II. Analyse des parcs nationaux du Gabon : S.W.O.T
Cette analyse est basée sur la matrice SWOT qui
permettra de déterminer d'une part les forces et faiblesses des parcs
nationaux et d'autres part des opportunités et menaces.
1. Forces
+ Une biodiversité faunistique : plusieurs espèces
présentes dans les parcs nationaux sont importantes à
l'échelle internationale de la conservation. De nombreuses
espèces de mammifères ont été recensés parmi
lesquels sont comptés les éléphants, les gorilles,
chimpanzés, singes, panthères, pangolins géants. Les taux
de rencontre de grands singes (gorilles et chimpanzés) sont parmi les
plus élevés du réseau des 13 parcs nationaux. Les parcs
situés au littoral abritent les espèces protégées
telles que les tortues marines et plus particulièrement la tortue de
luth et les dauphins à bosse.
+ Une diversité floristique : le paysage des parcs
nationaux sont majoritairement composés de forêts denses humides.
Certains parcs sont couverts dans certaines zones de savanes. Les aires
protégées du Gabon sont un refuge pour une grande
diversité d'espèces de forêts tropicales d'Afrique
Centrale. Les aires protégées sont aussi maquées par la
forte présence des cours d'eau et des montagnes culminant jusqu'à
900m d'altitude.
+ Parc National de la Lopé inscrit sur la liste du
Patrimoine mondial de l'UNESCO
+ Un centre de surveillance de pointe : l'ANPN possède un
centre de surveillance qui lui permet de suivre à distance toutes les
opérations de surveillance et de lutte anti braconnage dans l'ensemble
des parcs nationaux.
2. Faiblesse
+ Une offre touristique basée uniquement sur les
richesses naturelles des parcs nationaux, l'écotourisme est uniquement
pratiqué dans les parcs.
+ Inaccessibilité aux sites : enclavements de certains
parcs tels Minkébé, Monts de Cristal et l'Ivindo qui rend leur
accès difficile du fait de leur mauvais état routier. Pour y
accéder, certains touristes sont amenés à emprunter
l'hélicoptère.
+ Manque de moyens financiers : l'Agence Nationale des Parcs
Nationaux a du mal à mener les actions de surveillance et de lutte anti
braconnage dû au manque moyen financier. Elle se retrouve aussi dans
l'incapacité d'assurer la rémunération des
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écogardes. Ce qui amène ces derniers à
organiser des grèves pour revendiquer des mois de salaires
impayés.
+ Inexistence d'une direction du tourisme au sein de l'Agence
Nationale des Parcs Nationaux
+ La non rentabilité de l'offre touristique marquée
par des faibles arrivées touristiques : les revenus
générés par l'écotourisme ne permettent pas
à l'ANPN de couvrir toutes ses charges.
+ Le manque de professionnalisme des écogardes : les
agents du parc chargé d'organiser
les activités touristiques et de guider les touristes
n'ont pas été formés dans les métiers
du tourisme, leur domaine de prédilection est la
surveillance et la lutte anti braconnage. + La non digitalisation des parcs
nationaux : les parcs nationaux n'ont aucun site web + Faible implication des
populations locales : l'ANPN ne prends pas en compte les
populations locales dans sa politique de recrutement.
+ Recensement des potentialités non exhaustif
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