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Impact de la consommation abusive d'alcool sur le psychisme et sa portée sociale dans la vie des jeunes àągés de 15 à  34 ans du quartier Palar II


par Fabien WADOUKA
Institut de formation en santé du Sahel de Mokolo (IFOSSA/Mokolo) - Infirmier principal 2022
  

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2epartie : type d'alcool le plus consommée

Nous remarquons du tableau 6 que la boisson la plus consommée de nos répondants est la bière (40,00%). Des études similaires en Côte d'Ivoire (Pékani et al., 2008) sur approche épidémiologique de la consommation des boissons alcooliques en Côte-d'Ivoire ont montré que la bière la plus consommée globalement est également la bière à un pourcentage de 54,9%. Par ailleurs, Diboh et al. (2013) ont travaillé suralcoolisation chez les jeunes élèves en Côte-d'Ivoire : préférence et consommation effective. Ils ont trouvé que la bière était la boisson alcoolisée la plus consommée avec un pourcentage de 47,48%. Ce qui corrobore avec notre résultat.

3e partie : les factures favorisant la consommation d'alcool abusive d'alcool

En ce qui concerne ce qui pousserait les jeunes à se lancer dans la consommation d'alcool, d'un côté le besoin de se retrouver avec des amis (22,31%) encore désigné par d'autres auteurs comme des pairs ; et de l'autre, fêter (22,31%). Vient en deuxième position le besoin d'oublier les soucis (20,76%). En effet, des études sur les problèmes liés à l'alcool et aux autres drogues accomplies par l'Institut suisse de prévention de l'alcoolisme et autres toxicomanies (ISPA) aident à éclairer les motifs des « raisons de boire » des jeunes(Corine, K., 2008). Il ressort en effet que les jeunes avancent comme raisons pour faire recours aux boissons alcoolisées pour faire la fête avec des jeunes de leur âge et s'amuser. D'où la concordance avec notre résultat. De plus, Chipperfield et Vagal en 1965, révélaient déjà l'existence d'une influence franche de la présence de consommateurs d'alcool dans l'entourage des sujets d'après une étude réalisée auprès des jeunes âgés de 19 à 21 ans.

4e partie : l'impact psychique et portée sociale dans la vie du consommateur et son entourage.

Notre étude révèle un taux de 5,38% (histogramme de la figure 9) de tentative de suicide après avoir ingéré de l'alcool. Un nombre bien considérable pour des chercheurs tels que Park et al. (2017) qui ont montré, après une étude sur l'Impact de la consommation aiguë d'alcool sur la létalité des méthodes de suicide, que le risque de suicide n'est pas lié à la prévalence mais au taux d'alcoolémie. Soutenu par Cherpitel et al. (2004) qui ont mené des études sur la consommation aiguë d'alcool et conduites suicidaires. Leurs résultats soutiennent que la consommation d'alcool est associée à un comportement suicidaire. La prévalence de suicidaires ou de tentatives de suicide dont le test de consommation d'alcool était positif. Un large éventail de cas positifs à l'alcool a été trouvés pour les suicides réussis (10-69 %) et les tentatives de suicide (10-73 %). Des pourcentages dont les extrémités inférieures sont proches des nôtres.

Par ailleurs, les données épidémiologiques comme celles de Regier et al (1990) nous indiquent que l'alcool constitue la première ligne des comorbidités psychiatriques liées aux substances psychoactives avec entre 40 et 62%. Ces données rendent nos résultats inquiétants. Car les conduites addictives liées à l'alcool ou drogue augmente le risque de tentative de suicide (Hawton et al. 2005).

Les figures 8 et 9 révèlent que 45,38% (soit 59/130) de nos répondants qui boivent de l'alcool n'arrive pas à se rappeler certains évènements qui s'étaient déroulés pendant qu'ils avaient abusé de l'alcool, dont la fréquence "quelques fois" emporte sur les autres en représentant à elle seule 31,54% ; A chaque fois, 1,54% et une fois, 12,31 fois. Ces réponses se sont validé par les assertions de Nelson et al (2004) qui soutient l'existence des trous de mémoire après un abus d'alcool qu'il appelle « trou noir ».

Le figure 12 présente une répartition des répondants qui ont été témoins d'agencement de « paroles bizarres » (73,31%) après une prise d'alcool de la part de leurs proches. Au niveau des auteurs de ces circonstances, les plus représentés (Tableau 9) était les parents (26.59%), les amis (39.31%), le conjoint (11.56%), et en fin les frères/soeurs (17.34%). Cette dimension peut avoir des interprétations scientifiques caractéristiques de troubles de personnalité lié à l'alcool (Amine et al., 2013), d'intoxication aigüe à l'alcool(DSM-5), des violences verbales (Perez-Diaz et Huré), les traumatismes psychologues (INS, 2020) dans Enquête démographique et santé 2018, sont inclus dans cette partie des problèmes abordés.

Sur 130 consommateurs d'alcool, 25 (19,23%) de nos répondants ont déclaré avoir déjà eu à frapper sur leurs proches après avoir bu de l'alcool (figure 8). On remarque que l'alcool altère le jugement, influence les émotions... (babor et collab, 2003) afin de pousser à l'agressivité. Ce que Wilde, Graham et Rehm (1998) n'ont pas manqué de soutenir ; en soulignant que l'alcool est perçu comme un facteur agressogène et apparaît comme une cause probable dans l'émission des comportements violents. Subra et Bègue ont également montré au bout d'une étude sur l'alcool, une excuse ? rôle de l'alcoolisation des agresseurs dans l'attribution de responsabilité et de blâme, en 2014 queleurs résultats adhèrent à l'idée selon laquelle l'alcool est fortement lié aux comportements violents.

Le diagramme en secteur de la figure 10 et le Tableau 7 de notre travail nous montre que 143/236 soit 60,59% répondants ont déjà été victimes d'emportements de leur proche ; et que les sources d'emportements les plus culminants sont les Amis (45,45%), les parents (24,47%) et le conjoint (11,89%).

Le diagramme en secteur (figure 11) montre que 23,20% (soit 76/236) des participants étaient victimes de violence physique au moins une fois. Un chercheur affirmait autre fois que l'abus d'alcool joue un rôle particulièrement important sur la violence familiale. (Laneuville, 2015), soutenu par l'OMS (2007) afin d'étayer nos résultats, qui ajoute que dans la Région africaine, des études ont montré qu'il existe des liens entre l'usage de l'alcool et la violence au foyer.

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