CONCLUSION
L'approche globale des parcs nationaux et de
l'écotourisme a permis de présenter l'importance de
l'écotourisme dans la préservation des parcs nationaux. A travers
ses activités et services qui constituent son offre,
l'écotourisme génère des revenus qui permettent de
soutenir les différentes missions régaliennes qui concourent
à la préservation des parcs nationaux. De la consommation
écotouristique en découle des retombées économiques
qui contribuent à l'amélioration de la qualité de vie des
populations locales et permettent aussi ces dernières de ne plus
dépendre de la nature.
Contrairement à ce qui précède,
l'écotourisme au Gabon ne contribue pas suffisamment à la
préservation des parcs nationaux du fait qu'il ne génère
pas assez de revenus nécessaires. Pour mieux comprendre les causes de la
non rentabilité de l'écotourisme, une étude basée
sur l'analyse SWOT et l'enquête web a été menée.
Elle a permis de déceler des insuffisances qui entravent la
rentabilisation de l'écotourisme. Ces insuffisances sont
particulièrement liées aux imperfections de l'offre touristique
marquées par une faible capacité et l'absence
d'hébergement dans certains parcs, le manque de compétence des
écogardes en guidage, la non intégration de la culture gabonaise.
Aussi, comme autres insuffisances, la faible digitalisation de l'ANPN,
entité qui ne dispose d'aucun site web officiel. Ensuite, la faible
implication des autochtones et du secteur constitue aussi une insuffisance
majeure. L'inefficacité de la stratégie de communication, de
distribution et des prix sont autant d'insuffisances ainsi que la non maitrise
de l'offre touristique par les opérateurs touristiques.
Après avoir identifié ces insuffisances, il
s'agit de mettre en place des stratégies de développement qui
amèneront l'écotourisme à être rentable. Pour
commencer, il faut améliorer l'offre touristique et digitaliser les
parcs nationaux. Il est question de diversifier les activités
touristiques en intégrant la culture gabonaise afin que l'offre ne soit
plus seulement basée sur la nature. Aussi, il faut mettre en place une
formation, qui porte sur l'accueil touristique le guidage, destinée aux
écogardes afin de renforcer les compétences de ces derniers.
Hormis cela, il est nécessaire de créer des hébergements
éphémères des boutiques de souvenirs. S'agissant de la
digitalisation, les parcs nationaux doivent avoir un site web et une
application mobile qui permettront aux touristes potentiels d'effectuer
principalement des réservations des achats, et bien d'autres
fonctionnalités.
Ensuite, l'ANPN doit impliquer les autochtones et le secteur
privé dans l'industrie écotouristique. Pour les premiers, leur
implication passe par la création d'une association villageoise, le
recrutement, l'intégration des villages situés en zone
périphériques dans l'offre touristique, la valorisation de
l'artisanat et de la culture locale. L'implication des autochtones permettra de
mettre en avant l'authenticité qui est une valeur
appréciée par les visiteurs. Concernant l'implication du secteur
privé, à travers des partenariats et des concessions, l'ANPN doit
attirer des investisseurs étrangers et nationaux afin de
développer des activités touristiques dans la zone tampon et la
zone périphérique des parcs. L'objectif est de mettre fin
à la situation d'oligopole dans le secteur écotouristique et de
créer des emplois destinés aux autochtones.
De plus, pour permettre aux opérateurs touristiques de
mieux vendre l'offre touristique des parcs nationaux, il est nécessaire
de concevoir des formations qui porteront sur les
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spécificités de l'offre touristiques, des parcs
nationaux, la culture gabonaise et les villages situés en zone
périphérique.
Enfin, le dernier enjeu est de développer et
d'améliorer des stratégies pour stimuler les arrivées
touristiques. Ces stratégies portent sur la mise en place de
partenariats avec le Ministère de l'Enseignement Supérieur et de
l'Education Nationale et les organismes publics et privés. Le
partenariat avec le Ministère de l'Enseignement Supérieur et de
l'Education Nationale consistera amener les élèves et
étudiants à séjourner dans les parcs nationaux dans le
cadre pédagogique. Concernant le partenariat avec les organismes
publics, il s'agit de proposer aux entreprises des team building. Hormis cela,
il faut améliorer la stratégie de communication, de distribution
et de prix. Pour la distribution, l'ANPN doit opter pour une stratégie
multicanale qui emmènera l'offre touristiques des parcs nationaux soient
présents auprès des OTA, des tours opérateurs et des
agences de voyages. Concernant la stratégie de communication, l'ANPN
doit améliorer le contenu de ses contenus sur Facebook et YouTube. Le
contenu de la page Facebook et de la chaine YouTube de l'ANPN doit
réunir toutes les informations pouvant amener ses abonnés
à poser l'acte d'achat. En plus des réseaux sociaux, l'ANPN doit
mettre en place un partenariat avec le Groupe public Gabon
télévision. L'objectif est d'une part d'organiser une
émission hebdomadaire et d'autre part faire passer tous les samedis au
journal de 20H un reportage présentant l'offre touristique. S'agissant
de la stratégie de prix, il est question de développer les
niveaux de gamme de service en bas de gamme, milieu de gamme et haut de gamme
et d'attribuer au bas de gamme un tarif de 76€ afin d'inciter les
résidents à consommer l'offre touristique.
L'ensemble de ces mesures stratégiques permettront la
rentabilisation du secteur écotouristique et ainsi à participer
à la préservation des parcs nationaux et contribuer à
l'amélioration de la qualité de vie des autochtones. Cependant,
de par sa nature, le tourisme est un secteur qui dépend fortement de
plusieurs secteurs. Etant donné que le Gabon fait face à de
nombreuses insuffisances infrastructurelles, les parcs nationaux peuvent-ils
être attractifs malgré des routes impraticables, des structures
hospitalières limitées, des faibles réseaux de
distribution en eau et en électricité, et l'absence de
réseaux de téléphonie mobile ?
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