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Comparaison entre les forêts tropicales adultes et les forêts secondaires de l'axe impfondo-Dongou, département de la Likouala, république du Congo.


par Saint Fédriche NDZAI
Université Marien Ngouabi, Congo Brazzaville - Master Recherche en foresterie 2020
  

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1-3- Variabilité de la distribution des forêts congolaises

La forêt congolaise est qualifiée de formation dense humide sempervirente selon Aubreville et Letouzey : la forêt se développe sur un substrat ayant une structure géologique caractérisée, dans la partie Nord et Nord-Ouest du pays, par une épaisse couche de terrains sédimentaires ou quaternaires, et dans la partie sud-ouest et Nord-Ouest, par deux zones précambriennes. (Aubreville, 1958 ; Letouzey, 1957). De plus, cette forêt présente des aspects divers, en fonction notamment de l'humidité du sol. Sita, (1989). On distingue les forêts sur terre ferme et les forêts marécageuses (Venntier, 1968 ; Moutsamboté, 1985 et 2012). Ainsi, l'écosystème forestier en République du Congo n'est pas uniforme sur l'ensemble du territoire national. Il est conditionné par un certain nombre des facteurs abiotiques (température, pluviométrie, éclairement), ou de nature climatique et de nature édaphique ou lié au sol (nature chimique, fertilité du sol, rapport avec l'eau, texture). Lambin et al. (2003) ont identifié quatre grands

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groupes de facteurs qui peuvent être considérés comme les causes immédiates de la déforestation et la dégradation de la forêt, c'est-à-dire les facteurs qui agissent directement sur elles. Il s'agit principalement : de l'extension des infrastructures ; de l'expansion de l'agriculture ; de l'extraction du bois et autres facteurs.

1-3-1- Régénération des forêts et succession végétales

Dans le sens des forestiers, la «régénération naturelle» est une technique qui fait appel à l'ensemencement spontané : elle s'oppose aux techniques d'enrichissement ou de plantation (Alexandre, 1989). Dans le sens des écologistes, c'est l'ensemble des processus dynamiques qui permettent de reconstituer un couvert qui a été entamé. La régénération naturelle est la faculté d'un écosystème à se reconstituer spontanément après une destruction totale ou partielle du couvert forestier. Elle comprend l'ensemble des processus biologiques et écologiques qui permettent aux peuplements de se renouveler (Baraloto, 2003). Elle conduit souvent au développement d'un nouveau système forestier qui retrouve progressivement de nombreuses propriétés de l'écosystème forestier précédent (Cramer et al., 2008).

Les successions primaires caractérisent l'établissement d'une biocénose climacique sur un biotope récemment formé. La dynamique d'occupation se fait sur une surface nue au départ (Jaufret, 2001). Pour (Fournier et al., 2001), les successions primaires correspondent à l'installation des êtres vivants dans un milieu comme un sol nu qui n'a jamais été peuplé. Les organismes qui s'installent en 1er sont qualifiés de pionniers.

Les successions secondaires correspondent au processus de reconstitution de la végétation dans un milieu qui a déjà été peuplé mais dont les êtres vivants ont été éliminés totalement ou partiellement par des modifications climatiques, géologiques (érosion) ou par l'intervention de l'homme (défrichement). Une succession secondaire conduit souvent à la formation d'un dis climax différent du climax primitif (Alexandre, 1989).

Elles s'observent dans les milieux où une végétation développée est détruite par une agression externe (Diouf, 2011). Cette végétation reposait sur un sol évolué, en règle générale plus fertile qu'un sol jeune, et la dynamique conduit alors à un retour sur place d'une formation qui existait avant la perturbation. Dans ce cas «régénération naturelle» est synonyme de «reconstitution». Au sens de Tansley (Alexandre, 1989), on parlera de dynamique autogène et allogène. Quand le facteur d'agression est l'homme, on peut parler de série anthropogène.

Le déroulement des successions est ainsi très variable, les espèces diffèrent en fonction de la situation géographique du site, de son sol, de son état de dégradation. La durée même du

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processus de reconstitution n'est pas identique dans tous les cas. Dans chaque région, les successions sont visiblement très marquées par le cadre éco-climatique, par d'autres facteurs du milieu naturel (notamment édaphiques), mais aussi par des contraintes imposées par l'homme (Fournier et al., 2001).

Clements (1936), pense que la succession secondaire est synonyme du processus de reconstitution de la végétation après destruction totale ou partielle d'une communauté préexistante.

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