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L’écotourisme comme outil de préservation des parcs nationaux du Gabon.


par Brandon-Derhy MIBAMBO
Toulouse Business School - Master 2 tourisme 2021
  

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4. L'écotourisme face au covid-19 : les recommandations des Nations Unies

L'année 2020 a été marquée par la pandémie du covid-19 qui a créé une crise économique dans tous les secteurs d'activité économiques. Le secteur du tourisme et les activités annexes à celui-ci est le plus touché. Avec la fermeture des frontières, les hôtels ont clos leurs portes et les transports aériens ont connu un recul spectaculaire, les arrivées touristiques internationales ont diminué de 56% et 320 milliards de dollars en exportations touristiques ont été perdus au cours des cinq premiers mois de 2020. Les effets COVID-19 sur le tourisme menacent d'accroître la pauvreté et de creuser les inégalités, ainsi que de réduire à néant les efforts de conservation du patrimoine naturel et culturel. La perte des revenus du tourisme met encore plus en danger les zones de protection et de conservation de la biodiversité, qui attirent l'essentiel du tourisme de la vie sauvage. Faute d'autres solutions, les communautés risquent de se tourner vers la surexploitation des ressources naturelles, soit pour leur propre consommation, soit pour générer des revenus.

La crise de la COVID-19 est un moment décisif pour atteindre les objectifs de développement durable afin de préserver les moyens de subsistance dépendant du tourisme. Pour faire face aux effets de la crise, les Nations Unies ont recommandé cinq domaines prioritaires à développer, à savoir :

v Gérer la crise et atténuer ses conséquences socioéconomiques sur les moyens de subsistance des populations, en particulier sur l'emploi des femmes et la sécurité économique

v Stimuler la compétitivité et renforcer la résilience

v Favoriser l'innovation et la numérisation de l'écosystème du tourisme

v Promouvoir la durabilité et une croissance verte inclusive

v Coordination et partenariats pour transformer le tourisme et atteindre les ODD

5. Cas d'étude : le Costa Rica

Entre les années 1970 et 2000, le Costa Rica a été promu comme la première destination écotouristique au monde grâce au développement du système des aires protégées. Le nombre total d'arrivées de touristes est passé de 155000 en 1970 0 à 435 000 en 1990 et à 1,1 million en 2000, les recettes générées par le tourisme ayant augmenté de 21 millions de dollars à 1,15 milliards de dollars au cours de cette période.es dix dernières années, le tourisme est devenu la principale source du pays, où 66% des plus 3 millions de touristes internationaux sont arrivés dans le pays en 2018 pour visiter les aires protégées. Le tourisme représentait directement 5,4% du produit intérieur brut (PIB) du Costa Rica en 2015, contribuant à hauteur de 12,5% au PIB, compte tenu des activités économiques qui y sont liées.

Le succès du Costa Rica dans le secteur de l'écotourisme est dû premièrement a sa variété d'écosystème et biodiversité. Le Costa Rica, avec une surface de 51 100 km2, englobe 5 % de la biodiversité mondiale dans seulement 0,03 % de la surface terrestre mondiale. Le pays abrite également plus d'espèces d'oiseaux que les États-Unis et le Canada réunis, et 6 000 espèces de papillons, ce qui est plus de variétés que dans toute l'Afrique. Il contient 4 à 5 pour cent de la biodiversité mondiale. Ces richesses naturelles amèneront les gouvernants à mettre l'agriculture et l'élevage comme pilier de leur économie et cela aura pour conséquence une

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dynamique croissante de déforestation dans les années 1960 et 1970. L'exploitation forestière, l'élevage et les plantations de monoculture de produits agricoles feront perdre au Costa Rica 2,5 millions d'hectares de forêt entre 1940 et 1980. Pour apaiser cette situation négative, des aires protégées comprenant des réseaux de parcs nationaux ont été créées entre des années 1960 et 1980. Ces efforts se sont accompagnés de lois environnementales et des ratifications de traités internationaux. La motivation par les intérêts écologiques était une grande partie du boom touristique du Costa Rica.

Hormis cela, pour développer le marché du tourisme entre 1950 et 1980, la Costa Rica a amélioré ses infrastructures de transport et construis des aéroports internationaux afin de desservir les zones touristiques. La construction des lignes de chemin de fer et l'expansion de la route panaméricaine après 1946 ont facilité l'accès aux différents sites balnéaires.

Le développement du tourisme a été aussi fait par la création du conseil national du tourisme (ICT) en 1931 qui a été remplacé en 1955 par l'institut du Tourisme du Costa Rica (ICT), qui ont tous deux principalement fait la promotion des voyages intérieurs. Pour favoriser un environnement d'affaires, le législateur national a adopté un ensemble d'incitations fiscales pour les investissements touristiques à grande échelle dans les années 1985.

En voyant les effets néfastes du tourisme de masse, le Costa Rica intègre la notion de durabilité dans l'industrie touristique dans les années 1990 et l'écotourisme a été désigné comme principal outil du système des parcs nationaux. Ainsi, pour mener à bien son objectif, les gouvernants mettront en place des politiques écotouristiques. Cette politique se manifeste par :

+ La participation des communautés à la préservation des ressources naturelles des parcs nationaux en organisant des excursions et randonnées aux visiteurs par les guides touristiques certifiés locaux.

+ Le développement de l'artisanat et de l'hébergement familial à l'hôtel, qui sont des activités économiques qui permettent aux populations de ne plus pratiquer le braconnage.

+ Mise en place d'une gestion partagée entre la communauté locale et le gouvernement. Les guides et voyagistes locaux sont formés par les organismes gouvernementaux.

+ L'utilisation des revenus générés pour le développement de nombreux projets de sensibilisation communautaire.

+ L'intégration des activités culturelles et culinaires locales dans les activités des parcs nationaux.

+ Le développement du tourisme communautaire basé sur la création des associations des populations locales afin de générer des opportunités d'emplois. Ces associations ont pour objectif de renforcer la culture locale, améliorer l'économie locale et préserver les forêts. Elles permettent aussi de promouvoir les produits artisanaux destinés aux touristes et développer les projets d'hébergement pour loger les visiteurs. Les associations locales apprennent aux visiteurs les traditions locales et organisent des activités écotouristiques. L'expérience culturelle/ écotouristique implique également un travail de bénévole. Les revenus des associations sont investis dans les installations scolaires, ce qui a pour impacte la diminution de l'abandon scolaire dès le bas âge.

+ La diversité de l'économie locale, d'une économie agricole à une économie écotouristique.

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L'implication du secteur privé marquée par les investissements étrangers notamment américains.

A travers ces exemples de stratégies écotouristiques, l'écotourisme a apporté d'importants avantages économiques et environnementaux au Costa Rica. En 1993, le tourisme est devenu la principale source d'exportation et de change du Costa Rica, dépassant les bananes. En 2000, l'écotourisme employait 10% de la population.

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci