WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

La responsabilité sociale de l'entreprise et l'accès au financement par les PME de la ville de Bukavu.


par Prosper Eddy son BISIMWA BYANJIRA
Université officielle de Bukavu (UOB) - Licence en Gestion Financière 2018
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

I.2.1.3. Le modèle « Stakeholder » : une redéfinition des rapports entre économie et

société

Le terme de stakeholder a été employé pour la première fois en 1963 au sein du Stanford Research Institute. Sa création provient d'une volonté délibérée de jouer avec le terme de stockholder (qui désigne l'actionnaire) afin d'indiquer que d'autres parties ont un intérêt (stake) dans l'entreprise. Le terme est popularisé par Edward Freeman qui lui donne un sens très large : «Une partie prenante est un individu ou un groupe d'individus qui peut affecter ou être affecté par la réalisation des objectifs organisationnels».39

Les recherches théoriques autours de Business Ethics se développaient dès les années 1960 jusqu'à la problématique des stakeholders. Un grand nombre de théoriciens ont pris part dans ce débat, afin d'identifier les attributs des stakeholders et de déterminer les motifs de leur action. Dans le cadre des théories libérales, nous pouvons distinguer d'une part la responsabilité de l'entreprise dominée par les relations avec ses actionnaires mais aussi la responsabilité de l'entreprise dépendante à l'égard de ses ressources (acteurs externes, fournisseurs de ressources pour son activité).40 Cette théorie de la dépendance permet d'introduire la théorie des parties prenantes qui, en matière de responsabilité sociale, est omniprésente.

Freeman a également introduit des concurrents sur la liste des parties prenantes d'une société, une pratique qui était jusqu'alors ignorée. Certains ont réagi dans un style propre à Freeman: « Pour nous, la mission première des entreprises, dans notre société, est de se livrer une concurrence sans merci ».41

Avant d'entamer une délibération sur qui sont en fait toutes ces parties prenantes, nous devons constater que leur liste n'est ni unique, ni définitive. Cela n'est pas étonnant, si l'on tient

compte du nombre et de la diversité des acteurs qui oeuvrent dans le domaine de l'économie. Nous allons nous servir de la figure ci-dessous pour illustrer l'interdépendance, la complexité et le grand nombre d'acteurs qui créent cet éventail de stakeholders. 42

38Robert MARKS, «Milton Friedman», AGSM Magasin, Vol. 2, 13 décembre 2006, p38

39 S. Mercier, L'éthique dans les entreprises, Paris, La Découverte, 2004, p.10.

40 Vérane Peyron, Yvon Pesqueux, Analyse du livre de Michel CAPRON et Françoise QUAIREL-LANOIZELÉE «Mythes et réalités de l'entreprise responsable. Acteurs, enjeux, stratégies», p. 12.

41 G. Stalk, R. Lachenauer, « Jouer pour gagner », Perspectives, no. 214, février 2005, p6.

42 A.-S. Binninger, I. Robert, «La relation consommateur - développement durable: une nouvelle composante dans le cadre de la responsabilité sociale des entreprises», p30.

43 Archie CARROLL, «The Pyramid of Corporate Social Responsibility: Toward the Moral Management of Organizational Stakeholders», Business Horizon, July- August 1991, pp. 39-48.

" 19 "

Figure 1. Illustration de l'interdépendance et de la complexité entre les parties prenantes de l'entreprise :

Source: Archie CARROLL, «The Pyramid of Corporate Social Responsibility: Toward the Moral Management of Organizational Stakeholders», Business Horizon, July- August 1991, p. 39

Les protagonistes du concept de la RSE partagent l'idée que ce qui est bon pour l'entreprise est bon pour la société. Archie Carroll, qui est l'un des auteurs les plus connus de ce courant, a classé la responsabilité selon sa nature. Il a construit le modèle pyramidal de la RSE en quatre niveaux:

1er niveau : la responsabilité économique;

2ème niveau : la responsabilité légale;

3ème ni eau : la responsabilité éthique;

4ème niveau : la responsabilité philanthropique ou discrétionnaire.

Le modèle de Carroll a été affiné par Wood en 1991. Chacune des formes de responsabilité proposée par Carroll peut être déclinée selon trois niveaux définis par Wood,43 Comme repris dans le tableau en annexe. (Voir Annexe N°2).

" 20 "

La plupart des auteurs constatent que l'approche de la RSE par les théories libérales et les théories des parties prenantes suppose l'obtention d'une convergence entre les nombreux acteurs ayant des intérêts différents. Le fait que les intérêts des acteurs soient différents n'étonne personne. La différence représente une suite naturelle des choses. Mais alors où se situe le problème ? Justement dans la manière d'harmoniser les intérêts des parties prenantes. Par ailleurs, le tableau ci-après présente de façon synthétique les attentes des parties prenantes. Il permet de nous éclairer sur les attentes des trois piliers de la RSE.44 (Voir tableau en annexe N°3).

Freeman et ses collègues décrivent la gestion des parties prenantes comme le problème à résoudre afin de créer des richesses.

La valeur économique est créée par des gens qui s'associent volontairement et qui coopèrent à l'amélioration des conditions de vie de tous. Ils pensent que les gestionnaires doivent développer des relations, inspirer leurs parties prenantes et créer des communautés où tout le monde va tâcher de donner le meilleur de soi afin de livrer la valeur promise par la compagnie.45

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci