IV.1.2
Configuration spatiale de l'exposition des populations aux sources de
pollutions
La cartographie des estimations du risque d'exposition pour la
population interrogée implique de superposer les ménages
interrogés avec différents niveaux d'exposition aux mesures. Il
s'agit essentiellement de requêtes et d'analyses
d'intersections réalisées à partir d'un
système d'information géographique. Cette cartographie nous a
ensuite permis d'identifier les ménages concernés à
différents niveaux d'exposition. Cette section est structurée
autour de deux éléments principaux. D'une part, les
ménages sont interrogés pour identifier ceux qui sont fortement
exposés et d'autre part, les effets sanitaires de cette
exposition.
La complexité de l'exposition au bruit nous
amène à considérer la configuration spatiale de
l'exposition aux sources externes de pollution sonore selon plusieurs
critères pouvant déterminer l'exposition de la population. On
pense donc que cette exposition géographique, en termes de
proximité du lieu d'exposition, c'est-à-dire ici la
densité des sources de bruit, mais en plus de cela, le cadre
de vie des populations des dix lieux. En fait, les zones
à forte densité sonore sont susceptibles d'être fortement
affectées par les sources de pollution sonore. D'un autre
côté, les habitudes de construction d'une population et
la non mesure peut contribuer à la résilience de
la population. Un premier indicateur de risques est la
présence ou le nombre de sites pollués ou polluants. La
présence ou l'absence de sites est l'indicateur le plus simple. Le
nombre de sites fournit une meilleure mesure de la concentration des risques,
bien qu'un simple comptage puisse dissimuler de grandes variations des risques
réels et potentiels. On peut pondérer le nombre de sites par une
mesure des risques qu'ils engendrent si l'on connaît les effets
sanitaires de multiples polluants sur des populations plus ou moins
vulnérables, mais cette information n'est généralement pas
disponible (Lucie Laurian, 2008). Les risques sanitaires sont difficiles
à quantifier. L'exposition aux polluants a lieu dans le milieu ambiant
extérieur, dans l'habitat, sur le lieu de travail et dans les
écoles, et varie au cours de la vie. La plupart des études sur la
justice environnementale appréhendent donc les risques sanitaires
à partir de la présence et de la proximité de sites
polluants, en faisant l'hypothèse que les résidents proches d'un
site sont soumis à une même exposition. Certaines distinguent des
zones d'impact concentriques en posant l'hypothèse que les
populations les plus proches du site sont soumises à des risques plus
élevés que les populations plus éloignées
(Glickman, 1994 ; Sheppard et al., 1999).
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