WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Comparaison entre les forêts tropicales adultes et les forêts secondaires de l'axe impfondo-Dongou, département de la Likouala, république du Congo.


par Saint Fédriche NDZAI
Université Marien Ngouabi, Congo Brazzaville - Master Recherche en foresterie 2020
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

3-2-6- Le carbone organique du sol

Les moyennes des quantités de carbone du sol (tC/ha) diffèrent significativement (p=0,01) entre les types de forêts étudiées. Les quantités du carbone du sol augmentent dans la FAG (14,00#177;4,63 tC/ha) et dans la FAL (8,17#177;3,22 tC/ha) et diminuent par contre, dans la FSMu (2,22#177;0,89 tC/ha) et dans la FAC (3,49#177;1,83 tC/ha). Les différences de composition floristique et la présence d'eau notée dans la présente étude peuvent expliquer les dissemblances de stocks de carbone observées entre les cinq types forestiers étudiés. Dans cette optique, la lecture de l'ACP traduit bien les différences des stocks de carbone entre les forêts adultes (inondables et inondées) et les forêts secondaires dont le stock le plus élevé se trouve dans les forêts inondables et inondées. De même, plusieurs études réalisées en zone tropicale montrent que le stock de carbone est plus important dans les tourbières et dans les sols noirs (FAO, 2017), ce qui confirme une augmentation du stock de carbone dans la FAG et la FAL qui possèdent un sol noir et une présence de la tourbe. Les faibles quantités de carbone observé dans les forêts secondaires sont dues par le degré de perturbation d'humaine. La densité apparente exprime le poids de sol par unité de volume. C'est le facteur le plus important pour estimer les stocks de carbone organique du sol, et il est principalement responsable des différences entre les estimations du carbone. Gardi et Jeffery (2009) démontrent que la stabilité du carbone du sol est dépendante de l'activité et de la diversité des

46

organismes du sol. Toutefois, l'on note que cette quantité de carbone est relative à plusieurs facteurs. Le stock de carbone est en moyenne 1,6 fois plus élevé dans les sols à végétation permanente et en forêt que dans les sols cultivés ou secondarisés (IFEN, 2017 ; Batjes, 2014 ; FAO, 2017).

3-2-7- La matière organique (MO) et le rapport C/N

Le type de végétation influence également les stocks de carbone dans les sols par la production de litière et la vitesse à laquelle se décomposent les composés organiques des différentes espèces (Gower et al., 1997 ; Quideau et al., 2001). Les résultats de la MO et de l'ACP de cette étude montrent bien la variabilité de MO dans les différents types de forêts étudiées. La quantité de la MO est plus importante dans la FAG (25,66#177;6,65 %) et dans la FAL (14,47#177;6,81 %). La quantité de la MO la plus faible est obtenue dans les forêts secondaires. Ces quantités importante de la MO dans les forêts adultes inondées et inondable montrent la stabilité et la durabilité de ces écosystèmes dont les activités humaines sont quasiment impossible. Il aussi imprecieux de noter que le type de végétation (forêts vielles et

intactes) favorise l'accumulation de la MO au sol. ADEM (2014) ; IFEN, (2017) indiquent

que les forêts jeunes ou secondaires accumulent moins la MO car la litière qui arrive au sol est

faible.

Ces résultats de la MO ont permis de mettre en évidence la richesse en MO de chaque type de forêt étudiée du district de Dongou. Un sol riche en matière organique favorisera la présence des animaux et végétaux, nombreux et variés, et donc la biodiversité. La MO augmente généralement la qualité du sol et améliore la capacité de régulation de l'eau et de l'atmosphère du sol, en influençant sa structure, sa capacité de rétention en eau, ses réserves en éléments nutritifs, sa biodiversité ainsi que la profondeur d'enracinement et les nutriments des végétaux qui y croissent (Huber et Schaub, 2011 ; Chenu et al., 2014 ; FAO, 2017 ; Robert, 1996).

Le rapport C/N indique la vitesse de minéralisation des amendements humiques apportés au sol, le degré d'évolution de la matière organique, l'activité biologique et le potentiel de fourniture d'azote par le sol. Il oriente aussi la décomposition de la matière organique soit vers la minéralisation ou vers l'humification. Plus ce rapport est bas (?12), plus la vitesse de décomposition de la matière organique fraiche est rapide. Plus il est élevé (>12), plus l'activité biologique est réduite et la minéralisation rencontre des difficultés (Boulaine, 1982 ; LCA, 2008). Les résultats obtenus pour cette étude montrent que le C/N est supérieur à 12 dans tous les types de forêts étudiées. Ce qui montre que les sols de cette zone sont des sols

47

d'activités biologiques réduites et la décomposition de la MO est lente. Par contre, la minéralisation et l'humification s'équilibrent dans ces types de forêt car le C/N tourne autour de 20 (LCA, 2008). Bocko, 2018 dans cette même zone d'étude (forêts de terre ferme, forêts inondées et inondables) indique le C/N supérieur à 12. En outre, le calcul de C/N a permis de conclure que les sols du Département de la Likouala en général et ceux de la zone de Dongou en particulier présentent une décomposition lente de la matière organique, la minéralisation est non favorisée et il n'y a pas une forte production d'azote minéral utilisable par les plantes.

48

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"L'imagination est plus importante que le savoir"   Albert Einstein