WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

La problématique du jeu parifoot comme moyen de survie pour ses consommateurs.


par Ange Mondo
Université de Kinshasa - Graduat en sciences économiques et de gestion. 2021
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

3.2. PRESENTATION DES RESULTATS DE L'ENQUETE

Ce point livre l'ensemble des données de terrain résultant de l'administration du questionnaire ad hoc sur un échantillon des parieurs de Livulu prélevé pour la circonstance. Aussi, pour mieux faciliter leur lecture, ces données sont reprises en des tableaux statistiques et même, en graphiques pour des assertions ayant recueilli 70% ou plus d'opinions (exception faite au tableau concernant l'identification des enquêtés). Le dépouillement commence par les résultats obtenus des questions portant sur l'identité des enquêtés regroupés en un seul tableau et se termine par les questions ayant suscité les avis de ces derniers.

2.2.9. Identification des enquêtés

Les caractéristiques sociodémographiques sont résumées dans le tableau ci-dessous relatif aux informations sur le sexe, l'âge, le régime matrimonial, le niveau d'instruction, la profession ainsi que sur le revenu mensuel des répondants.

Tableau IV. Données sociodémographiques des enquêtés

Profil des enquêtés

Effectif

%

01

Sexe

 
 

masculin

50

96,2

Féminin

2

3,8

Total

52

100

02

Age

 
 

moins de 18 ans

8

15,4

18 - 25 ans

25

48,1

26 - 33 ans

12

23,1

34 - 42 ans

5

9,6

43 ans et plus

2

3,8

Total

52

100

03

Etat civil

 
 

célibataire

43

82,7

marié (e)

-

-

union libre

9

17,3

divorcé (e)

-

-

veuf (ve)

-

-

Total

52

100

04

Niveau d'études

 
 

sans niveau

3

5,8

primaire

11

21,1

secondaire

17

32,7

universitaire

21

40,4

Total

52

100

05

Profession financière

 
 

sans emploi

40

77

travailleur indépendant

4

7,7

employé informel

6

11,5

employé formel

2

3,8

Total

52

100

06

Revenu mensuel

 
 

aucun revenu

29

55,8

moins de 10.000 Fc

11

21,1

10.000 - 50.000 Fc

3

5,8

51.000 - 100.000 Fc

7

13,5

plus de 100.000 Fc

2

3,8

Total

52

100

Source : Notre propre enquête de terrain. Cette source est la même
pour tous les tableaux qui suivent.

La lecture de ce tableau permet de dégager les considérations ci-après :

- les résultats obtenus qui donnent 96,2% aux hommes et 3,8% aux femmes se livrant au jeu parifoot, semble confirmer la thèse qui stipule que cette activité est souvent pratiquée par les hommes que par les dames, car cela implique une petite connaissance du monde sportif, domaine auquel celles-ci n'accordent pas beaucoup d'attention ;

- au sujet de l'âge, le premier enseignement qui saute aux yeux à partir de ces données ci-haut, est celui de considérer que l'âge n'est pas une variable d'exclusion dans le déroulement du jeu parifoot à Kinshasa, car dans la pratique de cette activité ludique, nous avons retrouvé aussi bien des mineurs (15,4%), des jeunes (80,8%) dont la tranche la plus représentée est celle de 18 à 25 ans avec 48,1% que des vieux (3,8%) ;

- en ce qui concerne l'état civil, il n'est pas étonnant de constater que la majorité soit 82,7% des sujets interrogés disposent du statut de célibataire, ce qui est tout à fait logique du fait que ce jeu attire plus de jeunes à force de l'âge et sujet à l'oisiveté permanente. Malgré cela, parmi les enquêtés touchés par la présente enquête, on retrouve aussi, même à un pourcentage très marginal, des parieurs en situation d'union libre 17,3% ;

- de l'observation faite des données du tableau ci-dessus, il transparait que 73,1% des parieurs interrogés sont suffisamment instruits, soit 32,7% relevant du cycle secondaire et 40,4% du niveau supérieur et universitaire. Cet état des choses peut être l'effet de l'emplacement géographique de notre champ d'investigation, situé non loin de l'Université de Kinshasa. Quant aux 26,9% restants, ils sont constitués des parieurs qui ont abandonné le chemin de l'école (5,8%) et ceux qui se sont arrêtés au niveau primaire (21,1%) ;

- à propos des parieurs qui, en dehors de jouer au parifoot, se donnent à une autre occupation financière, la majorité d'entre eux, soit 77% n'ont aucune occupation pécuniaire. Ce qui prouve en passant, l'étroitesse tant décriée du marché d'emploi formel à Kinshasa comme du reste, sur l'ensemble du pays surtout si on établit le rapport entre ceux qui sont pris comme travailleurs dans l'informel (11,5%) et ceux qui sont employés dans le secteur formel (3,8%). A cela s'ajoutent ceux qui ont entrepris une activité génératrice de revenus ou qui travaillent de façon indépendante (7,7%).

- Enfin, dans un contexte de paupérisation généralisée, on ne devrait pas s'attendre qu'un individu dispose d'un revenu mensuel consistant capable de lui permettre de survivre et de nouer pendant les deux bouts du mois. Ainsi, les données de ce tableau livrent que 55.8% des parieurs ne disposent d'aucun revenu mensuel. Ce qui va de soi au regard du nombre des parieurs sans source de revenus. Par ailleurs, 21,1% des sujets reconnaissent disposer d'un revenu qui ne dépasse pas 10.000 FC (5$), 5,8% ont un revenu entre 10.000 Fc et 50.000 Fc (5 et 25$), 13,5% atteignent 51.000 à 100.000 Fc (25,5 - 50$) et à peine 3,8% arrivent à toucher un montant supérieur à 100.000 Fc.

A observer de près ces données, nous sommes en face d'une activité qui attire plus des jeunes aux revenus faibles et aux dépenses croissantes qui espèrent obtenir par le jeu, l'argent nécessaire pour répondre aux besoins immédiats et ainsi de mener à bien leur projet de vie. Le recours à ce jeu par ces différentes catégories sociales, démontre à suffisance l'importance que revêt ce jeu aux yeux de ses pratiquants en quête de survie.

2.2.10. Opinions émises par les parieurs de Livulu

2.2.10.1. Habitude au jeu parifoot

Tableau X. Ancienneté dans le jeu

Durée en année

Effectif

%

moins de 1 année

-

-

1 - 2 ans

10

19,3

3 - 4 ans

15

28,8

plus de 4 ans

27

51,9

Total

52

100

Dans notre curiosité pour déterminerl'ancienneté des parieurs qui prennent part dans cette activité, il ressort de ces données qu'aucun parmi ceux interrogés par la présente enquête n'a une ancienneté inférieure à une année. Ce qui est une très bonne chose pour nous, car un tel sujet est considéré comme n'ayant pas encore été suffisamment documenté sur les méandres de cette activité.

A ce propos, il importe de faire observer que les 100% des enquêtés s'inscrivent dans la catégorie de ceux qui ont intégré cet univers il y a presque 1 à 2 ans (19,3%) soit de ceux qui ont déjà une durée comprise entre 3 et 4 ans (28,8%). La grande partie de parieurs interrogés ont une expérience de plus de 2 ans (51,9%) dans ce jeu. Ainsi, l'échantillon prélevé comporte des personnes parfaitement intégrées dans cet univers de parifoot à Kinshasa.

Tableau V. Canal des paris

Voies de prise des paris

Effectif

%

sur les points de vente

32

61,5

sur internet (en ligne)

4

7,7

sur les deux canaux (mixte)

16

30,8

Total

52

100

Contrairement à ce qui se passe ailleurs dans le monde, l'activité de parifoot en Afrique, en général, et en RDC, en particulier, se déroule le plus souvent, dans des endroits destinés à recevoir les parieurs qui viennent participer au jeu plutôt que par voie d'internet. C'est ce qu'attestent les données puisées dans l'enquête de terrain où il transparait une majorité, soit 61,5% des parieurs qui se rendent sur les points de vente (maison de jeu, kiosque, etc.).

D'ailleurs, ce pourcentage devrait être plus relevé par quelques enquêtés parmi ceux qui ont émis un avis réservé quant à ce qui concerne le canal par lequel ils prennent part au jeu (30,8%). Ce qui est normal, car depuis longtemps, ils ne côtoyaient que ces lieux qui, par ricochet, deviennent leurs lieux de prédilection pour effectuer les paris. Ces lieux sont aussi considérés par eux comme des cadres de socialisation, d'échanges, de partages d'idées et consort.

Toutefois, depuis très peu, il s'observe dans la ville de Kinshasa, une intensification de sociétés de parifoot qui offrent des services par voie d'internet. Même alors, étant déjà ancré dans l'habitude de jouer sur les lieux de jeu, le pourcentage des parieurs qui recourent en ligne pour effectuer les paris, atteigne à peine 7,7%. Ceci est dû, en quelque sorte, aux multiples processus qu'implique le pari par voie d'internet, notamment : la création d'un compte, l'accessibilité de la connexion internet, le dépôt des fonds dans le compte... Tout ceci fait appel, directement ou indirectement, à d'autres frais que les parieurs kinois n'ont pas l'intention de lâcher facilement.

Tableau VI. Temps consacré au jeu parifoot 

Intervalle de temps

Effectif

%

moins de 30 minutes

7

13,5

30 à 1 heure

17

32,7

1 à 2 heures

18

34,6

plus de 2 heures

10

19,2

Total

52

100

Comme il fallait s'y attendre, quiconque observe les lieux de parifoot, remarquera que les parieurs congolais, en général, et kinois, en particulier, ne consultent pas leur montre lorsqu'ils se lancent dans ce jeu. En d'autres termes, le temps ne compte presque pas pour eux. C'est pour cela que seulement 13,5% de l'échantillon prélevé affirment n'être pas allé au-delà de 30 minutes dans le jeu parifoot. Par contre, 32,7% consacrent entre 30 et 60 minutes, 34,6% passent entre 1 et 2 heures au jeu. Quant aux 19,2% restants, ils regorgent ceux pour qui cette activité représente tout. C'est pourquoi ils y consacrent parfois plus de 2 heures. C'est dire que ce qui devrait être qu'un simple jeu, devient pour certains, une activité de survie.

2.2.10.2. Aspect financier

Tableau VII. Montant de mise journalière

Hauteur de mise

Effectif

%

300 - 3.000 Fc

32

61,5

3.100 - 10.000 Fc

11

21,2

plus de 10.000 Fc

9

17,3

Total

52

100

Nous pouvons lire clairement à partir des données de ce tableau que la majorité, soit 61,5% des parieurs interrogés ne misent que des petites sommes qui varient entre 300 et 3.000 FC (0,15 $ et 1,5 $) pendant la journée. Ces petites mises témoignent de très faibles revenus constatés dans le chef de la plupart des parieurs comme déjà indiqué plus haut. D'ailleurs, dès que le montant des mises journalières quitte le cap de 3.000 Fc (1,55$), le pourcentage des parieurs tombe à 38,5% dont 21,2% des parieurs investissent de sommes allant de 3.100 à 10.000 FC (1,55 $ à 5 $) et 17,3% seulement arrivent à tenter la chance avec des sommes supérieures à 10.000 FC (plus de 5 $). Dans cette dernière catégorie, on trouve des gens qui parient des grosses sommes d'argent lorsqu'il y a des matchs qu'ils estiment avoir la grande probabilité de remporter. Ils les qualifient par le terme coup sûr.

Tableau VIII. Somme d'argent hebdomadaire investie dans le jeu parifoot

Hauteur de mise hebdomadaire

Effectif

%

moins de 2.000 Fc

8

15,4

2.000 - 5.000 Fc

22

42,3

5.100 - 10.000 Fc

12

23,1

10.100 - 20.000 Fc

7

13,5

plus de 20.000 Fc

3

5,7

Total

52

100

Quant auxsommes misées hebdomadairement par des parieurs kinois, elles reflètent déjà le niveau de leur investissement dans ce jeu. A cela, comme renseignées dans le tableau précédent, on ne doit pas s'attendre à ce que le montant des mises cumulées durant toute la semaine soit aussi conséquent. C'est ainsi que pour la majorité (80,1%), leurs mises hebdomadaires tournent autour de moins de 2.000 à 10.000 Fc (moins de 1 à 5 $ us) reparti respectivement, dans l'ordre de 15,4% pour ceux qui ont misé moins de 2.000 Fc (moins de 1$), 42,3% entre 2.000 et 5.000 Fc (1 et 2,5 $ us). Et 23,1% des parieurs ont quand même atteint des montants allant de 10.100 à 20.000 Fc (5,05 et 10 $ us).

Même dans un tel cas, reparties au nombre de jours de la semaine comme au nombre de tickets joués par jour, ces sommes ne représentent absolument rien en tant que montant de mise. Ceci peut être dû à la situation économique que vivent les parieurs surtout lorsqu'on sait que l'échantillon prélevé renferme des mineurs, des jeunes sans emploi et des gens sous-employés. Ce qui justifie le pourcentage très minime, à la hauteur de 5,7% seulement des parieurs pour qui le montant total des mises hebdomadaires dépasse les 20.000 FC, soit 10 $.

Tableau IX. Gain hebdomadaire gagné au parifoot

Hauteur de gain hebdomadaire

Effectif

%

aucun

49

94,3

5.000 - 10.000 Fc

-

-

10.100 - 20.000 Fc

1

1,9

20.100 - 30.000 Fc

-

-

plus de 30.000 Fc

2

3,8

Total

52

100

Il n'est pas facile dans cet univers de parifoot qu'on gagne le plus souvent, comme on dit toujours que ce n'est pas chaque jour qu'on gagne. Ce constat se retrouve consacré dans ce tableau où l'on peut lire clairement que la majorité très significative soit 94,3% des parieurs interrogés, n'ont encaissé aucune somme gagnante durant toute la semaine malgré tous les sacrifices consentis et les efforts déployés pour participer à ce jeu. Il va de soi que malgré ces échecs répétés, rien ne les empêche de continuer à tenter leur chance. Par contre, dans un tout autre registre où l'on retrouve ceux qui ont eu la chance de gagner quelque chose au courant de la semaine, il ressort que 3,8% des parieurs ont réussi à toucher une somme supérieure à 30.000 Fc (15 $). Ce qui n'est pas étonnant, comparé aux petits montants qu'ils mettent en jeu. On ne peut pas s'attendre à ce qu'ils gagnent plus. C'est ce qui atteste que ces montants qu'ils remportent hasardeusement, constituent pour eux, un moyen de lutte pour la survie.

2.2.10.3. Appréciation du jeu parifoot

Tableau X. Motivation à la base du recours au jeu parifoot

Spécification

Effectif

%

raison de divertissement

8

15,4

recherche du gain financier

43

82,7

résolution de certains problèmes

1

1,9

Total

52

100

En examinant les données consignées dans le tableau ci-dessus, il ressort clairement que la majorité, soit 82,7% des parieurs enquêtés sont attirés par l'appât du gain qui les incite, le plus souvent, à recourir au jeu parifoot. Cela se justifie au regard de la situation socioéconomique qui caractérisent Kinshasa et qui laisse à désirer. Sans aucun contredit, ce sont les mauvaises conditions sociales et financières qui expliquent la participation de cette majorité des parieurs à la recherche du gain financier en vue de tenir les deux bouts du mois ou pour apporter une réponse à leurs besoins quotidiens.

D'un autre côté, la motivation à la base du recours à ce jeu n'est pas seulement la recherche du gain. C'est ce qu'atteste ce tableau, où il transparait que pour15,4% des parieurs, le jeu parifoot n'est qu'un moyen de divertissement, c'est-à-dire de mettre en pratique leurs connaissances sportives ou de développer leur propre culture sportive. Au regard de ces données, nous pouvons comprendre qu'à Kinshasa, le jeu parifoot n'est pas spécifiquement qu'un simple jeu ludique mais qu'il est surtout une nécessité qui procure à ses adeptes de l'argent.

Tableau XI. Représentation du jeu parifoot 

Opinion

Effectif

%

un moyen de gagner facilement de l'argent

23

44,2

un divertissement rentable

4

7,7

un moyen susceptible d'améliorer son statut social et économique

16

30,7

système qui appauvrit ses consommateurs

3

5,8

un simple jeu de divertissement

6

11,5

Total

52

100

Dans toute activité, les perceptions sont loin d'être uniformes dans le rang de ses pratiquants. Ainsi, pour la question de savoir ce que représente le jeu parifoot pour les parieurs rencontrés sur le terrain, trois groupes sortent du lot. Dans le premier, se classent les parieurs qui perçoivent cette activité comme une source de revenus. Pour cela, 44,2% trouvent que le jeu parifoot est le moyen le plus facile pour eux de gagner de l'argent. Pour 30,7%des enquêtés, grâce au fonds que leur génèrent ce jeu, même si c'est de façon aléatoire, ils peuvent changer de manière sensible, leur statut socioéconomique. Le deuxième, renferme d'un côté, les parieurs qui considèrent ce jeu comme une simple forme de divertissement (11,5%) et de l'autre, ceux pour qui il est un divertissement qui procure de temps à autre de revenus (7,7%). Le dernier groupe projette une vision opposée aux deux autres. Ainsi, pour 5,8% des parieurs, ce jeu n'est ni plus ni moins qu'une activité qui leur extorque des petites mises qu'ils investissent dans le jeu, ce qui les maintient dans la pauvreté.

Tableau XII. Rentabilisation du jeu parifoot

Opinion

Effectif

%

positive

7

13,5

ça dépend

16

30,7

négative

29

55,8

Total

52

100

S'agissant de la rentabilité par rapport à la pratique du jeu parifoot, mais surtout par rapport au caractère accrocheur à ce jeu, l'enquête atteste qu'une majorité expressive de 55,8% renforcée par une partie des indécis (30,7%), avoue que ce jeu ne leur est point lucratif. Cela parait évident, à les entendre parler, car la somme des montants misés reste supérieure à celle des gains gagnés. Quant aux 13,5% des parieurs qui admettent subjectivement que ce jeu leur est profitable du point de vue financier, ils se composent, en grande partie, des individus qui, lorsqu'ils gagnent, oublient toutes les pertes enregistrées et se versent dans la consommation de ce gain.

Tableau XIII. Bien de valeur acheté grâce au jeu parifoot

Spécification

Effectif

%

financer les études

11

21,2

un téléphone

27

51,9

une moto

1

1,9

une télévision

3

5,8

un frigo

2

3,8

autres biens

8

15,4

Total

52

100

La culture de gagne dans le jeu parifoot n'est pas aisée. Lorsque cela arrive, pour le cas des parieurs interrogés, ils cherchent, soit à acquérir un bien de valeur, soit résoudre certains problèmes auxquels ils font face. Pour cela, les données inscrites dans ce tableau indiquent que les gains obtenus dans ce jeu ont permis aux parieurs, en dehors de quelques-uns (21,2%) qui en ont versés pour financer leurs études (frais scolaires, frais académiques, etc.), de s'acheter un bien d'équipement qui se présente de manière décroissante : téléphone (51,9%), télévision (5,8), réfrigérateur (3,8%) et moto (1,9%).

Tableau XIV. Effets négatifs découlant du jeu parifoot

Spécification

Effectif

%

Dépendance

36

69,2

Perte de temps

42

80,8

Suicide

8

15,4

Perte d'argent

47

90,4

Endettement

35

67,3

Improductivité réduite

12

23,1

trouble social

18

34,6

Blanchissement d'argent

7

13,5

D'emblée, faisons remarquer que la complexité de ce tableau est due à la non limitation des choix d'assertions proposées, et par conséquent, le nombre des répondants ne s'est pas arrêté à 52 comme dans les autres tableaux et même le pourcentage d'ensemble n'est pas calculé. C'est plutôt celui qui renseigne sur le poids de chaque obstacle qui est considéré de manière autonome sur l'ensemble de personnes interrogées. Aussi nous revient-il de rapporter sur la liste des effets néfastes qu'engendre la pratique du jeu parifoot, les parieurs de Livulu renseignent de manière décroissante, les pertes d'argent (90,4%), perte de temps (80,4%), la dépendance (69,2%) et l'endettement (67,3%). Les autres effets n'ont recueilli que moins de 40%.

Tableau XV. Persévérance dans le jeu

Opinion

Effectif

%

oui

32

61,5

ça dépend

17

32,7

non

3

5,8

Total

52

100

En dépit de ces effets sus-évoqués et malgré des pertes qu'ils enregistrent dans la pratique de ce jeu, 61,5% des enquêtés s'en sont, au fil de temps, carrément identifiés à ce jeu au point d'en faire une seconde nature. Aussi considérons-nous que parmi les 32,7% d'indécis, constitués principalement des jeunes, notamment, des diplômés qui, en attendant de trouver un emploi ou une activité génératrice de revenus, une bonne partie n'est pas prête à laisser tomber. Par contre, 5,8% d'enquêtés déclarent être prêts à mettre fin à la pratique de ce jeu. Ainsi se réfèrent-ils aux parieurs qui considèrent le parifoot non pas comme un moyen pour changer durablement leurs conditions de vie mais plutôt comme un système que les opérateurs de paris sportifs ont installé pour les enfoncer dans la pauvreté, mieux dans la misère.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Il existe une chose plus puissante que toutes les armées du monde, c'est une idée dont l'heure est venue"   Victor Hugo