B. Les entrevues
conversationnelles
Nous avons fait recours aux entrevues conversationnelles avec
les différents acteurs ; et beaucoup d'occasions nous ont
été offertes lors de notre recherche pour des conversations avec
ces derniers.
C. L'observation
D'abord pour l'observation, c'est une technique scientifique,
que les chercheurs utilisent sur terrain dans une activité
observée personnellement et de manière prolongée aux
situations auxquelles ils s'intéressent pour son étude ;
comme le dit ALBARELO : « l'observation comme l'action de
regarder avec attention les faits pour les étudier, les comprendre et
les analyser. » (ALBARELLO, 2004), toutefois pour enrichir et
comprendre bien le sens nous recourons à l'idée de
LAPLANTINEqui incorpore dans l'observation le concours de l'ouïe, de
goût, de l'odorat et du toucher. « Si regarder consiste
à une ré interaction de ce qui est devant, la visibilité
comme première forme de la connaissance est une visibilité qui
nous touche en même temps que nous touchons ce que nous percevons. C'est
une visibilité non seulement optique mais tactile, olfactive, auditive
et gustative qui nous conduit en ne plus opposer le devant et le
derrière, le dehors et le dedans mais à comprendre la nature des
liens qui relient un devant que nous incorporons et un dedans a partir duquel
s'effectue l'activité sensitive mais aussi
intellectuelle. ».(LAPLATINE, 2000)
Cette phase du travail consiste à construire
l'instrument capable de recueillir ou de produire l'information prescrite par
les indicateurs. Cette opération ne se présente pas de la
même façon selon qu'il s'agit d'une observation directe ou
indirecte. Dans l'observation directe, le chercheur procède directement
lui-même au recueil des informations sans s'adresser aux sujets
concernés ; il fait appel à son sens de l'observation. Par
exemple pour comparer le public du théâtre à celui du
cinéma, un chercheur peut compter les gens à la sortie,
observé s'ils sont jeunes ou vieux, comment ils sont habillés
etc. Dans ce cas l'observation porte sur tous les indicateurs pertinents
prévus. Elle a pour support, un guide d'observation qui est construit
à partir de ces indicateurs et qui désigne les comportements
à observer ; mais le chercheur enregistre directement les informations
sans que n'interviennent les sujets observés dans la production de
l'information recherchée. Dans le cas de l'observation indirecte, le
chercheur s'adresse au sujet pour obtenir l'information recherchée. En
répondant aux questions le sujet intervient dans la production de
l'information. Celle-ci n'est pas prélevée directement et est
donc moins objective. Elle l'est d'autant que la construction de l'information
fait intervenir deux liens : la personne qui élabore l'information et
l'instrument qui en permet la collecte. Il s'agit là de deux sources
possibles de déformation et d'erreurs que le chercheur doit
contrôler pour que l'information apportée ne soit pas
faussée, volontairement ou non.(LO, 2005)
Les interactions de terrain et nos ressources personnelles
nous ont conduit à opter pour l'observation directe in situ, comme le
souligne TSHINYAMA « il demeure, le plus encore de nos jours, l'un
des outils de recueil des données incontournables dans les études
ethnographique au mieux, dans toute étude qui exige que les chercheurs
« casse les murs » des bureaux et aillent à la
rencontre du sociale ». (TSHINYAMA, 2009)
Nous avons prévu d'observer les pratiques, le
comportement, et les interactions avec prudence, que nous allons
élucider plus tard.
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