Accidents de travail, réel problème de santé publique.par Armando Noble Docteur Ntumba Kabongo Université Simon Kimbangu - Master 2 international en vaccinologie appliquée 2015 |
4. DiscussionNotre recherche s'est assignée comme objectif général, à partir de l'échantillon tiré de la zone de santé de Kadutu, d'étudier l'incidence des MAPI graves et mineurs du début jusqu'à 42 jours après la campagne préventive MenAfrivac. De manière spécifique, elle s'est proposée : - de déterminer la fréquence de MAPI pendant et 42 jours après la campagne MenAfrivac dan la ZS de Kadutu ; - d'identifier les facteurs associés aux MAPI dans la ZS de Kadutu ; - d'apprécier le processus opérationnel de la campagne au site de la vaccination ; - de formuler des recommandations. Que dire des résultats obtenus par rapport à ces objectifs ? Nous allons pour cela analyser les résultats relatifs à la prévalence et à la fréquence des MAPI, au délai de survenue des MAPI observés, à leur relation avec quelques variables et de manière générale aux facteurs qui leur sont associés ou à leurs causes. 1.10 4.1 Prévalence et fréquence des MAPI consécutifs au vaccin MenAfrivacIl ressort de l'analyse des résultats que sur 400 vaccinés retenus comme échantillon, 163, soit 40,75%, ont manifestés des réactions après l'administration du vaccin MenAfrivac. Il s'agit de 24 cas des MAPI graves et de 139 cas des MAPI mineurs. Ainsi, en ce qui concerne la gravité des MAPI observés, les résultats de notre étude vont dans le sens de ceux qui ont été obtenu dans les pays africains qui ont eu à administrer le vaccin MenAfrivac avant nous, à savoir une très faible proportion des MAPI graves, soit 14,72%, face à un très grand nombre des MAPI mineurs. Ces derniers représentent, en effet, 85,28% des réactions post-vaccinales enregistrées. Comme pour d'autres vaccins, les pathologies consécutives à l'administration du vaccin MenAfrivac dans la ZS de Kadutu sont très variées aussi bien pour les MAPI graves que pour les MAPI mineurs. Elles vont de douleur au site d'injection à une simple fièvre, dans le cas de MAPI mineurs, à des fièvres très élevées et des convulsions fébriles, dans le cas de MAPI graves. Pour les MAPI mineurs, la douleur au site d'injection et la fièvre dominaient (54,01% et 20,43% respectivement), ce qui diffère des études menées au Burkina Fasopar C-R. Ouandaogo8(*)et au Mali par Kirsten S.Vannice9(*) sur le vaccin MenAfrivac où c'était plus la fièvre, les céphalées, les troubles gastro-intestinales qui étaient et les réactions locales qui étaient mis en avant. A notre avis, cette différence serait due au niveau d'éducation sanitaire vu que la population de la zone de santé de Kadutu était moins informée des différents signes simples pouvant subvenir après une injection locale, ce qui pourrait justifier lors de notre campagne cette fréquence élevée de douleur au site d'injection. * 8 Ouandaogo CR1, Yaméogo TM, Diomandé FV, Sawadogo C, Ouédraogo B, Ouédraogo-Traoré R et al. * 9 Chaibou MS1, Bako H, Salisou L, Yaméogo TM, Sambo M, Kim SH et al. |
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