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Environnement face aux relations internationale. Analyse de gestion de l'incendie de la forêt amazonienne.


par Bernard KAMBALE KALONGOLERO
Université de Kisangani - Licence en Relations Internationales 2019
  

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CHAPITRE TROISIEME : IMPACT DE L'INCENDIE DES FORETS DE L'AMAZONIE SUR L'ENVIRONNEMENT

Avant de parler de l'incendie, la première section sera consacrée aux causes de l'incendie dans la forêt de l'Amazonie.

Section 1. Causes des incendies en forêt amazonienne

La cause principale de l'incendie en forêt tropicale amazonienne est liée au défrichage de la forêt pour l'agriculture et la gestion forestière. On distingue trois types de défrichage des forêts par le feu :

? Agriculture itinérante (agriculture sur brûlis), où la terre est abandonnée pour revenir à la végétation forestière après une période d'utilisation agricole relativement courte;

? Elimination complète mais temporaire du couvert forestier, avant l'installation de plantations forestières (monocultures);

? Conversion définitive de la forêt en pâturages ou en terres agricoles, ou pour d'autres utilisations non forestières des terres.

Dans tous les cas, le défrichage et le brûlis suivent initialement le même schéma: les arbres sont abattus à la fin de la saison humide, et les rémanents sont laissés à sécher pendant un certain temps pour obtenir une efficacité de combustion maximale.

A l'origine, les pratiques et l'étendue des systèmes d'agriculture itinérante étaient largement déterminées par une faible pression des populations humaines sur les ressources forestières. Elles offraient une base durable de subsistance aux habitants indigènes des forêts, et leurs impacts ponctuels n'avaient que peu d'effets sur la stabilité de l'écosystème forestier dans son ensemble.

Outre la culture itinérante, de vastes surfaces forestières sont converties en terres agricoles ou en pâturages permanents. Cependant, les feux de défrichage des forêts échappent souvent au contrôle. Les observations récentes de l'impact de la sécheresse et des incendies de 1998 sur la forêt tropicale humide du Roraima ont montré que les biomes non perturbés de la forêt humide peuvent parfois devenir

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inflammables, et que les feux de défrichage des forêts et les brûlages agricoles échappant au contrôle entraînent des incendies très étendus.

La dernière glaciation qui s'est terminée il y a 60 000 ans, par une période froide et sèche, la foudre était alors la seule cause des incendies, ce qui, associé à une faible disponibilité en combustibles due à un climat plus sec et à la présence de grands herbivores, laisse supposer une très basse fréquence des incendies, concentrés pendant la saison humide.

Dans cet ordre d'idées, après la période suivante, entre -60 000 et -13 000, a été caractérisée par la présence de chasseurs de la grande faune du Pléistocène. Ils utilisaient le feu pour cuisiner et probablement pour chasser, et la densité de population était faible. Le régime des feux de cette époque peut être décrit comme un régime de basse fréquence, la grande faune contrôlant la végétation au niveau du sol.44

À la fin du Pléistocène, la disparition de la grande faune laisse supposer de grands changements, en particulier au niveau de la strate herbacée, avec cependant une augmentation de la quantité de combustibles disponibles; ceci, associé au feu utilisé par les premiers chasseurs, a certainement augmenté la fréquence des incendies.

La fin de l'Holocène, entre -4000 et -2000, a été marquée par l'arrivée de tribus d'Indiens agriculteurs et chasseurs appartenant au groupe linguistique des "macro-jê". La densité de population élevée (0,3 à 1,2 habitants au km2), et les implantations plus importantes de ces tribus ont augmenté la fréquence des feux par l'agriculture sur brûlis.

L'expansion territoriale des Européens au centre du Brésil a commencé au XVIIème siècle; elle est caractérisée jusqu'au début du XXème siècle par une dépendance vis-à-vis de méthodes extractivistes et par un bas niveau de vie. Les brûlages pour le renouvellement des pâturages se sont généralisés, augmentant la fréquence des incendies dans le centre du Brésil.

44 www.futura-sciences.com

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Durant les 40 dernières années, le centre du Brésil a connu une forte augmentation de la densité de population, due essentiellement à l'établissement de la capitale à Brasilia, qui a entraîné un développement important de l'agriculture dans cette région, où les brûlages de pâturages demeurent la première cause du régime des incendies.

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld