0.3. Problématique
Dans le cadre de cette étude, tout est parti de
l'observation faite sur les réactions au niveau international suite
à l'incendie qui a ravagé la forêt amazonienne.
D'aucuns peuvent, peut-être, être
étonnés, comme les brésiliens, qu'une forêt dans un
pays souverain puisse prendre feu et susciter autant de réactions
à travers le monde. Il sied de préciser, à la suite de la
crise environnementale : pollution, réchauffement climatique, refonte de
glace dans l'arctique, etc.., les Etats et certains acteurs internationaux sont
devenus de plus en plus vigilants voir exigeants sur la question de gestion des
écosystèmes naturels forestiers ou non. Pour les
écosystèmes forestiers, l'exploitation illicite de bois,
l'agriculture, l'élevage qui déboisement des forêts ainsi
que les feux des brousses sont souvent au centre des conventions et accord,
afin de réduire les actes dévastateurs de l'environnement.
En ce qui concerne les incendies par exemple, l'Organisation
Météorologique Mondiale (OMM) a indiqué que l'année
2019 a été une année « plus active que la moyenne
dans plusieurs régions des hautes latitudes » avec des
? Pourquoi l'incendie des forêts de l'Amazonie
brésilienne dans un pays souverain a-t-il suscité des
réactions au niveau international ?
8
incendies « dans certaines régions de l'Arctique
où ils étaient auparavant extrêmement rares ».
Selon le service de surveillance de l'atmosphère (CAMS)
du programme européen Corpernicus entre le 1er janvier et le 30 novembre
2019, les feux de forêts ont été relâché
environ 6375 millions de tonnes de CO2 dans l'atmosphère.
En Amazonie brésilienne qui occupe les deux tiers du
bassin de l'Amazonie, le déboisement y avait atteint un pic
préoccupant en 2005 avec 30000 km2 (la surface de la
Bretagne). Depuis, les choses s'étaient relativement calmées,
grâce à une politique active du ministre brésilien de
l'Environnement, avec un déboisement d'environ 5000 km2 par
an (équivalent d'un département français).
Entre l'arrivée au pouvoir de Jair BOLSONARO, le 1er
janvier 2019 et le mois d'août 2019 (période après laquelle
les feux déclinent), l'Institut National d'Etudes Spatiales
Brésiliens a constaté une augmentation de 83% par rapport
à la même période de l'année
précédente. Le nouveau Président ayant clairement
encouragé les bûcherons et les agriculteurs à utiliser la
forêt, et beaucoup se sont précipités, pensant que cette
ouverture sans frein ne pourra pas durer. Maintenant que l'incendie s'est
déclenché, les suspicions convergent vers cette présence
des exploitants et des agriculteurs d'en être à la base. Ces
suspicions sont fondées sur le fait que ces grands exploitants,
agriculteurs voir les éleveurs ont fait recours aux pratiques assez
dévastatrices. C'est le cas des éleveurs. Comme les sols
s'épuisent vite si on ne les amende pas, ces derniers les abandonnent et
vont brûler plus loin afin d'avoir de pâturage.
Ce tableau sombre lié à la politique de gestion
de la forêt de l'Amazonie, associé à l'incendie qui a
ravagé ces forêts du côté de Brésil ne pouvait
que susciter de la curiosité scientifique d'un internationaliste. Cette
curiosité ne pouvait que s'aiguiser, après les réactions
de la communauté internationale et des multiples commentaires y relatifs
sur les réseaux sociaux.
C'est à ce titre que nous nous sommes principalement
posé la question
de savoir :
9
De cette préoccupation, la question secondaire suivante a
été dégagée :
? Quel impact l'incendie amazonien a-t-il fait peser à
l'environnement planétaire ?
|