Sommaire
Dédicaces iii
Remerciements iv
Résumé v
SUMMARY vi
Liste des abréviations viii
INTRODUCTION 1
Chapitre I : APPROCHE GLOBALE DES PARCS NATIONAUX ET
DE
L'ECOTOURISME 3
I. Les parcs nationaux 3
II. Ecotourisme 6
III. Le Gabon et ses parcs nationaux 11
chapitre II: rentabilisation du secteur écotouristique
17
I. Méthodologie et difficultés
rencontrées 17
II. Analyse des parcs nationaux du Gabon : S.W.O.T 18
III. Enquête web 20
IV. Les insuffisances de l'écotourisme 27
Chapitre III : Stratégies de développement de
l'écotourisme 32
I. Amélioration de l'offre touristique 32
II. Digitalisation des parcs nationaux 35
III. Implication des communautés locales 38
IV. Implication du secteur privé 40
V. Formation des opérateurs touristiques 41
VI. Stimulation des arrivées touristiques 42
CONCLUSION 48
Bibliographie I
ANNEXE IV
Table de matieres XVII
viii
LISTE DES ABREVIATIONS
AGATOUR : Agence Gabonaise de Développement et de
Promotion du Tourisme et de
l'Hôtellerie
ANPN : Agence Nationale des Parcs Nationaux
AP : Aménagement des Parcs
DARH : Direction Administrative des Ressources Humaines
DFC : Direction Financière et Comptable
DG : Directeur Général
DGA : Directeur Général Adjoint
DOP : Direction des Opérations
DREC : Direction des Relations Extérieures et de la
Communication
DT : Direction Technique
DT : Directeur Technique
DTA : Directeur Technique Adjoint
ICL : Implication des Communautés Locales
ISP : Investigation Surveillance
PN : Parc National
PSGE : Plan Stratégique Gabon Emergent
SP : Secrétaire Particulière
UICN : Union Internationale pour la Conservation de la
Nature
WCS : Wildlife Conservation Society
WWF : Fonds mondial pour la nature
ZP : Zones Périphériques
1
INTRODUCTION
Selon le Rapport Planète Vivante 2020 de la WWF, 68% de
la faune sauvage a disparu en moins de 50 ans à cause des
activités humaines. Et aussi, depuis la révolution industrielle,
les activités humaines n'ont de cesse de détruire ou
dégrader les forêts, les prairies, les zones humides et autres
écosystèmes vitaux, menaçant ainsi notre propre
bien-être. Soixante-quinze pour cent de la surface terrestre libre de
glace a déjà été considérablement
altérée, la plupart des océans sont pollués et les
zones humides ont perdu plus de 85 % de leur superficie.
Le caractère fragile de la nature face aux
activités humaines a amené de nombreux Etats, depuis la
deuxième moitié du XXème siècle, à militer
en faveur de la préservation de la nature en créant les parcs
nationaux. Pour atteindre ces objectifs de préservation, de nombreux
secteurs du tertiaire interviennent tels que la recherche et
l'écotourisme.
Au regard de la pression des activités humaines sur la
nature sur son territoire, le Gabon crée en 2002 ses 13 parcs nationaux
terrestres qui occupent 11% du territoire national et met la
préservation de la nature au coeur de sa politique de
développement. En 2009, le président Ali Bongo propose son Plan
Stratégique Gabon Emergent qui prône la prospérité
de l'économie gabonaise qui repose sur trois piliers parmi lesquels le
Gabon des services qui vise à développer le secteur
écotouristique et à faire du Gabon une destination
privilégiée des visiteurs. Mais aussi de faire de
l'écotourisme un outil essentiel à la préservation des
parcs nationaux. Pour réaliser cet objectif, les autorités
gabonaises ont privilégié la voie de la formation en mettant
à la disposition de la jeunesse gabonaise une bourse d'étude qui
leur permet de se former dans deux écoles de tourisme et
d'hôtellerie à savoir l'EHT-CEMAC et ECOSUP CAMPUS.
Au vu de l'actualité, les parcs nationaux du Gabon sont
exposés à de nombreux actes de braconnage dû au fait de
l'incapacité de l'Agence Nationale des Parcs Nationaux à mener
ses missions régaliennes de surveillance et de luttes anti-braconnage.
De plus, l'ANPN, depuis un certain nombre d'années fait face à
des mouvements de grèves des écogardes. L'objet de leurs
différents mouvements de grèves est porté
généralement sur des mois de salaires impayés. D'autre
part, les populations locales des parcs nationaux sont fortement
dépendantes de la nature et font face à un taux de chômage
élevé. L'incapacité de mener les missions de surveillance,
d'actions de luttes anti braconnage et la récurrence des grèves
favorisent l'essor du braconnage et met en danger les espèces fauniques
en voie de disparition. Le problème du chômage et de la
dépendance totale des populations locales à la nature les
poussent à s'adonner à des activités proscrites par la loi
telles que le braconnage et l'exploitation des richesses naturelles. Ces
activités illégales menacent l'existence de la faune et polluent
les cours d'eau. Au fil du temps, si l'ANPN ne prend pas le dessus sur ces maux
qui minent ses parcs nationaux, les richesses de ces derniers risquent de
disparaître et cela aura un impact considérable sur la vie
humaine.
Pour pallier à ces problèmes, l'Etat gabonais a
défini à travers la loi n° 003/2007 du 27 août 2007
dans son article 47, les différentes sources de financement des parcs
nationaux. Parmi ces sources de financement, il y a l'écotourisme qui
est un secteur embryonnaire au Gabon et ne répond pas jusqu'à
présent aux attentes des autorités. La préservation des
parcs nationaux est un véritable enjeu mondial, il apparaît donc
urgent d'amener l'ANPN à mener ses opérations de surveillance et
de lutte anti-braconnage ainsi que de viser l'autonomie financière
des
2
populations locales par des projets intégrateurs de
substitution à celles proscrites. L'écotourisme est un outil qui
peut permettre à l'ANPN de mieux gérer les aires dont elle a la
charge.
Selon le professeur Bruno Sarrasin, l'écotourisme, pour
les Etats, est un outil de développement et de conservation. Il est
perçu comme une panacée pouvant concilier développement
économique, protection de l'environnement et bien-être des
communautés. Il contribue à la conservation des espaces en
générant des revenus pour gérer et protéger les
habitats naturels et les espèces, aussi en donnant la chance aux
communautés locales de faire des gains économiques et enfin en
offrant un moyen par lequel l'intérêt des visiteurs pour la
conservation peut être accru.
Dans ce mémoire, nous nous interrogeons sur des
nouvelles stratégies à mettre en place qui rentabiliseront le
secteur écotouristique et qui l'amèneront à contribuer
à la préservation des parcs nationaux du Gabon.
La démarche de ce mémoire va consister
premièrement à introduire l'approche globale de
l'écotourisme qui nous amènera ensuite à mener une analyse
des parcs nationaux qui sera complétée par une enquête web
qui nous permettra de mieux déceler des insuffisances des parcs
nationaux. Enfin, notre réflexion sous un angle pratique sera
apportée sur les nouvelles stratégies à mettre en oeuvre
pour rentabiliser le secteur écotouristique. Cette démarche sera
basée sur une recherche bibliographique mais également sur des
retours d'expériences au travers d'enquêtes qualitatives, ainsi
que sur des observations personnelles effectuées lors du stage à
l'ANPN en 2017.
CHAPITRE I : APPROCHE GLOBALE DES PARCS NATIONAUX ET DE L'ECOTOURISME
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3
Au regard de la forte pression urbaine sur la nature et des
différentes révolutions industrielles qui l'exploitation des
ressources naturelles, les parcs nationaux ont été mis en place
pour préserver la biodiversité. Pour réaliser cet
objectif, de nombreux secteurs du tertiaire interviennent tel que
l'écotourisme.
Dans cette partie, il sera question de présenter
l'approche globale des parcs nationaux, ensuite celle de l'écotourisme.
Enfin, le dernier point consistera à présenter le Gabon et son
réseau de parcs nationaux.
I. Les parcs nationaux
1. Origines
Le concept de parcs nationaux tire son origine aux Etats-Unis.
L'expression a été prononcée abordée pour la
première fois par Georges Catlin dans son article paru dans le New York
Times le 20 avril 1832. Cette idée a été répandue
par la suite dans tous les Etats-Unis par de nombreuses personnalités
telles que l'écrivain John Muir qui résumait ainsi sa philosophie
des parcs et leur nécessité : « Les parcs et réserves
sont sources de vie [...] pour les citoyens fatigués,
énervés ou trop civilisés [...] partir à la
montagne, c'est rentrer à la maison... ».
En 1870, lors d'une expédition dans le Wyoming du
côté des chutes et des lacs de la rivière Yellowstone, le
lieutenant de cavalerie Gustave Doane rédige à son retour un
rapport que le gouvernement juge digne d'intérêt et initie de
mener une étude approfondie qui amènera à la
création du premier parc national au monde, le « parc national de
Yellowstone » à travers la loi du Congrès du 1er mars 1872.
Cet acte du congrès conduira à la création de 14 autres
parcs nationaux jusqu'à l'année 1912.
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