Chapitre
cinquième : analyse et discussion des résultats
L'objectif principal de notre étude était de
déterminer l'impact de la consommation abusive d'alcool sur le psychisme
et sa portée sociale dans la vie des jeunes âgés de 15
à 34 ans du quartier Palar II. La présente analyse et discussion
met une lumière comparative des résultats obtenus de
l'étude. Pour se faire, nous repartirons cette section du travail en 4
parties, dont chacune représentera un objectif spécifique au
préalable.
1er partie : aspects
sociodémographique et prévalence.
Notre étude a révélé 55,08% de
buveurs parmi nos répondants (Tableau 3). Un chiffre similaire à
une étude semblable effectuée à Abidjan
(Côte-d'Ivoire) a montré un 53% de consommateurs d'alcool (Koffi,
2015).
Dans notre étude, cette prévalence des hommes
qui consomment de l'alcool est aussi plus forte que celle des femmes, avec
respectivement 64,29% contre 37,80%. Non loin de là, Ntone et al avaient
trouvé des résultats très proches des nôtres au
décours d'une étude similaire réalisée sur les
Facteurs Favorisant la Consommation des Boissons Alcoolisées par les
Étudiants des Campus Universitaires au Cameroun. Il s'est
avéré que la consommation d'alcool est plus
élevée chez les étudiants (60,96%) par rapport aux
étudiantes (39,04%).
Par ailleurs, une autre étude menée au Canada en
2015, auprès des Canadiens âgés de 15 ans et plus, a
révélé que plus de 75% des jeunes (âgés de 25
à 29 ans) ont consommé de l'alcool les 12 derniers mois (Rapport
de l'administrateur de la santé publique du Canada, 2015, page 10,
figure 2a). Ce qui était la tranche d'âge la plus
représentée. Dans notre étude cette prévalence
ressort pareille. Car sur 74 jeunes âgés de 25 à 29 ans
(Tableau 2), 42 (soit 56,76%) consomment de l'alcool.
Dans notre étude, sur 61 élèves ayant
participés, 25 boivent de l'alcool (soit 40,98%). On note encore que sur
89 étudiants ayant répondu aux questionnaires, 45 consomment de
l'alcool, soit 50,56% (Tableau 4) ; une statistiqueproche provenant d'une autre
étude similaire réalisée en Côte d'Ivoire par Koffi
et al. (2015), qui a révélé 14% d'élèves et
49,7% d'étudiants buveurs d'alcool.
Un pourcentage de plus de 40% des élèves et
étudiants qui consomment de l'alcool les prédisposent aux
absences répétées à l'école, aux
échecs, aux mauvais comportements (DSM-IV et V) et à des
Black-out (Aide alcool, 2021).
Notre étude à travers le tableau 4, montre que
les chômeurs et les débrouillards couvrent les soumets des plus
buveurs d'alcool parmi nos sujets, avec respectivement avec respectivement
72,22% (des chômeurs) et 70,45% (des débrouillards). Une
conjecture de point de vue scientifique suggère d'affirmer que le manque
de travail contribue considérablement à la consommation d'alcool.
Une thèse qu'on l'on appuie tranquillement avec les travaux de
Ronchetti, J. & Terriau, A. (2021) sur Chômage et comportements
à risque : quel effet de la perte d'emploi sur la consommation
d'alcool et de tabac ? qui ont déclaré partager l'idée
selon laquelle le chômage aurait un effet sur la consommation d'alcool.
En Espagne, d'après Perrine Laffon (2009), un (01)
adolescents sur cinq (05) a déjà bu de l'alcool. Notre
étude a ressorti parallèlement que deux (02) adolescents sur cinq
(05) ont déjà bu de l'alcool. Dans les deux cas avant l'âge
de 18 ans. En effet, consommer de l'alcool avant l'âge de 18 ans est
déconseillé par beaucoup d'experts scientifiques (Pr Pierre
Gillet, 2019), causant des dommages irréversibles sur le cerveau
(Institut Pasteur, 2013). Car en fait, le cerveau n'a pas fini de se
développer à cet intervalle d'âge-là. Il atteint sa
maturité entre 20 et 30 ans (OCDE, 2007) ou toujours en
développement (Tomas Pause, 2011).
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