalier. Vu la
dispersion de la population, les écoles dans les régions
montagneuses sont en général plus petites que celles des
régions urbaines. L'affectation des enseignants est assurée
grâce au recrutement local d'enseignants. Le Ministère «
accorde » des enseignants aux écoles en fonction de la population
de l'école et de considérations budgétaires. Une fois que
l'école se voit attribuer un poste, le comité de gestion de
l'école peut choisir un enseignant. Dès que l'enseignant est
identifié, les papiers sont envoyés pour ratification à la
Commission du Personnel Enseignant (Teacher Service Commission (TSC)) afin que
les salaires soient payés par le gouvernement. Ce système de
recrutement local comporte un certain nombre d'implications. Les enseignants ne
sont pas affectés à des écoles. Ils font une demande pour
l'école où ils aimeraient travailler. Les écoles n'ont pas
de problème d'enseignants refusant des postes, puisque les personnes qui
ne souhaitent pas travailler dans les zones rurales ne font pas de demande pour
ces régions. Le système de recrutement local est plus ouvert aux
influences locales qu'un système d'affectation centralisé.
Même si le poste fait l'objet d'une annonce, nombre d'écoles ont
déjà fait leur choix avant d'entamer le processus de
sélection. Dans certains cas, c'est une personne locale qui est
embauchée de préférence à quelqu'un de
l'extérieur. Il y a même eu des cas où des enseignants
diplômés ont été rejetés par les
communautés qui souhaitaient engager un maître local (mais sans
qualifications). Ce système permet donc de pourvoir la plupart des
postes d'enseignement, et les variations entre le rapport
maître-élève des régions urbaines et celui des
régions rurales sont très limitées. Cependant, les
enseignants qualifiés peuvent plus facilement faire une demande pour un
poste dans des régions urbaines, ce qui fait que nombre d'écoles
rurales recrutent des enseignants non qualifiés. Les données de
recensement scolaire indiquent que seuls 24% des enseignants dans les
régions de plaines sont non qualifiés, comparé à
51% dans les régions montagneuses.
Ces derniers chiffres masquent des pénuries encore plus
importantes d'enseignants qualifiés dans les écoles les plus
isolées. Un enseignant encadreur de districts 4 a brièvement
décrit l'offre d'enseignants dans neuf écoles rurales dont il a
la responsabilité. Comme le montre le tableau ci-dessous, moins d'un
tiers des enseignants de ces écoles étaient qualifiés. Ces
écoles isolées ne disposaient en général que d'un
seul enseignant qualifié (le directeur) et deux de ces écoles
n'avaient aucun enseignant qualifié.
Ce système a également eu pour effet
d'accroître le nombre d'enseignants volontaires dans les écoles
rurales. Il s'agit en général de personnes locales (en
général des filles) ayant suivi un enseignement secondaire mais
n'ayant pas de travail. Elles se portent volontaires pour enseigner
gratuitement dans les écoles locales, espérant obtenir un poste
lorsqu'il y aura une vacance. Si ce travail gratuit s'est
révélé utile pour les écoles, des tensions sont
apparus dans certains cas si aucun poste ne se matérialisait, ou lorsque
le poste était accordé à une autre personne. Une autre
difficulté liée au système est celle du ministère
à transférer des enseignants d'écoles où les
effectifs sont en baisse. La construction de nouvelles écoles dans les
zones rurales a généré une diminution des effectifs dans
certaines des anciennes écoles. Lorsque l'école est perçue
comme étant de qualité médiocre, les parents peuvent
déplacer leurs enfants vers les écoles de proximité, ou
tout simplement les retirer ce qui entraîne une chute des effectifs dans
certaines écoles. Les administrations scolaires sont réticentes
à autoriser le transfert d'un maître hors de l'école. Et
surtout, les autorités ecclésiastiques peuvent être
sensibles à l'érosion de leurs écoles et s'opposer au
transfert des enseignants.
En résumé, on constate que le problème de
mouvement des enseignants est entier dans plusieurs pays de l'Afrique y compris
la Guinée. Face à chaque situation, au cas par cas, les
départements en charge de l'éducation utilisent
différentes stratégies telles que : le recrutement au poste,
la mutation décidée au niveau central, les mutations
forcées, les mutations à durée déterminée
etc.
2.3 MISSION DE LA DIVISION DES RESSOURCES
HUMAINES
La principale mission d'un gestionnaire des ressources
Humaines (GRH) dans le processus de gestion des fonctionnaires enseignants est
:
ü D'assurer l'adéquation quantitative et
qualitative aux besoins actuels et futurs de l'administration;
Autrement dit, la DRH devrait procéder à la
distribution des fonctionnaires en fonction des postes vacants. Elle devrait
aussi aider à faciliter l'obtention de mutation à tous les
fonctionnaires qui sollicitent en prenant en charge les motifs de leurs
demandes.
ü D'optimiser les performances des Ressources Humaines.(c'est-à-dire, aider
à améliorer la performance des tous les agents affectés ou
mutés).
2.4 LES FONCTIONS DE LA DIVISION DES RESSOURCES
HUMAINES
La DRH assure les fonctions de recrutement,
d'intégration/titularisation, d'évaluation du personnel
enseignant au sein de l'éducation. Il convient d'éclairer ces
concepts pour une bonne appréhension des fonctions de la GRH.
a) Le recrutement
Le recrutement est l'ensemble des activités de
recherche des ressources humaines, qui consiste aÌ informer des
candidats potentiels, en interne ou en externe, qu'un poste est vacant en vue
de les inciter aÌ offrir leurs services en posant leur candidature.
En République de Guinée, le recrutementdes
enseignants est organiséì par le ministère en charge de la
fonction publique. La loi L027 du 31 Décembre 2001 portant statut
général des fonctionnaires en son titre III (articles 27
aÌ 33), définit les critères et les conditions de
recrutement.
b) L'intégration et la titularisation
L'intégration est une partie du recrutement.
L'administration publique ou l'entreprise promeut la cohésion sociale.
Chaque fonctionnaire ou employé des entreprises a besoin de
repères et de références pour mener à bien ses
actions professionnelles. Donc tout nouveau fonctionnaire ou employé
d'une organisation devrait être le plus vite possible
intégré dans son milieu de travail.
Le statut général des fonctionnaires en
Guinée la loi L2019/027/AN du 07 juin 2019, fait mention de la
titularisation.
c) L'évaluation
Les systèmes de notation ou d'appréciation du
personnel sont destinés aÌ recruter, motiver, perfectionner et
fidéliser le personnel enseignant.
Cependant, dans la plupart des institutions,
l'évaluation est perçue comme une formalitéì
administrative, en ce sens que les conclusions qui en découlent
n'entraînent aucune décision d'action en termes de
perfectionnement ou d'évolution du personnel.
Par exemple en Guinée, l'inspection attribue une note
à chaque enseignant inspecté. Cette note varie entre 0 et 20.
Forte ou faible la note d'inspection n'a aucun effet sur l'inspecté ni
positivement, encore moins négativement.
Or,il faut distinguer l'évaluation des
compétences de l'évaluation des performances.
ü L'évaluation des compétencespermet de
mesurer l'écart existant entre les compétences requises pour bien
tenir le poste et celles détenues par le titulaire dudit poste.
Il est indispensable pour l'évaluateurde disposer d'une
description exhaustive du profil du poste de travail avant d'effectuer
l'évaluation.
ü L'évaluation des performances permet d'observer
et de décrire les résultats (par unitéì de temps),
de même que le comportement d'où découlent ces
résultats (les contraintes et les ressources mises en oeuvre).
Une telle évaluation suppose que, le manager ait
fixeì aÌ son subordonneì des objectifs aÌ
atteindre, ainsi que les indicateurs de performance qui leur sont
associés.
Dans le cas guinéen, l'évaluation est
organisée par la loi L2019/028/AN du 07 juin 2019portant statut
général des fonctionnaires. (Source : manuel de gestion des
ressources humaines dans le secteur de l'éducation ; Février
2012).
2.5 la gestion des
carrières
En matière de gestion de carrière, il y a deux
aspects à développer : le plan de carrière personnel
et le plan de carrière institutionnel.
ü Le plan de carrière personnel est le projet
professionnel que chaque travailleur élabore pour lui-même et qui
nécessite une réflexion approfondie sur ses ambitions, ses forces
et faiblesses, ainsi que sur ses motivations et enfin le sens qu'il donne
aÌ sa vie personnelle et professionnelle.
ü Le plan de carrière institutionnel estune
promesse d'évolution professionnelleconçue et mise en oeuvre par
l'administration, qui permet aÌ chaque membre du personnel de connaitre
les opportunités qui lui sont offertes et de se donner les moyens de
réaliser tout ou une partie de son plan de carrière personnel.
En République de Guinée, la gestion des
carrières est régie par la loi L2019/028/AN du 07 juin 2019
portant statut général des fonctionnaires. La même loi fait
mention de l'avancement (changement de grade) et des promotions (changement de
corps).
2.6 La formation
Occuper un poste de travail dans une organisation, implique
que l'employéì exécute le travail de façon
aÌ répondre aux exigences de l'employeur. Il existe donc une
relation très étroite entre la formation d'un
employéì et son rendement au travail.
Les compétences de l'employéì se
traduisent par les comportements qui le rendent apte aÌ bien travailler
et lui permettent d'obtenir les résultats pour lesquels il a
étéì recruteì.
Toutes les activités de formation
réfèrent aux programmes mis en oeuvre pour améliorer le
rendement actuel et futur des employés.
2.7. Mutation : changement
d'affectation ou de lieu de travail d'un employé.
Il existe deux types de mutation. Selon le dictionnaire actuel
de l'éducation, LEGENDRE :
ü Volontaire : Lorsque l'employé demande
lui-même un changement d'affectation, d'emploi ou de région.
ü Obligatoire : Quand l'employeur décide de
changer un employé d'affectation.
A côté de ces deux catégories de mutation,
s'ajoute la permutation qui est une opération qui consiste à
intervertir deux éléments présents dans le même
système énoncé sur l'axe systématique.
2.8. Démarche d'application du
barème de mutation
Le barème de mutation est un outil efficace dans la
gestion du mouvement des enseignants dans un pays. Son application devrait
être transparente et connue de tous les acteurs intervenants ainsi que
les postulants. Le traitement des dossiers des postulants doit commencer depuis
la direction de l'école jusqu'à la Division des Ressources
Humaines (DRH).Celle-ci se fait en deux (2) phases : la phase gestion des
dossiers et la phase de traitement des demandes.
2.8.1
La phase gestion des dossiers
2.6.1.1. La gestion
au niveau de la direction de l'école
Au niveau de l'école, un enseignant désireux de
changer de poste pour des motifs éligibles devrait être
assisté par son directeur dans le remplissage du formulaire de demande
de mutation.
Une fois le formulaire rempli et signé par le postulant
(l'enseignant), le directeur consigne dans ses registres de courrier au
départ et de transmission vers son supérieur hiérarchique
direct dans les meilleurs délais. En retour, le directeur remet au
postulant un reçu portant le numéro de son dossier et la
signature du récepteur. Ainsi l'enseignant postulant est rassuré
que sa demande est bien arrivée à la délégation
scolaire.
2.6.1.2. La gestion au
niveau de la délégation scolaire
Le délégué scolaire a une mission
principale : la gestion administrative du personnel enseignant de sa
juridiction. A ce titre, la gestion des dossiers des enseignants de toute la
délégation lui ait imputable.
Dans le mouvement donc des enseignants, il reçoit les
demandes de mutation de ceux-ci, déposées par les directeurs
d'école, il les traite et les consigne à son tour dans son
registre de courrier au départ, établit un soit transmis et les
dépose au secrétariat de la direction préfectorale de
l'éducation.
Une fois que toutes les demandes sont transmises au niveau de
la direction préfectorale de l'éducation (DPE), l'Assistant
gestionnaire dresse une liste des postulants avec mention des localités
souhaitées et l'affiche sur son tableau d'affichage pour une question de
transparence et de partage d'information avec les autorités locales
ainsi son personnel. Les autorités locales et préfectorales
auront une idée le nombre des enseignants au départ si toutes les
demandes sont agréées et envisageront si possible des
dispositions locales telle que le recrutement et la prise en charge des
contractuels communautaires au cas où le nombre à
l'arrivée ne couvre pas le besoin pour occuper tous les postes vides
2.6.1.3. La gestion au niveau de la Direction
Préfectorale/ de l'Éducation (DPE)
À la Direction Préfectorale de
l'Éducation (DPE), le secrétariat oriente les demandes
émises par les enseignants, à monsieur le Directeur
Préfectoral de l'Éducation qui à son tour les oriente vers
l'Assistant Gestionnaire de Ressources (AGR). L'AGR analyse toutes les demandes
et les classes selon leurs catégories afin d'avoir le nombre exact par
catégorie et par délégation scolaire et rend compte
à son directeur via un rapport statistique.
Il aura les catégories suivantes :
1- Les demandes de mutation intra-Préfectorales
2- Les demandes de mutation inter-préfectorales
3- Les demandes de mutation inter-régionales
Une fois le dénombrement fini, l'AGR élabore un
rapport en deux copies, il soumet une copie au Directeur Préfectoral de
l'Éducation et met une copie au tableau d'affichage de la direction.
Le Directeur Préfectoral de l'Éducation transmet
les demandes de mutation inter-préfectorales et celles
inter-régionales à Monsieur l'Inspecteur Régional de
l'Éducation (IRE). L'IRE accuse réception du nombre de demandes
reçues par catégorie et remet à la DPE.
La DPE, pour une question d'information partagée et de
transparence, met en copie tous les délégués scolaires de
l'enseignement élémentaire et les autorités
préfectorales via le Directeur des Ressources Humaines (DRH).
2.6.1.4. La gestion au niveau de l'Inspection
Régionale de l'Éducation
L'Inspection Régionale de l'Éducation
reçoit le pli de demandes fourni par les Directions Préfectorales
de l'Éducation. L'inspecteur oriente les demandes vers son Assistant
Gestionnaire des Ressources pour examen.
L'AGR après examen, dresse un rapport faisant mention
du nombre de demandes par catégorie et par direction préfectorale
relevant de l'inspection régionale puis il soumet une copie à
l'inspecteur et met une copie sur tableau d'affichage en guise d'information et
de transparence.
Une copie du rapport doit être remise à la
Direction Régionale des Ressources Humaines.
2.6.1.5. La gestion au niveau de la Division des Ressources
Humaines (DRH) et au MEPU-A
Au niveau du MEPU-A, la Gestion des Ressources Humaines est le
service compétent en matière de répartition rationnelle et
équitable des enseignants existants et évoluant dans les
structures scolaires du pays.
A ce titre, elle reçoit les demandes de mutation
formulées par les enseignants dans les différentes Inspections
Régionales de l'Éducation à partir de son
secrétariat.
Le secrétariat les annote et les transmet au directeur
dudit service. Le directeur constitue des commissions d'examens des demandes.
Chaque commission identifie et quantifie les demandes recevables (qui
répondent aux critères) et les demandes irrecevables (celles qui
ne répondent pas aux critères). Pour chaque demande irrecevable,
la commission notifie la cause d'irrecevabilité de celle-ci en tenant
compte des critères d'éligibilité d'une demande de
mutation.
Les critères d'éligibilité d'une
demande de mutation
ü Formulaire de demande entièrement
renseigné et sans surcharge ;
ü Demande ayant suivi la voie hiérarchique ;
ü Demande dont les motifs respectent les critères
du barème de mutation (durée au poste, rapprochement avec sa
conjointe ou son conjoint, cas de maladie, sortie d'une zone enclavée,
raison personnelle) ;
Le respect de la tâche assignée à chaque
niveau pourrait largement contribuer à l'application correcte du
barème de mutation dans le mouvement des enseignants.
2.6.2. La phase de traitement des demandes
Cette phase est la plus importante dans l'application du
barème de mutation dans le mouvement des enseignants et dans la
distribution rationnelle du personnel disponible.
Une fois les demandes des postulants sont acheminées
suivant la ligne décrite dans la page précédente, c'est
l'étape de siège pour le traitement. Le traitement doit
s'effectuer à trois niveaux en fonction de la demande.
1. Traitement au niveau de la préfecture lorsqu'il
s'agit d'un mouvement intra-préfectoral
2. Traitement au niveau de la région lorsqu'il s'agit
d'un mouvement inter-préfectoral
3. Traitement au niveau national lorsqu'il s'agit d'un
mouvement inter-régional
Il est constitué à chaque niveau, une commission
portant l'intitulé du mouvement.
2.6.2.1. Traitement des demandes au niveau de la Direction
Préfectorale/Communale de l'Éducation
La commission préfectorale d'affectations et de mutions
intra-préfectorales est l'organe chargé du mouvement à
l'intérieur de la même préfecture. Elle est composée
de huit membres statutaires. Pour un traitement transparent, efficace et
efficient, tous les membres doivent siéger en place et lieu connus de
tout le monde.
Le Directeur Préfectoral de l'Éducation est le
président de la commission. A ce titre, il a la responsabilité de
fixer la date et le lieu de la rencontre, d'informer les membres de la
commission par une correspondance rédigée à cet effet et
faisant mention de la présence obligatoire de tous. Cette
opération est possible seulement lorsque la commission régionale
aura fini son mouvement.
Sous la supervision du président, les membres
accomplissent les activités ci-après :
Ø Examen des demandes de mutation des enseignants
transmises par les DSEE et les établissements scolaires et les demandes
des enseignants mises à sa disposition par l'inspection Régionale
de l'Éducation selon le barème avant la date butoir fixée
par les procédures ;
Ø Etablir la liste des demandes rejetées par
faute de pièces justificatives ou de pièces manquantes ;
Ø Faire la liste des demandes acceptées ;
Ø Octroyer les points de critères et de
bonification en fonction des motifs de la demande et en fonction de la
situation administrative et personnelle du postulant ;
Ø Faire le classement des postulants sur la base des
points totalisés ;
Ø Faire un tableau des mouvements
intra-préfectoral en tenant compte des besoins et des capacités
d'accueil ;
Ø Préparer un projet de mutation et
d'affectation des enseignants en direction des écoles et des
établissements scolaires.
Le président de la commission, le Directeur
Préfectoral de l'Éducation (DPE), réexamine les
productions afin de s'assurer que toutes les demandes sont bien traitées
et les critères du barème sont respectés. Cela permettra
aussi de s'assurer qu'il n'y a pas eu de corruption de quelque nature que ce
soit.
Afin de s'assurer aussi que le mouvement a tenu compte des
besoins et des capacités d'accueil des écoles.
Le président de la commission doit après les
opérations des mouvements, mettre en copie les autorités
préfectorales et communales pour plus de transparence et à titre
d'information.
Chaque membre de la commission surtout le syndicat se rassure
que le projet préparé et soumis au président n'a pas
été falsifié. Le président doit aussi se rassurer
que les mutés ou affectés ont rejoint leurs postes respectifs.
Si toutefois un des mutés ou des affectés n'a
pas rejoint, le président attire l'attention des membres et informe par
écrit l'Inspection Régionale de l'Éducation (IRE). Cette
dernière, à son tour, avertie en donnant l'information à
la Division des ressources humaines par la même voie.
La Division des Ressources Humaines quant à elle fait
un mémo au département de l'éducation puis au
Ministère de la Fonction Publique afin qu'ils prennent des sanctions
disciplinaires contre les concernés.
Dans les mouvements des enseignants appliquer
l'équité et éviter les partis pris dans les affectations
et mutations. S'assurer qu'aucune mutation ou affectation ne soit faite par
affinité ou par parenté.
Parmi les enseignants affectés ou mutés ceux qui
ne rejoignent pas sont sanctionnés pour un premier temps et radié
du fichier de l'éducation en cas de récidive afin d'éviter
le surnombre sans satisfaction des besoins.
Principes de la Commission d'affectations et de
mutions intra-préfectorale
La commission d'affectation et de mutation doit se fixer des
principes inviolables et applicables avec rigueur sans distinction de sexe, de
race ou d'ethnie. Cela permettrait de lutter contre toute forme de corruption
dans l'application du barème de mutation.
Voici une liste de cinq principes pour lutter contre la
mauvaise application du barème de mutation en milieu scolaire.
1- Impliquer tous les membres de la commission dans le
traitement des demandes ;
2- Pas de mutation arbitraire ;
3- Pas de mutation sur règlement de compte ;
4- Pas de mutation cautionnée par des relations
personnelles ou de pots de vin ;
5- Pas de mutation tenant compte du genre, de l'ethnie ou
encore de la zone ;
6- Rendre compte aux structures supérieures de toute
mutation effectuée à la base.
Lorsque ces six principes sont respectés, l'application
du barème ne souffrira d'aucune forme de corruption dans le mouvement
des enseignants au niveau préfectoral. Le respect de ces principes
pourra rendre propre le fichier de la Direction Préfectorale de
l'Éducation (DPE) en éliminant tous les fictifs.
2.6.2.2. Traitement des demandes au niveau de l'Inspection
Régionale de l'Éducation
Comme son nom l'indique, la commission régionale
d'affections et de mutations inter-préfectorales est chargée du
mouvement des enseignants entre les préfectures dans la même
région.
Elle est chargée de l'application stricte du
barème, de procéder au traitement des demandes des personnels
transmis par les Directeurs Préfectoraux et Communaux de
l'Éducation (DPE/DCE).
Cette commission est composée de huit membres tout
comme celle préfectorale.
Pour une application correcte et transparente du barème
de mutation dans le mouvement inter-préfecture, le président de
la commission qui est l'inspecteur, devrait :
ü Procéder à la composition des membres de
la commission et mettre en copie tous les concernés ;
ü Élaborer le périodique du
déroulement des activités tant bien au niveau régional
qu'au niveau préfectoral ;
ü Informer tous les membres de la commission, de la tenue
des activités cérémoniales des mouvements ;
ü Impliquer tous les membres y compris les personnes
ressources choisies dans les opérations de traitement des
demandes ;
ü Veiller à l'application correcte de tous les
critères inscrits dans le barème ;
ü Identifier et sanctionner les cas de fraude
constatés pendant les opérations (pot de vin, favoritisme,
affinité etc.) ;
ü Veiller après le mouvement, à
l'effectivité de prise de service de tous les enseignants
concernés surtout ceux mis à sa disposition par le mouvement
national ;
ü Faire la liste des enseignants n'ayant pas rejoint
leurs postes après le mouvement et remonter aux niveaux
supérieurs.
2.6.2.3 Traitement des demandes au niveau national
La commission nationale d'affectation et de mutation est
chargée de faire le mouvement des enseignants entre les régions.
Elle est constituée de quinze membres issus des différentes
structures administratives. Elle a pour mission de distribuer les enseignants
entre les établissements de façon équitable et
rationnelle.
L'accomplissement de la mission qui est assignée permet
de baliser le problème d'insuffisance d'enseignants dans le
système guinéen d'éducation. Ce défi ne peut
être relevé que si la commission chargée de la mise en
oeuvre du barème applique correctement les principes et critères
exigés à cet effet.
Ainsi, la commission nationale d'affectations et de mutations
sous la supervision d'une structure juridique, doit obéir aux exigences
suivantes :
ü Traiter sans parti pris toutes les demandes
éligibles reçues ;
ü Ne jamais ouvrir dans une région un trou sans le
fermer (remplacement numérique) ;
ü Ne jamais procéder à une mutation sans la
demande de l'intéressé ;
ü Ne jamais muter un enseignant là où le
besoin n'existe pas ;
ü Pas de mutation sous recommandation ;
ü Ne jamais tenir compte dans le traitement des demandes,
l'aspect ethnique ou parental ;
ü Accompagner les enseignants mutés dans leur
déplacement pour qu'ils rejoignent aussitôt que possible leurs
nouveaux postes ;
ü Interdire les permutations non concordantes (exemple :
permuter un arabisant et francisant) ;
ü Tous les membres de la commission doivent
obligatoirement participer au traitement des demandes ;
ü Veiller à ce qu'il n'y ait pas des mutations
frauduleuses ;
ü Identifier à défaut, les cas des
mutations frauduleuses et les sanctionner sévèrement ;
CHAPITRE 3 : CADRE CONCEPTUEL
Dans ce chapitre, il sera abordé principalement les
concepts liés au thème de recherche
tels : barème, mutation, affectation et permutation. Puis il
sera détaillé les différents types de mutation et
d'affectation tout en donnant les effets et conséquences qu'il en
résulte tant bien sur le plan social qu'administratif. Ensuite, un
éclaircissement sur d'autres concepts liés au thème et au
mouvement des enseignants sera fourni pour une meilleure compréhension
du sujet de recherche.
3.1. Définition et
opérationnalisation des concepts
· Affectation
· Affectation sur demande
· Affectation sans demande
· Affectation respectant lesnormes
· Affectation ne respectant pas les normes
· Mutation
· Mutation sur demande
· Mutation sans demande
· Mutation respectant les normes
· Mutation ne respectant pas les normes
Barème
de mutation
Effets/conséquences
· Permutation respectant les normes
· Permutation
3.1.1. Barème de
mutation
Par définition, le barème de mutation est un
outil de classement des demandes de mutations ou d'affectation (volontaires ou
contraintes), il assure la gestion de l'ensemble des postulants au mouvement
des personnels, en pondérant les différents
éléments de la situation professionnelle, administrative,
personnelle et familiale des postulants. (Source : manuel de
procédure de gestion des ressources humaines dans le secteur de
l'éducation, Janvier 2012).
Le barème de mutation est composé
d'éléments fixes et variables liés à la situation
individuelle et aux diverses bonifications relevant des priorités
reconnues par la loi. A savoir :
Retour à la localité d'origine,Sortie d'une zone
difficile,
ü Rapprochementde conjoint,
ü Situation médicale personnelle ou handicap,
ü Situation médicale ou handicap d'un membre de la
famille
ü Convenance personnelle.
Chacun de ces éléments connait une bonification
et/ ou une pondération, en fonction du motif de la demande. Le calcul du
score de chaque candidat se fait à la base d'un module
développé en Excel. Après tous les calculs, les candidats
sont classés en fonction de la note obtenue. Plus la note est
élevée, plus l'intéressé a la chance d'être
muté au lieu demandé. Plus la note est basse, moins
l'intéressé a la chance d'être muté exactement
là où il a demandé. Cela sous-entend, dans le respect des
principes du barème, tous les postulants devraient
bénéficier d'un changement de poste quelque soit la note obtenue.
3.1.2.
Bonification/Pondération
La bonification, c'est le nombre de points accordé
à tout candidat par motif. Le bonus est le même pour tous les
postulants. Il est fixe.
Contrairement à la bonification, la pondération
est variable. Elle est obtenue en fonction du poids de la famille biologique du
candidat, du nombre d'années d'expérience, du nombre
d'années au poste occupé, du nombre d'années restantes
avant l'âge légal de la retraite suivant une hiérarchie, de
la durée dans une zone difficile. C'est cette variable qui
départage les candidats dans les calculs.
Tableau I: Bonification des motifs exprimés
dans la demande
Motifs
|
Bonus de base
|
Bonus supplémentaire
|
Observation
|
Retour à la localité
d'origine
|
150
|
0
|
|
Sortie d'une zone difficile
|
300
|
50 points par an au-delà de 5ans
|
Le bonus de base s'obtient qu'après un minimum de 5 ans
de service dans la zone.
Les 50 points supplémentaires par an ne sont applicables
si le candidat a passé au moins 6 ans dans la zone difficile (Zone 4 par
exemple)
|
Rapprochement de conjoint(e)
|
50
|
Nombre d'années de séparation est égal
année de demande de mutation ou d'affectation du candidat dans la zone
éloignée du conjoint
|
Le bonus est obtenu en multipliant 50 points par le nombre
d'année de séparation
|
Situation médicale personnelle ou
handicap
|
200
|
0
|
Aucun bonus
|
Situation médicale ou handicap d'un membre de la
famille
|
100
|
0
|
Membres de la famille sont : conjoint(e), enfants,
père, mère.
|
Convenance personnelle
|
0
|
0
|
Aucun bonus
|
Ancienneté de service
|
50
|
0
|
Applicable aux candidats ayant totalisé au moins 15 ans
dans l'éducation
|
Tableau II: Pondération liée à la
situation personnelle, familiale, administrative et professionnelle du
candidat.
N°
|
Critères
|
Points
|
Mode de calcul
|
Observation
|
Situation personnelle et familiale
|
1
|
Nombre d'enfants en charge de moins de 18 ans
|
5
|
5 point*nombre d'enfants de moins de 18 ans
|
|
Situation administrative et professionnelle
|
2
|
Ancienneté au service
|
5
|
5 point * nombre d'années d'ancienneté de
service
|
|
3
|
Ancienneté au poste occupé
|
10
|
10 points * nombre d'années d'ancienneté au
poste
|
|
4
|
Proximité de l'âge de légal de la
retraite
|
10
|
10 points multipliés par 5 divisés par le nombre
d'années de service restant avant la retraite
|
Applicable si le candidat est à 5 ans ou moins de
l'âge légal de la retraite selon sa hiérarchie.
|
Tableau III:
Pondération associée aux dispositifs transitoires.
N°
|
Motifs
|
Points
|
Bonus
|
Score
|
Mode de calcul
|
Obs.
|
1
|
Etat de santé du candidat
|
2500
|
0
|
2500
|
Forfait
|
|
2
|
Etat de santé d'un proche (enfant, conjoint, père
et mère
|
2000
|
0
|
2000
|
Forfait
|
|
3
|
Rapprochement de conjoints
|
Variable
|
600
|
Variable
|
(année de la demande de mutation - année
d'affectation du candidat dans la zone éloignée du conjoint) * 50
points + 600 points de bonus
|
50 points par année de séparation pour un maximum
de 20 ans
|
4
|
Ancienneté au poste
|
Variable
|
250
|
variable
|
10 points * nombre d'années d'ancienneté au poste
+ 250 points de bonus
|
Le nombre maximal d'ancienneté au poste sera de 45
ans
|
5
|
Préparation de la retraite/ retour à la
localité d'origine
|
Variable
|
200
|
Variable
|
10 points multipliés par 5 divisés par le nombre
d'années de service restant avant la retraite +200 points de bonus
|
Applicable si le candidat a 5 ans ou moins de l'âge
légal de la retraite selon sa hiérarchie
|
6
|
Convenance personnelle / sans motif précis
|
0
|
0
|
0
|
Forfait
|
|
3.1.3 Affectation
L'affectation c'est la mise à disposition d'un agent
par le Ministère de la Fonction Publique à un Ministère
donné. Le premier poste de l'agent constitue son poste d'affectation.
L'affectation est un acte d'administration que prend la Fonction publique. En
cours d'activité un agent peut être affecté d'un
ministère à un autre. Dans ce cas l'affectation est
différente du détachement. (Source : Guide pratique du
mouvement des personnels enseignants au Sénégal, Avril 2016, page
6).
3.2 LES types
d'affectation
3.2.1 Affectations respectant
les normes
Une affection est jugée respectant les normes,
lorsqu'elle s'est opérée suivant le rapport entre l'offre et la
demande. Une affectation respectant les normes n'est entachée d'aucune
forme de corruption.
Le rapport entre l'offre et la demande voudrait que les
affectations se fassent en fonction des postes vacants nécessitant
d'être pourvu en personnel. Pour notre cas précis, dans le secteur
de l'éducation, l'affection des enseignants doit tenir compte du pouvoir
d'accueil des écoles sans distinction entre zone rurale et urbaine.
Affecter les enseignants selon les besoins et non selon l'ethnie, les relations
ou les moyens que dont disposent les agents à poster.
Dès lors que ces principes sont respectés, ceci
permettra à l'Etat de procéder à la répartition
rationnelle des enseignants et à mettre fin aux perpétuels
recrutements.
AidanMulkeen, dans son manuel « région
Afrique, Banque mondiale »souligne que l'affectation
centralisée est un modèle qui existe depuis longtemps dans de
nombreux pays d'Afrique subsaharienne et il est en général
considéré comme un modèle permettant une affectation
rationnelle des enseignants (Penrose, 1998). La planification
centralisée a l'avantage d'être loin des pressions locales, et
peut rapidement devenir équitable et transparente. Cependant, les
systèmes fortement centralisés sont dépendants de la
qualité de l'information qu'ils reçoivent des écoles, et
pâtissent du trop grand nombre de décisions en attente et du
manque d'attention aux besoins individuels du personnel enseignant
(Gottelmann-Duret et Hogan, 1998; Rust et Dalin, 1990). L'incapacité
à mettre en place une affectation rationnelle est une des principales
faiblesses qui souvent dans la pratique mine les systèmes
centralisés. Les enseignants peuvent essayer de contourner la politique
d'affectation du Ministère de l'Education sous des prétextes
fallacieux de santé, exploitant la médiocrité des fichiers
et/ou en refusant de prendre les postes qui leur sont attribués (Hedges,
2000). Les enseignants qui ne prennent pas leur poste rural constituent un
problème pour les décideurs. S'ils sont ultérieurement
autorisés à prendre le poste qu'ils souhaitent, ils affaiblissent
le système des affectations. Si on ne les y autorise pas, alors le
système perd un enseignant formé.
3.2.2 Affectations
forcées
Toute affectation qui n'obéit pas au respect du rapport
entre l'offre et la demande, ou qui est entachée du favoritisme en
rapport avec des considérations ethniques, de distinction de sexe ou
encore de rang social, est qualifiée de forcée.
L'affectation forcée est liée à des
règlements de compte ou à des avantages particuliers et ceux-ci
peuvent engendrer des nombreuses conséquences entre autres :
ü Le découragement des agents
mutés ;
ü L'utilisation irrationnelle des agents
existants ;
ü La mauvaise qualité du service rendu ;
ü Le faible rendement ;
ü Le chômage prolongé ;
ü L'abandon de poste.
Dans cette pratique, Il y a également eu des tentatives
de régler la question en forçant les enseignants à
déménager vers les zones rurales affirme (Gottelmann-Duret et al,
1998, p : 39). Si cette stratégie se fait à peu de frais,
elle peut détruire le moral des enseignants et entraîner une forte
rotation des enseignants. En Afrique du Sud, l'effort fait pour forcer la
réaffectation des enseignants vers des régions rurales n'a pas
donné de résultat. Le corps enseignant essentiellement
composé de femmes en Afrique du Sud n'était pas suffisamment
mobile pour répondre aux besoins de dotation en personnel des
écoles. Lorsqu'ils se sont vus fortement encouragés à
déménager, un grand nombre d'enseignants essentiels en maths et
en sciences ont quitté l'enseignement (Garson, 1998). De ce fait, il y a
eu une forte chute du nombre de sortants des écoles qui avaient choisi
de s'inscrire dans des écoles de formation de enseignants, car ils ont
eu l'impression que l'enseignement était une profession harcelée
où « les probabilités sont grandes d'être muté
ou réaffecté » (Samuel, 2002, p : 408-9). Dans certains
pays comme le Malawi et la Zambie, une mutation forcée vers les
régions rurales est quelquefois employée pour réprimer les
écarts de conduite des enseignants. S'il y a là un certain sens
naturel de justice, ce système risque d'installer les enseignants qui
ont créé des problèmes dans des écoles très
loin de toute surveillance (VSO, 2002, p : 30). Certains pays ont
utilisé des modèles où l'affectation vers les zones
rurales est liée à l'avancement de carrière. En
général, ils demandent à ce que les enseignants
nouvellement formés travaillent pendant quelques années dans une
région rurale, ou que les enseignants qui souhaitent une promotion
travaillent pendant quelques années dans une région rurale
(Gottelmann-Duret et al, 1998, p : 39). L'application réussie de
ces systèmes dépend d'une gestion minutieuse. Même si c'est
une réussite, ceci entraînerait une concentration des enseignants
les moins expérimentés dans les régions rurales. Il est
prouvé que les jeunes enseignants nouvellement diplômés ont
plus de difficultés dans les régions rurales, et obtiennent des
résultats plus médiocres (Daun, 1997).En dépit de ces
difficultés, les systèmes qui demandent de passer un certain
temps dans une région rurale peuvent se révéler une
stratégie efficace pour fournir des enseignants qualifiés aux
écoles rurales. Les enseignants seront plus enclins à accepter un
poste rural s'ils savent qu'il est temporaire et que c'est une étape
vers un poste plus agréable.
3.3. Mutation
La mutation c'est le déplacement d'un agent d'un lieu
de service à un autre, mais au sein d'un même Département.
La mutation est un acte de gestion que prend le Ministère utilisateur.
NB : Dans le cas précis du secteur de l'Éducation, il est souvent
fait usage du terme «MOUVEMENT» à la place de «
Commission Nationale de mutation ». Il sera donc permis, pour ne pas
créer de confusion, d'utiliser le terme MOUVEMENT pour désigner
de façon générale les commissions d'affectation et de
mutation aux niveaux national, régional et préfectoral. Les cas
sociaux et de rapprochement de conjoint sont intégrés dans le
mouvement qui se fait par voie de compétition.
La mutation professionnelle peut revêtir
différents aspects comme le changement de poste de travail au sein de la
même entreprise, le changement d'établissement au sein d'un
même groupe ou encore la mobilité géographique.
Généralement, la mutation professionnelle est effectuée
à la demande du salarié qui souhaite, un changement de poste,
faire évoluer sa carrière et sa rémunération.
3.3.1. LES TYPES DE MUTATION
Il existe deux types de mutations
ü La mutation volontaire : il y a
mutation respectant les normes lorsque l'employé sollicitevolontairement
un changement d'affectation, d'emploi ou de région sur sa propre
demande.
ü La mutation obligatoire : Quand
l'employeur décide de changer l'affection d'un employé sans son
consentement.
De nombreuses recherches ont révélé que
le stress et l'épuisement au travail des enseignants sont en
progression. Il s'agit manifestement d'un grave problème constituant une
menace pour leur santé et leur bien-être. Au cours de cette
étude, les chercheurs ont mesuré les diverses sollicitations
exercées dans le travail d'enseignants et présenté des
propositions pour améliorer leur travail et ses conditions de
réalisation. Ces propositions ont été prises en compte
dans des programmes de formation et des projets de développement.
Toutefois, les améliorations proposées ne
semblent pas se réaliser et on a cherché des
»coupables» aussi bien à l'extérieur dans les
médias et chez les décideurs, que dans l'enceinte de
l'école auprès des élèves, de la communauté
d'enseignants ou dans les conditions de travail à l'école.
Dans cette partie, nous tenterons d'exposer que les
théories et les modèles employés pour étudier le
bien-être lié au travail des enseignants devraient faire l'objet
d'un examen critique, et des solutions alternatives devraient être
proposées. Le bien-être lié au travail des enseignants peut
être caractérisé d'une autre manière s'il est
évalué à partir d'instruments basés sur une
approche théorique d'un autre type. Nous avons cherché dans la
théorie culturelle et historique de l'activité et la
méthodologie de la recherche de développement sur le travail des
alternatives pour étudier les questions relatives au bien-être au
travail du point de vue de l'enseignant et de la communauté
d'enseignants. Notre recherche porte sur une communauté d'enseignantes
dans le second cycle du système scolaire. Cette communauté en
mutation doit revoir ses modèles et ses outils de travail pour faire
face aux nouveaux défis qu'elle rencontre dans ses activités.
Nous nous intéressons également aux modes par lesquels les sujets
eux-mêmes participent à la mise en pratique du changement à
venir.
3.4 PERMUTATION
Opération qui consiste à intervertir deux
éléments présents dans le même système
énoncé sur l'axe systématique. (GUERIN et RENAD LEGENDRE)
dans le dictionnaire actuel de l'éducation.
Dans le secteur de l'éducation, la permutation ne
signifie pas tout simplement intervertir deux enseignants. Pour satisfaire les
établissements et pour équilibrer les besoins, la permutation
devrait obéir aux critères ci-après :
ü Ne pas permuter un enseignant du primaire avec un du
secondaire ;
ü Ne pas permuter un professeur de mathématique
avec un professeur de profil différent ;
ü Ne permuter que les enseignants ayant demandé
une permutation ;
3.5 Définition des concepts
Les concepts dont il s'agit sont entre autres :
l'éducation, la Mutation, l'affectation, le redéploiement,
l'enseignement, l'école et tout autre concept qui peut apporter un
éclaircissement dans le mouvement des enseignants guinéens en
général et ceux de Dalaba en particulier.
3.5.1
Redéploiement du personnel enseignant
D'après CONDE (au séminaire atelier de Cotonou
du 28 juin au 2 juillet 1999), le redéploiement du personnel enseignant
consiste à résoudre le problème de la satisfaction des
besoins en enseignants, sans faire recours à un recrutementnouveau.
3.5.2 Education
L'éducation est perçue comme étant
l'élément moteur du développement humain durable. Elle
s'entend comme étant l'ensemble des activités visant à
développer chez l'être humain l'ensemble de ses
potentialités physiques, intellectuelles, morales, spirituelles
psychologiques et sociales, en vue d'assurer sa socialisation, son autonomie,
son épanouissement et sa participation à reconnaitre sa
prééminence dans l'accroissement du bien-être des
populations.
En effet, l'accès à l'éducation contribue
non seulementau développement des compétences, mais
également à l'épanouissement individuel et collectif.
Dans le sens général, l'éducation est la
mise en oeuvre par des adultes et éducateurs professionnels des moyens
aptes à favoriser le développement des facultés humaines
de l'enfant : affectivité, intelligence, volonté, etc.
Dans une perspective
sociologique, « l'éducation est l'action exercée
par les générations adultes sur celles qui ne sont pas encore
mures pour la vie sociale. Elle a pour objetif de susciter et de
développer chez l'enfant un certain nombre d'états physiques,
intellectuels et moraux que réclament de lui la société
politique dans son ensemble et le milieu spécial auquel il est
particulièrement destiné » (Durkheim, 1977). Dans le
contexte pédagogique, « l'éducation est une acquisition
de bonnes manières, politesse, savoir-vivre, bonne conduite en
société, formation et information reçues par une personne
pendant ses années d'études »
(LEGENDRE,2005,p.435).
3.5.3
Enseignant
Selon le dictionnaire français, l'enseignant est celui
qui donne un enseignement, qui est chargé d'enseigner aux autres.
Pour le Ministère Québécois de
l'Éducation (2004), l'enseignant est une personne désignée
officiellement pour enseigner dans un établissement de formation.
Dans la législation scolaire québécoise,
c'est une personne titulaire d'un certificat d'aptitude pédagogique
valide dans une école primaire ou secondaire de l'Ontario.
Le concept d'enseignant est aussi associé à
celui d'éducateur qui met ses talents de pédagogue à la
réalisation d'objectifs d'apprentissage touchant les divers aspects du
développement de la personne humaine (CES, 1984).
CHAPITRE 4 : METHODOLOGIE DE RECHERCHE
Ce chapitre a été consacré à
l'explication de la méthodologie choisie pour déterminer les
forces et les faiblesses de l'usage du barème de mutation dans la
gestion des enseignants de la Direction Préfectorale de
l'Éducation de Dalaba. Il s'agira de cerner la zone de couverture, le
public-cible, la population, l'échantillon et système
d'échantillonnage, préparation et validation des outils, collecte
des données, traitement et analyse des données,
interprétation des résultats et diffusion des
résultats.
4.1.
Zone couverte par l'étude
Pour recueillir les données sur le terrain, les
enquêtes ont été menées dans l'enceinte de la
Direction Préfectorale de l'Éducation de Dalaba, au lycée
Béhanzin, au collège du centre, dans la Délégation
Scolaire de Dalaba2 en zone urbaine et dans les Délégations
Scolaires de l'Enseignement Élémentairement de Mitty et de Ditinn
en zone rurale. Dans chacune de ces délégations, l'enquête
a touché la structure de la DSEE, deux écoles primaires et un
collège.
Le choix de ces zones s'explique par le fait qu'elles abritent
le plus grand nombre d'élèves et d'enseignants que les autres
structures scolaires de la préfecture.
Tableau IV: La zone couverte
par la recherche
Désignation
|
Zone
|
Nombre d'établissementsCouverts
|
|
Urbaine
|
Rurale
|
Primaire
|
Collège
|
Lycée
|
DPE
|
1
|
|
|
|
|
DSEE de Dalaba 2
|
1
|
|
2
|
1
|
1
|
DSEE de Mitty
|
|
1
|
2
|
1
|
0
|
DSEE de Ditinn
|
|
1
|
2
|
1
|
0
|
TOTAL
|
2
|
2
|
6
|
3
|
1
|
En plus de ces structures, le
directeur préfectoral, les deux chefs sections et l'AGR seront
interrogés.
4. 2. publics-cibles
Cette recherche vise tous les administrateurs scolaires et
tous les enseignants des zones ciblées. Entendons par administrateurs
scolaires, les cadres de la Direction Préfectorale de
l'Éducation, les Chefs d'Établissements secondaires, les
Délégués Scolaires de l'Enseignement
Élémentaires et les Directeurs d'écoles primaires. Le
terme enseignant englobe dans notre cas, les instituteurs, les professeurs de
collège et les professeurs de lycée.
4.3. Population de
l'étude
Avant d'aborder la population de l'étude, il est
nécessaire de rappeler la définition du concept
« population ». Dans le domaine de la recherche
scientifique. Selon, Quivy& Campenhoudt (1995), « la
totalité des éléments ou des unités constitutives
de l'ensemble considéré est appelée
" population" ; ce terme pouvant désigner aussi bien un
ensemble de personnes, d'organisation ou, d'objets de quelque nature que ce
soit ». La population de l'étude est composée des
administrateurs scolaires et des enseignants du primaire et du secondaire
évoluant dans la zone couverte par la recherche. Les administrateurs
scolaires sont au nombre de 21 dont 3 femmes. Les enseignants quant à
eux sont au nombre de 24 au primaire et 28 au secondaire pour un total de 52
enseignants dont 13 femmes. Rappelons que l'enquête a concerné
uniquement les enseignants titulaires (fonctionnaires).
Tableau V: Distribution de la
population de l'étude
N°
|
Statut
|
Total
|
Femme
|
Observation
|
1
|
AdministrateursScolaires
|
21
|
3
|
Cadres DPE inclus
|
2
|
Enseignants du primaire
|
24
|
8
|
|
3
|
Enseignants du secondaire
|
28
|
2
|
|
Total
|
73
|
13
|
|
Source : (Section Gestion des humaines et Statistique de la
DPE de Dalaba).
4.4.
échantillon et système d'échantillonnage
Le choix d'un type d'échantillonnage repose sur
plusieurs critères dont entre autres, la nature de la population de
l'étude. Notre recherche étant une recherche basée sur les
variables qualitatives, la méthode d'échantillonnage est
essentiellement axée sur des choix raisonnés.
La recherche quantitative permet de recueillir les perceptions
des administrateurs scolaires et des enseignants à l'égard de
l'usage du barème de mutation dans le mouvement des enseignants. Elle a
consisté à réaliser des entretiens individuels approfondis
auprès des cibles à travers un choix raisonnéde
répondants.
Dans notre cas de figure, nous avons utilisé un
échantillon raisonné à deux degrés. Le premier
degré a consisté à tirer des écoles tout en
privilégiant les écoles de grande taille (nombre d'enseignants et
nombre d'administrateurs scolaires). Le second degré quant à lui,
a consisté à choisir les enseignants fonctionnaires (titulaires)
du primaire et du secondaire. Ceci a permis d'obtenir bien sûr en
appliquant le choix raisonné, un échantillon de 47 agents dont 11
femmes.
Tableau VI: Distribution de
l'échantillon
N°
|
Catégorie
|
Effectif
|
Total
|
Femmes
|
1
|
Directeur Préfectoral de l'Éducation (DPE)
|
1
|
0
|
2
|
Chefs de sections
|
2
|
0
|
3
|
Assistant Gestionnaire de ressources Humaines (AGR)
|
1
|
0
|
4
|
Principaux
|
3
|
0
|
5
|
Proviseur
|
1
|
1
|
6
|
Censeur
|
1
|
0
|
7
|
Directeurs des études (DE)
|
3
|
0
|
8
|
Délégués scolaires de l'Enseignement
Elémentaire (DSEE)
|
3
|
0
|
9
|
Directeursd'école
|
6
|
2
|
10
|
Enseignants du lycée
|
8
|
0
|
11
|
Enseignants du collège
|
6
|
2
|
12
|
Enseignants du primaire
|
12
|
6
|
Total
|
47
|
11
|
4.5. Préparation et validation des outils
d'enquête
Pour recueillir les données sur le terrain, deux types
d'outils ont été élaborés et utilisés :
un guide d'entretien et un questionnaire.
Le guide d'entretien est destiné aux administrateurs
scolaires et le questionnaire aux enseignants. Ces deux outils sont
structurés chacun en trois (3) parties et comprennent respectivement 22
et 18 items.
La première partie de chaque outil porte sur le
préambule qui a permis de mettre en confiance nos répondants. La
deuxième partie concerne l'identification des répondants et enfin
la troisième partie porte sur les questions relatives au sujet
d'étude. Ces questions sont formulées en fonction des objectifs
que vise la recherche.
Le choix du guide d'entretien et du questionnaire comme
instrument de recherche s'explique par le fait qu'ils sont simples et sont
mieux adaptés pour recueillir des informations fiables liées
à notre thème auprès administrateurs scolaires et des
enseignants.
Pour avoir la certitude que nos répondants ont la
même façon de comprendre ces outils que nous, un test a
été fait auprès d'un public réduit qui est hors de
notre zone d'intervention. Ensuite, ces mêmes outils ont
été soumis à l'analyse des personnes ressources et
à notre directeur de recherche pour correction et validation.
4.6.
Méthode de collecte des données
Les travaux d'enquête de la présente recherche
ont pris plus de temps que prévu, à cause de la mobilité
de certains administrateurs et enseignants non-résidents dans leur lieu
de travail. C'est pourquoi au lieu de trois mois initialementprévus,
elle s'est étalée surcinq mois allant de Mars à Juillet
2022, soient 132 jours francs de recherche sur le terrain.
Le Chercheur a obtenu, sur sa demande, une autorisation
d'enquête auprès du Directeur Préfectoral de
l'Éducation, avant d'aller sur le terrain. Ce document a
été ventilé dans toutes les structures couvertes par la
recherche, en guise d'information.
Ensuite une sollicitation d'obtention du répertoire
téléphonique du personnel a été formulée
auprès de l'AGR de la DPE. Dans ce répertoire, il a
été tiré les contacts des agents de l'échantillon.
Enfin, tous les agents à enquêter ont
été joints au téléphone afin de prendre rendez-vous
avec eux selon leur disponibilité, histoire d'éviter
l'improvisation.
Après s'être rassuré que les
répondants potentiels sont largement informés et
sensibilisés, la reprographies des outils d'enquête est faite en
prélude à l'enquête proprement dite.
4.6.1. Déroulement de l'enquête
4.6.1.1. Entretien avec les administrateurs scolaires
L'entretien avec les administrateurs scolaires s'est tenu
individuellement dans leurs lieux de service. A l'entame, le chercheura
décliné son identité ainsi que l'objet de sa visite avant
de passer à l'interview. Un guide d'entretien a été
réservé à chacun d'entre eux. Lors de l'interview, les
items sont lus et les réponses obtenues sont notées au fur et
à mesure. Cela a pris assez de temps du fait que certains d'entre eux,
selon l'importance du poste qu'ils occupent, devaient prendre des appels de
leurs chefs hiérarchiques au moment de l'interview. Ces appels, parfois
étaient liés à des raisons de service. Après
l'interview, les fiches d'enquête sont rangées dans chemise en
attendant leur dépouillement.
4.6.1.2. Questionnaire enseignants
Laréponse aux questionnairespar les enseignants a pris
plus le temps que l'entretien avec les administrateurs pour le fait que
certains n'ont pas respecté le chronogramme qu'ils avaient donné
avant l'enquête. Toute chose qui a obligée de faire deux visites
dans certains établissements afin de les rencontrer et compléter
ainsi le quota prévu.
En zone urbaine il a été
privilégié de mettre un questionnaire à la disposition de
chacun des concernés afin qu'il le remplisse et le déposer
à la direction de son l'école.
En zone rurale, le rendez-vous avec les enseignants a
été pris dans l'après-midi à cause du régime
matin et soir à l'élémentaire. Ainsi, les salles de
classes étant libres, la technique a consisté de mettre les
répondants un par salle lors de l'administration du questionnaire pour
éviter que toutes les réponses soient identiques. Pendant ce
temps, se passe l'interview avec le directeur de l'école dans son
bureau. Après le remplissage, des remerciements sont adressés
à chacun pour le temps et l'attention accordés à la
réalisation de l'activité.
4.7.
Traitement et analyse des données
Après la collecte sur le terrain, vient la phase du
dépouillement et de la saisie des données recueillies. La saisie
des données s'est faite dans le logiciel appelé SPSS qui est un
logiciel spécialisé dans le traitement et l'analyse des
données statistiques surtout en sciences sociales. Sa signification est
statistical package for social sciences (paquet statistique pour les sciences
sociales).
Ensuite, les tableaux issus du traitement SPSS, ont
été exportésversle logiciel Excel pour extraire les
pourcentages, et les graphiques sur lesquelles se sont appuyés la
présentation et l'interprétation des résultats.
L'analyse du contenu des entretiens s'est faite en suivant les
trois étapes de la procédure de l'analyse d'entretien : la
transcription/retranscription des données, le codage des informations
obtenues et enfin le traitement des données.
Du guide d'entretien administrateurs scolaires au
questionnaire enseignants, le traitement des données s'est fait suivant
trois étapes :
ü Dépouillement et catégorisation des
réponses ;
ü Codage des informations obtenues ;
ü Analyse quantitative et qualitative des
résultats.
Il faut signaler que le traitement a connu deux
catégories suivant le public cible. L'entretien avec les administrateurs
scolaires et celui avec les enseignants. Les informations obtenues dans chaque
cas ont été répertoriées dans des tableaux et des
graphiques.
4.8.Interprétation des
résultats
Pour interpréter les résultats issus de
l'analyse, nous avons procédé à la comparaison des
pourcentages et des fréquences assortis des tableaux
générés par le logiciel SPSS dans lequel les
données sont traitées. Suivant les catégories du
public-cible, les résultats sont interprétés en deux
temps.
Le premier temps est consacré à
l'interprétation des résultats issus de l'enquête
menée auprès des administrateurs scolaires, le second a
concerné celle menée auprès des enseignants en fonction
des variables liées aux objectifs de la recherche. Cette
interprétation sera suivie d'une proposition de solution, au regard des
manquements constatés quant aux principes d'application du barème
dans le mouvement des enseignants.
4.8. Diffusion des résultats
Tout d'abord ce mémoire sera soutenu devant un jury
à l'institut supérieur des sciences de l'éducation de
guinée(ISSEG) puis sera transmis au directeur de recherche. Ensuite il
sera rendu disponible sous format (PDF) sur le site des structures dans
lesquelles les recherches documentaires ont été effectuées
notamment les sites de l'ISSEG, de l'ISMV de Dalaba et à la direction
préfectorale de l'éducation de Dalaba.Enfin, les résultats
seront publiés sous forme d'article dans des revues scientifiques comme
celui de l'ISSEG.
CHAPITRE 5 :
RESULTATS ET INTERPRETATION
Dans cette section, les résultats issus du traitement
des données collectées auprès des administrateurs
scolaires et des enseignantssont interprétés et
présentés. Avant cette présentation, il est important de
rappeler que l'objectif de cette recherche est d'évaluer les forces et
les faiblesses de l'usage du barème de mutation dans la gestion des
enseignants à Dalaba.
D'abord nous allons faire une analyse descriptive et
explicative des variables. La description a été faite à
l'aide du pourcentage de chacune des modalités du guide d'entretien
administré aux administrateurs scolaires et du questionnaire
destiné aux enseignants.
5.1. Présentation et
interprétation des résultats
5.1.1.Résultats au
guide d'entretien avec les administrateurs scolaires
Les administrateurs scolaires regroupent le DPE, le chef
section enseignement fondamental, le chef section enseignement secondaire et
technique, les chefs d'établissementssecondaires, les DSEE et les
directeurs d'écoleélémentaire.
5.1.1.1. Expérience des
administrateursscolaires dans l'enseignement et au poste actuel
Par cet item, il s'agit spécifiquement de
déterminer la durée des enquêtés au poste qu'ils
occupent et leur expérience dans l'enseignement afin de comprendre
l'impact de l'usage du barème de mutation dans le mouvement des
enseignants de Dalaba. Les résultats révèlent que 55% des
administrateurs entretenusont accumuléune expérience allant de 10
à 20 ans dans l'enseignement et 5 à 10 ans au poste actuelpour la
moitié d'entre eux. Quatre d'entre eux ont une durée au poste
actuel et une expérience dans l'enseignement qui dépassent 20
ans. La situation qui se dégage, du point de vuede la durée au
poste signifie qu'il y a un problème de sédentarisation.
Cependant, les dispositions du barème de mutation voudraient qu'un
administrateur ne fasse pas plus de trois ans à un même poste pour
éviter la sédentarisation. Les conséquences de ce
phénomène sont, entre autres, l'inefficacité et la
routine. Un administrateur sédentaire devient plus social
qu'administratif. Du coup, il risque d'être très faible dans la
prise de décision et dans l'application des principes et règles
liés à sa fonction.
Figure 1: Distribution des
administrateurs scolaires selon leur expérience
Tableau VII:
Déclaration des administrateurs sur le recrutement des
enseignants
Question
Réponses
|
Comment se fait le recrutement des enseignants de votre
juridiction ?
|
Effectif
|
Pourcentage
|
C'est l'état qui affecte les enseignants titulaires
|
13
|
65
|
C'est la communauté qui recrute les contractuels
|
2
|
10
|
C'est la DSEE et la DPE qui envoient les enseignants
|
1
|
5
|
La DPE mute les enseignants en fonction de l'expression de besoin
des directeurs d'écoles et des chefs d'établissements
|
3
|
15
|
La DPE ne recrute pas les enseignants, elle gère ceux mis
à sa disposition
|
1
|
5
|
Total
|
20
|
100
|
La plus grande proportion (65% des enquêtés)
affirme que c'est l'Etat qui recrute les enseignants titulaires et les mets
à la disposition des administrateurs et deux autres rajoutent que la
communauté aussi recrute des enseignants communautaires. Une proportion
de 20% affirme que la DPE ne recrute pas mais elle gère ceux qui sont
mis à sa disposition.
Trois des vingt répondants disent que c'est la DPE qui
mute les enseignants en fonction des besoins exprimés par les
responsables des établissements scolaires et par les DSEE et deux autres
qui déclarent que c'est la communauté qui recrute les enseignants
communautaires.
Cependant, les dispositions du barème de mutation
prévoient l'usage rationnel des enseignants existants pour lutter contre
le déficit dans les écoles. Les différentes
réponses amènent à conclure que le mauvais usage du
barème entraine la distribution irrationnelle des enseignants dans les
écoles. Par conséquent, il y aura forcément
pléthore dans certaines écoles et insuffisance dans d'autres.
Cela oblige donc les communautés défavorisées de recruter
des contractuels à leur charge.
Tableau VIII: Factuel des
enquêtés sur les mouvements des enseignants à
l'arrivée et au départ
Question
Réponses
|
Comment sont mutés les enseignants de votre
juridiction à l'arrivée et au départ ?
|
Effectif
|
Pourcentage
|
A l'arrivée les enseignants sont mutés par note de
service ou une décision. Au départ ils ne nous consultent pas.
|
2
|
10
|
A l'arrivée les enseignants viennent avec une note de
service, au départ ils négocient à l'IRE ou au
département.
|
15
|
75
|
Les enseignants sont mutés par nécessité de
service
|
2
|
10
|
Les enseignants sont mutés à l'arrivée en
fonction l'expression des besoins et au départ ils sont mutés sur
leur demande
|
1
|
5
|
Total
|
20
|
100
|
Plus de 75 % des administrateurs enquêtés
affirment que les enseignants mutés dans leurs juridictions sont munis
d'une note de service à l'arrivée mais au départ ils
négocient à partir de l'IRE ou au département pour
quitter. Ils font recours à la négociation lorsqu'ils
n'obtiennent pas satisfaction à leurs demandes de mutation. Une
proportion de 5% dit que les enseignants de leurs juridictions sont
mutés en fonction de l'expression de besoin à l'arrivée et
au départ ils sont mutés sur demande.
Tableau IX: Factuel des
enquêtés sur les critères du mouvement des
enseignants
Question
Réponses
|
Selon vous, ce mouvement s'effectue suivant quels
critères ?
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Les enseignants sont mutés selon les critères,
durés au poste, rapprochement conjoints, cas de maladie.
|
3
|
15,00
|
Aucun critère
|
5
|
25,00
|
Par nécessité de service en fonction du pouvoir
d'accueil
|
7
|
35,00
|
Selon les besoins et par nécessite de service
|
5
|
25,00
|
Total
|
20
|
100,00
|
Les avis des administrateurs sur les critères de
mutation des enseignants sont presque partagés. Respectivement 25 et 35%
d'entre eux parlent de nécessité de service contre 15% qui
s'appuient sur la durée au poste, le rapprochement des conjoints et cas
de maladie. Une proportion des 25% déclare que le mouvement des
enseignants ne respecte aucun critère. Les administrateurs scolaires
sont les seuls sensés connaitre les critères de mutation du
personnel mais l'un d'entre eux affirment qu'il n'en connait aucun.
5.1.1.2. Existence du
barème de mutation
D'après les informations consignées dans cette
figure ci-dessous, 60% des enquêtés ne savent pas qu'il existe un
barème de mutation dans le processus de gestion des enseignants contre
35% qui sont au courant. 5% d'entre eux se sont d'abstenus.
Cela laisse conclure que le barème de mutation n'est
pas connu des administrateurs scolaires. Or ils devraient être largement
informés de cet outil et fortement impliqués dans on application
dans le cadre de la gestion des enseignants.
Figure 2: Connaissance de
l'existence du barème de mutation
Tableau X: Connaissance des
dispositions du barème
|
|
Question
Réponses
|
Quelles sont les principales dispositions de ce
barème?
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Durée au poste
|
0
|
0
|
Cas de maladie de l'intéressé ou d'un proche
|
6
|
30
|
Sortie d'une zone difficile
|
1
|
5
|
Rejoindre son ou sa conjoint(e)
|
3
|
15
|
Convenance personnelle
|
0
|
0
|
NR
|
10
|
50
|
Total
|
20
|
100,0
|
Les réponses du tableau, révèlent que la
moitié (50%) des enquêtés ne se sont pas prononcés
sur les dispositions du barème. 30% évoque le cas de maladie
contre 3% favorable pour rejoindre son conjoint. La sortie d'une zone difficile
a été citée par une tranche de 5%. La rubrique
durée au poste n'est citée par aucun agent enquêté.
Ceci vient une fois encore renforcer la méconnaissance des
administrateurs des dispositions du barème.
5.1.1.3. Factuel des
enquêtés sur le respect du barème
Les données de la figure ci-dessous indiquent
clairement que 65% des administrateurs interrogés ont affirmé que
le barème n'est pas respecté dans le mouvement des enseignants
deDalaba. 35% d'entre eux ne se sont pas prononcé. Cela nous
amène à tirer une conclusion comme quoi, le barème de
mutation n'est pas utilisé dans le mouvement des enseignants.
Figure 3: Perception des
enquêtés sur le respect du barème
Il faut souligner que le non-respect du barème de
mutation peut engendrer plusieurs conséquences négatives. Entre
autres : le départ massif et incontrôlé des
enseignants, les frustrations dans le travail, les déplacements
perpétuels et injustifiés des agents en poste, lerecours à
la corruption le tout couronné par l'abandon de poste qui conduit
à des sanctions. Ces sanctions négatives qui peuvent aller
jusqu'à la radiation de l'agent concerné sur le fichier de la
fonction publique. Un trou aura ainsi été ouvert.
Tableau XI: Les arguments des
enquêtés sur le non-respect du barème
Question
Réponses
|
Si non, qu'est-ce qui vous le fait dire?
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Certains enseignants négocient au ministère pour se
faire muté
|
3
|
15
|
Il y a non-respect des procédures dans les mutations
|
3
|
15
|
Compte tenu de la crise d'enseignants, si le barème est
respecté il y aura beaucoup de départs
|
1
|
5
|
je ne connais pas ce qu'on appelle barème de mutation
|
3
|
15
|
Le département a demandé de surseoir à
l'application du barème
|
4
|
20
|
Non réponse
|
6
|
30
|
Total
|
20
|
100
|
Unanimement, les enquêtés déclarent qu'on
leur dit à la DPE que le ministère a demandé de sursoir
à l'usage du barème de mutation dans le mouvement des enseignants
(selon la lettre d'instruction N° 146 du MENA relative au mouvement des
enseignants au titre de l'année scolaire 2018-2019). Une
catégorie de 20% des répondants accusent les négociations
dans les mouvements de la base au sommet. A ceux-ci s'ajoutent 5% des
administrateurs qui tiennent pour argument, la crise d'enseignants dans les
écoles. Une proportion de 30% n'a donné aucune réponse
à cette question. Cette abstinence s'explique par le fait que certains
ont peur de perdre leur poste pensant que leurs réponses seront
livrées aux chefs hiérarchiques.
5.1.1.4. Comment
gère-t-on le manque d'enseignants ?
Cette questiona permis de comprendre auprès des
administrateurs scolaires si l'application correcte du barème pourrait
couvrir le problème de manque d'enseignants dans la préfecture de
Dalaba.
Un groupe de 30% pense que l'usage du barème peut
couvrir les besoins en enseignants. Une cohorte de 35% sont opposés
à cette déclaration et une proportion de même pourcentage
ne s'est pas prononcé.
Figure 4: Perception des
enquêtés sur l'importance du barème
Tableau XII: les solutions
proposées par les enquêtés pour résoudre le
problème de manque d'enseignants dans leurs juridictions
Question
Réponse
|
Que comptez-vous faire pour régler ce
problème de manque d'enseignants dans votre juridiction?
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Remonter les informations au niveau de la DPE
|
3
|
15
|
Recruterdes contractuelscommunautaires.
|
14
|
70
|
Utiliser les professeurs existants en augmentant leurs
charges horaires
|
1
|
5
|
Non réponse
|
2
|
10
|
Total
|
20
|
100
|
La principale solution envisagée par 70% des
enquêtés est le recrutement des contractuels communautaires pour
résoudre combler le vide créer par le manque d'enseignants
titulaires dans les écoles. Une cohorte de 15% remonte les informations
auprès des autorités supérieures pour signifier le manque
et exprimer le besoin. 5% d'entre eux font recours à l'utilisation des
enseignants existants en augmentant leur charge horaire.
5.1.1.5. La fréquence
sur le changement de poste
La lecture des données du tableau indique que 78% des
administrateurs scolaires interrogés ont changé de poste deux
à trois fois à l'intérieur de Dalaba contre 22% qui n'ont
jamais changés depuis leur nomination au poste qu'il occupe.
Ces informations confirment ainsi que les administrateurs
scolaires changent rarement de poste à l'intérieur de Dalaba. Ce
phénomène va à l'encontre des principes du barème
de mutation. Par ailleurs, les résultats de cet item viennent
étayées hypothèse de départ selon laquelle le
barème est mal utilisé dans la direction préfectorale de
l'éducation de Dalaba.
Figure 5: Factuel des
enquêtés sur le changement de poste (revoir le
graphique)
5.1.1.6 Appréciation du
changement par les administrateurs scolaires.
Les résultats de la figure ci-dessous, indiquent que
48% des enquêtés affirment que le changement de poste est
imposé. 33% favorables à un changement négocié. Un
groupe de 19% parmi les interrogés a fait cas d'un changement
souhaité. Ces statistiques permettent d'affirmer que le respect des
dispositions du barème de mutation n'est pas observé dans le
mouvement des enseignants à Dalaba.
Figure 6: Factuel des
administrateurs sur les changements observés par le
enquêtés
5.1.1.7 Connaissance des
niveaux d'opération des mutations
De cette figure, on constate que 55% des 15 administrateurs
estiment que le mouvement des enseignants s'effectue uniquement au niveau de
l'IRE ou de la Direction Préfectorale de l'Éducation contre 10%
qui pensent que c'est au niveau du département. Une portion de 20% a
gardé le silence par rapport à la question. Or, en tant
qu'administrateurs scolaires, ils devraient savoir pour chaque cas où se
fait le traitement des dossiers de mutation de leurs adjoints.
Figure 7: Factuel des
administrateurs scolaires des lieux des mouvements des enseignants
5.1.1.8. Factuel des
administrateurs scolairessur la période des mouvements
Parmi les administrateurs que nous avons
enquêtés, 48% déclarent que le mouvement des enseignants
s'effectue à l'ouverture contre 33% qui pense que c'est avant.Une
proportion de 19% pense que les mouvements des enseignants s'effectuent
après l'ouverture. Cependant, le barèmeprévoie le
mouvement des enseignants se passe avant l'ouverture au niveau national et
régional après l'ouverture pour permettre le niveau
préfectoral de comparer le départ et l'arrivée afin de
procéder un mouvement à son tour. Cela permet le niveau
préfectoral de faire une distribution rationnelle en fonction des
écarts enregistrés entre départ et l'arrivée.
Figure 8; Factuel des
administrateurs scolaires sur la période des mouvements
Tableau XIII: perception des
enquêtés sur les acteurs impliqués dans le mouvement des
enseignants à la DPE
Question
Réponse
|
Selon vous quels les acteurs impliqués dans la mutation
des enseignants au niveau de Dalaba ?
|
Effectif
|
Pourcentage
|
les chefs sections, le DPE, les DSEE et l'AGR
|
6
|
30
|
C'est monsieur le DPE
|
10
|
50
|
Les chefs section, l'AGR, le représentant des
DSEE
|
1
|
5
|
Non réponse
|
3
|
15
|
Total
|
20
|
100
|
Cette variable n'est pas fortuite dans le cadre de notre
recherche. Il permet de savoir jusqu'où les administrateurs sont
informés de la manière dont le mouvement des enseignants
s'effectue au sein de la direction préfectorale
de l'éducation de Dalaba. Les réponses des agents
enquêtés 30% révèlent que les acteurs
impliqués dans le mouvement des enseignants sont des membres de la DPE,
contre 50% qui affirment que c'est seulement monsieur le DPE et son AGR qui
organisent le mouvement des enseignants. Cela prouve à suffisance que
les responsables scolaires ne connaissent pas les membres de la commission
préfectorale de mutation des enseignants. Une façon de dire que
les mouvements de mutation ne respectent pas les principes du barème.
Tableau XIV: Factuel des
administrateurs scolaires sur les acteurs impliqués dans les mutations
à la DPE.
Question
Réponse
|
Est-ce que tous les acteurs impliqués sont membres de la
commission préfectorale de mutation des enseignants ?
|
Oui
|
Non
|
NR
|
Total
|
Effectif
|
4
|
12
|
4
|
20
|
Pourcentage
|
20
|
60
|
20
|
100
|
Les informations consignées dans ce tableau, montrent
que 60% des enquêtés remettent en cause l'objectivité des
membres de la commission de mutation au niveau de la DPE. Seulement une cohorte
de 20% estime que leur moralité n'est pas douteuse. Une cohorte
équivalente a préféré garder le silence à ce
sujet. Ceci amène à confirmer que la commission de mutation ne
fonctionne pas et ne respecte pas les principes édictés par le
barème.
Tableau XV: Perception des
enquêtés sur les mutations
Question
Réponse
|
Si non de quoi peuvent-ils être reprochés ?
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Observation
|
La corruption, la parenté et le
favoritisme
|
3
|
15
|
|
L'arbitraire
|
2
|
10
|
|
Les règlements de compte
|
6
|
30
|
|
violation des textes relatifs aux mouvements de
mutation
|
8
|
40
|
|
Non réponse
|
1
|
5
|
|
Total
|
20
|
100
|
|
Selon les données de ce tableau,40% des
administrateurs,pensent que les acteurs impliqués dans le mouvement des
enseignantsviolent les textes relatifs aux mouvements de mutation. 15% d'entre
eux accusent la corruption.Une proposition de 30% accuseles règlements
de compte. Le cas des mutations arbitraire est évoqué par 10% des
enquêtés. 5% des répondants ont
préféré gardé le silence Ces déclarations
viennent renforcer le fait que le barème n'est pas respecté
à Dalaba.
Tableau XVI: Perception des
enquêtés sur les acquis du barème sur les procédures
de mutation.
Question
|
Quelle appréciation faites-vous des procédures de
mutations en vigueurs ? (Acquis)
|
Réponse
|
Bon (ne)
|
Mauvais (e)
|
NR
|
Total
|
Effectif
|
1
|
18
|
1
|
20
|
Pourcentage
|
5
|
90
|
5
|
100
|
Les 90% des enquêtés affirment que les
procédures de mutation sont mauvaises. Seul 5% est favorable de la
méthode actuelle. Contrairement à nos attentes, tous les
enquêtés devraient être favorables à la façon
de muter les enseignants.
Tableau XVII: Perception des
enquêtés sur les limites du barème sur les
procédures de mutation.
Question
Réponse
|
Quelle appréciation faites-vous des procédures de
mutations en vigueurs (limites)?
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Le non-respect de la voie hiérarchique
|
3
|
15
|
Les règlements de compte et
l'arbitraire
|
6
|
30
|
Le manque d'objectivité
|
2
|
10
|
Lespots de vin (négociations
frauduleuses)
|
8
|
40
|
Le manque d'information
|
1
|
5
|
Non réponse
|
0
|
0
|
Total
|
20
|
100
|
L'application du barème de mutation est accusée
de plusieurs maux dont le non-respect de la voie hiérarchique, de
règlement de compte, de manque d'objectivité et des pots de vin
(négociation). De ces maux, s'ajoute un groupe de 40% qui parle de
négociation, 30% dénonce le règlement de compte et les
restes évoquent le non-respect de la voie hiérarchique et de la
mauvaise information.
Cela prouve à suffisance que ce barème est
très limité dans la gestion des enseignants à Dalaba.
5.1.2. Résultats et
Interprétation du questionnaire enseignants
L'interprétation des résultats issus de
l'entretien avec les enseignants se ferade la même manière que
celui des administrateurs. Ainsi, les réponses produites par les deux
catégories seront comparées
Entre elles afin de nous permettre de tirer une conclusion
générale.
5.1.2.1 Expérience des
enseignants dans l'enseignement
Avant de procéder à l'enquête
auprès des enseignants sur l'usage du barème de mutation, nous
avons jugé utile de connaitre d'abord l'expérience qu'ils ont
dans le métier.
Contrairement aux administrateurs scolaires, les enseignants
interrogés au sujet de l'expérience dans leur profession
présentent un pourcentage assez important. 48% d'entre eux a une
durée qui varie entre 10 et 20 ans dans l'enseignement. Dans ce groupe,
les enseignants tenant les CP2 et les professeurs de français au
secondaire sont les plus nombreux 31%. Selon les données de la figure
représentées ci-dessous, on constate qu'une cohortede 15%
totalise une expérience de 5 à 10 dans l'enseignement. La
tranche d'enseignants ayant fait 5 ans représente 26% et celle de plus
20 ans n'est représentée que par 11%.
Le constat et que tous les enseignants ont une
expérience suffisante leur permettant de connaitre comment se fait les
mouvements de mutation.
Figure 9: Distribution des
enseignants selon leur expérience dans l'enseignement.
5.1.2.2 Nombre d'année
d'exercice des enseignants à Dalaba.
A la lumière des informations obtenues, on remarque que
le plus grand nombre d'enseignants enquêtés (33%) a fait entre 5
et 10 ans dans la préfecture de Dalaba dont les plus nombreux sont du
primaire. A ceux-ci s'ajoute une proportion de 26% ayant fait plus de 10 ans.
Dans la même figure, l'on peut lire 19% des enquêtés ayant
fait plus de 20 ans et une série plus jeune n'ayant fait que 5 ans
maximum.
Ces différentes déclarations, peuvent servir de
baromètre pour mesurer la fréquence des mouvements de mutation
à l'intérieur de la préfecture et d'en déterminer
l'impact de l'usage du barème de mutation dans la gestion des
enseignants.
Figure 10: Distribution
des enquêtés en fonction de leur durée à
Dalaba
5.1.2.3 L'expérience
des enquêtés à leur poste actuel
Les résultats de cette figure montrent que 41% des
enseignants interviewés ont fait 5 ans, 33% ont fait entre 5 et 10 ans
et 15% entre 10 et 20 ans. Une dernière catégorie de 19% a
totalisé une durée de plus de 20 ans.
Ces résultats permettent de conclure que le
phénomène de sédentarisation est encore une fois
récurant à Dalaba.
Figure 11: Distribution des
enquêtés en fonction de leur expérience au poste
actuel
5.1.2.4 Fréquence de
changement de poste à l'intérieur de Dalaba.
Parmi les 27 enseignants enquêtés, les
résultats révèlent que 22% d'entre eux n'ont jamais de
poste à l'intérieur de Dalaba. Or, la figure
précédente nous a montré que tous les
enquêtés sur la question relative à la durée
à l'intérieur de la préfecture, tous ont totalisé
plus de 5 ans. Ceci explique que le changement de poste est peu fréquent
dans Dalaba.
La figure montre aussi un groupe de 30% ayant
bénéficié d'un changement de poste au moins une à
deux fois. A ceux-ci s'ajoutent ceux-là ayant changé deux
à trois fois (15%) et enfin une catégorie de 33% qui a connu plus
de trois fois une mutation.
Figure 12: Distribution des
enseignants en fonction du changement de poste
5.1.2.5Qualification du
changement par les enquêtés
Tout comme les administrateurs scolaires, la majorité des
enseignants affirment que les changements obtenus sont imposés 48% ou
négociés 33%. Seulement un quota de 19% a obtenu un changement
souhaité.
Figure 13: Factuel des
enseignants sur les changements obtenus
Cependant, les principes du barème voudraient que tout
enseignant qui souhaite changer de poste, l'obtienne sans difficulté.
L'obtention de changement par négociation ou par imposition est
contraire aux dispositions de cet outil de gestion du personnel enseignant.
5.1.2.6 Obtention d'un
changement de poste
Il a été constaté dans la figure
ci-dessous, que 93% des enseignants entretenus ont déclaré que le
changement de poste ne s'obtient pas avec facilité à Dalaba
contre une proportion de 7% obtenu sans difficulté.
Cette affirmation permet de conclure que la présence
des négociations dans le processus de mutation est due à la
mauvaise application du barème. Lorsqu'un enseignant n'obtient pas une
mutation avec facilité, il fait recours à derelations
personnellesà des différents niveaux pour satisfaire son besoin.
Pour éviter toute forme de corruption dans les mouvements des
enseignants, la Commission préfectorale de mutations et d'affectations
doit faciliter l'obtention de changement de poste pour les demandeurs.
Figure 14: Connaissance des
enseignants de l'obtention d'un changement
Tableau XVIII: Factuel des
enseignants sur les arguments des autorités
Question
Réponses
|
Si non quels sont les arguments évoqués
par les autorités compétentes
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Les autorités disent que c'est par manque de
remplaçant
|
20
|
74,07
|
Je n'ai pas sollicité une mutation parce que je suis chez
moi
|
1
|
3,71
|
Il n'y a pas de pouvoir d'accueil dans les écoles
demandées
|
6
|
22,22
|
Total
|
27
|
100
|
Selon 74% des enseignants enquêtés sur ce sujet,
les autorités chargées de la mutation évoquent comme
argument, le manque d'enseignants à mettre en mouvement. Plus de 22% des
interrogés disent que les autorités accusent le manque et parfois
ils disent qu'il n'y a pas de place dans les écoles sollicitées
par certains demandeurs de mutation. Seulement un enseignant sur 27 reconnait
n'avoir jamais demandé une mutation. Ce dernier nous confie qu'il ne
demande pasde changement de poste parce qu'il n'a pas les moyens et des
relations ailleurs. Cette affirmation vient s'ajouter sur la liste des limites
du barème.
5.1.2.7 : Niveaux
d'opération des mouvements des enseignants
On remarque que 78% des enseignants interrogés pensent
que les mutations s'effectuent seulement au niveau de la direction
préfectorale de l'éducation. Deux proportions de 15 et de 7%
supposent que c'est au niveau de l'IREou au ministère. Bien que cette
affirmation soit sans fondement, ils soutiennent que c'est essentiellement au
niveau de la DPE et dans des proportions moins importantes les mutations se
font au niveau de l'IRE (15%) et au ministère (7%). Ces affirmations
conduisent à conclurequ'ils ne savent pas précisément
à quel niveau se fait le mouvement des enseignants. Cependant, un
enseignantdevrait tout au moins connaitre la période de
dépôt des demandes de mutations ainsi que l'endroit et la
procédure à suivre.
Figure 15: Perception des
enquêtés sur les niveaux où s'effectuent les
mutations
5.1.2.8 La période des
mouvements des enseignants
Plus de 22 % des enquêtés avouent que les
mutations se font à l'ouverture contre et 11% qui déclarent
qu'elles s'effectuent avant et après l'ouverture. Une catégorie
de 17% précise que le mouvement s'effectue après l'ouverture.
Mais les principes du barème prévoient le mouvement des
enseignants avant l'ouverture des classes pour assurer la continuité des
cours et la répartition rationnelle des maitres existants en fonction
des besoins et des pouvoirs d'accueil. Cette logique permet à l'IRE et
à la DPE de procéder à l'analyse des besoins et les
prépare à satisfaire les demandes des enseignants.
Figure 16: Factuel des
enseignants sur la période des mutations
Tableau XIX: Perception des
enseignants sur les membres impliqués dans la mutation
Question
|
Quels sont les acteurs impliqués dans les
mutations au niveau de la DPE ?
|
Réponse
|
L'AGR et les chefs section
|
Le DPE et l'AGR
|
Total
|
Effectif
|
17
|
10
|
27
|
Pourcentage
|
85
|
15
|
100
|
Tout comme les administrateurs scolaires, les enseignants
enquêtés, en majorité, ne connaissent que le DPE et l'AGR
comme membres impliqués dans la mutation au sein de la DPE. C'est dire
que la commission préfectorale de mutation n'est pas connue des agents
directement concernés. Certains enquêtés nous ont
confié que c'est Mr le DPE, son AGR et les chefs section qui
procèdent à la mutation des enseignants en fonction des besoins
et parfois en fonction des relations entre eux et l'enseignant.
5.1.2. 9 Connaissance des
enquêtés de l'existence d'une commission de mutation
Il a été demandé aux enseignants
interrogés s'ils sont au courant ou s'ils sont informés de
l'existence d'une commission Préfectorale de mutations et d'affectations
des enseignants. Les résultats attestent que c'est seulement 22 % qui
avaient l'information. Les 78% n'étaient pas au courant de l'existence
de cette structureau sein de la préfecture.
Par ailleurs, c'est une commission dont la constitution des
membres devrait être un évènement préfectoral et
dont la liste devait être affichée. Les mêmes membres sont
chargés en tant que tels, de guider, orienter et aider tout enseignants
désireux de changer de poste. Que ce changement soit préfectoral,
régional ou national.
Figure 17: Factuel des
enquêtés de l'existence d'une commission de mutation
5.1.2.10 Connaissance du
barème de mutation.
Cet item nous a édifiés davantage sur le but de
notre recherche qui est l'usage du barème dans la gestion des
enseignants de Dalaba.
D'après les résultats consignés dans la
figure ci-dessous, on observe que près de 90% des enseignants
enquêtés ne sont pas au courant de l'existence du barème de
mutation à Dalabaet 10% des enquêtés n'ont pas
l'information. Alors que le barème devait être à la
portée de tout agent de l'éducation désireux d'obtenir un
changement de poste.
La conclusion que l'on peut tirer de ces
révélations est que le barème n'est pas connu des
enseignants à Dalaba. La même révélation a
été faite par les administrateurs scolaires.
Figure 18: Distribution des
enseignants en fonction de leur connaissance du barème
5.1.2.11 Respect du
barème.
Cette variable liée à la variable
précédente. Il s'agissait de comprendre ce que pensent les
enquêtés sur le respect du barème de mutation. Les
résultats révèlent que c'est proportion de 11% qui connait
et qui affirme qu'il est bien respecté. La majorité (89%) avouent
ne pas connaitre les dispositions de ce barème mais pensent qu'il n'est
pas respecté à cause de difficultés qu'ils ont
rencontrées pour obtenir un changement de poste.
Cela nous amène à confirmer une fois encore que
les enseignants de Dalaba ne sont pas informés de l'existence d'un
barème de mutation.
Figure 19: Perception des
enseignants sur le respect du barème.
5.1.2.12. Appréciation
du Barème en termes d'acquis et de limites.
Acquis
En termes d'acquis, les enseignants interrogés
n'apprécient pas l'usage du barème dans les mutations.
D'ailleurs, presque la majorité ne sait pas qu'il y a un outil de
gestion des mutations appelés barème de mutation. En plus ils ne
connaissent pas l'existence de cet outil.
Limites
Les administrateurs tout comme les enseignants,
dénoncent la corruption, les règlements de compte,
l'affinité ou le non-respect de la voie hiérarchique dans
l'application du barème de mutation. D'autres aussi évoquent la
non-maitrise des textes relatifs à son application.
5.2. Contribution à
l'avancement de la science
L'importance de cette recherche est surtout sa contribution
à l'avancement des connaissances dans le domaine des sciences
liées à la Gestion des Ressources Humaines. Elle s'inscrit dans
le cadre de la problématique de l'usage du barème de mutation
dans la gestion des enseignants en République de Guinée.
D'une manière générale, les
résultats issus de notre recherche révèlent que les
administrateurs scolaires et les enseignants en situation de classe tant bien
au primaire qu'au secondaire, obtiennent difficilement un changement de poste
sur demande. Cette difficulté s'explique par la mauvaise application du
barème de mutation dans le mouvement du personnel enseignant. Ensuite la
recherche a montré aussi qu'au niveau de la DPE de Dalaba, il n'existe
pas une commission préfectorale chargée de mutations et
d'affectations. Les membres de la DPE qui sont impliqués dans le
mouvement des enseignants ne sont pas tous statutaires dans la commission. Le
peu de mouvements qu'ils s'effectuent est qualifié par les
répondants d'imposé ou de négocié.
A travers la recherche, nous comprenons que c'est cette
situation qui amène les enseignants à faire recours aux
négociations à différents niveaux (IRE,
département) pour se faire muter.
L'analyse des résultats sur les acquis et les limites
du barème a permis de comprendre que la procédure actuelle de
mutation ne contribue pas à résoudre le problème de manque
d'enseignants en Guinée en général et à Dalaba en
particulier.
Enfin, ce mémoire vient ajouter son grain de sel aux
différentes théories de gestion et apporte un
éclaircissement sur l'usage du barème de mutation dans la gestion
des enseignants de la Direction Préfectorale de l'Education de Dalaba.
5.3.limites de la recherche
Quelques limites caractérisent notre recherche. La
faible taille de l'échantillon qui est 47 répondants
(administrateurs scolaires et enseignants) au lieu de 73. La recherche est
aussi limitée par la petite taille de la zone couverte. Sur 11
délégations scolaires, il a été choisi trois (3)
d'entre elles, dont les raisons sont explicitées dans la partie du
mémoire intitulée Zone de couverture.
Dans nos rêves de progresser vers une étude
doctorale, nous planifierons un projet de recherche dans le même domaine
qui prendra en charge toutes les Sous-Préfectures Dalaba.
5.4. difficultés
rencontrées
L'une des difficultés qu'a connue la recherche, est la
gestion du temps pour réaliser les enquêtes. La durée de
l'enquête a pris plus de temps que prévu à cause de la
mobilité de certains enquêtés qui nous a obligé par
endroit de faire deux voyages pour les rencontrer.
A celles-ci s'ajoutent :
ü Des difficultés d'ordre financier
observées dans la mise en place des outils d'enquête, dans la
communication avec le public-cible, dans la connexion internet lors de la
recherche, ainsi que la saisie et reprographie du mémoire.
ü Des difficultés d'ordre
météorologiques lors de nos sorties dans les
sous-préfectures pendant la période hivernale.
5.5.Suggestions et
recommandations
Par ce mémoire, l'estime est de croireque l'on a
largement fourni une nouvelle piste de solutions au problème lié
à l'utilisation du barème de mutation dans le mouvement des
enseignants dans les Directions Préfectorales de l'Education en
République de Guinée en Général, à Dalaba en
particulier. Le traitement des demandes des enseignants devra désormais
suivre une démarche logique allant de la direction de l'école
jusqu'au département.
Après le constat sur les difficultés qu'ont les
enseignants pour bénéficier d'un changement de poste, il fallait
définir une démarche leur permettant d'obtenir une mutation, sans
faire recours à des négociations.
Il est à réitérer que l'application
stricte des principes et dispositions du barème est le moyen le plus
sûr pour parvenir à une distribution rationnelle des enseignants
dans les établissements scolaires.
C'est pourquoi, quand l'inexistence d'une commission
préfectorale chargée des mutationsa été
décelée, nous avons jugé nécessaire de proposer la
démarche de sa mise en place, le statut des membres ainsi que rôle
dans le traitement des dossiers des postulants de la base au sommet.
Fondamentalement, nous suggérons aux autorités
en charge de l'éducation à tous les niveaux, de mettre l'outil de
gestion des mouvements à la disposition des administrateurs scolaires et
enseignants.
Enfin, nous pensons que l'implication de tous les membres de
la commission pourrait freiner les règlements de compte et les mutations
arbitraires.
Pour parvenir à une distribution rationnelle, juste et
équitable des enseignants, nous proposons cinq (5) recommandations aux
autorités compétentes.
1- Procéder à une large vulgarisation du contenu
du barème de mutation pour qu'il soit accessible à tous les
utilisateurs ;
2- Mettre en place une commission préfectorale de
mutations et d'affections des enseignants et expliquer le rôle
révolu à chacun d'eux ;
3- Impliquer les administrateurs scolaires dans l'acheminement
des dossiers de leurs adjoints qui sollicitent un changement de poste ;
4- Eliminer toute forme de règlement de compte, de pots
de vin ou d'arbitraire dans les mouvements ;
5- Aider et orienter les enseignants désireux de
postuler dans le remplissage du formulaire de demande de mutation ;
Nous supposons que ces recommandations contribueront à
l'amélioration de la gestion des enseignants dans leur mouvement entre
les différentes structures scolaires du pays.
CONCLUSION
Le développement de ce thème
intitulé « l'usage du barème de mutation dans le
mouvement des enseignants de la Direction Préfectorale de l'Education de
Dalaba : forces et faiblesses », a permis de comprendre comment
s'effectue le mouvement des personnels enseignants dans la préfecture de
cette localité.
A travers deux outils (un guide d'entretien et un questionnaire),
les enquêtes ont été menées auprès des
enseignants fonctionnaires et des administrateurs scolaires de la direction
préfectorale de l'éducation de Dalaba, dans les DSEE de la
commune urbaine, de Ditinn et des Mitty. Dans chaque DSEE, deux
établissements primaires et secondaires dont les plus grands en termes
d'effectif d'élèves et d'enseignants ont été
visités.
Les administrateurs scolaires ont été entretenu
dans leurs bureaux respectifs à travers un guide et les enseignants ont
reçu chacun un questionnaire qu'ils ont renseigné et
déposé dans les directions des écoles où nous
sommes passés les prendre.
Les résultats obtenus ont été
présentés dans des tableaux et de camembéres et
interprétés en fonctions des pourcentages.
Les résultats définitifs de cette recherche ont
révélé que le barème de mutation connait une
mauvaise application dans le mouvement des enseignants à Dalaba. Les
enseignants enquêtés ne savent l'existence de cet outil et
obtiennent très difficilement un changement de poste c'est ce qui
justifie leur sédentarisation.
Les résultats révèlent aussi que pour
obtenir un changement de poste, les fonctionnaires font recours à des
négociations hors de Dalaba en payant de l'argent ou en faisant usage de
relations personnelles.
Face à cette situation, nous avons proposé des
pistes de solutions pouvant résoudre ce fléau et facilitant par
conséquent l'obtention de changement de poste à tous les
fonctionnaires du en général et ceux évoluant à
Dalaba en particulier.
BIBLIOGRAPHIE
1- Aidan, M (2006). (Région d'Afrique, banque
mondiale).
2- Ardoino, J. (2000). Les avatars de l'éducation :
problématiques et notions en devenir. FeniXX.
3- Condé, A., & SOW, M. A. (1999, June). Le
redéploiement des enseignants en Guinée. In ADEA's
prospective stocktaking workshop, Cotonou, June.
4- Geneviève, S. (2017). Attirer, recruter, et retenir
les enseignants en zone rurale : une analyses des politiques du Burkina
Faso en la matière.
5- HasintsoaNampoina.R. (2014). La gestion des ressources
humaines et la performance organisationnelle : cas du Lycée
Technique Commercial d'Ampéloha avec le METFP
6- MENS, (Avril, 2016). Guide pratique du mouvement des
personnels enseignants au Sénégal.
7- MEPU-A, (Février, 2012). Manuel de
procédure de gestion des ressources humaines dans le secteur de
l'éducation en Guinée.
8- Moisset, J. J., Plante, J., & Toussaint, P. (2018).
La gestion des ressources humaines pour la réussite scolaire.
9- Traoré, A. (1996). La gestion du personnel
enseignant en Afrique francophone.
10- UNESCO,(2014). Rapport mondial de suivi 2013/2014 sur
l'EPT - Enseigner et apprendre. Paris.)
11- UNICEF, (Juillet, 2020). Plan Sectoriel de l'Education
(PSE) de la République du Togo.
12- Rapport de fin d'année scolaire 2020-2021 de la
Direction préfectorale de l'éducation de Dalaba
13- Rapport du recensement des enseignants par le SLECG en
Guinée en 2017
14- Rapport statistique du personnel de la DPE de Dalaba
(BSD), année scolaire 2022-2023.
Textes législatifs
15- Arrêté N°A/2013/051/MEPU-EC/CAB/DRH en
date du 25 Janvier 2013 portant institution d'un barème dans le cadre du
mouvement des personnels.
16- Décision N° d/2013/010/MEPU-EC/CAB/DRH en date
du 16 Janvier 2013, portant création, mission et composition de la
commission Nationale d'affectation et de mutation inter-régionales.
17- Décision N° d/2013/011/MEPU-EC/CAB/DRH en date
du 16 Janvier 2013, portant création, mission et composition de la
commission Nationale d'affectations et de mutations
inter-préfectorales.
18- Décision N° d/2013/012/MEPU-EC/CAB/DRH en date
du 16 Janvier 2013, portant création, mission et composition de la
commission Nationale d'affectations et de mutations
intra-préfectorales.
19- Décision N° d/2013/013/MEPU-EC/CAB/DRH en date
du 16 Janvier 2013, portant création, mission et composition de la
commission de recours pour les mouvements du personnel.
20- Décret N°09/136/P-RM du 27 Mars 2009, fixant
l'organisation et les modalités de fonctionnement des Directions des
Ressources Humaines.
21- Lettre N0118/MEPU-EC/CAB/2013 en date du 01 février
2013 portant information sur le barème de mouvement des personnels.
22- Loi L/027/AN en date du 31 Décembre 2019/PRG/AN,
portant Statut général des fonctionnaires en République de
Guinée.
23- Loi L/029/AN du 31 décembre 2001 portant principes
fondamentaux de création, d'organisation des structures des services
publics.
24- Ordonnance N° 09-009/P-RM du 04 Mars 2009 portant
création des Directions des Ressources Humaines.
ANNEXES
Carte de Dalaba
Outil d'enquête
Guide d'entretien avec les administrateurs scolaires
Préambule
Ce présent entretien s'inscrit dans le cadre d'une
recherche que nous menons sur l'usage du barème da mutation dans la
gestion des enseignants. Votre collaboration et vos réponses objectives
nous permettrons d'identifier les problèmes liés à
l'application de ce barème et de proposer des pistes de solution afin
d'améliorer le mouvement des enseignants dans la direction
préfectorale de Dalaba.
Nous vous rassurons par ailleurs que cette interview est anonyme
et ne fera l'objet d'aucun compte rendu à vos autorités
supérieures.
1- Répondant
DPE
Proviseur
GRH
Censeur
CS Principal
DSEE
Directeur des études
Directeur d'école
2- Ancienneté dans l'enseignement :
.................................................................
3- Ancienneté au poste actuel :
........................................................................
4- Comment se fait le recrutement des enseignants de votre
juridiction ?
...............................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
5- Comment se fait le mouvement des enseignants de votre
juridiction ?
..............................................................................................................................................................................................................................
Selon vous, ce mouvement s'effectue suivant quels
critères ?
.............................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
6- Indiquez pour cette année, le nombre d'enseignants
A l'arrivée
Au départ
7- Comment avez-vous gérez l'écart ?
8- Quels sont vos besoins actuels en enseignants
Nombre
Discipline(s) :
.........................................................................................................................................................
9- Etes-vous au courant d'un barème de mutation des
enseignants ? Oui Non
10- Si oui, quelles sont les principales dispositions de ce
barème ?
...................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
11- Pensez - vous que ce barème est respecté dans
le mouvement des enseignants Oui Non
12- Si non, expliquez vos
raisons..................................................................................................................
....................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
13- Avez - vous changé de poste depuis que vous êtes
à Dalaba ? Oui Non
14- Si oui, quel était le motif de ce changement ?
Un changement souhaité un changement
imposé un changement négocié
15- A quel niveau s'est opéré ce changement ?
Niveau : DPE
IRE
Ministère
16- Quelle appréciation faites-vous des procédures
des mutations en vigueurs ?
.........................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
(Merci de votre attention).
Questionnaire enseignant
Préambule
Nous avons élaboré ce questionnaire pour
réaliser une enquête sur « l'usage du barème de
mutation dans la gestion des enseignants dans la direction préfectorale
de l'éducation de Dalaba ». Nous vous rassurons que les
informations que vous nous fournirez ne seront utilisées que dans le
cadre de l'amélioration de la gestion des enseignants dans leurs
mouvements. Nous vous rassurons aussi que toutes vos réponses au
questionnaire nous seront utiles et ne porteront aucun préjudice
à votre intégrité morale et professionnelle.
I- Identification de l'enseignant
Enseignant : Primaire Collège
Lycée Classe tenue
DSEE
Ecole
1- Depuis combien d'année vous êtes
enseignant ?
- de 5ans ; 5 ans ; 10 et +
2- Depuis combien d'année vous êtes à Dalaba
?
.......................................................................................
3- Depuis combien d'année vous êtes à votre
poste actuel
....................................................................
4- Avez-vous une fois été
déplacé d'un poste à un autre ? Oui
Non
5- Si oui, quel était le motif de ce
déplacement ?
Sur ma propre demande
Sous contrainte des autorités
Sur négociation au haut niveau
6- Avez- vousune fois demandé une mutation ? Oui
Non
7- Si oui, pour quels motifs ?
Raisons de famille
Raisons de santé
Raisons personnelles
Autres Précisez
.................................................................................
.............................................................................................................
8- Votre demande avait-elle été satisfaite ?
Oui Non
Si non pourquoi ?
......................................................................................
........................................................................................................................................................................................................................
9- Selon vous à quels niveaux s'effectue le mouvement des
enseignants ?
.........................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
10- Connaissez- vous l'existence du barème de mutation des
enseignants ? Oui Non
11- Si oui, est-ce que ce barème est
respecté ? oui Non
12- Si non, expliquez
pourquoi...........................................................................
...............................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
13- Que pensez-vous de la façon de muter les enseignants
à Dalaba ? ............................
...............................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
14- Que recommandez-vous aux chargés de mutation des
enseignants ? ..........................
...............................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
(Merci de votre attention)
|